Entraînement préhistorique
Cela faisait un peu moins d’une semaine que mon entraînement avait commencé sur Little Garden et tout se compliquait déjà. En réalité, je n’avais pas imaginé la tournure qu’avait prit ma petite escapade dans cette région. J’avais imaginé passé quatorze jours à chasser et combattre de plus en plus de créature. C’était ainsi pour moi, que j’allais comprendre ce qu’était la vie sauvage. Pourtant, un virage commença complètement hors de mon but. Ce fut un jour comme les autres, depuis mon arrivé, que tout ce bouscula. Je m’étais fait surprendre, par deux terribles créatures. Ils étaient la cause directe des tremblements étranges et fréquents que l’on pouvait ressentir à travers l’île, vers des heures assez précises.
Deux immenses Monstres Marins, beaucoup plus massifs et aussi terrifiant que les dinosaures que j’avais déjà eu la chance de croiser. De telles créatures n’étaient pas originaire d’un coin comme Grand Line, je n’avais véritablement aucun doute là-dessus, me demandant ce que signifiait leurs présences ici-bas. Il m’avait repéré et avait bien assez de portée pour que je ne puisse fuir, c’était un fait. Je n’avais qu’un choix, celui de combattre et j’y étais résolu. Je n’avais aucune chance, ayant pourtant réussi, dans un ultime espoir, à transpercer l’une de ces créatures tandis que l’autre m’avait complètement démoli, m’écrasant sous sa puissante patte. Je n’avais pas vraiment perdu connaissance, étant toujours conscient mais, incapable de me mouvoir, quelque chose ou quelqu’un intervenant.
Je ne pus qu’entendre que de simples voix étrangères pour moi, aucune image. Je ne pouvais que subir ce qu’il pouvait me faire à tout instant. Ressentant une pression imposée à mon corps, comme une main m’attrapant, je fus surélevé et emporté tel un bagage, les pas s’intensifiant de plus en plus. C’était assez impressionnant et étrange que je puisse être transporté aussi facilement. Était-ce des géants ? Comme ceux de la Marine ou de la légendaire contrée d’Erbaf. Ceci expliquait aussi le fait que cette fameuse femme put frapper sans problème l’une des créatures, de son poing. Il y avait pourtant deux marches bien distinctes. Les choses semblaient se compliquer pour moi et ce n’était pourtant que le début pour dire vrai, je le pensais fortement.
Je ne me rappelais plus de rien à un moment, ayant véritablement perdu connaissance pour le coup. Je pouvais certifier qu’ils avaient marchés longtemps, après tout l’île était assez vaste pour cela. Mon sommeil fut lourd, ou plutôt mon temps d’inconscience, s’estimant à une journée entière. Après de tel coup, il me fallait évidemment récupérer. Je me retrouvais pourtant avec des géants vraisemblablement, ce qui n’était vraiment pas le meilleur des plans. Me reposer était un danger mais, je le faisais inconsciemment. Heureusement, je n’y étais pas encore passé, ils avaient assez de nourriture avant moi pour me laisser reposer, ce qui était une bonne chose, un coup du destin.
“Stop ! Je suis Faris Fenyang Commandant de la Marine !”
Je m’étais exprimé à ces silhouettes que je pouvais distinguer un peu plus loin, au bord d’une flamme. Elles étaient deux et véritablement immenses, mes doutes se confirmant. J’étais également à l’intérieur de quelque chose d’imposant, me sentant ainsi telle un vulgaire insecte. Me balançant légèrement, j’avais réussi, de mon sabre, à trancher les liens peu solides que j’avais. Ils étaient faits pour retenir un animal, créature n’ayant certainement pas assez d’intelligence pour se libérer. Retombant au sol, tout en évitant les flammes, optant pour la survie en certifiant à ces titans que j’étais un marine. Ils étaient cependant résidant de cette région, peut-être des sauvages primitifs qui ne faisaient aucune distinction entre humain et animal, le risque toujours était présent.
