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Bienvenue à Zombieland (1)

Bienvenue à Zombieland


On retrouvait notre officier de la marine au sein d’un vaisseau de guerre de la marine. L’horizon était à son beau fixe et absolument rien ne présageait une future altercation. Notre héros se trouvait sur la passerelle du navire, devant et songeur, les vagues martelaient avec fracas la coque du navire. Une berceuse violente qui avait eu le don plongé le marine dans les méandres de son passé, oui des vieux souvenirs plus ou moins douloureux. Mais il ne pouvait pas se permettre un moment de faiblesse. En ce moment la marine était à plaindre, le manque d’effectif permettait aux pirates de jouir d’une trop grande liberté. Tout autour de Faris, les soldats de la marine s’occupaient principalement du bon entretien du navire, l’île sur laquelle il devait se rendre était maintenant proche et il fallait s’activer à préparer les vivres et autre broutilles du genre pour la mission.

Cependant, quelque chose d’étrange avait interpellé la vigie du navire. Avec des jumelles depuis là haut sur le troisième mat, le marine venait de repérer une ombre imposante. En regardant plus minutieusement, la vigie pouvait apercevoir ensuite clairement une terre en vue, il devait s’agir de l’île en question sur laquelle Fenyang avait été missionné avec une escouade. Un haut gradé de Marine se trouvait déjà sur les lieux. Hélas, il lui fallait du renfort. Il s’agissait du Commodore Masamuto. Un vrai électron libre, mais pas que. Cet homme avait refusé plusieurs promotions. Le connaissant, c’était sans doute pour ne pas avoir de trop grande responsabilité, il l’avait fait par flemme même. Il avait le don de s’attirer les foudres de la haute hiérarchie, mais jamais il n’avait été inquiété pour le moment au vu de sa force et de sa puissance impressionnante. En effet, il est un atout indéniable au sein de la marine.

Fenyang et sa troupe devait rejoindre Masamuto directement sur l’île et l’y attendre afin de débuter la mission. Avant de débarquer sur l’île, l’officier de la Marine voulait en savoir plus sur sa mission. Il avait prit place sur le rebord de la rampe du navire, afin de prendre connaissance de ses objectifs tout en lisant attentivement l’intitulé de la mission. Selon ce rapport, il y a 20 ans de cela, l’île en question aurait été un consulat paisible, ou plutôt l’un des meilleurs consulats, symbole d’intégration et de réussite du gouvernement mondial au sein d’une île rattachée à cette dernière. Jusqu’à ce qu’une mystérieuse maladie frappa de toute part l’île et ses habitants. Elle aurait été appelé la « Grippe Noire » et cette même grippe se serait propagé de personne à personne tel une infection extrêmement virulente. Toujours selon ce rapport concis, des médecins de la brigade scientifique seraient intervenus pour tenter de stopper cette maladie virale. Très vite la situation devint incontrôlable et les scientifiques se contentèrent seulement de noter ce qu’ils avaient pu constater. A savoir des morsures de type animal mais aussi des cas d’hystérie violente aperçu sur pratiquement tous les sujets. Ceux qui ne résistaient pas à la morsure étaient généralement retrouvé mort sans aller au stade final de la maladie.

Et le stade final du processus de la maladie était justement la chose la plus effrayante concernant cette grippe. Seulement quelques heures après avoir été mordus, les sujets semblaient se « transformer » en zombie. En lisant ce passage précis du rapport, Azar leva les sourcils en se demandant si cette histoire était vraie ou non, pensant que les zombies n’étaient que de l’ordre du mythe et du folklore. Continuant sa lecture il put également lire qu’un antidote, ou plus précisément un vaccin avait été conçut par les scientifiques du gouvernement mondial. Il aurait été laissé à l’abandon quelque part sur l’île même. L’équipe scientifique totalement dépassée par les cas trop nombreux de malades n’avait pas pu organiser une vaste campagne de vaccination de la population étant donné que le danger était trop grand. Ils avaient abandonnés tout simplement les vaccins sur l’île en quittant précipitamment cette dernière. Le gouvernement ordonna d’isoler l’île en détruisant le port et en interdisant tout moyen de communication. Sa mission cette fois-ci serait hardie, pour ne pas dire extrêmement hardie. Il devait retrouver sur l’île les fioles de vaccin abandonnées par les scientifiques, afin d’annihiler la maladie. Par la même occasion, ils devront éliminer les créatures qui étaient porteur du génome virale de la grippe noire.

Bien, Fenyang rangea le rapport qu’il plia pour la mettre ensuite dans la poche intérieur de sa veste en cuir. Lâchant un soupir symbole de son stress, il n’avait aucune idée de la manière dont il allait se débrouiller pour réussir une telle mission, et surtout réaliser un tel prodige avec seulement comme force une petite troupe de soldats. Pour le moment pas le temps de vraiment y réfléchir, le navire approchait de plus en plus de l’île. Azar ordonna immédiatement de tout stopper. Il voulait garder le navire à bonne distance de l’île et ne pas risquer de contaminer l’équipage. De plus, ils devaient servir de points de relais pour le navire de la brigade scientifique. Celui-ci n’était pas encore présent sur les lieux. Faris savait qu’il ne pourrait rien faire sans une aide extérieure. Des chaloupes furent mises à l’eau. L’escouade partit en direction de l’archipel. Les soldats mirent plusieurs minutes à rejoindre le rivage.

