Un nouveau souverain pour le Nouvel Ordre Mondial

Dans l'obscurité de la nuit, un étrange cortège se réunit dans un large souterrain dans une cité de South Blue. Des personnalités masquées participent à un genre cérémonial. Dans les échos de messes solennelles, seulement quelques torches éclairs ce lieu de réunion à l’écart des regards indiscrets. Levant le bras en signe de serment, tous scandent finalement une phrase en chœur.

“Nous, les Parfaits de la Loge de la Mer du Sud, jurons devant nos Saints, de préserver ceux travaillant pour la Pureté de l’Humanité. Par la supériorité du sang divin, nous œuvrons tous pour le Nouvel Ordre. Nos vies, nos âmes et nos visages dévoués à notre cause. Les masques de la complaisance de nos institutions peuvent tomber, ici.”

Les membres de cette obscure assemblée se démasquent. Parmi eux, une femme blonde dont le regard blasé semble surprendre le reste des habitutés. Cependant, personne ne dit mot. Elle tient en main un grand grimoire. L’un des leurs montent sur l’estrade, c’est celui que les initiés nomment le Chevalier Commandeur de la Loge de la Mer du Sud.

“Parfaits de la grande Mer du Sud. Bienvenue à la 980e réunion stratégique depuis notre existence. Dans notre observance des initiés, notre loge a malheureusement bien peu pourvu de nouveaux élus en cette année. Nous sommes bien peu pourvu, il faut y remédier. C’est ainsi que je vous ai réuni ici pour établir une campagne de recherche active suivant nos traditions.”

Le Chevalier Commandeur invite ainsi la blonde à s’exprimer. Elle se positionne à ses cotés ouvrant le grimoire. D’une voix monotone, elle s’exprime.

“Suivant les Chroniques de notre Loge, l'étalement de notre influence a subi de grands échecs, ces dernières années. Les prospections à Saint Uréa et Suna Land entrepris, il y a une décennie n’a porté aucun fruit. Le nationalisme et l’influence des Okamas semblent perturber nos recherches.
-Néanmoins les choses ont changé, à présent, à Suna land. Le Colonel qui pactise avec les êtres impurs est mort tué par le Ex-Corsaire Joe Buitag. Une opportunité pour se consentir sur ce lieu défiant l’ordre naturel des choses avec ce village immonde d’homme-poissons. Madame Dubal, Parfaite Elue des Cinq, préparez la Relique de la Guerre.”

La femme ferme le bouquin, avant d’ouvrir un grand coffre celé avec d’autres parfaits partageant son rang. Elle en sort avec précaution un long objet couvert d’un drap blanc. S’agenouillant devant leur chef, la blonde présente l’objet tandis qu’un autre dévoile. Une vieille épée se montre à la lumière vacillante des torches. Le Chevalier Commandeur l’empoigne pour la brandir solennellement.

“Avec comme témoin l’un des Dix Sabres de la Fondation, nous faisons serment de remettre Suna land dans le droit chemin, par la pression ou l’éradication ! Que le Nouvel Ordre écrase les Impurs !”


Capulina vient de terminer la réunion des Parfaits. Elle s’occupe de noter dans les Chroniques de la Loge l’issue de la 980e Réunion des Parfaits. Dans ce sombre bureau, la jeune blonde écrit des lignes avec nonchalance. En refermant le grimoire, elle remarque une étrange lettre dissimulée sous la paperasse. Écarquillant les yeux, elle observe bien vite le sceau du Saint Patron du Nouvel Ordre, Charles Bakugan, Etoile du Sérénissime Gouvernement. Elle l’ouvre avec appréhension pour en lire le contenu. L’agent Tarentule devra rentrer à Marie-joie plus vite que prévu.

Elle était la ! Enfin !

Sur la table ou mes ordonnances viennent de déposer mon petit déjeuner, avec la méticulosité et la parfaite précision que donne une longue habitude et des punitions aussi salutaires que  fréquentes, la lettre est déposée juste en retrait du plateau, sur un support doré comme il sied a l'importance que lui donne le cachet des cinq étoiles qui la scelle.

Une lettre du conseil.

Comme prévu, le sauvetage de Vegapunk s'est avéré décisif et clôture enfin la pénitence de la 102eme, et plus important encore, de mon chemin de croix personnel dont j'aperçois enfin le terme. Après trois ans d'épreuve depuis le désagréable incident de Logue Town, je vais enfin pouvoir revenir en vainqueur à Marijoa et ne plus souffrir des innombrables contrariétés de la vie en campagne. Et ce matin, le déjeuner à un gout de victoire que je savoure longuement avant d'en arriver à l'ouverture du courrier.

Etrange.

Il s'agit bien d'un courrier mais il n'est pas signé des Cinq, seulement paraphé par Saint Bakugan. Et le sceau appliqué sur la signature n'est pas celui de son poste au sein du conseil des cinq étoiles, mais celui de Saint Patron du Nouvel Ordre. C'est une convocation du NOM, une convocation à un Concile Secret et Restreint présidé par le Saint dans la Grande Loge de Marijoa. Pas un retour en grâce officiel alors ? Mais quoi ? Une attaque sur ma position de Gardien de la Loge de Marijoa relatif à mes absences ? Ou complétement autre chose ?

Dans tous les cas il n'y a guère à tergiverser. Le Saint Commande, l'homme obéit.




Dans les rues nocturne de Marijoa, une silhouette masquée et encapuchonnée se hâte sous le dense rideau de pluie qui noie la capitale depuis le début de la soirée, avant de.se glisser avec célérité sous le porche lugubre et menaçant d'un hôtel particulier. Une statue d'ange à l'air sévère, une porte de chêne sombre marqueté de fer, tout indique qu'on a pris soin d'indiquer à l'architecte responsable qu'ici on voulait une entrée à l'air sombre et sérieuse, une porte qui grince, un huis qui claque, et pas un endroit pour accueillir n'importe quel livreur avec une sonnette qui fait ding.

La silhouette s'empare du crane de bronze qui sert de heurtoir avant de frapper au battant selon un code complexe, provoquant immédiatement l'ouverture du judas grillagé juste au dessus et l'apparition d'un œil méfiant.

- Pour qui manie la hache, tous les suppliants font la même taille.
- Mais nombre de seigneurs grisonnants vont tristement vers les hommes sans maître.
- Et on sait combien il est difficile d'attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout lorsqu'il n'y est pas.
- Celui qui se lève tard ne voit jamais la tortue se brosser les dents le matin.
- Quoi ?
- Celui qui se lève tard ne voit jamais la tortue se brosser les dents le matin.
- Euh. Vous êtes sur ? Ce n'est pas plutôt qu'on ne peut pas marcher deux fois sur les testicules d'un aveugle ?
- Ah non non, je regrette, c'est la tortue qui se brosse les dents.
- Et l'homme poisson en cage ?
- Comment ça ?
- Il devrait tout ignorer des profondeurs abyssales en fait.
- Oh ! L'homme poisson en cage ! Vous cherchez les Frères du Nouvel Ordre Mondial ! Trois portes plus loin.
- Mais vous êtes qui vous ?
- On est les Frères Illuminés du Nouvel Ordre Radieux.
- Oh ? Merci quand même
- A vot'service.

Quelques maison plus loin, la silhouette trempée trouve effectivement un autre porche visiblement dessiné par le même architecte, et s'empresse de recommencer la séquence de coups.

- Oui ?
- Bon, ne trainons pas... Pour qui manie la hache, tous les suppliants font la même taille.
- Mais nombre de seigneurs grisonnants vont tristement vers les hommes sans maître.
- Et on sait combien il est difficile d'attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout lorsqu'il n'y est pas.
- Tout aussi difficile que de marcher deux fois sur les testicules d'un aveugle
- L'homme poisson en cage ignore tout des profondeurs abyssales. Vous savez qu'il pleut des cordes la dehors ?
- Oui.
- Alors laissez moi rentrer !
- Attendez, vos profondeurs la, vous avez dit Abyssales ou Habitables ?
- Des profondeurs abyssales, ça veut dire qu'elles sont profondes ! Enfin Frère Portier, c'est moi !
- C'est parce qu'avec la pluie j'ai cru entendre habitables...
- Elles sont abyssales ces putains de profondeurs ! C'est évident non ? Qui voudrait habiter la bas ?!
- Vous êtes bien sur que c'était Abyssal alors ?
- Ouvrez cette porte !
- Bon bon d'accord, le prenez pas comme ça...

Quittant enfin la rue, la silhouette dégoulinante de flotte se rue dans la porte qui s'ouvre et se referme juste après dans un grincement tragique tout à fait satisfaisant.

- Les autres sont déjà la et vous attendent pour ouvrir la missive de notre Saint Patron.
- Vous avez une serviette ? Ma toge est complétement trempée...

Si rendre service aux dragons célestes étaient toujours un honneur pour la jeune agente, elle devait avouer que rapporter un Fruit du Démon à l’une d’elle alors même que peu de temps auparavant venait d’éclater un conflit entre deux saintes autour du sujet, forçant une des 5 étoiles à prendre partie, ne la mettait guère en confiant. Mais elle se contentait de se rassurer, haussant les épaules, en se disant qu’elle n’avait fait qu’obéir au directive de la Sainte Neetush, et qu’il serait bien indiscret de sa part de remettre en question quelconque ordre de ces entités sages et divines.

