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Bienvenue à Zombieland (2)

Bienvenue à Zombieland


Quelque chose de mauvais se préparait, le virus de la grippe noire avait muté à un tel niveau qu’il était devenu une forme de vie virale intelligente et indépendante. La nuit commençait à s’écouler doucement maintenant que le calme était revenu. Il était environ trois heures quinze du matin, il ne restait plus beaucoup de temps avant que l’aube ne fasse son apparition et que le jour se lève. À l’intérieur du bunker, Fenyang lâcha un long soupire de soulagement. Ils allaient devoir attendre à l’intérieur du bunker jusqu’au petit matin pour pouvoir sortir d’ici tranquillement étant donné que les zombies se cachaient la journée dans les grottes et les forêts tel de vrais vampires. À l’intérieur de la cachette souterraine, on pouvait apercevoir des étagères dans toute la pièce, il y avait de l’eau et toutes sortes de nourritures sous forme de pâté, des boites de conserves et des mets séchés. Toute la panoplie du bon survivaliste ! À croire que celui qui avait conçu le bunker s’attendait à voir ce genre de catastrophe arriver sur l’île. Brom s’était chargé de soigner les blessures superficiels de Masamuto du à son combat contre la mante noire. Profitant du calme qui était enfin revenu et de l’intimité qu’offrait l’espace des lieux, le marine prit la parole:

“Folle nuit hein, on a faillit y rester. Bon, Brom va falloir se bouger et trouver l’antidote abandonnée par les scientifiques du gouvernement et le plus rapidement possible. Vaccin qui se trouve quelque part sur cette saloperie d’île ! Brom si vous savez ou se trouve ce vaccin il faut nous le dire immédiatement. Sinon je crois bien qu’il va falloir que je fouille la totalité de l’île ! et j’ai clairement pas envie de rester plus longtemps dans ce bourbier”

“Malheureusement je n’ai aucune idée, ni même aucun indice du lieu ou l’on pourrait trouver ce vaccin. Néanmoins, je pense que le seul moyen de remettre la main sur ces foutus vaccins, c’est de fouiller les documents laissés par le gouvernement à la mairie. En tout cas, si vous voulez aider mon peuple alors moi, Brom, ex-soldat de la marine fier et puissant, je jure sur ma vie que je vous aiderais dans vos recherches. Je met mes capacités à votre service !”

“Pfff ... Tu ne nous serviras à rien, tu vas juste nous ralentir. Et puis de quelle puissance et de quel pouvoir tu parles franchement … un peu de sérieux !”

“Garnement !! À première vu j’ai l’air inoffensif n’est ce pas ? Ça ne se voit peut être pas mais je faisais partit jadis des meilleurs agents du gouvernement mondial. On me surnommait « Le Survivaliste » du fait que je maîtrisais une technique ancestrale me permettant de revenir à mes summum de ma jeunesse.”


Soudainement, ce vieillard faiblard fut entouré d’une surpuissante aura. Le bunker s’était même mit à trembler de toute part. Le commandant bouche bée, se releva et recula de quelque pas non loin d’où se tenait Masamuto qui devait être aussi surpris que ce dernier. Il avait bel et bien caché son jeu. Ce dernier appuyait frénétiquement et rapidement sur de nombreux points vitaux secret de son corps. Son corps se sculpta tel un athlète de haut niveau et une aura jaunâtre, comme un champ de force, rayonnait continuellement tout autour de lui.

“Héhé…”

“Enfoiré !!! Pourquoi avoir dissimulé un tel talent .. vous auriez pu nous aider durant la nuit !!!!”

“Je ne peux pas abuser de cette technique, car elle réduit mon espérance de vie à chaque utilisation”

“Annulez là Brom ! On est pas dans un concours de celui qui a la plus longue !!!! Reprennez votre sérieux Fenyang .. nous sommes toujours en mission !”


Brom annula immédiatement les effets de sa technique pour reprendre sa petite taille et son apparence de vieillard. C’était sur cette note finale que la nuit commençait à disparaître peu à peu pour laisser place au premier rayon du soleil. Contrairement à ce qu’avait fait croire ce vieillard rusé depuis le début, il n’était absolument pas faible, bien au contraire il maîtrisait une ancienne technique redoutable qui pourrait peut être aidé Masamuto et Fenyang  dans cette mission. Une fois que le matin se sera définitivement levé, les trois hommes pourraient enfin sortir librement du bunker sans se soucier de la présence des zombies. Faris entreprendrait les recherches le plus rapidement possible pour partir à la recherche de ce maudit vaccin qui devait traîner quelque part sur l’île.

Au petit matin, les trois survivants de l’île quitteraient enfin les entrailles du Bunker pour se rendre à l’extérieur par le biais d’une échelle qui menait à une trappe. Une ouverture qui menait à un couloir, qui lui-même menait à des escaliers avec au bout une porte en acier. Une fois le petit chemin traversé et la porte ouverte, on pouvait enfin apercevoir la lumière du jour. Les yeux de Faris lui piquaient immédiatement du fait qu’il était resté trop longtemps dans le noir. Brom eut la même réaction, et se serait peut être pareil pour Masamuto.  Une fois dehors, sous un soleil de plomb, le ciel était bleuté et parfaitement dégagé. Le vielle homme précisa que le seul moyen de remettre la main sur ces vaccins, était de fouiller les documents laissés par le gouvernement à la mairie. Sans attendre Brom ouvra la marche afin se rendre jusqu’à la mairie, suivit de près par Faris et Masamuto. Le commandant de la marine espérait au plus profond de lui qu’un indice serait trouvé dans la paperasse gouvernementale. Traversant les nombreuses ruelles du village, ils avaient finis par atteindre la place centrale là ou se trouvait la mairie qui était partiellement en ruine, mais qui tenait tout de même debout malgré les dégâts et le temps. Les trois hommes s’engouffreraient dans l’entrée dénuée de porte puisqu’elle avait été brisée pour enfin se rendre à l’intérieur du grand hall. Contrairement à l’extérieur de la façade, l’intérieur lui n’avait subis aucun dégât majeur. Seulement quelques chaises et tables retournées et éparpillées un peu partout sur le sol de l’établissement.

