Peur dans les Abysses

Bruit d’escarcophone qu’on allume. Un larsen plus tard, une voix ferme se fait entendre un peu partout.

« En tant qu’arbitre désigné par le maitre des lieux, l’atout de la force, je vais vous expliquer la suite. Vu que nous ne sommes pas des pirates ou encore moins des marines, nous allons régler nos différents autour de petits jeux qui permettront de mettre en avant les talents de chacun. Ces jeux seront connus sont le nom de Développement Back Fight !

Ok, je l’admets pour le coup c’est légèrement inspiré d’un truc pirate. Mais vous savez tous, que nos meilleures inventions sont toujours inspirées par quelqu’un ou quelque chose. Mais trêve de bavardage. Laisser moi vous présenter l’épreuve bateau. »

L’homme qui est derrière lui le bouscule et prend l’escargophone en main.
« Je t’avais dit que ce nom d’épreuve était nul. Tu as perdu le droit de parler. Regarde tu as failli perdre notre auditoire. Laissez-moi vous présenter une épreuve qui fera appel à la débrouillardise, le sens de l’improvisation et le travail d’équipe de chaque groupe. Voici la terrible : Peur dans les Abysses… »

« Chaque équipe sera déposées avec trois fois rien sur les récifs qui bordent l’ile. Le but, sera comme lors d’un naufrage de faire avec ce que vous avez sous la main pour construire un moyen de déplacement pour regagner Vitesse. Ces récifs étant assez dangereux en cas de tempêtes, il y a nombre d’épave sur et sous les affleurements rocheux. »

Nouvelle bousculade et changement d’orateur. Retour au premier, celui qui tenait une liste en main.
« Nous avons donc trois groupes qui vont concourir. La première l’équipe de l’atout Bakasaru Yukikurai, l’Ermite qui veut vous prouver qu’il est digne de la place qui lui a été confiée.

Face à lui l’équipe du local de l’étapele Dr. Stewart Harrington qui veut humblement prouvé qu’il est le meilleur

Et le dernier Johnny "The machine" Pulpo qui je cite : Veux montrer à tous ces couillons qu’il ferait un bien meilleur leader que ce type qui tien à nouveau plus du soldat que du scientifique.

Vous avez 24h pour rejoindre l’équipe de votre choix. Chaque chef d’équipe devra faire un tri et choisir 19 personnes pour l’aider. »

RP en FB, pour essayer de garder du rythme on essaie de poster dans les 72h. L’ordre des PJ peut être modifié au besoin pour la fluidité des actions. Le premier poste sert « d’inscription » au RP.

Ici se trouve la première épreuve de construction de navires

Les cris stridents d’une foule de jeune femme en délire à l’annonce de l’Atout Bakasaru avait transit America pour tout le reste de la présentation de l’épreuve. Et s’il ne s’y attendait pas, le reste du corps révolutionnaire ne semblait pas étonné de la popularité du jeune atout auprès de la gente féminin ces dernières années. Il était, d’après les dires de ces dames, calme, gentil et super trop mignon. Et puis, maintenant qu’il était potentiellement monté sur un siège du Dragon au côté d’hommes bien plus âgés et matures, sa jeunesse transparaissait encore plus comme une inégalable qualité pour les demoiselles. Cela, et le fait qu’il soit super trop mignon.

Mais loin de tout pouvoir s’attarder trop longtemps sur la popularité de leur opposant, America et Paul avait rejoint une équipe où on ne les attendait sûrement pas. Car s’il était clair que Yukikurai avait largement mérité son poste, nombreux étaient les révolutionnaires qui voulaient s’opposer à lui et le voir triompher pour prouver à tous le grand génie de l'héritier du Siège Développement. Et c’était sûrement le cas de Paul, qui avait guidé le canidé auprès de l’As Johnny Pulpo.

L’homme de métal à l’air dur troublait America aussi bien qu’il l’effrayait grandement. Il avait du mal à lire le visage du scientifique derrière cette armature de métal et il semblait craintif de trop l’approcher. Mais il était clair que pour l’As, le jeune chien Cavalier serait un avantage considérable dans un Développement Back Fight grâce à son extraordinaire fruit et son impressionnante faculté à faire ce qu’on lui demande sans se poser de réelles questions. Tout du moins, c’était ce qu’on lui avait rapporté jusqu’ici, car le cerveau complexe et naissant d’America l’aidait à découvrir la frustration aussi bien que l’opposition. Et il n’était donc plus aussi stupidement discipliné qu’on prétendait de lui autour de la machine à café.

Les choses avaient pris une tournure assez inattendue, mais cela m’arrangeait. Me faire accepter à coup de discours aurait été interminable. Puis, je ne suis pas un orateur. Je suis quelqu’un de terrain. J’allais pouvoir montrer que j’étais compétent, mais surtout que j’avais rassemblé autour de moi des gens compétents. Car, une chose était sûre pour cette épreuve de construction en condition de survie les compétences de tous le monde seraient mises à l’épreuve, pas seulement les miennes.

