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Verdant Valley

Cette histoire se passe sur une île nommée Verdant Valley qui se trouve sur la route de tous les périls, plus précisément dans le village se situant au nord de l'île. Le village Framboisier est réputé pour ses framboises, elles sont généralement très mauvaises. Les critiques des consommateurs se résument en trois mots : acide, sèche, amer. Pourquoi les framboises de Verdant Valley sont horribles, son nom laisse penser le contraire ? C'est simple, les cultivateurs sont très dangereux, ils n'y connaissent rien, mais cela ne les empêche pas d'essayer. Le plus désolant dans cette histoire, c'est que l'île possède un climat adéquat à la bonne maturation des framboises, cependant, l'ignorance des cultivateurs sabote les efforts de la terre. Deux choses caractérisent Verdant Valley, ses abominables produits et l'obstination de ses résidents. Ils sont tellement têtus qu'ils refusent d'admettre qu'ils sont entêtés, ils pensent tout savoir et avoir le savoir. Cet entêtement est assez hilarant, car ils ne se remettent jamais en question. Actuellement, il y a une réunion dans le village Framboisier pour déterminer quel est le problème avec leurs produits. Le maire du village ainsi qu'une centaine de cultivateurs et autres acteurs actifs dans le milieu paysan débattent. Deux des plus gros entrepreneurs de l'île parlent plus fort que les autres, ce qui fait d'eux les meneurs du débat.


- Si vous voulez mon humble avis de pécore, je pense que nos framboises sont trop sophistiquées pour le palais délicat des chochottes de la ville.


John le viticulteur semble convaincre une partie de l'assemblée.


- Qu'est-ce qui raconte, mais qu'est-ce qui raconte, pourquoi tu dis ça, arrête, arrête… Vous ne voyez donc pas ce qu'il se passe ? Vous ne comprenez pas ?! C'est évident, vous êtes aveugle ! C'est ça, vous faites la politique de l'autruche !


Jack, le médecin et scientifique du village, ne convainc pas l'assemblée, sauf le maire qui le trouve à son gout.


- Qu'il est beau avec sa moustache, si je m'écoutais, non, non… Aldrin, ne t'écoute pas, tu sais où ça va te mener. Un bad boy comme lui ne peut pas être apprivoisé, il finira par te briser le cœur. Par te briser le cœur.


Dit-il en étant affalé sur son pupitre devant l'assemblée.


- Oh… Mais, qu'est-ce que Jack, Jaack… Hm… Jaaack...Jaaaaaack... On s'en lasse pas... Jaaaaaaaaack... Qu'est-ce que je disais…? Ah, oui. Nos produits sont la marque de notre île, nous avons sué du sang pour notre vin à la framboise, nous avons piétiné chaque grappe avec amour, nous aimons nos produits au point d'en oublier de nous laver ! Personnellement, cher et tendre cul-terreux bouseux, je ne connais rien de mieux qu'une bonne gorgée de vin de framboise dès le matin. Si les consommateurs critiquent nos produits, c'est des cons, de gros cons, et vous savez ce qu'on fait des cons par chez nous…?! Vous le savez ?!  Non, sérieusement, c'est une vraie question, vous le savez ou non ?!


Les propos de John inquiètent l'assemblée, elle parle entre elle, jacasse sans interruption. John regarde autour de lui avec un air songeur, il transpire. À côté de lui, Jack fait claquer les bretelles de sa salopette bleue en prenant un air rassurant.


- Pas d'inquiétude, ce bon vieux Jack à la solution, il a trouvé la cause du problème. La raison pour laquelle nos framboises ne rencontrent pas le succès qu'ils méritent est dû à un complot du village du champ de blé ! J'ai mené une enquête approfondie, je me suis rendu dans les champs sous couverture, habillement déguisé en mouton. Ce bon vieux Jack à retourner la terre, il a mangé le blé sec, il est resté dans les champs pendant une semaine à se faire traire et tondre ! J'en suis venu à la conclusion que les habitants du village du blé ont saboté nos cultures pour nous obliger à abandonner la récolte de la framboise ! Si la situation perdure, notre village, notre village du nord, est condamné à disparaître.


Le maire et le reste de l'assemblée sont choqués, John ne bouge plus, il est blanc comme un linge. Sa sueur ne fait que s'accroître au fur et à mesure que ses pupilles se dilatent, sa respiration devient plus lourde, plus prolongé. Le maire fait un commentaire, brisant le silence.


- Les fils de travailleuses du sexe... Tout est clair. Je savais que le maire du village du blé, Baldrin, mon frère jumeau d'une autre mère, voulais ma perte... Le monde est trop petit pour cohabiter ensemble.


Subitement, John sort de sa torpeur, il se met à déchirer sa chemise rouge à carreaux, faisant apparaître sa sublime toison. Il se met à hurler en brandissant les poings, bavant sur sa barbe blonde.


- Hayayayayayayayaaaaaaa.... ! On ne va pas se laisser faire, camarades, prenez les armes, on va leur faire un deuxième trou du cul à ses péquenots ! Jamais, je vous le dis, jamais je ne cultiverai du blé !


L'assemblée se met à hurler, acclamant John qui se dirige vers la porte de la salle commune qu'il détruit avec un coup de pied. Derrière lui se trouvent une centaine de paysans en colère, énervé, prêt à distribuer des mandales.


- Cette bande de consanguin aime tant que ça leur blé, on va leur distribuer des pains à volonté ! Suivez-moi, bande de pécore, on va leur passer leur blé dans le fondement avant d'y foutre le feu !!!


Hurle-t-il en dégainant sa hache de son étui dorsale. Les paysans marchent d'un pas décidé en direction du village du sud, guidé dans les ténèbres par la douce lumière chaleureuse de leur torche. Jack regarde les paysans partir, il regarde le ciel étoilé avec de la mélancolie dans le regard.


- La folie de la terre, mais jusqu'où s'arrêtera-t-elle ? Peu importe, je m'en vais leur plomber le cul !  


Clame-t-il en brandissant son fusil. Le ciel étoilé laisse place à l'aube, la rosée du matin caresse la peau des villageois qui hument son parfum. Ils chantonnent des chants à l'unisson, louant la framboise et ses bienfaits, tout en se tenant la main, se réchauffant devant un immense feu.



- Avec la framboise, fini les problèmes de peau. La framboise te donnera de meilleurs yeux et une meilleure santé. Elle renforcera ton système immunitaire, améliora ton système cardiovasculaire... La framboise, rien ne vaut la framboise, surtout pas le blé qui est néfaste pour la santé ! Allez, reprenons, tous en chœur !



Les chants louant la framboise deviennent de plus en plus fort afin d'étouffer les cris de douleur et d'effroi des villageois pris dans le feu de la vengeance. Quelques villageois essayent de sortir du siège, mais ce dernier est consolidé par le foin et le blé qui entoure leur prison de flamme, et qui sert à alimenter leur funeste punition. Des mains calcinées, fumantes, passent à travers le blé, elles s'agitent dans le vide. Soudainement, les chants cessent, Aldrin prend la parole.


- Mes amis, nous pouvons être fiers de notre action. Nous avons puni les fabulateurs, les serpents qui rependaient leur poison sur nos terres… Mais, n'oublions pas qu'il s'agit de nos frères, de nos sœurs, chacun ici possède un lien de parenté avec ses enfants du blé qui se sont égarés sur le mauvais chemin.


Une paysanne s'affole.


- Mais, mon maire, que devons-nous faire pour sauver l'âme de ses pauvres damnés ?!


Aldrin répond sur un ton solennel.


- Ma concitoyenne, nous avons purifié leur âme de la souillure qu'a engendré le blé. Nous ne pouvons plus que prier pour leur salut, qu'ils puissent trouver la paix auprès de la grande Drupéole, afin de pouvoir trouver le chemin vers la vigne fraîche. Et, si leur destin les conduits à la vigne aride, cela est inéluctable.


La paysanne pleure de joie, les cris des victimes continuent de retentir, John prononce quelques mots.


- Pécores et cul-terreux, cette expérience servira de leçon pour les générations actuelle et à venir. Se détourner de la viticulture revient à renoncer au bonheur, à tourner le dos à ce qui fait de nous des être civilisé. La vigne, c'est la vie.


Les paysans versent des larmes de joie, le maire proclame une nouvelle loi.


- Je déclare, en ce jour bénis par la grande Drupéole, que désormais, tous ceux qui nuisent de près ou de loin aux bienfaits de nos cultures devront en subir le châtiment. Je voudrais remercier Jack, notre scientifique, d'avoir découvert le pot-au-rose, ainsi que d'avoir utilisé sa dernière découverte qui a aidé à propager plus vite le feu.


Jack fait la conclusion.


- Je n'en suis pas peu fière, rien de très compliqué, de la purée de pois, du fumier, et de l'alcool de framboise. Cette découverte permet au feu de se propager plus vite que d'ordinaire, de maintenir les flammes, et d'élever leur température. Vous entendez ce crépitement, c'est la touche de l'alcool de framboise, cette odeur de la vigne. Grande Drupéole, je te remercie pour ton salut et ta bénédiction que tu accordes à notre foyer. Accepte le sacrifice de ses impies en ton nom, et accorde à nos terres la fertilité et la fraîcheur dont elle a besoin.


Les paysans se mettent à hurler à l'unisson et en brandissant leurs mains pendant une minute, puis ils se lâchent les mains. Ils repartent en direction de leur village, discutant comme si de rien n'était, s'éloignant du village du blé dont plus aucune plainte ne provienne.


Dernière édition par Han le Mer 14 Aoû 2024 - 8:57, édité 7 fois
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Mettons de côté cette histoire de purge, pour l'instant, nous y reviendrons plus tard. Concentrons-nous sur une situation différente, mais tout aussi terrifiante. Un homme est attaché au fond d'une cale d'un navire stationnant en pleine mer, à son bord se trouve des révolutionnaires affranchis de toutes autorités et organisation militarisée. Des hommes et des femmes libres, suivant uniquement la voie qu'ils ont choisie. Mais ne nous égarons pas, revenons à l'homme attaché sur sa chaise au fond de la sordide cale humide. Celui-ci est dans l'incapacité de fuir, ses genoux et ses coudes ont été brisés ultérieurement, sans compter la faim et la soif qui le ronge depuis plus d'une semaine. Une torture psychologique et physique, à vrai dire, cela aurait eu raison de la volonté de n'importe quel homme, mais ce type n'est pas n'importe qui. Il s'agit d'un agent du Cipher Pol Number Five ayant combattu contre le groupe révolutionnaire en compagnie de deux de ses alliés, il est le seul survivant. Son entraînement d'agent lui permet de résister à la faim et à la soif, même si son esprit commence à vaciller, il parvient à rester lucide. Par chance, l'humidité de la cale suffit à lui apporter le minimum vital pour permettre à son corps de ne pas s'assécher et se flétrir. Il se rend compte que ses pieds nus sont posés à même le bois mouillé, son corps absorbe une infime quantité d'eau pour le maintenir en vie. Cette humidité le faire souffrir, elle réveille de vieilles blessures, mais le pire dans tout ça, c'est cette goutte d'eau qui tombe à intervalles réguliers depuis une semaine. Toutes les quatre secondes, elle tombe sur une poutre, faisant un clapotis qui agasse le pauvre détenu. Cet homme tient le coup, il ne se désespère pas, s'ils avaient voulu le tuer, il ne serait déjà plus là pour supporter cette horrible goutte. Pour ne pas tomber dans la folie, il répète inlassablement un credo qui le garde sur le chemin de la sanité.


- Un agent se doit d'être fort et fidèle en toutes circonstances, son intérêt passe après celui du gouvernement. il est un maillon de cette chaîne, il doit être fort pour consolider la chaîne... Un agent se doit d'être fort et fidèle en toutes cir...


Il le répète sans fin avec sa voix rauque et affaiblie, les seules fois où il cesse de le répéter est lorsqu'il dort ou qu'il est à court de souffle. Subitement, il entend des bruits de pas se diriger vers la cale, des grincements de bois qui deviennent de plus en plus audibles au fur et à mesure que la personne se reproche. Soudainement, plus rien. La poignée de la porte de la cale tourne, la porte est poussée, son grincement est insupportable, mais vivable pour l'agent. Il ne daigne pas regarder dans la direction de l'homme qui s'avance, il regarde ses pieds baignant dans une flaque d'eau, ses pieds flétris par le sel de mers. Une masse se place devant lui, il voit ses pieds en face des siens. Il relève la tête, admirant le corps de celui qui le maintient en vie, pour arriver jusqu'à son visage. Leur regard se croise, l'agent esquisse un sourire.


- Si j'avais encore de la salive, je t'aurais craché dessus.


L'homme reste silencieux, il tient dans sa main gauche un sac, puis il recule légèrement pour constater de l'état du prisonnier. Il pose son regard froid sur le type et lui pose une question.


- Es-tu prêt à coopérer ?


Le prisonnier grimace, puis il regarde ailleurs.


- Va te faire enculer, tu peux crever.


L'homme pose son sac sur un baril proche de lui, toujours en regardant le blessé, puis il fouille dans le sac sans regarder, uniquement avec sa main gauche et son toucher. Le regard du prisonnier se renforce, il est dur, il se prépare. Lui de l'homme est déterminé, c'est comme s'il voyait au-delà de cette situation, comme s'il imaginait le futur. Il finit de fouiller, il glisse lentement sa main hors du sac en toile de jute, son bras tombe lourdement dans le vide. L'agent ne regarde pas l'objet qu'il a saisi, il plonge son regard dans celui de l'homme.


- Voilà comment ça va se dérouler. Je vais te poser quelques questions auxquels tu devras répondre, si tu refuses de participer à la conversation, tu le regretteras. Ceci est une tenaille, ce genre d'outil de jardinage me permet beaucoup de choses, notamment d'extraire certaines parties du corps humain. Je vais commencer par les ongles, je sais que ton entraînement au Cipher Pôle t'a endurcie à ce genre de pratique, j'ai suivi la même. En revanche, il y a une différence flagrante entre la simulation et la réalité. Je veux que tu entendes ce que je vais te dire...


Il approche ses lèvres jusqu'à son oreille gauche, positionnant son arme sur le majeur droit de l'agent.


- Je vais te torturer, ce n'est pas une simulation. L'échec est remplacé par la mort et la réussite par la survie, bienvenue dans le monde réel, agent de seconde catégorie.


D'un coup sec, l'homme exécute sa macabre ambition. Le prisonnier se retient de hurler, Han plonge son regard dans celui du faible.


- Première question : où se trouve Garrick Hanson ?


Le prisonnier ne dit rien. Han passe à l'index, même résultat. Il repose la question, le prisonnier garde son assurance. Le pouce puis l'auriculaire, mais il ne souffle mot. Il pose la tenaille sur l'annulaire, toujours le regard confiant.


- Première question : où se trouve Garrick Hanson ?


L'annulaire subit le même chemin que ses frères. Il change de main, c'est le même résultat.


- Je vois que tu tiens le coup. Ne te méprends pas, ce n'est que le début. Passons à la suite.


Han sort les pieds de l'eau à son prisonnier, il pose ses pieds sur le baril où était posé le sac avant qu'il soit dégagé, la douleur dans ses jambes fait gémir l'agent. Ses jambes tendues sont une torture, l'homme repose la même question, positionnant la tenaille sur l'ongle du gros orteil droit.


- Il n'y a rien de pire que de connaître une souffrance qui est sur le point de se répéter. Première question : où se trouve Garrick Hanson ?


L'agent regarde devant lui, son visage devient rouge, des veines apparaissent sur celui-ci. Lorsque l'action est faite, la tête du prisonnier tremble durant quelques secondes, mordant ses lèvres pour ne pas hurler. C'est la même routine qui s'installe, plus aucun ongle n'orne ses pieds, la douleur est supportable, il reste fort.


- Je vois. Tu possèdes une sacrée résilience à la douleur. Je te félicite agent Jin. Nous allons passer à la seconde étape, tu dois te douter que la douleur augmente en franchissant une étape supérieure. Je préfère que tu le saches, rien n'est plus horrible que de savoir ce qui nous attend.


L'homme retire subitement le baril sous ses pieds, ceux-ci tombent lourdement sur le bois humide, ce qui arrache un hurlement à Jin.


- Enfoiré... Je te hais... Seki Han... Je te hais.... !


Han regarde Jin, tout en posant sa main droite sur le pommeau de son épée placé au niveau du rein gauche, puis il dégaine lentement sa lame. Une fois sortie, Han brandit celle-ci au-dessus de sa tête. Jin a peur, il commence à trembler, il récite son credo de plus en plus vite, tout en regardant le révolutionnaire. Soudainement, une pluie tranchante s'abat sur diverses parties du corps de l'agent, des plaies ouvertes jaillissent, ce qui arrache un "Arg... !" à Jin.



- Première question : où se trouve Garrick Hanson ?


Aucune réponse, seulement un court souffle. Han ouvre le couvercle du baril, il prend une poignée de ce qui se trouve dedans. Han balance cette poignée sur les plaies au torse de l'agent, ce dernier se met à hurler en tentant de se débattre sur place. La douleur s'estompe, Jin regarde Han en versant des larmes.


- Du... Du gros sel... ?!


Le Seki repose une dernière fois la question.


- Sache que ce baril en déborde, dix kilos de gros sel, imagine ce qui se passerait si ton corps était immergé dans le tonneau. Première question : où se trouve Garrick Hanson ?


Jin verse des larmes, son visage est rouge, mais il refuse de parler en gardant le silence. Han s'approche de Jin, il se débat, mais un coup de coude dans la tempe le met hors-jeu. Jin est entre la frontière de l'inconscience et de la conscience, il somnole. Il est déplacé par Han qui le plonge entièrement dans le baril, il le tasse dedans, puis il referme le couvercle. Han s'assoit en tailleur sur le baril, les bras croisés, fermant les yeux. Quelques instants plus tard, le silence est rompu par des cris de douleur, Jin tape avec sa tête et se balance contre le tonneau. Après quelques minutes, il ne s'agit plus, Han ouvre les yeux. Il descend du baril, puis il met un coup de pied dedans. Le tonneau se brise et laisse Jin sortir, il est affalé sur le sol, les yeux injectés de sang, tremblant sur place. Han s'approche de lui, il fléchit les genoux, approche son visage de celui de l'agent.


- Première question : où se trouve Garrick Hanson ?


Jin a du mal à s'exprimer, il bafouille.


- Troisième étap...


Il est coupé.


- Non... Je vais parler... Je vais parler... Plus de torture...


Han relève Jin et le pose sur sa chaise, il plonge la main dans le sac, ce qui affole Jin.


- Arrête... Je vais parler... Putain... Crois-moi... !


Han sort une gourde, il s'approche de l'agent, lui ouvre la bouche avec une de ses mains. L'agent ne peut retenir ses larmes et une autre substance qui se déverse davantage au sud. Han retire le bouchon, puis il verse le liquide dans sa bouche. Jin est surpris, lui qui pensait qu'il allait avaler du poison, c'est une doux liquide rafraîchissant, une eau douce. Han retire sa main, laissant Jin téter la gourde jusqu'à la dernière goutte, une fois terminée, Jin se sent revivre. Han jette la gourde plus loin, il s'éloigne de quelques mètres, il s'adosse contre une poutre et croise les bras.


- J'écoute.


Jin soupire.


- Garrick Hanson, ancien agent du CP5, désormais à la retraite, c'est bien de lui qu'on parle ?


Han fronce les sourcils.


- Évidemment, qui d'autre... ? D'après les derniers renseignements du Pôle, il aurait pris sa retraite sur une île de Grand Line, une île perdue. Il se fait appeler Dave Jones, il aurait renié son ancienne vie. L'île s'appelle Verdant Valley, plus paumé ça existe pas.


Han sourcille.


- Qu'est-ce qu'il fait là-bas ?


Jin pouffe légèrement avant de grimacer à cause de la douleur.


- Il joue le médecin de village, après avoir tué et mutilé au nom du gouvernement mondial, il répare les bobos.


