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Il parait que se promener sur les blues est si facile que n'importe qui peut le faire sans aucune difficulté. Comme souvent, n'importe qui désigne en fait une catégorie de gens qui englobe globalement absolument tout le monde, sauf les révolutionnaires. Parce que c'est ça aussi être un révolutionnaire, savoir qu'on est toujours un peu tout seul contre le reste du monde et qu'il est toujours prêt à vous le faire payer s'il en a l'occasion.

Alors au lieu de simplement descendre d'un bateau comme tout le monde sur le port pour aller se promener, on est obligés de ruser et de faire des détours.

Sur Koneashima, le détour s'appelle La Patrie, une bande d'ex milicien locaux de l'organisation pré GM, ayant très mal vécu l'arrivée au pouvoir du gouvernement sur leur ile, ayant fait le choix de la lutte armée, puis, de défaites en défaites face au rouleau compresseur inexorable de la puissance du GM, de la lutte clandestine, jusqu'a l'abandon de tout ça pour passer simplement à la criminalité la plus honteuse mais la plus profitable. Un parcours hélas assez classique des partisans rebelles de l'époque précédant la création de l'Armée Révolutionnaire, et plus particulièrement de la section Orientation, maintenant soigneusement attachée aux soutien et à la récupération des groupes de patriotes abandonnés avant qu'ils ne sombrent dans le coté obscur et le monde criminel.

Cela dit, la Patrie n'avait pas encore tatalement sombré. D'abord leur nom indiquait encore clairement qu'ils se considéraient d'abord comme des rebelles locaux en lutte contre le GM, et ensuite, une bonne partie de leurs activtés les méttaient encore en contact avec des groupes tout a fait révolutionnaires, qu'ils fournissaient en arme moyennant une petite réduction.

En armes, ou parfois en aide, comme aujourd'hui, ou ils avaient acceptés d'accueillir chez eux le navire de l'équipe, et de leur fournir guide et soutien pour leur expédition au cœur de l'université Figura.

Comme l'avait dit au den den l'interlocuteur de l'AR dans le groupe, "Les ennemis de nos ennemis sont nos amis. Et comme on est amis vous nous laisserez une copie de la recette du métal a mémoire de forme en partant"

Un échange de bons procédés somme toute assez normal. Et pour l'instant, tout se passait bien. Et c'est déguisés en pécheurs que la petite troupe quittait maintenant le port de la Patrie, avec pour objectif de se livrer à une vraie partie de pèches au cœur des ilots volcaniques de l'archipel, puis, une fois sa couverture assurée par une vraie cargaison de poisson, de se pointer tranquillement dans la capitale pour y débarquer sous couvert de ventes.


Dernière édition par Paul le Sam 27 Juil 2024 - 15:56, édité 1 fois
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America aboyait sur les vagues comme si ces dernières allaient lui répondre. Couvert d’un imperméable jaune canari et caché sous sa capuche, les révolutionnaires avaient fait de leur mieux pour dissimuler l’apparence de métalique de l’animal robot. Et si sa voix était restée toujours aussi mécanique, ses aboiements sonnaient presque vrais.

- “Doucement America. Tu ne peux pas te permettre de tomber à l’eau.”

Cassandre venait passer sa main sur le dos de l’animal avant de le tirer pour le ramener pleinement sur le bateau. La nouvelle forme du chien avait grandement surpris la révolutionnaire et les poils soyeux du berger allemand lui manquaient grandement, mais elle ne pouvait pas dire que cela n’était pas devenu un des plus grands atouts de la révolution dans la guerre à l’armement et aux développements de nouvelle technologie. Sans en comprendre grand chose, America était capable de plus de prouesse cybernétique que certains des meilleurs ingénieurs de la section développement et c’était sûrement ce nouveau statut qui lui avait valu une promotion rapide au grade de Cavalier. Un grade bien supérieur à la jeune révolutionnaire qui s’était occupée de lui avant qu’il ne finisse en équipe avec le prometteur Paul.

Et alors que le bateau, la pêche terminée, revenait au port la cale plein de poisson, le vent s’engouffrant dans les voiles et soulevant la capuche d’America surpris la jeune femme qui se jeta sur le chien pour cacher la face cybernétique qui se dévoilait au passant du quai.

- “Garde bien ta capuche. On ne doit pas attirer l’attention ici.” murmura la révolutionnaire à l’animal.

Et sautant à la suite de Paul, lui aussi sous son imperméable jaune, il observait le port pendant que les révolutionnaires et les hommes de La Patrie finissaient de décharger la cargaison qui leur aiderait à couvrir leur présence dans la cité.

- “Ca…camarade Paul.” Dit alors Cassandre, hésitante, en se rapprochant du garçon “Comment comptez vous nous faire approcher de l’académie grâce à du … poissons ?”

Car si peu de personne ici n’oserait remettre en question le génie du Cavalier, nombreux étaient ceux qui avaient dormis lors du briefing, ou pour qui le lien entre téléostéen et académie étaient encore bien flou. Puis il y avait America. America était juste content
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- Le poisson est la clé qui nous permettra de déverrouiller les portes qui se dressent sur notre chemin ! Un peu comme un laisser passer, mais avec des écailles...

Les regards interrogatifs, mi perplexe mi inquiet de l'équipe, m'indiquent clairement que mon explication n'est visiblement pas assez claire. Pourtant dans ma tête ça sonnait limpide, il va falloir que je développe.

- Cette année l'académie vient de nouer un partenariat avec trois autres établissement d'éducation venant des autres blues, une sorte de programme d'échange étudiant, et pour fêter ça, ils organisent diverses célébrations dont le thème est évidemment, les quatre mers, thème qui comprend a plusieurs reprises des buffets ou seront servis des poissons frais venant de toutes les blues. Et ce poisson frais, grâce à la formidable organisation qu'est l'armée révolutionnaire, nous l'avons ! Nous allons donc nous faire passer pour des pécheurs répondant à l'appel du département cuisine de l'académie, et livrant les poissons rares qu'ils demandent. Ce qui devrait normalement nous permettre de nous glisser directement a travers les premières couches de défense et de sécurité de l'ile, et nous amener au cœur de l'académie !

- Aaah ! C'est pour ça les aquariums !

- Exactement ! Dans ses aquariums nous transportons le poissons vivant, seul manière de le servir frais, et c'est ce poisson vivant qui nous servira de prétexte pour atteindre les cuisines.
- Parce qu'il faut s'en occuper ?
- Parce qu'ii faut s'en occuper ! Tu es génial camarade ! Enfin, moi... Moi je suis génial, mais toi tu as compris ! Alors maintenant , en route !

Derrière nous, les gars de la patrie finissent de poser les trois énormes caisses de verres à roulettes pleines de poissons, entourés de bâches et soigneusement étiquetées ; North Blue, West Blue, South Blue. Et qui n'attendent que d'être tractés vers l'académie. Une couverture que j'espère crédible, et qui est immédiatement mise à l'épreuve sous la forme d'un officier des douanes qui, attirés par la taille de nos conteneurs, s'empresse de venir voir s'il n'y aurait pas un peu de profit a faire.

- Marine de Koneashima. On peut savoir ce que vous débarquez ?
- Mais tout à fait officier ! Approchez que je vous explique.