Une chose que je n’avais pas anticipé, c’était ma popularité. Je pensais toujours être le jeune homme discret que les gens ne remarquaient pas et que personne ne connaissait. Mais force était de constater que ma popularité n’avait pas augmenter que chez les mouettes qui mettaient ma tête à prix. A croire que ma popularité au sein du mouvement était liée au poster que m’offrait le GM. Tout ça pour dire que je m’attendais plus à faire face à des gens récalcitrants qu’à des gens scandant mon nom avec ferveur. Je n’avais encore rien fait pour mériter un tel engouement.

C’était bien d’avoir des supporters, mais pour le coup, il y avait trop de gens qui voulaient faire partie de mon équipe. Une équipe de vingt ce n’était pas beaucoup finalement. Je n’aurais jamais pensé que la première partie de l’épreuve serait de faire l’équipe. J’allais devoir refuser pleins de personnes et choisir au mieux les participants pour avoir un maximum de compétence différentes. Un premier test de leadership.

Bordel, ça allait faire une heure que l’on m’abordait pour faire partie de mon équipe. Je n’avais pas le temps de réfléchir réellement à qui j’avais envie de prendre. Je finis par me résoudre à dire que je ne prendrais que des personnes que je connaissais. Tant pis, si je passais à côté d’un talent. Le mot se répandit et je gagnai un peu de tranquillité. J’eus alors enfin le temps de discuter avec Viktor.

« Mais quel bordel. »
« Oui. J’espère que c’est une bonne idée d’accepter cela. »
« Quoi l’épreuve ? »
« Oui, si tu perds ça va la foutre mal. »
« Ne pensons pas aux conséquences et faisons de notre mieux. »
« Qui est-ce que tu comptes prendre ? »
« Toi. Puis Jacques, comme cerveaux. Je prendrais bien Thomas, mais avec ça queue de triton, il ne va pas être efficace sur les récifs. »
« Ho, mais pour ça Nush et le Manta sont là également. Ils sont arrivés bien avant nous, ayant compris que ce serait notre point de replis. »
« C’est parfait ça. Nush sera d’une grande aide. Pour le reste, ça reste encore à voir. Je crois que j’ai vu des gens avec qui on a combattu sur Jaya. Ils ont de la ressource à voir s’ils voudront "jouer". »

- Tiens, mais vous étiez a Jaya avec yukikurai vous non ?
- Tout a fait.
- Alors vous pourriez aller dans son équipe ?
- Bien sur, Yukikurai c'est le meilleur !
- Mais, pourquoi vous êtes avec Johnny alors ?
- Parce qu'il est important que la victoire de l'Ermite soit inattaquable ! C'est logique, si il gagne parce que des gens l'ont aidés, il sera toujours en but a des gens qui diront "gnagnagna, il a pas vraiment gagné tout seul, il mérite pas sa place et tout ça" alors que si tout le monde est contre lui et qu'il gagne alors la ! Personne pourra rien dire !
- Ouais mais s'il perd...
- Pff... Qu'est ce qui n'est pas clair dans Yuki c'est le meilleur hein ? il a vaincu Sloth ! Trouvé la recette du granit marin ! Je ne serais même pas étonné s'il décidait de marcher sur l'eau jusqu'à Vitesse...

Il y a vraiment des gens qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Quelle tristesse, alors que dans l'armée révolutionnaire il faut voir sur le long terme ! Et penser politique aussi !

Enfin, voyons voir ce qu'en dit Johnny.

- Camarades ! Vous avez entendu la consigne ! Nous allons commencer par nous diviser en deux groupes, une fois sur le récif, le premier groupe s'occupera de la chasse aux débris pendant que l'autre groupe s'occupera de la planification et de la fabrication du radeau. De mon coté je superviserai les opérations. Et en attendant vous allez me présenter l'un après l'autre vos aptitudes et talents.  

inutile de dire qu'entre les familiers de Johnny, nos talents naturels et nos capacités cyborg, il ne nous faut pas longtemps pour être intégrés à l'équipe. Enfin.. Presque...

- Toi la ! Le petit avec les lunettes, il est a toi le chien ?
- Euh oui. Enfin, il est avec moi... On est ensemble quoi, en équipe...
- Et ben tirez vous ! Tu crois que je me souviens pas de l'esclandre que tu as faite l'autre jour hein ? Je veux pas de taupes dans mon équipe !
- Méchant !
- Non mais vous avez pas compris l'idée, je vous explique...
- Rien du tout ! hop ça dégage !

Bon, autant pour le plan...

Plan B !

- Yukikurai ! On était a Jaya ! Prends nous dans ton équipe !