Han plisse les yeux.


- Deuxième question : pourquoi a-t-il tout plaqué ?


Jin tourne son regard vers le plafond.


- Va savoir... Il a tout plaqué du jour au lendemain, sans explication, il a dit merde et il s'est barré. On garde un œil sur lui depuis ce temps. Qu'est-ce que tu lui veux ? Ce n'est qu'un déchet, il n'est plus l'homme qu'il a été autrefois, ce n'est plus qu'un médecin de campagne.


Han ne répond pas, il pose une autre question.


- Dernière question : où se trouve Nidai Ichizoku, mon second frère ?


Jin regarde le balafré dans les yeux.


- Je l'ignore. Je n'avais en contact uniquement Sandai, celui que tu as éliminé.


Dit-il en lançant un regard colérique au Seki.


- Je te crois, ton regard est sincère.


Jin commence à tourner de l'œil, il commence à somnoler, il est dans un état second. Il se sent bien, Han a mis quelque chose dans l'eau qu'il a ingurgité. Il ressent un bonheur factice, il est apaisé. Il ne sent pas la lame qui le décapite, Han essuie son Meitou, puis il quitte la cale. Une fois sur le pont, Han donne l'ordre à quelques hommes de jeter à la mer le corps dans la cale et au navigateur de mettre les voiles sur l'île appelé Verdant Valley. Ce dernier regarde sur la carte où se trouve l'île, il prévient le capitaine qu'ils n'arriveront pas sur Verdant Valley avant plusieurs jours, Han remercie le navigateur, puis le navire se met en route.


Dernière édition par Han le Ven 26 Juil 2024 - 11:00, édité 2 fois
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Une embarcation vient d'accoster sur les rivages de Verdant Valley, à son bord se trouve trois hommes avides de richesse et de gloire. Ils posent le pied sur le sable, simultanément, le soleil les éblouissent. L'un d'entre eux cache les rayons du soleil avec sa main, la plaçant devant ses yeux. Un autre ferme les yeux, et le dernier fixe le soleil avec un regard hautain. Les trois hommes regardent autour d'eux, tels des rapaces cherchant une proie, mais ils ne voient que du sable. Le plus vieux du trio, âgé de 35 ans, aperçoit au loin une falaise. Il ne dit rien, il se contente de la désigner du doigt, puis il part dans sa direction. Il est rejoint par ses amis qui regardent autour d'eux, ils sont prudents ou paranoïaques ? Qui sait. Le trio se retrouve devant la falaise, ils regardent celle-ci avec un air narquois, pendant que le vent les décoiffe. Ils ne cherchent pas une autre route, la falaise leur convient. Ils se mettent à l'escalader à main nue, pendant qu'ils sont perchés à plusieurs mètres au-dessus du sol, de violente bourrasque les poussent, mais ils tiennent le coup. Leur regard est tourné vers le sommet, ils ne vont pas abandonner à cause d'un peu de vent, ce n'est pas dans leur habitude. Ils grimpent malgré le vent qui se veut plus violent en altitude, mais ils finissent par arriver au sommet. Le plus âgé monte le premier, suivi du plus gringalet, et enfin le plus costaud ferme la marche. Les trois types constatent que le paysage est campagnard, des champs à perte de vue, des fermes, des sentiers naturelles. Ils reprennent leur route, toujours sans ouvrir la bouche, ils savent ce qu'ils doivent faire, pas besoin de l'ouvrir.


Ils marchent avec assurance, droit devant eux, comme s'ils savaient où aller. Le plus âgé se tient fermement devant les deux autres en affichant un sourire arrogant, le plus petit à le dos courbé, les mains dans les poches, son regard est dirigé vers ce soleil qui l'agace. Le dernier se contente de flâner, il a les mains derrière la tête, sifflotant légèrement, répondant aux oiseaux qui chantent. Son air est serein, décontracté, il a toujours apprécié la nature. Ils traversent des champs, s'enfonce dans les forêts baignées de lumière, passe à côté des fermes des paysans qui les regardent. Quelques pécores tentent de communiquer avec les étrangers qui ne sont pas du coin, cela se voit à leur comportement et leur accoutrement dès plus originaux, mais les paysans ne reçoivent pas de réponse. Ils n'ont le droit qu'au regard et a l'air de chacun, l'arrogance, l'indifférence, la sérénité.


- Ils sont bien bizarres ses petits jeunes. T'en dis quoi, la Jeannette ?


- Si tu l'dis, l'Claude.


Ce charmant petit couple de retraités regarde les visiteurs d'un air amusé, pendant qu'ils profitent du soleil assis sur une chaise devant leur maison. Revenons aux trois lascars, ils finissent par arriver dans un village, après plusieurs Kilomètres. Le village grouille de vie, les trois silhouettes s'avance dans le village, ce qui interpelle les pécores qui mettent leur occupation de côté pour observer les trois types marcher en pleine rue. Les femmes chuchotent entre elle d'un air inquiet, mais curieuse. Les hommes lancent un mauvais regard aux étrangers, certains empoignent fermement le premier objet qui leur tombe sous la paluche. Les trois types sont conscients de la méfiance et de l'animosité qui règne, l'air arrogant du plus âgé n'aide pas à détendre l'atmosphère, malgré les efforts du plus serein. L'indifférent porte son regard vers une maison d'où s'échappe de la fumée par la cheminée, les trois hommes s'alignent. Le hautain est à droite, le serein à gauche, l'indifférent au milieu. Ils regardent la maison, derrière une fenêtre, il y a une silhouette, c'est une femme qui est en train de cuisiner. Chacun regarde de son côté, puis ils posent leur regard sur la femme. Leurs expressions augmentent, leur visage est déformé par ces dernières. Ils se séparent sans changer de direction. L'indifférent est le seul qui marche droit devant lui, pendant que les autres se faufilent à droite et à gauche, sans se presser.


Dans la maison, la jeune blonde au chignon chantonne un petit air pendant qu'elle fait cuire des steaks dans une casserole. Elle entend des bruits de pas à l'étage, elle s'arrête deux secondes pour écouter, puis elle reprend la cuisson. Subitement, un bruit plus fort que le précédent surgit, elle s'arrête et regarde le plafond. Elle décide de voir ce qu'il se passe, elle sort de la cuisine, monte les escaliers qui craquent sous son poids. Plus elle se rapproche, plus le bruit devient plus fort. Elle arrive devant une porte à l'étage, elle est dans le couloir, les bruits viennent de derrière la porte. Elle ouvre soudainement celle-ci, ce qu'elle voit lui fait écarquiller les yeux, elle se met à hurler.


- Aaaaaah... ! Mais qu'est-ce que vous faites, ici ?!


Le bruit cesse, la femme est affolée.


- Veuillez descendre de ce lit, James, Mélodie. Vite, si votre père vous voit en train de sauter, vous allez l'entendre hurler ! Allez, zou !


Les enfants sont vexés, ils descendent du lit de leurs parents, sous le regard mécontent de leur mère. Ils suivent leur mère jusqu'à la cuisine, ils marchent devant elle.


- Rholalala... Vous en faites des bêtises. Heureusement que mon Henry n'a pas vu ça.


James répond à sa mère.


- Mais, on ne faisait rien de mal.


Sa mère le gronde.


- Jeune homme, quand on est un gentleman, on ne coupe pas la parole aux dames...


Soudainement, une voix glace le sang de cette femme.


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- Alors, je dois ne pas être un gentleman.


Les enfants regardent avec stupeur un homme se trouvant derrière leur mère, celle-ci sent son corps près d'elle.


- Comme je suis rentré chez une dame sans m'être essuyé les pieds, c'est malpoli.


La femme, sans se retourner, fuit en attrapant ses enfants par une de leurs mains, les larmes aux yeux, elles se dirigent vers la sortie. Mais, elle est bloquée par un autre homme qui est appuyé, les bras croisés avec un air serein, contre celle-ci. La famille est terrifiée, ils ont peur, la petite Mélodie pleure. James, son grand frère serre fort sa mère, celle-ci enlace ses enfants.


- Qu... Qu'est-ce que vous nous voulez, vous n'êtes pas du coin ?!


L'homme a l'air arrogant s'avance dans le dos de la cuisinière.


- Nous attendons quelqu'un.


La mère de famille se colle contre le mur du couloir en serrant ses enfants, les deux hommes sont chacun de son côté.


- Qui... M... Mélodie ?!


La femme au foyer n'a quitté sa fille du regard qu'une seconde, mais cela a suffi pour qu'elle se fasse enlever par l'homme âgé qui a posé ses mains sur ses frêles épaules. La petite fille n'ose plus pleurer, elle est tétanisée, sa mère a peur pour sa fille.


- Qu'est-ce que vous allez lui faire ? Tout va bien ma puce, ne t'inquiète pas.


L'homme hautain tapote sur les épaules de la petite avec ses doigts.


- Non... Non... Tout ne va pas bien, si tout irait bien, Mélodie ne serait pas prise en otage. Tu as entendu ça, ma puce, tout ne va pas bien.


L'homme serein participe.


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- Madame, nous ne voulons pas de mal à votre famille. Nous voulons juste voir votre mari, si vous êtes coopératif, rien de mal ne vous arrivera.


Dit-il avec un ton jovial. La femme regarde l'homme adossé contre la porte, puis James disparait. La femme voit ses enfants devant l'homme âgé qui leur tient le cou avec ses mains d'adultes, sans pour autant leur faire mal.


- Jam... Que voulez-vous que je fasse, je le ferai.


Soudainement, quelqu'un sonne.


- Tu vas ouvrir la porte et laisser entrer le visiteur, tu l'enlaceras. Si tu bronches, si je décèle une once de courage dans tes agissements en prévenant les campagnards dehors, le craquement du cou de tes gosses sera la première chose que tu entendras.


L'homme enjoué se pousse.


- Madame, chacun est libre de choisir son destin, vous avez le choix !


La femme avance vers la porte, elle se ressaisit, souriant, essuyant ses larmes. Elle ouvre la porte, le gringalet se trouve sur le seuil de la porte. Elle le regarde, son air de total indifférence la terrifie. Elle n'ose pas regarder au-delà de cet homme, même si les villageois observent la femme, elle enlace le type et lui demande d'entrer. Une fois la porte fermée, les habitants du village sont choqués, un adjoint du maire du village crache du tabac à chiquer, puis il range son fusil dans son étui.


- Fausse alerte. Je n'aurais jamais cru que Wendy puisse avoir un amant, une dame de cette qualité... Rhaaa... Ça me débecte.


Le forgeron du village lâche ses outils, puis il se dirige vers le seul bar du coin.


- Tu vas où, Memphis ?


Le forgeron continue de courir.


- Je vais prévenir Henry, ça ne se passera pas comme ça !


L'adjoint reste dans le coin, il se pose contre une poutre d'une enseigne, puis il mâche son tabac.


- Je vais la garder à l'œil, la Wendy. Une putain comme elle ne va pas s'en sortir comme ça, oh, non. Je veux bien être pendu si elle ne l'est pas, cette garce.


Dans la maison, les trois hommes attachent la famille dans le salon, chacun sur une chaise, une chaussette dans la bouche. L'homme à l'air indifférent regarde Wendy, il claque des doigts.


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- Vladimir... Il manque quelque chose.


L'homme âgé rejoint le gringalet, il observe la femme au foyer.


- Mais, c'est qu'il a l'œil notre Arash... Il n'est peut-être pas si insensible que ça.


Vlad arrache une partie de la robe beige de la cuisinière, laissant son soutient-gorge noire apparaître.


- C'est plus propre comme ça. T'en pense quoi, Samuel ?!


L'homme enjoué répond.


- Oh, là, tu me fais plaisir. Tu es un artiste, un artiste de la finition ! Ne vous inquiétez pas madame, on ne va rien vous faire, c'est pour donner du poids à notre plan !


Arash roule des yeux.


- Je ne parlais pas de ça, pervers.


Vlad comprend, il lève les yeux au ciel puis il met un coup du plat de la main droite dans la nuque de la femme, elle perd connaissance.


- Excuse, boss.


Quelques minutes plus tard, Memphis revient avec Henry, ils se dirigent en direction de la maison avec précipitation. Des villageois le suivent, mais ils restent à bonne distance. Henry déboule dans la maison en détruisant la porte en un coup de pied, cette montagne de muscle n'est pas contente. Il arrive dans le salon, la première chose qu'il voit, c'est sa femme allongé sur le canapé, à moitié nu, toute seule. Henry pète un plomb, il attrape ce qui lui vient sous la main et il détruit tout. Les enfants entendent leur père s'énerver, alors qu'ils ont été déplacés dans la chambre de leurs parents, toujours ficelés comme des jambons. Les villageois entendent le bruit dans la maison, personne n'ose intervenir, l'homme de loi qu'est l'adjoint au maire approuve ce qu'il entend.


- C'est ça, Henry. Pète-lui sa gueule à cette putain, fais-lui mal comme elle t'a fait mal.


Memphis stresse.


- O... On... On devrait intervenir, il va la tuer, là ?!


L'adjoint mâche son tabac.


- Interdiction, ordre du maire. Elle aurait dû y penser avant, cette chienne.


Subitement, plus aucun bruit. Tout le monde tend l'oreille, une conversation a lieu, mais personne ne discerne quoi que ce soit. Soudainement, la masse massive de Henry est projetée à travers la fenêtre de la cuisine. L'état du type en inquiète plus d'un, un silence s'installe, les villageois sont sans voix. Le maire adjoint ravale sa salive en regardant l'état de son ami, la montagne de muscles recouverte de sang, des plaies ouvertes sur tout son corps, comme si une meute de loup l'avait pris en chasse. Des bruits de pas se font entendre dans la maison, deux silhouettes apparaissent, une plus chétive et une plus imposante. Les hommes sortent de la maison, ils s'approchent du corps. Samuel soulève le corps imposant de Henry avec une main, il laisse son boss constater les dégâts. Les gens se mettent à hurler.


- Il a morflé. Mais, on reconnait son visage, c'est suffisant.


Le maire adjoint dégaine son fusil et il braque le duo.


- Bande de fils de pu...


Mais, une lame est posée sur sa gorge.


- Relaxe, mec. Mine de rien, t'es précieux.


Vladimir est affalé sur l'adjoint, comme s'il lui faisait un câlin, sauf qu'il y a une lame sous sa gorge.


- Putain... Il est arrivé quand... Vous êtes qui ?!


Arash tourne son regard vers le maire adjoint, lui et Samuel se dirigent dans sa direction, toujours en portant le corps. Les civils prennent la fuite, seul l'homme de justice reste, il est obligé. Arash et Samuel arrivent devant lui, il transpire à grosse goutte, il a tellement peur que ses dents claquent. Arash claque des doigts, le corps de Henry est lourdement posé au sol, Samuel s'agenouille et dirige la tête du père de famille en direction du maire adjoint.


- Nous sommes mandatés par le gouvernement mondial, afin d'attraper les pires crapules de ce monde, contre rémunération.


Les trois montrent leur licence. L'adjoint est sans voix.


- Hé, ouais. Mon pote, nous sommes des chasseurs de primes du Baroque Works. T'es le seul, ici, qui peut nous encaisser.


Samuel se met à rire.


- Hihihi... On vient d'attraper un sacré poisson.


Le boss sort l'avis de recherche.


- Sur l'affiche, si vous êtes physionomiste, vous pouvez constater qu'il s'agit de la même personne sur la photo et à vos pieds.


L'homme de justice relâche son arme, le couteau disparait de sous sa gorge, comme son propriétaire qui rejoint Arash. Le maire adjoint prend l'avis de recherche, il regarde.


- C'est... C'est Henry...


Arash explique.


- Henry « Le boucher Locktown » Heart, primé à 15.000.000 de Berry pour piraterie et multiples crimes : meurtres, viols, séquestration, vole... J'en passe et des meilleurs. Il s'est installé sur Verdant Valley, il y a cinq ans, disparaissant du jour au lendemain.


L'adjoint du maire s'écroule contre son poteau, il est encore choqué.


- C'est... C'est un cauchemar... C'était un bon ami, comment j'ai fait pour ne pas le voir... Et, la famille, elle est complice ?


Arash garde son air indifférent.


- Nous l'ignorons. Cependant, nous l'avons capturé afin qu'elle ne puisse pas nuire à notre mission. Vous aurez à cœur de l'interroger, afin de déterminer le rôle qu'elle a joué dans cette entreprise. Je vous conseille de contacter les forces de la marine à proximité pour mener à bien cette enquête, notre rôle est terminé.


Le maire adjoint se reprend.


- Nous n'avons pas de base sur cette île, il y a une garnison pas loin de l'île, mais elle mettra quelques jours à arriver.


Arash regarde l'adjoint.


- Je vous conseille de les appeler le plus vite possible, ainsi que de nous payer.


L'adjoint hoche la tête de bas en haut, mais il explique que seul la marine peut leur donner leur gain, il faudra donc attendre leur venue. Les trois chasseurs de primes soupirent, mais cela ne les empêche pas de se diriger vers un restaurant, la faim n'épargne personne.


Dernière édition par Han le Ven 26 Juil 2024 - 19:10, édité 5 fois
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L'île de Verdant Valley, une île paisible, une île sans problème, sur celle-ci semble se jouer quelque chose qui la dépasse. Un vieux fermier qui ratisse ses champs aperçoit au loin, sur la mer, trois silhouettes. Il essuie sa sueur qui perle sur son visage avec un chiffon, il regarde plus attentivement, les silhouette se rapprochent du bord de l'île, progressivement, elles deviennent de plus en plus imposantes. Le vieux arrive à percevoir l'emblème sur la grande voile du navire du milieu, les deux autres à côtés sont encore trop éloignés de sa perception. Il est surpris en voyant un navire de la marine faire route vers l'île, mais cela ne l'inquiète pas plus que ça. Il se met à ratisser son champ, ignorant les trois navires. Sur ces derniers se trouvent six cents soldats, six cents marines navigants sur la mer de tous les périls. Les six cents hommes sont commandés par le contre-amiral Ava Lefebvre, une meneuse d'hommes, qui vient de prendre la tête de cette unité. Elle a sous ses ordres le commodore Ivan Popov, le commandant Jack Thompson ainsi que l'adjudant Ethan Clarke, les plus gradés de l'unité. Le contre-amiral regarde le navire se rapprocher des côtes de l'île, cette femme est perchée sur la tête de proue de sa frégate, les bras croisés. Son manteau de contre-amiral sur lequel est inscrit « Justice » au dos flotte au gré du vent, elle regarde les côtes de l'île avec un visage serein et un sourire sympathique. Derrière elle se trouve deux cents de ses hommes au garde à vous, ils sont prêts à accoster.


Lefebvre« Snowstorm » Ava

Contre-amiral

Verdant Valley 7jqg

- Soldats, tenez-vous prêts, nous sommes arrivés !


Les navires jettent l'ancre, le contre-amiral mobilise une unité pour l'accompagner sur l'île. Elle demande à ses hommes de confiance de venir avec elle, confiant la responsabilité des trois navires à un lieutenant et deux sergents-chef. C'est donc avec une centaine de soldats que la marine se rend sur l'île pour y accomplir sa mission, ils accostent à bord de barques. Les navires restent éloignés des côtes, le contre-amiral n'a pas jugé d'amener plus de soldats à terre, car il n'y a aucun danger sur Verdant Valley. Puis, en cas de pépin, elle peut compter sur ses hommes les plus forts. Les marines regardent la carte de l'île afin de s'orienter, ils se posent sur la plage, posant la carte sur une pierre assez grande pour contenir celle-ci une fois déployée.


- Nous devons nous rendre ici, dans ce village. C'est à combien de Kilomètres de notre position, commandant ?


Jack Thompson regarde la carte, puis il calcule l'itinéraire de tête.


Thompson « Winter Sentinel » Jack

Commandant

Verdant Valley Ei11

- Si je me fie à nos informations sur l'île, sa topographie, sa topologie... De tête, je dirais une quinzaine, trente en étant pessimiste.


