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Alliance avec les Long-bras de Nakumura. Partie 2

Heliamphora
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L’Irrévérence fendait les vagues bleues avec une majesté silencieuse, son corps de chêne et son revêtement d’acier glissant harmonieusement sur l’eau. Les voiles orange, gonflées par le vent frais, se déployaient comme des ailes, tandis que la coque scintillait sous les rayons dorés du soleil, créant des éclats lumineux à chaque mouvement. Autour du navire, la mer était vivante. Des mouettes blanches volaient en cercles au-dessus de l’Irrévérence, leurs cris aigus perçant le murmure apaisant des vagues. Parfois, des poissons-volants émergeaient de l’eau en éclats argentés, leurs ailes translucides capturant brièvement la lumière avant de replonger dans l’océan. Leurs apparitions furtives ajoutaient une touche d’émerveillement à la scène maritime.

Sur le pont du navire, l’activité était palpable. Hayase, Heliam et Calypso s’affairaient. Hayase ajustait les cordages avec les marins, ses mouvements gracieux et assurés. Heliam consultait une carte marine, les yeux rivés sur l’île de Hungeria qui se profilait de plus en plus clairement à l’horizon, ses contours de plus en plus détaillés. Calypso, quant à elle, examinait les voiles, s’assurant qu’elles étaient parfaitement tendues pour maximiser la vitesse du navire. Les compagnons de fortune des demoiselles, marins et membres d’équipage, s’activaient en arrière-plan. Certains surveillaient les instruments de navigation, d’autres préparaient des provisions pour la suite du voyage, tandis que d’autres encore s’occupaient de la maintenance du navire, vérifiant l’état des cordages et des canons.

À bord, la chaleur des rayons du soleil contrastait avec la fraîcheur de la brise maritime. La mer, d’un bleu profond, s’étendait à perte de vue, et la brume légère qui commençait à se lever des vagues créait un effet de halo autour du navire, ajoutant une touche croyante à leur approche. Le port de Nakamura se rapprochait lentement et chaque membre de l’équipage était conscient de l’importance de cette mission. Leur objectif était clair : offrir la Dublina en signe de bonne volonté et renouer les liens avec les Longs Bras. La statue sacrée était la clé pour ouvrir une nouvelle alliance, un geste symbolique qui pourrait transformer le destin de l’île et de ses habitants… Alors que l’Irrévérence approchait du rivage, les derniers préparatifs étaient effectués avec soin. Les yeux de l’équipage étaient rivés sur l’île qui se dessinait avec de plus en plus de détails, impatients de mettre pied à terre et de commencer les négociations cruciales qui détermineraient l’avenir de leur mission.

Le port de Nakamura s’étendait devant eux, une vision mélancolique de la dévastation laissée par une ancienne attaque de la Marine. Bien que les signes de réparation fussent évidents, le port restait profondément marqué par les séquelles de la destruction. Les quais autrefois animés, maintenant fissurés et partiellement effondrés, témoignaient du chaos qui avait ravagé le lieu. Les structures en bois, maintenant décolorées et partiellement brisées, se dressaient comme des fantômes des jours passés. Les pilings en béton, ébréchés et recouverts de moisissure, s’enfonçaient dans l’eau, laissant de grandes marques d’usure sur les rives. Les quelques entrepôts restants, aux toits troués et aux façades dégradées, étaient encore en train d’être réparés, mais leurs murs étaient éraflés et décolorés par l’exposition prolongée aux intempéries.

Le sol du port était un patchwork de débris et de matériaux de construction. Des morceaux de planches brisées, des morceaux de métal tordus et des sacs de ciment en attente de réparation jonchaient le sol. Des équipes de travailleurs s’affairaient à essayer de remettre en état les installations, mais leurs tâches semblaient monumentales, et les progrès étaient lents. Les bruits de marteaux et de scies se mêlaient aux appels des ouvriers, créant un contraste frappant avec le calme relatif qui régnait sur le reste de l’île. Les anciens quais étaient en grande partie inutilisables, avec des planches déchaussées et des poutres inclinées, tandis que les anciens postes d’amarrage étaient encore en ruines, leurs chaînes et anneaux rouillés pendants comme des souvenirs des jours où le port était prospère. Les quais flottants, où l’on pouvait encore voir quelques bateaux de pêche locaux, étaient maintenant souvent inclinés, vacillant au rythme des vagues.

Au loin, des maisons et des bâtiments, autrefois en bord de mer, étaient également endommagés. Leurs façades portaient les cicatrices de l’impact, des fenêtres brisées et des toits effondrés créant un tableau de désolation. L’atmosphère était chargée de poussière, et l’air était imprégné d’un mélange d’odeur de mer salée et de béton mouillé. Elles accostèrent finalement sur une partie du port. Helia, accompagnée de ses compagnes, descendit le pont du navire et posa le pied sur le sol de ce port ravagé.

Le soleil, à peine haut dans le ciel, jetait une lumière crue sur les lieux, révélant des fissures dans les murs des bâtiments voisins et des portions effondrées de quais autrefois imposants. En s’approchant, Helia observa les ouvriers s’affairant autour des reconstructions, leurs bras musclés et leur concentration témoignaient de leur dévouement au travail. Au centre de cette activité, un homme imposant, aux bras longs et puissants, était plongé dans la supervision des réparations. L’homme l’aperçut immédiatement, allant à la rencontre du groupe. Pakbo leva les yeux et fixa les visiteurs avec une curiosité teintée de méfiance.