Si Hélia n'avait pas douté un instant de l'équipe qu'elle allait choisir, il semblait que son ami Paul et América ne partageaient pas la même opinion. Curieuse et confuse à la fois, elle observa le duo se diriger vers l'équipe adverse. Mais pourquoi Paul rejoignait-il l'équipe de l'As Johnny Pulpo ? N'avait-il pas lui-même affirmé que Yuki était le meilleur ? Alors pourquoi se tourner vers l'équipe de son ennemi ? Était-ce un jeu subtil de la part de Paul ? Il est vrai que la verte avait encore du mal à comprendre certaines subtilités humaines.

Les bras croisés sur sa poitrine, elle observait l'interaction voisine sans dire un mot, les rouages de son cerveau cherchant une certaine logique dans tout cela. Jusqu'à ce que quelqu'un vienne l'interrompre.

''Excusez-moi, vous rejoignez bien l'équipe de Yukikurai ?''
''Oui, si possible.''
''Et vous faites quoi ? Quelle est votre utilité ?''
''Utilisatrice d'un Fruit de la Forêt, je pourrais être utile pour récupérer des débris ou autre.''
''L'eau ne va pas vous gêner ?''
''Être aussi proche me donnera la nausée, mais tant que je ne vais pas dedans, ça ira.''
''D'accord, je note tout ça et je transmets. Mais c'est lui qui décidera de la situation finale.''
''Aucun problème, mais je crois que je ne serai pas la seule... '' répondit Hélia en désignant Paul, qui revenait finalement à grands pas vers le groupe de Yuki.

Décidément, son plan pour infiltrer l'autre équipe n'avait pas fonctionné comme prévu.

Alors que Trisha attend gentiment son tour pour être sélectionnée par Yukikurai, elle se trouve bien en arrière d'une foule. Quelque peu honteuse de sa bêtise avec Bouly, l'ange n'ose pas s'imposer comme elle a l'habitude de faire. Dans son orgueil, elle pensait naturellement être nommée par l'Ermite. La déception ramène la Cavalière à une dure réalité. Qu'a-t-elle réellement prouvé à cette légende de l'armée révolutionnaire ? Rien, à part le suivre docilement depuis Shabondy. Du moins, pas assez pour se révéler être un talent nécessaire à la victoire.

Contenant la moindre expression sur son visage, elle s'apprête à rejoindre les gradins comme d'autres déçus. Mais un cri lointain l'interpelle.

“Trisha Campbell, je t’ai reconnu !”

La météorologue se retourne vers l'origine de cette voix inconnue. Fonçant les sourcils, elle scrute les divers attroupements.

“Ici, la perche. Baisse-toi deux minutes. ”

Baissant son regard, ce n'est autre que le Docteur Setward Harrigton qui est à ses pieds. L'ange s'accroupit un instant. Sans aucune manière, le scientifique s'empare d'une mèche de ses cheveux blancs et la contemple.

“Fascinant.”

L'ange lumière tire cette mèche grommelant d'une telle impolitesse. Les cheveux transpercent ses mains, malgré sa poigne. Il fixe Trisha un instant, puis tenté d'attraper ses joues en vain.

“Incroyable. Je me disais bien que tu ne ressembles plus vraiment à ta prime. Mais, mon cerveau n'oublie pas les visages d'intérêt. Je comptais t'utiliser comme ventilateur climatique, mais, avec le Logia de la Lumière, ton potentiel énergétique est mirobolant ! Quelle chance, tu es maintenant dans MON équipe. Simplement, la meilleure.
-Je ne…
-Comment ça ne? Y a pas de NE qui tienne, ici. Tu es bien ici pour être sélectionnée par une équipe, non?
-Oui.
-Alors, prouve aussi ta valeur, camarade ! Ici, c'est les gagnants, pas de mollasson. Beaucoup aimeraient avoir le privilège de faire partie de l'équipe de Vitesse ! On accepte pas n'importe quel invité...”

Le docteur continue ses élucubrations sur le prestige, la réussite et la chance incommensurable sans que l'ange n'y prête attention. Ce qui l'a véritablement marqué est l'occasion de prouver ce qu'elle vaut. Un part d'elle sait très bien qu'elle ne parviendra pas à dépasser l'équipe de Yukikurai. Trisha se redresse finalement.

“... je suis le fleuron cérébrale de la planète entière. Mon talent ruisselle sur mes compères, ainsi, tu deviens intelligent simplement en me côtoyant. Je n'ai pas à t'expliquer que la contraposée se vérifie. Mais s'il faut d'autres argu…
-Docteur Harrigton. Je vous suis.
-Merveilleux !”

La sélection des participants était une réelle plaie. Je n’aimais pas ça. Ici, il y avait trop de politique, de gens à ne pas froisser. Si j’avais pu sélectionner les personnes les plus compétentes pour l’épreuve, comme pour une mission, ça aurait beaucoup plus simple. Ho et puis merde, je devais faire maintenant comme je le ferais plus tard et comme je l’avais toujours fait.

