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La grande épidémie de Poulpatose de 1629

Tout avait commencé sur un navire voguant très très loin de l'ile aux Esclaves, et très loin au dessus. Un navire rempli a craquer de révolutionnaires éprouvés par les durs combats de Jaya, et ou tous les valides capables de transporter un seau ou de tenir un bandage sur une plaie avaient étés réquisitionnés pour s'occuper des rp nombreux blessés sortis de l'ile ou s'était déroulé le dernier affrontement entre les avatars du Gouvernement Mondial et les forces révolutionnaires.

Plus précisément, tout avait commencé par un cri d'horreur.

- PAR DRAGON LE MISERICORDIEUX C'EST TERRIBLE !
- Que se passe t'il ?!
- UNE ÉPIDÉMIE ! NOUS AVONS UNE ÉPIDÉMIE A BORD !
- Une épidémie ?! Mais quel genre ?
- Surtout ne paniquez pas, mais elle est EXTREMEMEMENT CONTAGIEUSE !
- Moi je dois dire que je commence un peu à m'inquiéter...
- ET MORTELLE !
- Je crois que j'ai comme un début de crise d'angoisse...
- Il faut condamner cette porte sur le champ ! Colmater les fissures avec de la cire, ensuite on passera tout à l'alcool et on y mettra le feu !
- Et ensuite ?
- Il faudra jeter par dessus bord tout ce qui est sorti de la dedans !
- Et les gens ?
- DES GENS SONT SORTIS DE CETTE CABINE ?! ALORS NOUS SOMMES FOUTUS !
- Moi ça y est je panique...

Un vent de terreur avait soufflé dans l'entrepont du navire révolutionnaire, car quoi de plus redoutable en mer que le poison lent et insidieux de l'épidémie ? Quel marin n'est pas hanté par ses récits de navires fantômes arrivant dans les ports, arborant le drapeau de la quarantaine et sur lesquels ont ne retrouve que des cadavres et des récits horribles d'équipage décimés longuement décrits dans les journaux de bord ? Qui n'est pas terrorisé à l'idée de voir ses amis tomber lentement malade et mourir sans qu'on puisse rien y faire, pendant qu'on en est réduit a les aider à mourir tout en guettant fiévreusement les premiers symptômes de la mortelle maladie sur son propre corps ?

En quelques instants, le navire tout entier se trouvait soudain plongé dans un désarroi sans nom, une peur noire et abyssale étreignant le cœur vaillant des braves révolutionnaires...

- Mais qu'est ce que vous voulez faire à mon patient ?!
- Mademoiselle Heliam ! Votre patient !
- Il est dans cette cabine et il allait très bien la dernière fois que je l'ai vu !
- Il a attrapé la poulpatose ! Si vous l'avez touché, alors nous sommes tous condamnés !
- Je crois que ça me démange déjà !
- Peut étre que si on se jette par dessus bord ce sera plus rapide !
- La poulpatose ? Mais qu'est ce que vous racontez ?
- Il en a tous les signes ! La peau est couvertes de plaies purulentes et squammeuse, il suinte de partout, et ces croutes rougeâtres sur la peau qui verdit sont caractéristiques !

Comme si elle n'attendait que ça, la porte de la cabine s'ouvre soudain sur un spectacle de cauchemar qui provoque immédiatement une demi douzaine d'évanouissement ! Une être qui n'a plus rien d'humain en sort en titubant, comme un pantin grotesque dont un marionnettiste de cauchemar agiterait les fils de douleurs ! Son visage, ses membres, sa peau, tout ce qui faisait de l'homme de la cabine un camarade a disparu sous l'horreur de la maladie ! Sa peau a le marbre vert de la chair en décomposition ou se distinguent un réseau de veines qui semblent pulser maladivement, sur ce réseau ont jailli d'immondes pustules rougeâtres, grosse comme des anémones, et d'ou suintent un liquide veineux et épais dégageant une horrible odeur douceâtre de compost en décomposition.