La nuit était maintenant totalement tombée et un froid glacial s’installa sous un silence morbide qui immédiatement juste après fut brisé par un cri effrayant. Un cri qui créa l’effroi dans le cœur du marine qui s’était mit immédiatement en position de combat par réflexe, tout en regardant tout autour de lui. Reprenant son sang froid, il ne voyait rien tout autour de lui, seulement une grande forêt. Les cris devaient venir d’un autre endroit proche de la position de l’officier. Les restes des hommes étaient tétanisés par la peur. Pourtant, il fallait continuer à progresser, mais Fenyang se retrouva vite seul. La forêt lui faisait face et ses hommes avaient pris la poudre d’escampette. Ce dernier hésita avant de s’engouffrer dans la masse boisée, du fait que son instinct de guerrier lui dictait de ne surtout pas entrer dans ce bourbier. Malheureusement Faris savait qu’il n’avait pas le choix et qu’il n’avait pas de temps à perdre. L’hésitation et le temps étaient un luxe qu’il ne pouvait pas se permettre. Sans attendre d’avantage, en claquant sur ses jointures comme pour se donner du courage et se préparer au pire, le marine entra définitivement dans la forêt.

S’introduisant dans cette masse verdâtre et marron, notre officier de la marine se contenterait de suivre un sentier forestier au cœur de la sombre nuit. Il sentait soudainement à peine entré dans la forêt inhospitalière qu’il était suivit, qu’on le surveillait. Fenyang sentait une peur irrésistible l’envahir, ce sentiment qui n’était nullement honteux, mais utile à l’être humain pour le prévenir d’un danger imminent. Sur ses gardes, prêt à réagir au quart de tour, il déboucha sur une vaste clairière. La lune venait éclairer les lieux de son astre majestueux. S’avançant de plus en plus au cœur de la clairière, Azar tomba nez à nez sur une scène atroce, voir irréelle. Les battements de son cœur se hâtaient dans les pénombres de sa poitrine qui s’était resserrée en un instant. La chair de poule faisant dresser ses poils comme jamais auparavant, l’avait fait reculer de quelque pas. Un recule et un pas en arrière maladroit puisqu’au sol il brisa la tige d’une branche qui n’avait pas tardé à alerter l’assemblée morbide et occulte. À savoir une grande créature étrange pourvue de plusieurs tentacules tressées et tout autour les anciens habitants de l’île en état de zombification total. La créature au centre semblait se nourrir du sang et de la chair des zombies présents tout autour d’elle, ce qui ne manqua pas de faire déglutir Fenyang.

Sous une odeur pestilentielle qui régnait au sein de cette clairière, écarquillant les yeux, le gradé de la marine n’avait jamais rien vu de tel auparavant. Même les monstres dans les pires cauchemars faisaient pale figure et n’étaient absolument rien à côté de cette horreur. Cette erreur de la nature monstrueuse et terrifiante qui ne manqua pas de remarquer la présence du cadet. Immédiatement d’un cri surpuissant, la créature étrange ordonna aux zombies par ce hurlement sinistre de prendre en chasse notre soldat. Et c’était sans attendre que les zombies ne se mirent non pas à marcher, mais bien à courir à grande vitesse. Immédiatement Fenyang avait prit ses jambes à son cou pour fuir, et courir le plus vite possible pour sortir de cette forêt diabolique. Slalomant entre les nombreux arbres tordus et crochus, tout en heurtant violemment certain d’entre eux, le guerrier de la marine pouvait enfin voir le bout du tunnel après une demi-heure de course effrénée. Quittant la forêt toujours au pas de course, il pouvait apercevoir un village, visiblement au premier coup d’œil abandonné et en ruine. Les zombies ne lâchaient rien, toujours à la poursuite de Fenyang qui lui, était essoufflé et épuisé par cette longue course. Il n’en pouvait plus, il décida de se réfugier provisoirement dans l’une des nombreuses maisons présente sur les lieux.

Une fois à l’intérieur de l’une d’elle, il bloqua l’accès de la porte en poussant les meubles et tout ce qu’il pouvait trouver dans la maison, le temps qu’il puisse réfléchir à une solution. Mais il ne trouvait rien et pendant ce temps les zombies semblaient dotés d’une force surhumaine et il ne fallut pas longtemps avant que la porte et les meubles soient repoussés. Fenyang prit la fuite de nouveau en passant à travers l’une des fenêtres de la maison en ruine. Se relevant rapidement après avoir effectué une roulade pour atterrir au sol, sous les débris de verre des carreaux de la fenêtre, il aperçu au loin un grand château. La nuit l’empêchait d’y voir plus clair et notre jeune homme ne savait pas si cette structure immense était en bon état ou pas. Mais il n’avait plus le choix, il allait devoir s’y rendre afin d’être en sécurité. Et de nouveau, la chasse à l’homme reprit, les zombies toujours aussi rapides poursuivraient avec plus de hargne notre soldat qui arriva près des remparts de la structure à l’allure médiévale. Tout en accélérant le pas, il se rendait compte qu’il n’avait aucun moyen d’accéder aux fortifications. Sous le coup de l’adrénaline, il aperçut un grand arbre qui surplombait de sa hauteur l’un des remparts du château.