« Assez politique de bas étage. Si vous voulez m’approcher, me rencontrer, vous pourrez le faire plus tard. Je vais sélectionner les gens qui feront la meilleure équipe selon mes connaissances actuelles. Il n’y a pas de mais qui tiennes. Si vous voulez des gens qui causent bien, allez voir le renseignement ou l’orientation. Moi je construis aussi bien que je ne détruis. »

Bon, voilà qui était fait. Je gagnai enfin un peu de tranquillité. Seul mes amis proches me rejoignirent.

« Ha, voilà. Soit juste toi-même et ça ira tout seul. »
« Merci. C’est vrai que c’est plus facile quand j’arrête d’essayer d’être quelqu’un que je ne suis pas. »
« Alors qu’est-ce qu’on fait ? »
« Krishna, Bouly, vous ne serez pas de la partie, mais je veux bien que vous m’aidiez à rassembler les gens. »
« Pas de soucis, ça ne me dit rien de jouer au naufrager de tout manière. »
« Pareil, je ne serai d’aucune utilité pour ça. »
« Parfait. Alors, je veux Nush, Thomas, Jacques, Viktor. De ceux de Jaya, je prends tout ceux qui le veulent. Paul et America seront efficace en surface avec leur technologie. Hélia pourra nous fournir de la matière première avec son fruit. Je crois avoir vu Trisha, si elle veut se joindre à nous elle est la bienvenue.

Réfléchissons. Il ne faut pas prendre trop de cerveau. On en a déjà suffisamment là. Il nous faut des petites mains. Que Nush prenne quatre récupérateurs en plus avec lui pour agir sous l’eau. Que Jacques fasse de même avec des gens du chantier de CW25. »
« Le compte n’y est pas, mais ça me semble pas mal. »


Le lendemain matin les différentes équipes embarquèrent chacune sur un navire. Une petite équipe avec des Den Den mis au point sur Vitesse diffusait ce qu’il se passait. Un peu perturbant, mais mieux pour le publique. Chaque navire déposa les participant avec un accessoire de son choix.


Nous y voilà ! La première épreuve va commencer. Quelle équipe réussira à rejoindre Vitesse par ces propres moyens dans les 36h imparties ? L’équipe de Yukikurai qui n’est composée que de seize participants ? Celle du local de l’étape le Dr Stewart Harrington ou encore celle toute en mécanique de Pulpo ? Nous le saurons bien vite.

Comme vous le voyez chaque équipe est relativement loin l’une de l’autre pour éviter qu’il y ait des interférences, ce n’est pas le but. Pour chacun, il y a du matériel aussi bien en surface que sous la mer. Sauront-ils tirer le meilleur profit de ce qu’ils ont sous la main.

Il est maintenant 10h00 l’épreuve commence officiellement.


Nous avions été débarqués sur un ilot austère en compagnie de nos cameramans. Enfin de l’action. Là j’étais dans mon élément.

« Voilà les gars c’est parti. Rapide présentation, lui c’est Nush et les gars qui l’accompagnent sont des plongeurs professionnels. Ils n’ont pu prendre qu’une partie de leur équipement, mais si vous voulez aller sous l’eau ils sont là pour vous. Oui, Nush, c’est l’homme poisson qui possède quatre bras.

Lui, c’est Jacques avec son équipe, se son des pro de la construction de sous-marin. Jacques c’est celui qui… Ho bordel… Celui qui a déjà glissé dans l’eau et vient déjà de se faire repêcher par Thomas, mon ami Triton.

Pour les autres, je nous considère comme des hommes à tout faire. Je propose que l’on explore les lieux pour voir ce dont on dispose. Faites attention aux dangers de la mer, particulière pour ceux qui ne savent pas nager. Rester accompagner de quelqu’un qui peut vous repêcher. C’est parti. »

- Vas y America, cherche des trucs qui flottent !

Une remarque certes un peu large, mais comme America ne peut pas nager, et que l'eau a l'air plutot froide, il est clair que nous sommes mieux taillés pour étre l'équipe qui cherche des trucs sur la terre ferme.

Enfin, terre ferme, il faut le dire vite. Si Vitesse est un QG de la Révolution c'est d'abord parce que personne n'y met jamais les pieds, et si personne ne vient dans le coin c'est que les bateaux flottent très mal sur des rochers pointus, et qu'ici y'en a plein.

Ce qui entraine que l'ilot ou on nous a déposé est un gros bout de rochers pointus, dépourvus de vie a part quelques bouts de mousses et des nids de mouettes, que le sol sous nos pieds est du caillou rendu glissant par la flotte et le guano. Autant dire qu'en faire le tour pour récupérer tout ce que les vagues y ont jeté va déjà être un exercice passablement casse gueule. Mais bon. Si on voulait des vacances il fallait pas s'engager dans la révolution !

On a pas fait dix mètres qu'America point soudain quelque chose d'intéressant. Une épave récente ! Un navire qui est venu se drosser sur les rochers et dont le bout du mat brisé repose sur notre ilot. Ce qui nous permet à la fois de récupérer le mat et de nous rendre compte que le corps principal du navire n'est pas loin, et pourrait parfaitement être accessible pour former la base d'un navire pour peu qu'on le renfloue après l'avoir sorti de l'eau.