Les soldats soupirent, ce qui ne plait pas au contre-amiral qui les regarde en prenant un air mécontent, plissant les yeux, gonflant les joues. Les soldats le remarquent, ils sont surpris, ils s'arrêtent. Le contre-amiral pointe du doigt le chemin tout tracé qui mène à la partie supérieure de l'île, pour se rendre au centre de l'île, il faudra qu'il monte sur le chemin se trouvant entre deux falaises.


- Allons-y, mauvaise troupe !


Le contre-amiral se met à courir en direction des falaises, ce qui agace les hommes, ils ne la suivent pas. Le commodore Popov regarde le contre-amiral avec dédain, il la toise d'un air méprisant. Les hommes regardent le commodore, celui-ci peste et passe devant eux. Les hommes suivent le commodore, le contre-amiral prend de l'avance, une fois arrive dans la partie supérieure de l'île, une vue idyllique s'offre à elle. Des champs, de la verdure, des forêts, tout ce paysage de rêve baigné par une douce lumière dès plus magnifique. Le commodore et ses gars finissent par atteindre la partie supérieure de l'île, le contre-amiral se retourne vers eux, le sourire aux lèvres, avec un air jovial.


- Vous avez vu ça, c'est magnifique ! Venez, nous allons visiter les champs !


Le commodore affiche un sourire forcé. Elle part en sautillant dans les airs, le sourire du commodore s'efface progressivement. La marine obéit aux caprices de leur supérieure, même s'ils font semblant d'apprécier cette balade dans les champs et la forêt, quelques-uns prennent réellement du plaisir, mais ils le cachent. Ava s'amuse comme une folle en grimpant d'arbre en arbre, poursuivant les animaux, sautant dans les buissons, elle est heureuse. Un soldat fait une remarque au commodore.


- Chef, la nuit ne tardera pas à tomber, nous devons vite nous rendre à ce village.


Le commodore regarde le ciel, le soleil est effectivement en train de se coucher, puis il regarde le contre-amiral qui caresse un cerf.


Popov « Nightshade » Ivan

Commodore

Verdant Valley 4xy9

- Contre-amiral, sans vouloir empiéter sur votre autorité, le soleil va bientôt se coucher. Il sera plus difficile d'accomplir notre tâche de nuit, nous devrions nous dépêcher.


Ava regarde Popov avec un air surpris.


- Ooooh... Je n'avais pas fait attention, navrée ! Popov, vous avez raison de me rappeler à l'ordre. Nous avons une mission à accomplir, en route mauvaises herbes !


Ils repartent de nouveau, ils traversent des champs, passent devant des maisons, puis ils empruntent un chemin tout tracé menant à leur village. Le soleil n'est pas encore couché, la marine n'est plus très loin. Plus elle se reproche du lieu de la mission, plus l'environnement devient sinistre. Les soldats ne trouvent plus aucune nature luxuriante, mais uniquement la destruction, la désolation. Une vive odeur les prend au nez, certains sont obligés de se boucher le nez. Le visage du contre-amiral devient sérieux, elle reconnait cette odeur et cet environnement. Le commodore fait la même tête, comme les plus expérimentés des soldats. Elle finit par arriver à destination, les soldats ne sourient plus, ce qu'ils ont devant les yeux n'a rien d'agréable.


- C'est ici, contre-amiral.


Le commodore crache par terre.


- C'est donc ça, le village du blé... En fin, ce qu'il en reste.


Le contre-amiral s'approche du village, elle voit une main calcinée qui dépasse du foin entreposé autour du village. Elle attrape la main, la serre, son regard est empli de tristesse.


- Commodore, préparez vos hommes, nous allons inspecter les lieux.


Popov se met au garde à vous, puis il ordonne à son commandant de s'occuper de retirer les corps et les obstacles.


- Pas de problème, commodore. Les gars, suivez-moi !


Une vingtaine d'hommes retirent le foin et évacuent les corps, l'odeur est nauséabonde, des marines se mettent à vomir en respirant cette flagrance, et d'autres en voyant les corps. L'entrée est dégagée, la vingtaine d'hommes continue de faire le tour du village pour retirer ce qui doit l'être. L'adjudant Ethan pose sa main sur l'immense haie qui entoure le village, enfin, ce qu'il reste de cet immense rempart en bois calciné. Il pose son front contre le bois, fermant les yeux, il prend un temps de silence. Le contre-amiral se tourne vers lui.


- Ne vous laissez pas abattre, adjudant. Nous sommes ici pour rendre justice à ses pauvres gens.


L'adjudant ouvre les yeux, il regarde la haie.


Ethan « Shadowstrike » Clarke

Adjudant

Verdant Valley Weuv

- Ce genre de construction est censé protéger les gens, mais c'est ce qui les a condamnés. C'est tristement ironique.


Il rejoint les autres marines dans le village, le contre-amiral souffle un grand coup.


- Parfois, je regrette de m'être engagée, ce n'est pas toujours facile de gérer ce genre d'affaire.


Elle s'aventure avec le reste des marines, après que la vingtaine de soldats soit revenu. Ils ne trouvent que désolation, maisons en ruines, corps jonchant les rues, il n'y a aucun survivant. Le commodore ordonne à ses hommes de se disperser afin de ratisser la zone, le contre-amiral fait un tour dans les maisons. Elle cherche des indices, quelque chose qui pourrait les mettre sur la voie des criminels qui ont commis ce massacre. Elle ne trouve rien, mis à part des corps et des cendres. La marine finit, après une heure de recherche, par se réunir au centre du village. Le commodore fait son rapport au contre-amiral lorsqu'elle revient vers eux, ce qui attriste la femme.


- Mes hommes ont cherché, inspecté, fouillé, aussi bien la surface que les caves... Navré, aucun survivant. Espérons que si une personne s'en est sortie, qu'il ait pu trouver un médecin, mais les chances sont maigres. Et vous, avez-vous une piste sur l'origine de cet événement ?


Lefebvre tient une peluche d'ours légèrement brûlée dans ses bras, elle la serre contre sa poitrine.


- Non... Je n'ai pu trouver que cette peluche dans le coin le plus reculé du village, dans une maison, mais il n'y avait personne d'autre. S'il y avait eu des preuves d'un incendie criminel, elles ont disparu dans les flammes. Nous n'avons plus rien à faire ici, partons.


Subitement, quelque chose se fait entendre, un bruit sourd. La marine l'entend, elle regarde dans tous les sens, quelque chose attire leur attention dans un violent fracas. Elle se précipite vers le bruit, les soldats n'en croient pas leurs yeux, devant eux se tient un homme en lambeau qui halète. Il est plus mort que vif, il est recouvert de par légères brûlures qui ont mangé sa chair, mais rien de mortel. Le contre-amiral s'approche de l'homme courbé, les bras ballants, elle ne se précipite pas pour ne pas lui faire peur.


- Monsieur... Tout va bien, nous sommes la marine. Nous avons reçu un appel de détresse provenant de ce village, il y a quelques jours. Nous sommes venus vous aider.


Dit-elle en mettant les mains en évidence devant elle. L'homme comprend ce qu'elle dit, mais il lutte pour ne pas s'évanouir.


- Nous allons vous conduire en sécurité, vous allez voir un médecin... Monsieur.


Elle regarde l'homme s'effondrer au sol, la marine le prend rapidement en charge. Le contre-amiral sort sa carte, avec le commandant, ils examinent les environs. Ils finissent par trouver le village le plus proche, le chemin le plus cours et le moins risqué, puis ils se mettent en route. L'homme est pris en charge, il est transporté sur un brancard tiré par deux soldats, entouré par l'unité. La nuit tombe, la marine traverse l'île dans la pénombre. Les animaux nocturnes rôdes, l'odeur de chair carbonisée attire des prédateurs qui se ruent dans le village, maintenant que l'accès est dégagé. La marine repousse quelques indésirables en évitant de tirer un coup de feu, afin de ne pas attirer l'attention sur eux. Le contre-amiral n'est pas à l'aise, elle a l'impression que quelqu'un les observent.


- Ne soyez pas paranoïaque, il doit s'agir de bêtes curieuses.


Clame le commandant Thompson.


- Non, ce n'est pas la même sensation. J'ai l'impression que ce sont des yeux humains qui nous regardent, je ne saurais pas comment l'expliquer, mais je le sens.


On dirait que notre contre-amiral commence à développer son Haki de l'observation sans qu'elle ne s'en rende compte ou s'agit-il d'un sixième sens ? Dans tous les cas, elle ne se trompe pas, il y a bien des yeux humains tapis dans l'ombre qui observe la marine. Deux paires d'yeux, plus précisément. Elles se déplacent et suivent la marine en se faisant discrète, ce sont des professionnelles de la traque, rien n'échappe à leur regard affuté. La marine finie par arriver dans le village le plus proche de celui du blé, celui du Framboisier, là où sont cultivés les pires framboises et le pire vin du coin. Les étrangers ne passent pas inaperçus, les villageois sortent de leur maison pour voir ce qu'il se passe. Le contre-amiral explique la situation aux villageois, le maire du village propose son aide aux marines, ils sont invités dans la salle commune, là où leur sera servie un délicieux repas et des couchettes pour les plus exténués. Le village se met en quatre pour aider la marine, le blessé est même conduit jusqu'au médecin du village qui le prend immédiatement. Le commodore ordonne à ses hommes de se reposer, ils passeront la nuit au village, sortir à cette heure est trop risquée. Le contre-amiral taille le bout de gras avec quelques paysans qui veulent tenir compagnie à la marine, le commodore ordonne à son commandant de prévenir les autres qu'ils ne reviendront pas ce soir. Il prend un Escargophone, se pose dans un coin, puis il appelle.


- Beleuh... Beleuh... Beleuh... Qu'est-ce qui se passe... ?


L'adjudant rejoint son ami en buvant un verre d'eau.


- Une couille ?


Le commandant lui fait un geste de la main pour le chasser.


- ... Allô... Ici Thompson... Allô... Lieutenant March, répondez... Lieutenant…? C'est pas normal.


L'adjudant, qui n'est pas parti, s'intéresse à la situation.


- C'est étrange, y a du réseau, ça vient de chez eux.


Jack souffle.


- Évidemment que ça vient d'eux, si c'était nous, je ne pourrais pas émettre. Dégage, t'as pas autre chose à faire ?


Ethan termine son verre.


- Non, je me fais chier.


Le commandant tente de rappeler, mais aucune réponse, ça l'énerve.


- Donc, j'ai décidé de te coller.


Jack se lève de sa chaise, il agrippe le col d'Ethan.


- Va t'emmerder ailleurs, tu commences à me faire chier, Clarke !


Ethan lui décoche un direct dans le nez, mais Thompson ne le lâche pas, les deux tombent ensemble. Ils se battent en roulant sur le sol, s'envoyant des coups de poings dans les côtes et dans le visage sous l'acclamation de leurs collègues. Le commodore laisse faire, il se repose dans un coin, les yeux fermés, les bras croisés. Le contre-amiral aperçoit la bagarre, elle intervient, elle se met entre les deux hommes, mais aucuns d'eux ne veut lâcher l'autre. La gradée est prise en sandwich, les deux se mettent des coups en évitant de toucher Ava. Le commodore ouvre les yeux, il soupire, puis il se lève de sa couche et fait un geste à des soldats qui le regardent, les hommes maîtrisent les deux officiers couverts de sang.


- C'est fini ?


Les deux se calment, mais ils ne se lâchent pas du regard, un regard remplie d'animosité.


- T'as intérêt à m'éviter, petite merde !


Hurle le commandant.


- Pauvre type, je te prends quand tu veux.


Clame l'adjudant. Le contre-amiral ravale sa salive, elle constate que le respect du grade dans cette unité est très peu présent. Elle s'en est rendue compte que son autorité n'était pas respectée depuis le début de sa prise de poste à la tête de cette unité marines, mais elle n'avait encore jamais assisté à ce genre de comportement.


- Clarke, Thompson, je vous interdis de vous battre. Nous ne sommes pas là pour nous donner en spectacle, nous avons une image à défendre, nous devons être un soutien pour le peuple. Alors, écoutez, si je vous revois entreprendre ce genre d'action, ça ira mal pour vous. Chacun dans son coin, je ne veux plus vous voir.


Aucun des deux n'obéit, ils regardent le commodore avec un air médusé.


- Vous avez entendu votre supérieur, exécution !


Les deux s'éloignent l'un de l'autre, le calme est revenu. Chacun retourne à ses occupations, avec toute cette agitation le commandant a oublié de parler au commodore de l'absence de réponse des autres marines dans la baie. Mais qu'est-ce qui est arrivé aux trois navires marines ? Ils sont toujours debout, sauf que son équipage est massacré. Des corps jonchent les ponts, ces derniers sont tâchés par le sang des soldats. Il ne reste que trois survivants, ils sont en mauvais état, les responsables du massacre les ont laissés en vie. Ils sont attachés tous les trois autour de ce qu'il reste du grand mât du navire principal, le lieutenant March est épuisé, il a pourtant combattu de toutes ses forces, mais il n'a rien pu faire. Il est surveillé par ses ravisseurs, tandis que leur chef interroge un marine se trouvant attaché derrière lui. Il entend des murmures, puis un coup de feu. Le suivant à être interrogé supplie pour sa vie, les paroles sont plus audibles, car l'homme est plus proche, mais ça finit par un coup de feu. Des bruits de pas se rapproche du lieutenant, ce dernier fait face au dirigeant de cette bande de tueur. Il regarde son bourreau, il fronce les sourcils.


- Je sais qui tu es, sale révolutionnaire. Tu es Seki Han, dirigeant des Freedom Fighters. Je connais votre réputation, sachez tous que je ne parlerai pas, je préfère encore mourir !


Han approche son visage près de celui du marine.


- Il y a des sorts pires que la mort. Si tu refuses de parler, tu ne mourras pas, je te laisserai vivre une vie de souffrance. Si tu me dis ce que je veux savoir, je te libérerai, comme je l'ai fait avec tes amis. Ils ont parlé, mais il me manque les informations qu'un gradé comme toi, lieutenant, détient.


Han approche une lame banale chauffée à blanc, il la montre au lieutenant, puis descend lentement celle-ci, tout en regardant le lieutenant dans les yeux. Ce dernier tente de résister, mais il finit par hurler de douleur. Han place son coude droit sur la glotte du marine, avec sa main gauche, il continue de torturer le lieutenant. Après quelques minutes d'interrogatoire, le gradé fini par tout balancé.


- Le contre-amiral, le commodore, le commandant, l'adjudant, ainsi qu'une centaine de soldats sont sur l'île. Ils avaient pour mission de se rendre au village du blé, nous avons reçu un appel de détresse provenant de ce village, il y a quelque temps. Je ne sais rien de plus, je vous le jure.


Han retire son coude de sa glotte, puis il s'éloigne suffisamment de l'homme, ce dernier pleure de honte.


- Qu'allez-vous faire de moi ?! Je ne désire pas la mort, je veux vivre, vous avez échoué... ! J'ai coopéré, libérez-moi ! Laissez-moi partir, je vous en supplie… !


Han ordonne à ses hommes de mettre le feu aux trois frégates, mais avant de ramasser le corps de ses hommes tombés au combat, ils auront des funérailles à la hauteur de leur sacrifice. Le lieutenant disparait dans les flammes, comme les autres marines. Han regarde Verdant Valley avec un air songeur. Il s'adresse à son bras droit qui se tient à côté de lui, sur son navire, entouré par ses hommes qui profitent du feu pour se réchauffer.


- Je te confie le commandement. Je vais me rendre sur l'île, tout seul.


Le Mink chat regarde son ami, avec un air songeur, lui aussi. Il lui demande s'il va bien. Han regarde le Mink.


- Garrick est connu pour sa paranoïa, s'il me voit débarquer avec quelqu'un, il va paniquer et ça ruinera mes chances de le faire parler. Il nous a fallu deux jours pour arriver ici, le log pose a besoin de se recharger. Alors ne prenait pas de risque, cachez-vous et attendait mon retour, je vous contacterais par Escargophone avant l'aube.


Kado n'approuve pas cette idée, mais il obéit à son capitaine. Ce dernier se rend sur l'île en barque, pendant que le navire des révolutionnaires se met à l'abri derrière des falaises, tout en restant près de la baie.


Dernière édition par Han le Ven 9 Aoû 2024 - 11:10, édité 10 fois
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Han se retrouve devant une falaise à escalader pour accéder à la partie supérieure de l'île, le vent souffle légèrement, soufflant à travers ses vêtements. Le révolutionnaire compresse ses jambes, elles se transforment en ressort, puis il fonce en ligne droite dans les airs. Il surplombe la falaise, il finit par s'accrocher à celle-ci, puis il finit par arriver à la partie supérieure de l'île en l'escaladant légèrement. Il marche à travers champs dans une nuit éclairé par la lune, Han reste vigilant. Il ne sait pas où il se rend, il espère tomber sur quelqu'un qui leur offrira des informations sur Dave Jones. Il passe par une forêt, des bruits retentissent dans celle-ci, ce qui ne rassure pas le terroriste. Peu importe, il est le plus grand danger dans cette forêt, les prédateurs l'observent de loin, se rapprochant de lui petit à petit. Han entend un hibou hululer, le révolutionnaire regarde le hibou qui passe au-dessus de sa tête. Soudainement, une meute de loup sort des bois. Trois loups bloquent le passage, trois autres empêche le balafré de faire demi-tour. Han regarde les loups qui grognent et bavent, mais il continue d'avancer, tout en affichant un air indifférent. Les loups l'attaque simultanément, le prenant en sandwich, mais le révolutionnaire disparait, ils se rentrent dedans. Ils cherchent leur proie, celle-ci est suspendue à un arbre, il leur tire la langue et leur fait une grimace. Les loups aboient après lui, en essayant de l'attraper en sautant le plus haut possible. Han monte complètement sur la branche à laquelle il est suspendue, il se cambre, son regard se porte vers la splendide vu que lui offre la nature. Il remarque loin de la fumée et de la lumière provenant d'une maisonnette à quelques mètres de la forêt. Il transforme ses yeux en ressort, ainsi que ses bras, puis il se projette d'arbre en arbre, rebondissant sur ces derniers. Les loups essayent de le rattraper, mais sa vitesse est telle qu'ils sont dépassés. Han sort de la forêt aussi rapidement qu'il en est rentré. Il termine sa dernière propulsion contre le dernier arbre de la forêt, il finit par atterrir au milieu d'un champ.


Il continue le reste du chemin à pied, car les champs sont des terrains plats sans surface sur lesquels rebondir, il ne peut donc pas utiliser sa propulsion. Il traverse les quelques mètres qui sépare la forêt de la maison, une fois devant celle-ci, l'artiste martial tapote à la porte. Des bruits de pas se font entendre, ils se rapprochent de la porte. Le révolutionnaire regarde la porte s'ouvrir, un vieil homme le braque avec un fusil.


- Qui êtes-vous ?!


Han grimace, il garde les mains près de son corps.


- Excusez-moi, monsieur. Je m'appelle Han, et je ne suis pas du coin. Je cherche quelques informations.


Le vieux sourcille.


- Que voulez-vous ?


Han affiche un sourire amical.


- Je vous explique, je suis de passage pour voir mon cousin. Mais comme un idiot, j'ai oublié où il habite... Ha-ha-ha.


Le vieux demande à Han s'il a faim.


- Non, merci. Je ne voudrais pas abuser de votre hospitalité.


Le vieux tourne son regard à la droite de celui qu'il tient en joue.


- C'est mangé où être mangé.


Derrière lui se trouve la meute de loup, essoufflé, qui a fini par retrouver leur proie. Han soupire, il suit l'ancien chez avant que la meute ne finisse par le rattraper. Une fois à l'intérieur de la maison, le vieux invite Han à se laver les mains avant de passer à table. Le révolutionnaire obéit, après tout, son ventre gargouille. Il se lave les mains dans la salle de bain, une fois de retour au salon, il tombe sur trois jeunes filles alignées devant lui, aussi blonde que le blé. Le fermier mâchouille un brin de paille, il a toujours son fusil en main, il regarde ses filles avec un air suspicieux.