Les trois hommes se dirigeraient ensuite vers la salle des archives, là ou tous les documents avaient été laissés par les agents du gouvernement. Une fouille intense commença dès lors. Brom saisissait un grand carton remplit de feuille et commença à éplucher une par une chacune de celle-ci avec une grande concentration. Faris et Masamuto feraient de même, mais malheureusement tout était codé, on ne pouvait rien y comprendre. Le vieillard justement agacé de ne rien pouvoir décrypter en avait même jeté son chapeau. Faris soupira longuement, car si même un agent ayant travaillé anciennement au gouvernement n’y comprenait rien, alors comment ferait-il pour comprendre quoi que se soit. Le sang de Faris ne fit qu’un tour avant qu’il ne balance violemment au sol l’un des cartions remplit de documents. Un geste qui avait immédiatement fait rouspéter Brom d’ailleurs. Le temps passa et toujours rien, les recherches tombaient à l’eau jusqu’à ce que…Oui, enfin ! C’est alors, qu’après une heure de recherche intensif en fouillant cartons et étagères que le vieux Brom tomba sur l’espoir ultime. Il tenait un long document enroulé sur lui-même à la manière des parchemins ou des grands posters qu’on pouvait accrocher au mur. Il déroula le tout et une carte de l’île y avait été dessinée dans les détails, avec des plans et le lieu de plusieurs cachettes plus ou moins importantes. Mais plus importants encore, le mot « vaccin » était clairement écrit sur cette carte.

"Mais c’est bien sûr !! Il est indiqué sur cette carte que le vaccin se trouve scellé sous la mairie. Il existe un grand complexe souterrain qui s’étale sur plusieurs kilomètres sous la mairie et selon ce qui est indiqué sur cette carte, il faut suivre la grosse flèche blanche qui mène juste en dessous des falaises de l’île, l’endroit ou se trouve les fioles de vaccin..."

"Super, qu’est ce qu’on attend ?"

"Je n’ai pas finit. Il y a un hic, ce complexe souterrain a été justement abandonné par le gouvernement mondial du fait qu’il est totalement infesté de zombie de première catégorie. Des infectés qui n’ont pas eu le temps de muter suffisamment comme les autres zombies qui nous ont attaqués la nuit dernière. Contrairement à ceux qui nous ont attaqués, ils sont incapable de courir et sont d’une extrême lenteur mais reste extrêmement dangereux du fait que l’on peut quand même chopper le virus d’un simple contact de sang ou de salive avec la peau. Alors que pour les infectés que nous avons affrontés précédemment, il est nécessaire d’être mordu pour attraper la maladie. On va devoir s’infiltrer dans les souterrains en évitant de combattre les zombies pour ne pas être infecté. Le pire dans tout ça c’est qu’on n’a même pas de combinaison pour se protéger. Si l’un de vous deux à un plan il est temps de faire des propositions."

“Nous n’avons pas d’autre choix ! Il faudrait être prudent et éviter les infectés au maximum. En cas de ton contamination, il nous reste l’espoir du vaccin. Allons-y !”
, répondit le Commordore.

Sans attendre Brom indiqua le chemin aux deux autres marines. Il faillait sortir complètement de l’immeuble pour ensuite le contourner, pour finalement se diriger vers l’arrière de la façade de la marie, là ou se trouvait la trappe secrète menant dans les souterrains. Le combat contre la montre devait être pris au sérieux, au risque de voir les trois hommes ne pas passer la nuit. Nul doute que la totalité des zombies s’étaient concertés pour lancer l’assaut final ce soir dans le but d’en finir définitivement avec les trois non-infectés. Le compte à rebours macabre avait déjà commencé. Mettre la main sur le vaccin était la seule manière d’éradiquer la menace zombie et de redonner à cette île la normalité et la paix qui lui avait été enlevé il y des années de cela. Brom ouvra la trappe et s’engouffra le premier vers des escaliers, suivit tout de suite après par Faris qui lui emboîta le pas, puis après Masamuto. Il fallait éviter tout combat avec les monstres au risque d’être infecté par un seul contact des pores de la peau. Si jamais ils étaient touchés par du sang ou même de la simple salive, tout serait terminé. L’entrée et l’escapade périlleuse dans le souterrain infecté pouvait enfin commencer, le but ultime : Mettre la main sur ce maudit vaccin avant le décompte, ou plutôt avant la tombé de la nuit.


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La traversée sinistre au sein des souterrains lugubres ne présageaient vraiment rien de bon. Le commodore avait raison, il fallait trouver au plus vite le vaccin et se tirer de cet enfer sur terre. Faris avait hâte de revoir les mûrs de Marine Ford, oui c’était à ce point là que se traduisait l’envie de quitter ce caillou. Continuant ainsi d’avancer dans le cœur de ces galeries répugnantes, c’est alors que des hurlements à vous en faire glacer le sang retentiraient avec aplomb. Selon la portée des cris, les créatures devaient être toutes proches. Faris serra les poings, prêt à agir à tout instant au cas où si l’un de ces montres venait à atteindre leur position. Toujours en évoluant au sein de la structure souterraine, Masamuto n’hésiterait pas à faire part de ses impressions. En effet il expliqua qu’il ressentait la présence des zombies, ils étaient très proches selon lui et que la configuration du terrain ne permettait pas de se mouvoir suffisamment pour se défendre d’une potentiel attaque ennemie. Il proposa donc de continuer encore quelques mètres de la même manière mais de prendre les devants en cas d’agression imminente.