Ce n'est pas un homme qui vient de débouler dans le couloir, mais l'incarnation du quatrième cavalier de l'Apocalypse dans sa forme la plus terrible !

- Ah Heliam ! Je me sens beaucoup mieux mais ça gratte un peu.
- C'est normal, c'est à cause des champignons, mais ne vous inquiétez pas, un simple bain de mer fera disparaitre tout ça...

Dans la coursive, les révolutionnaires qui se sont planqués comme ils l'ont pu le plus loin possible du zombi contagieux sortent des têtes hésitantes de leurs cachettes. Observant avec incrédulité le patient en train de se tortiller, visiblement en proie à une sévère crise de grattouille.

- Mais alors ? Ce n'est pas la poulpatose ?!
- Pas du tout ! C'est un traitement a base de plante que j'ai mis au point pour régénérer la peau après une brulure.
- Nous sommes sauvés !
- Miracle !
- Vive Dragon le miséricordieux !
- Tout ça vient de me donner une idée...
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Heliamphora était connue pour ses compétences en botanique, utilisant son vaste savoir des plantes médicinales ou toxiques pour créer des remèdes et des traitements, mais aussi pour les utiliser en combat avec les G-pop. La rousse, même connue de beaucoup, avait la réputation de parler peu, d'agir beaucoup et de passer pour une folle quand il s'agissait d’expériences et de découvertes liées aux plantes. Ce jour-là, elle travaillait d'arrache-pied dans une petite cabine transformée en infirmerie improvisée, mélangeant sa mousse régénératrice avec ses connaissances des plantes et des cataplasmes pour essayer de trouver une formule des plus efficaces… Une idée lui vint de mélanger certains champignons qui semblaient créer quelque chose de magnifique, une approche qui ne serait pas partagée par ses pairs, mais cela viendrait plus tard.

Sa routine médicale était épuisante mais méthodique. Chaque matin, elle commençait par vérifier l'état des blessés les plus graves. Elle nettoyait soigneusement leurs plaies, appliquait des cataplasmes apaisants et des onguents antiseptiques. Elle préparait ensuite des infusions à base de plantes pour aider à combattre les infections et soulager la douleur. Ceux qui avaient reçu ses soins particuliers étaient placés à l’écart, l’odeur du remède étant des plus... odorantes, il fallait donc un endroit aéré avec plusieurs hublots. La scientifique passait des heures à broyer des herbes, à mélanger des poudres et à concocter des médicaments dans de petites fioles de verre. Sa mousse régénératrice, une formule secrète qu'elle avait développée après des années de recherches et d'expérimentations, était un mélange complexe de plantes aux propriétés cicatrisantes et apaisantes. Elle l'appliquait délicatement sur les brûlures et les plaies profondes, observant avec satisfaction les premiers signes de guérison. Même si l’apparence laissait à désirer, elle était plus qu’heureuse du résultat final.

Après la défaite de Jaya, Helia avait redoublé d'efforts, travaillant sans relâche sur ses expériences pour soigner les nombreux blessés, mais aussi pour trouver avec la plus grande efficacité celles qui lui seraient le plus utiles, et quoi de mieux que les corps meurtris de ceux présents. Les journées étaient longues et les nuits courtes, mais elle ne se plaignait jamais. Pour elle, chaque vie sauvée était une victoire et surtout une avancée scientifique qui lui fournissait des preuves.

‘’Attends… Si j’ai bien compris, tu veux créer une fausse épidémie qui va ravager la population de l'île aux esclaves,’’ reprit-elle un peu incrédule. ‘’Une épidémie si horrible qu’il faudra les mettre en quarantaine et tout cela avec ma concoction ?’’ Elle croisa les bras sur sa poitrine, observant l’ingénieur. ‘’Je ne sais pas si je dois me sentir flattée ou insultée que ma création soit comparée à une infection…’’