- Mes filles, je vous présente notre invité de ce soir. J'espère que vous lui ferez honneur.


Puis, il tourne la tête vers le révolutionnaire, il plisse les yeux.


- Quant à vous, jeune séducteur en herbe. Je vous déconseille de plaisanter avec mes pupuces, sinon, c'est avec une bastos dans le cul que vous allez quitter cette maison. Compris ?!


Han hoche la tête de bas en haut. Le vieux demande à Han de le suivre jusqu'à la table à manger, il passe devant les trois filles qui jettent un regard discret au fessier du révolutionnaire.


- Beau p'tit cul.


Le vieux se retourne soudainement, il plisse les yeux.


- Pardon, qu'est-ce que tu as dit, Annabelle ?


Annabelle, l'aguicheuse, ne se démonte pas.


- J'ai dit que ta chemise avait un beau tissu, papa.


Le fermier est aux anges.


- Rhoooo... Annabelle, flatteuse.


Le vieux conduit Han jusqu'à sa place à la table, pendant que les filles rigoles derrière. Han s'assoit à la gauche du fermier, ce dernier mange en bout de table, afin d'avoir un œil sur tout le monde. Subitement, toutes les places sont occupées par les trois filles. Une se met à côté de Han, pendant que le reste est en face de lui. Le fermier demande à Mirabelle, la plus jeune des filles et la plus maigre, d'apporter la soupe. Elle se rend dans la cuisine, Han se tourne vers l'ancien.


- Je dois vous deman...


Soudainement, il se met en silence et il joint les mains entre elles, comme ses filles.


- Silence, nous allons prier.


Ils se mettent à fermer les yeux une fois que Mirabelle ait apporté la soupe, et qu'elle la dépose au centre de la table. Han regarde la jeune blonde se mordre la lèvre inférieure, tout en le fixant, et elle se retire doucement du centre de la table.


- Mer...


Le vieux rouspète.


- Chuuut... ! Nous allons prier, Mirabelle, assieds-toi.


Dit-il en gardant les yeux fermés. Mirabelle ferme les yeux après s'être assise en face de Han, ce dernier refuse de fermer les yeux.


- Ô grande grappe, nous te remercions pour ce délicieux repas que nous avons préparé grâce aux fruits de ta sainte terre. Puises-tu bénir notre repas. Gloire à la grande grappe et à sa vine.


Le vieux et ses filles se servent de la soupe, Han commence à prendre la louche qui est dans le plat, mais l'ancien lui interdit.


- Non, jeune homme. Ici, sous mon toit, ce n'est pas à l'homme de faire ce genre de tâche. L'homme travaille et la femme s'occupe de la maison, c'est comme ça que le monde peut tourner rond. N'est-ce pas les filles ?


Elles répondent toutes simultanément.


- Oui, papa.


Annabelle se propose de servir l'invitée, son père trouve que c'est un comportement honorable. Elle est assise à côté de Han, puis elle se lève et elle s'allonge presque sur la table, tendant ses arguments devant le révolutionnaire.


- Arg... Aaaah... Cette soupe est trop éloignée... Zut... Flûte... Hm....


Le vieux regarde Han.


- Aidez-la, c'est le devoir de l'homme d'aider une frêle jeune demoiselle. Ne vous a-t-on pas appris la politesse, vous voyez bien qu'elle a du mal ?


Annabelle regarde Han en faisant une moue triste.


- Je ne suis pas assez grande, si vous pouviez m'épauler, cela m'aiderait.


Subitement, Prunelle, la cadette, se lève et passe la soupe à sa sœur. Les deux s'échangent un regard empli de jalousie, puis elles se rassoient. Mirabelle et Prunelle plissent des yeux et serrent très forte leur cuillère, tout en regardant Annabelle servir Han et faire des minauderies. Le vieux mange sa soupe, il l'apprécie.


- Oups, j'espère ne pas en avoir trop mis. Désolée, quand je fais quelque chose, je m'y consacre entièrement.


L'artiste martial regarde son assiette, puis il regarde la blonde qui approche son visage du sien, soufflant dans son cou, regardant l'assiette de Han.


- Je crois qu'il y en a assez.


Elle se rapproche encore un peu.


- Ooooh... Vous croyez. Bon, si vous le dites. N'en mettez pas partout, sinon, ce sera à moi de nettoyer. N'est-ce pas, père ?


Le vieux hoche la tête en mangeant sa soupe. Les blondes mangent leur soupe, le révolutionnaire fait de même, mais lui, il le fait comme un affamé. Il mange rapidement et bois un verre d'eau avant de reprendre son repas. Prunelle grommelle.


- Quel malpoli, on se met en quatre pour lui être agréable et lui, il ne nous regarde même pas.


Mirabelle souffle.


- Il prend même pas le temps de savourer ma soupe, quelle déception.


Annabelle grimace en regardant Han dévorer la soupe.


- Il est moins sexy... Quand je serai marié avec lui, il aura intérêt à mieux se tenir.


Han se tourne vers elle, la bouche pleine de soupe.


- Qu'est-ce que vous avez dit…?


Dit-il la bouche pleine.


- Rien... Mangez, ça va être froid.


Mirabelle soupire et lève les yeux au ciel.


- Même pas marié qu'il me saoule déjà.


Prunelle reste silencieuse, mais elle dévisage l'invité. L'entrée arrive à son terme, le paternel demande à Annabelle d'aller chercher la dinde qu'elle a elle-même faite. Elle se lève et passe à côté de Han, lui envoyant un regard provocateur avec une touche séduisante. Elle en profite pour tortiller des fesses, Han secoue la tête, puis il se rapproche du fermier.


- Monsieur, au sujet des informations sur mon cousin.


Le vieux s'approche de Han, tout en restant assis.


- Je vous écoute, je vous aiderai du mie... Ah, la dinde !


Han baisse la tête, il est dépité. Annabelle pose la dinde au centre de la table, puis elle prend un couteau et se place en face de Han. Ce dernier se concentre sur son visage pour ne pas voir son décolleté, Anna coupe une cuisse de la dinde, elle gigote sur place. Le révolutionnaire maintient le regard sur son visage, alors que son corps gigote dans tous les sens. Elle termine de couper la cuisse, Han tend son assiette, puis le morceau est posé. Chacune est servie, comme leur père. Han mange la dinde comme un sauvage, il croque dedans, la dévore comme un animal sauvage. Mirabelle est sans voix, mais cela ne lui déplait pas. Prunelle réajuste ses lunettes, puis elle ignore le sauvage d'un air hautain et coupe son morceau avec ses couverts. Annabelle mange son morceau en imitant Han, ce qui la fait rire. Son père la recadre, elle revient à la fourchette et au couteau. Le repas s'éternise, le Seki termine ce qu'il reste de la dinde, ce qui fait plaisir à Anna et à son père.


- Ça, c'est un garçon qui a un sacré appétit. T'as raison mon gars, faut pas gâcher.


Anna provoque ses sœurs en haussant les sourcils, les deux sœurettes grimacent.


- On va passer au dessert, j'espère que vous aimez la tarte au raisin. C'est une spécialité de chez nous. Ma fille Prunelle, c'est une pâtissière de talent, elle est très douée, vous allez m'en dire des nouvelles.


Prunelle regarde Annabelle et hausse le sourcil gauche.


- Je suis douée dans beaucoup de domaines, pas uniquement la pâtisserie.


Elle se lève et se dirige vers la cuisine, elle toise le révolutionnaire avec un regard hautain, mais empli de désir. Han s'approche du vieux.


- Mon...


Il regarde son invité.


- Après le dessert, vous ne voulez pas faire de la peine à ma Prunelle, quand même ?


Le terroriste recule et sourit.


- Évidemment que non.


Le vieux sort un journal, puis il regarde ce dernier. Annabelle touche l'épaule gauche de Han en prétextant qu'elle aurait de la saleté dessus, elle fait mine de lui retirer, mais en profite pour lui caresser l'épaule. Elle s'accoude sur lui, faisant mine d'être tombée.


- Oups, pardonnez-moi, je suis maladroite.


Mirabelle lève sa fourchette, puis elle la place à sa droite et la faite tomber.


- Désolée, je n'ai pas fait exprès. Je vais la ramasser.


Elle passe en dessous la table, elle fait semblant de chercher sa fourchette, mais elle se rapproche de la jambe gauche de Han qu'elle serre.


- Rhooo... Mais où était-elle donc passée, saleté de fourchette ?!


Annabelle en profite pour lui mettre des coups de pied, Mirabelle lui met des coups de poings dans les jambes. Soudainement, Annabelle se met à hurler, elle se lève de sa chaise avec un air stupéfait, se frottant le tibia gauche qui est marqué de quatre trous. Son père pose le journal sur la table, il regarde sa fille.


- Mais qu'est-ce qui se passe ?


Mira sort d'en dessous la table avec sa fourchette en main.


- Rien, j'ai mis du temps à la retrouver.


Anna regarde sa sœur, puis son père.


- Rien, je me suis cogné l'orteil dans la table.


Prunelle sort de la cuisine avec la tarte.


- Les filles, vous êtes maladroite ce soir, faites attention, vous allez donner une mauvaise image de nous à notre invité.


Prunelle pose la tarte au centre de la table, tout en restant studieuse et hautaine à l'égard de Han.


- Le dessert, si vous voulez bien me passer votre assiette.


Han lui passe, elle coupe la tarte et lui donne un bout. Prunelle demande à Han s'il désire gouter sa sauce faite maison, ce dernier n'a rien contre. Il tend son assiette, une onctueuse sauce caramélisée coule sur la tarte de Han.


- C'est une sauce à l'abricot avec une touche de caramel, vous allez pouvoir me dire ce que vous en pensez, les autres n'aiment pas ça.


Il mange la tarte et la trouve délicieuse, ce qui ravit Prunelle qui s'assoit en regardant ses sœurs avec satisfaction. Le repas se termine, Han a le ventre rond. Le vieux invite Han à se rendre dans le coin salon pour discuter pendant que les filles débarrassent. Han se pose en face du vieux qui prend place dans son fauteuil, juste en face du canapé.


- Que voulez-vous me demander ?


Le révolutionnaire se lance.


- Je suis à la recherche de mon cousin, Dave Jones, vous le connaissez peut-être ? Je sais qu'il est sur cette île, mais je ne me rappelle plus son adresse, avez-vous déjà entendu parler de lui ?


Le vieux prend sa pipe, puis il l'allume.


- Han, c'est ça ? Je sais très bien qui est Dave Jones, il est venu nous rendre visite... Quand C'était ? C'était en début de semaine. Mes filles ont toutes attrapé une fièvre carabinée, le médecin Jones est donc venue les soigner. C'est un homme très gentil.


Soudainement, Han ne se sent pas très bien.


- Fo... Formidable... Vous savez donc où il vit ?


Il transpire. Le vieux fume sa pipe, il regarde le jeune homme.


- Bien sûr que je le sais.


Han commence à ressentir un malaise, il vacille, sa vue se trouble.


- Qu'est-ce qu... ?


Il tombe inconscient sur la table du salon devant le regard indifférent du vieux et celui de ses trois filles qui le toisent de la cuisine.


- Il est coriace, ce garçon. Je crois que c'est la première fois qu'un type tient aussi longtemps après avoir goûté ta sauce, ma puce.


Prunelle réajuste ses lunettes.


- La prochaine fois, j'augmenterai la dose du sédatif.


Le vieux regarde Han.


- Mes poupettes, allez le mettre à la cave, il ne dérangera personne.


Les filles le portent, elles ont du mal, la carrure de Han est celle d'un combattant entraîné, donc il pèse son poids en muscle. Elles parviennent à le traîner jusqu'à la cave, puis elles ferment la porte à clé. Le révolutionnaire est plongé dans un profond sommeil, il dort au milieu de la cave sur un sol terreux.


Dernière édition par Han le Sam 27 Juil 2024 - 21:57, édité 7 fois
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Han est endormie dans la cave, il est face contre terre. Plus haut, les filles finissent de laver la vaisselle. Leur père se lève de son fauteuil, après avoir fini ses mots croisés, puis il se dirige en direction de la cave en tenant son fusil.


- Les filles, finissez ce que vous êtes en train de faire. Je vais préparer notre invité.


Le vieux rentre dans la cave, il trouve Han allongé au sol. L'ancien pose son pied droit sur ses côtes gauches, il le pousse sur le dos, il regarde son visage.


- Il a quand même une tête à faire peur avec cette cicatrice. Mais il fera l'affaire, la moisson arrive bientôt.


Il traîne le Seki par les pieds jusque dans un coin de la pièce, il le pose contre un mur, sur ce mur se trouve des chaînes. Han est attaché, il est adosser au mur, les bras écartés, les mains attachés à de solides chaînes. Puis, l'ancien se dirige à l'autre bout de la cave. Il revient avec un seau dans une main, le fusil dans l'autre, puis il asperge Han avec l'eau contenue dans le récipient. L'ancien Cipher Pol ne bouge pas, le vieux lâche le seau, puis il part. Il ferme la porte à clé. Han ouvre l'œil droit, il regarde où il se trouve. Il ne peut pas encore s'enfuir, le sédatif fait encore son effet. Il ne sent plus son corps, hormis la jambe droite et le bras gauche. Il se repose, attendant que ses forces lui reviennent. Il entend des bruits de pas venant dans sa direction, un bruit de clé qui tourne dans une serrure. Mais il s'endort avant qu'il n'ait pu voir de qui il s'agissait. Les trois filles rentrent en tenant une bassine en bois, elles posent celle-ci au milieu de la pièce, puis elles vont chercher des seaux d'eau brûlants. Elles remplissent le récipient avec, de la vapeur émane de la bassine. Les trois s'approchent de Han, elles lui retirent ses vêtements, le laissant en caleçon. Elles le détachent, puis le traînent jusque dans la bassine. Elles le jettent dans le récipient, ce dernier reprend conscience à cause de la chaleur dans laquelle il est immergé, il ouvre les deux yeux, alors qu'il est sur le ventre. Il les ferme aussitôt. Il est soulevé par les filles qui l'adossent contre le bord de la bassine, puis elles le lavent avec du savon. Elles le frottent, le récipient est recouvert par des bulles et de la mousse rose. Les filles ne se plaignent pas de laver l'invité, au contraire. Han se laisse faire, même s'il voulait protester, il ne pourrait pas bouger. Les filles lui lavent le torse, les bras, les jambes. Lorsque leur père rentre dans la pièce, il s'assure que tout est parfaitement contrôlé, mais lorsqu'il aperçoit le torse du révolutionnaire, il commence à s'inquiéter.


- Ce garçon est recouvert de cicatrices, je me demande d'où il sort.


Prunelle passe sa main droite sur une de ses plaies violettes.


- Celle-ci est récente. On dirait que ce type n'a pas une vie tranquille. C'est peut-être un ancien esclave qui aurait reçu le fouet, ça expliquerait pourquoi son corps est autant marqué.


Annabelle lui attrape les joues avec ses mains, puis elles le tirent.


- Mais il est quand même mignon, ce con.


Mirabelle lui chatouille les pieds.


- Dommage qu'il dorme.


Han fait de son mieux pour ne pas éclater de rire, il retrouve de l'espoir, car il sent les chatouilles sur sa plante gauche. Mais, le bain est tellement apaisant et relaxant qu'il aide Han à rentrer dans l'inconscience, le sédatif est puissant. Une fois qu'il est propre, les filles le sortent de son bain et l'habillent avec une toge blanche. Puis, il est allongé sur une table en bois sur laquelle il se retrouve enchaîné. À côté de Han se trouve une même table. Le petit vieux arrive dans la pièce, après s'être changé, vêtu d'une toge blanche. Il s'approche de la table, se met dessus, demande à ses filles de l'enchaîné.


- Vous avez compris mes belles, chacune sait ce qu'elle doit faire ?


Elles hochent la tête de bas en haut.


- Si vous n'avez pas compris, c'est pas grave, je vous réexplique.


Elles hochent la tête de bas en haut.


- ... Parce que c'est ma vie que je mets en jeu, donc, je veux être certain que vous êtes toutes consciente de ce qu'il faut faire.


Les filles se regardent avec un air gêné, Annabelle prend la parole.


- J'ai pas tout compris, je dois faire quoi avec ce truc ?


Dit-il en tendant un scalpel.


- Tu dois m'ouvrir la boite cr... Vous savez quoi, je vais tout expliquer, comme ça, je serais rassuré et vous aussi.


Les trois soufflent de soulagement.


- Je vais échanger mon corps avec celui de ce type plus charpenté que moi et plus jeune. Vous allez sortir mon cerveau de ma tête, avec le scalpel que tu as dans la main, Anna. Puis, Mirabelle, tu vas t'assurer de placer mon cerveau dans un bocal rempli d'eau tiède. Prunelle, pendant ce temps, tu sortiras le cerveau de Han. Vous ferez l'échange de corps, Han dans le mien et moi dans le sien. Vous allez recoudre notre crâne, et hop, je redeviendrai un fringant jeune homme qui pourra s'occuper des vignes sans être limité par son âge.


Mirabelle soupire.


- Maman me manque...


Le vieux se met à hurler.


- Elle n'avait pas qu'à bouger, si elle était restée tranquillement allongée, elle aurait un corps de vingt-ans et elle aiderait à labourer les champs !


Han se réveille, il ouvre les yeux. Les filles le remarquent, le vieux demande de faire vite. Han regarde le vieux qui le regarde.


- ... ?


L'ancien lui fait un sourire, faisant apparaître ses dents pourries.


- T'en fais pas mon gars, bientôt, elles seront à toi.


Han a retrouvé de l'énergie, il se débat. Mais Prunelle, prenant son air hautain, fait la leçon au prisonnier.


- Il est inutile de vouloir s'échapper, tu es attaché avec des chaînes en acier.


Le révolutionnaire continu.


- Cela est inutile, bientôt père possédera ton corps et toi, tu auras le sien, estime-toi heureux que l'on te laisse un os à ronger.


Le Seki sourcil.


- Tu as bien entendu, alors cesse de te rendre ridicule.


Mirabelle surenchéri.


- Tu n'as pas choisi la bonne maison, couillon !


Annabelle attrape les joues de Han avec ses mains et les pinces.


- Ne t'inquiète pas, tu resteras avec nous, tu seras notre homme de ménage !


Han pose une question.


- Comment vous allez faire ça ?


Prunelle réajuste ses lunettes, puis elle explique avec un air supérieur.


- Père est un génie, il y a quelques années, il a mis au point une méthode qui lui permettra d'avoir la jeunesse éternelle en volant le corps de jeunes hommes ! Il va extraire son cerveau pour le mettre dans ton crâne, il deviendra ainsi le premier homme immortel !


Le révolutionnaire est surpris, il regarde Prunelle avec un air stupéfait. Il arrête de se débattre, puis il se détend, profitant de ce léger laps de temps pour récupérer ses forces.


- Les filles, allez-y !


Mirabelle pose son doigt sur son menton.


- Tu ne veux pas qu'on t'endorme avant ?


L'ancien s'énerve.


- Ça suffit, arrêté de gagner du temps ! Je suis pressé d'avoir une nouvelle jeunesse, alors dépêchez-vous !


Han regarde Annabelle s'approcher de son père avec le scalpel, puis il observe la scène en grimaçant. Plus l'expérience se prolonge, plus les filles deviennent de moins en moins confiante, surtout lorsque leur père bouge dans tous les sens en hurlant. Après quelques minutes, le vieil homme ne se débat plus, il ne crie plus. Annabelle termine la première partie, Mirabelle prépare le bocal avec l'eau tiède. Han brise les chaînes et se lève de la table. Les filles regardent l'homme avec un air stupéfait.


- Hummmm.... J'ai les muscles endormis, mais sinon, ça va.


Dit-il en s'étirant. Prunelle ordonne au révolutionnaire de se coucher sur la table.