Le commodore faisait preuve d’un grand sang froid et possédait un instinct hors norme, le genre d’atout non négligeable en mission et en combat. Brom bien évidemment comme à son habitude avait fait preuve de son analyse chiante et ennuyante de vieillard sénile en disant clairement à Masamuto qu’il n’y connaissait rien et qu’il se débrouillerait très bien en étant devant. Faris n’était absolument pas convaincu et Masamuto était du même avis. Fenyang se contenta d’esquisser un sourire en voyant Masamuto cloué le bec du vieil homme. Masamuto avait mit fin à cette discussion sur un ton autoritaire tout en regardant notre cadet, qui lui acquiesça de la tête pour lui faire comprendre qu’il était de son avis. Les trois hommes reprendraient donc la route au cœur de ce cauchemar plus vrai que nature. En continuant la traversée morbide, des zombies pouvaient être enfin aperçus. Ils étaient d’une lenteur extrême et semblaient complètement à la ramasse voir même extrêmement affaiblie, sans doute par l’humidité mais aussi du fait que ces zombies n’avaient pas eu l’occasion de muter et d’évoluer.

Les trois hommes se faufileraient à la fille indienne en faisant preuve de silence et de délicatesse pour attirer le moins possible l’attention des créatures. Continuant encore sur quelques mètres, cette fois-ci les trois hommes seraient confrontés à un véritable raz-de-marée de zombie. Les problèmes allaient commencer et Masamuto ne tarda pas à prendre les devant en dégainant ses deux sabres pour tout découper devant lui en utilisant son « art de la bourrasque ». Les lames de vent viendraient tout trancher sur leur passage, libérant ainsi de nouveau le passage. Mais c’était loin d’être finit, en effet les zombies que le groupe avait devancé plutôt avait finit par se regrouper et arriver par l’arrière. Une nouvelle vague d’infectés était en train de se rassembler pour venir de l’arrière garde. Le groupe des trois hommes seraient bientôt pris en sandwich. C’était très mauvais, la situation prenait une tournure qui allait compliquer les choses. Masamuto invita notre officier à dégainer son sabre à la réputation légendaire. Soudainement, la totalité de la structure souterraine se mit à vibrer et à trembler de toute part.

La horde de zombie qui avait investit les lieux des deux extrémités du groupe, s’étaient soudainement arrêté d’avancé, comme paralysé par les puissantes secousses. Puis les tremblements devenaient de plus en plus intense. Quelque chose d’étrange venait d’apparaître, pas dans les souterrains mais bien à la surface. La horde de zombie qui avait fait son entrée dans les souterrains en bloquant le groupe des trois hommes n’étaient pas là pour s’en prendre à eux physiquement, non. Ils étaient en faite des éclaireurs qui venaient indiquer la position exact des trois marines. Mais indiquer la position pour qui ou plutôt pour quoi ? La réponse serait très vite donnée ! Des bruits de pas gargantuesque résonnaient dans toute l’île. Soudainement, un gigantesque pied s’enfonça brutalement dans la structure souterraine à l’endroit exact où se trouvait Masamuto, Brom et Faris. Le bout du pied devait faire facilement une dizaine de mètres, voir peut être plus. Cette partie de la structure souterraine avait été totalement écrasée et détruite par un monstre effrayant et titanesque.

À l’instant où l’immense créature retira son pied, qui s’était enfoncé dans le sol, toute la structure souterraine touchée par l’impact se retourna sur elle-même d’un seul coup par le soulèvement du membre, pour être ramenée totalement à la surface. Dans les décombres de la structure souterraine, maintenant ramené à la surface, on pouvait y trouver le corps de Faris, à moitié inconscient et qui dans son sommeil forcé avait échappé de peu à l’écrabouillement. Il était chanceux pour le coup. Est-ce que Masamuto et Brom s’en était sortit ? Espérons que oui. Ils avaient sûrement du s’en sortir. Quant à la horde de zombie qui avait servit de repérage pour l’immense bête, et bien elle avait été tout bonnement écrasée suite au coup de pied dévastateur de la créature sortit des enfers. Mais quel était cette chose qui était soudainement apparut ? Que s’était-il passé ? Est-ce que cette nuit serait la dernière pour les trois hommes ? Est-ce que les vaccins et la chambre forte avait été écrasé par le coup de pied du monstre ? Autant des questions qui n’auraient pas de réponse dans l’immédiat. Errant malgré lui au cœur des débris de l’ancienne structure souterraine, Azar avait finit par reprendre conscience dans un lit d’acier, de plastique et de roche brisé. En effet le cri impressionnant et surpuissant de l’immense créature qui devait mesurer facilement dans les quarante voir même dans les cinquante mètres avait eu pour effet de réveiller notre cadet. Un réveil des plus douloureux pour lui.


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Il cracha un filet de sang tout en ouvrant difficilement les yeux et en regardant tout autour de lui. Quel fut sa surprise quand il avait comprit qu’il était à la surface et non plus dans ce véritable labyrinthe souterrain. Une sorte de soulagement inexplicable qui l’avait envahit parce qu’il n’aimait pas du tout ces souterrains. Un soulagement qui n’allait pas durer très longtemps. En effet, Faris aperçut à plusieurs mètres de distance de lui, l’immense créature qui surplombait quasiment toute la zone. Ignorant la douleur et les courbatures, le commandant se releva en un sursaut, à la fois, surpris, effrayé et perdue, ne comprenant rien de ce qui s’était passé.

