Cette histoire se passe sur une île nommée Verdant Valley qui se trouve sur la route de tous les périls, plus précisément dans le village se situant au nord de l'île. Le village Framboisier est réputé pour ses framboises, elles sont généralement très mauvaises. Les critiques des consommateurs se résument en trois mots : acide, sèche, amer. Pourquoi les framboises de Verdant Valley sont horribles, son nom laisse penser le contraire ? C'est simple, les cultivateurs sont très dangereux, ils n'y connaissent rien, mais cela ne les empêche pas d'essayer. Le plus désolant dans cette histoire, c'est que l'île possède un climat adéquat à la bonne maturation des framboises, cependant, l'ignorance des cultivateurs sabote les efforts de la terre. Deux choses caractérisent Verdant Valley, ses abominables produits et l'obstination de ses résidents. Ils sont tellement têtus qu'ils refusent d'admettre qu'ils sont entêtés, ils pensent tout savoir et avoir le savoir. Cet entêtement est assez hilarant, car ils ne se remettent jamais en question. Actuellement, il y a une réunion dans le village Framboisier pour déterminer quel est le problème avec leurs produits. Le maire du village ainsi qu'une centaine de cultivateurs et autres acteurs actifs dans le milieu paysan débattent. Deux des plus gros entrepreneurs de l'île parlent plus fort que les autres, ce qui fait d'eux les meneurs du débat.
- Si vous voulez mon humble avis de pécore, je pense que nos framboises sont trop sophistiquées pour le palais délicat des chochottes de la ville.
John le viticulteur semble convaincre une partie de l'assemblée.
- Qu'est-ce qui raconte, mais qu'est-ce qui raconte, pourquoi tu dis ça, arrête, arrête… Vous ne voyez donc pas ce qu'il se passe ? Vous ne comprenez pas ?! C'est évident, vous êtes aveugle ! C'est ça, vous faites la politique de l'autruche !
Jack, le médecin et scientifique du village, ne convainc pas l'assemblée, sauf le maire qui le trouve à son gout.
- Qu'il est beau avec sa moustache, si je m'écoutais, non, non… Aldrin, ne t'écoute pas, tu sais où ça va te mener. Un bad boy comme lui ne peut pas être apprivoisé, il finira par te briser le cœur. Par te briser le cœur.
Dit-il en étant affalé sur son pupitre devant l'assemblée.
- Oh… Mais, qu'est-ce que Jack, Jaack… Hm… Jaaack...Jaaaaaack... On s'en lasse pas... Jaaaaaaaaack... Qu'est-ce que je disais…? Ah, oui. Nos produits sont la marque de notre île, nous avons sué du sang pour notre vin à la framboise, nous avons piétiné chaque grappe avec amour, nous aimons nos produits au point d'en oublier de nous laver ! Personnellement, cher et tendre cul-terreux bouseux, je ne connais rien de mieux qu'une bonne gorgée de vin de framboise dès le matin. Si les consommateurs critiquent nos produits, c'est des cons, de gros cons, et vous savez ce qu'on fait des cons par chez nous…?! Vous le savez ?! Non, sérieusement, c'est une vraie question, vous le savez ou non ?!
Les propos de John inquiètent l'assemblée, elle parle entre elle, jacasse sans interruption. John regarde autour de lui avec un air songeur, il transpire. À côté de lui, Jack fait claquer les bretelles de sa salopette bleue en prenant un air rassurant.
- Pas d'inquiétude, ce bon vieux Jack à la solution, il a trouvé la cause du problème. La raison pour laquelle nos framboises ne rencontrent pas le succès qu'ils méritent est dû à un complot du village du champ de blé ! J'ai mené une enquête approfondie, je me suis rendu dans les champs sous couverture, habillement déguisé en mouton. Ce bon vieux Jack à retourner la terre, il a mangé le blé sec, il est resté dans les champs pendant une semaine à se faire traire et tondre ! J'en suis venu à la conclusion que les habitants du village du blé ont saboté nos cultures pour nous obliger à abandonner la récolte de la framboise ! Si la situation perdure, notre village, notre village du nord, est condamné à disparaître.
Le maire et le reste de l'assemblée sont choqués, John ne bouge plus, il est blanc comme un linge. Sa sueur ne fait que s'accroître au fur et à mesure que ses pupilles se dilatent, sa respiration devient plus lourde, plus prolongé. Le maire fait un commentaire, brisant le silence.