''Eh bien, voilà un groupe d’étrangers en visite chez nous ! Que puis-je faire pour vous, mesdames ? Vous avez l’air de ne pas être ici juste pour admirer le chantier.'' commença l’homme.

Helia essaya d’adopter une posture sans défense, se souvenant des explications de la Révolution sur les Longs Bras compétitifs et elle répondit avec un ton qui se voulait calme.

''Nous sommes ici pour offrir notre aide au nom de la Révolution. Nous avons apporté un objet important, en gage de notre volonté de rétablir et de renforcer les liens entre nos groupes. Nous aimerions rencontrer le roi pour discuter de cette alliance et de l’aide que nous pouvons fournir.''

Pakbo hocha la tête, son visage exprimant une réflexion prudente.

''La Révolution, vous dites ? Ça fait un moment que vous n’êtes pas venus… Le roi n’est plus en poste depuis un certain temps. Maintenant, c’est un conseil qui dirige l’île. Vous allez devoir faire affaire avec eux si vous voulez discuter de votre proposition.''

Le ton de Pakbo était ferme mais pas hostile. Cependant, il y avait une ombre de suspicion dans ses yeux, un malaise palpable face à la présence inattendue des étrangers. Il scruta les visages des visiteurs, pesant ses options avant de prendre une décision.

''Je vais envoyer un de mes hommes pour informer le conseil de votre arrivée. Il pourra vous conduire jusqu’à eux si le conseil donne son accord. En attendant, ne bougez pas de votre position.''

Il fit un signe à un Longs Bras, un homme à la peau claire, dont la pilosité épaisse et le regard méfiant en disaient long sur son scepticisme.

''Fola, va chercher le conseil et informe-les de la présence de ces invités.''

Fola acquiesça d’un hochement de tête, son regard toujours chargé de suspicion. Il se détourna pour s’engager dans les rues dévastées du port, son pas lourd résonnant dans le silence relatif qui régnait. Helia observa le Longs Bras s’éloigner, puis se tourna vers Pakbo avec un sourire diplomatique.

''Merci pour votre aide. Nous apprécions la chance de pouvoir présenter nos intentions directement au conseil.''

Pakbo répondit par un sourire à moitié sincère, son regard toujours vigilant.

''Nous verrons bien.''

Alors que Pakbo retournait à ses activités, Helia et ses compagnes devaient attendre le retour du message sous les yeux scrutateurs des Longs Bras…
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Voilà plusieurs jours que nous voguions sur la mer plutôt agitée. Cet épisode à la vente aux enchères fut amusant, et je n'étais clairement pas préparée pour y revoir une de mes œuvres. Mais ce n'est pas avec ma peinture que je repartis mais plutôt avec une paire de prothèses de bras en bois, généreusement offerte par mon amie Heliamphora. Je l'avais chaleureusement remerciée en sautant à son cou, mais je sentais bien qu'elle ne saisissait pas l'utilité de l'objet. Et à vrai dire, c'était également mon cas, dès lors que mon regard s'était posé sur les pièces d'art, je n'avais pu me contenir. La finition du bois était si belle, les décorations si précises et harmonieuses, puis les motifs floraux tout le long des bras finirent de convaincre mon inconscient que j'en avais besoin. J'avais alors passé un bon nombre d'heures à les observer et à les étudier. Comprenant comment chaque jonction s'articulait, quelles pièces interagissaient entre elles, voir les limites des mouvements possibles.

Évidemment, la prochaine étape était désormais de m'approprier les prothèses à l'aide de mon nouveau pouvoir d'ébéniste. Après avoir demandé à Chromie, la mécano du navire, de m'aider à enlever une première prothèse cybernétique, elle approcha un premier bras de mon épaule, doucement et avec précaution. On sentait toute l'expérience dans ses gestes. Au contact, je pouvais ressentir les fibres du bois. Je modifiai alors l'extrémité du bras en bois censée être rattachée à une épaule pour qu'elle s'infiltre telle des racines sinueuses dans les sillons mécaniques de mon corps métallique. La prothèse semblait solidement ancrée dans mon épaule creuse et je ressentais pleinement le prolongé boisé comme si nous ne faisions qu'un seul corps. Après quelques minutes d'adaptation, mes mouvement devinrent plutôt fluides. Je manquais encore d'un véritable retour haptique dès lors que je touchais quelque chose, mais cela pourrait s'améliorer avec la pratique. Toutefois, je fis au mieux pour assombrir légèrement la teinte du bois, l'accordant avec le teint de ma peau mate. Pour éviter tout malentendu ou dysfonctionnement, je décidai de ne m'équiper que d'une seule prothèse en bois, celle du bras gauche, gardant mon bras droit avec ma prothèse cybernétique habituelle. Pour assurer mes arrières j'emballai rapidement dans un sac la prothèse robotique que j'avais ôté, je ne voudrai pas me retrouver avec un bras en moins en cas d'imprévu.

Plusieurs heures plus tard, voilà que nous débarquions sur le port qui faisait de la peine à voir. D'après ce qu'on m'avait raconté, cela faisait déjà une année entière que ce dernier avait été attaqué, mais on aurait dit que cela ne faisait que quelques semaines si j'en jugeais par tous les chantiers encore en cours.

"- Pauvres gens" je ne pus m'empêcher de laisser s'échapper.