Et pour ça, ce qu'il nous faudrait, c'est de quoi installer des palans et des poulies !

Helia, les cheveux roux dansant sous la brise marine, se déplaçait entre les rochers escarpés, ses ailes végétales battaient doucement derrière elle, lui offrant une vue aérienne pour la récupération de matériaux. Malgré son apparente retenue, elle ne pouvait nier un sentiment de fierté d'avoir été choisie pour l'équipe de Yuki. Cette opportunité lui donnait la chance de montrer ce qu'elle valait, et elle était heureuse d'avoir pu introduire Calypso, une alliée dont le fruit du démon allait assurément jouer un rôle important.

En contre bas, Calypso explorait les environs, cherchant le moindre indice d'épaves ou de ressources utiles qui lui était rapporté par Helia. Ensemble, elles formaient un duo harmonieux, chacune complétant les compétences de l'autre. Tandis que Paul et America fouillaient méthodiquement le rivage et les rochers inverse à leur position, Helia avait profiter d'un moment de répit et s’était rendue utile en créant des ponts végétaux pour l’équipe, facilitant les déplacements sur ce terrain traître. Ses lianes s’enroulaient autour des formations rocheuses, stabilisant le passage pour ses camarades.

Soudain, ses yeux s'illuminèrent. Elle repéra Paul et America au loin, puis, plus important encore, elle aperçut l'épave du navire immergée à moitié dans l'eau. Descendant gracieusement des airs, elle atterrit non loin de Paul. Paul et America s’étaient déjà arrêtés devant l’épave, admirant la trouvaille.

''Beau travail, vous deux !'' déclara Helia en s'approchant.

Ses bras se tendirent alors qu’elle invoquait plusieurs racines robustes qui jaillirent de ses avant-bras. Les racines, épaisses et noueuses, se glissèrent autour de l’épave, enroulant leurs vrilles autour du bois brisé comme des serpents musclés. Helia serra les dents alors qu'elle commençait à tirer, sentant l’effort nécessaire pour extirper la carcasse du navire de l’eau.

''Faites-moi un peu de place, que je la sorte de là...'' marmonna-t-elle, concentrée, alors que les racines se tendirent sous la pression.

Comme tout le monde, je m'affairais à récupérer tout type de débris qui pourrait nous être utile, un semblant de voile, un bout de bois plus ou moins plat, un reste de cordage, tout y passait. Les lianes d'Heliamphora faisait office de relai, ramenant tout ce que j'estimais de valeur dans la situation qui nous incombait. D'un coup les lianes se hâtèrent et je m'accrochai sans réfléchir à l'une d'entre elle, me faisant suivre la même direction que mon amie désormais plus végétale que jamais. Après quelques manipulations démontrant la puissance qu'avait pu acquérir Hélia, l'épave du navire et le mat avaient pu être extraits des récifs tous deux reposant sur le sable fin.

"- Bon, pendant qu'Helia m'aide à fixer à nouveau le mat, essayez de reboucher comme vous pouvez les plus petits trous de la coque. On s'occupera de calfeutrer les plus gros espaces en créant du bois avec Helia." donnai-je amicalement comme instructions.

Peu après, tout le monde se mettait à la tâche, fixant comme ils le pouvaient les planches que nous avions ramenées, alors que Helia tenait en suspension le mat et faisait au mieux pour l'aligner avec sa base encore présente sur l'épave.

"- Encore un peu à droite... encore... bouge plus !" criai-je alors que les deux surfaces de bois étaient à nouveau réunies.

Apposant mes mains sur les deux parties, les fibres du bois s'entrelacèrent, et après plusieurs secondes de concentration et de consolidation, le mat prônait à nouveau avec fierté sur le navire. Je me frottai les mains de satisfaction, mais ma tâche était loin d'être terminée. Inspectant l'extérieur du bateau, je nouais dans la coque les planches fixées par mes amis, faisant un solide patchwork de bois qui ne devrait pas laisser l'eau s'infiltrer. Il n'y avait pas à dire, c'était quand même une chance d'avoir un tel pouvoir entre mes mains.

“Hum.”

Le Docteur Steward Harrigton comment à griffonner des schémas avec un bâton sur le sol.

“Huuuum.”

Seul dans ses réflexions, Trisha et le reste de l'équipe le regarde avec perplexité. Personne n'ose déranger ce scientifique à l'égo surdimensionné.

“Huuuuuuuuuuum.”

Soupirant, Trisha s'approche finalement des dessins du Docteur sur la terre. Elle plisse les yeux pour essayer d'en comprendre la substance.

“Qu'est-ce vous faites, Docteur?
-Un plan de génie ! Hahaha !”

Il se lève brusquement sans donner les explications que la météorologue attendait vraiment.  Son ton autoritaire et confiant laisse aucun espace au dialogue.