Et trente minutes laborieuses plus tard, après de nombreuses explications, l'étalage de nos cartes syndicales de pécheurs de Poiscailles et le don complétement désintéressé d'une rascasse de South Blue de quatre kilos cinq à la douane de Koneashima (parfait pour une bonne soupe aux pouvoirs aphrodisiaque), nous sommes libre de trainer nos poissons vers l'entrée des fournisseurs de l'académie.

Premier obstacle franchi, nous sommes sur l'ile !
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Hélia, dissimulée sous un large imperméable de pêcheur tout aussi jauni que celui de ses camarades, semblait totalement absorbée par sa tablette. Ses doigts fins glissaient avec le crayon sur les feuilles, simulant un inventaire méticuleux des poissons. En vérité, elle faisait simplement semblant. Ses yeux, perçants malgré leur air concentré, balayaient régulièrement les environs pour détecter tout anomalie. La rouquine, avec ses mèches de cheveux rebelles qui dépassaient de sa capuche, était là de la gestion des apparences tout en gardant le silence.

Lorsque l’officier de la marine locale s’était approché, elle n’avait pas hésité une seconde à fournir à Paul tous les documents requis avec rapidité, accompagnant discrètement chacune de ses paroles sans jamais interrompre le flot de baratin qu’il débitait. Elle avait cette capacité à rester en arrière-plan tout en jouant son rôle, laissant Paul captiver l’attention de leurs interlocuteurs pendant qu’elle s’assurait que rien ne clochait sur le plan administratif.

À chaque phrase bien placée de celui-ci, Hélia ne pouvait s'empêcher d’être impressionnée, même si elle le cachait derrière son capuchon. Il lui avait encore prouvé que les humains, une fois noyés sous un flot ininterrompu de paroles, finissent par ne plus écouter si le sujet leur semble ennuyeux. Elle observait cette scène presque avec amusement, sachant que tant que Paul gardait le contrôle du discours, ils étaient à l’abri.

Sa présence était comme une ombre silencieuse. Sa tablette en main, elle n’avait besoin que d’un regard rapide pour deviner quelle information serait demandée. Un faux inventaire ici, un document de pêche là, Hélia était l’alliée discrète qui permettait à l’opération de se dérouler sans accroc, toujours un pas en avance.

Enfin, après avoir surmonté les formalités douanières avec succès, le groupe put se diriger vers l'académie. Ils furent rapidement redirigés vers l’arrière du bâtiment principal, où une petite cour les attendait. Le sol pavé était encombré de diverses caisses et barils, manifestement des livraisons récentes. Mais c’est surtout la porte des cuisines, légèrement entrouverte, qui attira leur attention.

À l’intérieur, on pouvait entendre l'agitation grandissante des cuisines qui commençaient à s’activer pour le service à venir. Des bruits de casseroles entrechoquées, d'eau bouillante, et surtout la voix perçante d’un cuisinier dominait l’ambiance. Il semblait dans une humeur exécrable, aboyant des ordres à ses subordonnés.

« Plus vite ! Vous attendez quoi, une invitation royale ? Ces poissons doivent être prêts pour ce soir, et je ne veux pas d’excuses ! »

La tension palpable à l'intérieur des cuisines tranchait avec la sérénité apparente de la cour où le groupe se tenaient en silence, observant la scène. Hélia, la première à réagir, leva discrètement les yeux de sa tablette pour échanger un regard avec Paul. L’opportunité était là, juste devant eux. Cette porte entrouverte était littéralement une invitation à pénétrer plus loin dans l’académie sans éveiller les soupçons. Mais la présence du cuisinier irritable à l’intérieur, s’il les remarquait, pouvait aussi bien mettre en péril leur couverture. Le vrai défi venait à peine de commencer.
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Faisant signe à ses camarades de se cacher aux travers de toutes ses caisses, la Cavalière prend le relais dans ce plan ingénieusement élaboré par Paul. Elle n'est pas une grande amatrice d'infiltration mais il faut être polyvalent dans l'engagement révolutionnaire. Et puis les poissonneries, elle en connaît quelques aspects depuis son entreprise à Poiscaille. Habillé d'une salopette en dessous de sa combinaison et un foulard tenant ses cheveux, la révolutionnaire jusque-là silencieuse prend le relais.

Nos poissons frais sont arrivés !

En une seconde, la tête du cuisinier sort de la tête. Ouvrant la porte avec un regard satisfait, il déboule d'un pas rapide, un torchon dans les mains, et fait face à la pêcheuse aux cheveux blancs.

C'est pas trop tôt. Vous tombez bien vous. Prenez un caisson de chaque variétés et envoyez les en cuisine, fissa.
-Il faut être plus précis sur le nombre.
-Qu'est ce que tu me chante, là ?

Profitant de l'attention que le chef cuistot lui porte, Trisha soulève une des bâches couvrant l'un des aquariums. La Cavalière tente de capter son attention aussi longtemps pour permettre à ses camarades de se faufiler. Le cuisinier écarquille les yeux, mais, visiblement, l'idée ne le fascine pas autant qu'elle l'espérait.

Non, tu te fout de ma gueule?!
-Vous avez demandé du poisson frais.
-Et ouais. Elle se fout de ma gueule. Elle se fout de ma gueule !

Il jette son torchon par terre, sa colère monte. Les deux bras pointant vers l'aquarium, il déverse sa consternation sur la livreuse.

Mais vous croyez que l'on a que ça à foutre de pêcher dans un putain d’aquarium, bordel ?!
-C'est moi qui pêche. C'est mon métier.


Il reste une seconde bouche bée devant sa réponse. Il s'approche d'elle en croisant les bras, le ton dégoulinant de sarcasme.

Ah ! C'est toi qui pêche ? Oh, excuse moi alors. Tout est réglé, hein.
-J'accepte vos excuses.
-Bah non, bordel de merde ! Qu'est-ce que tu comprends pas dans rush !? Eh oh, tu crois qu'on est magicien ici? Mais j'ai fait quoi pour mériter des cons pareils ?
-Je range tout, alors?


Trisha est assez pragmatique et sa constance a fini par résigner le cuisinier. Celui-ci a l'impression de parler à un mur.

Non. Là c'est trop, là je peux pas. Je suis à deux doigts de démissionner de ce boulot de merde. Que des branquignoles ici ! Qu'un commis trouve une solution, ça me casse les couilles ! Oh ! Akité, tu es nul et tu sers à rien, occupe toi de cette merde  ou je te botte le cul !


Un gringalet un peu paniqué accourt en trébuchant. Le chef tourne les talons en grognard. Il retourne en cuisine criant des instructions avec plus de virulence. Le garçon évite le regard de Trisha et prend timidement la parole.

“Bonsoir… euh, on voudrait 10 vegethons, 7 poissivaches, 6 co…
-Pointe-moi les poissons que tu veux, ce sera plus simple.
-okay…”


Soulevant les bâches et ses manches retroussées, la Cavalière suit donc les indications du jeune homme. Sa rapidité d'exécution est surprenante au point de fasciner Akité. Il revient fièrement après seulement quelques instants.

Ça arrive oui ou merde?
-C'est bon chef.
-Ils ne sont pas encore préparés ?! Vous avez dîné aux chandelles entre temps ou quoi ? Les cuistots attendent ! Me regarde pas comme ça et réagi, putain. Allez allez allez !
-Je vais vous aider.