Alors que nous attendions un retour pour notre audience, je remarquai au bord de l'eau un vieil homme en train de rafistoler au mieux une barque de fortune. Je m'approchais de l'individu en lui tendant une planche de bois trouvée sur le bas côté, dans un tas de déchets, sûrement destinés à la destruction.

"- Laissez moi vous aider, voulez-vous bien ?" chuchotai-je à l'homme calmement qui acquiesça, n'ayant plus de solution viable pour boucher les trous de sa pauvre embarcation.

A peine après avoir disposé la planche sur le plancher de la barque, j'apposai mes mains sur cette dernières, décomposant méticuleusement les fibres qui la composaient, et les faisant se fondre parmi celles du bateau. Après quelques gestes précis et attentionné, la barque ne présentait plus de dégâts empêchant son bon fonctionnement, bien que sa couleur était quelque peu dépareillée. Dans un nouvel effort, je conditionnais la surface du bois pour qu'elle se réarrange et perde cet aspect usé et abîmé, donnant presque l'impression que l'objet était neuf. L'homme n'en croyait pas ses yeux, il chercha aussitôt dans ses poches un moyen de me remercier, ce à quoi je posai mes mains sur les siennes.

"- Vous avez suffisamment souffert, c'est à nous de vous aider pour que vous puissiez profiter autant que possible, parole de l'Armée Révolutionnaire." le confortai-je.

Alliance avec les long bras de Nakamura

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Alliance avec les Long-bras de Nakumura
Le temps d'attente pour les trois jeunes femmes ne fut pas bien long. Rapidement, le messager revint sur le port pour leur annoncer que leurs dirigeants étaient prêts à les recevoir sans attendre. À la suite du dénommée Fola, les Cavalières de la révolution atteignirent en quelques minutes seulement la ville de Nakamura où trônait en son centre un majestueux bâtiment.

Une magnifique bâtisse symbole du pouvoir du peuple des Long-Bras. Une race de guerriers implacables qui prônait la force plus qu'autre chose. Ce fut à l'intérieur même de ce monument de pierre que Hayase et ses amies pénétrèrent sans attendre sous les regards suspicieux de nombreux gardes qui gardèrent l'endroit. Sans un mot, les demoiselles furent guidées devant les représentants de l'île.

Dans une immense salle au plafond vertigineux où se dressaient des sculptures de marbre à l'effigie de cette nation de combattants, trois membres imminents les attendaient. Deux femmes et un homme qui observèrent les trois intruses pénétrer depuis leurs trois trônes disposaient en haut d'un long escalier.  

- " Ainsi donc voici les émissaires envoyés par la révolution pour retisser des liens avec notre peuple. " S'exprima sans attendre d'un ton sec l'une des deux femmes de cette triade. Une jeune femme aux cheveux noirs coupés au carré qui ne cacha pas son dédain pour leurs invitées. " Mais pourquoi serions-nous intéressés par une quelconque alliance avec vous ? La dernière en date ne nous a rien apporté d'autres que des ennuis avec le Gouvernement Mondial. " Déclara-t-elle tout en jetant un regard entendu à ses deux confrères qui l'entouraient tandis que ces dernières hochèrent la tête pour appuyer ses dires. " Suite à la négociation de notre défunt roi avec ce... "

- " Etzmurt Ragnar. " Intervint à son tour la seconde femme pour lui apporter cette information, alors que la Politicienne n'arrivait plus à mettre le doigt sur le nom de cet individu.

- " Tout à fait... " Souffla avec reconnaissance la Long-bras en direction de sa consœur Vilra avant de reporter son attention sur les trois jeunes femmes. " À cause de cet accord commercial passé avec lui, le Gouvernement Mondial a envoyé une flotte ravager nos contrées. Et vous espérez que nous voudrions courir une fois de plus le risque de voir notre peuple souffrir à nouveau ? Au nom de quoi devrions nous accepter ? Quelle garantie pouvez-vous nous apporter qu'un tel drame ne se reproduira pas comme il y a un an ? "

Soudain sans même prendre la peine de se concerter avec ses amies, la poupée de fer s'avança jusqu'au bas des escaliers. En voyant l'impudence dont elle fit preuve, des gardes se placèrent rapidement devant elle pour l'empêcher d'aller plus loin. La menaçant avec des épées, ces derniers étaient prêts à l'occire sur le champ si la Cocoyashoise faisait mine de bouger plus.

Seulement, les soldats n'eurent pas besoin d'en arriver à une telle extrémité. Car d'un simple geste de la main, le Faucon de Nakamura, l'homme à la tête de l'armée leur ordonna de se retirer alors qu'il se levait de son trône avant d'accorder la parole à la jeune femme qui l'en remercia d'un signe de tête.

- " Permettez-nous de nous présenter avant cela, nobles dirigeants de Nakamura. " S'exprima respectueusement la Dame de fer tout en s'inclinant légèrement avec une main sur la poitrine. " Je me nomme Yorha Hayase et voici Heliamphora et Blossom Calypso. " Ajouta-t-elle tout en désignant à tour de rôle ses camarades d'un geste de la main avant de se redresser pour planter ses yeux étoilés dans ceux de celle qui semblait être le plus à même de négocier. " Je suis sûrement la mieux placé ici pour comprendre vos inquiétudes au sujet du Gouvernement. J'ai moi-même été membre du Cipher Pol avant de rejoindre la cause révolutionnaire. "

Face à cette annonce, les trois meneurs du peuple Nakamuriens échangèrent des regards confus sans dire un seul mot avant de reporter leur intention sur leur interlocutrice.