- Certainement pas.


Annabelle brandit le scalpel en direction de Han, Mirabelle le bocal, Prunelle sort un pistolet à silex qu'elle tient à deux mains.


- Tu vas retourner sur la table !


Han regarde les filles, puis il aperçoit ses vêtements posés dans un coin.


- Ils étaient propres, vous savez.


Annabelle s'approche de Han.


- Sur la table !


Han la regarde.


- Pourquoi ? Votre père est mort, vous ne vous en êtes pas rendu compte ? Il a quand même un immense trou dans la tête.


Mirabelle provoque Han.


- Mais on a son cerveau dans un bocal, hein, débile.


Le révolutionnaire grimace.


- ... Je vais prendre mes vêtements.


Prunelle braque Han, le menaçant de faire feu. Le révolutionnaire attrape la main droite d'Annabelle, avec laquelle elle tient le scalpel, puis il place la jeune blonde devant lui. Avec la main droite, il la désarme, avec la gauche, il la tient en
otage en serrant sa gorge.


- Tire.


Annabelle a peur, Mirabelle ne sait pas quoi faire. Prunelle tremble, ce qui fait bouger son pistolet.


- Tire.


Han resserre sa main gauche autour du cou de la blonde, elle commence à étouffer.


- Tire ou ta sœur va souffrir.


Les deux sœurs s'énervent.


- Lâche-là !


- Tu vas arrêter !


Han resserre sa main, le visage de leur sœur devient violet.


- Si j'entends encore l'une de vous deux me dire de la lâcher, je la brise. Compris ?


Les deux ne disent plus rien. Han ne force plus, le visage de la blonde retrouve des couleurs. Les sœurs versent des larmes.


- Si vous n'êtes pas morte, c'est parce que j'ai besoin d'une information. Je vais vous posez une question, si vous me mentez, si vous ne répondez pas à la question, si vous tentez quelque chose, votre sœur ne verra pas le soleil se lever demain matin. Où habite Dave Jones ?


Mirabelle regarde Prunelle, celle-ci regarde sa sœur. Annabelle répond.


- Le médecin, il habite au village du blé. C'est au sud de l'île, à quelques kilomètres de la ferme, trois heures de marche.


Han affiche un air serein.


- Ben voilà, ce n'était pas si compliqué. Par contre, Annabelle, je ne t'ai rien demandé à toi.


Han lui brise la nuque, la blonde tombe au sol. Prunelle et Mirabelle regardent leur sœur inerte. Prunelle est tellement sous le choc qu'elle ne voit même pas le poing de Han qui s'enfonce dans son visage et qui la projette violemment contre le mur où il était enchaîné. Il tient le pistolet à silex de feu Prunelle, qu'il a récupéré avant de l'envoyer s'encastrer dans le mur, puis il tire dans le front de Mirabelle. Elle tombe au sol, faisant tomber le bocal sur le sol, une fois brisé, le liquide se répand.


- Combien d'innocents avez-vous sacrifiés pour vos expériences…? Qu'ils puissent trouver le repos, maintenant que leurs bourreaux sont châtiés.


Han retire la toge, puis il récupère ses frusques près du corps de Prunelle. Après avoir remis sa tunique orange, il s'arrête et regarde le sol. Il s'accroupit, passe la main droite sur ce dernier, il trouve des os humains.  Il se redresse, se tient droit, jetant un regardant dans la salle.


- Reposez en paix, ici, dans ce cimetière.


Han sort de la pièce, puis il se dirige vers la sortie. Il trouve le fusil du vieux adossé à son fauteuil, le révolutionnaire le prend. Il sort de la maison.


- Merci pour le repas, c'était délicieux.


Han reprend sa marche, mais cette fois, il sait où il se rend.


Dernière édition par Han le Sam 27 Juil 2024 - 22:12, édité 6 fois
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Au village de Framboisier, les marines attendent que le blessé reprenne ses esprits. Le contre-amiral est assis sur son lit de fortune, il tient une tasse de chocolat dans les mains, il regarde son image se refléter dans le chocolat. Le commodore, quant à lui, est tranquillement adossé contre un mur. Il a les yeux fermés, les bras croisés, il monte la garde. La majorité des soldats dorment, quelques-uns n'arrivent pas à fermer l'œil, ils regardent le plafond en étant allongé sur leur lit. Les civils sont rentrés chez eux, ils doivent se reposer, car demain, ils se lèvent tôt pour travailler. Ava sent quelque chose qui la dérange, comme une sensation, elle regarde autour d'elle. Le commodore ne ressent rien, il est calme. Le contre-amiral se lève, il se dirige vers la sortie. Le commodore regarde son supérieur quitter la pièce, il ne daigne pas lui adresser la parole. Une fois dehors, la gradée regarde autour d'elle. Elle fait un petit tour dans le village pour prendre l'air, cela lui fait du bien. Elle s'éloigne assez pour être isolée, subitement, deux ombres apparaissent derrière elle.


- C'est ce que je pensais, c'est moi que vous voulez.


Les ombres restent silencieuses.


- Vous êtes restés cachés depuis le village du blé, nous épiant sans cesse, attendant l'occasion de me sauter dessus.


Les silhouettes se déplacent simultanément chacune dans une direction opposée l'autre. Ava regarde les types se mettre à sa gauche et à sa droite, puis elles s'arrêtent.


- Avant de commencer, j'aurai une question à vous poser.


L'une des ombres parle, celle a la droite du contre-amiral.


- Parle, cela est ta dernière volonté.


Le marin regarde devant elle.


- Est-ce vous qui avez brûlé le village du blé ?


La silhouette à gauche répond.


- Non, mais nous savons qui est le responsable.


Le contre-amiral se rend compte d'une chose, elle se trouve devant le cabinet du docteur, là où se trouve Dave Jones.


- Ce n'est pas moi que vous voulez, mais le blessé... Pourquoi ?


Les deux ombres restent silencieuses.


- Je vois, je vais devoir vous faire parler en usant de la force.


Le contre-amiral bondit devant elle, puis elle frappe le sol avec sa paume, le sol se met à trembler. Les silhouettes perdent l'équilibre, elles sautent dans les airs, s'éloignant de la femme.


- Merde... Elle est forte.


- Nous l'avons sous-estimé, il est temps de réparer notre faute.


Les deux silhouettes touchent la terre ferme, puis elles retirent leur cape violette qui cachait leur identité. Ava plisse les yeux en voyant les types, elle grimace.


- Sérieusement ? Vous êtes qui... ?


Ava regarde l'homme à sa droite, celui-ci est un bellâtre avec une longue chevelure blonde, un visage parfait, vêtu d'une armure noire représentant un cheval. Puis, elle regarde l'ombre à sa gauche, une femme rousse à la poitrine généreuse, coiffé d'une queue de cheval, portant une armure noire à l'effigie d'une tarentule. L'homme passe à l'action, prenant le contre-amiral à revers, il se rapproche suffisamment pour décocher un direct qui est bloqué par l'avant-bras droit du marin. Le blondinet esquisse un sourire hautain.


- Pas mal, les réflexes. Mais, il en faudra davantage pour me terrasser !


Soudainement, la rousse saute sur le contre-amiral, elle tourne sur elle-même et envoie un coup de talon dans le visage du contre-amiral. La marine se fait avoir, sa tête est légèrement propulsée vers la droite avec un léger filet de sang, mais son corps ne bouge pas.


- Quelle faible résistance, les contre-amiraux ne sont pas si forts que ça, finalement.


Dit-elle en retombant au sol. Ava ne se démonte pas, elle envoie un direct du gauche dans la rousse, celle-ci esquive en se jetant en arrière, le coup frôle son ventre. Le blond attire l'attention d'Ava en chargeant une attaque avec ses deux bras.


- Tu es trop imprudente, contre-amiral. On ne t'a jamais appris qu'il ne faut jamais quitter son adversaire des yeux ? Moi, Bellator du Cheval, je vais t'inculquer cette leçon ! Prends ça : Le galop indomptable !


Bellator propulse le contre-amiral dans le ciel en frappant celle-ci avec ses deux paumes au thorax, la soulevant brutalement. La marine crache du sang.


- Quelle force... !


La rousse prépare une attaque, elle fonce en ligne droite, chargeant Ava qui retombe lentement.


- Et voici la touche personnelle de Tsuna de la Tarentule ! Mange ça, connasse !


Tsuna se propulse en sautant en ligne droite, elle brasse de l'air avec ses paumes grâce a l'Air Breath, puis elle tournoie sur elle-même tel un tourbillon. Ses deux pieds percutent le ventre de la contre-amirale.


- La danse de l'arachnide !


Le marin crache une flaque de sang avant d'être propulsé dans une maison. Les deux assassins se rejoignent en faisant chacun une pose différente. Bellator est accroupi et lève les mains en l'air, tout en regardant vers le ciel. Tsuna est debout, les bras parallèlement écartés, le genou droit levé.


- Nous sommes l'élite des Ankoku, Tsuna et Bellator, les tueurs de Shishitown !


Les deux affichent un air satisfait. Ils viennent de terrasser un contre-amiral, ce qui prouve leur force. Bellator ne peut s'empêcher d'éclater en sanglot sur place.


- Ouin... On a enfin réussi... Ouin... On est puissant…!


Tsuna retient ses larmes.


- Nous avons réussi parce que nous sommes fort, que nos efforts ont payés, nul ne peut nous retirer cette victoire !


Les deux cessent leur pose, puis ils tournent leur tête en direction du cabinet.


- Avant de nous réjouir, nous avons encore une cible à éliminer. Une sur deux, ne nous arrêtons pas en si bon chemin !


- Nous allons faire ce pourquoi nous avons été payés. Ce genre de contrat est quand même rare, deux employeurs différents pour deux cibles différentes sur la même île.


Subitement, le mur de maison dans laquelle la marine a été envoyée explose. Les deux assassins regardent dans la direction du mur avec un air narquois. Une silhouette avance, elle est cachée par la poussière provoquée par la destruction du mur. Ava fini par sortir du nuage, elle est couverte de poussière et saigne de la lèvre inférieure. Tsuna grimace, Bellator se met à pouffer.


- Tu oses encore respirer, salope ?! La première leçon ne t'a pas suffi, je vais m'occuper de toi personnellement. C'est dans la douleur que tu vas apprendre, apprendre à ne pas nous défier !


Le blond se dirige vers le cabinet.


- Ne joue pas trop avec elle, tu vas t'épuiser pour rien.


La rousse se met en position de combat, mais Ava n'est plus là.


- ... Mais ?


Elle apparaît devant la rousse, elle lui envoie un direct du droit dans le visage, ce qui fait reculer l'Ankoku. Elle titube avant de se ressaisir, mais le contre-amiral ne lui laisse aucun répit, elle lui donne un crochet du gauche dans les côtes du même côté. Tsuna crache du sang, son corps se meut sur sa droite, mais une claque dans la joue du même côté fait tourner la tueuse sur elle-même. La rousse ne comprend pas, elle est protégée par son armure, elle ne devrait pas ressentir les coups. Mais l'acier qui compose sa protection a éclaté aux endroits que la marine a frappés, Tsuna regarde Ava qui se baisse avec fulgurance. Elle tourne la tête vers Bellator qui se rend compte de la situation, leur regard se croise, un regard inquiet.


- Je t'...


Un coup de pied circulaire dans le menton vient propulser la rousse dans les airs. Bellator n'a pas le temps de suivre le combat que Tsuna est déjà renvoyé au sol par un coup de masse de la marine dans le visage en joignant ses mains ensemble. Le marin retombe au sol, près du corps de l'Ankoku, elle regarde le blond qui s'énerve.


- Salope, tu vas le payer !


Il fonce sur la proie, mais celle-ci apparaît au niveau du thorax de l'Ankoku. Il ne se rend compte de rien, il est encore en train de foncer sur sa proie, alors que celle-ci vient de lui porter un coup de paume dans le plastron. Son armure vole en éclate, aussi bien à l'avant qu'à l'arrière, Bellator crache une flaque de sang avant de s'écrouler sur le sol. Le contre-amiral retire la poussière de ses bras.


- Ils étaient un peu coriaces.


Ava touche le pouls du blond, aucune réaction. Elle s'approche de la rousse, elle pose ses doigts sur son pouls, il est faible, mais il bat. La rousse à des difficultés pour respirer.


- Nous allons te soigner, mais je veux que tu me dises qui a brûlé le village du blé, répond !


La tueuse attrape la main droite du contre-amiral, celle qui prend son pouls.


- ... Keuf... Keuf... Aaaaah... Keuf...


Elle regarde le contre-amiral.


- ... L'Ordre... Keuf... Noir... Vengera... Keuf... No...


Elle s'éteint, la marine ne sent plus battre son pouls.


- L'Ordre Noir. Ce seraient des envoyés de cet ordre de mercenaire, ça expliquerait beaucoup de choses.


Ava crache du sang, elle crispe le visage, se tenant le côté droit.


- Ils ont quand même réussi à me briser une côte. Ils ont dit qu'ils étaient des Ankoku, je devrais en informer mes supérieurs pour en apprendre plus.


Les villageois et quelques marines arrivent près d'Ava, ils sont surpris de voir les dégâts. Dans la salle commune, le commodore est toujours adossé contre un mur, les yeux fermés. Mais, cette fois, il grimace.


- Tss... Quelle bande d'incapable.


Pense-t-il. Ava explique ce qu'il s'est passé, la petite famille dont la maison a été ravagé sort de celle-ci. Ava se confond en excuse, elle promet que la marine réparera les dégâts, mais cela n'empêche pas la mère de famille de rouspéter le contre-amiral. Les villageois se mettent à rire, comme les marines. Le contre-amiral s'excuse et il rend visite à Jones, ce dernier est allongé dans un lit, couvert de bandage. Elle rajoute cinq soldats en plus de ceux qui gardaient déjà le blessé, ce qui fait une dizaine de marines affectés à sa sécurité, puis elle part rejoindre les autres. Le maire remercie Ava pour avoir débarrassé le village d'une menace, les villageois lui sont reconnaissants. La marine commence à apprécier le contre-amiral, le voyant comme une des leurs. Pendant ce temps, un homme se rend au village du blé, le fameux John, il a reçu l'ordre de finir le travail. Le maire préfère qu'aucun survivant ne surgisse des décombres, et quant à Dave, il est compliqué de s'en approcher avec sa garde. Mais heureusement pour le village, celui qui est sensé veillez sur le survivant est celui qui désire son trépas. Jack ne laissera pas Dave se réveiller, il attend le bon moment pour l'endormir pour toujours. Un moment d'inattention de la part des marines et cela en sera fini du survivant.
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Han est poursuivi par la meute de loup qui l'a précédemment prise en chasse, il court pour leur échapper. Il parvient à les semer, il n'est d'ailleurs plus très loin du village du champ de blé qui désormais porte mal son nom. Ce que le révolutionnaire trouve n'est que désolation, il n'y a plus aucun champ de blé, tout a été emporté par le feu. Han marche au milieu de ce champ calciné, fusil posé sur l'épaule gauche, il regarde autour de lui. Il s'approche de plus en plus du village, les loups arrivent dans le champ, ils pistent leur cible. Le révolutionnaire arrive devant le village, il est surpris, il craint le pire. Il pénètre dans le village à la recherche de survivants, mais il ne trouve personne, sauf les charognes qui se sont repues de la chair des trépassés. Les bêtes nocturnes sont sur leur garde, elles regardent le révolutionnaire en se déplaçant autour de lui. Han reste immobile, il suit du regard les carnivores proches de lui. Subitement, les affamés lui sautent dessus pour lui déchirer la chair, mais ils sont reçus par un coup de fusil dans le museau, telle une batte de baseball. Han riposte en envoyant une multitude de coups de fusil dans les chiens et autres charognes affamés, les animaux fuient.


- Sales bêtes.


Le révolutionnaire soupire.


- Fait chier, j'aurai fait tout ça pour rien. Si Hanson est mort, je n'ai plus rien à faire ici.


Le révolutionnaire se dirige vers la sortie la plus proche du village, il entend les loups aboyer, il se tient prêt à les recevoir.


- Ils n'abandonneront jamais, cette fois, je vais leur botter... Quoi ?


Il entend les carnivores couiner, suivi par des craquements provoqué par des bruits de pas sur la paille. Le balafré s'approche de la sortie, la Lune éclaire le champ en face de lui, trois silhouettes avancent dans la direction du village. Han est immobile, il regarde les types avancer vers lui.


- Cette façon de se déplacer est louche.


Il remarque que les silhouettes sont l'une derrière l'autre. Subitement, celui qui ouvre la marche s'arrête en face du balafré. Ils se font face, le type dévisage Han avec un air arrogant et hautain.


- Hmpf... Blaireau, bouge de là, avant que je m'énerve.


Han pose son fusil contre son épaule gauche, tout en soutenant, avec un air déterminé, le regard de l'homme. L'homme grimace.


- Tu me provoques, tu veux tester ma force ?


Han et le provocateur sont prêts à en venir aux mains, mais son chef le réprimande.


- Vladimir, nous n'avons pas le temps et le loisir de nous lancer dans un combat contre un paysan. S'il refuse de se pousser, nous le contournerons.


Vladimir plisse des yeux en regardant son ennemi, puis il reprend son air supérieur et rigole.


- Ha-ha... T'as de la chance, on est pressé.


Vladimir passe à côté du révolutionnaire, suivi par ses deux amis. Arash regarde Han lorsqu'il passe à côté de lui, son visage ne lui est pas inconnu. Ils s'aventurent dans le village, le révolutionnaire fait demi-tour et rejoint les chasseurs au centre de l'endroit. Ils sont stupéfait par l'état du village, ils n'avaient pas fait gaffe à l'entrée, à cause du révolutionnaire qui attirait leur attention. Ils sont sans voix, ils cherchent des survivants, mais ils ne trouvent personne. Samuel tapote sur l'épaule de ses amis.


- Les gars !


Toujours avec un air et un ton jovial. Han les regarde sans dire un mot, cela énerve l'impulsif.


- Enfoiré, tu sais ce qu'il s'est passé ! Tu vas nous le dire de gré ou de force !


Le révolutionnaire regarde le chef.


- Vous êtes originaire de cet endroit ?


Vladimir écarquille les yeux, il s'approche du parleur, Samuel le retient. Arash soutient le regard du balafré.


- Non. Et, vous ?


Les deux hommes ne se lâchent pas une seule seconde du regard, c'est comme un duel.


- Non plus. Qu'est-ce que vous êtes venu faire ici ?


Vlad se met à hurler.


- Qu'est-ce que ça peut te foutre ?!


- Arrête, hé, Vladimir, t'énerve pas !


Toujours cet air et le ton rempli d'entrain.


- Nous sommes venus rendre une visite à un ami. Et, vous ?


- Pareil. Je suis navré de trouver cet endroit ainsi, j'étais venu voir... Non, laissez tomber.


- Vous n'avez rien à voir avec ce qu'il s'est passé ici, que savez-vous exactement ? Nous voulons des réponses.


- Rien de plus que vous, je suis arrivé une dizaine de minutes avant vous. J'ai trouvé le village comme ça, je suis désolé pour votre ami, mais je ne pense pas qu'il a survécu.


Vladimir insulte le balafré.


- T'en sais rien, connard !


- Cela suffit, Vladimir. Nous allons chercher le moindre signe de vie dans la région, si notre ami a survécu, nous le trouverons. Je vous souhaite une bonne continuation, et navré pour votre camarade, j'espère qu'il a pu s'en sortir.


Han tourne le dos aux hommes, il leur fait un salut, tout en se dirigeant vers la sortie. Vladimir se calme, Samuel le relâche.


- Boss, qu'est-ce qu'on fait ?


- Nous allons faire comme prévu, nous allons à notre second rendez-vous.


- Aaaaaah, en fin, on va toucher notre prime. J'espère que la marine est venu avec l'argent, ça me ferait chier de faire des Kilomètres pour des queues de cerise.