Trisha entre en cuisine en accompagnant le jeune homme. Tout seul, il sera peiné de suivre le rythme de préparation des produits encore gigotant dans les sacs.

Je paye pas de surplus aux cons.
-Ce n'est pas l'objectif. C'est compris dans la commande.
-Tu sais retirer des écailles, couper des têtes et laver les poissons, alors vas-y ! Soyez efficace deux, ou je vous fais bouffer les poissons encore vivants.
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Nous restions dissimulés sous les bâches alors que Trisha vantait ses talents de poissonnière improvisée. Après plusieurs minutes sans nouvelles de notre coéquipière partie donner un coup de main en cuisine, la porte s'ouvre de nouveau dans un bruit sec et rapide.

"- Aller ramène moi tout directement en cuisine, on va pas faire un semi-marathon pour s'occuper de ces foutus poissons !" cria le cuisinier en chef, sûrement à l'égard du dénommé Akité.

Les pas de l'homme frêle s'accélèrent et il finit par se placer derrière le chariot sur lequel nous sommes tous placés, toujours à l'abri des regards par les bâches sombres. Les roues du chariot percutent chacun des pavés, faisant un bruit audible dans toute l'arrière court. Je profite du vacarme général du déplacement pour donner le signal à mes compagnons, il était temps d'amorcer la deuxième partie du plan : l'infiltration de l'Académie et plus particulièrement de la bibliothèque.

Ôtant tour à tour nos imperméables aux couleurs criardes, nous étions désormais vêtus d'habits qui nous permettront de nous fondre dans la masse d'élèves et de professeurs attendus au banquet. Alors que le chariot passait dans l'embrasure de la porte, ma main se glissa hors du chariot, effleurant discrètement cette dernière quelques instants. Après un bon nombre de virages, le commis nous déposa dans un coin de la cuisine, alors qu'il commençait à sortir les aquariums du chariot. Soudainement, la porte battante s'écrasa au sol dans un fracas impressionnant, faisant sursauter l'homme aux mains pleines. Mon fruit m'avait permis de désolidariser la porte de ses gonds, mais pas seulement.

"- Mais qui m'a foutu tous ces boulets dans ma cuisine, t'es pas foutu de passer une porte sans la défoncer ?!" s'exclama le cuistot, alors qu'une multitude de pas s'ameutaient au niveau de l'entrée., à l'autre bout de la cuisine.

Les hommes commençaient à faire de leur mieux pour remettre la porte en place, mais avant même que quiconque ne comprenne la provenance de l'incident, le cuistot asséna un coup de poing bien placé en pleine face de son collaborateur le plus proche.

"- C'est moi qui la remets en place !" hurlait-il.

Un autre homme continua l'offensive en se rebellant sur le chef, et ainsi de suite une vraie cohue se forma. Le symbole d'un rouge foncé que j'avais fait apparaître avec mon fruit dans un coin de la porte en était bien sûr le principal responsable, hypnotisant à tour de rôle ceux qui touchaient la porte. Nous profitâmes de la mêlée générale pour sortir discrètement de notre bâche et sortir par l'autre porte, celle-ci menant vers l'intérieur de l'académie. A peine avions nous pénétré la salle de réception qu'un homme au monocle et à la moustache bien entretenue nous interpela.

"- Messieurs Dames bonsoir, bienvenue à l'université de Figura. Puis-je vous demander d'où nous venez vous ?" demanda-t-il avec une certaine prestance.

Petit moment de panique, cela n'était pas prévu dans le plan.

"- Na-naturellement, nous venons tous de.. Boréa !" m'exclamai-je.

"- Boréa dites-vous ? C'est surprenant, je n'ai pas connaissance d'un quelconque partenariat avec l'université de Jalabert..." grommela l'homme âgé.

"- Mais c'est précisément la raison de notre venue monsieur ! Nous souhaitons nous assurer que l'endroit est suffisamment bien entretenu et cultivé pour envisager un nouveau partenariat ! Mais ce n'est pas tant moi qu'il faut convaincre, simple élève que je suis, mais plutôt notre professeur." repris-je de plus belle, en indiquant Heliamphora du regard, qui était clairement suffisamment âgée pour passer pour une institutrice.

Les yeux de l'homme s'illuminèrent légèrement à la prononciation du mot "partenariat", j'avais piqué son intérêt.

"- Oh je suis confus chers invités, j'imagine qu'une petite visite de nos locaux pourraient vous convaincre, à moins que vous ne souhaitiez rester profiter du banquet qui ne saurait tarder ?" proposa l'homme.

Après une brève et fausse concertation, nous fîmes part que nous aimerions beaucoup voir l'étendue de leur réputée bibliothèque, ce à quoi l'homme nous y accompagna, racontant sur le chemin toutes sortes d'anecdotes plus ou moins ennuyeuses.

"- Et ce chien, qu'est ce qu'il a au juste ?" demanda le vieillard en remarquant enfin l'aspect anormal de l'animal.

"- Oh c'est un projet d'école de mon compère à lunettes, en utilisant un vieux chauffage et des canalisations trouées il a réussi à créer une telle invention, on aurait du mal à y croire non ?" rétorquais-je sous les yeux impressionnés de notre guide.

Finalement, voici que nous arrivions devant deux grande portes en chênes, menant sans aucun doute à l'endroit que nous cherchions.


Dernière édition par Calypso le Lun 21 Oct 2024 - 10:11, édité 1 fois
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Les portes en chêne massives, ornées de détails finement sculptés, s'ouvraient lentement devant eux. La bibliothèque de l'académie de Figura était aussi grandiose que sa réputation le laissait entendre. Des étagères de livres rares et anciens montaient jusqu’au plafond voûté, des chandeliers illuminant l'espace d'une lueur dorée. Helia échangea un rapide regard avec Paul, celle-ci avait fait au mieux pour conserver son calme malgré le rôle inattendu de "professeur en chef" que Calypso lui avait confié à l'improviste. Le vieil homme à la moustache ajusta son monocle avec soin, une étincelle de fierté dans les yeux.

« Vous êtes ici dans le joyau de notre académie. Ce lieu est un sanctuaire pour l’étude et la recherche, une archive du savoir accumulé depuis des siècles. »

Son discours enflé semblait en parfait accord avec l’atmosphère solennelle de la salle. Pendant qu’il continuait son monologue, le groupe ne perdait pas de vue leur objectif : trouver la section réservée aux travaux secrets sur le fameux métal à mémoire de forme. Helia, tablette en main, les papiers de poissonnerie échanger par des feuilles vierge. Bien qu’elle fasse semblant de prendre des notes, elle observait attentivement les différents signes et numéros gravés sur les étagères, cherchant des indices sur l'emplacement des documents confidentiels. Elle jouait son rôle de professeur avec un calme impressionnant, ses traits sérieux dissimulant parfaitement la surprise initiale de son nouveau rôle. En même temps, cette expression était celle des plus naturelles chez la scientifique.

Alors que le guide continuait ses anecdotes, l’attention d’Helia fut captée par une petite porte, presque dissimulée derrière une étagère. Contrairement à l’imposante architecture de la bibliothèque, cette porte semblait plus modeste, plus fonctionnelle. Instinctivement, elle pointa la direction avec son stylo à l’équipe. Helia hocha discrètement la tête, ajustant sa tablette pour faire mine de relire des notes importantes. Elle se tourna alors vers le vieillard, un sourire courtois sur les lèvres.