Et en parlant d’entité sage et divine, alors même qu’elle s'apprêtait à repartir pour le nouveau monde, retrouvé la 888 ème dans laquelle elle faisait presque garde permanente tant sa dernière mission lui exigeait de se transformer en pseudo agent du Cipher Pol 4, elle retrouvait, glissé sous la porte de son logement temporaire, un de ces missives qu’elle n’aimait que rarement. La dépliant avec curiosité, elle observait pour une nouvelle fois le seau du Nouvel Ordre Mondial. Son attention était acquise alors qu’elle lisait la convocation de cette confrérie secrète, un des derniers vestiges de ses rares activités père fille.

Depuis la mort de l’amiral Tetsuda, elle n’avait pas été rappelée pour une quelconque mission, commençant même à se demander si sa présence dans l’ordre, elle ne devait qu’à la haute place de son paternel. Mais maintenant, ses doutes semblaient s’être envolés et avec derrière eux, une impatience naissante prenait place.


Lesquels choisis étaient regroupés dans une salle sombre, aux murs de pierre et éclairés à la simple torche. Sûrement une volonté de donner un côté mystérieux à cette convocation en plus d’installer efficacement une ambiance de complot. Et Ada savait bien ce que ce genre de cadre induisait : quelqu’un allait mourir bientôt.

Et s'était aligné au côté de quatre autres membres, dont les masques marqués de leur rang lui laissaient comprendre qu’elle était surement dans les moins gradés du groupe, qu’elle attendait patiemment qu’intervienne le Saint Patron pour enfin lui annoncer la raison officielle de la convocation.

Et tout autour d’eux, d’autres membres prenant part aux échanges, surement pour acter les ordres bientôt donnés et sous quelques un se dessinait une légère flaque d’eau, signe de la pluie battante dehors et du temps qui s’écoulait à attendre patiemment la suite.

Repéré une première fois lors de sa période de formation d'agent de terrain, l'agent Wolt fut coopté une seconde fois par l'agent Delta, un vétéran renommé au sein du Cipher Pol Deux. Ainsi, il était ainsi entré dans le très mystérieux Nouvel Ordre Mondial. L'espion aux allures glaciales comme les monts gelés de l'Archipel Sanderr, n'avait que pour seul projet d'accomplir les missions qui lui étaient transmises. Son apprentissage avait été long, son statut de "vieux" lui donna un peu de fil à retordre et il passa trois longues années avant d'être promu agent de troisième catégorie. 

Or, pendant ces trois années, l'un de ses instructeurs décela en Wolt ce qui plaisait tout particulièrement au Gouvernement Mondial : l'obéissance absolue et l'apathie. Car oui, son passé avait fait du blond un homme dénué de sentiments, vide de l'intérieur et entière dévoué aux plus hautes instances. Alors, il le sonda et découvrit, au fil des mois, que l'espion en devenir ne portait pas les autres espèces de l'humanité dans son cœur. Il le pris alors quelque peu sous son aile, lui transmettant ses idéaux. Il ne s'agissait pas d'un lavage de cerveau, mais plutôt d'une révélation des véritables ressentis de l'ex-bureaucrate.

Il fut ainsi initié aux dogmes du NOM et devint un Eveillé de la Loge de la Mer de l'Ouest. Après sa promotion d'agent de terrain, il rencontra Delta et son adhésion aux valeurs et préceptes du groupuscule se renforcèrent. Il devint rapidement apprentis, puis Compagnon Eveillé. Son parcours était tout ce qui pouvait sembler le plus banal, d'un agent du Cipher Pol, jusqu'à très récemment. 

Sa carrière avait connu une récente accélération, fulgurante comme certains le disaient déjà dans les bureaux. Il avait agit sur plusieurs îles de West Blue, avait démantelé un trafic de Dance Powder, puis avait mené une importante mission sur Hinu Town avant d'enchaîner avec la mise en place d'un trafic d'esclaves depuis Kanokuni, pour le compte de sa Sainteté Cassandra Yonesku elle-même. Autant de belles lignes sur un curriculum vitae qui, à n'en pas douter, allaient mener à une prochaine promotion. 
Mais ce ne fut pas sur ce plan-ci que la surprise se présenta.

Elle pris la forme d'une lettre, cachetée du sceau secret du Nouvel Ordre Mondial. A sa lecture, l'agent Wolt cru à une blague, mais reconnu la signature du Saint Patron Charles Bakugan, l'une des étoiles régissant le monde. Alors, bien qu'il ne comprenait pas pourquoi il avait été appelé, il se rendit sur Marie-Joie, répondant à l'honneur qui lui était fait.

Le jour indiqué sur la missive, il se trouvait dans une pièce secrète, encapuchonné et masqué comme le voulait la coutume. Son rang, celui de Compagnon Eveillé était indiqué sur son masque noire, il ne faisait pas le fier. Il n'était pas dupe, il était le moins gradé et de loin dans cette assemblée restreinte. Tous attendaient que le Saint Patron n'entre et fasse valoir son autorité sur les membres présents. Comme rarement, Wolt était stressé, ne sachant pas ce qui allait en être, d'autant qu'il ne comprenait pas pourquoi lui, pourquoi un Compagnon Eveillé avait été appelé. Autant de questions qui se bousculaient dans sa tête, son cœur battait la chamade lorsqu'il entendit des pas venant d'un couloir adjacent. La pièce éclairée par de simples torches donnait une ambiance très cérémonielle, qui n'arrangeait en rien l'appréhension de l'agent.

Que me veut le destin ? Se demandait-il...

Éléonore, élégamment vêtue en tenue civile mais toujours empreinte d'une certaine rigueur, se trouve dans le salon d'Edmond Nelseen. L’atmosphère était calme et chaleureuse, contrastant avec les échos plus sombres de leur vie professionnelle. Le café était servi dans des tasses en porcelaine fine, et des assiettes de snacks raffinés—des petits fours et des biscuits faits maison—étaient disposées sur la table basse. Le mobilier du salon était classique, avec des fauteuils en cuir sombre et des tableaux évoquant des scènes de batailles anciennes, témoignant du goût d'Edmond pour l’histoire et la tradition. Edmond, dans un fauteuil en cuir usé mais confortable, est légèrement voûté mais affiche une prestance respectable. Son regard était perçant, marqué par les épreuves et les déceptions qu'il a vécues. À ses côtés, Antoine, son fils illégitime, était assis sur un canapé. Il était plus jeune que Éléonore de quelques années, avec une attitude plus détendue et une curiosité piquée, mais discrète par la présence de sa cousine. Le contraste entre la rigueur d’Edmond et la décontraction d’Antoine était évidente, créant une dynamique intéressante dans la conversation. Surtout que le scientifique se montrait identique à son paternel dès qu’il quittait sa présence.

Éléonore prit une gorgée de son café, savourant le moment de tranquillité. Elle était attentive aux échanges, son regard balayant occasionnellement la pièce où des photos de famille et des souvenirs d’antan se mélangent avec des artefacts militaires. Alors qu'ils discutaient de la vie quotidienne et des nouvelles récentes, Edmond, d'une voix grave mais délibérée, aborda une question qui sembla surgir de ses réflexions profondes :

‘’Que pensez-vous des Mink ou les autres races qui rejoignent nos rangs ?’’

Il posa cette question avec une gravité mesurée, cherchant à comprendre les sentiments de sa nièce vis-à-vis de ce sujet délicat. Ses yeux cherchaient une réponse qui reflétai les valeurs et les convictions qu'il espéra partager avec elle. Antoine, intrigué par le sujet, tourna la tête vers Éléonore, attendant sa réponse avec une curiosité teintée de respect pour son statut militaire. Même si elle avait rejoint la famille il y avait peu, du moins retrouver, elle avait gravi rapidement l’échelon et réussi des faits d’actions que beaucoup ne pouvait que rêvés de faire. Éléonore prit un moment pour réfléchir avant de répondre. Elle sait que sa réponse devra être nuancée, reflet de ses convictions personnelles. Éléonore posa sa tasse de café sur la table avec une délicatesse réfléchie. Le silence qui suivit la question d’Edmond semblait envelopper la pièce d’une certaine tension, malgré le confort apparent des lieux. Elle chercha ses mots avec soin, consciente de l'importance du sujet en jeu.

‘’Vous savez, on ne peut pas ignorer le fait que l'inclusion des Mink dans nos rangs est un sujet qui divise, même parmi ceux qui partagent nos idéaux. D’un côté, leur intégration peut être perçue comme une dilution de notre mission, une contamination de notre vision de l’ordre et de la pureté. De l’autre, il y a cette réalité pragmatique : certains Mink, comme tous les individus, ont prouvé leur loyauté et leur dévouement envers la cause du Gouvernement.’’

Elle marqua une pause, observant la réaction d’Edmond et d’Antoine. Edmond, les sourcils légèrement froncés, semblait attentif, cherchant peut-être à déceler la sincérité dans les paroles de sa nièce. Antoine semblait absorber les paroles avec une curiosité moins marquée.

‘’Personnellement,’’ continua Éléonore, ‘’je pense que chaque individu, qu'il soit Mink ou humain, devrait être jugé sur ses actions et son engagement. Nous avons des ennemis bien plus dangereux que les différences entre nos membres… Cependant, j’ai toujours été terriblement déçu par ceux-ci, et l’un deux est une preuve flagrante du favoritisme mal placer de notre Gm entre les mains de certaines personnes… J’attends d’ailleurs toujours l’exploit qui qualifierait le renard de son poste de Vice-Amiral…’’

Edmond écoutait attentivement, les yeux fixés sur sa nièce avec une expression pensive et une lueur heureuse. Il semblait apprécier la nuance de sa réponse.