- Les fils de travailleuses du sexe... Tout est clair. Je savais que le maire du village du blé, Baldrin, mon frère jumeau d'une autre mère, voulais ma perte... Le monde est trop petit pour cohabiter ensemble.
Subitement, John sort de sa torpeur, il se met à déchirer sa chemise rouge à carreaux, faisant apparaître sa sublime toison. Il se met à hurler en brandissant les poings, bavant sur sa barbe blonde.
- Hayayayayayayayaaaaaaa.... ! On ne va pas se laisser faire, camarades, prenez les armes, on va leur faire un deuxième trou du cul à ses péquenots ! Jamais, je vous le dis, jamais je ne cultiverai du blé !
L'assemblée se met à hurler, acclamant John qui se dirige vers la porte de la salle commune qu'il détruit avec un coup de pied. Derrière lui se trouvent une centaine de paysans en colère, énervé, prêt à distribuer des mandales.
- Cette bande de consanguin aime tant que ça leur blé, on va leur distribuer des pains à volonté ! Suivez-moi, bande de pécore, on va leur passer leur blé dans le fondement avant d'y foutre le feu !!!
Hurle-t-il en dégainant sa hache de son étui dorsale. Les paysans marchent d'un pas décidé en direction du village du sud, guidé dans les ténèbres par la douce lumière chaleureuse de leur torche. Jack regarde les paysans partir, il regarde le ciel étoilé avec de la mélancolie dans le regard.
- La folie de la terre, mais jusqu'où s'arrêtera-t-elle ? Peu importe, je m'en vais leur plomber le cul !
Clame-t-il en brandissant son fusil. Le ciel étoilé laisse place à l'aube, la rosée du matin caresse la peau des villageois qui hument son parfum. Ils chantonnent des chants à l'unisson, louant la framboise et ses bienfaits, tout en se tenant la main, se réchauffant devant un immense feu.
Les chants louant la framboise deviennent de plus en plus fort afin d'étouffer les cris de douleur et d'effroi des villageois pris dans le feu de la vengeance. Quelques villageois essayent de sortir du siège, mais ce dernier est consolidé par le foin et le blé qui entoure leur prison de flamme, et qui sert à alimenter leur funeste punition. Des mains calcinées, fumantes, passent à travers le blé, elles s'agitent dans le vide. Soudainement, les chants cessent, Aldrin prend la parole.
- Mes amis, nous pouvons être fiers de notre action. Nous avons puni les fabulateurs, les serpents qui rependaient leur poison sur nos terres… Mais, n'oublions pas qu'il s'agit de nos frères, de nos sœurs, chacun ici possède un lien de parenté avec ses enfants du blé qui se sont égarés sur le mauvais chemin.
Une paysanne s'affole.
- Mais, mon maire, que devons-nous faire pour sauver l'âme de ses pauvres damnés ?!
Aldrin répond sur un ton solennel.
- Ma concitoyenne, nous avons purifié leur âme de la souillure qu'a engendré le blé. Nous ne pouvons plus que prier pour leur salut, qu'ils puissent trouver la paix auprès de la grande Drupéole, afin de pouvoir trouver le chemin vers la vigne fraîche. Et, si leur destin les conduits à la vigne aride, cela est inéluctable.
La paysanne pleure de joie, les cris des victimes continuent de retentir, John prononce quelques mots.
- Pécores et cul-terreux, cette expérience servira de leçon pour les générations actuelle et à venir. Se détourner de la viticulture revient à renoncer au bonheur, à tourner le dos à ce qui fait de nous des être civilisé. La vigne, c'est la vie.
Les paysans versent des larmes de joie, le maire proclame une nouvelle loi.
- Je déclare, en ce jour bénis par la grande Drupéole, que désormais, tous ceux qui nuisent de près ou de loin aux bienfaits de nos cultures devront en subir le châtiment. Je voudrais remercier Jack, notre scientifique, d'avoir découvert le pot-au-rose, ainsi que d'avoir utilisé sa dernière découverte qui a aidé à propager plus vite le feu.
Jack fait la conclusion.
- Je n'en suis pas peu fière, rien de très compliqué, de la purée de pois, du fumier, et de l'alcool de framboise. Cette découverte permet au feu de se propager plus vite que d'ordinaire, de maintenir les flammes, et d'élever leur température. Vous entendez ce crépitement, c'est la touche de l'alcool de framboise, cette odeur de la vigne. Grande Drupéole, je te remercie pour ton salut et ta bénédiction que tu accordes à notre foyer. Accepte le sacrifice de ses impies en ton nom, et accorde à nos terres la fertilité et la fraîcheur dont elle a besoin.