“Ramenez toutes les voiles déchirées et cordes que vous pouvez. Faites sécher ce qui est nécessaire.
-Je peux m’occuper du séchage.
-Parfait. Que le reste me ramène des planches ou des barques délabrées, je vais préparer notre moteur.”

Pendant que des plongeurs ramènent avec eux toutes sortes de déchets de l'épave, Trisha tri les voiles avec l'aide d'une autre révolutionnaire locale. Étendant les tissus sur le sol, la main de la Cavalière se lève en l'air. De son Climat Tact, le ciel se dégage progressivement pour ne laisser qu'un soleil chaud et pesant. Tous peuvent ressentir la lourdeur de l'air sec, et commencer à transpirer. Harrigton s'essuie le front.

“Quelle chaleur. Une bonne science se lit aussi dans la simplicité.”

Ayant en main une sorte de grosse pile noire, il la tend à Trisha sans plus d’explications

“Hum. Trisha, charge-moi cette batterie. C'est pour un test.”

Se frottant les paumes, l’ange charge son Electro. Elle tient fermement l’objet par ses deux pôles. Le Docteur s’éloigne rapidement avec un regard suspect. Alliant son électro à la surchauffe lumineuse, la Cavalière ne semble pas savoir doser l'énergie qu’elle déploie…

Boom !

Explosant dans ses mains, la batterie continue de flamber au sol. Le Docteur revient avec des pinces pour attraper l’objet en flammes.


“Quelle énergie. Ahahah !
-Pourquoi vous riez? Je viens de détruire votre batterie.
-Parce que c'est exactement ce que je voulais ! Sais-tu combien de temps met une batterie à cesser sa combustion ? Mon gros cerveau me fascine moi-même, je te rassure. Imagine avec le fruit de la connaissance…”

Comme un pétard, la pile pète encore entre les pinces métalliques.

“Mettez le tout dans ce bocal. La phase Assemblage ! Les coutures des voiles ne doivent pas traîner. Pendant que l’on construit une grosse caisse, réunissez des sacs de sables. Vite ! Je veux que l'on soit les premiers à décoller.
-Décoller?
-Mouahahah !”

Toute l’équipe du Docteur Steward Harrington se met en action, certains couds les voiles sèches entre en elle, d’autres martèlent des clous pour construire une grosse caisse en bois. Trisha s’essaie à la couture tant bien que mal.

Ils se mirent tous à la tâche de manière efficace et disciplinée. Du coup, je n’avais rien d’autre à faire que de me mettre au boulot également. Je décidai de plonger dans l’eau. Ho quelle était froide. Je nageai en surface en regardant sous l’eau à la recherche de chose qui aurait coulée pas trop profondément. Les scaphandriers faisaient de même dans d’autre zone.

Le courant était assez violent. Ce n’était pas une partie de plaisir de se mouvoir à proximité du récif. La violence des flots expliquait pourquoi nous trouvions que des morceaux réduits en charpie. Tout ce que je trouvais était inutilisable. C’était vraiment exaspérant. Je venais de plonger attirer par un reflet métallique. Je trouvai une chaine d’ancre, mais seulement longues de cinq maillons. Et quand je fis surface avec, je pus me rendre compte à la lumière qu’ils étaient tout rouillés et usés par le frottement.

Je commençais à désespérer quand Nush fit surface à côté de moi.

« Yuki ! Je crois que j’ai trouvé ce qu’il nous faut. »
« Ha, ça tombe très bien, parce que moi je ne trouve rien. Tu as quoi ? »
« Une épave. »
« Elle est dans quelle état ? »
« Viens voir toi-même, ce sera plus facile. Elle a l’air utilisable, mais elle est costaude. »

Je plongeai à sa suite, heureusement que j’étais un bon nageur pour arriver à suivre l’homme poisson dans les profondeurs. La luminosité commençait à diminuer lorsqu’il me pointa quelque chose du doigt. En se rapprochant j’aperçus un navire assez imposant qui semblait être là depuis un bon moment. Les plantes sous-marines avaient commencé à le coloniser. Difficile de dire s’il était en bon état tant il se fondait dans le décor. Il n’y avait plus de mat. Le pont avait plusieurs trous, mais je savais m’appuyer dessus. Mon inspection dû s’interrompre, car je commençais à manquer d’air. Je remontai en flèche à la surface.

« Il a l’air bien, je redescends l’inspecter va chercher les autres. »
« Ça roule. »

Nous partîmes comme une flèche chacun dans notre direction. J’inspectai le navire. Je trouvai la raison de son naufrage, ou du moins l’une des raisons. Il y avait un gros trou dans son flanc qui laissait voir la cale et le pont au-dessus. Il avait dû se faire sauvagement arracher par un récif.