‘’Je comprends ton point de vue, Éléonore,'' dit-il finalement, sa voix empreinte d’une gravité réfléchie. ‘’Je dois dire que je n’ai jamais porter au sein de mon cœur les autres races. Certains sont complètement incompétente et ne rende pas justice à notre Gouvernement. ‘’

Antoine, brisant le silence après un moment de réflexion, ajouta avec un sourire discret :

‘’Ce qui est certain, c’est que la loyauté et l’engagement ne sont pas aussi important de la part des autres races… Combien de fois je me suis retrouver à travailler avec un mink incompétents… Et je crois que les pires sont les hommes-poissons.’’

Éléonore hocha la tête en accord, elle laissa un léger rire s’échapper.

‘’Tout à fait, au moins j’ai été changeuse, je me suis retrouvé à principalement travailler avec les miens…’’ Souffle la blanche et reprenant sa tasse et un biscuit.

Le reste de la conversation continua sur des sujets plus légers, mais la question posée par Edmond avait laissé une empreinte durable sur chacun des convives. Les réflexions sur l'intégration des Mink dans leurs rangs demeuraient présentes dans l’esprit d’Éléonore. Finalement, Edmond fit signe à un serviteur. Le serviteur, portant un plateau d'argent élégant, déposa délicatement les deux lettres scellées devant Éléonore et Antoine. Edmond fit un geste invitant ses invités à les ouvrir. Éléonore observa attentivement, ses yeux se posant sur les sceaux mystérieux qui scellaient les enveloppes. Le motif sur le sceau était inconnu pour elle, mais Antoine, dont le visage s’était détendu en reconnaissant l’emblème, semblait savoir exactement de quoi il s’agissait.

Antoine attrapa une des enveloppes avec empressement, son regard passant d'Edmond à Éléonore. La tension palpable dans l'air accentuait la curiosité d’Éléonore. Sans perdre de temps, il déchira l'enveloppe et en sortit une lettre soigneusement pliée. Ses yeux parcouraient rapidement le contenu tandis qu'un soupir de soulagement s'échappait de ses lèvres. Edmond, observant le soulagement de son fils, énonça d’une voix mesurée :

‘’Ces lettres sont des convocations officielles. Nous avons reçu des instructions de la part du Nouvel Ordre, en rapport avec les récentes évolutions au sein de notre organisation.’’

Éléonore, intriguée par les révélations potentielles de ces lettres, se tourna vers son oncle.

‘’Que disent-elles exactement ?’’ demanda-t-elle, ses yeux fixés sur Edmond et Antoine.

Antoine, encore en train de lire la lettre, murmura :

‘’La mienne confirme ma promotion au rang de Compagnon Éveillé. C’est une grande avancée, et je dois me préparer pour une mission importante assignée par le Nouvel Ordre.’’

Il posa la lettre sur la table et sourit, visiblement satisfait de la nouvelle. Edmond hocha la tête, le regard d’Éléonore passant de l’une à l’autre des lettres.

''Et toi, Éléonore ?'' demanda-t-il, sa voix teintée de curiosité.

Éléonore prit l’autre enveloppe avec une légère hésitation. Elle décacheta le sceau et déroula la lettre avec soin, ses yeux se posant sur le texte avec une concentration soutenue. La lettre mentionnait une convocation spéciale au Concile Secret du Nouvel Ordre, une réunion à laquelle elle devait assister en tant qu'Apprenti Élu de Edmond. Les instructions détaillaient également un devoir de préparation et de discrétion absolue avant la réunion. Éléonore leva les yeux, un mélange d’excitation et de préoccupation dans le regard.

‘’Il semble que j’ai été convoquée pour une réunion spéciale au Concile Secret. C’est un honneur, mais aussi une grande responsabilité. Je suppose que cela signifie que des événements importants se profilent à l’horizon ?’’

Edmond, en entendant ces nouvelles, fit un geste encourageant.

‘’Félicitations, Éléonore. Je suis heureux de voir que ma recommandation a été accepté.’’

Antoine, ajouta en retrouvant son sérieux habituel :

‘’Il semble que nous allons tous être bien occupés dans les semaines à venir. Le Nouvel Ordre a des plans ambitieux, et nous avons chacun un rôle à jouer dans leur réalisation. Tu y trouveras ta place comme j’ai trouvé la mienne.’’

Éléonore hocha la tête, un demi-sourire se dessinant sur ses lèvres.

‘’Nous verrons bien, commençons par le début.’’ Dit-elle simplement en avalant la bouché de pâtisserie.

La conversation se poursuivit sur les détails logistiques et les préparatifs nécessaires pour la convocation à venir…

Installé autour d'une table dans un lieu secret à l'abri des regards, les invités se sont réunis. Capulina prend la parole quand le dernier pointe enfin le bout de son nez.

“Nous sommes au complet. Je suppose que je dois préparer la relique de la Conjuration.”

Suivant un protocole secret, Capulina, gardienne de reliques à apporter avec elle un encençoire doré. Selon ce que la jeune femme en savait, cette relique n'est utilisé que pour initier des rites d'exception. En réalité, elle a toujours servit pour ce genre d'occasion. Le véritable nom de la relique n'est connu que par le Saint Patron. Enfumant ainsi d'une forte odeur la pièce, Capulina fait des mouvements de balancier très lent comme le stipule les règles de l'utilisation de cet artefact.
Au centre de la table, il y a une boîte noire revêtu d'un tissu de velours. Il y est inscrit de simples mots que la Parfaite Élue des Cinq lit à haute voix.

“Que les Parfaits brisent le sceau.”

La boîte possède trois serrures pour trois clés distinctes. Celle du Chevalier Commandeur, la clé de la Suprematie, celle du Parfait élu des Cinqs, la clé de la Perfection, celle de l'écuyer du Ciel, la clé du Dévouement. Chacun rempli sont rôles pour ouvrir la boîte. Il se révèle au groupe etrange une enveloppe rouge avec l'emblème des Chevaliers Commandeurs,  un vieux rouleau y est disposé avec le symbole des Parfaits élus des Cinqs et une dague gravée avec le signe des Écuyers du Ciel. La gardienne des reliques s'empare d'abord délicatement pour le lire avec un ton solennel.

“Par le seau du trés Saint Patron, notre réunion ici est un pacte qui nous uni dans le secret les plus intimes du Nouvel Ordre. Par ce rite, nous confirmons devenir les gardiens du Intrigues Célestes. Nous jurons d'agir dans les bonnes volontés des plus grands et dans des plus divins. Des volontés qui ne doivent être révélé pour l'integrité de nos rangs, mais dont la réalisation est nécessaire pour notre pérennité. Nous nous sacrifions dans l'obscurité pour la lumière de nos idéaux. Nous porterons l'étendard de la Croisade des ombres pour defendre la Pureté dans un monde impure.”

Capulina redresse ainsi la tête.

“Adoubé par le Ciel noir, nous sommes les Conspirateurs.”

Elle prend un instant de silence avant de reprendre.

“Les Conspirateurs n'ont pas de masque. Ils partagent le même destin. L'ordre de Révélation appartient au Conspirateur le plus éminent.”

Inclinant sa tête vers celui portant le masque le plus prestigieux de cette petite assemblée, la femme l'invite à prendre connaissance de son enveloppe.

“Chevalier Commandeur, je vous prie.”

- Que tombent les masques.

Et en commençant par le moins gradé, chacun des participants retire lentement son masque et le pose devant lui.

Révélant trois agents du Cipher Pol et deux officiers de la marine d'élite.

Plutôt une bonne équipe pour une conspiration.

- Je constate avec un certain plaisir que les rangs du Nouvel Ordre n'attirent toujours que les meilleurs...

En ma qualité de Chevalier Commandeur, je connais les noms et les fonctions des agents qui viennent de se dévoiler. Et mes contacts au Cipher Pol m'ont permis d'apprécier leur qualité. Il est évidemment inutile de se demander si eux me connaissent, et je fais confiance a leur efficacité pour qu'ils se reconnaissent entre eux. Hum... Non, la seule qui doit étire un peu perdue est la commandante Nelseen, qui ne doit identifier que moi. C'est aussi bien. Sa famille est un des piliers du Nouvel Ordre depuis bien longtemps, et la lier a moi ne pourra que m'être utile.

- Je vais maintenant ouvrir et lire la missive que nous a fait parvenir le Saint Patron.

Avec le respect et les précautions qu'imposent la manipulation d'une lettre certainement écrite et signée de la main même du saint patron de l'ordre, membre des cinq étoiles et plus brillante constellation parmi les Dragons celestes, je découpe les sceaux de cire qui scellent l'enveloppe, extrait la lettre et la déplie soigneusement avant de la parcourir du regard.

Parfait, c'est parfait !

Chers Ninjas frères et sœurs jurés du Nouvel Ordre.

Par cette lettre je vous informe que notre très Saint Ordre est victime de la plus odieuse des trahisons !

Nous avons élevé, nourri et protégé au sein de notre ordre un serpent qui tente maintenant de nous empoisonner !

Et comme l'on n'est jamais trahi que par ceux qui nous sont les plus proches, le traitre n'est autre que celui que j'ai moi même nommé Prince Souverain du Nouvel Ordre, le Vice Amiral Francis Blake ! La vile Ordure

Pour une faute de cette ampleur, nulle châtiment régulier ne saurait nous protéger, et toute intervention visible nous plongerait dans la honte et le déshonneur. Il n'y a qu'une seule sanction à appliquer au coupable, la mort ! Une mort rapide, efficace, définitive.