Faris ne voyait plus Masamuto, où était-il passé ? Tout autour de lui n’était rien d’autre qu’un vaste terrain vague maintenant. Fenyang s‘accouda contre l’une des ruines de la structure pour s’y reposer et pour reprendre ses esprits suite au violent choc. Il essuya le sang sur son visage avec ses mains et dépoussiéra ses vêtements de la crasse qui s’était amassée sur lui dans la cohue générale tout en essayant d’observer ses blessures. Et elles étaient nombreuses, pour en pas dire très nombreuses, mais assez superficielles, des coupures, bleus et ce genre de truc. Heureusement, Faris n’était pas le seul à être sortit des décombres. Un peu plus loin, Brom en personne avait jaillit d’un seul coup d’un gigantesque tuyau brisé partiellement. Il dégageait une odeur pestilentielle, immédiatement Faris se boucha le nez et le vieillard s’empressa de rejoindre notre héros pour s’entretenir avec lui.

“Vieil homme ! Vous avez survécu vieille canaille. Comment avez-vous fait ?"

"J’ai eu le temps d’utiliser ma technique pour me dégager le plus possible avec Masamuto. D’ailleurs où est Masamuto ? Bon sang…Quel bordel !"

"Ne vous inquiétez pas, le Commodore est un dur à cuir, il va sûrement réapparaître comme nous. Mais c’est quoi cet énorme truc ?"

"C’est bien ce que je craignais … Le virus de la grippe noire est arrivé à pleine maturation de sa mutation. La créature dominante à l’origine de ce virus a du fusionné avec tous les zombies de l’île, y compris avec les créatures zombifiées. En fusionnant toutes les cellules humaines et animales, elle a absorbé l’ADN pour devenir cette chose … Et ce n’est peut être que le début de sa mutation, elle peut encore se transformer en quelque chose d’encore plus puissant !"

"Il ne manquait plus que ça ! Je préfère encore me battre contre des hordes de zombies plutôt que contre ce titan. Et le vaccin ? Est-ce que c’est perdu ?"

"J’en sais rien…Peut être qu’on peut encore le trouver dans les décombres."

"Vous plaisantez !!? Ca va être trop long et avec ce truc dans nos pattes, c’est fichu…"

"On à pas le choix Faris, il faut retrouver ce maudit vaccin dans les décombres !"


Alors que la discussion entre les deux hommes se déroulait, l’immense créature entama une nouvelle fois sa marche en percutant violemment quelque bâtiment ici et là. À chaque pas que cette dernière faisait, c’était toute la zone qui tremblait ! Un peu plus loin à quelques mètres d’ici, Faris distingua enfin la silhouette de Masamuto derrière un mur de poussière qui s’était soulevé suite à la destruction d’une partie de la structure souterraine. Azar esquissa un sourire montrant qu’il était rassuré, Masamuto avait survécu. L’officier se précipita vers lui afin de voir s’il allait bien. À première vue, il n’avait pas de grave blessure. Mais pas le temps de discuter, non pas même le temps d’échanger quelques mots avec le Commodore. L’immense créature était en train de se rapprocher lentement, mais sûrement des trois hommes. Sa taille gigantesque et son immense poids faisait qu’elle se déplaçait de manière très lente. Sur son passage, elle détruisait tout et n’épargnait rien sur sa trajectoire.

Faris était bouche bée quant à la puissance de cette chose. Masamuto devait sûrement l’être aussi. Cette créature mutante zombie géante était le vrai danger ici et maintenant en ce début de nuit apocalyptique. Le chaos régnait et la nuit ne faisait que de commencer pour le plus grand malheur et le plus grand désespoir des trois hommes. L’union était la seule solution, mais pas que, car dans la zone des décombres, les fioles de vaccins devait surement se trouver loger quelque part. La question était de savoir si elles avaient été brisées ou pas. Que fallait-il faire maintenant ? Notre héros n’avait absolument aucune idée, ni aucune stratégie à adopter pour le coup. Cependant, Brom lui était un vieux de la vieille, il en avait vu des vertes et des pas mûres et il avait beaucoup plus d’expérience. Celui se rapprocha d’ailleurs des deux marines tout s’en étant transformé grâce à sa technique mystérieuse qui lui permettait de retrouver sa force passée. Mais ce n’était pas tout,  car en effet Brom intensifia son aura pour libérer une impressionnante puissance. Dans une position martiale, il avait effectué avec ses mains une sorte de mouvement ninja tout en récitant des mots incompréhensibles.

"Faris, Masamuto, écoutez moi attentivement. On ne peut pas vaincre cette chose avec les coups, notre seul moyen d’y arriver et d’insérer directement le sérum dans le cœur de cette créature. Je vais nous faire gagner du temps en créant un fossé entre cette bête et nous, pendant que toi Masamuto tu l’attaqueras à distance de toute ses forces avec ton « art de la bourrasque » ! Il faut à tout prix faire reculer ce monstre pour ne pas qu’il piétine cette zone. Pendant ce temps là, toi Faris, tu vas partir à la recherche du vaccin en fouillant dans les décombres, cherche partout ! C’est notre dernier espoir dépêche toi pendant qu’on ralentit l’avancée de cette chose !"