« Monsieur, pourriez-vous nous accorder un instant seul ici, pour que nous puissions prendre des notes plus approfondies sur ces ouvrages ? Je crois que mes étudiants ont besoin d’un moment pour réfléchir en silence… »

Le vieil homme hésita un instant, puis acquiesça avec un air compréhensif. Il se tourna vers le groupe ;

« Très bien, très bien, je vous laisse méditer en paix. Mais n'hésitez pas à nous faire signe si vous avez besoin de moi. Nous ne serons pas loin. » Annonça-t-il en invitant Helia à lui montrer ce qu’elle avait en tête.

La verte guida l’homme vers un rayon particulier, à plusieurs bibliothèques de la position initiale du groupe.

« Je dois avouer que je n’ai peux m'empêcher de remarquer cette section dédiée à la botanique. Est-ce que je me trompe ou voyez-je ici des ouvrages traitant de plantes endémiques aux quatre Blues ? »

L’homme, flatté par l’intérêt apparent de cette éminente "professeure", se retourna immédiatement, son monocle brillant sous la lumière des chandeliers.

« Vous avez l'œil, chère dame ! En effet, nous avons ici une collection unique. Vous y trouverez des travaux exhaustifs sur la flore rare de chaque mer. Certains de ces volumes sont même des premières éditions, rédigées par les plus grands botanistes de leur époque. »

Helia hocha la tête, l'air impressionné, elle n’en avait pas juste l’air, maintenant elle avait décidé que cette jolie collection allait repartir avec elle le moment venue.

« Fascinant ! » dit-elle en parcourant du bout des doigts les reliures des livres. « Je m'intéresse particulièrement aux propriétés médicinales des plantes des South Blue. Avez-vous, par hasard, un exemplaire des recherches du docteur Anselme de Borea ? Ses travaux sur les algues curatives sont extrêmement précieux. »

Le vieil homme, ravi de trouver une interlocutrice aussi érudite, ajusta son monocle en plissant les yeux.

« Anselme de Borea, dites-vous ? Ah, c’est un nom qui résonne avec nostalgie dans le monde de la botanique. Il se trouve que... oui, ici, dans cette section-là. Un des ouvrages les plus rares, je puis vous l’assurer. Je dois cependant vous avertir, ses théories sur les algues curatives n'ont jamais été prouvées en laboratoire, bien qu’elles aient inspiré nombre de chercheurs après lui. »

Helia afficha un sourire empreint de modestie tout en jetant un coup d'œil discret des ouvrages. Elle devait maintenir l'attention du vieillard encore un peu plus longtemps.

« Oh, bien sûr, je suis au courant de la controverse, mais ce sont précisément ces hypothèses non vérifiées qui m’intéressent. La frontière entre savoir empirique et scientifique est parfois si mince... Il me serait d’une grande aide de pouvoir consulter cet ouvrage. Pourriez-vous me le montrer de plus près ? »

Le vieil homme, enivré par cette discussion érudite, se dirigea vers l'étagère indiquée avec une aisance renouvelée, tout à fait emporté par son enthousiasme.

« Mais bien entendu, chère madame ! Vous savez, peu de gens s'intéressent encore aux travaux du docteur Anselme, c'est un plaisir de discuter avec une personne aussi passionnée que vous. Je vais vous le sortir. »

Sur ce dernier échange, l’homme attrapa un des livres et guida la rousse vers un trépieds pour y déposer avec douceur et commencer à lui faire un discours digne d’un libraire ravie.
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Dès que Héliamphora s’éloignait avec le professeur, les révolutionnaires se regroupaient vers la porte à peine dissimulée.

- “Ca me semble un peu trop facile … Attention America !”

Le chien avait posé sa truffe au sol, reniflant les effluves qui provenaient des environs. Les vieux livres, la poussière, le bois entretenu, … Il avançait vers la porte jusqu’à venir gratter sa patte sur le bois dans un grincement désagréable.

- “Métal !”

Cassandre s’avançait alors pour poser sa main sur la poignée alors que ses camarades faisaient reculer les étagères. Et le bruit émis attira l’attention du responsable qui criait en écho dans la bibliothèque :

- “Est-ce que tout va bien ?”
- “Heu oui … oui oui, c’est le chien. Il s’est … cogné dans une étagère.”
- “Faites attention aux livres.”
- “Oui oui, rien n’est tombé, ne vous en faites pas !”

Et pendant qu’elle répondait à l'inquiet, elle avait beau tourner, pousser, tirer, rien à faire. La porte était verrouillée. Elle tira une grimace face à ce fait alors qu’America essayait de faire passer sa patte en dessous de la porte pour la tirer à son tour.

- “Elle est verrouillée, il nous faudrait la clé si on veut éviter de faire trop de bruit.” murmurait la révolutionnaire.
- “Oh …”

America, qui avait déjà sorti la scie et la perceuse, remballa le tout dans son corps d’acier. Et finalement, Calypso s’avança en disant :

- “Pas besoin, aucune porte en bois n’est fermée pour moi.”

Un genou à terre, elle posa alors sa main contre les fibres de la porte qui commençaient déjà à se mouvoir sous les effets de son pouvoir. S’articulant dans un ballet ondulant, le bois finissait par se désolidariser de la serrure métallique qui tombait et été rattrapé in extremis par Cassandre. Puis d’une main assurée, la peintre poussa la porte qui s’ouvrit sur un escalier descendant.

- “Et voilà !”
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- Cette histoire sent bon ! Regardez !

Au bout de la direction indiquée par mon doigt tendu, un panneau vissé sur le mur au dessus de l'escalier, sobrement intitulé "Laboratoire, accès limité"

- Quelque chose me dit qu'on est sur la bonne route. Descendons !

En file indienne, nous filons dans les profondeurs du complexe, découvrant à quelques dizaines de mètres sous l'académie, tout un complexe moderne et soigneusement construit, et portant ostensiblement la marque des constructions standardisés de la Brigade Scientifique.

- Hé mais ? Vous êtes qui vous ?

Surgissant d'une salle logée au pied de l'escalier, trois types un peu trop vieux pour être étudiant, mais dont le teint pale trahit comme le mien l'accoutumance à la lumière artificielle, ce qui ne peut en faire que des scientifique ou des rolistes, nous regardent arriver d'un air interrogatif.

Pas le temps de réfléchir !

- Force bleue !

Ma paume puis ma main bascule en arrière pour libérer le canon de mon bras, qui crache sur le champ arc électrique crépitant qui part voltiger entre les trois hommes dans un grésillement qui fais dresser tous le cheveux et poils du groupe, juste avant que les trois hommes, soudain aussi rigides que des poteaux, ne s'effondrent en tas sur le sol.

- Vite, prenons leurs habits !

Et quelques minutes plus tard, après avoir soigneusement bâillonné et ligoté nos nos nouveaux amis, et les avoir rangés dans les casiers du vestiaire qui semble un passage obligatoire pour aller se promener dans les labos, nous sommes prêt à continuer à avancer, guidés par le merveilleux traits de couleurs que la Brigade Scientifique prend soin de peindre sur tous ses murs.