- " Je sais à quel point ils peuvent se montrer cruels et sans pitié quand quelque chose ne va pas dans leur sens. " Avoue la cyborg dans un profond soupir de tristesse tout en serrant son seul poing de rage. " Ils n'ont pas hésité à faire de moi cette chose immonde faite de métal pour simplement leur servir d'arme. Sans la révolution je serai sûrement leur jouet à l'heure actuelle. Je hais le Gouvernement plus que quiconque et c'est pour ça que j'ai décidée de les combattre au sein de l'armée libératrice de ce monde. Et si vous acceptez de nous écouter ne serait-ce qu'un instant, vous comprendrez que nous sommes prêts à tout pour protéger tous ceux s'alliant à nous contre leur barbarie. "
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Heliamphora
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Helia retenait un soupir, consciente que les paroles des dirigeants n’étaient pas fausses. Il y avait eu un énorme manquement avec ce dénommé Ragnar... Un homme de la Révolution avait disparu sans laisser la moindre trace, et personne ne savait s’il avait simplement pris la fuite pour se cacher dans un coin tranquille ou s’il était mort... Une discussion s’annonçait difficile, d'autant plus avec l’hostilité bien connue des Longs Bras envers les humains. La Révolution avait essayé de faire un compromis en envoyant deux cyborgs et une femme-plante.

Après le discours de Hayase, Helia réalisait à quel point le gouvernement lui avait fait du mal. Cette force dans les paroles de sa compagne semblait avoir frappé une corde sensible en elle. La verte s’avançait à son tour, rejoignant la poupée de fer pour poser une main réconfortante sur son épaule. Tout comme Calypso, ces deux compagnes avaient été victimes de l’avidité du gouvernement. Sa propre situation paraissait si moindre en comparaison.

‘’Ma compagne avait raison. Nous étions là pour rectifier le tir. Nous avions perdu contact avec Ragnar il y a un moment ; il avait simplement disparu, alors nous n’avions pas pu finaliser l’alliance proprement. Et nous ignorions comment le Gouvernement avait su pour cette alliance naissante. L’Armée Révolutionnaire était désolée que la situation ait autant dérapé...’’

‘’Dérapé ?!’’ soulignait amèrement Zendoth. ‘’Nous avions perdu notre port, les dégâts étaient tels que nous avions perdu beaucoup d’alliés, de clients, et de marchandises !’’

‘’Oui, nous le savions,‘’ reprenait la verte sans se formaliser de l’hostilité. Elle comprenait leur frustration. ‘’C’est pour cela que la Révolution nous avait envoyées avec une offrande pour demander pardon. Ensuite, si vous souhaitiez toujours discuter avec nous, nous avions également des plans et du matériel pour aider à la reconstruction du port… à quelques petites conditions.‘’

‘’Conditions d’échanges ?! ‘’ s'exclamait l’homme, se levant brusquement de son siège pour venir se planter devant Helia. ‘’Vous devriez plutôt nous supplier de ne pas vous prendre en otage et demander une rançon…‘’ Zendoth s’avançait menaçant, mais une voix calme intervenait alors.

‘’Zendoth ! Il suffit. ‘’ Jhiphelia, qui observait Helia avec une lueur d’intérêt, s’exprimait finalement. ‘’Utilise un instant ton cerveau, Zendoth. Crois-tu que l’AR enverrait quelqu’un à sa mort aussi facilement ? Clairement, elles étaient compétentes, et si elles étaient présentes ici, ce qu’elles détenaient devait être très important pour le peuple des Longs Bras. ‘’

L’homme restait de marbre, le corps tendu et alerte face aux femmes. Son expression furieuse et ses yeux arrogants fouillaient le visage d’Helia, comme s’il cherchait les réponses que soulignait la conseillère politique. Les poings serrés, il semblait prêt à exploser sur les deux visiteuses. Mais finalement, la troisième dirigeante s’interposait elle aussi, visiblement curieuse.

‘’Apapapapapa...‘’ riait doucement Vilra, les yeux rivés sur Helia et Hayase. ‘’Confrère, Jhiphelia avait raison. Écoutons d'abord les demoiselles avant de les jeter dehors.‘’

L’homme se reculait finalement, retournant à sa place sans ajouter un mot de plus. La femme aux cheveux d’ébène et à l’habit de jade faisait signe à Helia de continuer à parler. La scientifique tirait de son dos, plus exactement d'un sac végétal camouflé par ses épais cheveux, un paquet. Elle l’ouvrait ensuite délicatement sous les yeux intrigués du trio, qui ne comprenait pas très bien ce que cet objet avait à voir avec l'offrande. Jusqu'à ce que celle du centre, Jhiphelia, reconnaisse l'objet à moitié dévoiler. Elle laissait échapper une exclamation de surprise avant de se lever et de se précipiter vers le trio de demoiselles. Elle levait les mains vers la statuette qu'offrait Helia, mais son geste s’arrêtait en plein milieu, ses phalanges légèrement tremblantes face à l'importance du moment. Vilra fut la première à briser le silence, toujours assise à sa place.

‘’Est-ce... Laissez-nous !‘’ lançait-elle aux gardes, qui restaient surpris.