Fenyang acquiesça de la tête pour dire qu’il était ok de mettre en œuvre ce plan. Il était même très impressionné par la réactivité du vieil homme. Brom allait pouvoir concentrer la totalité de sa puissance pour ensuite la déchaîner en un seul coup. Faris sans attendre partirait à la recherche du vaccin en fouillant les ruines de la structure, en retournant les débris et les décombres avec énergie et fougue et en essayant de faire le plus vite possible, car il savait que le temps lui était compté. Plus loin, la créature arriva presque à hauteur de Brom pour attaquer. Le vieil homme avait attendu le dernier moment pour enfin déchaîner la puissance de son attaque après avoir atteint un niveau de concentration extrême. La préparation terminée, le vieil homme leva son poing gauche et le rabattu violemment au niveau du sol, juste devant, en frappant de toutes ses forces. Il venait d’utiliser l’attaque la plus puissante qu’il possédait, une technique légendaire réputé pour sa puissance destructrice et son niveau de dangerosité qui selon le potentiel de l’artiste martial pouvait dépasser parfois l’imagination.

D’un coup de poing surpuissant qui martèlerait le sol, Brom avait créé un gigantesque cratère, ou plutôt un énorme fossé d’un kilomètre de largeur, de profondeur et de longueur. Une tranchée qui le séparerait de la bête, qui c’était stoppé net en voyant l’obstacle artificiel apparaitre en un instant. La créature prise de colère s’était mise à grogner et à manifester son mécontentement en se fracassant la tête contre le sol. Le titan était devenu enragé, car cette fois-ci, elle ne pouvait plus se mouvoir directement en ligne droite pour chasser ses proies. Elle allait devoir contourner le fossé d’un kilomètre pour pouvoir dévorer les trois hommes. C’était maintenant au tour de Masamuto, il aurait la difficile tâche de ralentir l’avancée de la bête en la bombardant de lame de vent pour la ralentir au maximum. Immédiatement Brom en profiterait pour aider Faris dans ses recherches. Hélas pour le moment rien, pas une seule trace du vaccin. Il fallait faire vite, la créature était instable et qui sait ce qu’elle pourrait tenter à l’avenir. De plus, Masamuto n’était pas un Dieu, il ne tiendrait pas très longtemps pour la maintenir à distance. Azar était toujours bredouiller dans ses recherches.

Brom commençait à perdre patience et à désespérer, lui non plus il ne trouvait rien. Notre commandant pensait que c’était la fin. Il pensait que les fioles de vaccin ne seraient jamais retrouvées et qu’elles avaient du être détruite dans ce désordre chaotique et apocalyptique. Perdant son sang froid et ses nerfs mis à rude épreuve, Faris donna des petits coups de pied dans une pile composé de tas de ferraille en désordre, empilé les unes sur les autres pour se défaire de sa frustration et se défouler. En donnant ses coups de pieds, une étrange sphère métallique et solide avait jaillit des décombres. Azar fronça les sourcils et saisit de ses mains cette même boule de métal. Un étrange bouton rouge figurait au sommet de l’objet. Par pure curiosité, Faris appuya sur ce même bouton et surprise cinq fioles de cinq cent millilitre remplis du liquide précieux tant convoité jaillirent de la sphère métallique. À cet instant, les yeux de Faris laissèrent échapper une lueur qui portait le nom de l’espoir. Brom avait aperçu la scène et se rua immédiatement en direction de Fenyang en ayant compris qu’il s’agissait du vaccin pour ensuite exposer son plan sans attendre.

“C’est un miracle ! Dieu existe ! Écoute-moi attentivement Faris ! Masamuto est en train de maintenir cette saloperie à distance, profites-en pour te faufiler jusqu’à elle et lui enfoncer les fioles de vaccin dans la gueule ça devrait suffire pour neutraliser le virus.”

Un plan que Faris approuva. Soudainement, la bête s’arrêta, elle hurla de toute ses forces et était rentrée en état de transe, sans doute à cause des lames de vent que Masamuto devait lui envoyer dans la tronche pour la maintenir à distance. La créature recula vers l’arrière de plusieurs pas lourd et assourdissant tout en se tenant la tête, quelque chose était en train de se passer. Une chose que Brom avait déjà envisagée précédemment. En effet la créature était encore en train de muter une nouvelle fois. Sans doute la dernière fois au vu des cris qu’elle lâchait. Elle semblait souffrir atrocement et quelque chose était en train de bouger à l’intérieur de son énorme corps.

Le monstre avait finit par s’effondrer au sol, était-ce à cause des lames de vent envoyé par Masamuto ? Oui et non, les lames de vent envoyé par le commodore avait poussé la créature à se métamorphoser sûrement par instinct de survie et avait donc évolué pour devenir encore plus puissante. Un immense mur de poussière se souleva, une fumée épaisse recouvrait maintenant totalement la bête, on ne la voyait même plus dans cet amas de poussière. Après une ou deux minutes, plus rien, le silence totale, un silence morbide et inquiétant. Puis soudain sortant du brouillard poussiéreux, un nouveau monstre surgit, plus fort, plus puissant, plus petit et encore plus féroce que le précédent. Elle avait atteint son dernier stade de mutation et elle était au summum de sa puissance.



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Bienvenue à Zombieland


L’ultime transformation du virus après avoir ingurgité la totalité des zombies et des montres de l’île, là voilà, cette bête était devenue un véritable mille-pattes géant encore plus monstrueux que sa précédente transformation. Elle avait gagné en rapidité et en aérodynamisme, sa lenteur n’était plus qu’un lointain passé. Faris en était resté silencieux, bouche bée et même effrayé, c’était bien la première fois qu’il avait réellement peur de mourir, c’était dire à quel point la situation était dramatique. Il avait toujours en mains les fioles de vaccin, il fallait à tout prix qu’il préserve celles-ci. C’était peut être leur dernière chance de s’en sortir vivant. Brom lui se laissa tomber au sol comme désespéré, pensant qu’il allait mourir et que tout était finit. Masamuto devait être aussi abasourdi que les deux autres par la situation. Que fallait-il faire maintenant ? La combattre et lui injecter le vaccin dans un moment de faiblesse ? Mais comment combattre une telle chose ? Il fallait trouver un plan d’attaque le plus rapidement possible avant que la créature ne passe à l’attaque. Cette dernière comptait bien faire des trois hommes son premier dîner du soir.