- Je propose de suivre celui qui est marqué Génie des Matériaux. Et au cas ou Helia voudrait nous suivre il faut aussi lui laisser des marques de notre passage. On ne sait pas combien de temps on va mettre pour trouver ce qu'on cherche. America ? Il faudrait que je te tienne en laisse et qu'on fasse comme si tu avais une muselière. Dans un endroit comme ça, tous les chiens en portent, et si tu n'en as pas ils vont nous trouver louche.
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Dans les cuisines…

Bordel de merde lâche cette porte, je vais t'enculer !
-Répète ça, et je te plante ! M'en bas les couilles que tu sois chef.
-Je vais t'enculer à sec, conard ! Viens !


Le chef et un de ses cuisiniers se disputent la porte avec une virulence explosive. Lorsque l'un d'eux attrape un couteau à proximité, Trisha touche chacun d'eux du bout de son doigt. Un courant électrique les traverse assez puissant pour les faire tomber dans les pommes sans les tuer. Elle les déplace dos au mur sur les côtés pendant que l'ensemble du personnel reste silencieux devant cette scène. La poissonnière semble tout de même avoir éviter un drame en cuisine. Elle balaye du regard les employés perdus.

Nous avons plus le temps pour cette porte. On réglera cela en fin de service.

Visiblement sans personne pour tenir les rênes, les cuisiniers se laissent aller à la panique.

Des poissons sont prêts, faites les préparations. Nous ferons notre tache le plus vite possible.

Associé au commis Akité, Trisha déguisé en poissonnière accélère la cadence des préparations à tel point que le pauvre commis a du mal à accompagner son rythme. Cependant, une cuisinière vient l’interrompre comme si Trisha était devenu une référente.

“Madame la poissonnière. On a un problème.
-Hum?
-On a oublié de programmer le menu alternatif pour les allergies. Les serveurs sont paniqués.
-Qui aurait dû gérer cela ?
-...”


Par un jeu de regard, l’employée indique que l’homme assommé au côté du chef cuistot hargneux. Trisha soupire.

Je viens t'aider à réaliser ses plats en urgence. Que le reste continue de distribuer les poissons.”

Laissant l’établi à Akité, la Cavalière en infiltration suit la femme dans l’espace de la cuisine où les serveurs prennent les plats pour les poser en salle. L’un des serveurs discute déjà avec un autre cuistot qui semble écouter à moitié.

Non, mais qu'est-ce que l'on dit nous en salle…
-Excusez vous simplement et proposez des rafraîchissements pour l'attente. Nous sommes sur le coup.
-Mais tu es qui toi? Il est où le chef?
-Une auxiliaire qui pallie son absence un temps. Il a fait… un malaise.
-Il manquait plus que ça, à force de gueuler aussi.
-Ne faites pas plus attendre la clientèle, on fera du mieux que l'on peut.
-D'accord, grouillez-vous.


Les autres cuisiniers semblent soulagés, mais la poissonnière doit fournir encore du gros travail sans aucune rémunération. Au moins, sa couverture reste intacte.
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"- Laisser une trace pour Helia, hmmm.... Je sais !" m'exclamai-je en sortant l'un des compartiments dissimulé dans la prothèse de ma jambe gauche.

J'en extrayais délicatement un tube de gouache vert foncé, couleur qui n'était pas déjà présente sur les murs du laboratoire et que mon amie végétale pourra rapidement assimiler à elle-même.

"- Ouvrez la voie, je ferai un discret trait de peinture pour indiquer quelle direction prendre à chaque embranchement !" expliquai-je à mes amis révolutionnaires.

Les couloirs étaient longs et austères, et cela n'aidait pas avec les bruits de fond, allant de la simple cacophonie des machines, aux cris de certains animaux, sûrement de douleur. L'activité était sans aucun doute réduite en ce jour de fête, mais elle n'était pas nulle pour autant. A un carrefour, un duo de scientifique avec un chien en laisse croisa notre route.

"- C'est à gauche pour la section animale." annonça l'un d'entre eux en voyant que nous ne semblions pas nous diriger par là.

"- Bien sûr, nous sommes au courant voyons. Nous essayons de voir si le chien est capable de retrouver sa route, mais c'est raté, il va encore falloir le bidouiller pour qu'il fonctionne correctement !" répondis-je en ayant l'air aussi sérieuse que possible, ce qui suffit à faire hausser les épaules aux scientifiques qui nous tournèrent le dos.

"- C'est pas vrai America, tout va bien se passer..." chuchotai-je aussitôt en voyant le regard inquiet du chien qui me regardait droit dans les yeux.

Après avoir dessiné plusieurs autres traits à la gouache, nous arrivions enfin dans une zone du laboratoire qui prenait au nez. Les odeurs me rappelaient d'une certaine manière l'odeur de quelques peintures très chimiques et agressives pour l'odorat, sûrement très chargées en solvant telles que l'acrylique ou les vernis. Nous arrivions sur la bonne voie. A mesure que nous avancions, les bruits s'intensifiaient également, de fortes bouches d'aération faisaient au mieux pour recycler l'air caustique.

"- On est au niveau des tissus et des revêtements, peut être que les métaux sont derrière." continuai-je en me bouchant le nez.

Et en effet, l'air se réchauffait petit à petit, la fonderie ne devait plus être loin.
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Alors que le vieil homme s’approchait de l’étagère pour extraire le précieux ouvrage du docteur Anselme, la verte, un sourire bienveillant aux lèvres, entama une conversation pour continuer de le captiver.

« Vous savez, il est rare de rencontrer quelqu’un qui partage une telle passion pour la botanique historique, » lança-t-elle d'un ton chaleureux, ses yeux semblant briller de curiosité. « Le docteur Anselme, notamment, était un visionnaire. Certains de ses écrits sont plus proches de la philosophie que de la simple étude botanique, vous ne trouvez pas ? »

Le vieil homme hocha la tête avec ferveur, visiblement ravi de trouver une interlocutrice aussi érudite.

« Absolument ! La manière dont il décrit les algues et les plantes marines comme des "formes de vie mystiques reliant la terre et l’océan" est presque poétique. On pourrait dire qu'il voyait la flore comme un pont entre deux mondes… » Il marqua une pause, ému par ses propres paroles, puis sourit doucement. « Et pourtant, la communauté scientifique de l'époque ne l’a jamais vraiment compris. »

Heliamphora acquiesça, une admiration sincère au fond des yeux.

« C’est si vrai ! Cette connexion presque spirituelle qu'il percevait dans la nature l’a malheureusement isolé. Aujourd’hui, on valorise plus l’observation rigide et les analyses empiriques. Mais certaines découvertes ne peuvent-elles pas être inspirées par une intuition plus… profonde ? »

Elle observa le professeur, guettant son expression, tandis qu’il retirait délicatement le livre de l’étagère, le tenant entre ses mains comme un trésor rare.

« Vous avez parfaitement raison, ma chère ! L’intuition, voilà ce qui manque cruellement aux scientifiques d’aujourd’hui, si vous me permettez de parler ainsi, » murmura-t-il, sa voix empreinte d’une légère nostalgie. « Tenez, ce livre contient quelques notes manuscrites du docteur lui-même. Sa dernière hypothèse sur les algues bioluminescentes de South Blue est fascinante, bien que très controversée. »

Helia s’approcha de l’ouvrage, un respect solennel. Elle sourit malgré elle avec un enthousiasme, oubliant presque sa mission première.