La scientifique, à l'écoute, fut d'abord surprise par cette proposition audacieuse, mais déjà une idée germait et sa curiosité malsaine pointait le bout de son nez. Serait-elle capable de faire cela à une aussi grande échelle ? Pourtant, elle ne pouvait ignorer la logique implacable derrière l'idée de Paul, qui continuait d’expliquer son idée. Une épidémie fictive provoquerait une panique généralisée, faisant fuir la plupart des gardes de l'îlot qui seraient alors obligés d’imposer une quarantaine stricte. Les révolutionnaires pourraient alors intervenir, déguisés en médecins spécialisés, et libérer les esclaves. Installée dans le petit bureau de fortune, éclairée par la lueur vacillante de quelques lampes à huile, La verte observait la scène avec une intensité grandissante. Paul, entouré de quelques autres révolutionnaires, esquissait les grandes lignes de son plan sur une carte déployée sur une table.

‘’Les champignons que Helia utilise pour ses traitements ont des propriétés uniques,’’ continua Paul. ‘’Comme nous l'avons tous vu, ils peuvent provoquer des symptômes spectaculaires, suffisamment terrifiants pour convaincre les gardes de l'îlot de s'enfuir. Helia, pourrais-tu nous aider à mettre cela en œuvre ?’’

Les regards se tournèrent vers elle alors qu'elle redressait la tête. Heliam prit une profonde inspiration. L'idée de manipuler ses connaissances médicales pour une telle ruse était intéressante, mais l'objectif ultime de libérer les esclaves et de frapper un coup dur contre le Gouvernement Mondial résonnait en elle.

‘’Bien sûr, tu me prends pour qui. Je suis quand même la créatrice, il faudra seulement des quantités phénoménales. D’autant plus que cela peut sauver des vies et nous permettre de libérer ces pauvres âmes,’’ répondit-elle simplement. ‘’Je vais faire un inventaire de ce qu’il me reste et agir en conséquence… Je te laisse gérer le reste.’’

Elle tourna les talons, faisant confiance à Paul pour finaliser le reste du plan. Ce qui l’intéressait vraiment, c’était la préparation de l’épidémie.
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Et après plusieurs jours à bidouiller leur maladie, préparant leur épidémie, le groupe de révolutionnaires semblait fin prêt à aller déverser les spores concoctés par Héliamphora au travers de l’île. Il ne suffirait que de quelques foyers infectieux pour contaminer l’ensemble des vivants tant le traitement des esclaves était loin d’un exemple en termes d’hygiène ce qui rendrait la maladie contagieuse encore plus simple à faire propager. Et contagieux, cela elle l’était. Loin d’être mortels, les révolutionnaires s’étaient tout de même équipés en conséquence, couvrant leur corps entièrement d’une combinaison foncée. Gants, masques, aucune parcelle de leur peau ne dépassait et leur avait été confié à chacun un flacon de verre dans lequel une poudre verdâtre tapissait le fond.

- “Et vous ne l’ouvrez qu’au moment de la disperser.” répéta la scientifique aux révolutionnaires grimpant dans la barque.

L’embarcation devait les mener au abord rocheux de l’île où ils n’auraient plus qu’à creuser une galerie pour rejoindre l’intérieur des terres. Et d’un bond, ils étaient rejoints par le chien cyborg impatient de partir se promener dans cette terre inconnue et suivre ses camarades en mission. Le lourd poid du métal composant l’animal fit vaciller la barque alors que Héliamphora remettait à son tour à l’animal une fiole qu’il prit avec enthousiasme entre ses crocs métalliques. Si tout le monde avait opté pour un air plus sérieux, ou mal réveillé, America était bien le seul dont la queue battante trahissait l’impatience.