L’île tremblait de toute part, chaque tremblement sur chaque parcelle de cette terre devenait insoutenable, un véritable enfer. Masamuto jusqu’à maintenant avait fait de son mieux tout comme Brom qui avait pris les choses en main dans la stratégie à adopter contre ce monstre. Hélas, cette nouvelle métamorphose ultime allait définitivement clore les chances des trois hommes. Fixant la bête béatement, Faris pensait que tout était finit. Il avait laissé son esprit errer pendant quelques secondes tellement la situation était stupéfiante dans l’horreur et l’absurde. Jusqu’à ce que Masamuto prenne la parole pour le sortir de son état d’errance. Le sabreur de talent proposa de faire appel au navire de guerre pour préparer le départ en direction du QG, peu importe le résultat de cette mission. Précisant même l’idée d’un buster call improvisé. En effet la puissance de feu plusieurs navires de guerre de la marine viendrait à bout du monstre, mais le temps que les navires fassent le déplacement depuis le camp jusqu’ici était beaucoup trop long. En temps normal c’était sans aucun doute la meilleure stratégie à adopter, mais le timing était très mauvais, pour ne pas dire inexistant. Et pourtant Masamuto n’hésita pas un seul instant à se diriger vers l’immense créature.

Cependant il fut stoppé par Brom, lui demandant de revenir avec sagesse, ce que le commodore refusa fougueusement pour ensuite continuer sa course avec panache vers la créature cauchemardesque. Faris serra les poings, laissant faire Masamuto, lui faisant confiance tout en tentant de trouver une solution à ce problème de taille. Il avait beau réfléchir, il ne voyait aucune alternative face à cette situation mise à part la fuite. Mais la fuite n’était pas envisageable pour notre cadet. Il ne fuyait jamais et ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait commencer. Quitte à perdre la vie, car son esprit de guerrier lui dictait de ne pas tourner les talons, mais de faire face à son destin tout comme Masamuto l’avait fait. La créature avait repéré l’action menée par le commodore et se dirigea vers ce dernier avec une vitesse ahurissante. On était loin du gros lourdaud lent de tout à l’heure. Faris tenait toujours en mains les fioles de vaccin. Il faisait les cent pas pour tenter de trouver un plan d’attaque efficace, mais toujours rien, le stress l’empêcher de réfléchir clairement. Il était trop agité et l’adrénaline mêlée à la peur l’empêchait de raisonner clairement. La peur de l’échec, la peur de perdre ses compagnons d’arme. La peur de ne pas pouvoir aider les pauvres habitants de cette île.

Pendant ce temps là, Masamuto avait envoyé deux lames de vent de très grande taille, très puissante à un point qu’on pouvait entendre le sifflement de l’air jusqu’ici tellement la violence du coup était palpable. L’effroyable créature n’avait strictement rien sentit et pourtant Masamuto avait mit le paquet dans cette attaque. En voyant l’échec de cet assaut, le commandant de la marine prit en main son Den Den Mushi après avoir fouillé dans la poche interne de sa veste. Il hésita longuement avant de l’utiliser, se demandant si c’était vraiment une bonne chose, se demandant même s’il devait ou non se lancer dans cet affrontement lui aussi. Non, il ne voulait pas, pas encore, Masamuto lui faisait gagner du temps, oui, le temps de trouver un plan fiable pour pouvoir sortir de cet hécatombe sinistre. Mais cette hésitation n’allait pas durer car en effet à ce même moment précis, Faris voyait Masamuto s’accrocher à la bête qui avait foncé sur lui en sautant vers elle. Les choses devenaient trop dangereuse et Masamuto prenait trop de risque, Faris n’hésita plus un seul instant, il ne voulait pas voir son supérieur perdre la vie à cause de cette saleté de monstre. Composant rapidement le numéro d’un des officiers se trouvant actuellement sur le navire de guerre sur lequel il était venu, Faris serra les dents jusqu’à ce que quelqu’un décroche.

“Ici Bazul ! Je vous reçois Commandant .. quels sont les nouvelles”

"Voici les ordres du Commodore : rapprochez-vous environ de trois cent mètres, puis tirez en direction du fumigène. Utilisez toute l’artillerie, tous les canons, tout ce que vous avez, envoyez tout sur cette position jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien ! TOUT DE SUITE OFFICIER ! IL N'Y A PLUS DE TEMPS A PERDRE !!”


L’officier à l’autre bout du fil raccrocha immédiatement et ferait transmettre les ordres à l’ensemble de l’équipage. Le navire de guerre de la marine qui se trouvait à un kilomètre viendrait s’avancer de trois cents mètres pour gagner en précision dans les tirs de canon de lourd. Faris rangea son escargophone et pendant ce temps là, Masamuto lui se trouvait toujours sur la bête qui tenta d’engloutir ce dernier. Fort heureusement, le sabreur pu éviter cette fatalité et esquiver à temps. Fenyang scruta sur sa ceinture de charge et dégaina un petit tube métallique. Un artéfact des derniers secours, néanmoins, un objet fortement perfectible. Il prit position et envoya ustensile haut dans le ciel. Une fois dans le nuage, le tube métallique libéra un écran de fumée rouge. Le signale avait été donné, le plomb risquait à tout moment de leur tomber sur la tête.

