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Rentrée des classes

Rentrée des classes
Le quartier général du Cipher Pol n'était pas seulement composé de bureaux hautement sécurisés où des hommes et des femmes en noir se pavanaient de retour de mission comme beaucoup le soupçonnait. Entre ses murs se trouvait en réalité un somptueux jardin offrant aux agents spéciaux de se détendre en profitant de ce lieu de sérénité et de calme avant de s'en retourner à leur tâche. Un endroit paradisiaque où se promener au milieu d'une végétation colorés entourant un petit étang où des carpes Koï nageaient paisiblement.

Ce fut sous une des vérandas à l'abri des rayons du soleil que se trouvait la Déesse blanche. Assise sur un coussin avec les jambes repliées sous elle, l'albinos attendait tranquillement le retour de sa délicieuse fille qui passait un entretien avec la directrice Elcat Félicia. Un rendez-vous d'une importance capitale si son rayon de lune souhaitait intégrer les rangs de la branche numéro trois et ainsi pouvoir la suivre en mission.

Un souhait que partager tout autant la mère de famille qui stressait en fumant une énième cigarette. La clope au bord de ses lèvres pulpeuses, la Danse-lame alors accoudée à une table où trônait une tasse de thé maintenant froide qu'elle avait à peine touché ainsi qu'un cendrier débordant de mégot dont elle était seule responsable s'impatientait. Il faut dire qu'au bout d'une heure, le verdict tardait fortement à tomber et il tardait à la Parissienne de retrouver son angelot qui lui manquait terriblement. Mais également savoir si sa petite Lulutsu était reçue ou non.

- " Tiens, tiens, tiens. Ne serait-ce pas cette chère Chang'e par hasard ? " Se fit soudain entendre la voix cristalline d'une jeune femme qui attira l'attention de la tueuse à la lune pourpre qui en retour déposa rapidement son regard sur une jolie rousse accompagné de deux autres consœurs. " C'est assez rare de te voir ici. " Déclara la dénommée Oboro Raya au moment de s'installer à côté d'elle rapidement rejointe par ses collègues. " Qu'est-ce que tu fais dans le coin ? "

- " Salut les filles. Ça fait plaisir de vous revoir. " Souffla aimablement l'ange aux cheveux blancs tout en leur offrant à chacune un grand sourire. " En effet, ça fait un petit moment que je n'étais pas revenu au QG. " Confirma-t-elle tout en écrasant comme elle pu sa cigarette dans le cendrier plein à craquer avant de s'en rallumer une aussitôt devant les yeux surpris de ses camarades. " J'accompagne ma fille qui est en rendez... "

- " Pardon ?! " La coupa brusquement l'une d'elles au moment de se dresser sur ses genoux tout en planquant d'un coup sec ses mains sur la table qui firent trembler la tasse de thé dont quelques gouttes vinrent s'écraser sur le bois massif. " Mais tu ne nous avais jamais dit que tu en avais une ! A quoi elle ressemble ? Elle a quel âge ? Comment elle s'appelle ?! "

Devant cette avalanche de questions posée par cette petite brune coiffée d'un chignon et qui devait avoir le même âge que sa petite lune, la Déesse blanche ne parvint même pas à en placer une. Rapidement pour la faire taire, la dernière des trois, une femme blonde légèrement taciturne la força à se rasseoir en l'attrapant par le bras. Tandis que l'adolescente se faisait sermonner par son ainée, l'albinos les regarda attendrit tout en affichant un sourire amusé sur son visage d'ange.

Un événement qui n'avait rien d'inhabituel pour cette demoiselle qui n'était pas à sa première fois avec ces trois-là. Depuis leur rencontre il y a presque deux ans, la Parissienne avait à de nombreuses reprises était témoin de querelles entre ces sœurs qui se complétaient parfaitement lors de leur mission en trio.

- " Excuse-la je te prie. Notre petite sœur ne sait pas toujours quand il faut tenir sa longue. " S'exprima calmement Colombe qui étant la plus âgée des trois s'évertuer à leur apprendre les bonnes manières. " N'est-ce pas Murie ? " Dit-elle tout en appuyant sur la tête de sa benjamine pour la forcer à s'incliner avec respect pour faire acte pénitence.

À la vue de sa petite sœur, Raya s'esclaffa tout en se moquant d'elle avant de se faire rappeler à l'ordre par un regard sévère de la blondinette. Déglutissant à l'idée de subir le même sort, la cadette s'arrêta rapidement avant de baisser les yeux tout en bourgeonnant silencieusement.

- " Vous ne changez décidément pas toutes les trois. " Intervint la Danse-lame qui ne se dépêtrait pas de son air amusé en raison de ce petit spectacle que les sœurs Oboro lui offraient. " Pour répondre à ta question ma grande. " Reprit-elle en plongeant ses deux rubis dans les yeux noisette de l'adolescente tout en tirant sur sa cigarette. " Oui, j'ai une fille qui a ton âge. Elle s'appelle Lulutsu et comme je m'apprêtais à dire, elle est actuellement en rendez-vous avec notre directrice pour nous rejoindre. "

Suite à cette réponse qui fit briller les yeux de la petite brune à l'idée de voir quelqu'un de son âge rentrer dans leur rang, les quatre demoiselles échangèrent sur le sujet. Après de longues minutes, la discussion se clôtura finalement quand l'ainée des filles annonça qu'il était grand temps de s'éclipser pour retourner à leur travail. S'excusant poliment d'écourter ce moment des plus agréables, Colombe lui indiqua qu'elle serait ravie d'avoir un jour la chance de rencontre sa fille avant de prendre le chemin de la sortie avec ses sœurs qui n'en pensaient pas moins.