La barque descendait au travers des eaux sombres, avec une simple lampe à huile pour les éclairer, ils progressaient jusqu’au abord rocheux et pointus de l’île. Véritable barrière naturelle, s’était sûrement sans compter sur les talents de forage d’America. Sautant sur les rochers bercés par les vagues de la mer, l’animal se transforma en un imposant serpent de métal avant de faire vrombir ses foreuses en se jetant la tête la première dans la roche. Mais loin de se cogner, cette dernière fut traversée laissant derrière le passage de la bête d’acier un tunnel assez large pour laisser ses camarades révolutionnaires s’y faufiler. Et faisant pulser son scan, America progressait en ligne droite, remontant un peu plus vers le haut, petit à petit, pour creuser une douce pente pour le passage prochain de ses camarades. Et alors que son radar de haki finissait enfin par afficher des auras, il continuait de le faire pulser pour distinguer les auras se déplaçant des statiques. Il changea alors de cap pour finir son long tunnel et en ouvrir la sortie non loin d’un groupe d’aura statique comme dans on lui avait expliqué au cours du plan.

Sa tête serpentine finissait par émerger de la terre, faisant s’effondrer quelques morceaux de terre dans le tunnel nouvellement creusé. Et alors qu’il se hissait hors du trou, il reprenait la forme d’un simple chien robotique devant les regards médusés d’une demi-douzaine d’humain à moitié allongé sur une triste couverture couvrant le sol et donc le regard perdu, fatigué mais aussi effrayé montrait bien qu’ils ne comprennaient pas grand chose à ce qui se passait. Leur habit sale, leur teint terreux et les haillons les couvrant confortait les révolutionnaires sortant à leur tour du trou qu’il ne s’agissait là que d’un groupe d'esclaves. Sûrement en train de s’accorder les quelques heures qu’on leur laissait par nuit pour se reposer, le groupe de l’Armée Révolutionnaire avait dû les réveiller dans leur entreprise de galerie souterraine.

- “Chuuuuut. On est là pour vous sortir d’ici.” murmura alors un des révolutionnaires en s’approchant doucement des esclaves inquiets.
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Je faisais au mieux pour ne pas paraître émerveillée devant la transformation du chien robot et heureusement pour moi, la tenue que nous avions enfilée ne laissait transparaître aucune émotion. Ce ne fut pas le cas des mines des esclaves à quelques mètres de la sortie de notre tunnel, qui montraient une surprise et une certaine peur.

"- Tout à fait, comme le dit mon collègue, vous n'avez qu'à faire comme si vous ne nous aviez jamais vus. On ne fait que passer et d'ici quelques jours vous pourrez mener la vie que vous souhaitez. Tenez, en gage de bonne foi, je pense que cela devrait vous faire plaisir." calmai je les pauvres hommes en leur tendant des gâteaux secs, semblables à des barres de céréales, que j'avais dissimulés dans mes poches.

"- Quoi, ça m'aide à rester éveillée la nuit..." me justifiai je suite aux regards désapprobateurs de mes alliés.

Depuis que j'étais devenue une cyborg, la lumière du Soleil me semblait suffisamment nourrissante pour pouvoir me passer de la nourriture classique, mais dès la nuit tombée alors il devenait compliqué pour moi de rester concentrée sans encas pour tenir le coup.

"- Vers où se trouve le reste des couchettes ?" demandai je aux affamés qui avaient déjà fait disparaître mon pot-de-vin sucré, je n'eus qu'une direction pointée par une main amaigrie comme réponse, avant que les hommes ne retournent sous leurs draps miteux.

Pauvres hommes, cela me rappela les esclaves du Sultanat, cette pratique n'a vraiment rien d'humaine. Le groupe d'infiltration se dirigea alors vers les habitations de fortunes, quatre murs en bois, un toit parsemé de trous en laissant la Lune éclairer les esclaves à même le sol. Pour ne pas réveiller qui que ce soit, j'activai tout de même ma vision infrarouge, m'évitant au dernier moment de marcher sur l'un d'entre eux dont la jambe traînait au milieu du chemin. D'un hochement de tête, une partie de l'escouade se saisit de ses fioles et les dégoupilla, déversant la poudre verte sur les draps, les outils d'agriculture, voire les esclaves directement.

"Désolée, mais c'est pour votre bien..." m'excusai je internement.