Et cette mort, c'est vous cinq que j'ai choisi pour la donner. Vous êtes les fidèles que j'ai désigné pour accomplir ma vengeance ! Mes lames que je vais plonger dans son sang ! Mes mains se serrant sur son cou !

Accomplissez cette mission et le NOM vous auréolera de toute sa gloire. Échouez et

C.B

Dans la pièce, les échos des paroles de Saint Charles Bakudan s'estompent lentement pendant que tous les conspirateurs réfléchissent aux implications de cette mission. Une tache difficile oui. Risquée aussi, mortellement risquée oui. Mais des gains inestimables aussi...

- Moi. Jakku Kattar, Chevalier Commandeur de la Grande Loge de Marijoa, je jure d'accomplir la tache que m'a confié le Saint Patron du Nouvel Ordre...

Et, utilisant le coupe papier prévu à cet effet, je m'entaille légèrement le pouce pour parapher d'une empreinte sanglante la lettre de mission du Saint. Avant de la faire glisser vers mes collègues conspirateurs.

Quoi de mieux qu'un pacte de sang avant d'aller en faire couler ?

Et la lettre est tendue à l’agent Viper qui l’attrapait des deux mains avant de remercier d’un signe de tête respectueux le chevalier commandeur. Et ici, dans cette pièce, aucun visage ne lui était inconnu, même si certain était plus lointain dans son esprit que d’autres, où bien simplement des photos sur des dossiers aperçus un moment dans sa carrière. Serait-elle capable de remettre un nom sur tous ceux présents ? En dehors du Colonel d’Elite Kattar et de la désagréable Agent Tarentule, sûrement pas. Mais elle n’était pas là pour ça non plus.

- “Moi. Ada Kindachi, Ecuyère du Ciel de la Loge de la Terre Sainte, je jure d'accomplir la tâche que m'a confiée le Saint Patron du Nouvel Ordre.”

Et alors qu’elle s’entaillait le doigt du bout de la lame, elle venait poser son sang et son empreinte à côté de ceux du Colonel d'Élite pour sceller, en plus des mots, son implication dans l’affaire qu’on leur avait confiée.

En attendant l’ouvrage au suivant, Ada ne pouvait s'empêcher de penser à son père. Cette homme qui avait occupé la place de Prince souverain avant de la laisser à sa mort au Vice-Amiral Blake. Surement que tout cela était bien trop prématuré. En même temps, l’égo de l’homme était connu bien au-delà du Nouvel Ordre Mondial et cela n’avait semblé étonné personne lorsque la lettre du Saint Patron demandant son exécution fut lu par le chevalier commandeur. Il était même étrange de sentir dans cette ambiance de complot, comme une impatience latente à l’action. Il s’agissait bien d'exécuter un membre même du gouvernement au profit d’un autre, en suivant des enseignements autres. Mais le NOM, n’était-ce pas le gouvernement mondial aussi ? Pouvait-on vraiment leur reprocher d’obéir au Saint Patron, dont tous pouvaient deviner l’importance hiérarchique sans connaître son nom ? Après tout, feu l’Amiral Tetsuda se plaisait à surnommer le NOM comme “la véritable marine”. Une pensée qui fit sourire Ada alors qu’elle se redressait bien droite en attendant que tous prêtent serment.

Autant de grands noms autour de cette table, que fais-je ici ? L'agent Wolt ne parvenait pas réellement à se sentir légitime à la place qu'il tenait dans cette réunion des plus secrète. 

Autour de lui, l'illustre Colonel d'Elite aux commandes de l'intrépide 102ème division, Eléonore Nelseen, Commandante d'Elite avec des hauts faits d'armes, mais également Ada Kindachi, fille de l'Amiral qui était la terreur des pirates, ainsi que la non moins célèbre agente Tarentule, connue pour son caractère des plus atypiques. En évitant le sujet des rangs des différents protagonistes aux seins des diverses branches du Gouvernement Mondial, leur place au sein du NOM questionnait encore une fois l'espion. Lui qui n'était agent du Cipher Pol Deux depuis moins d'une année et coopté depuis peu, se voyait assis aux côtés d'Ecuyère du Ciel, de Chevalier Commandeur et autres gradés de l'organisation. 

- Moi. Wolt Hender, Compagnon Eveillé de la Loge de la Mer de l'Ouest, je jure d'accomplir la tâche que m'a confiée le Saint Patron du Nouvel Ordre, ces mots venaient de sortir automatiquement de sa bouche, sans qu'il n'y pense.

L'ex-bureaucrate avait presque honte, aux côtés de ces références, mais il tenait son rang. Depuis qu'il s'était donné corps et âme au service du Gouvernement Mondial, il avait maintes fois nié ses ressentis. La gêne, la honte, le dégoût, il avait tût ces éléments qui le "parasitaient" dans l'accomplissement de son travail. La mort de tous ceux qu'il avait un jour aimé lui facilitât la tâche, mais parfois, selon les circonstances, quelques relents d'humanité refaisaient surface. Ce doute, cette conviction qu'il était un imposteur au cœur de cette conspiration en était l'expression. Il cherchait du regard, croisant alors celui du Colonel Kattar, deux yeux froids qui lui glacèrent le dos. Il avait en face de lui un homme qui dégageait quelque chose de différent. Ce n'était pas de la froideur comme de la glace, neutre et immuable, non. Il avait l'impression de voir le fil d'une épée, un sabre luisant dans l'air glacé pouvant tout fendre jusqu'à la volonté d'un homme. Un fer givré, devenu brûlant par la morsure du froid. Devant tant de prestance, il ne pouvait que s'incliner. 

L'espion voyait alors une sorte de fossé, un gouffre creusé entre lui et les ses confrères. Un gouffre qu'il se mit alors en tête de combler. Non pas par orgueil, ni par envie, mais parce qu'il souhaitait être capable de répondre aux attentes du Gouvernement Mondial, comme eux étaient capable de le faire. 

Devoir éliminer un Vice-Amiral ? Tel était l'ordre qu'on lui avait confié, alors il allait s'exécuter, quoi qu'il lui en coûte.

« Moi, Éléonore Nelseen, Apprenti Éveillé de la Loge de la mer du Sud, je jure d'accomplir la tâche que m'a confiée le Saint Patron du Nouvel Ordre. »

Elle marqua une pause, soutenant brièvement le regard du représentant, confirmant sa résolution. Chacun de ses mots résonnait dans la salle, porteurs d’une promesse silencieuse. Elle se recula légèrement, laissant la place au suivant, le visage toujours aussi neutre, Éléonore savait qu'il n'y avait pas de retour en arrière. Sa loyauté au Nouvel Ordre Mondial et au Saint Patron était désormais scellée dans le sang.

Une fois le serment terminé et chaque conspirateur ayant marqué le parchemin de son empreinte sanglante, le Chevalier Commandeur Jakku Kattar se leva, imposant silence et respect dans la pièce. Son regard perçait à travers chacun des membres présents, comme s'il les jaugeait à accomplir la mission qui venait de leur être confiée. L'atmosphère était lourde, chargée de tension. Cependant, pour les cinq présents, la mission n'était qu'un prolongement de leur devoir envers les idéaux du NOM. Il expliqua sommairement celle-ci. Un complot d’assassinat contre Francis Blake, un vice-amiral et un prince souverain.

Éléonore, attentive à chaque mot, se redressa légèrement, réfléchissant aux implications stratégiques. Elle savait que cette mission nécessiterait une coordination sans faille et une exécution précise. Remplacer un Vice-Amiral, même en secret, nécessitait une subtile orchestration d'intrigues, de beaucoup de manipulation. Elle observa Ada et Tarentule, les deux femmes pourraient facilement remplir se rôle, davantage Tarentule vu son passer. Elle tourne la tête vers Wolt, le personnage complètement inconnu à la commandante.

La Commandante d’Élite réfléchissait à la mission avec une grande gravité. Assassiner un homme comme Francis Blake, s'avérait être une tâche monumentale. Chaque aspect de sa personnalité, de ses compétences et de son réseau d'influence rendait cette mission particulièrement risquée. Elle savait que Blake n’était pas un adversaire ordinaire. Il n'était pas seulement un Vice-Amiral expérimenté, mais un stratège d’une rare envergure, capable de manœuvrer avec une efficacité et une discrétion qui faisaient de lui un ennemi redoutable. Sa réputation de manipulateur était légendaire, et il était connu pour toujours être plusieurs coups d'avance dans ses plans. Cette capacité à anticiper les mouvements de ses ennemis rendait toute tentative de l’attaquer directement encore plus périlleuse.

La Bloodhound connaissait aussi de ses habilités au combat. Blake maîtrisait les trois formes de Haki, et le plus inquiétant était bien sûr le Haki Royal. Elle savait que si Blake parvenait à utiliser cette technique durant leur confrontation, il pourrait plonger ses adversaires dans une terreur paralysante, voire les soumettre totalement par la force de sa volonté. Peu de combattants étaient capables de résister à un tel pouvoir.

Un autre obstacle majeur à prendre en compte était le Fruit du Démon de Blake : le Zoan antique modèle Spinosaure. Ce pouvoir lui donnait la capacité de se transformer en une créature préhistorique d'une taille et d'une puissance phénoménales. Le Spinosaure était un prédateur qui dominait autrefois son environnement, et sous cette forme, Blake serait pratiquement invincible, combinant sa force brute à ses compétences martiales. Éléonore savait que combattre un adversaire de cette envergure dans un environnement ouvert serait suicidaire, et une approche plus subtile serait nécessaire.