Ne comprenant pas ce qui se passait entre Heliamphora et la politicienne, ils échangeaient un regard confus avant d'être à nouveau chassés par la voix de Zendoth, qui venait à son tour de comprendre la situation. Une fois seuls, Helia se permit à nouveau de s'exprimer :

‘’Nous l'avons retrouvée dans une vente aux enchères. Nous la cherchions depuis un moment. Tenez, elle vous revient. J'espère qu'avec ceci, vous serez plus enclins à nous écouter...‘’ souffla doucement la verte à Jhiphelia, qui attrapait délicatement le précieux paquet.

La politicienne rejoignit Vilra, qui avait enfin trouvé la force de se lever pour examiner à son tour la statuette. À deux, elles évaluèrent l'objet et, d'un accord commun, elles échangèrent un regard, confirmant silencieusement l'authenticité de la statuette.

‘’Vous avez le droit de vous exprimer, mais ceci vous accorde simplement la possibilité de négocier avec nous,‘’ répliqua Jhiphelia.

‘’Nous comprenons parfaitement. C'est tout ce que nous demandons,‘’ répondit la scientifique. ‘’En soi, le plan est plutôt simple : nous avons avec nous suffisamment de matériel pour aider à la reconstruction du port, dans sa totalité. Il ne retrouvera peut-être pas son apparence d'antan, mais nous ferons de notre mieux pour qu'il s'en rapproche. Nous aimerions aussi installer une petite base, un refuge qui permettrait à la Révolution de s'établir pour vous soutenir et ainsi renforcer notre alliance, si vous acceptez.‘’

‘’Où installeriez-vous cette base ? Et que voulez-vous en échange ? Vous avez mentionné des conditions,‘’ demanda Vilra, les mains jointes sur ses jambes croisées.
‘’Pour ne pas vous déranger, nous avons pensé à l'extérieur de la ville, dans un endroit plus discret, loin des regards. Nous n'avons pas encore décidé où exactement, mais nous pourrons vous en informer en temps voulu. Quant à la condition... Nous aimerions récupérer un millier d'esclaves de votre marché. ‘’
‘’Pardon ?! Vous voulez nous ruiner !‘’ s'exclama Zendoth.
‘’Zendoth, si ce qu'elle dit est vrai, le coût en matériel vaut le double...‘’ glissa Vilra, qui avait rapidement fait des calculs mentaux. ‘’J'aimerais voir de mes propres yeux vos bateaux et le matériel en question. Je vais emmener Heliamphora avec moi, nous irons toutes les deux.‘’
‘’Vilra, tu es sûre ?‘’ s'enquit Jhiphelia.
‘’Bien sûr. Si elles sont ici pour négocier, Heliam, permets-moi de raccourcir ton nom, ne me fera rien.‘’
‘’Parfaitement, il n'y a aucune hostilité de notre part,‘’ confirma la verte, qui suivit ensuite Vilra.

Ainsi, elles quittèrent le bâtiment, laissant les autres entre eux, le temps de l'inspection.
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C'est ainsi que Heliamphora nous laissait Hayase et moi en compagnie de Jhiphelia et l'autre brute de Zendoth. L'homme ne m'inspirait rien de bon et ne me donnait absolument pas d'engager la conversation. Mais avant même que je ne puisse penser à un moyen de convaincre les représentants, la femme politique m'adressa une question.

"- Et vous Calypso, vous ne nous avez pas fait part de votre passé, qu'est ce qui vous motive dans cette cause ? Quelle est la chose qui vous force à vous lever le matin ?" me demanda-t-elle avec une certaine douceur.

Ce qui me force à me lever le matin... A part les rayons du soleil, je n'eus pas de réponse qui me vint instinctivement. Après quelques secondes à me frotter le menton en signe de réflexion, la femme pencha la tête, signe d'impatience ou de curiosité peut être, je n'avais pas encore réussi à cerner le caractère de la personne.

"- Ce qui me pousse à me lever le matin... C'est la passion. La passion de créer, d'innover, de découvrir et d'apprendre, aux autres ou à moi-même. Avant toute cette histoire de révolution, je n'étais qu'une jeune artiste voyez-vous. Et par une certaine malchance, forcée dans certaines mesures de mon propre fait, le Gouvernement Mondial m'utilisa pour mettre au point de nouveaux prototypes de cyborgs. Avec l'aide de ma collègue qui vient de sortir nous sommes parvenues à mettre fin aux méfaits de l'endroit, mais non sans certaines séquelles pour ma part" expliquai-je en remontant ma manche, dévoilant les rainures de mes prothèses. "Désormais j'aimerai que n'importe quel habitant de ce monde n'ait plus à craindre qu'une telle chose puisse lui arriver. Que chacun puisse suivre ses rêves et ses passions si celles-ci sont en accord avec le bien de tous." conclus-je.

"- En voilà un passé chargé, et pourtant je sens que vous avez encore beaucoup à découvrir et à maîtriser, n'est ce pas ?" m'indiqua-t-elle en désignant d'un doigt le nouveau bras prothétique en bois que je venais d'installer. "Je pense saisir votre point de vue, je vois moi-même la politique comme une forme d'art, il suffit de changer un paramètre et vous vous retrouverez avec une toute nouvelle œuvre." me souria-t-elle.