Une heure supplémentaire s'écoula sans que son petit rayon de lune ne montre le bout de son nez. Malgré l'inquiétude de voir depuis combien de temps durée ce rendez-vous, la Déesse blanche sentit ses paupières s'alourdirent. Faute de l'ennui qui se faisait fortement sentir, cette dernière commença à sombrer dans le sommeil. Ce ne fut qu'un court instant après qu'elle fut réveillée par une main qui secoua délicatement son épaule.

- " Lulu.. " S'exclama la mère de famille qui se réveilla en sursaut avant de se rendre compte que la personne qui avait osé la réveiller n'était nullement sa fille. Mais un étrange individu au visage peinturluré.
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Suite à la fin de sa mission périlleuse contre le dénommé Gumbo, le clown de jade avait donc déposé ses bagages au sein même de la base du Cipher Pol. A l'intérieur d'une telle battisse, le joker était littéralement perdu, car ses supérieurs ne lui avaient pas donné de missions comme gentiment demandé, à la place, il gagna quelques jours de repos ici. Aux yeux du farceur, il vivait un véritable cauchemar entre ces murs, tous ces gens habillés de la sorte ! Sans couleur, guidé sans la moindre émotion avec une sobriété des plus ennuyeuses.

Joey devait tuer son ennuie le plus rapidement possible, il n'avait donc plus le choix que d'arpenter les couloirs de la base à la recherche de quelque d'amusant à se mettre sous la langue. Il était comme ça depuis son plus jeune âge, à chercher la moindre chose inopiné histoire de la transformer en une forme de distraction à sa hauteur. Seulement, lors de sa recherche, le clown tomba sur son ancien « mentor » de l'île karaté sur sa route, un immonde enfoiré de la pire espèce, le genre d'homme à briser les troupes ou les gêneurs selon envie personnel. Sa simple existence dégoûta au plus haut point le joker, d'une telle façon que son visage à la base si souriant de nature, se figea sous une phase de colère silencieuse, voir presque mortel à l'insu de l'immonde personnage :

Ancien mentor : «Tiens, tiens, tiens... Ne serait ce pas-là, le pire de mes disciples que je vois ici ?» Un sourire malsain se dégagea de cet homme en s'approchant un peu trop près du clown.

Joey : «En effet, c'est bien moi, mais je me dois de vous de clarifier une chose. Vous n'êtes pas mon maître...» Il sourit à son tour en approchant son front contre le sien, tels deux molosses prêts à se jeter à la gorge. «Ne m’insultez pas, s'il vous plaît, immonde rat pathétique...» Fortement agacé par les manières inapproprié de son ancien élève, le vieux gaillard essaya dans un mouvement agressif de choper le col du clown, mais cela sans succès, car ce dernier avait usé du Soru pour être loin de ce vulgaire personnage. Satisfait d’avoir craché son poison à cet être immonde, le clown lui tourna le dos avec un total mépris et reprit sa route l'air de rien, tel un enfant ayant commis une faute impardonnable.

Agacé et frustré, son ancien mentor tenta de continuer la rixe, mais trois belles dames firent leur apparition, empêchant clairement le vieil homme de continuer en le sermonnant. Un trio qui aura la chance d'attirer la curiosité infinie de Joey, souriant à nouveau devant une si belle scène... Il analysa scrupuleusement le physique des trois femmes, très certainement des sœurs à cause de leur ressemblance au niveau du faciès, seule leur couleur de cheveux, ainsi que l'âge permettait de les distinguer. Une fois son ancien maître plus dans les parages, l'étrange trio vint à sa rencontre, on pourrait croire que Joey allait subir le même sort, cependant, une belle blonde au visage froid semblait avoir un léger souci pour parler au moment où son regard se planta dans les yeux émeraude du clown. Sa belle frimousse devint même aussi rouge qu'une tomate, avait-elle de la fièvre se posa le clown stupidement dans sa caboche ? Par réflexe et par pure gentillesse, il déposa délicatement sa main contre son front tout en penchant la tête sur le côté tel un hibou, avec un sourire des plus chaleureux avant de prendre la parole :

Joey : «Madame, vous allez bien ? Vous êtes toute rouge, vous n'êtes pas malade j'espère.» Son action pourtant tendre paraissait avoir accentué la rougeur de boucle d'or.

Colombe : «Oui... Je vais bien... Merci... » Ses deux jeunes sœurs étaient sur le cul, elles ne comprenaient pas ce qui venait de se passer. Cet homme venait d'accomplir quelque chose de bizarre à leurs yeux, il était clairement un danger pour la dernière de la fratrie qui le somma de partir sur le champ.

Murie : «Hey toi ! Enlève tes vilaines pattes de ma grande sœur ! Gros dégouttant !» Chose que le joker fera en acceptant sans rechigner la demande de la benjamine.

Joey : «Très bien ! Pas la peine de le prendre comme ça, en tout cas...» Il déposa à nouveau ses yeux émeraude sur l’aîné de la fratrie. «Vous m'avez beaucoup aidé en faisant partir cet homme, vous êtes vraiment une femme d’exception, merci beaucoup, madame.» Il offrit un beau clin d’œil en la remerciant, avant de partir de la zone en marchant de manière totalement loufoque.