Alors que nous finissions de répandre une première partie de nos doses virales, de la lumière se fit apercevoir à l'extérieur. Une patrouille de surveillance ? Des esclaves rentrant tard du boulot ? Dans tous les cas il ne fallait pas se faire repérer, tout d'abord identifier la menace et ensuite la neutraliser si nécessaire.

"- Vite, cachons nous, des gens arrivent !" chuchotai je suffisamment fort que cela soit audible pour mes coéquipiers, alors que je me précipitais vers un coin de la pièce, où trainaient toutes sortes de draps usés et sales, mais suffisamment nombreux pour cacher plusieurs personnes.


La grande épidémie de Poulpatose de 1629 Wef0
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La grande épidémie de Poulpatose
Suite à l'avertissement de la jeune artiste peintre, le groupe de révolutionnaires se dissimula dans chaque petit recoin sombre de la cellule miteuse qui les avait vu faire leur entrée. De son côté, optant pour une cachette en hauteur, la cyborg attendit patiemment de voir qui était à l'origine des bruits de pas qu'avait détecté son amie d'enfance. Une attente qui fut de courte durée quand enfin des individus s'éclairant d'une torche firent leur entrée après avoir ouvert la porte dont les gongs légèrement rouillés grincèrent.

Pas un bruit ne se fit entendre au moment où deux esclavagistes qui traînaient un homme en le soutenant sous les bras pénétrèrent à leur tour. Se recroquevillant de peur sous leurs draps en piteux états, les occupants du cachot firent semblant de dormir pour ne pas attirer l'attention de leurs tortionnaires qui laissèrent tomber leur paquet au milieu d'eux.

Silencieuse, Hayase qui se trouvait allongée à plat ventre sur la poutre les surplombant risqua de jeter un petit coup d'œil en contrebas. Faisant bien attention de ne surtout pas se faire repérer, la Cocoyashoise observa le pauvre malheureux qui gisait au sol dans un triste état. Ce dernier ne semblant plus donner de signe de vie était recouvert de marques fraiches témoignant de la dureté de leur condition sur cette île.

De nombreux coups de fouets se dessinaient sur son corps affaibli. Un terrible constat qui fit serrer les dents à la poupée de fer qui ne ressentait qu'à cet instant l'envie de sortir de sa planque pour donner une bonne correction à ces brutes. Seulement en compagnie de trois Cavaliers de la révolution qui étaient de surcroît ses supérieurs lors de cette mission, la jolie brune se retint d'intervenir. À la place, elle les laissa tout simplement filer en maudissant cette règle à la noix qui lui interdisait de tuer sans réelles raisons.

- " Tu n'as pas entendu un bruit ? " S'exclama soudainement l'un des deux en se retournant sur le pas de la porte tout en brandissant sa torche bien haut pour couvrir le plus possible l'endroit de sa lumière.

Se plaquant autant qu'elle le pouvait sur le madrier, la demoiselle qui ne les quitta pas des yeux essaya de se camoufler. Par chance, alors que l'asservisseur était sur le point de la découvrir, une quinte de toux salvatrice attira son attention sur l'un des opprimés qui sans le savoir venait de leur sauver la vie. Réalisant qu'il n'y avait rien d'anormale, l'esclavagiste et son compère se retirèrent finalement en veillant bien à refermer la porte derrière eux afin qu'aucun de leurs pensionnaires n'ait la mauvaise idée de s'évader.

Attendant quelques secondes pour être sûre qu'ils ne reviendraient pas, Hayase décida enfin de descendre de son perchoir pour s'approcher de la pauvre victime ayant souffert de leur cruauté. À genoux à côté de lui, l'ex-agente du Gouvernement s'assura qu'il était encore en vie en plaçant au-dessus de ses lèvres desséchée ses doigts mécaniques qui comme tout le reste de son corps cybernétique était doté de récepteurs sensoriels lui permettant de ressentir les choses malgré ce handicap fait d'acier.