"- Oh ce bras... Oui j'ai encore beaucoup à faire pour complètement comprendre l'étendue des choses à ma portée." soufflai-je, alors que je modifiai petit à petit la forme de ma prothèse sous les yeux ébahis des deux représentants et des gardes étant restés. Mon bras ressemblait trait pour trait à un bras classique de leur peuple, montrant deux coudes bien en évidence. "J'aimerai beaucoup peindre l'un des représentants de votre peuple à l'avenir, je n'ai jamais eu l'occasion d'avoir un tel sujet sous mes pinceaux !" m'enjouais-je.

La politicienne ria légèrement en hochant la tête, alors que Zendoth soufflait en arrière plan.

"- Et sinon, vous savez faire autre chose que des imitations avec votre bras ? On a besoin de personnes qui savent se battre et défendre un peuple tout entier, pas d'artistes itinérants." râlait il à nouveau.

Alliance avec les long bras de Nakamura

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Alliance avec les Long-bras de Nakumura
Suite aux propos de Zendoth, une autre forme de communication se déclencha. Souhaitant savoir de quel bois était fait les trois révolutionnaires, le dirigeant de la section militaire décida de défier la poupée de fer. Ainsi en la combattant, ce dernier saurait si les promesses de protéger son peuple n'étaient que du vent ou si l'Armée Révolutionnaire était à même de tenir cet engagement.

Sans la moindre hésitation, la Cocoyashoise l'accepta avant d'aller se mettre en place au milieu de la grande salle d'audience. Sous les regards de ses gardes fidèles, le Long-bras à la chevelure doré s'avança à son tour pour lui faire face. Respectueusement, les deux combattants se saluèrent en inclinant légèrement le buste avant de se mettre en position de combat.

- " J'aimerais mettre une dernière condition à ce combat. " Déclara le membre de la triade au moment de déployer ses immenses bras pour les dresser fièrement devant lui avec les poings serraient. " Aucun pouvoir mystique comme ceux des Fruits du Démon ni même l'une de vos babioles qui se cachent dans votre corps de métal. Juste vous, moi et la force de nos bras. " Annonça-t-il dans un sourire de provocation afin de voir si Hayase faisait partie de cette tranche de vrais guerriers ou des couards se cachant derrière de la magie. " Bien évidemment, n'ayant plus qu'un seul bras en votre possession, je vous accorde l'usage de vos jambes. "

- " C'est bien aimable de votre part messire. " Souffla la jeune Yorha en posant une main sur sa poitrine tout en inclinant la tête en remerciement. " Mais un seul bras sera suffisant pour vous montrer la force dont dispose notre noble cause. " Stipula-t-elle avec un très grand calme tandis que son adversaire ricaner face à cet excès de confiance dont la révolutionnaire faisait preuve. " N'y voyait là aucune offense de ma part. Je ne souhaiterai tout simplement pas vous blesser inutilement. Cela pourrait nuire à nos négociations et après je risque de me faire réprimander par mon amie Phora. "

Un petit rire amusé s'échappant d'entre les lèvres de l'ex-agente gouvernemental accompagna ses propos. Un gloussement qui ne fut pas réellement du goût du responsable de la force armée de Nakamura. Au contraire, celui-ci y vit une atteinte à sa propre personne. Un manque de respect qu'il n'accepta pas. Ce fut donc avec colère qui se jeta sur la demoiselle pour lui porter un premier coup qui atteignit avec force son visage.

Seulement, cette attaque en traître n'eut pas l'effet escompté qu'il aurait voulu. Surpris, Zendoth s'aperçut que la cyborg n'avait pas bougé d'un pouce. Mais surtout qu'elle n'avait pas la moindre blessure ni même bronché. Toujours aussi immobile, la révolutionnaire souriait tandis que le poing de son adversaire se trouvait toujours contre son visage d'ange.

Aucun gadget ne fut utilisé pour contrecarrer ce coup qui aurait dû pourtant être dévastateur au vu de la puissance de frappe qu'avait mise le Long-bras. Pas même un pouvoir du démon ne fut utilisé vu que la poupée de fer n'en avait plus depuis qu'on l'avait dépossédé de son Fruit du Lapin. Non, rien de tout cela n'était rentré en compte. Car en réalité cet exploit que venait d'accomplir la Cavalière de la révolution était dû à une toute autre capacité. Celle qu'elle avait acquit durant son service au sein du Cipher Pol. Le Sixième Style ou plus communément appelé le Rokushiki.

Grâce à cet art généralement réservé aux agents de cette force spéciale du Gouvernement Mondial, Hayase avait durci sa peau et ses muscles pour stopper le coup sans souffrir de la moindre égratignure.

- " Je comprends pourquoi vous êtes à la tête de l'armée de votre pays. Vous possédez une force vraiment impressionnante. Seulement... " S'exprima la demoiselle tout en lui saisissant le bras de sa seule et unique main pour en dégager son visage afin de plonger ses yeux ambrés dans les siens. " Il va falloir faire mieux que cela si vous souhaitez me vaincre. "

À ces mots, la Dame de fer disparu comme par enchantement avant de réapparaître aussitôt à seulement quelques centimètres du blondinet qui eut un geste de recul. Cependant ne réagissant pas assez vite face à son Soru qui lui permit l'exploit de passer sous sa garde, la Cocoyashoise lui asséna de nombreux coups. Avec une rapidité hors du commun, l'ancienne Cipher Pol enchaîna les directs du droit et des coups de paumes au visage ainsi qu'au ventre du Faucon de Nakamura qui ne put rien faire pour se défendre.