Les paysans se mettent à hurler à l'unisson et en brandissant leurs mains pendant une minute, puis ils se lâchent les mains. Ils repartent en direction de leur village, discutant comme si de rien n'était, s'éloignant du village du blé dont plus aucune plainte ne provienne.
- Si vous voulez mon humble avis de pécore, je pense que nos framboises sont trop sophistiquées pour le palais délicat des chochottes de la ville.
John le viticulteur semble convaincre une partie de l'assemblée.
- Qu'est-ce qui raconte, mais qu'est-ce qui raconte, pourquoi tu dis ça, arrête, arrête… Vous ne voyez donc pas ce qu'il se passe ? Vous ne comprenez pas ?! C'est évident, vous êtes aveugle ! C'est ça, vous faites la politique de l'autruche !
Jack, le médecin et scientifique du village, ne convainc pas l'assemblée, sauf le maire qui le trouve à son gout.
- Qu'il est beau avec sa moustache, si je m'écoutais, non, non… Aldrin, ne t'écoute pas, tu sais où ça va te mener. Un bad boy comme lui ne peut pas être apprivoisé, il finira par te briser le cœur. Par te briser le cœur.
Dit-il en étant affalé sur son pupitre devant l'assemblée.
- Oh… Mais, qu'est-ce que Jack, Jaack… Hm… Jaaack...Jaaaaaack... On s'en lasse pas... Jaaaaaaaaack... Qu'est-ce que je disais…? Ah, oui. Nos produits sont la marque de notre île, nous avons sué du sang pour notre vin à la framboise, nous avons piétiné chaque grappe avec amour, nous aimons nos produits au point d'en oublier de nous laver ! Personnellement, cher et tendre cul-terreux bouseux, je ne connais rien de mieux qu'une bonne gorgée de vin de framboise dès le matin. Si les consommateurs critiquent nos produits, c'est des cons, de gros cons, et vous savez ce qu'on fait des cons par chez nous…?! Vous le savez ?! Non, sérieusement, c'est une vraie question, vous le savez ou non ?!
Les propos de John inquiètent l'assemblée, elle parle entre elle, jacasse sans interruption. John regarde autour de lui avec un air songeur, il transpire. À côté de lui, Jack fait claquer les bretelles de sa salopette bleue en prenant un air rassurant.
- Pas d'inquiétude, ce bon vieux Jack à la solution, il a trouvé la cause du problème. La raison pour laquelle nos framboises ne rencontrent pas le succès qu'ils méritent est dû à un complot du village du champ de blé ! J'ai mené une enquête approfondie, je me suis rendu dans les champs sous couverture, habillement déguisé en mouton. Ce bon vieux Jack à retourner la terre, il a mangé le blé sec, il est resté dans les champs pendant une semaine à se faire traire et tondre ! J'en suis venu à la conclusion que les habitants du village du blé ont saboté nos cultures pour nous obliger à abandonner la récolte de la framboise ! Si la situation perdure, notre village, notre village du nord, est condamné à disparaître.
Le maire et le reste de l'assemblée sont choqués, John ne bouge plus, il est blanc comme un linge. Sa sueur ne fait que s'accroître au fur et à mesure que ses pupilles se dilatent, sa respiration devient plus lourde, plus prolongé. Le maire fait un commentaire, brisant le silence.
- Les fils de travailleuses du sexe... Tout est clair. Je savais que le maire du village du blé, Baldrin, mon frère jumeau d'une autre mère, voulais ma perte... Le monde est trop petit pour cohabiter ensemble.
Subitement, John sort de sa torpeur, il se met à déchirer sa chemise rouge à carreaux, faisant apparaître sa sublime toison. Il se met à hurler en brandissant les poings, bavant sur sa barbe blonde.
- Hayayayayayayayaaaaaaa.... ! On ne va pas se laisser faire, camarades, prenez les armes, on va leur faire un deuxième trou du cul à ses péquenots ! Jamais, je vous le dis, jamais je ne cultiverai du blé !
L'assemblée se met à hurler, acclamant John qui se dirige vers la porte de la salle commune qu'il détruit avec un coup de pied. Derrière lui se trouvent une centaine de paysans en colère, énervé, prêt à distribuer des mandales.