Fenyang avait trouvé sa voie de sortie, il allait tout simplement escalader l’arbre et sauter depuis le sommet de ce dernier pour se retrouver à l’intérieur du château en sécurité. Tel était le plan qu’il avait en tête et c’est ce qu’il allait faire. Avec une certaine agilité, le guerrier de la marine grimpa contre l’arbre en se cramponnant à l’écorce. Les zombies étaient certes rapides, mais extrêmement maladroit et n’arrivaient pas à grimper comme Fenyang pouvait le faire. Les zombies dans une frénésie folle se mettaient à marteler violemment le tronc, afin de briser ce dernier pour faire tomber l’arbre. Notre soldat bondit avec vigueur et tomba sur le sol d’une grande pièce. Sa carrure et son physique imposant lui avait permit de limiter les dégâts avec quelques bleus et quelques douleurs suite à la chute. Faris s’était enfin tiré de cet enfer, nul doute que cette nuit macabre il s’en rappellerait toute sa vie. Se relevant tout en se débarrassant des tuiles siégeant sur son corps, il enleva la poussière en tapotant à plusieurs reprises ses vêtements tout en se relevant doucement. Non loin de lui en tournant la tête pour regarder par-dessus son épaule droite il aperçut une silhouette. Il s’agissait du commodore de la marine Masamuto, un sabreur exceptionnel. Il était donc arrivé jusqu’ici avant Fenyang, ce n’était pas étonnant, Masa était un homme d’expérience.

“Je constate que vous êtes toujours aussi prévoyant Commodore Masamuto.”

“Toi aussi t’es tombé sur ces créatures étranges ? Je ne sais pas toi, mais cette mission là, je la sens pas trop. T’en dis quoi de tout ce merdier ? Ils sont où les renforts ? À mon avis, faudrait peut être commencé à enquêter… “

“Malheureusement, ils m’ont fait faux bond à cause de cette créature ....”

“C’est pas grave ! À nous deux on devrait arriver à faire quelque chose petit Fenyang.”


Les zombies et les créatures étaient furieux de ne pas avoir pu mettre la main sur les deux marines, de la viande fraîche inexploitée en somme. Mais pas de panique, impossible pour elles de traverser les fortifications de l’immense château. Enfin pour le moment ...


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Bienvenue à Zombieland


L’enquête pouvait donc enfin commencer de manière officielle. Alors que Fenyang s’occupait d’examiner les lieux, le Commodore avait remarqué quelque chose. Le sabreur possédait un instinct hors du commun. Nul doute que son statut de bretteur lui conférait des qualités digne d’un combattant de haut niveau. Il avait le flair et l’expérience en plus d’avoir un talent et un potentiel énorme. Notre officier se retourna au moment même où Masamuto lui demanda de le suivre. Le commandant de la marine s’exécuta sans broncher. Le haut gradé avait donc ouvert la marche tandis que Fenyang suivait le pas sans dire un mot, une certaine tension était palpable dans l’air. Une atmosphère malsaine pouvait être ressentit. Puis là, juste devant, une silhouette se tenait debout, de dos. Il s’agissait d’un zombie, il se retourna en sentant la présence des deux marines. Il était immobile et semblait errer telle une âme en peine.

Il dégageait une odeur pestilentielle qui avait le don d’attirer les mouches tout en étant imbibé de sang et de vers ici et là parsemés sur la totalité de son corps meurtris. Oui, pas de doute, une véritable mission de merde. Le zombie semblait déconnecté, il n’avait aucune hostilité envers les deux marines. Néanmoins Masamuto ne s’était pas privé de poser la main sur ses sabres, prêt à combattre le cas échéant. Faris avait fait de même en se rapprochant du marine pour arriver à sa hauteur tout en claquant les poings. À ce moment précis, au son du claquement des doigts de notre héros, juste derrière eux, une horde de zombie venait de débarquer. Tous sans exception se mirent à sprinter à toute allure. Le commodore dégaina ses sabres et envoya plusieurs lames d’air dans la masse. Azar dégaina son sabre à la réputation légendaire et fondit sur le zombie isolé. D’un coup ascendant, il trancha le corps du monstre en deux parties bien distinctes. Les lames d’airs passèrent comme dans du beurre au travers de la foule gangrenée. Les lames furent si puissante qu’elles endommagèrent la structure aux alentours.