En peu de temps, le puissant combattant fut acculé a tel point que ses genoux cédèrent au moment de recevoir un dernier coup dans l'estomac. Crachant de la bille au visage de la poupée de fer, ce dernier s'écroula à ses pieds avec le souffle coupé. Seulement, le Long-bras n'était pas au bout de sa peine. Car profitant de cet instant de faiblesse, la cyborg s'apprêtait à lui porter le coup de grâce.

Dressant son index vers le front de son opposant, les yeux de la demoiselle brillèrent d'une noirceur qui fit pâlir l'homme à la chevelure des blés qui vit là ses derniers instants. Le remarquant également, les gardes se précipitèrent à sa rescousse. Malheureusement, il était trop tard. D'un geste rapide et net, la jeune femme frappa tandis que le guerrier fermait les yeux pour ne pas voir sa fin arriver.

Cependant, la mort ne vint pas à lui ce jour-là. À la place, Zendoth sursauta légèrement quand il sentit le doigt cybernétique de la poupée de fer lui tapoter la peau. Surpris, le chef de guerre ainsi que ses soldats observèrent la jeune femme qui avait retrouvé un air angélique tout en lui tendant la main pour l'aider à se relever.

- " Je crois bien que j'ai gagné. " Déclara-t-elle tout en le hissant sur ses jambes après qu'il ait accepté son offre de l'aider à se remettre debout.

- " Il faut croire que je suis tombé sur la personne la plus forte que contient votre armée. C'est bien ma veine... " Soupira-t-il en se massant la mâchoire endolorie par les coups qu'il avait reçus.

- " Oh non, non, non.. Vous n'y êtes pas du tout ! " S'empressa Hayase de le contredire tout en agitant la main sous son nez l'air légèrement embarrassé qu'on puisse l'imaginer à cette place. " Vous savez dans l'Armée Révolutionnaire nous avons également une hiérarchie qui se compose en six rangs bien distincts sans compter notre leader. Pour ne nommer que les plus importants, il y a les Sept Dragons, les Atouts, les As et les Cavaliers. " Les numérota-t-elle en dressant un doigt à chacun des grades qu'elle cita. " Je ne suis qu'une pauvre Cavalière. Et même si nous ne devons pas notre titre qu'à notre simple force, dites vous que je n'arrive quand même pas à la cheville de l'un des Sept. "

Devant un tel aveu, le dirigeant de l'armée ne put que se rendre à l'évidence. La cause du grand Freeman n'était pas qu'une bande de rebelles sans envergure. Mais qu'au contraire, ils étaient de redoutables combattants garants des rêves de tous ceux souffrant de la perfidie du Gouvernement Mondial.

En le réalisant, le Long-bras inclina la tête en signe d'un profond respect pour cette futur alliée potentiel. Mais surtout pour cette magnifique jeune femme qui avait su lui montrer à l'aide d'un seul bras que la force révolutionnaire n'était pas à prendre à la légère et qu'elle était capable de tenir ses engagements en les protégeant s'il le fallait.
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Heliamphora
...
Heliam conduisait Vilra à travers les rues encore marquées par les stigmates de la guerre, les deux femmes progressant en silence. La scientifique à la chevelure rousse, aux mouvements fluides, marchait avec une assurance tranquille, guidant la conseillère long-bras vers les quais où les bateaux révolutionnaires étaient amarrés. De loin, ces navires ressemblaient à de simples bateaux marchands, leurs coques robustes mais sans prétention, dissimulant habilement leur véritable nature. À mesure qu’elles approchaient, Heliam jeta un coup d'œil à Vilra, cherchant à évaluer ses réactions. Vilra restait impassible, ses yeux sombres scrutant les navires avec une attention minutieuse. Son visage ne trahissait aucune émotion, bien qu’elle observât chaque détail avec une curiosité évidente.

Une fois à bord du premier bateau, Heliam la guida vers les cales où se trouvait le matériel. En ouvrant les caisses soigneusement empilées, elle révéla leur contenu : des outils en métal étincelant, prêts à l’emploi. Il y avait des marteaux, des scies, des pinces, et d’autres instruments nécessaires pour la reconstruction du port. Des clous de différentes tailles, des cadres métalliques destinés à renforcer les structures endommagées, ainsi que des rouleaux de cordage épais et résistant, s’offraient à la vue de Vilra. La conseillère long-bras s’accroupit pour examiner de plus près les outils. Elle prit un marteau en main, en testant le poids et la qualité du métal, avant de jeter un regard appréciateur vers Heliam. Cette dernière se tenait près d’elle, les bras croisés, observant la réaction de Vilra avec un calme assuré.

''Tout cela est de qualité,'' admit Vilra en se redressant. ''Mais cela ne suffit pas.''

Heliam hocha la tête en signe de compréhension, puis l’emmena vers l’arrière du bateau où attendaient les ouvriers de la Révolution. Des hommes et des femmes, vêtus simplement mais arborant des muscles forgés par le travail manuel, se tenaient prêts, impatients de commencer leur tâche. Ils observaient Vilra avec un mélange de respect et de curiosité. Leur présence témoignait de l’engagement de la Révolution à tenir ses promesses.

''Voici notre main-d'œuvre et Brick, un maitre charpentier qui nous aidera aussi en cas de besoin,'' expliqua Heliam. ''Ils sont tous expérimentés dans la construction et la réparation. Ils attendent seulement votre feu vert pour se mettre au travail.''