- J'ignore si la marine à apporter notre argent, d'après l'adjoint du maire, un groupe de marine serait de passage au village du Framboisier. Nous pouvons toujours aller leur demander, nous n'avons rien à perdre.


- Façon, s'ils n'ont pas l'argent sur eux, on pourra les suivre jusqu'à leur base et ils nous donneront la prime !


- Pas bête, ça nous fera une croisière à bord de leur navire.


Les trois chasseurs se taisent pendant dix secondes, puis Arash prononce une phrase.


- Repose en paix, Dave Jones.


Han s'arrête, il regarde devant lui en prenant un air résolu. Il tourne son regard à sa droite, là où se trouvent les chasseurs, à quelques mètres derrière lui.


- Dave Jones, vous avez dit ?


Les chasseurs regardent Han avec un air narquois.


- Dave Jones est le nom de notre ami, vous le connaissez ?


Han affiche un léger rictus, il se tourne en prenant une mine amicale.


- Bien sûr, je suis son cousin. Je me présente, Thomas Jones. Aaaah, ce bougre de cousin ne m'avait pas dit qu'il recevait de la visite en même temps que moi. Il devait être trop occupé à faire ses visites médicales.


Vladimir et Samuel se réjouissent.


- Sérieux, t'es le cousin ?! C'est super, mon gars !


- On va pouvoir le chercher à quatre, on va le trouver pour sur !


- C'est une certitude.


Arash reste méfiant, il n'arrive pas à oublier ce visage, il l'a déjà vu.


- Vous parliez de marine, tout à l'heure, vous êtes en affaire avec le gouvernement mondial ?


Han a compris où sont passés les supérieurs des marines qu'il a tuées sur la rive, qu'une unité était à terre et se trouve au village Framboisier. Vladimir affiche son air supérieur, il se désigne avec le pouce droit.


- Un peu mon neveu ! Je m'appelle Vladimir Orlov, chasseur au Baroque Works. Je suis de rang Bronze, gars !


Samuel enchaîne.


- Hé, pas la peine de se vanter ! Ha-ha-ha... Je suis Samuel Harris, rang Cooper, c'est pas mal !


Dit-il avec un ton enjoué. Arash ne dit rien.


- Et, toi ?


Vladimir éclate de rire.


- C'est notre chef, Arash Darvish. Tu ne vas pas le croire, mais c'est un Silver, il fait partie de l'élite !


Arash examine chacune des réactions de leur nouvel ami lorsqu'il apprend leur nom et grade, Han sourcille sans faire exprès, un réflexe.


- Et, toi. Thomas, tu fais quoi dans la vie ?


Le balafré répond avec humilité.


- Comparé à mon cousin, rien d'autant sérieux. Je suis marchand, je voyage d'îles en îles, sur la mer, pour vendre des accessoires.


- Quel genre d'accessoires ?


- De tout, mon catalogue est large.


- Tu n'as pas de produits sur toi, c'est étrange pour un commercial itinérant. Je croyais que pour un vendeur chaque événement est l'occassion de vendre.


- Je suis en vacances, c'est pour ça que je viens voir mon cousin.


- Je résume. Tu es un vendeur itinérant qui sillonne les mers à la recherche de clients, mais tu viens en vacances sur une île sans prendre avec toi des échantillons ou même ton catalogue. Tu avoueras que c'est une erreur, tu pourrais agrandir ta clientèle, tout en profitant de tes vacances.


Han ne dit rien, les deux chasseurs regardent leur chef.


- Navré, Thomas. Je me suis laissé emporter. Mais, savoir que Dave est peut-être mort, alors qu'il y a quelques jours, nous étions sur sa terrasse à profiter de la vie, ça me perturbe. La scène est encore présente dans mon esprit, je vois Dave rigoler avec Samuel. Pepper, son carlin qui se chamaille avec Vladimir. Le revoir boire une bière à la pêche, trinquant à notre amitié, me fait mal.


Han prend un air compatissant.


- Je comprends, je ressens la même chose.


Vladimir hurle.


- Ne soyez pas triste, nous allons le retrouver, je sens qu'il n'est pas mort ! Les amis sont connectés entre eux, une solide amitié est plus forte que la mort ! Thomas, les mecs, on y va !


Samuel et Han rejoignent Vladimir dans son enthousiasme. Subitement, un bruit sourd attire l'attention des hommes, ils se tournent et constatent qu'ils sont pris en joue par un John tenant son fusil en main.


- Le maire avait raison de m'envoyer faire le ménage, quatre pucerons sont encore en vie. Bravo, les mecs. Vous avez fait comment pour ne pas brûler, vous vous êtes planquer dans une cave ou vous vous êtes fait un abri avec les corps de vos potes ? On s'en fout, vous allez déguster !


Les chasseurs comprennent que l'homme qui les braque avec son arme n'est pas étranger à l'incendie du village, Han fait le même constat, sauf qu'il se demande s'il détient des informations supplémentaires. Arash décide de tirer tout ça au clair.


- Nous sommes des chasseurs de primes, nous n'avons rien à voir avec ce village. Nous menacer revient à menacer le gouvernement mondial, officiellement, nous avons l'autorité de vous assassiner, car vous avez menacé des alliés du gouvernement.


John ravale sa salive.


- Zut... Vous êtes tous des chasseurs, putain !!!


Samuel apporte une précision.


- Thomas n'est pas un chasseur, c'est un vendeur de bidules.


Arash précise.


- Sans oublier qu'il s'agit du cousin du médecin Dave Jones, vous devez le connaître, le médecin.


John est surpris.


- Le cousin ? Ce n'est pas possible, ce con de médecin, je le connais bien. Lors du bal pour célébrer la grande moisson de l'année dernière, il avait picolé et il m'a dit qu'il n'avait aucune famille, qu'il était un orphelin sans attache. Je l'ai même pris en pitié et je l'ai invité à boire un coup pour lui remonter le moral.


Han reste calme.


- Il devait être saoul, cela lui arrive de dire n'importe quoi pour se faire offrir un verre.


John est narquois.


- Non, c'est la première et la dernière fois que je l'ai vu ivre. C'est un type sain, en général.


Les chasseurs regardent le balafré avec méfiance.


- Tu n'es pas le cousin de Dave, je m'en doutais avant même que le paysan ne le confirme. Premièrement, Dave n'a jamais eu de terrasse, jamais. Il n'avait pas de chien, et surtout, il est extrêmement allergique à la pêche. Thomas, si tu étais si proche de lui, comment cela se fait-il que tu ignores ses détails ? Qui es-tu, réponds ?


Les chasseurs se tiennent prêts à se battre, John baisse légèrement son fusil, il trouve amusant de les voir se battre. Han regarde les chasseurs, soudainement, le boss se souvient du visage de son ennemi.


- Je sais où j'ai déjà vu ton visage, cette cicatrice n'est pas anodine. Tu es Seki Han, tu vaux dans les 32.000.000 de Berrys, un révolutionnaire.


L'appât du gain motive les chasseurs.


- Ha-ha... Une prime à 15.000.000 et une à 32.000.000 en une journée, ça va nous rapporter gros ! Je vais lui faire payer pour s'être moqué de nous !


- Hé, ne t'énerve pas. On va le capturer et le livrer, un bon combat !


Toujours sur un ton jovial.


- Que veux-tu à Dave Jones, révolutionnaire ?


Han fait face à trois chasseurs désirant sa peau.


- Qui est-il pour vous ?


Samuel répond en sortant son arme, un bâton en métal.


- Dave était un ami, un bon copain. Il nous donnait régulièrement des informations sur des localisations de primés, c'est grâce à lui qu'on a pu trouver notre dernière prise. Il nous a contactés il y a peu pour nous prévenir qu'il avait découvert l'identité d'un criminel qui se faisait passer pour un fermier depuis 5 ans sur cette île. Apparemment, lui et Orlov faisait partie de la même organisation à une époque... Ha-ha... !


Vlad s'approche en se craquant les bras, il dépasse son allié.


- Tu parles trop, gars. Ce chien va parler, mais après lui avoir cassé la gueule !


Arash regarde Han, Samuel rigole.


- Tu pourrais me le laisser, tu finis tes adversaires en un coup, ce n'est pas amusant !


- Je te le laisse, mais il faudra que tu sois plus rapide que moi !


Han se tient prêt à combattre.


Dernière édition par Han le Ven 2 Aoû 2024 - 3:57, édité 1 fois
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Le balafré écarte les bras, lançant un regard impassible.


- Si vous décidez de combattre, seule la mort sera votre récompense.


Les chasseurs sont prêts. Samuel active la fonctionnalité de son bâton en métal, l'extrémité se charge d'électricité. Arash soulève ses gants en acier, puis ces derniers se recouvre d'électricité verdâtre. Orlov grimace, il se craque les phalanges, tout en se préparant à courir. Soudainement, le coureur disparaît. Il passe à côté de sa cible, lui envoyant un direct dans le visage. Han recule, mais il n'a pas le temps de souffler que l'ennemi recommence, il passe à côté de lui et lui envoie un coup en passant. Il répète cette action pas moins d'une vingtaine de fois, sa vitesse fulgurante est un atout non négligeable. Han se fait enchaîner dans tous les sens, plusieurs parties de son corps sont frappées. Arash et Samuel restent attentifs, même s'ils voient déjà leur pote victorieux. Orlov commence légèrement à ressentir l'effet de sa technique, il a beau frapper sa cible encore et encore, celle-ci ne fléchi pas, ce qui inquiète le coureur.


- Merde, il n'est pas encore tombé... C'est le premier qui résiste autant, je vais devoir redoubler d'effort.


Orlov augmente sa vitesse à tel point qu'il disparaît à l'œil nu, les chasseurs sont ébahis. C'est une pluie de douleur qui frappe Han de toutes parts, son corps désarticulé exécutant une danse douloureuse est la preuve de la puissance du chasseur. John ne comprend rien, il ne voit plus le type à chevelure argentée, même ses amis peinent à suivre ses mouvements. Orlov transpire de plus en plus, il est en surchauffe. Mais, Han ne tombe pas, ce qui l'énerve.


- Tu veux te jouer de moi ?! Je vais utiliser ma version la plus rapide du Soru, pauvre minable !


Les muscles de ses mollets triples de volumes, des veines apparentes ornent ces derniers. Les jambes du coureur gagnent en masse, sa peau change de couleur, elle passe du blanc-craie à un rouge-vif. Son corps est parsemé par des veines apparentes bleues, ses cheveux se dressent en pointe sur sa tête, ses yeux sont révulsés.


- Incision X3 !


Il combine la capacité Berserker et une variante du Soru pour atteindre une telle vitesse ainsi qu'une résistance physique aussi avancée. Il n'a jamais été aussi fulgurante, ses coups sont l'équivalent d'un coup de masse. Le problème avec cette technique est que Vlady ne contrôle plus rien, sa propre vitesse dépasse ses réflexes et son temps de réaction, son corps est en automatique. Il suit une trajectoire prédéfinie, sans plus rien contrôler. Il lui arrive de détruire ce qu'il l'entoure comme les ruines à proximité, c'est pour ça que les chasseurs s'écartent le plus loin et le plus rapidement possible avant de se faire toucher. Han danse plus vite et avec plus de grâce, mais le temps de cette danse est infiniment plus court que les précédents. Elle dure une vingtaine de secondes, un court temps de calvaire. Orlov ralentit de plus en plus, il finit par passer à côté de Han et de continuer son ascension en se dirigeant contre un mur. Samuel se place dans sa trajectoire, puis il encaisse sa faible fulgurance avec son torse, il l'attrape en lui faisant un câlin. Le choc est tel qu'un bruit sourd retentit lors de l'impact, repoussant Sam qui tient fermement son ami sur quelques mètres. Orlov retrouve sa silhouette fine, sa peau retrouve le blanc laiteux qui le caractérise tant, ses cheveux retombent. Arash est bouche-bée, il en a des spasmes au muscle du visage. La vitesse de son ami a été si grande et violente qu'elle a impressionné son boss.


- C'est fini, mon frère. Tu peux te reposer.


Vladimir n'est plus conscient, il est affalé contre Samuel qui le tient de toutes ses forces. Arash et Samuel versent des larmes.


- Tu as combattu pour nous au-delà de tes retranchements, tu nous as offert le plus cadeau qui puisse exister.


Arash en rajoute.


- Vlad, tes efforts n'auront pas été vains.


Subitement, une voix glace le cœur des chasseurs et du pécore.


- Votre seule récompense sera la mort.


Han est toujours debout, les bras écartés. Ses vêtements sont en mauvais état, il est recouvert d'égratignure. Les ennemis du révolutionnaire n'en croient pas leurs yeux, malgré toute la fureur que Vlad à décharger sur lui, ses blessures sont infimes. Samuel s'énerve, il regarde le visage de son ami souriant, paisiblement endormie.


- Non, je refuse. Il a tout donné, il est hors de question que tu restes en vie !


Arash crache par terre.


- Nous allons terminer le travail. Vladimir à gagner ce match, tu es mort sous ses coups, c'est ce que l'histoire retiendra de ta misérable existence.


Sam pose Vladimir au sol, puis il fonce sur Han pour le frapper avec son arme. Han esquive chaque attaque en reculant légèrement, le bâton percute le sol et créer une fissure qui s'étend sur plusieurs mètres aux alentours. Le révolutionnaire esquive, il épouse parfaitement la fluidité des coups de Sam, adopte ses trajectoires et les contournent. Il voit chacune des attaques distinctement, il ne peut être pris par surprise, car sa vitesse de réaction est infiniment plus poussée que la vitesse d'action de Samuel.


- C'est la première fois que je perçois avec autant de faciliter les attaques de mon adversaire. Ma perception a donc autant augmenté en quelques mois ? Ce n'est pas étonnant, je n'ai jamais cessé de me battre. J'ai rencontré et vaincu les plus puissants, mon corps n'a fait que se renforcer, comme mon esprit. Je deviens de plus en plus puissant en combattant.


Pense-t-il en regardant fixement Samuel qui s'échine à vouloir tuer Han. Samuel commence par s'épuiser, ses coups sont moins lourds et plus lents. Arash se met à hurler, tout en courant dans sa direction.


- Sam, fait gaffe !


Han esquive le dernier coup du chasseur qui s'abat de tout son poids à la verticale, il sautille au-dessus du chasseur en faisant une roulade sur lui-même. Han décoche un coup de pied du droit dans le visage de son ennemi, il compresse sa jambe droite et libère l'énergie accumulée. Le coup est tellement violent qu'il brise la nuque du chasseur et fait tournoyer sa tête sur place, celle-ci fait plusieurs tours sur place, s'enroulant sur elle-même. Arash est sans voix, tétanisé. Han atterrit derrière le chasseur, celui-ci peut désormais regarder derrière lui. Han se tient fermement en face d'Arash, pendant que le corps de Sam s'écrase lourdement au sol, il rebondit à peine dans un bruit sourd. John ne comprend rien, il tombe sur les fesses, haletant.


- Sa... Sa jambe... Qu'est-ce qu... ?!


Arash regarde Vlad, puis le corps de Samuel.


- Mes amis...


Une image des trois faisant la fête, levant leur pinte dans une ambiance festive, revient en tête du patron. Il serre les poings, puis il saute sur le révolutionnaire avec l'intention de le tuer en l'électrocutant. Han encaisse le coup des deux paumes chargé d'électricité sur son cœur. Arash envoie la totalité de sa puissance électrique, des flux électrique virevolte dans tous les sens, le reste est concentré sur le torse du révolutionnaire. Une étincelante lumière verte chasse les ténèbres imposée par la nuit, la lumière brille de mille feux au milieu de la pénombre, et cela, sur plusieurs Kilomètres. Arash n'a plus d'énergie, il reste devant un Han fumant. Ce dernier est toujours debout, malgré la fumée qui émane lui.


- C'était pour Vlad.


Il charge son poing droit, il concentre toutes ses forces dans un seul point.


- Et ça, c'est pour Samuel !!!


Le direct est envoyé, mais il est bloqué par la paume gauche de son ennemi. Celui-ci est surpris, il n'arrive pas à avoir l'ascendant dans le duel.


- Tu es encore vivant ?!


Han pose son regard sur celui qui le défi.


- Ta technique n'est pas à prendre à la rigolade. Par contre, je possède une technique encore plus puissante.


Le Dogi de Han est brûlé, une partie est en lambeau. Il a quand même senti l'électricité, même infime fut-elle, sur ses bras qui n'avait pas le recouvrement intégral, mais sa résistance physique à réduit les dégâts. Son buste est visible, un buste recouvert de Haki de l'armement. Arash ne comprend pas, il ne connait pas le Haki. Mais il n'a pas le temps de se demander ce qu'est cette technique, Han saute au-dessus de lui et agrippe ses épaules avec ses paumes. Il soulève le Silver et en se servant de la gravité et de sa superbe puissance, il le balance violemment au loin. Arash est projeté contre un mur, il s'écrase dessus, la tête frappe la première. Arash percute violemment l'amas de brique avec sa tête qui s'encastre dedans, il redescend progressivement en râpant les briques avec son front jusqu'à arriver au pied du mur. Son corps est inerte, juste à côté de Vlad. John claque des dents, pleure, il n'a pas envie de mourir. Il est tétanisé, tremblant, s'oubliant à un endroit précis. Han regarde John avec un air résolu.


- Je les avais prévenus que seule la mort serait leur récompense.


John regarde Han avancé dans sa direction, celui-ci retire les bouts de Dogi qui orne son buste. Le voilà torse-nu, même son maillot a brûlé durant l'assaut. John n'arrive pas à bouger, Han récupère le fusil du paysan, le sien ayant été détruit durant l'assaut contre Vlad. Le révolutionnaire pose le canon sur le front de John.


- Tu vas me dire ce que je veux savoir. Qui est le responsable de ce carnage ?


John tente d'articuler, il parle avec difficulté.


- ... Ma... Vill...age... Frrrr...Amboi...Sier...


Han pose une dernière question.


- Y a-t-il des survivants ? Tu as dit que tu as été envoyé par ton maire pour nettoyer, tu nous as pris pour des survivants. Je suppose qu'il y a déjà eu un précédent, sinon pourquoi revenir sur le lieu de votre crime ? D'autant plus que la marine est dans votre village. Qui a survécu ? T'as intérêt à articuler, sinon, je te bute et j'irai au village seul.


John lui raconte du mieux qu'il peut, lorsqu'il cite le nom de Dave Jones, Han esquisse un sourire.


- La chance est de mon côté.


Il décide de garder John en vie, on ne sait jamais, peut-être était-ce un mensonge ? Han préfère avoir une garantie, puis il ne sait pas qui est sur place, combien d'effectifs dans la marine, s'il y a des chasseurs de primes. Il demande à John de tout lui raconter, il a désormais toutes les informations que John connait, mais il reste celles dont il ignore, le garder en otage est une garantie. Avant de partir, Han s'approche de Vladimir qui dort profondément, il pointe le canon de son fusil en direction de son cœur. Puis, il regarde John, toujours paralysé par l'effroi, et tire à bout portant sur l'endormie, ce qui l'achève. Han prouve à John qui n'a aucune pitié pour ses adversaires, s'il fallait encore le faire, et qu'il sait se servir du fusil. Le pécore ravale sa salive, il obéit. Les deux se dirigent vers le village Framboisier, John ouvre la marche, Han le suit, le canon du fusil pointé sur son rein droit.


Technique:
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John conduit Han jusqu'au village Framboisier, le paysan est pris en otage par le révolutionnaire qui pointe le canon de son fusil contre son rein droit. Les rues du village commencent à se remplir, le matin pointe le bout de son nez. Les rayons du soleil n'ont pas encore illuminé le village de leur douce lumière que les pécores commencent à se préparer pour aller au charbon. Han se trouve à l'entrée du village, derrière le paysan qui claque des dents, les deux avancent.


- Conduis-moi à Dave sans faire d'histoire, je te laisserai la vie sauve si tu obéis.


John regarde le cabinet du médecin du village, puis il prend sur lui.


- Je vais t'y conduire.