Lorsque je remontai, Nush revenait déjà avec les scaphandriers.
« Alors ? »
« Tu as raison ça devrait faire l’affaire, mais je ne sais pas comment on va le remonter, il est plutôt énorme. »
« Allons déjà le dégager et verra la suite après. »
« Oui, il nous faudra de quoi le tracter. Essayez de trouver de la corde ou une ancre. »

Alors que l’équipe de Yuki s’occupait de dégager le navire, Viktor et Jacques inspectait l’épave trouvée par l’autre groupe. Alors que tout le monde s’activait pour reboucher les divers trous, l’ingénieur naval était en proie à de sérieux doute. La quille était fissurée en plusieurs endroit. Le poids mal réparti sur le sol inégal menaçait de le rompre.

« Les gars, il faut étayer le navire sinon il risque de se rompre sous son propre poids. »

De mon côté, j’avais une idée pour remonter le navire à la surface. Depuis la surface, j’étendis mon Haki, puis plongeai en direction d’une grosse source de vie. Je trouvai assez rapidement un gros monstre marin, ressemblant à un énorme orque. Lorsqu’il m’aperçut, il se mit à me poursuivre. Je nageai à toute vitesse en direction de l’épave.

Lorsque j’arrivai Nush m’attendait avec l’ancre en main. Il se mit à la faire tournoyer et me cria :
« Tu es vraiment sûr de toi ? »
Je ne pus que hocher la tête pour répondre. Il m’envoya alors l’ancre. Je l’attrapai en ralentissant. Puis alors que l’épaulard voulait m’avaler, je la lui lançai et repartit vers la surface. Je venais d’hameçonner un monstre marin avec une ancre.

Je filai à toutes vitesse vers la surface et j’entendis Nush hurler.
« Tu es vraiment un psychopathe, mais ça marche. On monte, espèce de psychopathe ! »
Je ressortis de l’eau à toute vitesse puis continuai de me propulsai dans l’air. L’orque géant me suivit dans un bond monumental.
« Vas-y ! Saute Willy ! »

Une première ombre masqua le ciel au-dessus des autres. Suivie par Nush qui hurla
« Coupez la chaine! »
« Ho merde ! Attention il va être trop court ! »

- FORCE JAUNE !

Ma main pivote pour révéler le canon logé dans mon avant bras, et au moment ou la chaine jaillit hors de l'eau en suivant l'orque, je suis en position de tir, et d'un faisceau laser parfaitement maitrisé je tranche en deux la chaine qui relie le poisson géant à l'épave qu'il traine. Ce qui a pour résultat de la laisser en surface, mais aussi de libérer le monstre qui entreprend immédiatement de poursuivre Yukikurai dans les profondeurs.

- Tu crois qu'il va le manger ?
- Il s'est sacrifié pour nous sauver ! C'est terrible..
- Mais non, il nage trés bien, je suis sur qu'il va s'en tirer.
- Mais !? Vous la ! Vous étiez avec lui non ?! Il faut aller l'aider !
- Mais non, je vous l'ai dit, il nage vraiment trés bien. Y'a pas à s'inquiéter.
- J'espère. Parce que ce serait dommage qu'il passe membre du Dragon à titre posthume. D'ailleurs ? Pourquoi vous avez remonté une coque ? On en a déjà une.
- C'est une idée de Yuki. Est ce qu'on pourrait dire qu'une c'est bien mais que deux c'est mieux ?
- Si c'est une idée de Yukikurai alors... Elle est surement trés bonne... Bon, alors on va partir sur une sorte de catamaran géant, j'ai déjà vu ça dans des bouquins, c'est plus stable et on aura vachement plus de places parce qu'on ne mettra des canons que d'un seul coté dans chaque coque. Par contre il va falloir trimer pour accrocher les deux l'une a à l'autre de façon solide. Ce qu'il nous faudrait c'est de longues poutres légèrement arc boutés à peu prés de cette largeur.

Et si je fais des signes dans l'air avec les mains pour montrer à peu prés ce que je veux dire, c'est que je sais parfaitement qu'on ne va rien trouver de valable sur cette plage de cailloux, mais qu'on dispose d'un panel de pouvoir parfaitement capable de nous sculpter des poutres plus belles et plus solides que n'importe quelle scierie.

Et des lunettes sur les yeux, America se retrouvait avec la parfaite dégaine du soudeur, mis à part qu'il était un chien. Son bras cyborg dressé, prenant place entre ses scapulas, s'était équipé d'une soudeuse dont la flamme faisait déjà fondre le métal. Après avoir tracté la nouvelle carcasse de bateau jusqu'à celle déjà en place, le chine robot avait été collé au comblement du trou béant qui occupé la coque de l'épave de Yuki et qui renverrait l'équipe par le fond s'ils se décidaient à prendre le large dans l'état, même avec deux bateaux attachés l'un à l'autre. Et si le chien semblait efficace dans sa tache, tant qu'on lui donné des instructions clairs et simples, il était parfaitement discret.

- "Fait attention America !"