Mais ce qui troublait le plus Éléonore, c'était la loyauté des troupes de Blake. En tant que Vice-Amiral, il avait un contrôle absolu sur ses hommes, et ils le suivraient sans poser de questions. Il avait probablement tissé des liens étroits avec certains membres influents de la Marine, voire du Gouvernement Mondial. Si l'assassinat venait à être découvert ou échouait, les retombées seraient catastrophiques, non seulement pour elle et ses complices, mais pour le Nouvel Ordre dans son ensemble.

Le défi le plus insidieux, cependant, était le charisme de Blake. En tant que Prince Souverain du Nouvel Ordre, il avait su manipuler ceux qui l’entouraient, y compris certains hauts gradés de la Marine et du Gouvernement Mondial, pour maintenir une image publique irréprochable. Tuer un homme aussi influent sans déclencher une vague de répercussions serait un casse-tête politique autant qu'une opération militaire.

Tout en réfléchissant à ces obstacles, Éléonore réalisa que la mission ne pouvait pas être menée frontalement. Une approche subtile, jouant sur la faiblesse de Blake, son arrogance et sa confiance excessive en ses propres capacités, serait indispensable. Il faudrait le piéger, l’isoler, et l’abattre d’une manière qui ne laisserait aucune trace. Peut-être que la seule façon de vaincre un manipulateur aussi habile serait de lui tendre un piège dont il ne pourrait soupçonner l’existence. Perdue dans ses pensées, elle commençait à esquisser un plan. Blake était un homme orgueilleux. Si on pouvait exploiter cet orgueil, peut-être qu’il serait possible de l'attirer dans une situation où même ses formidables compétences ne suffiraient pas à le sauver. Mais il ne pouvait y avoir de place pour l'erreur. Après mûre réflexion, Éléonore décida de prendre la parole. Elle se leva lentement, s’assurant que l’attention de tous était tournée vers elle avant de commencer :

« Si je peux me permettre… Blake est un manipulateur de premier ordre. Il joue avec les apparences, se cache derrière son charisme et ses relations au sein du gouvernement mondial et de la marine. Ce qui nous donne une chance : son arrogance. Blake se croit invincible. Il croit que personne n'oserait lever la main contre lui, surtout pas de l’intérieur. C’est cette faille que nous devons exploiter. »

Elle posa doucement ses mains sur la table, rassemblant ses idées avant de dévoiler son plan.

« Je propose de le piéger par l’information, pas par la force. Nous devons semer le doute dans son esprit, l’attirer dans un faux sentiment de sécurité pour l'isoler de ses alliés et le désarmer psychologiquement avant de le frapper. Ce que je suggère, c'est de jouer sur son ambition et ses relations au sein du gouvernement. »

Elle croisa les bras et poursuivit :

« Voici mon idée : Blake a toujours cherché à s'attirer les bonnes grâces des Dragons Célestes, à prouver sa loyauté pour gravir les échelons encore plus haut. Nous devons créer l’illusion qu’il est sur le point de recevoir une promotion secrète. En utilisant nos contacts au Cipher Pol et à la Marine, nous pourrions faire circuler de fausses informations suggérant qu’une mission spéciale l'attend, liée directement aux Dragons Célestes. S’il croit qu’il est sur le point d’obtenir une position encore plus prestigieuse, il deviendra encore plus arrogant et négligera certains détails de sécurité. Il ne faut pas oublier que la promotion d’Amiral lui est passer sous le nez… »

Elle leva un doigt, signalant l’importance du prochain point.

« Ensuite, il faudra organiser une réunion privée, où il serait seul, convaincu qu’il rencontre un représentant des Cinq Étoiles ou un émissaire du Gouvernement Mondial. C’est là que nous frapperons. Mais pas dans un combat direct – ce serait trop risqué. Nous devons utiliser le poison ou un autre moyen de l’éliminer sans qu'il ait la possibilité de riposter. Si nous réussissons à le neutraliser avant qu’il ne puisse utiliser ses pouvoirs, nous aurons l'avantage. »

Elle regarda chacun des visages à tour de rôle avant de se poser sur celui de Jakku.

« Ce plan repose sur la subtilité. Nous devons utiliser nos talents respectifs pour infiltrer son entourage, altérer ses communications, manipuler son agenda, et l’isoler dans un lieu où il sera vulnérable. Agent du Cipher pol, vous êtes des maîtres dans l’art de l’infiltration et de la manipulation de l’information. Avec votre aide, nous pourrions contrôler tout ce qu’il apprend dans les jours précédant l’assassinat. »

Elle recula d’un pas, laissant ses idées imprégner l’esprit de chacun, avant de conclure :

« Si nous agissons avec précaution et patience, nous pourrons le neutraliser sans déclencher d’alerte, sans même qu’il ait le temps d’utiliser ses redoutables capacités de combat. C'est seulement en jouant sur son arrogance et son sentiment d’invincibilité que nous pourrons réussir. Du moins, c’est ce que je crois. » Termine-t-elle en reprenant sa place.

“Moi, Capulina Dubal, Parfaite Élue des Cinq de la Loge de la Mer du Sud. Je jure d'accomplir la tâche que m'a confié le Saint Patron”

Utilisant timidement la lame pour se piquer le bout du doigt, l'agent Tarentule utilise la lame pour confirmer son pacte de sang. Les Conspirateurs sont à présent lié par ce complot et par ce document. En sa qualité de gardienne des reliques et aux yeux de tous, elle range le document à nouveau dans sa boîte. Capulina la scelle. Les clefs sont distribuées à nouveau aux garants de ce secret. La clé de la Suprématie est donné au Colonel Jakku Kattar, aussi froid et sévère d'allure qu'on le dit. Un parfait représentant des anciens cadres du Cipher pol numéro 4 à son époque. La blonde espère que sa sortie des services sera moins fastidieuse que lui. Elle rend la clé du Dévouement à sa collègue Ada Kindachi, alias Agent Viper. Capulina n'est pas surprise de la savoir intégré au Nouvel Ordre Mondial. Pour elle, cette organisation ésotérique secrète n'est intéressante qu'en sa qualité d’outil de réseautage. Forcément, la fille de l'amiral le plus dur de la Marine y serait initié.

Les autres Conspirateurs sont plus surprenant, car ce ne sont que de simples Éveillés. Probablement, qu'ils ont attiré le regard des hautes sphères par leur déontologie. Par un jugement assez succinct, ces personnes ne semblent aucunement sous-estimables. Il faut croire que cette femme dans ce genre de cercle.

La jeune femme s'affale ensuite sur son siège. Elle s'amuse à faire tournoyer la dague en tenant le manche par le bout de son index. Fixant avec une certaine nonchalance l'objet, Capulina reste néanmoins attentive au discours de sa connaissance. Une fois terminé, elle redresse la tête pour prendre la parole.

“Je constate que les grands esprits se rencontrent, Éléonore. Les chemins de nos vies sont tellement sinueux qu'ils s'entremêlent à nouveau.”

Un mince sourire apparaît sur son visage. Tout en contemplant le poignard entre ses mains, l'agent Tarentule enchaîne ensuite.

“Effectivement, les éléments exposés par notre Apprenti sont très justes. Nous devons éliminer un véritable colosse. Mais la Sagesse de notre Sainteté nous évoque déjà l’instrument pour nous assister dans cette titanomachie.”

Empoignant la dague par le manche, elle plante soudainement la dague dans la table ronde.

“Le Granit Marin.”

La lame de l'objet contondant est faite de ce métal aux propriétés annihilateurs de détenteurs de fruit démoniaque. Ce n'est qu'une piste évidente subtilement indiquée. Les maudits, ici présents, ont pu le constater. Laissant le couteau planté, elle joint les mains sous son menton en s'accoudant à la table.

“Au-delà de l'acte ardu en lui-même, notre formation d'argents nous a toujours appris à contrôler l'écho que peut avoir ce genre de… rectification hiérarchique.”

Elle glousse en se rappelant ses jeunes années. Sa façon de penser a radicalement changé, aujourd'hui. Il a suffit d'une mauvaise journée. Toujours d'une monotonie de professeur, la blonde continue d'exposer son avis sur la question, bien plus car elle aimerait éviter d'avoir le Saint Patron aux trousses que par pur loyalisme. Qui sait ? Probablement que cet accomplissement lui assurera la retraite qu'elle souhaite.

“Qui ne se questionnera pas sur la disparition d'une telle figure? Pour perturber toutes tentatives d'explication, il faut créer du doute plausible. Certains vont se poser de bonnes questions, d'autres vont élaborer de mauvaises théories, mais c'est exactement ce que l'on veut. Car tous seront complotistes.”

Son regard balaie un instant l'ensemble des Conspirateurs.

“Pour noyer la vérité assez longtemps, il suffit de remettre le couvert sur des affaires encore non classées. Le parfait bouc-émissaire est un mystère planant encore au sein de notre Institution. Il aurait réussi à leurrer le Cipher Pol, lui-même.“

L'agent Tarentule s'appuie sur un de ses coudes, une main supportant sa tête.

“Avez-vous déjà entendu parler de ce que l'on nomme les Monroe?”

J'aurais pu craindre que notre commandante d'élite ne propose un affrontement frontal avec le vice amiral, une proposition qui aurait été parfaitement incompatible avec notre survie. Ce que nous voulons c'est un assassinat feutré, une frappe instantanée et mortelle, car avec une cible comme la notre, toute riposte serait dévastatrice et impossible à camoufler, que ce soit les pouvoirs du Haki ou ceux de son fruit du démon. Non, il nous faut l'attirer dans un endroit ou nous serons seuls avec lui, ou il sera en confiance, ou il sera affaibli, un endroit ou nous pourrons l'assaillir et le tuer sans qu'il ait même le temps de voir venir le coup, sans même parler de riposter. Et enfin, un endroit ou nous pourrons laisser un corps sans vie, sans être soupçonné de quoi que ce soit, et en offrant à ceux qui chercherons, une piste a la fois claire et impossible à démêler.