J’espérais que, si c’était le cas, ces géants me laisseraient partir, en disant que j’étais bien trop petit pour être dévoré par toutes les deux en même temps. Pourtant, je restais sur mes gardes, prêt à frapper si cela était nécessaire. Il était clair que faire face à un géant, je ne serai capable de rien. Aujourd’hui, je ne le réalisais pas pleinement mais, ma force était beaucoup plus importante, il fallait juste la canaliser, la contrôler et la concentrer pour atteindre un véritable sommet. De leurs immensités, les deux êtres me regardèrent au fond, silencieux avant de voir les deux se lever et me rejoindre d’un pas lent et puissant, causant de terrible secousse au sol où je me sentais si petit. Leurs visages s’éclairaient en se rapprochant des flammes petit à petit, me laissant ainsi découvrir à qui j’avais à faire.
Elles étaient en pleine discussion devant moi, ne pouvant placer un mot. J’avais reconnu le visage de cette femme qui était venu à mon secours. Enfin, je pensais plutôt que celle-ci avait un différent avec les deux créatures où désirais m’obtenir comme nourriture. Musclé et des cicatrices apparentes, je pouvais affirmer que celle-ci était sans aucune doute une combattante d’un haut niveau, possédant une force des plus monstrueuses. L’autre femme était beaucoup plus petite et l’air beaucoup moins dangereuses, pouvant pourtant m’aplatir uniquement avec sa main si je n’esquivais pas. Elle était assez « forte » physiquement, bien en chair. Elles étaient toutes les deux blondes, peut-être des sœurs et des cousines, provenant de la même famille. Je ne connaissais pas la façon dont les géants traitaient leurs liens du sang, s’ils adoptaient le comportement humain, homme-poisson ou autre.
“On fait quoi de lui Maes ?”
“Tais-toi Péba ! J’essaye de réfléchir !”
“Bah fait le dans ta tête, car à voix haute tout le monde peut entendre ...”
La plus petite se prénommait Péba. Elles avaient peut-être, tout aussi bien, échoué ici à un moment, ne pouvant repartir. Pourtant, quelque chose m’intriguait un peu depuis le début. J’avais reconnu la voix de cette Maes mais, celle qui accompagnait celle-ci plutôt et celle qu’avait Péba n’était pas du tout la même, me poussant dans l’idée qu’ils étaient bien plus que deux, même trois, la voix précédente étant celle d’un homme. Je pouvais le certifier clairement. Reprenant un rythme de respiration simple, je m’étais assis contre un rocher au sol, regardant l’immensité de mes deux interlocutrices.
“Elle fait la dure, mais tu peux rester avec nous petit homme. Tu seras en sécurité.”
Cette femme avait certifié que je n’étais pas en danger en restant avec elles, ce qui m’enchantait. Mais, elle marquait un point sans le savoir. J’avais faim, c’était indéniable. Mon changement d’alimentation ayant complètement bouleversé mon estomac qui criait souvent famine. Je ne pouvais pas aller chasser à cette heure-ci, c’était bien trop dangereux et j’avais peu de chance de tomber sur du concret. Des prédateurs plus dangereux sortaient le soir et la viande était en petite quantité, les autres dinosaures ayant établis leurs nids pour le soir. Rejoindre ces des femmes étaient la meilleure des solutions pour le moment, ayant dans l’idée de repartir au petit matin venu, passer mon périple à l’abri n’était pas ce que je recherchais. Ce repas se passa en silence, la grande géante avait certainement fait cette exception à contrecœur et cela surement parce que j’étais un humain, ce qui se rapprochait le plus de sa « race ». Nous étions en tout point similaire, hormis la taille et l’espérance de vie, ceux des géants dépassant largement la notre.