Une fois l’attaque terminée, le groupe de zombie était pulvérisé et déchiqueté en morceaux. Mais une partie de la structure s’effondrerait. De ce fait, Fenyang ouvra la marche au pas de course en faisant signe à Masamuto de le suivre pour quitter cette zone. Ils s’enfoncèrent un peu plus dans le grand bâtiment. Faris put constater avec effroi les meubles renversés, les rideaux déchirés, les traces de sang devenues brunes avec le temps qui formaient des éclaboussures et des flaques un peu partout. Les portraits avaient été arrachés, des piles de paperasses recouvraient le sol, les machines à écrire avaient été sauvagement fracassées contre le sol, il y avait même des coquilles d'escargophones. Ils avaient été tués, et leurs corps s'étaient décomposés. Autrement dit, le mal qui avait gagné cette île ne datait pas d'hier. Notre héros traversait les couloirs déserts, tandis que les pièces chaotiques pouvaient témoigner de scènes de violences inouïes. C'est alors que le Commodore entendit un bruit. C'était plus loin. Ils entrèrent dans une pièce plus grande que les autres, dans laquelle des rangées interminables d'étagères étaient renversées sur le sol. Ils scrutaient les lieux avec attention. C'était bel et bien ici qu’ils avaient repéré le bruit.

" Qui est là ? Sortez de là qu’on en finisse ! "

" Hein !? Quoi ?! Vous n’êtes pas des zombies ? S’il vous plaît, ne me faites pas de mal ! Je suis un humain ! "


Quelqu’un avait répondu à l’appel de Masamuto, ce qui avait surpris ce dernier, car il ne s’attendait pas à entendre une voix, mais plutôt des grognements sinistres. En effet, un vieillard plutôt costaud sortit de derrière une armoire de fer. Il arborait des vêtements aux motifs colorés ainsi qu'une barbe et un ancien uniforme de soldat de la marine. Il était encore bien humain et ne semblait pas avoir été touché par la maladie. Mais par quel miracle avait-il réussit à survivre seul dans un endroit pareil ? Décidément cette mission allait de surprise en surprise et cette merde était encore loin d’être fini. C'était officiel. Le vieillard salua les deux marines avec le fameux salut du « garde à vous ». Il devait s’agir d’un ancien membre de la marine ou même du gouvernement mondial. Faris le sondai de son regard, prêt à bondir pour la moindre entourloupe, car oui, il ne fallait jamais se fier aux apparences et il était plutôt louche. Et puis étrangement par ici il n’y avait pas un seul zombie, il n’y avait pas âme qui vive tout court d’ailleurs, hormis le vieillard mystérieux.

“Je me nomme Brom et ça fait au moins 5 ans que je n'ai pas vu de visage amical… Je suis quelque peu désorienté et étonné de votre présence par ici. Comment vous avez fait pour arriver ici ?”

“Peu importe les détails concernant notre venue ici, nous sommes de la marine. Je m’appelle Masamuto et mon coéquipier se nomme Fenyang. Qu'est-il arrivé à cette île ? Où sont les habitants ? Que signifient ces traces de combat ?”

“Je répondrai à toutes vos questions bien volontiers brave soldats de la marine. Mais en un lieu plus sûr … Nous ne sommes pas en sécurité, ici. La nuit est déjà tombée et je ne donne pas cher de notre peau. Rendons-nous chez moi, vous aurez un lit et de la nourriture.”

“Très bien, mais au moindre faux pas…”

“Ne vous inquiétez pas, je n'ai rien à gagner en vous trompant…Cela fait tellement longtemps que j’attends de l’aide de la part de la marine et du gouvernement mondial.”


Ensuite le vieil homme incita les deux marines à le suivre. Finalement peu à peu, Faris avait décelé une certaine détresse et une réelle inquiétude dans son regard. En quoi la nuit pouvait-elle se montrer si dangereuse ? Peu importait, les réponses viendraient en temps voulu, comme il l'avait dit juste avant. Nous quittâmes le bâtiment par un souterrain secret que Brom semblait connaître par cœur. Le passage qu’il avait choisit d’emprunter avec les deux marines ne comportaient aucun zombie. Une fois l’immeuble quitté, ils passeraient vers le village central de l’île pour nous diriger vers le nord, en direction de plusieurs collines. Etrangement, il n’y avait pas un seul zombie, le vieil homme semblait avoir fait le ménage en exterminant ces derniers ? Ou alors cachait-il peut être autre chose ? Comment pourrait-il faire quoique ce soit vu son âge ? Bref, après un kilomètre de marche sous un silence morbide, le vieux incita les deux membres de la marine à accélérer le rythme en rappelant que la nuit n’était pas propice à errer dehors. Pourtant il n’y avait eu aucune menace jusqu’à maintenant. Un peu plus loin, nous arrivâmes devant un splendide château de style médiéval. La demeure était intacte et embellissait considérablement le paysage.

" C'est là où j'habite. Là-dedans, nous n'aurons plus rien à craindre. Pressons le pas ! "

Il se faisait de plus en plus insistant alors que la lune était pleine et haute dans le ciel. Il ouvrit les grilles du portail, et emmena les deux hommes dans un petit cabanon de pierre.

