Dans un long et profond sommeil, Camillius s’était installé sur un tas de berries regroupées au fond de la cale du bateau. Le même tas qu’il avait confectionné avec attention, prenant soin à toujours sélectionner les pièces les plus brillantes et à réclamer sa part en petite coupure. Car les bouts de papier appelé billet, cela ne l'intéressait pas. Non. Lui il aimait le brillant, le pimpant. Les pièces reluisantes et les joyaux colorés. Et ce n’était que de cela qu’était composée sa trésorerie. Trésorerie qui commençait à peser dans le fond du bateau, tant les économies du dragon étaient importantes.
Les remarques de ses camarades sur la situation ne l'empêchaient sûrement pas de dormir paisiblement sur son trésor, rappelant à tous que malgré l’apparence, il n’avait rien d’humanoïde. Et si ses rêves étaient bordés de massacre d'humains et d’une reconquête de ses îles perdues, ils étaient rapidement envahis d’une substance gélatineuse et humide. Le dragon se réveillait alors en sursaut, dégoûté par cette vision d’horreur dans son paysage idyllique, pour constater que la raison de l’interruption de son sommeil provenait avant tout de la présence de Bob, l’animal jaune et mou de Bjorn qui était venu se coller contre lui pour chercher chaleur et réconfort. Cependant, la substance étrange et particulièrement acide composant le slime avait commencé à attaquer le métal des berries et dans une expression passant de surprise à colère, Camillius attrapa comme il pouvait la créature informe.
Et remontant avec hâte sur le pont du navire, il gesticulait pour éviter de perdre des mains l’animal gélatineux qui ne cessait de lui glisser entre les doigts. Puis il criait :
- “Putain Bjorn ! Ton truc dégueu mange mes pièces ! Tu me dois 100 000 Berries !”
Avec aplomb, il réclamait réparation sans même savoir combien d’argent il avait perdu avant d’ouvrir les yeux au contacte de Bob. Et alors que Bjorn finissait par le rejoindre, Camillius lui jetait la créature comme il pouvait.
- “Garde ton truc loin de ma thune !”
- “Si tu les avais rangés dans un coffre comme on te l’a demandé plusieurs fois, tu n’aurais pas ce genre de problème.”
- "Gniah gniah gniah."
Ces mots qui faisaient alors grogner le dragon provenaient d’Arondel. Une membre de l’équipage, navigatrice et surtout, une trois-yeux parfaitement désagréable qu’après Camillius. Elle s’était installée un petit transat sur le bord du pont, profitant du soleil de la crique pour bronzer un peu et s’offrir du repos mérité. Car depuis peu, c’était dans les eaux de Tanuki que l’équipage avait fait escale, le temps de se faire oublier un peu suites aux précédents conflits avec la marine et surtout, de panser leur blessure. Les silencieux avaient pris le temps d’assurer les quelques réparations du bateau, de le nettoyer, de lui rendre un état plus qu’acceptable après ces mois à naviguer au travers de NorthBlue. Mais pour le dragon, tout cela n’était qu’ennuyeux. Ce n’était pas pour rien qu’il passait son temps dans la cale, à ronfler sur son tas d’or. Rien de ce que proposait l’équipage ne l'intéressait en surface. Et en plus, il avait fini le dernier marine qui fermentait dans son réfrigérateur personnel et ne pouvait plus noyer son ennuie dans la nourriture. Chien de vie.
Les remarques de ses camarades sur la situation ne l'empêchaient sûrement pas de dormir paisiblement sur son trésor, rappelant à tous que malgré l’apparence, il n’avait rien d’humanoïde. Et si ses rêves étaient bordés de massacre d'humains et d’une reconquête de ses îles perdues, ils étaient rapidement envahis d’une substance gélatineuse et humide. Le dragon se réveillait alors en sursaut, dégoûté par cette vision d’horreur dans son paysage idyllique, pour constater que la raison de l’interruption de son sommeil provenait avant tout de la présence de Bob, l’animal jaune et mou de Bjorn qui était venu se coller contre lui pour chercher chaleur et réconfort. Cependant, la substance étrange et particulièrement acide composant le slime avait commencé à attaquer le métal des berries et dans une expression passant de surprise à colère, Camillius attrapa comme il pouvait la créature informe.
Et remontant avec hâte sur le pont du navire, il gesticulait pour éviter de perdre des mains l’animal gélatineux qui ne cessait de lui glisser entre les doigts. Puis il criait :
- “Putain Bjorn ! Ton truc dégueu mange mes pièces ! Tu me dois 100 000 Berries !”
Avec aplomb, il réclamait réparation sans même savoir combien d’argent il avait perdu avant d’ouvrir les yeux au contacte de Bob. Et alors que Bjorn finissait par le rejoindre, Camillius lui jetait la créature comme il pouvait.
- “Garde ton truc loin de ma thune !”
- “Si tu les avais rangés dans un coffre comme on te l’a demandé plusieurs fois, tu n’aurais pas ce genre de problème.”
- "Gniah gniah gniah."
Ces mots qui faisaient alors grogner le dragon provenaient d’Arondel. Une membre de l’équipage, navigatrice et surtout, une trois-yeux parfaitement désagréable qu’après Camillius. Elle s’était installée un petit transat sur le bord du pont, profitant du soleil de la crique pour bronzer un peu et s’offrir du repos mérité. Car depuis peu, c’était dans les eaux de Tanuki que l’équipage avait fait escale, le temps de se faire oublier un peu suites aux précédents conflits avec la marine et surtout, de panser leur blessure. Les silencieux avaient pris le temps d’assurer les quelques réparations du bateau, de le nettoyer, de lui rendre un état plus qu’acceptable après ces mois à naviguer au travers de NorthBlue. Mais pour le dragon, tout cela n’était qu’ennuyeux. Ce n’était pas pour rien qu’il passait son temps dans la cale, à ronfler sur son tas d’or. Rien de ce que proposait l’équipage ne l'intéressait en surface. Et en plus, il avait fini le dernier marine qui fermentait dans son réfrigérateur personnel et ne pouvait plus noyer son ennuie dans la nourriture. Chien de vie.