L'animal avait tourné la tête dès lors qu'il avait entendu Paul discuter avec Calypso et Héliamphora pour monter le projet d'association des navires. Et naturellement, son bras avait tourné avec lui, dirigeant la flamme vers ses camarades l'accompagnant. D'un main pressé, le révolutionnaires à ses côtés le poussait pour qu'il reprenne sa place et continue son entreprise. La queue battante d'America et ses oreilles tournées vers l'arrière témoignait tout de même de l'attention qu'il leur portait. Pourtant, sa mission restait de s'occuper de consolider l'embarcation et avec l'aide de quelques révolutionnaires et des nombreuses plaques de métal remontées par les scaphandriés, le tout était fait en un rien de temps.

Heliamphora, travaillait de concert avec les autres pour renforcer les réparations de l’épave. Ses pouvoirs liés aux plantes la rendaient particulièrement utile pour stabiliser la structure improvisée entre les deux navires, surtout avec son bois d'Adam. Elle invoqua des racines épaisses et solides, les laissant s’enrouler autour des poutres et des plaques métalliques. Les racines s’enfonçaient dans le bois et le métal, les maintenant en place et créant une jonction flexible mais robuste, capable d'absorber les chocs en mer.

''Attention, je fixe ça ici !'' s’exclama-t-elle, faisant naître de nouvelles pousses qui renforçaient le point de contact entre les coques.

Elle supervisait également les angles et les espaces plus fragiles où la coque risquait de se fissurer sous la pression. Bien que sans connaissance en bateau, la rousse avait une personne qui l'épaulait très bien dans dans ce domaine, Brick son charpentier de poche. Le Tontatta, bien installer sur son épaule et s'accrochant à une mèche de cheveux, la guidait pour certaine manœuvre qui avait besoin de son savoir.

''America, parfait comme ça, continue juste droit devant,'' dit-elle d’une voix douce en tapotant le chien-robot. Elle souriait en le voyant concentré, la flamme de son bras cyborg crépitant avec précision. ''À la fin de cette épreuve, tu auras droit à pleins de gâteries !''

Un des révolutionnaires s’approcha, un regard préoccupé sur le visage.

''Helia, crois-tu que ces racines tiendront s'ils font face à des vagues ou des vents plus violents ?'' demanda Sylus, les bras croisés sur son torse poilu.

''Elles devraient tenir, elles sont fusionnées avec le bois actuelle,'' répondit-elle simplement.

Elle jeta un regard à Yuki, qui supervisait les derniers préparatifs, et lui adressa un signe de la main.

''Yuki, c’est presque terminé ici ! On s’en sortira bien si la mer reste calme.''

La verte se redressa et recula un peu pour observer le résultat qui se dessinait devant elle : les deux navires solidement attachés et renforcés, prêts à prendre la mer avec leur allure imposante de catamaran de fortune, mais étrangement, elle était presque sure d'oublier quelque chose...

- Le gouvernail !
- Et ben quoi le gouvernail ? C'est tout bon, on en a même deux...
- Ben justement. Deux gouvernails pour un seul bâtiment. D'après toi, que va t'il se passer quand le timonier de droite virera a tribord pendant que l'autre virera a bâbord ?
- Oh...
- Exactement. Oh.

Comme disent les marins, les gouvernails c'est comme les capitaine, il n'en faut qu'un seul par navire. Mais ici forcément, en se contentant d'assembler deux coques l'une à l'autre, on se retrouve avec une double timonerie pas du tout viable dés qu'on aura mis le navire à l'eau. Il est hors de question de se contenter de démolir un des deux gouvernails ce qui rendrait le navire impossible à manœuvrer, ou en tout cas, aussi maniable qu'une grosse brique. Et de l'autre coté, on a pas le temps de démonter les deux gouvernails pour les remonter dans le nouvel axe du navire, entre les deux coques. Non, ce qu'il faut, c'est relier les deux gouvernails, les jumeler pour qu'un seul pilote puisse les manœuvrer de concert aussi simplement que s'il n'avait affaire qu'a une barre tout a fait classique.

Et tout ça, bah, ce n'est qu'une question technique on ne peut plus simple non ?

Parce qu'il ne s'agit pas que de transmettre tous les mouvements de la barre de la même façon aux deux gouvernails. Pour que le navire vire et réponde correctement à son barreur, il faut que la valeur de pivot des deux safrans soit différente, que le pivot de la coque coté virage soit bien plus prononcé que celui de la coque qui vire à l'extérieur...

Il ne me faut que quelques minutes pour couvrir de calculs la coque la plus proche, grâce à la craie qui ne me quitte jamais. Une rapide mesure des différences entre les deux gouvernails me permet d'ajuster au mieux. Et il ne reste qu'a dessiner rapidement les pièces dont je vais avoir besoin, essentiellement des rouages que Calypso s'empresse de me tailler grossièrement dans du bois, et que j'ajuste au mieux au fur et a mesure. Jusqu'a ce que les deux barres soient reliés, et que, comble du raffinement, on puisse piloter indifféremment le navire depuis l'une ou l'autre coque..

- Et voila le travail !