« Incroyable, des annotations originales… Mais dites-moi, comment la bibliothèque de cette université a-t-elle pu mettre la main sur une telle pièce de collection ? Je suis impressionnée ! »

Le vieillard, flatté, caressa la couverture d’un air fier.

« Eh bien, pour tout vous dire, c’est un héritage du regretté professeur Merian, l'ancien conservateur de notre section botanique. Il avait, semble-t-il, une connexion personnelle avec Anselme. Les deux partageaient une même fascination pour l'harmonie entre la nature et l’homme. Lorsqu'il est décédé, Merian a légué toute sa collection rare à notre établissement. Un véritable trésor intellectuel, comme vous pouvez le voir. »

« Un véritable trésor, en effet… » murmura Phora, les yeux baissés vers les pages jaunies, une lueur d’admiration feinte dans le regard. Puis, relevant les yeux, elle ajouta avec douceur : « Si seulement la jeune génération pouvait davantage s’inspirer de cette vision. La science, après tout, devrait être une quête de compréhension profonde, pas seulement une collection de faits figés. »

Le vieil homme soupira, acquiesçant tristement.

« Vous avez l’âme d’un véritable académicien, madame, et cela fait plaisir à voir. Eh bien, si vous le souhaitez, je peux vous offrir une copie de certains chapitres pour votre propre collection… »

Helia, hocha lentement la tête, touchée par sa générosité.

« Ce serait un honneur pour moi, professeur. Et… peut-être pourrions-nous échanger à nouveau un jour. Il me semble qu’il me reste tant à apprendre de votre précieuse bibliothèque et de ses trésors cachés. »

Alors que la rousse et le professeur échangeaient toujours sur l'œuvre fascinante du docteur Anselme, un jeune assistant à l’air paniqué fit irruption dans la pièce. Il se pencha précipitamment vers le vieil homme pour lui murmurer quelque chose, visiblement pressé.

« Professeur, excusez-moi de vous interrompre, mais il y a un… léger problème au laboratoire de biologie. Ils ont besoin de vous de toute urgence, » expliqua-t-il, jetant un coup d'œil à la fausse professeur avec un sourire d'excuse.

Le professeur, légèrement décontenancé, se redressa et hocha la tête avant de se tourner vers sa camarade de conversation.

« Veuillez m’excuser, chère madame. De toute évidence, le devoir m'appelle. » Il esquissa un sourire presque désolé. « J’aurais aimé continuer notre échange, mais la science est parfois… capricieuse. »

Heliamphora secoua doucement la tête, un sourire au visage.

« Mais bien sûr, professeur, je comprends parfaitement. Le devoir passe avant tout. De mon côté, je vais aller rejoindre mes collègues et les ramener dans la salle principale. Peut-être aurons-nous l’occasion de reprendre notre discussion un peu plus tard ? »

Le vieil homme acquiesça avec une certaine satisfaction.

« Ce serait avec grand plaisir, chère dame. J’espère que votre visite continuera d’être enrichissante. Et n’hésitez surtout pas à repasser dans notre bibliothèque quand vous le souhaiterez. »

Avec une dernière inclinaison de tête respectueuse, la Révolutionnaire regarda le professeur s’éloigner aux côtés de son assistant. Dès qu’ils furent hors de vue, elle respira profondément, avant de ce précipité vers la direction de ses compagnon.
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L'infiltration se déroule a merveille et nous voila déjà à pied d'œuvre en ayant du abandonner que deux compagnons sur la route.. Devant nous une porte visiblement conçue pour ne laisser passer ni bruit ni chaleur indique en grandes lettres "GÉNIE DES MATÉRIAUX", et constitue selon toute vraisemblance le but de notre recherche.

Le den den de surveillance accroché a coté de la porte ne nous regarde passer que d'un œil torve qui doit juste noter que nous sommes en blouses, et donc forcément autorisés à circuler sans encombres ici, et hop, nous voila dans un vaste atelier sidérurgique, ou un esprit scientifique disposant visiblement d'un magnifique budget a soigneusement installé tout le nécessaire d'une véritable fonderie miniature. Une chaine de fonte et de mélange presque entièrement automatisé et contrôlée à distance est actuellement en train de sortir et de refroidir de longues barres d'un acier aux couleurs étranges, des types en blouse blanche sont en train de faire des tests de dureté d'alliages divers en notant leurs résultats dans des calepins, de grandes armoires métalliques arborent des dizaines d'échantillon étalons soigneusement rangés et étiquetés...

Si je n'étais pas politiquement engagé contre l'iniquité, l'injustice, et l'oppression du Gouvernement Mondial, j'adorerais travailler ici !

- Bon, il faut trouver l'endroit ou sont archivés les résultats des expériences. Connaissant le GM il doit y avoir quelque part dans le coin d'énormes archives papier avec des listings journaliers sans intérêts de tous les trucs qui n'ont rien donnés, mais on y trouvera aussi les résultats positifs et la manière dont ils les ont obtenus !

America ! Cherche du papier !


Si je doute qu'America soit utile au moment du tri informatif, je suis sur qu'il est bien plus efficace que nous pour trouver l'odeur d'une salle pleine de paperasse.

Hélas, nous n'avons pas le temps de chercher que les choses dérapent, au moment ou un stagiaire munie de plusieurs tasses de café déboule soudain droit sur nous et s'immobilise en nous jetant des regards de merlan frit.

- Hé mais. Vous n'êtes pas le professeur Magnéto !

Un regard vers le bas me confirme que le nom qu'il vient de lire sur ma blouse n'est pas le mien. Nous sommes repérés !

- FORCE BLEU !

Et TAZZ ! Coup de jus sur le stagiaire !

Rompus à toutes les surprises, nous nous précipitons sur le pauvre garçon tétanisé, réussissant l'exploit de l'attraper lui et son plateau de café avant qu'il ne tombe en renversant tout. Ne reste qu'a prendre un air dégagé et nonchalant en jetant un œil autour de nous pour vérifier que notre altercation a été si rapide que personne n'a rien remarqué...

Devant les commandes de la fonderie, un des scientifiques qui a tourné la tête dans notre direction nous regarde fixement, nous fait un sourire hésitant et méfiant, et ignorant notre petit signe de main, appuie sur un gros bouton rouge juste devant lui, déclenchant immédiatement un hululement strident de den den d'alarme qui entreprend de se répercuter dans les couloirs.

Merde...

- FORCE BLEU !

Nouvel éclair, nouveau types au sol.

- IL FAUT DECLENCHER L'ALARME INCENDIE ! PERSONNE NE FERA LA DIFFRENCE !
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Tournant la tête dans tous les sens, Cassandre cherchait avec hâte un boîtier rouge et dessiné d’une petite flamme, le genre de truc présent dans tous les bâtiments un tant soit peu scientifique et qui leur permettrait de gagner du temps sur cette alarme déjà sonnante. Et sans hésitation elle sautait sur la première manette trouvée, encadrée d’un liseré écarlate et avec écrit au-dessus “alarme incendie”. Juste à côté, une fenêtre épaisse donnant sur un couloir qui se remplissait rapidement de scientifiques inquiets et murmurant devant le déclenchement soudain d’un second bruit qu’il connaissait trop bien.