Un travail complexe que je suis très satisfait de voie la commandante Grey comprendre parfaitement. Tout comme l'agent Dubai.

- Les Monroe ? Un groupe d'assassin mystérieux et insondable, dont on ne sait pratiquement rien si ce n'est que leur chef semble capable de doter n'importe qui de compulsions meurtrières qui lui permettent de transformer en assassin le plus anodin des civils.. Une excellente suggestion. Voila qui nous assure un motif d'assassinat légitime, et une enquête qui n'arrivera jamais à son terme. Nous avons notre tueur. Reste a trouver un endroit, et une façon d'y attirer notre cible.

Comme l'a dit la commandante Grey, il est effectivement primordial de le frapper alors qu'il ne s'y attend pas, qu'il est en confiance, entouré d'alliés. Mais je crains que si nous tentions de répandre de fausses rumeurs auprès d'autres que lui, des enquêteurs puissent remonter jusqu'à nous, et se demander pourquoi nous avons pris la peine de divulguer des mensonges manifestement destiné à lui parvenir. Nous devons faire très attention de ne pas l'approcher de façon trop visible, mais nous servir de son ambition est clairement notre meilleure arme.

Il était en lice pour la place d'amiral qui a échu a Fenyang. Mais il se pourrait qu'une autre se libère bientôt quand Gentry quittera son poste de Commandeur suprême. Je pourrais proposer à Blake de nous rencontrer pour parler d'un appui a sa candidature. Ce genre de manœuvre est assez courant, et n'a de valeur que si elle reste secrète, ce qui l'incitera a nous rejoindre en prenant soin de n'en parler à personne.

Au vu des carnets d'invitation de la semaine prochaine à Marijoa, je vois trois occasions qui nous permettrait ce genre de contact. La première de la diffusion du dendenfilm "Naissance d'une Nation" au Grand Théâtre de Marijoa, la production est l'œuvre d'Ike Basara et tous ceux qui comptent y assisteront. La soirée "Dernier Bal à Aeden" de la résidence Fenyang, ou sera organisé un grand jeu reconstitutif de la bataille dans les jardins de leur domaine. Et enfin le bal Masqué annuel donné par les Albenas pour l'anniversaire de Sainte Sainte Elizabeth Eleanore Ludmilla . Trois occasions ou tout ceux qui comptent à Marijoa sont invités, et que Blake ne manquera pour rien au monde.

Reste à définir celle qui semble la plus propice a notre action.

Et heureusement pour cela, nous avons des agents dont l'évaluation de ce genre d'opérations est le quotidien. Quel serait le meilleur endroit pour un assassinat ? Les coulisses d'un théâtre ? Les taillis labyrinthiques d'un jardin à la Marijoenne ? Ou l'anonymat et la cohue d'un bal masqué ?

- “Ne pensez-vous pas qu’il serait plus pertinent de ne pas mêler nos saintetés à ces histoires ? Je ne souhaite pas prendre le risque de déranger la soirée de Sainte Elizabeth Eleanore Ludmilla avec la mort du vice-amiral.”

Parce qu’Ada, sans penser à l’échec, se demandait tout de même s’il n’était pas plus intéressant de choisir un milieu qu’un assassin du gouvernement choisirait. Et le regard de Jakku, tourné vers les trois agents présents, laissaienit présager qu’il incombait de leur responsabilité de choisir une scène de crime, et une arme, maintenant qu’ils avaient déjà la personne.

- “Le théâtre me semble tout désigné. Une loge privée pour accueillir une discussion secrète, il vous sera facile de l’inviter à vos côtés pendant la représentation et l’isoler pour quelques heures sans éveiller de soupçon, Chevalier Commandeur.” répondait Ada devant les propositions de son supérieur. “Quant à l’arme … cela devrait faire l’affaire.”

Sortant d’une sacoche à sa ceinture une fiole tranparantetransparente, Ada l’a fis sauter dans lsa main avant de la tendre à ses camarades. Un liquide translucide et léger, inodore et incolore. Un poison efficace.

- “Amygdaline. Une substance présente dans les noyaux et pépins de certains fruits et qui se transforme en mercure à l’ingestion. 80 mg suffit pour tuer un homme. Cette fiole est une version bien plus concentrée.”

Pour Ada, c’était une évidence qu’elle avait été appelée sur cette mission pour son expertise en poison. Sinon, n’importe quel agent du Cipher Pol aurait pu faire l’affaire. L’agent Tarentule, l’Agent Wolt. Cela était bien suffisant pour mener cette mission à bien.

- “Parfois, manger des fruits peut s’avérer mortel.”

Ce n’était pas un poison qu’elle avait l’habitude d’utiliser. Elle préférait les venins des serpents paralysant les voix respiratoires et stoppant les impulsions du cœur. Plus rapide, plus mortel, mais bien plus facile à identifier en plus d’être signé de sa main. Ici, avec le mercure, on retrouverait la trace des assassins les plus néophytes. Elle souhaitait endormir les accusations d’une attaque interne autant que possible.

Wolt écoutait avec une grande attention, reliant les éléments entre eux, réfléchissant à ce qu'il pouvait apporter à une telle discussion. Son esprit analytique avec besoin qu'il réalise une synthèse des informations qui s'étaient succédées, ce qu'il fit aussitôt. 

La cible était tout désignée, il s'agissait de "l'éradicateur" le Vice-Amiral Francis Blake en personne. De ce qu'en savait l'espion du Cipher Pol Deux, l'homme possédait une force au-delà de la moyenne de ses pairs, ce qui justifiait que son nom avait été évoqué un temps pour succéder à Kindachi, avant que le Black Rhino ne lui subtilise ce poste. Possesseur d'un zoan antique, maîtrisant les formes du haki à un haut niveau, Wolt se demandait même si quelqu'un autour de cette table pouvait le vaincre en un contre un. Le Colonel d'Elite Kattar peut-être, et encore. Le granit marin, le poison, ces deux solutions avaient été évoquées. Effectivement, l'une d'elles assurait de réduire sa défense à néant, tandis que l'autre conduisait à la mort d'elle-même. Le lieu avait été trouvé, en la diffusion du dendenfilm produit par sa Sainteté Ike Basara, au Grand Théâtre de Marie-Joie. Aucun affrontement ne pouvait donc avoir lui, étant donné que cette projection allait accueillir du beau monde. Le poison semblait alors être la solution la plus convaincante, mais restait encore à maîtriser chacune de ses actions, car le hasard ou son instinct pouvaient jouer contre les plans de ce concile secret. Enfin, un bouc émissaire était tout désigné grâce à l'existence même de l'entité Monroe, qui causait tant de problèmes aux services du Cipher Pol. Finalement, il ne manquait plus qu'à déterminer comment lier ces éléments pour s'assurer que la mission soit correctement remplie. 

- Ce poison semble effectivement être l'arme idéale, mais compter uniquement là-dessus ne me rassure pas, commença-t-il alors que la parole semblait lui être donnée. Je me permet de penser qu'il faut réduire la marge d'erreur, de manière drastique. A mon avis, chacune des deux armes évoquées, reprit il en désignant la lame en granit marin avec laquelle jouait l'agente Tarentule, possède de sérieux avantages. Combinons les. Il me paraît essentiel de déterminer le placement de chaque invité. La position du traître déterminera en grande partie notre approche. A mon humble avis, je pense qu'il faut agir en étant prudent, pour ne lui laisser aucune chance de s'en sortir. Peut-être serait-il intéressant de faire porter à chacun des invités un bracelet, à l'apparence d'un métal précieux. Je m'explique, il sera gage que lesdites personnes auront vu l'avant-première de ce dendenfilm produit par Sa Sainteté Basara. Or, l'alliage sera en partie composé de granit marin, afin de réduire ses forces de manière insidieuse. Il ne s'en doutera pas, étant donné que les bracelets ne symboliseront rien d'autres que le privilège dont il a écopée grâce à sa position. Aussi, lui faire boire un cocktail dans lequel le poison serait introduit me semble la meilleure des solutions, mais j'ai peur qu'une liberté de sa part quand à la flute choisie sur le plateau nous soit défavorable, je propose donc deux options : un verre offert par une personnalité en particulier, pour qu'il n'y ai aucun choix, énonça Wolt en levant son index droit, ou empoisonner l'ensemble des verres du plateau qui lui sera présenté, quitte à fournir des antidotes aux dommages collatéraux par la suite, dit-il en levant son majeur. Evidemment, l'une des deux solutions peut générer un mouvement de panique, mais paraîtrait plus cohérent avec une attaque venue des Monroes, plus justifiable aussi car la perte de quelques autres noierait le poisson quand à la véritable cible qu'est le Vice-Amiral. Bien entendu, tout ceci n'est que le fruit de ma réflexion, d'autres pourraient fournir de bien meilleurs plans, pour accomplir les desseins du Saint Patron.

Le Grand Théâtre de Marijoa se dressait majestueusement au cœur de la ville, une structure imposante, ornée de sculptures et d'arabesques dorées, symbolisant l'opulence et le prestige de la noblesse mondiale. Ses vastes colonnes marbrées, gravées de scènes mythologiques, s'élevaient vers le ciel, attirant les regards admiratifs des passants.