La porte principale de la bâtisse avait été emmurée. À l'intérieur du cabanon, il poussa un petit meuble situé au-dessus d'une trappe. Il l'ouvrit avec hâte, et invita les deux marines à entrer. Une fois que les deux hommes rentreraient, il referma derrière lui, il était très prudent. Nous nous retrouvions dans les égouts du château. Un lieu sale et humide, qui empestait l’urine, les selles et la moisissures. Après un parcours nauséabond d'une centaine de mètres, nous montâmes le long d'une échelle. Nouvelle trappe, celle-ci débouchait dans une sorte de remise, où plusieurs corbeilles de linges se trouvaient. Nous étions à l'intérieur du château. Le vieillard se saisit d'un cierge et nous guida à travers les couloirs somptueusement décorés jusqu'à la cuisine. Il nous proposa de manger du pain, de la viande, quelques légumes et du potage. Fenyang était quelque peu méfiant et d’un signe de la tête il fit comprendre à Brom qu’il devait manger en premier. Histoire de savoir si la nourriture était empoisonnée ou non. Voyant le vieil homme manger un peu de tout pour prouver que la nourriture n’avait aucun artifice ou piège mortel, Faris et Masamuto se mirent à table. L'appétit parlait, et Azar retira sa veste pour la déposer sur le dos de la chaise et remarqua que toutes les fenêtres avaient été condamnées à l'instar de la porte principale. Le moment était venu de parler. L’enquête continuait son cours et elle était menée par le Commodore.

“Vous vivez seul ? Vous êtes le seul survivant ici ?”

“Oui, je suis autonome. J'ai un grand potager, j'ai quelques cochons et un poulailler. Quant aux céréales, j'ai accès au stock du village, je ne manque donc de rien.”


C'est alors qu'un hurlement inhumain déchira le silence. Fenyang sursauta, son cœur s'accéléra sous le coup de l’adrénaline. Brom se leva de table pour aller vérifier les barricades au niveau des fenêtres. Tandis que d'autres hurlements s'élevaient au dehors, Faris s’écria de nouveau :

“Bordel ! C'était quoi ça !?”

“Je vais y venir dans mon récit ! Je suis Brom Von Haznov, ex-colonel de la marine et dirigeant de l’ancienne garnison de l’archipel. Cette île était considérée comme un lieu tout à fait paisible. Les habitants étaient satisfaits, la sécurité, le bon-vivre étaient garanti en échange d'une sécurité contre les pirates et les bandits. Le seul moyen de poser pied sur l’île est le port. À l'époque, il était fort bien protégé par la Marine. Maintenant, il est détruit, et plus personne ne peut arrimer un navire sur la côte de l'île. Je salue votre exploit ... Bref. Un jour, il y a eu un malade. Le pauvre homme était mort d'une fièvre mystérieuse que nos médecins ne parvenaient pas à identifier. La femme du malheureux a fini par se suicider, car elle prétendait être tourmentée par l'esprit mort de son mari. Peu de temps après, plusieurs habitants sont venus se plaindre des hurlements poussés depuis le cimetière. Deux éléments sans aucun rapport à priori, mais en réalité, si. Nous l'avions compris que trop tard. La contagion de cette fièvre que nous avions nommé la « Grippe Noire », avait progressé et de nombreux villageois en moururent. Et en même temps que l'infection progressait, de nombreuses agressions étaient survenues. Les victimes avaient été mordues sauvagement par on ne savait quel animal, puis se volatilisaient quelques heures après ladite morsure, dans un état second d'hystérie. La nuit, tout le monde entendait des cris s'élevant des forêts et du cimetière. Des cris comme ceux que vous venez d'entendre.”

“Les zombies !?”

“Le gouvernement a rapidement réagi et envoyé une équipe de scientifique pour identifier le problème et isoler le virus de la Grippe Noire. Mais rien n'y fit. Nous comptions nos morts et de plus en plus de cas de morsures suivis de disparitions se manifestaient. Nous ignorions à quoi nous avions affaire. Jusqu'à la première attaque. Une nuit, une horde de démon déferla sur la citée. Plusieurs de ces créatures avaient été identifiées par les citoyens. Il s'agissait des victimes de la grippe ou de morsures et qui avaient disparues. Des morts-vivants. Des zombies, comme on les nommait. Ces monstres cherchaient à mordre quiconque se dressait devant eux pour les contaminer en les mordants. Le processus ne prenait qu'une poignée d'heures et de vivant on devenait alors un zombie. La première nuit, nous perdîmes la moitié du village. Le lendemain matin, beaucoup d'entre nous avaient contracté la grippe à cause de ces monstres. Le second soir fut le dernier. L'assaut fut massif, ces monstres avaient gagné. Les scientifiques avaient juste eu le temps de prévenir le QG le plus proche qui avait eu pour ordre de bombarder le port et d'isoler l'île du reste du monde. En deux jours, toute la population s'était changée en zombie. Sauf moi. J'avais réussi à me retrancher dans ce château imprenable. Et je survis depuis cette époque.”