Ne connaissant guère la bâtisse, le joker vint à finir sa marche endiablée dans un endroit des plus reposants... Un grand jardin magnifique où il reposait un splendide étang remplis de poissons splendides, un véritable endroit paradisiaque pour le cœur du clown qui vit au même moment une belle jeune femme se reposer dans un endroit reclus à l'abri du soleil mordant. En voulant s'approcher de plus près, il vit facilement que cette dame était dans les bras de Morphée, mais voulant éviter que cette dernière n'attrape froid, il enleva sa veste avec une rapidité déconcertante et la recouvra tel un véritable gentleman. Alors qu'il allait reprendre sa route au milieu du jardin, la femme aux cheveux blanc vint parler dans son sommeil, comme si elle était agitée, voulant bien faire, Joey déposa sa main contre la sienne et la réveilla pour voir son état.

Joey : «Madame, vous allez bien ? Vous faisiez un cauchemars ? » Il ne la questionna pas sur les étranges stigmates parcourant son joli minois.


Dernière édition par Joey Wilson le Dim 21 Juil 2024 - 23:06, édité 2 fois
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Rentrée des classes
Voilà une situation des plus inopinée qui se présenta devant la Déesse blanche. Ne s'attendant pas à une chose pareille, l'albinos qui avait encore un petit filet de bave qui coulait au coin de ses lèvres regarda l'étrange phénomène qui se dressait face à elle. Battant plusieurs fois des cils tandis qu'elle finissait d'émerger de son doux sommeil, la jeune femme le regarda sans dire un mot.

Surprise par l'intervention de ce clown, la Parissienne qui commença enfin à reprendre toute sa constance essuya discrètement la salive à l'aide de son pouce en espérant que ce dernier ne s'en était pas rendu compte. Gardant le silence, la jeune femme plongea ses yeux écartes dans ceux de l'importun en se demandant qui il pouvait bien être. Mais surtout de quel droit il venait se mêler de ce qui ne le regardait pas.

Légèrement agacée par celui-ci, la Sœur de Lune réalisa soudainement que quelque chose pesait sur ses épaules. Rapidement la demoiselle laissa glisser son regard jusqu'à ce qui s'y trouvait. En voyant cette veste colorée, il ne fallut pas longtemps à la tueuse à la lune pourpre pour comprendre qu'elle appartenait à cet homme haut en couleur. D'un geste délicat de la main, Chang'e pinça le col du vêtement entre deux doigts afin de l'ôter de son corps.

- " Veuillez reprendre votre bout de chiffon malodorant je vous prie. " Dit-elle avec dédain tout en balançant sans ménagement le Par-dessus vers son propriétaire. " Et puis qui êtes-vous et que faites-vous ici ? " Lui demanda la Danse-lame avec une pointe de méfiance dans la voix. " Je n'ai jamais eu le déplaisir de vous voir ici que je sache. En-tout-cas, je m'en souviendrais vu votre accoutrement des plus excentrique. " Ajouta la Parissienne au moment de le sonder des pieds à la tête pour au final s'arrêter sur son visage gribouillé d'une drôle de façon. " Vous ne semblez pas être des notes en-tout-cas. "

Les mots de la Déesse blanche furent durs voir même cinglant pour ce pauvre malheureux qui n'avait voulu accomplir qu'une bonne action en voulant lui rendre service. Seulement, la Sœur de Lune n'était jamais à prendre avec des pincettes lorsqu'on l'a réveille de la sorte. Et encore moins alors qu'elle espérait enfin retrouver son enfant qu'elle attendait depuis déjà des heures. Le regard menaçant, cette dernière le fusillait du regard en attendant qu'il daigne lui répondre. Mais alors que celui-ci allait le faire, quelqu'un l'en empêcha en arrivant en trombe autour de la table.

- " Je suis désolée ! " S'écria soudainement la douce voix cristalline de sa fille qui se jeta dans ses bras pour l'étreindre tendrement par le cou. " On n'a pas vu le temps passé avec la directrice... " Se justifia l'adolescente qui ne fit même pas attention au cabotin. " Tu vas être fière de moi ! Elle a accepté de me prendre à l'essai à condition que tu me supervises durant ma première mission. J'ai trop hâte ! "

Dans les bras de sa mère qui retrouva le sourire de revoir son rayon de lune qui lui avait tant manqué, la jeune fille lui raconta en détail comment s'était passé le rendez-vous. De la gentillesse dont avait fait preuve Félicia avec elle. Mais également du fait que si tout se passait bien, il n'y aurait aucune raison de les séparer toutes les deux. Une bonne nouvelle qu'accueillit l'agente en caressant tendrement la douce chevelure violette de son angelot avant de déposer un doux baiser sur son front.

- " Il va falloir te donner à fond dans ce cas-là et ne surtout pas la décevoir. " Stipula Chang'e qui ne quitta pas les magnifiques améthystes de son héritière qui reflétaient toute la joie qu'elle ressentait à cet instant.  

Un simple hochement de tête énergique de la part de Lulutsu acquiesça à ces dires. Arborant un sourire de plénitude, l'adolescente fit la promesse à sa mère de ne pas la décevoir également. Un engagement qui étira les lèvres pulpeuses de la Danse-lame heureuse de l'engouement dont faisait preuve son enfant. Un enthousiasme qui n'étonna à aucun moment la mère de famille qui ne doutait pas un seul instant de sa réussite.