Ce soir-là, la première de la diffusion du Dendenfilm "Naissance d'une Nation", l'œuvre audacieuse du célèbre réalisateur Ike Basara, captivait les élites de Marijoa. Les rues adjacentes, habituellement calmes, vibraient désormais d'une effervescence palpable, alors que des carrosses cossus déposaient les convives les plus influents de ce monde, venus assister à cet événement exceptionnel. La façade du théâtre scintillait sous des lumières tamisées, illuminant les pavés blancs et les robes somptueuses des nobles qui se pressaient à l’entrée, impatients de rejoindre la salle principale.

À l'intérieur, le théâtre était un bijou d'architecture baroque, avec ses balcons en fer forgé doré, ses fauteuils en velours cramoisi, et son lustre gigantesque en cristal suspendu au plafond, dominant la scène centrale. L'air y était lourd de conversations feutrées, de rires mondains et d'une tension invisible, mais omniprésente, alors que les invités se mêlaient dans le foyer. Les serviteurs, en habits noirs impeccables, circulaient avec des plateaux d’argent chargés de coupes de champagne et d’amuse-bouches exquis, tandis que des groupes de nobles s’amassaient pour discuter de la projection tant attendue.

Les dernières bouchées de canapés étaient arrachées à la hâte alors que le tintement de la cloche d’entrée retentissait. Un flot de manteaux brodés et de robes étincelantes se déversait dans les loges privées et les parterres luxueux. L'excitation se manifestait par des murmures enthousiastes : les spéculations allaient bon train sur le contenu du film et les symboles qu’il aborderait. Le nom d’Ike Basara flottait dans l’air, invoquant à la fois mystère et admiration.

Le cœur du Grand Théâtre, la grande salle, était d’une beauté à couper le souffle. Les rideaux lourds de pourpre qui encadraient la scène étaient ornés de broderies représentant les conquêtes de la noblesse. De petites dorures couraient le long des balustrades et des décors muraux, illustrant des scènes de triomphes anciens. Le lustre massif qui pendait au centre diffusait une lumière douce, baignant la salle dans une lueur dorée, tandis que les hautes fresques du plafond, représentant des héros légendaires, ajoutaient à l’ambiance onirique.

La noblesse, dans toute sa splendeur, s'installait dans les fauteuils de velours, leurs bijoux scintillant sous les lumières tamisées. Le spectacle promettait d’être grandiose, à la mesure des attentes suscitées par l’œuvre de Basara, dont le talent pour combiner art visuel et propagande subtile était redouté et respecté.

Cependant, sous la surface d'excitation, un courant plus sombre et insidieux se tissait. Dans les loges privées, les discussions n’étaient pas seulement artistiques. Une machination se préparait, invisible aux yeux du grand public. Francis Blake, l'un des invité d'honneur, se tenait seul, sa posture assurée dissimulant à peine son irritation face à l'attente. Le théâtre vibrait d'attente. Le rideau n'allait pas tarder à se lever, et avec lui, peut-être, la conclusion d’un autre drame, bien plus mortel.

À quelques pas de la loge principale, le duo d'élite se tenait avec prestance. Jakku, le Colonel d'Élite, arborait un costume sur mesure d'un noir profond, accentué par des touches argentées qui reflétaient la lumière tamisée du théâtre. Sa stature imposante et son regard perçant trahissaient une vigilance constante, tandis qu’il scrutait l’assemblée avec une attention qui ne laissait rien au hasard.

À ses côtés se tenait Éléonore, également vêtue d'une robe raffinée qui soulignait sa silhouette élancée. La pièce, d'un bleu nuit, était ornée de motifs délicats en filigrane d'argent, et elle portait des bijoux discrets mais élégants qui scintillaient doucement dans la lumière. Éléonore, dans un contraste frappant avec l’aura de Jakku, affichait une tranquillité presque contemplative. Elle tenait une coupe de pop-corn, que les loges privées avaient été gracieusement approvisionnées, et grignotait silencieusement, ses yeux se perdant parfois dans les jeux de lumière sur la scène.

Leurs regards se croisèrent furtivement, chacun conscient de l'importance de la mission qui se jouait ce soir-là, mais aussi de la nécessité de maintenir les apparences en cette soirée de gala. Le murmure des conversations, les rires et les éclats de lumière créaient une atmosphère festive, mais pour Jakku et Éléonore, le poids de l'attente était palpable. Tout en surveillant la salle, Jakku semblait inébranlable, son visage impassible dissimulant des pensées stratégiques. Éléonore, quant à elle, était plongée dans ses réflexions, se demandant ce que la soirée réservait. Le pop-corn, bien que savoureux, n'était qu'une distraction, un geste banal pour masquer l'intensité de la situation. Ils n'attendaient qu'une chose : l'arrivée des agents du Cipher Pol.

Déguisée en employée et les cheveux attachés, progressant dans les coulisses, au côté de Wolt Hender, Capulina porte des sacs destinés à l’entretien des escargots dont elle a dissimulé en fond de nombreux masques imitant celui bien connu de Monroe, mais aussi, un pot de peinture moyen et un large pinceau. Passant la surveillance sans éveiller le moindre soupçon, ils parviennent à l’espace derrière le grand écran où, lors de pièces de théâtre classiques, les costumes sont stockés. En cette soirée, peu de monde y est posté, et seulement des denden de rechanges et d’autres équipements y sont étalés.

La toute première étape du plan est sur le point d’être lancée. Les deux Marines dans les loges prestigieuses pour s’assurer ou finir le travail si jamais, l'empoisonnement est insuffisant. L’agent Viper infiltrant le service pour y gérer l’empoisonnement de la cible. Et l’agent Wolt prendra le contrôle de la pièce de diffusion où sont réunis des ingénieurs sons et où il pourra éteindre les lumières au moment propice. Quant à l’agent Tarentule, elle s’occupe de camoufler le tout comme une entreprise des Monroe.

Capulina s’approche de l’oreille de son partenaire. Quand la blonde prend une mission à cœur, même dans son phrasé, il ne sort plus de son rôle. Et son rôle est celui d’un Monroe.

“Avatar Wombat. Prenez le contrôle de la salle de diffusion. Peu importe comment vous vous y prenez mais mettez des masques sur ceux que vous laissez simplement inconscient.”

Elle confie un de ces sacs de nourriture denden à son homologue avec quelques masques à l'intérieur.

“Attendez le signal de l’avatar Cobra, et coupez la lumière. Patientez 5 secondes avant de lancer le film. Je m’occupe des levés de rideaux.”

Un hochement de tête est échangé, puis leur chemin se sépare. L’agent Tarentule se camoufle dans les ombres entre les costumes mis de côtés, non loin des employés chargés des rideaux, de la stabilisation de l’écran et projecteurs sur scène. Avant un sourire, elle ouvre discrètement son sac. La ténébreuse machination atteint son point de non-retour.


Sortant un masque et un rouleau de ruban adhésif, l’Avatar Mygale arrache son déguisement pour laisser apparaître un costard de très bonne facture. Elle arbore avec une élégance masculine l'apparence d'un Monroe. Ajustant ses gants, le pas silencieux, l’agent Tarentule approche dangereusement du groupe de travailleurs qui discutent sans stress. Tel une bestiole dans leur dos, il ignore la présence de la menace, attendant simplement le signal audio de leurs collègues dans la salle de diffusion. Soudain, un rire étouffé et le son d’un scotch que l’on étire non loin attire l’attention de l’un d’eux. Un main noire sortant des ombres lui agrippe vivement la bouche.

- Mesdames et Messieurs, très chers invités, le spectacle va bientôt commencer, le Grand Théatre de Marijoa vous invite a gagner vos loges, évidemment, nos services et notre personnel resteront à votre disposition pendant toute la durée de la projection.

Dans la salle on entreprend de boire un dernier verre, passer quelques commandes qui seront livrés en loge, changer de loge en fonction des affinités qu'on vient de se découvrir ou des gens avec qui on veut se livrer a une conversation plus privée. La bas, le vice amiral Blake est en train d'ouvrir discrètement un billet qu'un serveur vient de lui glisser, un billet qui semble provenir d'une de ses passades, une des jeunes premières du film, et qui lui conseille de se trouver seul dans sa loge pour qu'elle puisse lui rendre une visite discrète. L'esquisse de sourire de Blake est éloquent, il a mordu, et nous n'aurons pas à nous occuper d'une autre cible. Maintenant il faut qu'il boive le verre qu'on lui a préparé.

Prenant le bras d'Eleonore nous nous mettons en marche vers notre loge, il s'agit d'y être visible parmi les premiers, pour que personne n'ignore notre présence, d'alimenter les rumeurs que ne vont pas manquer de susciter la présence d'un colonel d'élite et d'une subalterne d'une autre division, rumeurs qui seront rendues d'autant plus croustillantes quand nous tirerons les rideaux de la loge pour nous cacher des regards des témoins. Et pendant que tout le monde pourra jurer nous avoir vu a notre place, nous pourrons profiter des ténébres pour nous glisser jusqu’à la loge de notre cible pour le coup final.

Si cette mission était complexe pour les agents, elle l’était encore plus pour Ada. Fille d’amiral et noble de Goa, en dehors de son affiliation au N.O.M elle avait quand même été invitée à participer à la projection mais en le nom des Kindachi. Cependant, à l’inverse de Jakku qui se trouvait dans une situation sûrement semblable, elle n’avait pas sa place dans la lumière pour cette mission tout en ne pouvant pas jouir de l'anonymat de la plèbe de ses autres collègues. Non, elle était coincée dès lors que sa mère avait reçu cette invitation et avait insisté pour s’y rendre en sa compagnie et cela, quelques jours à peine après la mise en place du plan.