Mais le pire arriva, la bête frappa le sabreur d’un coup de patte pour envoyer valser celui-ci dans le décor. Voyant Masamuto en difficulté, Brom avait reprit du poil de la bête et était intervenu en faveur du commodore pour lui porter assistance. Le vieil homme toujours sous sa forme spéciale avait réutilisé son coup de poing phénoménal surpuissant pour frapper la bête de plein fouet. Le timing était parfait, la créature trop occupé à traquer Masamuto avait baissé sa garde, ce qui avait permit à Brom de porter ce coup destructeur. La créature hurla de vive voix et fut repousser sur quelques mètres. Malgré la puissance du coup de poing fulgurant de Brom, la bête n’abandonna pas la lutte, bien au contraire, elle avait intensifié le niveau de sa détermination par un cri de guerre bestiale.

Le quart de la zone se brisa en des milliers de roches fragmentées et éparpillés ici et là non seulement en mer mais aussi sur cette terre. Masamuto avait subit des dégâts important et Brom avait atterrit au sol, essoufflé et épuisé. Mais ce n’était pas encore finit, le navire de guerre de la marine se trouvait maintenant à bonne distance et les tirs de canon lourd commençaient à fuser de toute part sur la totalité de la zone. La créature hurla de douleur en se déplaçant tel un serpent  au niveau du sol pour tenter d’esquiver les coups de canon. C’était peine perdue, la résistance de ce monstre de la destruction ne semblait avoir aucune limite. Malgré les assauts répétés de Masamuto, de Brom, de Faris et du navire de guerre, la créature était toujours là, bien vivante, prête à faire encore plus de chaos sur l’archipel.


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Bienvenue à Zombieland


Alors que tout semblait perdue et que Faris s’apprêtait à déclarer forfait pour sonner la retraite de cette bataille, le vieil homme se rapprocha de notre héros tout en aidant Masamuto à marcher qui était presque au bord de l’inconscience. Il déposera le commodore délicatement au sol tout prêt de Faris et saisit les fioles de vaccin.

"Masamuto…, Faris…, dans l’état actuel des choses cette créature est invincible, si le combat s’éternise trop, nos chances de mourir sont de 100% ! Notre seul espoir et notre seule solution reste l’injection du vaccin dans cet ignoble monstre. Le vaccin aura pour effet d’anéantir la souche du virus, d’annuler la mutation et donc d’anéantir totalement cette chose. Vu l’épaisseur de sa peau, c’est peine perdue de vouloir lui injecter ça depuis l’extérieur. Le seul moyen c’est que l’un de nous se fasse volontairement avaler par la créature pour ensuite lui injecter le vaccin directement à l’intérieur. Je vais le faire, oui je ne vous laisserez pas mourir pour moi, ni pour cette île, vous êtes venue ici dans l’espoir de rétablir les choses. J’ai fait mon temps et je suis vieux, alors que vous deux, vous êtes encore jeune et vous représentez l’avenir de la marine et de la justice. Je vais alors vous aider. C’est mon devoir en tant que guerrier, en tant que patriarche ... Mon devoir en tant qu’homme !"


Le dernier monologue de Brom sonna comme un testament. Le vieil homme avait fait preuve d’une maturité, d’un panache et d’une classe hors norme. Il avait concentré toutes ses forces et toutes ses dernières ressources pour la dernière action de sa vie. Alors que Faris tenta de le stopper en voulant le saisir par le bras, le vieil homme se propulsa sur ses deux jambes à grande vitesse pour s’écarter des deux hommes de la marine. Les quatre fioles en main, Brom accourra vers la créature cauchemardesque et se laissa avaler par cette dernière d’une seule traite. Il évita de se faire mâcher par les crocs du monstre une fois dans sa gueule en se recroquevillant sur lui-même en position de fœtus pour finalement traverser maintenant la gigantesque gorge de la bête. Brom se laisserait glisser de la même manière que dans un toboggan pour finalement arriver dans l’estomac.

Il se retrouvait au milieu d’une horde de zombie totalement vide, il ne bougeait plus, ils étaient comme hypnotisés. Ils servaient de carburant biologique pour la bête d’où leur état amorphe. Nageant dans le liquide gastrique du monstre, Brom repéra rapidement le cœur juste au dessus de sa tête. Sa peau commençait à fondre au contacte de l’acide présent dans l’estomac du titan. Une masse organique noire qui battait lourdement, des battements de cœur sinistre qui résonnaient avec aplomb dans le ventre de la chose. Brom sans attendre s’accrocha à la paroi organique et visqueuse pour escalader jusqu’au niveau du cœur et une fois assez proche de la cible, il injecterait une par une les cinq fioles de vaccin directement dans l’organe vitale. Le sérum en un instant se déverserait totalement dans les veines du cœur pour ensuite petit à petit imprégner totalement le corps de la créature. Et la réaction ne s’était pas fait attendre, immédiatement le monstre libéra un cri de douleur horrifique.

La créature se débattait dans tous les sens . Le virus tentait de combattre les effets du sérum. Mais c’était peine perdue, la bête agonisait de plus en plus après chaque seconde. Les hurlements se faisaient de plus en plus plaintif, symbole de sa défaite et de sa douleur. Le vacarme assourdissant avait réveillé Faris de sa tiède torpeur, qui n’en revenait toujours pas du sacrifice de ce pauvre fou. Le vieil homme avait hélas succombé à cause des flux gastrique très acide de la créature, son corps avait été consumé par la consistance biologique de la bête. La bête continua à se tordre de douleur encore quelques secondes, avant de s’écrouler sur le sol. Elle était totalement inerte. Elle ne montrait plus aucun signe de vie. Fenyang esquissa un sourire en coin, pour finalement s’écrouler en sol, soulagé. Satisfait de voir que la mission apocalyptique avait été un succès, grâce à lui, grâce à Masamuto mais surtout grâce au sacrifice héroïque de Brom qui avait pour sa part totalement disparut. Le pauvre malheureux avait malheureusement trouvé la mort en étant engouffré dans le processus de la régression métabolique de la créature et s’était retrouvé écrasé et compressé dans la chair de la créature qui s’était évaporé avec lui.