Soudain, alors que sa mère dessinait du bout de ses doigts le contour du visage de sa fille dans une caresse, son petit lapin lunaire aperçut enfin le Clown qui assistait à leur échange depuis le début. Légèrement gênait de ne pas l'avoir remarqué avant, l'adolescente quitta rapidement les bras de la Déesse blanche pour s'approcher de lui.

- " Bonjour ! " S'exprima-t-elle avec gaieté tout en tendant la main vers ce dernier pour lui serrer la sienne. " Je suis Geim Lulutsu, nouvelle agente en formation ! " Se présenta la petite lune en affichant un large sourire tandis que Chang'e l'observa faire en veillant bien à ce que cet inconnu ne cherche pas à lui faire du mal. " Vous êtes un ami de maman ? "
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Malgré sa bonne action envers la belle dame, le clown de jade se verra méchamment grondé par cette dernière. N'aimant pas vraiment avoir la veste d'un inconnu sur son corps, elle vira le magnifique bout de tissu en le balançant presque à la figure du joker. Il bloqua littéralement sur les premières paroles à l'encontre de son fabuleux vêtement, soi-disant malodorant ? Le farceur resta muet sur le coup à cause de cette action disproportionnée, puis, vint le moment où la dame le questionna d'une façon méprisable sur sa présence en ce lieu ? Et sur le fait de bien faire partie des locaux à cause de son accoutrement haut en couleur des plus atypique.

Mais comme à son habitude, Joey était déçu du comportement des agents du gouvernement, cette manière de parler avec dédain aux autres, cette façon d'agir entre eux à cause d'un jeu de pouvoir stupide, tout cela fatigua le comique au plus haut point. Sur le coup, une fois que la femme avait fini de prendre la parole, le clown allait lui rentrer dedans comme jamais, mais la venue d'une jeune dame le coupa net dans son élan au milieu des deux adultes. Instantanément, le joker calma ses hardeurs et laissa la mère et la fille discuter entre elles. Il était sur le coup intrigué par le fait qu'une mère laisse sa fille rejoindre une telle organisation, mais le farceur usa de la carte du silence et fit en sorte de se tenir loin des deux dames pour qu'elles puissent avoir leur propre intimité. Cependant, la jeune femme ayant fini de parlementer avec sa mère, vint à la rencontre du clown avec une telle gentillesse et de façon si amicale, que Joey accepta la poignée de main avec un grand sourire :

Joey : «Je suis enchanté de faire votre connaissance, mademoiselle Lulutsu. Je m'appelle, Joey Wilson, agent du cipher Pol de la cinquième division.» Il lui offrit à son tour un radieux sourire. «Hâte de vous voir bientôt sur le terrain.» Hormis cela, la dernière question de la jeune dame fit pencher son regard verdoyant dans la direction de la mère poule en colère. «Un ami de votre mère ? Pas encore malheureusement, nous venons tout juste de nous rencontrer, mais j'espère que nous finirons par nous entendre.» Il fera semblant que les paroles de tout à l'heure n'avaient jamais existé. «Je tiens juste à m’excuser, je trouve ce lieu tellement magnifique, que je voulais profiter un peu de ce moment de paix, après une mission assez chaotique, mais j'ai dérangé le repos de votre maman en croyant qu'elle faisait un cauchemar... Je suis parfois un peu inquiet pour mes camarades, alors il m'arrive de faire des bêtises. Je tiens donc à sincèrement m’excuser pour vous avoir réveillée, madame, cela ne se reproduira plus.» Exclama avec sincérité le clown en touchant vivement son omoplate gauche qui le lançait à certain moment. La flèche de Gumbo avait bien entamé ses muscles et le temps de récupération était bien plus long que prévu, forçant donc le clown à s’asseoir en se tenant la zone douloureuse. Même si le soin apporté par la tireuse l'avait sorti d'affaire lors de sa mission, une sorte de douleur vive le prenait de temps en temps en traître. «Hm... cette douleur devient insupportable...»


Dernière édition par Joey Wilson le Dim 28 Juil 2024 - 11:07, édité 2 fois
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Rentrée des classes
Un faible soupir d'ennui étouffé par ses doigts fins devant sa bouche accueillit les explications du cabotin tandis que la Déesse blanche levait les yeux au ciel tout en secouant délicatement la tête. Toujours sous le coup de la colère d'avoir été réveillé en sursaut de la main de cet être burlesque, la jeune femme ne fut nullement convaincu par ces propos qui ne firent qu'accentuer son agacement.

À vrai dire, la Parissienne aurait souhaitée que ce dernier aille se faire dévorer par un python géant ou écraser par la botte d'un géant plutôt que de le supporter plus longtemps. Ce qui ne fut malheureusement pas le cas de sa petite lune qui semblait trouvait un certain intérêt à ce nouveau collègue. Curieuse, l'adolescente l'avait écouté jusqu'au bout avec les yeux brillants d'une myriade d'étoiles quand ce dernier évoqua revenir d'une houleuse mission.

Ce qui n'avait rien d'étonnant en soit. Car à ce jour, la jeune fille n'avait pu assister qu'à une seule mission qui ne s'était malheureusement pas bien terminée pour sa mère. Alors pouvoir bénéficier des récits d'autres agents étaient un privilège pour elle. Avide d'en savoir plus afin d'approfondir ses connaissances, l'héritière de l'ange aux cheveux blancs comptaient bien avoir le fin mot de cette histoire.