Han baisse légèrement le canon de son arme pour la plaquer contre sa jambe droite, afin que les civils ne comprennent pas que John est en train de se faire braquer par un inconnu. Les deux se dirigent assurément au centre du village, Han attire tout de même l'attention avec ses habits, le fait qu'il soit torse-nu attire l'œil. Han ne remarque aucun marin dans le village, John sait où ils se trouvent. C'est pour cela qu'il conduit le révolutionnaire dans la direction de la salle commune, il espère que le preneur d'otage se fera abattre.


- C'est encore loin ?


- Un peu de patience, encore une rue et nous y sommes.


John et son « ami » passent devant la salle commune, il grimace en voyant que tout est éteint à l'intérieur, il se dit qu'ils doivent dormir. Le paysan continu sa marche, ils sont presque arrivés à la maison de Jack. Ils passent devant une ruelle, cependant, une silhouette sort de celle-ci.


- Aaaaaah... Ça fait du bien de pisser.


S'exclame un soldat en remontant sa braguette devant Han et John. Leur regard se croise, une légère suspension, un temps de latence s'installe.


- Mais vous ête...


Han lui décoche un coup de coude dans le visage avant même qu'il n'ait le temps de finir sa phrase, le soldat est envoyé contre le mur derrière lui. En revanche, le paysan se met à hurler en pointant du doigt le balafré.


- Levez-vous, un assassin est dans notre village, regardez !!!


L'attention des civils se tourne dans leur direction, la marine ne tarde pas à intervenir, dormir que d'un œil est leur credo. Han se retrouve vite entouré par la marine et par les curieux, le révolutionnaire garde son calme. Le commodore et ses hommes braquent Han, John en profite.


- C'est lui, il m'a tout avoué, c'est lui qui a brûlé le village du champ de blé ! Je faisais une promenade nocturne, j'ai trouvé ce gars sur le lieu du crime, il riait de bon cœur en expliquant son méfait à haute voix avec un de ses amis ! Ami qui n'est pas présent, car je l'ai neutralisé sans peine et j'ai conduit ce type jusqu'à la marine !


Le commodore fronce les sourcils.


- Seki Han, ce type fait parler de lui en ce moment. Il aurait donc brûlé le village, la révolution est un véritable poison !


L'adjudant Ethan sourcille.


- Pourquoi cramer un village sur une île paumé, ils s'ennuient à ce point ?


Le commandant Thompson crache par terre.


- Il ne faut pas chercher à comprendre, c'est un révolutionnaire, ils ont tous une case en moins ! Un bon révolutionnaire est un révolutionnaire mort !


Han regarde le commodore dans les yeux, il lui rend ce regard empli de défiance.


- Seki Han, tu es en état d'arrestation, rends-toi ou prépare-toi à subir la colère de la justice ! Personnellement, je préfère la seconde option, pas toi... ?


Les marins se mettent à rire, ils se moquent du révolutionnaire. Ce dernier utilise ses jambes transformées en ressort pour s'échapper de la ruelle en se propulsant en arrière, ce qui prend la marine par surprise. Han parvient à s'enfuir, la marine afflue dans le village, elle cherche le fuyard. John tente de se mettre à l'abri derrière l'adjudant Clarke, ce dernier reste au centre du village pour assurer la sécurité de cette zone. Soudainement, des cris se font entendre un peu partout dans le village, ce qui crispe les soldats.


- Qu'est-ce qui se passe ?!


Le commodore Jack rejoint la place centrale en courant.


- Commodore, j'ai retrouvé le corps de quelques hommes !


Le chef grimace, il ordonne à ses hommes de revenir par Escargophone. Quelques-uns reviennent, il en manque facilement une vingtaine.


- Faites barrage, restons groupés ! Pourquoi nous attaque-t-il, il avait l'occasion de fuir, pourquoi prendre le risque de nous combattre ?


Les soldats se mettent en formation, certains s'agenouillent, tenant leur fusil devant eux, pendant que d'autres restent debout, sabre en main. Leur formation forme un cercle de protection autour du commodore et de ses deux hommes de confiance.


- Chef, on ne devrait pas réveiller le contre-amiral ?


Leur boss plisse les yeux.


- Adjudant Clarke, vous êtes en train de dire que nous sommes incompétents ? Que nous n'avons pas assez de cran pour attraper un clampin ? Nous n'avons pas besoin du contre-amiral, nous nous sommes toujours débrouillés sans, et nous continuerons à nous passer de son aide. Laissez-la se reposer de ses blessures.


Certains soldats ne sont pas d'accord, mais ils se taisent. Soudainement, une voix vient interpeller le commodore.


- C'est dommage, car avec un contre-amiral à vos côtés, vous auriez plus de chance de me vaincre !


Han est perché sur le toit d'une maison, en face de la marine, les bras croisés, lançant un regard froid au commodore. Le gradé ordonne à ses hommes de faire feu, mais Han disparait avant qu'ils n'aient le temps de viser. Il a sauté, avant qu'ils n'aient eu le temps de faire feu, contre un mur. Il s'appuie dessus, sautant et rebondissant de mur en mur, de paroi en paroi. Han rebondit grâce à son fruit du ressort, il augmente sa vitesse en prenant appui contre une surface solide, il parvient à encercler la marine qui a fait l'erreur de s'être entouré de maison. Aucuns soldat ne parvient à suivre les déplacements du balafré, leur formation vole en éclat lorsqu'il leur fonce dedans. Les marines se font tous avoir un à un par la vitesse et la force de frappe phénoménale du sauteur, chaque soldat ne peut qu'assister à la chute de son voisin en sachant qu'il sera le prochain. Les soldats paniquent, ils tirent dans tous les sens, blessant leurs amis quelques fois ou même les civils qui n'ont pas le temps de se mettre à l'abri. Le commodore ne parvient pas à localiser sa cible, il entend les cris de son unité, mais il ne peut pas l'aider. Clarke et Thompson tentent de reformer les troupes, mais il reste trop peu de soldat pour faire quoique ce soit d'utile. Jack et Ethan assistent à la mort de leurs camarades, une centaine de corps gisent au sol, seuls trois marines ont survécu. Le commodore n'en croit pas ses yeux, il regarde son unité. Han apparaît devant les trois soldats en atterrissant violemment sur le sol, poing contre terre, genou droit fléchi. Une légère secousse se fait ressentir. Ethan et Jack regardent leur adversaire, ils sont prêts à en découdre.


- Tu vas payer pour tes crimes, enfoiré !


Proclame Clarke en entrechoquant ses poings.


- On va voir si tu vas plus vite qu'une balle !


Menace Jack en chargeant son fusil en direction du révolutionnaire. John, le viticulteur, se met à hurler et à fuir. Han se projette en ligne droite en transformant sa jambe droite en ressort, il ramasse une lame sur le corps d'un soldat. Il passe à côté de Jack, lui tranchant son fusil et plantant l'extrémité de la lame dans son torse en un coup d'estoc rapide et puissant. Han lâche son arme après l'avoir laissé dans son ennemi, mais il continue sa route jusqu'à rattraper John qui court en hurlant. Ethan et le commodore entendent un violemment craquement provenant de derrière eux, Ivan tourne son regard vers la scène. Il regarde le révolutionnaire balancer le corps du viticulteur au pied des marins.


- Je l'avais prévenu.


Ethan regarde avec stupéfaction son camarade immobile avec une lame dans le torse. Il se rend compte qu'il est embroché, il n'a rien vu venir. Le regard de Jack croise celui de son rival, puis l'homme tombe au sol. Le commodore pousse un cri, puis il saute sur Han pour le frapper avec un coup bien placé dans le visage. Mais le révolutionnaire pare son direct du droit avec le dos de sa main gauche, ce qui déstabilise le marin qui reçoit un coup de poing du droit dans le torse. La puissance de l'attaque est tellement puissante qu'elle envoie voltiger le gradé le plus loin possible, passant devant le dernier homme qu'il lui reste. Le commodore git au sol, la bouche en sang, le torse fracturé par une technique Karaté Aquatique. Ethan se met à hurler.


- Contre-amiral, aidez-nous, contre-amiral, venez nou... !


Ethan se fait abattre par le révolutionnaire par un coup de fusil dans le visage, son corps tombe au sol. Han jette le fusil qu'il a pris sur le corps d'un soldat, puis il s'approche du commodore. Ce dernier se relève, malgré son état pitoyable, il veut faire face au révolutionnaire pour venger ses soldats. Han admire ce comportement, il ressent de l'admiration pour son adversaire.


- Je ne peux pas te laisser passer, tu ne vas pas t'en sortir ainsi. Tu as pris la vie de mes frères et mes sœurs, j'ai tout partagé avec eux, c'était ma famille... Et toi, tu as tout balayé... Tu crois que je peux te laisser vivre, te laisser partir comme ça ?! Je ne mourais pas avant de t'avoir pris quelque chose, un bras, une jambe, quelque chose auquel tu tiens ! Comme ça, tu te souviendras de nous, tu porteras le souvenir de notre unité dans ta chair !


Han regarde le commodore, il avance dans sa direction. Il s'arrête, le visage du blondinet exprime du soulagement, Han tourne son regard à sa gauche. À quelques mètres derrière lui se trouve une personne qui est en colère, se tenant fermement derrière le révolutionnaire.


- C'est bien parlé, commodore ! Vous faites la fierté de votre unité. Je suis honoré d'avoir pu vous rencontrer, vous et vos hommes. Il est temps de leur rendre honneur en abattant ce monstre.


Le commodore retrouve espoir, il fond en larme.


- C... Contre-amiral... !!!


Ava et Han se jaugent mutuellement, le révolutionnaire se tourne vers elle, ignorant le commodore.


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Dernière édition par Han le Lun 5 Aoû 2024 - 10:33, édité 2 fois
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Les deux adversaires se regardent, se jaugeant mutuellement, sans se dire un seul mot. Le révolutionnaire sent que la personne en face de lui n'est pas quelqu'un d'ordinaire, comme Ava, les deux trépident d'impatience de se battre. Han et Ava se jettent soudainement l'un sur l'autre, entrechoquant leur poing. Le choc est tel qu'il crée une onde de choc autour de lui, balayant les corps et brisant les bâtiments environnants. Le commodore se fait éjecter de la place centrale avec violence, il ne peut pas lutter contre les deux forces en présence, alors il fait la seule chose qu'il puisse faire, se protéger pour réduire les dégâts. Il finit par s'encastrer dans une maison, passant à travers le mur, Popov n'est pas au top de sa forme. Han et Ava esquissent un sourire admiratif l'un pour l'autre, le poing tendu. Ava tourne sur elle-même, puis elle assène un coup de talon du gauche à son ennemi. Ce dernier fait un salto arrière pour éviter l'attaque, se réceptionnant avec ses paumes sur le sol, puis il transforme ses bras en ressort et se projette contre sa cible. Il lui envoie un coup d'épaule gauche, Ava esquive en se jetant au sol sur place, Han passe au-dessus d'elle. Elle prend appui sur le sol avec ses paumes, puis elle envoie un coup dans le buste de sa cible en joignant ses pieds, frappant avec le plat de ses derniers. Han est projeté dans les airs en ligne droite, recroquevillé sur lui-même, il a senti passer l'attaque. En revanche, il n'a pas dit son dernier mot. Il se redresse, transformant ses bras en ressort, puis il déchaîne une pluie de poings sur le contre-amiral qui vient à peine de se redresser, elle aussi. La pluie de poings percute le sol, creusant celui-ci en laissant la marque des poings après leurs passages, fissurant le sol sur plusieurs Kilomètres.


Le contre-amiral est plaqué contre le sol, les bras en croix devant sa poitrine et son visage, mais il subit les caprices du révolutionnaire. Elle plisse les yeux en regardant son ennemi se déchaîner, elle tente quelque chose, Ava baisse sa garde. Elle se prend une flopée de coups, faisant danser son corps dans une valse morbide contre le sol, Han ne se retient pas. Ava finit par attraper un de ses poings avant qu'il ne le frappe, mais le second lui percute le visage, plaquant sa tête contre le sol terreux. Han n'arrive pas à récupérer sa main gauche, celle-ci se met à geler, il sent un froid glacial lui recouvrir la main. Le froid mordant lui arrache un cri de douleur en plus d'une grimace, sa main gauche est devenu insensible. Il envoie un direct à répétition dans le visage du contre-amiral, comme un marteau-piqueur frappant automatiquement le sol, Han souhaite faire lâcher son étreinte à son adversaire avant qu'il ne soit amputé d'une main. Ava ne lâche pas, elle a dans l'idée de lui arracher sa main, ce qui est une idée radicalement efficace pour fragiliser le style de combat aérien de Han. S'il lui manque une main, cela sera plus compliqué de sauter comme une grenouille et de se réceptionner avec stabilité, et ça, la marine l'a très bien comprise. Sa maîtrise du Ice Heart est tellement poussé que le révolutionnaire à l'impression qu'un microclimat s'abat sur sa main et remonte jusqu'à son poignet. Han a une idée, il serre la gorge d'Ava avec sa main libre, puis il se sert de cette prise pour foncer directement sur la marine à une vitesse fulgurante. Il lui suffit simplement d'attirer son corps jusqu'à sa main droite, et le voilà fonçant à pleine vitesse sur une femme à terre.


L'impact est violent pour les deux, un immense cratère se forme sur le coup, creusant la terre sur plusieurs Kilomètres. Le sol était déjà abîmé à cause des précédents échanges, mais le dernier était si massif qu'il a terminé le travail des précédents, c'est-à-dire engloutir une partie du village dans les profondeurs terrestres. Des bâtiments s'engouffrent dans un immense trou, détruisant les édifices au passage, et redessinant la géographie du village Framboisier. La poussière soulevée par la destruction recouvre l'immense cratère qui s'étend sur plusieurs Kilomètres à la ronde, les ruines des maisons et autres édifices sont parsemés un peu partout dans le cratère. Le commodore sort des décombres, il est couvert de sang et d'hématomes, prenant un air affolé.


- Ouah… La vache… Je n'arrive pas à croire que j'ai survécu ! Où est le contre-amiral ?! J'espère qu'elle n'est pas morte dans l'impact, ce serait la fin de tout !


Ivan cherche une trace, une présence, une vie humaine parmi les décombres. Il boite, mais ça ne le freine pas. Il soulève des ruines, il ne trouve rien dans le meilleur des cas. Dans le pire des cas, c'est des civils ou le corps de ses soldats qu'il retrouve écrasé par les débris. Une silhouette émerge des décombres, faisant un vacarme assourdissant, ce qui attire l'attention du commodore. Il s'avance dans la direction du bruit, il finit par rejoindre la personne. Il la trouve cambrée sur place, les mains sur les genoux, dégoulinante de sang, haletant.


- Contre-amiral ! Oh, non, j'arrive !


Ava tend sa paume gauche en direction du gradé, lui interdisant d'approcher. Le commodore ne comprend pas, mais une ombre vient obscurcir la vue du gradé, il regarde dans sa direction. Son visage se pétrifie d'effroi en voyant un Han aussi mal en point que le contre-amiral, mais les surplombant depuis un amas de débris. Les bras croisés, le regard ferme, la main gauche gelée et le corps recouvert de sang, Han n'a pas dit son dernier mot. Ava se redresse, crachant du sang, puis elle fait face à la menace qui la surplombe. Le commodore se place devant sa supérieure, puis il se tient droit, malgré ses blessures.


- Qu... Que faites-vous, commodore... ?

 
Il regarde l'ennemi avec fermeté et détermination.


- Madame... Je ne peux pas rester sagement assis en vous regardant combattre pour la liberté et la justice, quel genre de soldat serais-je, quel genre d'homme serais-je si je vous laisserai dans une telle situation sans intervenir ?!


Dit-il en serrant les poings. Ava affiche un air surpris, puis elle sourit.


- Bien, soldat. Nous allons vaincre ce révolutionnaire ensemble, car nous avons un seul et même but, terrasser les ennemis de la justice !


Le commodore sourit, tout en regardant Han.


- Non, nous allons vaincre ce révolutionnaire de pacotille, car nous sommes des frères d'armes... Car nous faisons partie de la même unité, c'est pour cela que nous allons le vaincre !!!


Ava se met à pleurer, tout en se mordant la lèvre inférieure.


- Allons, contre-amiral...


Il se tourne vers elle avec un immense sourire.


- Soyez forte et montrez l'exemple à vos troupes, vous êtes un modèle pour elles.


Ava essuie ses larmes.


- Snif…O...Oui !


Elle rejoint le commodore, les deux sont côte à côte, unis comme de vieux frère d'armes pour lutter contre une menace commune. Han a la vue qui se trouble, contrairement à Ava, le révolutionnaire a joué de malchance. Lorsqu'ils se sont retrouvés ensevelis par une tonne de terre et de pierre, Ava a pu encaisser les débris qui leur fonçait dessus avec le Tekkai et esquiver en utilisant le Kamie-E. Pour Han, il a réduit les dégâts avec le Haki de l'armement, mais son armure n'est pas intégrale, donc certaines parties de son corps ont fini par être touchés par les débris, bien plus qu'Ava. C'est notamment à cause de ça qu'un tuyau a pu se planter dans son flanc droit, lorsqu'il ne protégeait plus cette partie avec le Haki. Han se retrouve donc avec un bout de ferraille plantée dans sa chair, et ça, cela constitue une immense faiblesse à exploiter. Ce que les marines ont prévu de faire, ils ont prévu de viser cette blessure ouverte et dégoulinante. Han regarde les marines se préparer, il est confiant, c'est l'air qu'il donne. Les deux guerriers sautent sur Han en utilisant le Geppou et le Soru. Leur but est d'envoyer leur plus puissante frappe dans le flanc droit, afin d'aggraver la plaie et de lui déchirer le buste au passage en agrandissant la blessure. Ils arrivent à bonne distance, ils veulent tout faire pour achever l'ennemi, même à mettre leur vie en jeu. Le corps du commodore se recouvre d'électro, puis le gradé se met à hurler en chargeant ses poings, il envoie un immense Rankyaku en forme de requin.


- Rankyaku : Lightning shark !


Ava recouvre ses pieds avec le Ice Heart, puis elle tourne sur elle-même dans une magnifique roulade, elle frappe le vide avec ses deux talons, ce qui crée deux Rankyaku gigantesque en forme de tête de loup.


- Rankyaku : Fenrir's Frozen Fury !


Han réplique à son tour, il décroise les bras. Il recouvre son bras droit de Haki de l'armement, puis il compresse ce dernier avec le fruit du ressort, mais il ne frappe pas. Il sautille dans les airs avec le peu de force qui lui reste dans les jambes, il est haut, mais pas assez pour totalement échapper à la trajectoire des coups, mais il parvient à légèrement les surplomber. En revanche, il libère ses dernières forces en projetant son avant-bras le plus loin possible, ce dernier se freine à une certaine proximité avec les attaques marines. Le poing frappe le vide, ce qui crée une projection d'attaque qui se permet de passer au-dessus des attaques pour directement s'abattre sur leur lanceur. L'attaque du commodore se fait manger par celle de Han, mais celle d'Ava percute le révolutionnaire de plein fouet à la taille, ce dernier est violemment projeté en arrière. Sa projection d'attaque renforcée au Haki de l'armement s'abat violemment sur les marines, créant une immense secousse dans le cratère et le creusant davantage. Le silence revient dans le village, comme si aucune bataille n'avait jamais eu lieu.