Ada aurait pu grogner sa frustration mais elle se contenait devant Lady Kindachi qui observait l’endroit avec joie autant qu’avec dégoût.

- “Je constate que Lady Arthienne n’a pas perdu de temps à la mort de son mari pour se trouver plus convenable partie. Imagine si j’avais fais de même. Une véritable honte !”

Au bras de sa mère, l’attention d’Ada se portait surtout sur ses collègues dispersés à qui elle adressait des regards renfrognés autant que désolés pour le contre temps. Mais heureusement, l’annonce de la projection arrivant avait rapidement coupé court à cette attente stagnante.

- “Rejoignons notre loge mère.” répondait Ada en tirant le bras de la matriarche Kindachi.

Et rapidement, les deux jeunes femmes se retrouvaient à un balcon de la salle de projection, en face de celui du Vice-Amiral Blake. Au moins, Ada pourrait garder un œil sur la scène de sa place. Les gens s’asseyaient avec hâte, alors que l’agent voyait pour elle le moment de se retirer un instant.

- “Je reviens, je dois me rafraîchir.”
- “Mais la séance va commencer …”
- “Ne vous inquiétez pas, je ne vous ferais pas faux bon cette fois mère.”

Et d’un baisé sur le frond, Ada quittait sa génitrice, accélérant le pas dès qu’elle franchit la porte de la loge. Apparaissant à un autre coin de la salle, elle donnait le signal pour abaisser les lumières et une fois plongée dans le noir sous les gémissements de satisfaction du public, elle fonçait avec agilité changer de tenue pour revétir celle des cuisiniers et serveurs.

L’habit enfilé, elle entrait dans la cuisine en hurlant :

- “Un whisky bien corsé pour la Loge 8 !”

Les cheveux en pagaille, une toque en place pour maintenir son air de loup solitaire qui empêcherait les pressés cuisiniers de trop l’approcher, elle cherchait à cacher autant que possible ses traits du visage. Et bien que cela l’ait démangé, elle avait retiré son masque à cette occasion, dévoilant les cicatrices d’acide de sa mâchoire.

Elle s'empressait de préparer la boisson qu’elle avait elle-même commandée en le nom du Vice-Amiral avant d’y glisser quelques gouttes du poison. Et une fois touillée pour que le tout se mélange bien, elle tendait le verre à un serveur qui, les genoux branlants, devait appréhender ce service de luxe. Car tous les employés ici jouaient bien plus que leur vie dans cette représentation organisée par une étoile.

- “Loge 8. Et ne te foire pas.” disait Ada au jeune homme alors que ce dernier, bientôt aussi coupable que le reste de l’équipe dans ce crime, prenait le verre avant de partir monter les escaliers et rejoindre la loge indiquée.

Quant à Ada, il ne lui restait plus qu'à s'assurer que le colis arriverait à bonne destination. Se déplaçait doucement vers la porte du cellier et la poussait de ses épaules, indiquant pour raison de sa disparition :

- “Il n’y a plus de carottes, je ramène une caisse.”

Carottes qui n’arriveraient jamais dans les cuisines car à peine avait-elle passé la porte qu’elle sortait par l’entrée de service et des livraisons et courait se positionner dans une ruelle parallèle et vide de vie. Elle grimpait à la fenètre du deuxième étage, observant par la fenètre le gamin envoyé entrer dans la loge 8, celle du vice-amiral Blake. Un sourire satisfait et elle portait son denden au poignet à sa bouche avant de lancer la communication.

- “Ici Avatar Cobra, le colis est livré. Je reprends ma position et vous laisses la main, Avatar Wombat.”

Puis elle se laissait tomber dans cette ruelle, arrachant ses vêtements pour retrouver sa robes de soirée, masquant sa mâchoire d’un nouveau masque noir en tissu et commençait à faire le tour pour entrer à nouveau dans l’entrée principale.

Voir l'agent Tarentule en action était assez impressionnant pour Wolt. Non pas qu'il soit un fan inconditionnel de la personnalité volubile de la demoiselle, mais justement car il était sidéré de la voir changer ainsi de personnalité. Celle qui était célèbre pour ses nombreuses frasques, se dévoilait ici sous un sérieux effarant. Les événements s'enchaînaient dans une chorégraphie chirurgicale, à laquelle prenait activement part l'agent du Cipher Pol Deux. Toujours dans les coulisses, l'espion identifia d'un rapide coup d'œil la salle de projection. Une faible lumière se dégageait de la porte entrouverte, qu'il convoitait. Autour de lui, c'était le branle-bas de combat, les techniciens courraient dans tous les sens, les poulies filaient à toute allures et les serveurs s'affairaient en toute hâte, maniant habilement leurs plateaux couverts de coupes de champagnes. Il alla droit au but, sans hâte, vers ladite pièce.

Le rôle de celui qui se faisait appeler "agent W" n'était ni plus ni moins que de sonner le glas du Vice-Amiral Blake. Ainsi, il s'infiltra à pas de loup dans la salle de projection où se trouvaient les trois ingénieurs son et lumière. Entre eux, un gigantesque dendenprojecteur était endormi, prêt à retransmettre le film réalisé par sa Sainteté Basara.

Gling.

Son pied buta contre un outil en ferraille qui tinta et alerta aussitôt les trois employés du théâtre. Ils se retournèrent comme un seul homme, mais ne virent rien. L'instant d'après, revenant à leur vue surplombant les gradins et donnant sur les rideaux pourpres, l'un d'eux sursauté en voyant qu'un homme se tenait à sa gauche, quelqu'un dont la silhouette ne lui disait rien.

- O..., fit-il alors qu'un léger bruit étouffé avorta sa phrase à peine amorcée.

Les deux hommes se tournèrent et découvrirent aussitôt Wolt, leur collègue inconscient au sol. D'un Soru il se déplaça derrière eux et les deux se firent assommer dans la foulée, d'un habile coup derrière la tête. L'agent du Cipher Pol Deux avait été efficace et, heureusement, n'avait pas dévoilé son visage. Il ligota les trois hommes comme il le pu et leur posa un masque de Monroe sur le visage de chacun. Désormais, il avait les mains libres et la danse mortuaire allait débuter.

D'une simple pression d'un bouton, il éteignit la lumière et les soupires de satisfactions se multiplièrent dans la salle. Tous n'attendaient plus que ça. Mais quelqu'un n'allait jamais en voir la fin.

Maintenant, 5 secondes et je lance le film, se dit-il en pensant aux avatars Mygale et Cobra, ainsi qu'aux soldats de l'Elite qui devraient s'assurer de la bonne exécution du traître. A vous maintenant.

Éléonore se glissait habilement dans son rôle, feignant une attention amoureuse pour le Colonel Jakku, chaque geste calculé comme on le lui avait appris pour que leur mascarade paraisse naturelle aux yeux de l'élite rassemblée. Son bras glissait légèrement contre celui de Jakku alors qu'elle marchait à ses côtés, son regard s’attardant un instant de plus que nécessaire sur lui, agrémenté d'un sourire espiègle qui pouvait aisément être pris pour un signe d'admiration.

Le message retentissait dans le hall, annonçant la diffusion. L'agitation s’amplifiait, chacun s’assurant que son dernier verre était rempli, que les derniers échanges murmurés étaient tenus. Des commandes étaient discrètement passées aux serveurs en habits noirs et blancs, des loges échangées, créant des alliances éphémères ou des rapprochements qui n’auraient pas eu lieu en dehors de cette soirée d’apparat.

Éléonore, enjouée, resserrait un instant son bras autour de celui de Jakku, ses doigts traînant brièvement sur la manche de son uniforme avant de glisser dans un toucher plus léger, presque taquin, comme pour signaler une complicité silencieuse. Elle se penchait, chuchotant d’un ton suffisamment fort pour que quelques têtes autour les entendent et lancent la rumeur.

« Allons, Colonel, il paraît que la vue depuis notre loge est absolument splendide, » gloussait-elle.

Ils montaient les marches de la loge côte à côte, s’assurant d’être vus par les spectateurs dans la grande salle. Quelques nobles échangeaient des regards intrigués, et les murmures commençaient déjà à fuser. La noblesse n'en demandait pas tant pour s’emparer des commérages. Une fois dans la loge, Éléonore laissait un rire doux s’échapper, comme s'ils partageaient une plaisanterie intime. Puis, avec une lenteur impatiente, elle tirait les rideaux de la loge, plongeant l’espace dans une obscurité feutrée. À l’extérieur, l’assistance pouvait aisément deviner ce qui pouvait se passer derrière ces rideaux fermés. Mais la vérité était bien plus insidieuse.

Dès que l'obscurité était totale, Éléonore abandonnait son sourire pour adopter une expression neutre. Elle échangeait un signe rapide avec Jakku, puis tous deux se glissaient dans l’ombre, dissimulés par la pénombre et l’agitation qui régnait encore dans la salle. Leur parcours était soigneusement tracé. Ils se faufilaient entre les loges jusqu’à celle de Blake, l’heure de l’assaut final approchant, pendant que le vice-amiral était perdu dans ses propres illusions d'une soirée mondaine.

Éléonore vérifiait rapidement son équipement dissimulé, un mince sourire se dessinant sur son visage lorsqu’elle sentait le poids rassurant de son couteau et le léger bourdonnement de son den-den mushi compact, un signe qu’ils étaient en place. La scène était parfaitement orchestrée ; chacun jouait son rôle avec finesse, et sous le couvert de la mise en scène de Marijoa, l’ombre s'apprêtait à frapper.