- " C'est à peine s'il respire encore. Quelle bande d'ordures. " Soupira de colère la Dame de fer avant de s'en saisir par le bras pour le soulever afin de le hisser sur son épaule pour ensuite aller le déposer délicatement sur une couverture. " La voie semble libre en tout cas. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? " Demanda-t-elle à ses compagnons qui sortirent à tour de rôle de leur cachette maintenant que tout risque de se faire prendre la main dans le sac était écarté.
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Contemplant le croissant de Lune dans le ciel étoilée, une femme de bonne stature semble en pleine méditation. L’air frais de la nuit emplissant ses poumons, un air apaisé transparaît sur son visage malgré le stress ambiant sur la frégate. Un jeune homme, à la peau charnu, vient timidement la sortir de ses pensées.

“Trisha. Tu es sûr que l’on est pas trop loin?”

Sans bouger sa tête, ses pupilles bleus fixent le bonhomme angoissé. Elle souffle du nez avant d’appuyer ses coudes sur une rambarde du navire.

Du regret?
-Non, non ! Pas du tout. C’est juste que je comprend pas trop. On a vraiment besoin d’être aussi à l’écart des sous-marins et des autres embarcations d’évacuation.”


Elle se tourne vers lui. Bien qu’il soit obéissant et respecte les décisions de la Cavalière, il est vrai qu’il vient à peine de la rencontrer pour cette occasion. De nombreux révolutionnaires interviennent ici pour l’évacuation des esclaves dans ce plan innovant. Trisha profite de l’occasion car elle a des gens à retrouver sur West Blue et apprécie toujours apporter son aide à la cause.

L’endroit sélectionné pour le tunnel est une falaise difficile d'accès, les côtes adéquates les plus proches sont dans cette direction. Le vent y est favorable. Ce qui veut dire que les chances sont plus importantes qu’une patrouille ayant pour objectif de faire le tour de l’île d’approcher par ce flan. Notre écart est donc nécessaire car nous serons les guetteurs et les appâts.
-Les appâts? Mais on va juste faire semblant d’être des commerçants perdus.”

Inclinant la tête, la Cavalière offre un simple sourire mystérieux.

“Juste des marchands paumés, hein?”

L’expertise de Trisha a toujours été les escarmouches en mer et, depuis qu’elle possède son fruit du démon, il lui est bien mal aisé d'exprimer cette puissance en pleine capacité. Sa tâche sera donc d’assurer l’exfiltration en protégeant le convoi, et cette révolutionnaire est plutôt connue pour le combat que la duperie. Un aspect qui met son pauvre camarade en stress, lui qui n’a jamais tenu une arme de sa vie. L’attention de la Cavalière se porte à nouveau sur l’horizon.

Ne t’attends pas au pire. Il est peu probable d’être pris pour cible sans sommation. Il faudra juste que la patrouille ne nous parvienne pas au moment le plus critique. Pour l’instant, nous devons patienter, calmement. Aies confiance en notre Armée.

Le révolutionnaire baisse les épaules sachant bien qu’il se monte la tête tout seul. La Marine doit déjà protéger les convoies et la ville de Réa ensuite que les côtes proches et les plaines. Il faudrait un état d’urgence pour que les initiatives délaissées comme faire le tour de l’île pour patrouiller les endroits les plus reculés soient remises au goût du jour. Un état d’urgence comme une soudaine et violente épidémie dans l’île !

Le pauvre navigateur replonge dans la panique finissant dans un pire état de stress qu’il n’était venu. Il n’ose plus en rajouter préférant prier dans son coin que tout se passe bien.
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- Bon, combien de camps avons nous infecté ?
- Six.
- Pas de problèmes particulier ?
- Le groupe d'Hayase est tombé sur des contremaitres qui inspectaient les dortoirs, mais ils n'ont pas étés repérés.
- Des esclaves nous ont vus mais ils n'ont rien dit.
- Ils sont dans un état déplorable, c'est inhumain de les avoir laissé la bas !
- Je sais que c'est dur d'avoir l'impression de ne pas les aider, mais c'est le plan, pour réussir à les sauver tous nous devons suivre le plan et les faire attendre. Je sais bien que certains mourront dans l'intervalle, mais c'est la seule solution ! Si nous commençons à en évacuer maintenant les contremaitres seront alertés immédiatement, et tout le reste pourrait tomber à l'eau !