Azar fouilla dans ses vêtements et remarqua que le vieillard avait disposé une fiole dans sa veste. Même aux portes de la mort, le vieillard faisait passer les autres avant lui. Avec cette fiole, la scientifique serait en mesure de recréer ce sérum. Faris serait sûrement amené à revenir sur cette île et cette fois-ci, la maladie serait éradiquée pour de bon ! Il aida le Commodore à se relever et l’aida à se mouvoir. Les deux hommes partirent en direction du rivage. Il n’y avait plus de monstres, ni d’infectés, mais la maladie rongeait toujours cet archipel. Un navire de la Marine mouillait au loin. La brigade scientifique allait pouvoir mettre un pied à terre. Les deux soldats passèrent une semaine au sein de l’embarcation scientifique.

Le navire était légèrement différent d’un cuirasser de la Marine, d’un point de vue extérieur. Mais une fois à l’intérieur du navire, ce n’était plus du tout la même affaire. Le navire était équipé de laboratoires, de chambres de soins, de diverses salles et de tout un tas de technologie. Faris n’en croyait pas ses yeux et était ravis de pouvoir compter sur la scientifique. Masamuto passa une semaine en soin intensif, tandis que notre héros passa le plus clair de son temps dans les différents laboratoires. Azar avait un don pour l’univers scientifique, mais il était surtout animé d’une grande curiosité pour ses domaines. Il fut promptement accepté par les autres scientifiques. Faris avait un nom de famille connu au sein de la brigade, mais ce fut surtout ses connaissances qui lui permirent de dialoguer aisément avec les soldats à la blouse blanche. Certes, il savait où était sa place, mais il était toujours présent pour aider dans leurs recherches. Il faut dire que ce fut lui qui ramena le dernier échantillon du vaccin contre cette maladie.

Plus les jours passaient et plus notre héros était inséré un sein des recherches. Il mit plusieurs heures à s’habituer à divers équipements, mais ses débuts étaient bien plus prometteurs que la plus part des gens présent sur ce navire. Cependant, le docteur en chef remarqua que notre héros avait plus d’aisance dans la manipulation des machines, que dans la compréhension d’un germe bactérien. Tarkev, de son nom, lui proposa ensuite de continuer ses investigations sur un moyen de diffuser rapidement le vaccin sur l’archipel. Il n’avait pas besoin d’un tel cerveau pour faire du copier coller, les centrifugeuses et autres machines d’analyses étaient suffisantes pour effectuer cette besogne. Non, le docteur voulait que Fenyang pousse sa réflexion encore plus loin. Faris fut alors conduit dans une pièce avec divers machines et pièces détachées.

De nombreuses idées germèrent dans son esprit, mais le résultat fut à chaque fois le même : un échec ! Il n’arrivait pas à trouver un moyen viable de diffuser le vaccin autre qu’à travers un liquide fluide et un petit réservoir. Le liquide ne serait uniquement efficace si le vaccin était viable dans l’atmosphère, mais ce n’était clairement pas le cas. De plus, la brigade n’avait le temps de confectionner des milliers de litres de sérum. Non, il devait s’acharner et surtout trouver une nouvelle façon d’exploiter les bienfaits de ce vaccin. Si un virus était capable de se mouvoir dans l’air, alors un anti-virus pourrait également le faire. Azar débuta donc un nouvel axe de recherche et décida tout d’abords d’observer et comprendre ce virus. Il reçut de l’aide des deux docteurs généraux pour comprendre et appréhender les spécificités de la malade.

Les heures passèrent et Azar approchait de plus en plus du résultat escompter. Néanmoins, pour pouvoir transformer un corps liquide et aérosol, il fallait transformer son état. Il fallait que le corps liquide devienne gazeux et pour cela, il fallait mettre en ébullition ce corps. Hélas, le anti-virus ne survivait pas dès qu’on dépassait une certaine chaleur. Faris devait trouver une substance capable protéger cette molécule et transporter son sérum via les airs. Ce fut à cet instant que notre homme se rappela d’une substance qui pourrait l’aider dans ses recherches. Le Guano était l’un de plus puissant fertilisant naturel de ce monde. Il suffisait de le transformer en une nouvelle souche à base de pesticide. Fenyang mit trois jours à trouver la solution à son problème. Trois longues journées sans quasiment manger, ni dormir ! Trois longs jours à empester continuellement le guano au point que sa propre transpiration sentait cette odeur nauséabonde. Cependant, à l’aide de ce fertilisant et quelques pesticides, il réussit à soutirer une molécule qui était capable de fusionner avec la molécule du vaccin. Ensemble, il fut en mesure de monter l’ébullition du sérum, afin de le faire passer sous forme semi-gazeuse, un peu comme un nuage ou de la vapeur.

Le produit fut ensuite introduit dans des grenades fumigènes. L’aérosol était prêt pour décontaminer l’air ambiant, mais également le sol. Il suffisait d’une bonne pluie pour que le nuage retrouve sa forme naturelle et qui soit ensuite assimilé par le sol sous forme liquide. La terre de cet archipel pourrait être purifiée de l’intérieur. Faris montra sa création à responsable de la brigade, avant de tomber de fatigue. Les hommes attendirent un jour de plus. Une fois qu’Azar était à nouveau sur pied, les hommes de la brigade, des soldats de la Marine, tous ensembles ils partirent en direction du rivage. Un camp fut installé à la hâte. Tout était prêt pour débuter le traitement.


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