“Quoi ? Depuis cinq ans vous vivez ici avec des zombies ?” demanda Faris.

“Oui, c'est difficile à croire. Je ne sors que le jour pour chercher des provisions ou toute chose nécessaire, car ces créatures préfèrent se cacher dans la forêt, s'enterrer quelque part ou se dissimuler dans les ruines du village. Je n'ai jamais cherché à les débusquer, j'ai trop peur pour moi. Le gouvernement nous a lâchement abandonné et laissé à notre propre sort.”, répondit Brom.

“Vous m’en voyez désolé Brom. Le dossier a longtemps été gardé secret par un ancien direction de la région. Il a refais surface il y a peu de temps. Une mission a rapidement été mis sur pied, mais je suis le seul survivant de la première vague et Fenyang doit être le seul survivant de la seconde expédition. Concernant la grippe ? Qu’en est-il ?”

“Je ne l'ai pas contracté puisque je suis en contact avec personne. Ni humain, ni zombie. Je crois même qu'il existe un vaccin. Les scientifiques avaient réussi à créer une sorte de remède expérimental. J'ignore où il se trouve. Tout comme j'ignore l'origine de ce virus. S'il s'agit bien d'un virus. Voilà pourquoi vous entendez tout ce tintamarre au-dehors. Je vous conseille d'aller vous coucher. Demain vous m'aiderez à quitter ce caillou puisque vous êtes parvenu jusqu'ici tout seul.”

“Pas aussi vite Haznov !”, répondit rapidement Masamuto.

“Pardon ?”

“Nous somme venu ici pour sauver ce peuple. Nous ne partirons pas d’ici tant que nous n’aurons pas mit la main sur le vaccin. Nous devons surtout éviter la moindre propagation du virus à d’autres îles aux alentours.”

“Je vois, il s’agit d’une mission qu’on vous a été assignée alors. C’est un peu tard pour agir cinq ans après non ? Ce foutu gouvernement nous a lâchement abandonné. Pourquoi maintenant ? Hein, pourquoi ?”, Brom était dans tous ses états.

“Je suis d’accord avec vous, si j’avais pris connaissance du cas de l’île plus tôt je serais venu dans la foulée. Le gouvernement a caché cette information dans les archives, afin de ne pas s’attirer les foudres du peuple et des autres royaumes. Je compte bien m’occuper personnellement de toute cette crasse. Mais c’est un autre problème, pour le moment nous devons partir à la recherche des vaccins. Vous avez une idée de leur localisation, le moindre indice peut nous être utile ?”, coupa net Fenyang.

“Attendez ! Je n’avais pas terminé ! Il y a plus grave que ces zombies. À votre avis pourquoi j'ai condamné tous les accès ???! Il n'est pas rare que les zombis pénètrent le domaine sans pour autant réussir à rentrer à l'intérieur-même du château ! Mais dernièrement les zombies ... ce n’est qu’une question de temps maintenant qu’ils ne repèrent notre odeur."


À peine venait-il de finir sa dernière phrase que de nouveaux hurlements se firent entendre, tous proches.


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C'était sûr, ils avaient passé les grilles et peut-être même le rempart. S'ils trouvaient ce trou dans l’aile ouest du château, c'en était fini du groupe des trois hommes, ils seraient isolés et piégés comme des rats. Un martèlement se fit entendre plusieurs mètres plus loin. Ils se rapprochaient de leur position.

“Malédiction ils sont déjà sur les toits ! Suivez-moi ! On va au bunker !”

Le vieil homme s'engouffra dans le couloir, et sans attendre, les deux marines suivirent le mouvement pour quitter cet endroit. Les zombies avaient finis malheureusement par repérer les trois hommes grâce à un odorat surdéveloppé. Si les morts avaient une forte odeur vis-à-vis des humains, il était fort à parier que c’était le cas également pour les zombies vis-à-vis des humains. Ils se mirent à courir tous les trois comme des dératés dans les méandres du château. Derrière eux et tout autour d’eux, des hurlements, des martèlements, des cris, et d'autres bruits tous aussi inhumains les uns que les autres. Ils étaient comme encerclés. Ils étaient des proies de choix, leurs choses en quelque sorte. Le cœur de Faris battait la chamade. C'était la deuxième fois de sa vie qu’il se sentait en danger du fait qu’il avait peur de se faire contaminer et de devenir lui-même par la suite un zombie. Tremblant, la menace était trop grande. La moindre morsure était synonyme de contamination. Puis, quelque chose de pire résonna autour des marines. Quelque chose de strident, qui faisait grincer les dents, qui inondaient le corps d'adrénaline. Les trois hommes s’arrêtèrent net.

“Bon sang, Brom, pourquoi on s’arrête ? Si ça continue ils vont nous rattraper !”