De retour de l'expédition de dispersion de germes, l'équipe révolutionnaire fait le point dans l'entrepont du navire. Sur la table, une carte détaillé de l'ile, sur lesquels de petites épingles indiquent les coins ou les porteurs de germes ont pu déverser le virus concocté par Heliam, ainsi que l'emplacement du tunnel creusé par America.

- Déjà on ne s'est pas fait attraper, alors c'est plutôt positif. Je pense que nous devrions recommencer la nuit prochaine. De ce que vous avez vu les camps ne sont pas très surveillés la nuit, et je pense qu'il serait plus sur d'avoir plus de foyers de départ d'infection. Dans l'idéal il faudrait contaminer des camps un peu plus éloignés. Ce sera un peu plus risqué pour vous mais ça nous assurera que la contamination soi globale dés le début, j'ai peur que si les contremaitres ne se croient pas submergés ils essayent de tuer les contaminés.
- Bon, alors nous y retournons la nuit prochaine.
- En attendant nous allons prendre le risque de rester ici en faisant mine d'être en train de réparer le mat, normalement personne ne devrait nous voir mais on ne sait jamais. Faites attention si vous sortez sur le pont, et reposez vous. Cette nuit vous repartez sur l'ile..


Et une fois cette deuxième incursion terminée, le plan sera lancée de façon tout à fait inéluctable.
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Le lendemain dans la nuit, près de l'un des faibles points d'eau qui servaient aux esclaves.

''Alors ?'' marmonna faiblement Sylus, qui avait accompagné Hélia dans sa péripétie.
''Alors quoi ?''
''On fait quoi ici ?''
''Tu montes la garde pendant que je glisse cette fiole dans le puits d'eau.''
''Ok, mais pourquoi tu ne l'as pas donnée à un autre ?''
''Parce que cette fiole est plus virulente que les autres... Et ce puits est la source centrale qui va permettre de tout déclencher demain. En gros, l'épidémie se déroule en deux étapes, et celle-ci va permettre d'accélérer la suite de notre mission.''
''Et comment ?'' demanda la brute brune, observant les alentours pour assurer la sécurité.

Décidément, Sylus n'était pas la lumière la plus brillante, mais Hélia savait qu'il pouvait se montrer bien utile ailleurs. De plus, il semblait bien décidé à vouloir la suivre et se rendre utile depuis qu'elle lui avait sauvé la vie.

''Eh bien, avec la première partie du virus en eux, ils ont au moins sept jours d'incubation, peut-être quatre avec leur état physique pitoyable et les conditions sanitaires minimales. Mais nous n'avons pas le temps d'attendre aussi longtemps... Alors, en mettant un déclencheur qui va accélérer le processus, on va gagner du temps. Au lieu de quatre jours, il ne faudra que maximum deux jours avant que les signes apparaissent. Pour cela, il faut infecter une source essentielle à leur survie, c'est-à-dire leur eau et leur nourriture. Nous nous occupons de l'eau, et une autre équipe se charge de la nourriture.''
''Oh, je vois...'' marmonne l'homme en faisant semblant de comprendre.

Hélia se tourna vers le puits, ouvrit la fiole et déversa le liquide vert dans l'eau en dessous. Elle referma la fiole et la glissa dans ses poches. Au même moment, Sylus l'attira derrière des caisses pour la cacher. Quelques secondes plus tard, une lumière se faufila dans la pièce : c'étaient les deux gardes de sécurité faisant leur ronde en échangeant des banalités.

