Le pistolero Kardorn !

Décrivez votre personnage, sa taille, sa masse, sa musculature (ou son absence), ses tics de comportement, sa façon de parler, de marcher...  Soyez créatif, il y a toujours à dire sur la manière d’être de quelqu’un !

[Comptez une quinzaine de lignes minimum.]

Décrivez les traits de caractères forts de votre personnage : que pense-t-il face à un adversaire ? Comment voit-il le monde ? Qu’aime-t-il dans sa vie, que n’aime-t-il pas, que ne supporte-t-il pas ?

[Comptez une quinzaine de lignes minimum.]

Le jeune Kardorn essuya d’un revers de manche la sueur de son front et croisa le regard de son jumeau. Sorio lui adressa un sourire et les deux frères purent enfin souffler. Kardorn posa les coudes sur la rampe du pont qu’il venait de terminer. Il en profita pour ré-ajuster le bandeau qui maintenait ses cheveux bruns.

« Toujours pas décider à les couper ? »

En guise de réponse, Kardorn sourit à son frère. Ils avaient beau être jumeaux, les deux frères étaient différents sur de nombreux points. Kardorn avait les cheveux mi-longs, maintenus par un bandeau rouge pourpre. Il aimait porter son collier fétiche, un pendentif doré sur lequel était gravé un petit canon, reposant sur un t-shirt blanc, taché par son travail. Étant un adolescent d’une quinzaine d’années, Kardorn n’avait pas encore atteint sa taille adulte. Cependant, sa musculature était relativement développée pour son âge. En effet, être charpentier n’était pas de tout repos. Le jeune homme portait des bottes brunes, classiques, serrées par des lacets usés et un pantalon noir confortable pour son activité, rentré dans ses bottes.

La différence physique principale des jumeaux se situait au niveau des cheveux. Ceux de Sorio, courts et rasés sur les côtés, permettaient à leur entourage de les différencier aisément. En effet, leur visage fin et harmonieux était similaire en tout point. Cependant, les yeux verts émeraude de Kardorn laissaient deviner une certaine malice, tandis que ceux de Sorio reflétaient un calme incomparable.

Les deux frères, tous deux originaires du Royaume de Bliss, appartenaient à une famille de charpentiers. Toutefois, Kardorn s’était révélé bien plus efficace dans la construction et amélioration des canons que dans la charpenterie. Il était parfois moqué à cause de cet attrait pour l’armement des navires mais il n’en avait que faire. De nature rebelle, le jeune homme écoutait toujours son intuition plus que toute autre chose. Mais ses parents et son frère jumeau tenait à ce qu’il mette son talent au service de la Marine et du gouvernement Mondial. C’était une fierté sans précédent pour eux.



Quelques années plus tard, Kardorn ré-ajustait son uniforme, tandis que Sorio l’attendait à l’entrée de leur quartier.

« Dépêche-toi, Kardorn. Tu sais que la mission d’aujourd’hui est particulière.

-Je sais, j’arrive. »

Les jumeaux faisaient à présent parti de la Marine. Ils s’étaient tous deux révélés comme étant de bons combattants, et leur connaissance en matière de navire, avait permis à leur faction de faciliter bien des abordages et de gagner des batailles. Kardorn attacha son ceinturon et rangea son Revolver particulier dans le Holster prévu à cet effet. Cette arme était différente des autres pour la bonne et simple raison que Kardorn l’avait lui-même modifié. Le barillet ne contenait non pas six balles, mais sept. Aussi en avait-il modifié la puissance. En effet, le canon était équipé d’un système de surchauffe, alimenté par les six balles (devant être tirées au préalable), afin d’augmenter la portée, l’impact et la vitesse de la septième balle. Le jeune soldat saisit ensuite son fusil à pompe par la lanière, afin de le mettre sur son dos. Il ferma une petite boîte sur sa table de chevet, bloquant la vue de son frère. Il plaça cette dernière à sa ceinture et ignora le regard interrogateur de son frère. Ce dernier avait l’habitude des petites inventions de Kardorn, mais cette boîte avait particulièrement attiré son attention. Tous deux se dirigèrent ensuite sur le pont, prêts à débarquer sur une île minuscule.

Le petit commando de Marines débarqua sur l’île en silence. Des activités suspectes avaient été signalées sur cet île. Des activités ayant apparemment un lien avec l’Armée Révolutionnaire. Kardorn n’avait, jusque là, jamais eu à faire à cette dernière. Le commando continuait de progresser sur l’île silencieuse, trop silencieuse. Certains Marines se mirent à chuchoter, brisant le silence qui les aidait à progresser sans se faire repérer. Avant même que Kardorn n’ait eu le temps de les faire taire, deux couteaux vinrent se planter dans le cou des bavards, les faisant s’effondrer dans un bruit sourd. Un nouveau silence s’installa et Kardorn fit signe au commando de se tenir tranquille. Les partisans de cette armée révolutionnaire semblaient plus organisés que les pirates que le jeune soldat avait eu à affronter jusque là. L’île ressemblait a une gigantesque plaine, présentant peu de reliefs. Kardorn ne parvenait pas à expliquer où leurs opposants aurait pu se cacher…

« Bordel…marmonna-t-il. D’où venait ces… »

L’oreille affutée du pistolero de la Marine entendit juste à temps un cliquetis sous ses pieds et il recula rapidement, évitant deux couteaux sortis tout droit du sol.