“Taisez-vous et gardez votre calme soldat ! La voilà. Comme je le craignais .. Elle s'est invitée elle aussi. Ce que j'ai oublié de vous dire, c'est que le virus, ne contamine pas seulement les humains. Suivant les espèces qu'il infecte, il mute. J'ignore combien d'animaux, d'oiseaux ou d'insectes ont été victimes de l'épidémie mais … ce qui est sûr c'est qu'au moins un de ces spécimens non-humain a été contaminé. Nous l'avions appelé « la Mante Noire » en référence à son apparence insectoïde. Bien que je n'ai l'ai vue qu'une seule fois et qu'elle se manifeste rarement, je croyais qu'elle était morte depuis toutes ces années. Et dieu sait quelles autres bêtes ont été transformées par le virus."

“C'est un insecte-zombie ?”, rétorqua Azar.

“Plus grande qu’un homme, plus rusé et plus fort qu'un être humain ... je dirais de la même force que celle d’un homme-poisson. Si Elle met la main sur nous, elle pourrait nous infecter. Faisons moins de bruit ou …”


Pendant que le vieillard parlait, Faris discernait une ombre se mouvoir là, juste là, sous les yeux des trois hommes, droit devant, à travers la pénombre du long couloir. La chose s'était approchée, et on pouvait clairement la distinguer. C'était donc cela, la « Mante Noire » ? Elle avançait avec précaution, et révélait son apparence complètement unique. Elle se déplaçait à quatre pattes, bien que sa morphologie lui permettait de marcher sur ses deux pattes antérieures. Son corps était noir et luisant, ciselé, comme sculpté de formes de type organiques et mécaniques. De sorte qu'on aurait dit que cette carapace était tout à fait artificiel, mais il n'en était rien. Son dos était hérissé de sortes de gros tubes et de petites épines acérées. La mante était dotée d'une longue queue qui faisait au moins sa taille, dotée d'un dard tout à fait impressionnant. Une queue qui avait l'allure d'une colonne vertébrale osseuse. Quant à sa tête, elle n'avait plus rien de la mante religieuse s'il s'agissait bien d'une mante religieuse. Son crâne était excessivement long, de forme phallique, brillante. Son visage n'existait pas, il s'agissait d'une énorme mâchoire de laquelle s'écoulait du mucus continuellement. La Mante Noire émettait un petit sifflement macabre et respirait silencieusement.

Faris se figea sur place, en une demi-seconde, la chose s'élança dans la direction de Brom pour tenter d’éliminer le plus faible du groupe. Fenyang avait bondis aussitôt, presque instinctivement. Probablement son sang de guerrier intrépide qui faisait surface. Même si c'était instinctif, c'était voulu. Faris voulait en découdre. Affronter ce monstre. Voir ce qu'il avait dans les tripes. Le choc fut extrêmement rude. Les deux corps s'entrechoquèrent et notre soldat comprit alors à quel point la Mante Noire était un concentré de puissance à l'état pur. Elle plaqua au sol notre commandant avec une force herculéenne. Cette créature surpassait largement la force brut de notre héros. Ce fut à cet instant qu’une lame d’air vint frapper le dos de la créature et l’envoya valser dans les murs latéraux. Azar pouvait compter sur la force du Commodore.

“Fenyang, c’est mauvais. Cette chose est surpuissante ! On ne peut pas se permettre de l’affronter plus longtemps, si jamais ont la combat et qu’ont la blesse, il se peut que dans l’affrontement ont soit touchés par du sang ou par un quelconque fluide corporel … ce qui signifie qu’on serait susceptible d’être infecté par la maladie. J’ai un plan, j’ai besoin que tu emmènes le civil en lieu sûr dans ce bunker. Une fois que ca sera fait,tu reviens sur place et nous essayons de nous échapper de cette saloperie. Je m’occupe de la retenir ! Bonne chance !!”

Azar fit un signe de la main à Brom, lui indiquant de le suivre pour le mettre en lieu sur. Il fallait garder en vie le vieil homme, car il était susceptible d’aider les deux marines pour partir à la recherche du vaccin dans les ruines de l’île. Il en connaissait les moindres recoins, il était en quelque sorte une source d’information et une carte vivante de cet endroit. Pendant ce temps là, Masamuto avait la difficile tâche d’empêcher la bête de poursuivre Faris et Brom et de la garder à distance sans la blesser. Masamuto devait servir de diversion en quelque sorte. Une fois le civil à l’abri, il reviendrait chercher le Commodore pour quitter cet endroit et foncer tout droit dans le bunker pour être en sécurité. Les deux marines étaient largement capables de détruire cette chose, mais les chances de contamination durant le duel étaient proches de 100% et il fallait à tout prix l’éviter.


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Bienvenue à Zombieland


Faris devait maintenant faire au plus vite pour emmener Brom en lieu sûr, Masamuto était certes très fort, mais il n’allait pas tenir très longtemps dans ces conditions. Entre temps, d’innombrables zombies profiteraient de l’occasion pour tenter de mordre le vieillard et le commandant. Sans attendre, Fenyang frappa aléatoirement dans le tas en déchiquetant, tranchant et réduisant en bouillie une dizaine de zombie à l’aide de sa lame. Une lame à la réputation légendaire et qui lui permettait d’entièrement développer son art martial. Cependant, les infectés étaient beaucoup trop nombreux et le marine se retrouva très vite débordé.