- Cette bande de consanguin aime tant que ça leur blé, on va leur distribuer des pains à volonté ! Suivez-moi, bande de pécore, on va leur passer leur blé dans le fondement avant d'y foutre le feu !!!
Hurle-t-il en dégainant sa hache de son étui dorsale. Les paysans marchent d'un pas décidé en direction du village du sud, guidé dans les ténèbres par la douce lumière chaleureuse de leur torche. Jack regarde les paysans partir, il regarde le ciel étoilé avec de la mélancolie dans le regard.
- La folie de la terre, mais jusqu'où s'arrêtera-t-elle ? Peu importe, je m'en vais leur plomber le cul !
Clame-t-il en brandissant son fusil. Le ciel étoilé laisse place à l'aube, la rosée du matin caresse la peau des villageois qui hument son parfum. Ils chantonnent des chants à l'unisson, louant la framboise et ses bienfaits, tout en se tenant la main, se réchauffant devant un immense feu.
- Avec la framboise, fini les problèmes de peau. La framboise te donnera de meilleurs yeux et une meilleure santé. Elle renforcera ton système immunitaire, améliora ton système cardiovasculaire... La framboise, rien ne vaut la framboise, surtout pas le blé qui est néfaste pour la santé ! Allez, reprenons, tous en chœur !
Les chants louant la framboise deviennent de plus en plus fort afin d'étouffer les cris de douleur et d'effroi des villageois pris dans le feu de la vengeance. Quelques villageois essayent de sortir du siège, mais ce dernier est consolidé par le foin et le blé qui entoure leur prison de flamme, et qui sert à alimenter leur funeste punition. Des mains calcinées, fumantes, passent à travers le blé, elles s'agitent dans le vide. Soudainement, les chants cessent, Aldrin prend la parole.
- Mes amis, nous pouvons être fiers de notre action. Nous avons puni les fabulateurs, les serpents qui rependaient leur poison sur nos terres… Mais, n'oublions pas qu'il s'agit de nos frères, de nos sœurs, chacun ici possède un lien de parenté avec ses enfants du blé qui se sont égarés sur le mauvais chemin.
Une paysanne s'affole.
- Mais, mon maire, que devons-nous faire pour sauver l'âme de ses pauvres damnés ?!
Aldrin répond sur un ton solennel.
- Ma concitoyenne, nous avons purifié leur âme de la souillure qu'a engendré le blé. Nous ne pouvons plus que prier pour leur salut, qu'ils puissent trouver la paix auprès de la grande Drupéole, afin de pouvoir trouver le chemin vers la vigne fraîche. Et, si leur destin les conduits à la vigne aride, cela est inéluctable.
La paysanne pleure de joie, les cris des victimes continuent de retentir, John prononce quelques mots.
- Pécores et cul-terreux, cette expérience servira de leçon pour les générations actuelle et à venir. Se détourner de la viticulture revient à renoncer au bonheur, à tourner le dos à ce qui fait de nous des être civilisé. La vigne, c'est la vie.
Les paysans versent des larmes de joie, le maire proclame une nouvelle loi.
- Je déclare, en ce jour bénis par la grande Drupéole, que désormais, tous ceux qui nuisent de près ou de loin aux bienfaits de nos cultures devront en subir le châtiment. Je voudrais remercier Jack, notre scientifique, d'avoir découvert le pot-au-rose, ainsi que d'avoir utilisé sa dernière découverte qui a aidé à propager plus vite le feu.
Jack fait la conclusion.
- Je n'en suis pas peu fière, rien de très compliqué, de la purée de pois, du fumier, et de l'alcool de framboise. Cette découverte permet au feu de se propager plus vite que d'ordinaire, de maintenir les flammes, et d'élever leur température. Vous entendez ce crépitement, c'est la touche de l'alcool de framboise, cette odeur de la vigne. Grande Drupéole, je te remercie pour ton salut et ta bénédiction que tu accordes à notre foyer. Accepte le sacrifice de ses impies en ton nom, et accorde à nos terres la fertilité et la fraîcheur dont elle a besoin.
Les paysans se mettent à hurler à l'unisson et en brandissant leurs mains pendant une minute, puis ils se lâchent les mains. Ils repartent en direction de leur village, discutant comme si de rien n'était, s'éloignant du village du blé dont plus aucune plainte ne provienne.
Dernière édition par Han le Mer 14 Aoû 2024, 14:57, édité 7 fois