« Sorio ! cria Kardon à l’adresse de son frère. Ça vient de sous terre ! »

Tout s’accéléra soudainement. Sorio avait ordonné au commando de faire feu au niveau du sol et d’énormes explosions retentirent alors. Les vibrations firent tomber Kardorn au sol, qui roula sur lui-même sur plusieurs mètres afin d’éviter de nouvelles lames mortelles. Cependant, le souffle d’une explosion le propulsa à plusieurs mètres. Tout en toussant, il se releva tant bien que mal, et dégaina son arme. La fumée l’aveuglait, ce qui était plutôt ennuyant pour un tireur…Kardorn ouvrit la boite à sa ceinture et porta à ses yeux deux lentilles. Ces dernières donnèrent à ses iris une couleur rouge orangée, mais, plus important, elles lui sauvèrent la vie ! Grâce à la vision thermique qu’octroyait ces lentilles, Kardorn put voit les deux hommes qui couraient vers lui, sabres en mains et parvint à les arrêter net, tirant deux balles bien placées dans les jambes de ses adversaires. Le jeune Marine avait en horreur de tuer sans raison…il souhaitait à tout prix éviter les morts inutiles. Les yeux de Kardorn perçurent alors plus loin, des silhouettes en hauteur. Une tour sans doute ! L’endroit qui avait sans nul doute permis aux Révolutionnaires d’analyser l’arrivée du commando et d’activer leurs pièges sous-terrains ! Sans plus attendre, le pistolero se mit à courir en direction de la tour ennemie.

Sur le chemin, il se parvint à se défaire quatre adversaires mais le cinquième lui donna du fil à retordre. L’épéiste Révolutionnaire qui combattait face à lui semblait bien décider à tuer. Bien que très agile, Kardorn commençait à fatiguer à esquiver sans cesse, sans trouver aucune fenêtre de tir. Alors qu’il pensait enfin avoir trouvé le bon moment après une habile glissade, Kardorn se saisit de son fusil à pompe dans son dos, mais une douleur aiguë lui traversa l’épaule droite. Le bout de la lame de son adversaire pénétrait sa chaire. Toutefois, son ennemi se déconcentra, pensant déjà avoir gagné. D’un habile coup de pied, Kardorn fit lâcher prise à l’épéiste et pointa son Revolver droit sur son visage. Les deux hommes se fixèrent et le Marine recula de quelques pas, retirant l’épée de son épaule. Il poussa un grognement de douleur et garda l’arme de son ennemi à sa ceinture. Lorsqu’il fut assez éloigné, Kardorn se remit à courir en direction de la tour, sans vraiment savoir combien de forces il lui restait. Mais son Revolver chaud lui rappelait que la septième balle du barillet était prête à être tirée.

Lorsqu’il arriva enfin au pied de la tour, après quelques minutes, Kardorn tomba à genoux. Non pas de fatigue, mais de surprise ! Son officier supérieur de la Marine et son…frère ! Tous deux tenaient en joue le leader ennemi, blessé.

« Bravo pour la diversion, jeune Kardorn. dit l’officier. »

La diversion ? La Marine savait ? Le commando dont faisait parti Kardorn n’avait donc été que de la chair à canon ? Pour une mission ?

« La diversion, capitaine ? s’exclama le pistolero. Des hommes sont morts pour rien ! L’attaque aurait pu être menée autrement ! »

-Silence, Kardorn ! »

D’habitude, le jeune Marine était doué pour rétorquer, mais il fut choqué de reconnaître la voix de son propre frère. Le regard des deux frères se croisa, et ils comprirent tous deux, que leur chemin allait se séparer ici même.

« Les ordres sont les ordres, Kardorn. Tu devrais le savoir. Tu as toujours été trop gentil…

-Je nous savais différents, Sorio. Mais pas à ce point…

-Il suffit tous les deux ! Soldat Sorio, exécutez ce Révolutionnaire ! ordonna le capitaine. »

L’exécuter ? Dans quel but ? Le leader ennemi était à leur merci ! Kardorn fut encore plus stupéfait de voir son frère se mettre en joue et tirer. Sans savoir comment, ni pour quelle raison, tout sembla se passer au ralenti. Kardorn vit la balle tirée par son frère quitter l’arme et il dégaina la sienne. Il tira la septième balle de son Revolver et elle vint s’entrechoquer avec celle de son frère. Une explosion se produisit alors, due à l’amélioration de l’arme de Kardorn. Grâce à ses lentilles, ce dernier put récupérer le leader Révolutionnaire et une voix familière retentit, annonçant un échappatoire. Il s’agissait de l’épéiste que Kardorn avait laissé en vie, quelques minutes plus tôt. Il se mit d’ailleurs en garde, mais son capitaine lui fit signe de continuer vers leur navire.

« À droite, mines au sol ! »

Kardorn acquiesça, rechargea son Revolver et tira en direction des mines en question. Ces dernières se révélèrent être des mines incendiaires, sans doute prévues pour couvrir la fuite des Révolutionnaires ! Voilà qui était ingénieux ! Un mur de flamme se dressa alors entre les Révolutionnaires et leurs poursuivants. Les survivants purent monter à bord du bateau et enfin s’enfuir !

« Bienvenue chez les Révolutionnaires, jeune homme. annonça le leader. »

Kardorn était alors loin de se douter de la véracité de là phrase de l’homme qu’il venait de sauver et qu’il rejoindrait lui-même, les rangs de l’Armée Révolutionnaire.

[Comptez une trentaine de lignes minimum.]