''Alors, t’as entendu parler du nouveau chef de la garde ?'' demanda l’un des gardes, un homme corpulent à la barbe mal rasée.
''Oui, je l’ai entendu. Un vrai casse-pieds, paraît-il. Il veut qu’on double les patrouilles et qu’on fasse plus attention aux moindres détails.'' répondit l’autre, plus jeune, avec une expression de fatigue sur le visage.
''Super, comme si on n’en avait pas assez avec les conditions déjà pourries ici.''
''Ils se plaignent tout le temps, ces types. On a nos ordres, et on doit les suivre, c’est tout. T’as déjà essayé de discuter avec eux ? Ils sont insupportables.''
''Ouais, ils râlent tout le temps. Mais bon, on fait notre boulot, on rentre à la maison. Le vrai problème, c’est le manque de nourriture. On doit toujours surveiller ce qu’on donne aux gens.''
''Ah, ça, je suis bien d’accord. On a même reçu des directives pour limiter la distribution de bouffe aux esclaves, que de l'eau. Peut-être qu’ils se feront moins bruyants.''
''Drôle de logique, non ? Mais bon, je suppose qu’on n’a pas vraiment le choix.''

Les deux gardes continuèrent leur échange, leurs voix s’éteignant peu à peu alors qu’ils s’éloignaient du point d’eau. Sylus et Helia restèrent silencieux, cachés derrière les caisses, leurs respirations synchronisées avec les murmures des gardes. Une fois la lumière des torches disparue dans la distance, Helia jeta un dernier coup d’œil au puits, satisfaite du travail accompli. Le liquide virulent était maintenant mélangé à l'eau, prêt à déclencher la suite de leur plan.

''On y est presque,'' murmura Helia à Sylus. ''Reste attentif. Nous devons nous éloigner avant qu'ils ne reviennent.''

Sylus hocha la tête, observant toujours les environs avec vigilance, tandis qu'Helia se dirigeait doucement vers leur point de retrait, leur mission accomplie pour l'instant.
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Les petits gâteaux. Si si, c’était bien ça que Paul avait dit. Il fallait trouver la pièce à gâteau.

Le groupe révolutionnaire avait repris leur tunnel dès que la nuit fut profonde. Ils avaient à nouveau émergé dans la cabane des esclaves et cette fois, ils s’étaient séparés pour couvrir plus de terrain. Leur première excursion dans le camp leur avait donné un rapide aperçu de l’organisation de l’endroit. Chacun avait sa tâche. Héliamphora était partie de son côté, avec son ami tremblotant alors qu’America devait guider la fille à l’odeur de peinture et la jeune métallique au travers des cabanes prisons. Une nouvelle fiole entre les crocs, ils devaient aller saler le futur déjeuner des esclaves, leur seul repas de la journée.

Passant la tête à un angle de mur, America regardait des deux côtés. Ses oreilles pivotaient pour écouter les bruits de la nuit et espérer ne pas capter de bruits de pas sur la terre meuble. Derrière lui, les deux jeunes filles aussi au aguet, sur la dernière ligne droite, personne ne voulait trébucher.

Le flair du chien les guidait avec une précision nécessaire. Ils n’avaient pas de temps à perdre. Le museau au sol, l’animal robot avançait en zigzagant. Il reniflait les murs, les morceaux de bois, les outils qui traînaient, mais il avançait rapidement tout de même dans ce labyrinthe de construction miteuse. Faisant pulser son Haki de l’observation, il essayait d'éviter les auras au maximum, même si ces derniers pouvaient être des alliés comme des ennemis. Et si trouver la cabane à gateaux lui serait facile, il serait probablement incapable de faire marche arrière tout seul.

Au bout de plusieurs minutes, le trio arrivait devant un bâtiment légèrement plus grand mais surtout bien mieux entretenu que le reste de l’endroit. Se faufilant jusqu’à la porte, America reniflait l’entrée avec attention avant que son signal ne se mette à clignoter vert dans son esprit. Objectif accompli.

- “La cabane à gâteaux.” clamait les haut-parleurs de l’animal alors qu’il grattait la porte de ses griffes métalliques dans un grincement désagréable.
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