Han est allongé au sol, la partie inférieure de son corps lacérée et gelée. Du côté de la marine, le contre-amiral et le commodore ont reçu de plein fouet l'attaque. Le contre-amiral est allongé au sol, ses blessures sont sérieuses, mais elle est encore vivante. Elle respire grâce au sacrifice du commodore qui s'est interposé devant l'attaque de Han avec un Geppou et un Soru, protégeant son amie d'une partie des dégâts. Le contre-amiral se relève tant bien que mal, elle boite, elle s'avance en direction du corps du héros qui l'a sauvé. Il git au sol dans un trou causé par le coup, son corps est méconnaissable, il n'a plus rien d'humain. Sans rentrer dans les détails, il est en bouillit, évidemment il n'a pas survécu. Le contre-amiral pleure la perte de son ami, elle reste quelques secondes devant sa dépouille, lui rendant hommage, ainsi qu'à tous ceux qui sont morts dans l'affrontement en faisant un moment de silence. Puis, elle part à la recherche du corps de Han. Elle finit par le trouver, Ava tombe à genou devant son buste, puis elle prend un gros rocher à deux mains et brandit au-dessus de sa tête. Han est dans les pommes.


- Il respire encore, je vais en finir.


Cependant, un coup dans l'arrière du crâne de la marine lui fait perdre connaissance, elle s'écroule au niveau de la taille de son adversaire. Mais qui a-t-il pu bien pu intervenir ?


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Han ouvre les yeux, il voit son bassin ainsi que le haut de ses jambes recouvert de plaies. Le révolutionnaire relève la tête avec difficulté, il constate qu'il est suspendu par des chaînes accrochées autour de ses poignets. Son regard est faible, il regarde devant lui, un immense feu sur un bûcher éclaire l'endroit. Le révolutionnaire se redresse totalement, mais sa blessure au rein droit le frappe violemment dans son être au point qu'il s'adosse contre le mur derrière lui, haletant, le regard vide. Sa blessure au rein saigne abondamment, heureusement que le tuyau est toujours enfoncé dans la chair du révolutionnaire, sans lui, Han serait déjà mort d'hémorragie. Il ne souffre pas uniquement de cette plaie, il y a aussi les multiples faits à ses jambes lors de la dernière attaque qu'il a encaissé. C'est un ruisseau écarlate qui se répand sur le sol, pas étonnant qu'il a le teint pâle. Le cuir de Han a souffert des différentes blessures dû à ses affrontements : l'électrocution, l'empoisonnement, les plaies et les hématomes. Le révolutionnaire a énormément souffert en à peine une nuit sur Verdant Valley. C'est un miracle s'il est encore vivant, c'est ce que beaucoup penseraient en le voyant. Mais s'il vit encore, c'est grâce à toutes les expériences et blessures qu'il a vécues depuis sa tendre enfance jusqu'à aujourd'hui qui ont aidé à forger l'homme qu'il est devenu.


Une voix vient sortir Han de sa torpeur, une douce voix s'adresse à son voisin.


- Vous ne devriez pas vous agiter autant.


Han tourne à tête à sa droite, Ava est, elle aussi, attachée, mais elle est en meilleur état que l'ancien tueur du gouvernement.


- Qu'est-ce que vous faites ici ? Ce n'est pas vous qui m'avez capturé, qu'est-ce que ça veut dire ?


Ava lance un regard résolu à Han, les deux se regarde pendant quelque temps, puis elle fait un signe de la tête devant elle.


- Regardez.


Han regarde devant lui, il voit un attroupement d'hommes et de femmes vêtu d'une cape violette, dissimulant légèrement leur identité sous leur capuche. Ils chantent et dansent devant le feu, Han écarquille les yeux en voyant avec quoi ils alimentent le feu.


- Ce... Ce sont ?!


Le contre-amiral affiche une mine triste.


- Mes soldats, c'est avec leur corps qu'ils font grandir leur feu.


Han regarde Ava, il ne peut s'empêcher de ressentir de l'empathie pour elle.


- Je...


Ava regarde Han avec un air narquois.


- Vos hommes ont été braves jusqu'au bout, ils ne méritaient pas de finir comme ça.


Lefebvre esquisse un sourire.


- Je suis de votre avis.


Subitement, Han reçoit un coup de bâton dans le visage. Un paysan se tient devant eux, il interdit aux prisonniers de parler. Han relève la tête, il soutient le regard du fermier.  


- Insolent !


Le révolutionnaire se fait matraquer par l'homme au point que son bâton soit tâché de sang. Han crache du sang, puis il regarde le fermier avec insistance.


- Une fois que je me serais libéré, je te tuerai.


Le fermier éclate de rire.


- Libéré ? Bouh-pouf-pouf !!! Tu ne trouveras le repos qu'auprès de notre flamboyante offrande à la grande vigne ! Ton sang, votre sang, servira à nourrir nos terres, pour les abreuver et nos récoltes seront meilleurs !


Le révolutionnaire halète, il pose une question au paysan.


- ... Dave Jones, où est-il ?


Ava sourcille, comme le fermier.


- Le médecin ? Regarde à côté de toi, couillon.


Le fermier désigne un prisonnier attaché à un mur à quelques mètres des deux autres captifs.


- Ce sera le premier à être offerte à notre vigne, puis ce sera à toi, puis à la marine.


Soudainement, le maire Aldrin fait un discours devant ses vassaux qui l'écoutent avec attention.


- Mes frères et mes sœurs, c'est aujourd'hui que nous allons offrir nos sacrifices à notre terre pour la prochaine moisson. Je vous demanderai un moment de silence pour ceux qui sont partis, notamment à John, lâchement abattu par l'un de nos sacrifices. Mais, je pense aussi aux victimes du dernier conflit, vous avez perdu des proches, et c'est à cause de nos prisonniers. Ne vous inquiétez pas, ils le payeront de leur sang, en mourant, ils nourriront notre terre et ils rachèteront leurs erreurs en nous permettant de nourrir nos terres. C'est ce que nos amis auraient voulu, prenons ce moment de silence.


Ava essaye de négocier.


- Vous êtes en train de faire une erreur, je fais partie du gouvernement, je suis votre alliée. Écoutez, je veux bien admettre que la perte de vos proches est dur à vivre, mais n'allez pas aussi loin. Vous allez vous mettre à dos le gouvernement en assassinant un contre-amiral, ce n'est pas ce que vous désirez ?!


Han regarde Dave qui est plus mort que vif, lui aussi a été rousté, mais il vit encore. Le maire fait un signe à Jack, le fermier et médecin à côté des prisonniers, de faire taire la marine. Le médecin met un coup de bâton dans le visage de la contre-amirale en lui disant de la fermer, la minute de silence reprend. Ava ne se décourage pas, elle pense aux bienêtres des générations futurs, elle sait ce qui arrive à ceux qui s'opposent au gouvernement. Il n'en reste plus rien, effacé de l'histoire où ils sont pris en exemple pour ceux qui oseraient avoir la même idée. Mais à chaque parole raisonnable de la marine, elle se mange un coup de bâton, la minute est donc interrompue par les coups à l'égard d'Ava. Elle finit par se terminer, Jack tremble de la main droite, le gourdin tremble avec elle. La marine saigne du visage, le sang inonde le sol. Le Lefebvre peine à relever la tête, mais elle le fait.


- Vo... Vos enfants... Ce sont eux qui payeront pour vos crimes... Écoutez-moi... Par pitié...


Han regarde la marine qui continue de se battre, elle s'époumone à sermonner les paysans qui regardent la passionnée. Elle hurle, elle supplie, crachant du sang, les larmes aux yeux. Les fermiers éclatent de rire, se moquant ouvertement du gouvernement et de ses menaces.


- Pauvre petite impie, tu ne sais donc pas que la grande vigne nous protégera ? Ton ignorance est si grande, si touchante, cela me ferait presque de la peine. Mon dévoué Jack, rejoignez-nous. Nous avons à faire avant l'offrande, le soleil ne tardera pas à s'élever dans les cieux pour nous illuminer de sa douce présence.


Jack revient auprès de ses compatriotes, ils se mettent à louer et à chanter la grande vigne. Han regarde Dave qui reprend connaissance, ce dernier regarde le sol devant lui avec une mine sans expression, comme s'il était vide. Han l'appelle, il ne répond pas.


- Dave Jones... !


Il regarde devant lui.


- Garrick Hanson... !


Subitement, il réagit, ses yeux s'écarquillent. Il tourne sa tête en direction du prisonnier.


- Hahaha... Je savais que je finirais par te trouver.


Garrick regarde le balafré avec insistance.


- Q... Qui es-tu pour connaître mon identité ?


Han sent son sang bouillir, son adrénaline monte en flèche.


- Je suis... Seki Han... !


Garrick grimace, il ravale sa salive.


- J'ai déjà entendu ce patronyme, je te connais. Tu es de la fratrie Ichizoku... ?


Han ricane sur place.


- Hahaha... Non, en fin, c'est compliqué. Tu es au courant que je me suis rebellé contre le gouvernement et mes frères, et mon père, donc, aucune chance qu'ils n'arrivent pour nous sauver.


Garrick soupire.


- Que me veux-tu alors, si tu n'es pas envoyé par ton père pour me régler mon compte ? Parle enfant Ichizoku.


Han continue de rire.


- Je suis venu de soutirer des informations, toi, Hanson Garrick alias « Le fantôme pourpre ». Tu étais un vétéran du CP5 avant ta retraite, et c'est pour cela que je suis venu te voir. Tu vas me rencarder sur tout ce que tu sais. Tu n'as pas été facile à trouver, mais maintenant que je te tiens, crois-moi, je ne vais pas te laisser.


Garrick peste.


- Lâche-moi, imbécile. Tu ne vois pas dans quelle situation nous nous trouvons, nous allons être sacrifiés... C'est une coutume annuelle, personne n'y survie.


Ava interrompt le blessé.


- Oh, oh, oh... Vous étiez au courant de ce qui se passe ici et vous n'avez rien dit ? Vous êtes un ancien du CP5, vous auriez pu nous passer un coup de fil ou à des connaissances.


Han et Garrick regardent Ava avec un air narquois.


- Mademoiselle, vous ne devez pas être familier avec le terme « Retraite ». Je ne suis plus au service du gouvernement, je n'ai plus aucun compte à vous rendre.


Il regarde Han.


- Et encore moins à un révolutionnaire. Vous deux, vous pouvez crever la gueule ouverte, je n'en ai rien à foutre.


Han regarde Garrick avec un air jovial.


- Garrick. Tu crois que j'ai traversé autant d'épreuve pour te trouver et t'oublier gentiment. Tu es au courant de l'entraînement que les Ichizoku font subir à leur descendance afin qu'ils deviennent les meilleurs du CP, les méthodes peu orthodoxe, les tortures, les duels contre le paternel.


Garrick hoche la tête.


- Tu crois que moi, qui ai survécu à leurs méthodes inhumaines, je me laisserai sacrifier sans me battre jusqu'à la fin par une bande de cul-terreux ?


Han prend un air sérieux.


- Même si je dois m'arracher les jambes, les mains, ramper jusqu'à toi pour obtenir mes informations, je le ferai.


Ava est songeuse, elle pense à ses amis, au symbole de la justice qu'elle défend. Elle affiche un air déterminé, puis elle regarde devant elle.


- Je... Je vais aussi me battre, il est hors de question que je meure sans combattre. Je suis une représentante de la justice, je me dois de montrer l'exemple. Même blessé, un soldat de la justice ne renonce jamais, c'est comme ça qu'il inspirera les futures générations.


Garrick regarde ses deux « amis » affichant un air résolu, ce qui le fait soupirer.


- Vous êtes fous. Vous ne ferez que prolonger vos souffrances, cessez cette folie et profitez de vos derniers instants sur Terre.


Ava peste.


- Il est hors de question que j'abandonne, mes hommes sont morts pour la justice, ils y ont cru jusqu'à la fin. Ce serait leur faire honte que d'abandonner, je refuse de salir leur mémoire !


Han regarde Hanson.


- Je comprends les paroles de Jin, tu n'es effectivement plus le même homme qu'auparavant. Le Garrick d'autrefois n'aurait pas hésité à se mutiler pour s'en sortir vivant et victorieux, il ne redoutait pas les sacrifices et les blessures. Ta légende continue d'inspirer les jeunes agents, même les traitres comme moi t'admiraient.


Garrick baisse les yeux.


- Peut-être que j'en ai assez de faire des sacrifices, peut-être que j'en ai assez de souffrir, peut-être que je souhaite que tout se termine ainsi... Cette fin me convient, j'ai commis tant d'atrocités au nom du gouvernement et de sa paix que je ne mérite pas de vivre. La vie m'a offert ce cadeau empoisonné, j'ai eu le droit de vivre paisiblement pendant cinq ans sur cette île, vivant avec mon passé, mes remords. Le pire dans tout ça, c'est que je ne regrette rien, j'arrive à vivre en me disant que je ne faisais que mon travail et que j'ai pu apporter la paix par le sang. Tu me comprends, fils Ichizoku.


Han ferme les yeux, puis il ricane.


- Hahaha... Ne me mets pas dans le même bateau que toi. J'ai commis des atrocités, mais à la différence de toi, Garrick, je m'efforce de réparer mes erreurs. Tu n'as fait que te lamenter pendant cinq ans en te planquant sur une île reculée, tu pensais que ta conscience se soulagerait avec le temps ? Ça n'arrive jamais, la seule chose que tu puisses faire pour vivre et t'accepter comme tu es, est de lutter contre ce gouvernement malgré les blessures. Tu te relèveras non par entêtement, mais pour accomplir ta mission, pour te prouver que tu n'es plus le même, que tu es prêt à payer de ta vie tes erreurs. Assume tes fautes, c'est comme ça que l'on devient un homme.


Ava regarde Han avec admiration.


- Seki Han... Il est loin d'être le meurtrier sans foi ni loi qu'on aime dépeindre dans les couloirs de la marine. C'est un homme qui fait ce qu'il juge être bon, comme moi.


Pense-t-elle. Garrick grimace.


- Des paroles, uniquement du vent, rien de plus...


Les rayons du soleil finissent par éblouir les prisonniers et les paysans, ces derniers louent le soleil.


- Nous allons pouvoir passer au sacrifice, bénis soit la chaleur de l'astre lumineux !


Jack s'approche avec deux fermiers de Garrick, mais Han appelle les hommes.


- Hé, bande de trou du cul. Vous ne voulez pas commencer par moi ?!


Jack et les hommes regardent Han, puis ils décident de l'ignorer.


- Je dis ça comme ça. Après tout, c'est moi qui ai tué votre pote, qui a causé la morte de vos amis en faisant ce cratère. C'est aussi moi qui ai insulté votre connasse de vigne en la traitant de vieille pute qui se vend au premier venu. Alors, qu'est-ce que vous en dites, consanguins de merde ?!


Les paysans regardent Han.


- Si cet impie tient tant que cela à être le premier, nous allons le satisfaire. Messieurs, apportez-nous son corps !


Les hommes s'approchent du prisonnier, puis ils commencent à lui sangler les mains et les pieds en les tenant fermement. Jack sort une seringue qui contient un relaxant qui devrait l'empêcher d'être conscient durant quelques minutes, afin de l'empêcher d'utiliser ses pouvoirs et de résister. Il approche la drogue en direction du cou de Han, mais ce dernier se transforme en ressort et la tête du révolutionnaire fonce violemment dans le visage du médecin. Le choc est tellement impitoyable qu'il tue Jack sur le coup, son corps git au sol, la seringue plus loin. Ava et Garrick sont choqués, comme le reste. Le maire ordonne aux hommes d'en finir avec l'agité, un des hommes sort un pistolet à silex de son vêtement et braque le révolutionnaire avec, le pointant sur son visage.


- Merde... J'ai plus de force, j'ai tout donné dans ce dernier assaut !


Pense-t-il en regardant le canon de l'arme. Ava et Garrick sont sans voix, un bruit de détonation retentit. Un corps tombe sur le sol sous la stupéfaction générale, le sang de l'homme à terre sali sa cape violette. Han esquisse un sourire et ricane, pendant que les spectateurs regardent dans la direction du tir. Une silhouette féline se tient fermement sur un muret, fusil fumant à la patte, elle regarde le révolutionnaire.


Abo « Le nyctalope » Kado

Bras gauche de Han


Verdant Valley Sans-titre-1

- Capitaine, vous avez dépassé l'heure pour nous contacter, moi et les gars, nous étions inquiets pour vous. Heureusement que j'ai pu vous traquer à votre odeur.


Soudainement, trois cents révolutionnaires surgissent de la forêt, des buissons, de divers endroits, encerclant l'endroit. Les paysans ravalent leur salive, ils sont pétrifiés par le nombre. Ava n'en croit pas ses yeux, Garrick est sans voix. Abo Kado, le second de Han, regarde Aldrin avec un air menaçant.


- Capitaine, vous semblez avoir rencontré quelques soucis en chemin. Ne vous inquiétez pas, nous allons faire le ménage !


Les paysans brandissent leurs bâtons et quelques armes, puis ils foncent sur les révolutionnaires qui font la même chose, sauf qu'ils sont armés de sabre et d'armes à feu. Une violente rixe s'engage, sans surprise la révolution extermine les ennemis, personne n'est épargné. Han est libéré par ses hommes, les médecins le prennent en charge. Han demande à ses hommes de surveiller les deux autres détenus. La révolution les tient à l'œil jusqu'à ce que le révolutionnaire soit soigné, il ne saigne plus, mais il n'est pas en état de se déplacer seul. Il ordonne à ses hommes d'emmener Garrick sur leur navire pour l'interroger. Ce dernier est pris charge par Tanpan, le bras droit de Han, et s'il tente quoi que ce soit, il n'hésitera pas à l'amputer avec son épée. Han remercie ses hommes, avant de partir, il regarde Ava et demande à rester seul avec elle. Les gars s'éloignent un minimum pour laisser de l'intimité à Han et le contre-amiral. Le révolutionnaire s'appuie sur deux branches confectionnées par ses hommes qui lui sert de béquille, il regarde Ava qui fait de même. Elle prend un air digne, ne montrant pas sa faiblesse physique à l'ennemi, ce dernier sourit en la regardant.


- Quel est votre nom ?


- Contre-amiral Lefebvre Ava !


- Contre-amiral Lefebvre, ça vaut ce que ça vaut, mais je tenais à vous dire que je vous respecte. Vous et vos hommes avez combattu pour votre idéal jusqu'au sacrifice ultime, et ça, malgré les camps qui nous séparent, je ne peux que le respecter. Vous avez été l'adversaire le plus redoutable que j'ai affronté jusqu'à présent, et contre qui j'ai perdu. Si nous ne nous étions pas faits capturer par ses paysans, nos rôles seraient inversés. C'est moi qui serais attaché et vous qui seriez debout devant moi. Ce que je vais faire est une marque de respect, en tant que soldat, je sais ce que représente la perte d'une équipe et le fardeau de vivre avec, mais le plus dur est d'être un survivant. Je vais vous libérer de ce poids et vous permettre de reposer en paix auprès de vos amis, c'est le moins que je puisse faire. Avez-vous une dernière parole ?


Dit-il en pointant un pistolet à silex sur Ava.


- Seki Han… Croyez-le ou non, mais vos paroles m'ont touchée, vous m'avez impressionné lors de notre affrontement et vous avez gagné mon respect. Si je n'ai qu'une chose à dire, c'est dommage que nous ne nous soyons pas rencontrés lorsque vous étiez de notre côté, je suis persuadé que nous aurions fait une équipe de chocs.


Dit-elle avec un grand sourire. Une détonation se fait entendre, Han soupire.


- Soldats, allons-y. Nous avons de la route à faire.


Les révolutionnaires quittent le village sous le regard curieux des survivants du massacre du village Framboisier. Les rescapés de la bataille, une fois sur pied, n'ont pas hésité à contacter les villages voisins pour lancer un appel de détresse. Les survivants pour se couvrir n'ont pas hésité à tout mettre sur le dos de Seki Han, sauvant ainsi leurs fesses. Une patrouille de la marine a été contacté afin d'expliquer ce qu'il s'est passé sur l'île, la disparition de l'unité. Selon les témoignages, ce serait la faute des Freedom Fighters et de leur chef, Seki Han. Les corps des chasseurs, des marines, sont retrouvés sur l'île et ils sont évacués. De leur côté, les Freedom Fighters font route vers une nouvelle destination, Garrick est enchaîné à la cale, obligeant de supporter cette goutte qui tombe inlassablement sur le bois.
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