Seulement avant de lui poser la moindre question qui lui venait en tête, celle-ci préoccupée par les légers gémissements de douleur que poussait monsieur Wilson en se massant l'épaule la poussa à faire quelque chose de totalement inattendu. D'un pas gracieux, la jeune demoiselle se déplaça jusqu'à se mettre derrière le Clown avant de poser les deux genoux à terre. Le geste qui s'en suivit manqua de faire s'étrangler sa mère qui au moment de s'allumer une nouvelle cigarette assista à la scène.

Les yeux écarquillés de surprise, Chang'e regarda son angelot poser ses délicates mains fines sur le muscle de l'agent pour lui masser. Bouche bée avec sa clope entre ses doigts, la tueuse à la lune pourpre en pleine confusion l'observa s'appliquer à le soulager. L'envie de lui ordonner d'arrêter tout de suite lui traversa furtivement l'esprit, mais préférant ne pas s'en mêler, la nymphe ne chercha finalement pas à l'en dissuader. Une fâcheuse erreur qu'elle se reprocha aussitôt.

- " Maman, tu peux venir m'aider s'il te plaît ? " Souffla de sa voix cristalline son tendre amour alors qu'elle appliquait assez de force pour diminuer la douleur de Joey.

- " Pa... " Tenta de s'exprimer la Danse-lame avant de s'interrompre à cause d'une quitte de toux provoquée par la fumé de sa cigarette qu'elle inhala de travers. " Quoi ?! " S'exclama-t-elle après un bref instant pour s'en remettre tout en posa ses yeux perlant de petites larmes sur sa fille.

- " J'ai besoin de toi pour le maintenir le temps que je tire sur son bras. " Ajouta la petite lune d'un ton sans appel alors que sa tutrice battait plusieurs fois des cils en espérant qu'il ne s'agissait là que d'une mauvaise plaisanterie. " Allez dépêche toi ! "

Cependant ce ne fut pas une vulgaire blague que lui fit là son rayon de lune. Cette dernière très sérieuse posa ses deux améthystes avec détermination sur la Sœur de Lune qui soutenait son regard sans broncher. Un lourd silence s'abattit sous la véranda tandis que mère et fille se défiaient avec la ferme attention de ne pas céder l'une face à l'autre. Soudain un petit ricanement s'échappa d'entre les lèvres charnues de la Déesse blanche qui rompit le lien en reportant son attention sur sa tasse de thé froide.

- " Il est bien assez grand pour se débrouiller tout seul. " Cracha-t-elle avec dédain avant de tirer sur sa sèche dont l'extimité rougeoya pour finir par souffler un épais nuage de fumée malodorant. " Et puis tu vois bien que je suis en train de fumer. "

- " Ce que tu as dû faire pendant toute la durée de mon absence à en déduire par l'état du cendrier. " Répliqua l'adolescente avec énervement au moment d'indiquer le petit récipient qui débordait de mégot. " Je crois bien que tu as assez fumé comme ça pour pouvoir te passer de celle-là le temps de m'aider ! "

Les paroles de son rayon de lune sonnèrent juste et à la fois blessèrent la mère de famille qui savait que son enfant ne supportait pas de la savoir en train de fumer autant. Se résignant, la jeune femme écrasa sa cigarette au milieu des autres avant de se lever sans un mot. Fulminant inférieurement, la Parisienne vint se positionner derrière le clown pour le saisir par les épaules tandis que Lulutsu se préparait à tirer un coup sec sur le bras de leur collègue.

- " Prêts ? " Leur demanda la jeune fille avant d'étirer son membre avec force.

Un bruit bien distinct se fit soudain entendre, faisant légèrement sursauter de surprise la mère de famille proche de celui-ci. De son côté la jeune Geim avec la bouche entrouverte étouffa un petit cri de panique au moment où elle réalisa que ce son venait de l'épaule déboîté de son patient.
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Sous la contrainte de la douleur, le clown de jade se mordait presque les doigts de douleur, mais l’intervention inopinée de la jeune demoiselle le surprit grandement. Elle était assise derrière lui, à masser la partie du muscle endolorie avec une douceur et une gentillesse quasiment méconnaissable en ce lieu sombre. Le joker voyait en cette jeune femme une étoile brillante à protéger, elle n’était pas corrompue par la bêtise de ces confrères, elle devait impérativement rester ainsi, garder son cœur sous le reflet flamboyant du soleil. Appréciant ce moment paisible avec un petit sourire enchanté, cela vira d’un autre côté limite à une dispute familiale entre la mère et la fille.

 Très certainement toujours en colère de l’action du farceur, la fumeuse ne voulait guère donner son soutien à ce dernier, ce qui créa automatiquement une sorte de prise de bec entre les deux dames. Sur le moment, Joey se sentait mal de mettre la mère en porte-à-faux avec sa propre fille, cependant, il appréciait tout de même le geste empathique de la jeune agente, qui ne lâcha pas le morceau et obtenu même gain de cause à la fin de ce duel lourd en tension.

Désormais épaulées par sa mère, les deux dames vinrent faire une action que le clown ne pouvait soupçonner. Suite à un craquement des plus étranges, Joey ressentait une vive douleur au niveau de son épaule et vit son bras gauche tomber vers le bas comme si le membre venait de rendre l’âme. Le faciès pourtant si chaleureux du farceur resta durant cinq bonnes secondes sous l’effet d’une stupeur silencieuse, avant de se lever doucement et de contempler son bras totalement amorphe.