Ce fut pourtant après un partage que je m’étais isolé, essayant toujours de penser à ce que je pouvais faire ensuite. J’avais plusieurs questions à poser à cette géante. Notre emplacement sur l’île, pour rejoindre mon camp ainsi que la raison pour laquelle elle avait combattu les immenses monstres et le résultat de leur affrontement. Si celle-ci était capable de les battre, j’étais bien loin du niveau que je désirais obtenir. Seulement, les deux femmes étaient en train de converser, leurs voix bien assez puissante pour que je puisse entendre tout ce qui se disait et cela sans aucun problème. Une discussion qui me parue étrange et qui semblait faire monter la température de plus en plus. Le ton de cette Chef devenait bien trop sérieuse, cette Péba n’ayant pas compris ce qui était en train de se passer. Elle n’avait pas réalisée que sa Chef était en colère pour quelque chose qu’elle avait faite récemment, quelque chose que j’ignorais, tendant toujours l’oreille.
Elle avait frappée violemment cette femme, causant ma stupéfaction la plus sincère. Un coup si violent que le vent se scinda, venant souffler la flamme qui se trouvait à côté d’eux. Venant également caresser mon visage. L’impacte de ce coup de poing brisa complètement son armure, alors qu’elle crachait abondamment du sang de sa bouche et du nez. Un geste d’une telle cruauté envers une personne qui avait du respect pour sa Chef que j’en fus malade. Je ne tolérais pas ce genre de comportement. La domination par les coups physiques était une chose que je prohibais. Péba fut projetée avec une telle force qu’elle s’écrasa contre la roche haut fond, secouant l’habitation de ces géantes. Cette Chef avait enfoncé son poing si violemment dans le corps de sa subordonnée qu’elle avait perforé celle-ci légèrement, du sang coulant de son poing encore intacte après un tel assaut.
Piéta tombant au sol, se tortillant de la punition qu’elle venait de se faire infliger. Pleurant et se crispant de douleur. Une douleur que je pouvais ressentir à chaque hurlement qu’elle éprouvait. Maes s’approcha, attrapant ainsi sa subordonnée par la tête, en usant de son immense force pour la projeter en l’air, sauter et envoyant un coup de poing encore plus destructeur, pour écraser celle-ci au sol. Ce geste m’avait paru comme une frontière qu’elle avait dépassé. Elle avait perdue toute son humanité, se rapprochant bien plus de la créature que de la femme. Elle avait atterrie de son plein poids sur la blessure de l’autre géante, le sol se craquant ainsi que les os de celle-ci, certainement. Elle supplia sa Chef d’arrêter, qu’elle ne recommencerait plus, qu’à l’avenir celle-ci allait l’écouter, Maes continua pourtant, infligeant encore des coups de poing ravageurs dans le ventre de sa compagne de voyage. Des assauts de plus en plus puissants et de ne plus en plus insupportable, une injustice de plus dans ce monde, me consternant.
“ça sufffffffiiiiittttt !!!!”
Je m’étais élancé avec une telle vitesse et une telle détermination. Passant ainsi outre le corps de cette Péba, j’avais ainsi eu dans l’idée de dégainer mon sabre. Le poing était gargantuesque et était quasiment aussi grand que moi. Néanmoins, je savais comment m’y prendre pour le coup. Je planta profondément ma lame dans le sol et mis tout mon corps en opposition sur celle-ci. Le poing de la géante vint s’entailler sur ma lame. Elle dut retenir son coup pour ne pas perdre l’usage de sa main. Ma lame s’était déjà créer un chemin entre les phalanges de son majeur et son annulaire. Certes. Le coup avait été tout de même assez puissant pour m’envoyer valser plusieurs mètres en arrière. Je ne souhaitais pas me battre mais, arrêter cette domination inutile, estimant que Péba avait reconnu son erreur. Je venais pourtant de m’engager dans une histoire bien plus complexe que cela, ce qui m’attendait n’étant pas de tout repos…
KoalaVolant