- “Vous pensez que c’est un exercice ?”
- “Moi je pense que c’est encore Frédérique qui a fait brûler un bout de pain au micro-onde de la salle de repos.”


Et sûrement que l’endroit était bien rarement sujet à des attaques et que les exercices du gouvernement mondial n’étaient pas encore complètement au point, parce que la première alarme semblait avoir été oubliée des mémoires pour que les hommes ne se concentrent que sur la seconde et se regroupent pour évacuer dans le calme. Mais pour combien de temps ?

Et alors que toute cette scène de panique et d’éclair crépitant s’était déroulée, America avait continué son entreprise, museau au sol, cherchant la salle de papier comme demandé par Paul. Et dans la large pièce, nombreuses étaient les portes donnant sur des endroits parfaitement différents. Et si le chien prenait le temps de passer son museau sous les espacements des portes, il sentait une tonne d’odeurs âcres qui lui faisaient retrousser les babines. Jusqu’à que …

- “Papier !”

Ses mots étaient presque couverts par les doubles alarmes sonnantes en même temps mais sa patte grattant contre le métal dans un crissement parfaitement irritant n'échappaient pas à ses camarades. Cassandre quittait alors son poste d’observation pour venir fouiller les poches du second scientifique immobilisé avant de venir essayer le trousseau trouvé dans la serrure de la porte. Et après plusieurs minutes, miracles, elle s’ouvrait, dévoilant une salle pleine d'étagères poussiéreuses et de papier roulé et entassé.

- “Edouard ! Il faut évacuer !” toquait à la porte par laquelle ils avaient pénétré, un autre scientifique venant sûrement chercher ses collègues pour l’évacuation incendie.
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L'alarme fait sursauter tous les cuisiniers. Tous déjà en panique dans leurs tâches, ils laissent pousser des soupirs de frustration. Trisha fronce un instant les sourcils en levant la tête. Une opportunité à exploiter se présente.

Évacuation générale ! Tous vers la sortie et n'oubliez pas les deux inconscients.

Sans se questionner sur l'ordre donné, tous obéissent comme de bons soldats et quittent les cuisines. On pourrait croire à un coup d'état parfaitement bien orchestré par Trisha, mais ce n'est que l'œuvre de son autorité naturelle à diriger. Constatant le flux de cuisiniers quittant leurs fourneaux, l'attention de l'ange se porte sur la direction opposée. Le chemin où ses collègues révolutionnaires sont passés, elle se doute que l'alarme à cet instant n'est pas anodine.

Détachant son foulard de pêcheuse, elle libère sa chevelure blanche. Activant son pouvoir, elle emprunte ainsi le chemin en direction de la Bibliothèque en prenant soin d'esquiver les flux d'evacuation. S'arrêtant un instant pour trouver le bon chemin, l'ange repère les traces laissées par Calypso. L'astuce de cette équipe d'intervention lui est satisfaisante. Sur le détour d'un couloir, à la vitesse de la lumière, elle traverse le corps d'une femme avant de s'arrêter. Tournant la tête, elle reconnaît Héliamphora, l'une des révolutionnaires déguisée en professeur. D'un simple hochement de tête, la Cavalière l'incite à se dépêcher.

Retire les talons.

Les deux femmes parviennent, ensuite, à la porte où un scientifique en blouse toque avec acharnement. Avec qu'il n'est le temps de se retourner, la Femme-Lumière se rue vers lui plaquant le front du bonhomme sur la porte. Un grand coup d'Eletro le met hors d'état de conscience, son corps est maintenu debout par le col. D'un chassé, elle ouvre la porte puis laisse tomber le scientifique inconscient au sol. La météorologue croise le regard embêté de ses collègues.

Il cherchait Édouard.

Elle scrute les alentours rapidement comprenant assez vite que l'infiltration ne s'est pas déroulée comme prévu. Bien que cela semble être le bon endroit pour trouver ce qu'ils sont venus chercher, l'évacuation ne trompera pas éternellement. Il faudrait déjà préparer la fuite pour éviter de finir coincé dans une situation bien pire, à ce stade.

Où vous en êtes ?
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Je ne savais plus où donner de la tête, entre les scientifiques qui tombaient tous comme des mouches à mesure qu'ils nous découvraient et l'alarme incendie qui tambourinait mes tympans, je commençais à avoir des maux de crâne.

"- On a trouvé la salle des archives, mais il y en a jusqu'au plafond... Réfléchis, réfléchis... Oh mais tu es là aussi Héliam !" m'exclamai-je en apercevant mon amie végétale, voilà qui allait simplifier notre escapade. "Paul et Trisha, commencez à vider toutes les étagères susceptibles de contenir notre recette. Mettez les dans des cartons, une boîte, peu importe, mais un truc qui se ferme. Heliam, je vais avoir besoin de ton bois, fais moi confiance ! Et toi America, si tu peux commencer à te transformer en oiseau, on va avoir besoin de tes propulseurs..." expliquai-je à tour de rôle.

Les petites mains s'affairaient partout et je pouvais sentir le regard interrogateur de mon amie verte. Pour autant je ne ressentais ni doute ni jugement, simplement de la curiosité et peut être une pointe d'admiration ? A mesure que la manipulatrice du logia de la forêt m'alimentait en bois, je créais les différentes pièces nécessaires à notre fuite. D'abord des roues, puis un caisson suffisamment large pour tous nous contenir, que je m'assurais de consolider pour ne pas qu'il se brise sous notre poids. Enfin, des compartiments à l'arrière pour stocker nos larcins, la Caly-mobile était prête. J'en serai le moteur et le volant, mais j'allais avoir besoin d'un peu plus de puissance pour passer outre les quelques obstacles sur notre route, d'où la sollicitation d'America.

Je finissais par ajouter un perchoir qui surplombait le véhicule, permettant à America de s'y loger et de nous fournir la force de ses propulseurs pour nous faire filer à vive allure.

"- Je propose qu'on reste à pied pour le moment, et dès qu'on aura besoin de se hâter on monte tous à bord et on met la gomme. Je compte sur votre force explosive pour agrandir les portes trop étroites pour notre moyen de locomotion. Vous n'avez qu'à me donner le top départ et je grimpe pour faire tourner les roues."
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Helia se glissait entre les étagères, son cœur battant fort contre sa poitrine. L’odeur âcre du métal chauffé et de la sueur se mêlait à l’angoisse omniprésente dans l'air. Chaque alarme stridente semblait lui marteler les tempes, mais elle ne laissait rien transparaître. Son regard acéré de scientifique se posait sur le groupe, déjà en effervescence. Cassandre, toujours aussi concentrée, dirigeait le tout d’une main de maître, tandis que Trisha et Paul couraient entre les étagères, fouillant chaque recoin à la recherche des archives. La Caly-mobile prenait déjà forme, un véritable petit chef-d’œuvre de la part de Calypso après avoir reçu tout le bois qu’elle demandait. America, quant à lui, se transformait, ses ailes s’étendant pour prendre sa forme d’oiseau, prête à propulser le véhicule à toute vitesse dès que tout serait prêt. Et au milieu de cette agitation frénétique, Helia ne perdit pas une seconde. Elle savait exactement ce qu'elle devait faire : aider à solidifier cette fuite.