Il pencha la tête sur le côté tel un hibou et toucha à deux reprises le membre à présent inactif sans témoigner la moindre émotion négative. En temps normal, un être humain ordinaire aurait hurlé de douleur ou serait fortement énervé par la situation, mais pas le clown, au contraire, cet idiot éclata de rire en voyant la réaction des deux dames légèrement gênées de leur action. Son aura de jovialité vint alors faire surface et d’un geste vif et gracieux, il attrapa son bras et usa du tekkai pour le rendre aussi rigide qu’une lame et vint remettre son épaule en place dans un craquement immonde.

Immédiatement pour rassurer la jeune dame, le clown utilisa son meilleur atout histoire de la rassurer en un clin d’œil en faisant un sublime grand écart, et de manière à montrer que rien de grave ne s’était passé, il déposa son index gauche sur la pointe de son nez en faisant le plus beau sourire en poche. Décevoir ou faire pleurer une si gentille dame serait un véritable affront pour l’honneur du clown, c’est pour cela qu’il revenait vers elle en marchant sous un ton loufoque et proposa ces mots aux deux dames par amusement :

Joey : «Il ne faut pas s’inquiéter ! je vais mieux, grâce à deux gentilles dames, hahahaha !!!» Il tournoya sur lui-même avec une grâce déconcertante en rigolant de joie. «N’ayant plus mal, je me dois de vous remercier à ma façon, vous avez le droit à une demande particulière ! Non, enfin deux pour mademoiselle Lulustu.» Son regard émeraude débordait d’une énergie à toute épreuve. «Vous avez bien éduqué votre fille, madame, elle sera une agente digne de ce nom.» Il s’approcha davantage d’elle et vint lui chuchoter. «Mais il faudra la protéger de certains énergumènes pouvant d’éteindre de sa lumière et je ne laisserai aucun misérable porc lui effacer son radieux sourire.» Il se retira en faisant un petit saut de lapin. «Alors, j’attends toujours vos propositions ?» Il dansait de manière dantesque afin de faire rire la jeune demoiselle.
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Rentrée des classes
Le sang de la Déesse blanche ne fit qu'un tour au moment où le danseur lui fit part de vouloir protéger sa délicieuse fille des horreurs de ce monde. Une attention louable que beaucoup auraient sûrement accueillie avec bienveillance. Seulement, ce ne fut pas le cas de l'albinos qui n'apprécia pas le moins du monde que ce dernier se mêle de ce qui ne le regardait pas. Une fâcheuse tendance que le clown semblait avoir et qui commençait à venir à bout des nerfs de l'albinos.

Certes, sa réaction fut quelque peu exagérée par rapport au geste de bonté dont il avait fait preuve en voulant la couvrir de sa veste pour qu'elle n'attrape pas froid. Une attitude dont elle s'en voulait presque en voyant que finalement Joey n'avait rien d'un mauvais bougre. Cependant, sans s'en rendre compte, celui-ci venait de faire une terrible erreur qui allait lui coûter très cher. Une maladresse que cette fois-ci la Parissienne ne comptait pas laisser passer.

Le visage complètement fermé, la tueuse à lune pourpre s'avança d'un pas déterminé vers le pitre qui ne cessait de se donner en spectacle. Sentant son sang bouillir de rage dans ses veines, la demoiselle ne parvint pas à se retenir plus longtemps. D'un simple geste de la main, la Sœur de Lune lui infligea une sentence témoignant de son courroux. Une gifle qui siffla jusqu'à sa joue qui devint rouge au contact de ses doigts qui lui fouettèrent la peau.

- " De quel droit vous permettez-vous de tenir de tels propos à l'encontre de MA fille ?!! "  Sécria-t-elle avec une haine palpable au son de sa voix en insistant bien qu'il s'agissait de son enfant tandis que ses yeux écarlates brillaient d'une aura de violence. " Si quelqu'un ici doit veiller sur elle, c'est moi et personne d'autre ! "  Ajouta la Danse-lame avec mépris alors que de son côté, la petite lune observa la scène avec confusion. " Vous n'êtes rien ni personne pour elle et surtout pas son père ! Alors je ne vous permets pas d'interférer dans sa vie d'une façon ou d'une autre ! "  

Légèrement haletante en raison de son emportement, la demoiselle laissa planer un court silence dans ce lieu magnifique qu'était le jardin du Cipher Pol. Une accalmie durant laquelle l'agente gouvernementale ne décolérait toujours pas continuait de fulminer de l'intérieur. Une exaspération qui cachait en réalité une grande souffrance chez la mère de famille qui n'avait pas toujours pu protéger son tendre amour comme elle l'aurait voulu.

Un regret qui rongeait Chang'e de l'intérieur depuis de nombreuses années et qui n'avait fait que s'accentuer quand elle fut contrainte de l'abandonner pour rejoindre le Cipher Pol. Une injonction de son Ordre contre laquelle l'albinos ne put rien faire d'autres que s'y résigner. Pourtant, la jeune femme ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir de ne pas avoir trouvé la force de refuser. À la place, celle-ci aurait préférée de loin s'enfuir avec sa fille afin de lui offrir la vie qu'elle avait tant rêvée pour elle.

Une existence loin de la violence et des préceptes immondes des Sœurs de Lune. Cette organisation maudite qui les priva toutes deux d'exprimer leur amour mutuel comme elles l'auraient souhaitée au risque de s'en voir subir de lourdes conséquences. D'ailleurs à vrai dire, la colère de la Déesse Blanche n'était pas simplement tournée vers ce pauvre malheureux. Mais plutôt vers elle-même qui se détestait d'avoir si faible.