Ne pouvant faire face à ce surnombre dans un espace aussi restreint, il souleva le vieillard de sa main gauche pour le déposer ensuite sur son épaule, afin de continuer la course pour tenter d’échapper à la horde. Brom dans tous ses états indiqua le chemin à prendre tandis que Faris se contenterait de suivre les indications de ce dernier. Ils suivraient tous les deux un long couloir qui menait vers l’extérieur du château, ou plus précisément vers la cour et les jardins, tout en restant dans l’immense habitacle à l’intérieur de l’édifice.

“Gamin continue toujours tout droit, le bunker n’est plus loin maintenant. Une fois qu’on sera à l’intérieur ces créatures ne pourront plus nous atteindre. Je suis désolé pour ton ami, il a fait preuve de courage mais à l’heure qu’il est l’insecte a du sûrement en finir avec lui.”

“Taisez-vous vieillard. Ne sous-estimez pas Masamuto, il va s’en sortir c’est sur ! Et puis je vais aller le chercher juste après, tout va bien se passer ! Juste ayez confiance en la Marine !”


Après quelques minutes en suivant à la lettre les indications de Brom, Faris avait finit par atteindre le fameux bunker. Il déposa le vieil homme sur le sol et le fit entrer en prenant le soin de laisser la porte grande ouverte le temps que Faris face le chemin inverse pour aller chercher Masamuto, histoire qu’à leur arrivé les deux marines puissent entrer directement sans attendre que la porte s’ouvre. Une fois l’ex-soldat de la marine en lieu sûr, Faris tourna les talons pour retourner sur ses pas et se diriger vers Masamuto. Après de longues minutes de courses, à bout de souffle, notre officier de la marine arriva finalement sur les lieux de l’affrontement. Masamuto était dans une situation précaire et il était même blessé. Masamuto eut l’intelligence et la détermination de provoquer la bête en lui hurlant dessus à plein poumon. Grâce à cela, Azar eut le temps de se faufiler derrière l’insecte et de lui planter sa lame au milieu de l’abdomen.

La bête hurla à plein poumon et essaya d’agripper notre homme qui c’était parfaitement placé pour éviter ses contre-attaques. L’insecte tenta d’utiliser son dard, mais le commodore lu sectionna le membre en une fraction de seconde. Après quelques cris supplémentaires, le monstre s’écroula sur le sol. Azar avait fait très attention d’éviter d’entrer en contacte avec le sang de l’insecte. Suite à cela, Faris avait ensuite prit Masamuto par les bras et les épaules, afin de l’aider à fuir étant donné qu’il était blessé. Après avoir traversé un long couloir extérieur, suivit de près par toute une horde d’infectés affamés et déjantés, les deux hommes déboucheraient sur d’immenses escaliers qui descendaient vers un sous-sol. Les zombies, dans leur course folle, ne purent s’empêcher de trébucher pour provoquer un capharnaüm retentissant en s’écrasant l’un contre l’autre pour former un gros tas au beau milieu des escaliers. Les marines débouchèrent enfin vers la dernière ligne droite.

“C’est ça ! C’est là-bas, c’est la porte du bunker !! On y est !”

Faris exécuta un véritable plongeant jusqu’à la porte après avoir exécuté un saut magistrale pour rentrer enfin à l’intérieur du Bunker avec Masamuto, tandis que les zombies commençaient à se relever pour poursuivre la chasse à l’homme. Brom, à l’intérieur de la cachette fortifié, aida Faris et Masamuto à se relever.

“GAMIN FERME LA PORTE ! VITE !!!”

S’écria Brom à Faris totalement effrayé à la vue de ces choses ignoble et dégoûtante. Faris referma la porte immédiatement d’un geste vif et brutale en hurlant à perte d’haleine. Si Faris et Masamuto avaient été en retard ne serait-ce que d’une petite seconde, nul doute qu’à cet instant, les zombies auraient également atteint l’intérieur du bunker. Brom se rapprocha de l’entrée du bunker pour actionner un mécanisme spéciale qui verrouilla complètement la porte. On pouvait entendre les zombies tenter de défoncer la porte blindée, tout en hurlant de manière toujours aussi effrayante et hystérique. Après cinq bonne minutes de tapage, plus aucun coup sur la porte, ni même plus aucun cri ne pouvait être descellé à l’extérieur. Les zombies avaient abandonné et quitteraient le château pour rejoindre la «Bête Mère » au cœur de la forêt de l’île. Quelque chose de sinistre, d’étrange et d’occulte se passait à présent au cœur de l’étendue boisée. La créature à tentacules tressées que Faris avait vu au début en entrant sur l’île, était en faite pourvu d’une centaine de bras humains qui lui servait justement de tentacule. Et cette même créature immonde était en train littéralement d’absorber les autres zombies qui se trouvaient autour d’elle afin d’ingurgiter la masse organique pour fusionner et pour devenir sans doute plus forte.


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