Elle se plaça aux côtés de Cassandre, ses doigts effleurant l’écorce et le bois qu’elle lui tendait. Héliamphora, si souvent appelée ainsi, savait comment lier la terre et la végétation, comment transformer la nature en alliée. Avec un simple geste, elle tordit une branche d’arbre comme si elle pliait de la pâte. En quelques secondes, elle confectionna un renfort solide pour le véhicule, amplifiant sa capacité à supporter les secousses des portes trop étroites. Ses pouvoirs de manipulation végétale pouvaient devenir indispensables dans ce genre de situation. Alors qu’une sirène s’ajoutait aux cris des scientifiques en fuite, Helia s’avança, toucha la paroi d’un mur, et des racines commencèrent à se tordre en dessous du sol. Chaque racine qu’elle faisait pousser était une arme, prête à soutenir leur fuite et à couper toute tentative de poursuite. Elle lança un regard vers Cassandre, les bras déjà tendus vers la végétation alentour, un sourire sur les lèvres.

"Je vais sceller l’entrée derrière nous," dit-elle d’un ton plus fort pour se faire entendre sous les cris incessants des alarmes.

Sans attendre de réponse, elle invoqua des lianes épaisses qui se frayèrent un chemin entre les murs, encerclant l’entrée du laboratoire de manière presque hypnotique. Leurs formes robustes se tordaient et s’entrelaçaient, formant un rempart naturel. Elle vient ensuite offrir une couche de bois d’Adam pour bien sceller celle-ci. Cela ne suffirait peut-être pas à arrêter une équipe d’intervention du Gouvernement Mondial, mais cela offrirait au moins quelques précieuses secondes. Une fois sa tâche terminer, elle se tourna vers une tout autre tâche. La bibliothèque était un véritable labyrinthe de savoir, des étagères empilées jusqu’au plafond, des volumes poussiéreux, des papiers volants. Pourtant, Helia savait qu’au-delà de ce tumulte, certains documents étaient plus précieux que d’autres. Sa formation scientifique lui avait appris à discerner, à comprendre l'importance de chaque type d'information dans un contexte donné.

Les yeux rivés sur les rangées, elle repéra plusieurs étagères portant des indices précieux, des titres marqués en lettres argentées qui brillaient sous l’éclairage fluorescent. Mais ce n'était pas seulement la couverture d'un livre qui importait, c'était la façon dont il s'articulait avec l'ensemble du savoir autour de lui. Grâce à ses compétences scientifiques et sa formation à Bulgemore, elle savait que certains volumes étaient liés à des recherches plus profondes, des théories critiques pour leur mission. Elle tendit les mains et ferma les yeux un instant. La nature était son alliée. Ses mains se soulevèrent doucement dans l’air, invoquant des tentacules végétaux qui sortirent du sol sous ses pieds. Les branches se faufilèrent entre les étagères et prirent les livres qu'elle avait repérés. Un à un, chaque ouvrage important se laissa saisir par les racines, qui les manipulaient avec une délicatesse surprenante, les déplaçant comme des trésors précieux. Les livres étaient transportés vers des caisses en bois fait par Caly.

À mesure que les tentacules enchaînaient les prises, Helia se déplaçait entre les rangées, son regard scrutant les étagères pour vérifier l'existence d’autres documents d'importance. Elle ne se contentait pas de prendre les ouvrages les plus évidents, mais savait que certaines reliques de connaissances étaient cachées, parfois dissimulées dans des recoins sombres, dans des sections apparemment anodines. Helia, concentrée, n’arrêtait pas. L'odeur du bois se mêlait à celle de l’encre et du papier, mais elle n’avait pas le temps de se laisser distraire. Les caisses se remplissaient à une vitesse impressionnante, mais elle ne voulait laisser aucune chance à la précipitation de les faire rater des informations essentielles.

Tout à coup, elle s’arrêta devant une rangée d’étagères plus imposantes que les autres, des étagères contenant des documents scientifiques hautement confidentiels. Leurs spines scintillaient sous la lumière, comme une promesse de savoir interdit. Les tentacules s'étirèrent encore, et, dans un mouvement fluide, elles saisirent chaque volume en particulier. Helia n'eut qu’à fermer les yeux pour savoir précisément quel livre prendre.
Un par un, ces précieux documents furent placés dans les caisses, tandis qu’elle surveillait les alentours d’un œil attentif. Le bruit des alarmes, bien qu’assourdissant, ne parvenait pas à perturber son travail méthodique. Elle savait que chaque minute comptait, mais elle ne céderait pas à la panique. La mission était presque accomplie. Les caisses de bois, pleines à ras bord de savoir crucial, étaient prêtes. Son travail était terminé.

Alors que la Caly-mobile prenait forme, Helia s'approcha de la position d'America. Elle vient aider à venir défoncer le mur qui leur permettrait une sortie plus rapide. La brise extérieure s’engouffra au même moment dans la salle, au même moment où le chien prenait la forme complète d'un oiseau. Les dernières roues de la voiture furent fixées. Cassandre donna le signal. Le son du moteur résonna dans la pièce alors qu'ils s'élançaient à l’extérieur par la sortie improvisé. L'agitation du bâtiment se fit presque instantanément lointaine alors que America prenait son envol, propulsant le véhicule improvisé vers leur point de rendez-vous final ou les attendait le navire pour quitter.

Au moment où America vira pour s’orienter vers leur point de rendez-vous, Paul détacha un instant son attention du chaos pour contacter le sous-marin d’évasion. Il entra un code dans son communicateur, sa voix sérieuse, malgré la panique grandissante autour de lui :

"C’est Paul. On arrive. Préparez-vous à larguer les amarres, on doit partir immédiatement. Aucun retard."

Le sous-marin, qui devait les attendre dans les eaux proches du bâtiment, devait être prêt à plonger dès que le groupe serait à l’abri. Les seconds passaient, et la tension montait alors que Paul scrutait le ciel, cherchant un signe du sous-marin ou du point de rendez-vous final. Le tout se jouait maintenant en un instant. Les bruits de la ville étaient à peine perceptibles sous les vibrations de la propulsion, mais Paul savait qu’il fallait tout de même se préparer à une fuite sans retour.

"Tout est prêt de notre côté, mais ne traînez pas." La voix du sous-marin grésilla à travers le communicateur, son ton implacable.

Paul appuya sur un bouton de son communicateur pour couper la transmission et regarda en arrière. L’endroit était de plus en plus désert, la fuite dans le bâtiment imminente. Le groupe, concentré par la nécessité de se sauver, était désormais dans la dernière ligne droite. L’agitation du bâtiment s’effaça complètement derrière eux tandis que America ouvrait la voie dans les airs, réduisant la distance entre eux et leur sécurité et quelques minutes plus tard, le voilà qu’il immergea de sa cachette, dévoilant sa coque métallique et quelqu’un ouvrir sa porte métallique. L’ordre fut donné à l’oiseau mécanique de ralentir et finalement, ils arrivèrent au abord du sous-marin. Dans une agitation fébrile, ils firent pénétrer toutes les caisses et s’engouffrèrent à leur tous, disparaissant sous l’eau au moment que la garde locale débarquait, mais l'équipe de la Révolution n'était plus.
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