- " Pour une raison que j'ignore ma fille a l'air de vous trouver amusant, mais ce n'est pas mon cas ! "  Reprit l'ange aux cheveux blancs tout en s'avançant d'un pas menaçant vers le malotru alors que dans son dos, sa chevelure enneigée s'agitait. " Pour moi vous n'êtes qu'un bouffon ! Un... "  

- " Maman !! "  S'exclama l'adolescente en essayant en vain d'arrêter la fureur de sa mère qui ne s'interrompit pas pour autant.

- " ...Crétin sans envergure ! "  Cracha avec dédain la Danse-lame dont la voix se fit plus glaciale à chacune de ses paroles. " Il suffit de voir votre accoutrement ridicule pour comprendre que vous n'avez pas l'étoffe d'un agent du Cipher Pol et que votre... "

Une fois encore, son rayon de lune tenta de la faire entendre raison. Seulement, rien ne semblait pouvoir arrêter la tempête de rage qui tourbillonnait au fond de son cœur. Un constat qui brisa celui de l'adolescente impuissante qui ne pouvait rien faire d'autres que regarder sa mère agir d'une façon si cruelle.

Sous les yeux larmoyant de la jeune fille, cette femme froide et sans pitié ne lui rappelait nullement sa mère généralement si douce et aimante qu'elle avait toujours connu.

- " ...Place n'est pas parmi nous, mais plutôt dans un cirque avec les autres engeances de votre espèce !! "  Finit-elle enfin par lui die avant de s'arrêter à seulement quelques pas de lui alors que ses cheveux se mouvaient dangereusement dans son dos avec la ferme attention de lui faire regrette son audace.
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Encore une fois, le clown de jade semblait avoir touché par mégarde quelque chose d'interdit à l'encontre de la fumeuse. La mère fulminait de rage contre lui par rapport à son envie de protéger sa fille des dangers malveillants de ce monde. Et par cet échange pourtant bienveillant à la base, le joker prit une bonne claque sur la joue par cette dame odieuse, la faisant rougir instantanément à l’impact. Couvrant sa joue blessée d'un geste délicat, le farceur essayait de comprendre sa faute, mais il n'avait même pas le temps de demander la raison de cet acte que l'albinos lui ordonna de ne pas se mêler de ses affaires, que sa douce enfant était déjà protégé par sa personne et qu'aucun autre individu ne devait entraver sa protection.

Un courage et une volonté louable aux yeux du farceur, mais de là à en venir aux mains, cela n'en valait pas la peine. Cependant, la colère de la mère ne s’arrêta pas en si bon chemin, non au contraire, car elle vint même humilier le gentil homme devant sa fille, en le fustigeant de la pire des façons en critiquant son allure de personnage de cirque. Chose que le pitre trouvait à la longue fatigante à entendre, mais cela ne touchait en rien son cœur, parce qu'un clown se devait d'être moqué par les autres via son accoutrement ridicule. Toutefois, son allure de bon samaritain lui permettait de pouvoir passer incognito en ville sans éveiller les soupçons sur d’éventuels ennemis et d'avoir des renseignements facilement grâce à son sourire radieux.

Cette femme à la splendide chevelure commettait une grave erreur en se fiant à la couverture d'un livre, car à l’intérieur de ce bouquin se cachait un homme ayant dédié les dernières années de sa vie à se battre pour sauver sa sœur de sa maladie ! Étant désormais trop proche de lui et sentant qu'un face-à-face était quasi inéluctable, le joker retira son gilet et sa chemise à la vitesse de l'éclaire, montrant à son potentiel adversaire un corps marqué par des années d’entraînement intensif.

Sa corpulence musculaire était certes moins développée que certains autres agents du Cipher Pol, mais sa chaire abîmée par la préparation physique et le combat pouvait faire frémir un combattant aguerri, car le clown ne se reposait jamais sur ses lauriers, il continuait sans cesse à faire endurer son corps afin d'atteindre la perfection. Les multiples bleus parsemaient sur sa peau témoignés à ce moment précis que le farceur n'était pas ici pour simplement plaisanter. Sauver sa sœur était la chose la plus importante à ses yeux et par ce simple fait, il exprima sur un ton glacial à son opposante ces mots précis :

Joey : «Je me réjouis de voir une telle dévotion envers votre fille ! Vous avez bien raison, je ne suis pas son père, mais je ne suis pas pour autant un être faible !!!» Son aura de jovialité augmenta en puissance. «Je suis le clown flamboyant !!! j'écrase tous ceux osant faire du mal à ceux que j’aime et aux innocents ! Approchez si vous avez une dent contre moi,  je ne suis pas votre ennemie ! Frappez-moi ! Mais je ne ferai rien en retour ! Car je ne veux pas blesser une mère devant sa fille !!!» Instantanément, il déploya le tekkai à son paroxysme et garda une position défensive exemplaire. Son sourire radieux avait disparu et un regard presque meurtrier se dégageait des pupilles verdoyantes du clown...
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Rentrée des classes
Se laisser frapper purement et simplement. Voilà qu'elle était la solution de ce Clown pour désamorcer la situation. En voilà une idée totalement saugrenue. En-tout-cas assez pour que la Déesse blanche ne sache plus comment réagir face à ce cabotin qui se dressait maintenant à moitié nu devant elle. Médusée la demoiselle l'observait en battant plusieurs fois des cils tandis qu'elle essayait de remettre de l'ordre dans ses idées. Et que dire de ces paroles encore une fois hors de propos ?

Son doux petit rayon de lune ne rentrait nullement dans l'une des deux catégories que l'agent venait de citer. Bien que pour la mère de famille, son enfant resterait à jamais cette petite fille aussi pure de le blanc immaculé de la neige, cette dernière en était pourtant maintenant bien loin. Entrainée au sein de l'abbaye auprès des Sœurs de Lune pour devenir une future agente gouvernementale, la tendre Jouvencelle avait aujourd'hui tout d'une combattante émérite.

Même si malgré tout beaucoup de choses lui restait à apprendre, Lulutsu était en bonne voie pour devenir une excellente Cipher Pol. Surement meilleure que ce mariolle qui se pavanait en rouge et se disait protecteur de la veuve et de l'orphelin. Un titre totalement déplacé pour un membre de cette organisation secrète qui se devait parfois de tuer de pauvres innocent ou d'encore même les sacrifier d'une façon ou d'une autre pour le bien du Gouvernement Mondial.

Mais par dessus tout, Chang'e savait au fond d'elle que son merveilleux petit angelot la dépasserait sans mal un jour ou l'autre. Alors entendre ce charlot se targuer de vouloir la protéger était une véritable aberration pour la Parissienne.

- " Vous êtes vraiment pitoyable... " Soupira de lassitude la jeune femme au moment où toute envie de le frapper la quitter et que ses cheveux retombaient doucement jusqu'au creux de ses reins. " Et dire qu'un individu comme vous à réussi à intégrer nos rangs... Il faut croire que le Cipher Pol doit très mal se porter pour en arriver à une telle extimité " Ajouta-t-elle tout en secouant doucement la tête face à un ce constat fort inquiétant. " Quoi qu'il en soit... Vous m'avez assez fait perdre mon temps comme ça. "

À ces mots, la Sœur de Lune posa ses yeux écarlates redevenus aimants sur son héritière ravie de la voir revenir à son état normal. D'un petit signe de tête, Chang'e l'incita à la suivre avant de s'éloigner de ce clown qu'elle espérait plus jamais revoir de toute sa vie. Un vœu qui était préférable pour son collègue si ce dernier ne voulait pas prendre le risque de voir sa vie prendre fin lors d'une éventuelle prochaine rencontre.

- " Je suis sincèrement désolée pour ce que ma mère a pu vous dire, monsieur Wilson... " S'exprima honteusement l'adolescente qui ne savait plus où se mettre à cause de l'attitude de sa tutrice. " J'étais ravie de vous faire votre rencontre en tout cas et je vous souhaite une bonne continuation. " Souffla la petite lune de sa douce voix mélodieuse avant de s'incliner respectueusement en avant avec les mains sur les cuisses. " Peut-être nous recroiserons nous un jour. D'ici là prenez soin de vous. "

Sans plus attendre, après lui avoir offert un large sourire qui irradia chaleureusement son visage de poupée, l'agente en formation partit rejoindre sa mère qui l'attendait quelques mètres plus loin avant de finalement quitter les lieux.
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Le clown de jade arriva avec la plus grande incompréhension à désamorcer la situation. La fumeuse avait abdiqué en continuant tristement de le rabaisser sur sa présence au sein de l’organisation, qu'un être aussi pathétique que lui ne faisait qu’humilier son ordre de la pire des manières. Des propos horribles que le joker arrivait de moins en moins à entendre, cela devenait lassant à la longue et par ce fait, sa rancœur envers ce genre d'individu augmentait en puissance.

Ces êtres incapables de rester humbles, d'écraser les autres par leur orgueil démesuré et que le jeu du pouvoir finissait par les rendre aveugles. Des individus abjects, immondes, des vermines devant être rayés de la surface du globe sans la moindre hésitation. Le cœur tendre du clown commençait à être teinté d'une haine viscérale contre ces déchets, une colère et une haine silencieuse qui faisait frémir d'impatience au plus profond de son être une chose ne devant jamais voir le jour.

Au sein même de son subconscient, le côté bestial du clown se nourrissait et se délectait chaque jour de la bêtise humaine, prévoyant très bientôt de faire surface en ce monde glacial afin de rendre justice à son créateur et le respect que son organisation lui devait tant. Le clown avait fait tout ce qu'il pouvait pour être un bon agent et gagner suffisamment d’argent pour soigner sa cher et tendre sœur. Le pitre allait rétorquer des propos infamants au sujet de cette garce de première, mais la jeune étoile vint à nouveau le couper dans son élan grâce à ses paroles tendres et à son sourire chaleureux. Son action répara immédiatement les fautes de sa mère et le farceur la saluera à son tour sans lui témoigner un mot.

Il espérait très sincèrement que sa lumière ne soit pas désagrégée par la bêtise de sa génitrice. Après cette rencontre haute en couleur, Joey s'allongea sous la véranda d'un air fatigué, il n'avait pourtant rien fait d'incroyable en ce jour normal, mais parfois, sa barrière mentale était à bout de force. Il ferma donc les pupilles et profita de la tranquillité de la zone pour dormir entre les bras de la déesse du sommeil sans être dérangé par le moindre idiot jusqu'à son réveil réparateur. Voyant que le crépuscule prenait du terrain et que le soleil tirait sa révérence, le clown en fit de même en rejoignant ses appartements, espérant un jour recroisait cette magnifique étoile souriante.




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