Vilra observa longuement les travailleurs avant de se tourner vers Heliam.

''Très bien. Vous avez apporté une partie du matériel et de la main-d'œuvre. C’est un bon début. Cependant, je ne vois aucune planche de bois… N’est-ce pas le matériel le plus important pour la reconstruction ?''

Heliam acquiesça, un sourire léger se dessinant sur ses lèvres. Elle prit ensuite la peine d’expliquer le plan en révélant la surprise.

''Effectivement, le nombre de planche nécessaire à la reconstruction aurait été un poids lourd pour le transport, encore plus que la quantité nécessaire aurait demander beaucoup plus que trois bateau. Nous ne voulions pas attirer l’attention du Gm sur cette opération, c’est pour ceci que j’ai été envoyé en compagnie de Calypso. Je possède un fruit qui m’aidera à fournir le bois nécessaire et ma compagne pourra leur donner la forme voulu.''

Vilra resta silencieuse un moment, assimilant l’information qui venait de lui être fournie. Elle décida de simplement hocher la tête avant de jeter un dernier regard aux navires, puis se tourna à nouveau vers Heliam.

''Je vais en référer au conseil. Mais sachez que notre confiance n’est pas encore acquise. Vous aurez à faire vos preuves.'' Conclut-elle avant de tourner les talons, prête à rapporter ses observations au reste du conseil. ''Nous verrons ce que l'avenir nous réserve.''

De retour au conseil, Vilra fit son rapport avec une assurance tranquille. Elle déclara que tout le matériel promis se trouvait bien sur les bateaux révolutionnaires, et que tout était en ordre. Les outils, le matériel métallique, les cordages, tout ce qui était nécessaire pour la reconstruction du port était présent. Elle ajouta qu'elle-même était prête à surveiller les chantiers, sa curiosité piquée par l'idée de voir les porteurs de fruits du démon en action. Jhiphelia, la politicienne, hocha la tête en signe d'approbation, puis tourna son attention vers Zendoth, le membre militaire du conseil, qui semblait plongé dans ses réflexions, son regard perçant fixant un point dans le vide.

''Vous avez l'accord de deux membres,'' déclara-t-il enfin, sa voix autoritaire résonnant dans la salle. ''Vous avez donc l'autorisation pour commencer les travaux. Mais sachez que je vous surveille de près. Je reconnais votre force, mais si je vois le moindre signe de manigance, vous serez expulsées sur-le-champ, ou pire encore. Les règles de Nakamura s’appliqueront à votre sort.'' Il marqua une pause, laissant ses paroles faire leur effet avant de poursuivre, plus fermement encore : ''Pour ce qui est des esclaves, vous en recevrez une partie à mi-chemin des réparations, une fois que nous aurons évalué vos progrès. L'autre partie vous sera accordée à la toute fin, si nous jugeons que le travail est bien fait. Pour ce qui est de l’alliance, nous allons en rediscuter entre nous. Vous aurez votre réponse plus tard.''

Heliam et ses compagnes acquiescèrent, conscientes de la gravité de l’accord. La tension dans la salle était palpable, mais l'essentiel avait été obtenu : l'autorisation de commencer les travaux et une chance de prouver leur bonne foi. L’avenir de leur mission dépendrait de leur capacité à tenir leurs promesses et à respecter les conditions imposées par les Longs Bras. Elles furent relâchées, leur permettant de commencer leur mise en place du chantier. Demain aux petites du matin, Vilra irait les rejoindre et elles pourraient commencer.
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Les accords principaux avaient été passés, il fallait maintenant tenir nos engagements. Dans un premier temps, les plans de construction et de rénovation furent établis, nous permettant d'estimer la longueur de la tâche ainsi que la quantité nécessaire de bois pour couvrir les réparations.  Une fois les priorités fixées et les délais principaux décidés, il était temps de mettre la main à la pâte. Heliamphora était capable de générer une quantité impressionnante de bois en un temps plutôt court, et je restais admirative devant tant de puissance. Un ouvrier long-bras s'approcha, une hache à la main, voulant sûrement aider. Mais je retenus ses bras au dernier moment, alors que je constatais la mine horrifiée de mon amie végétale. Il valait mieux éviter toute décapitation spontanée si possible...

"- Je vais me charger de préparer le bois, commencez plutôt à vous organiser pour acheminer les ressources aux différents coins des ponts." lui précisai-je avec une voix douce et qui se voulait aussi bienveillante que possible.

L'incident diplomatique ayant été évité, j'apposais mes mains sur les racines boisées créées par Heliamphora. Je pouvais en ressentir les fibres dans les moindre détails. De là, j'arrangeais ces dernières à ma convenance, les réorganisant, les séparant, donnant de superbes planches en bois neuves. De là, une chaîne humaine, quelque peu facilitée par la longueur des bras des locaux, se mit en place pour répartir équitablement les ressources. L'opération était intense et je suais à grosses gouttes de part l'ardeur de l'effort. J'échangeais quelques regards et sourires complices avec Heliam de temps à autres, tandis que nous devions restée concentrées sur nos tâches respectives, mais nous savions plus ou moins les difficultés que pouvait rencontrer l'autre avec une utilisation si intensive de nos nouveaux pouvoirs acquis.

Les rénovations du pont principal du port étaient en très bonnes voies, et plusieurs ponts avaient déjà bénéficiés de rafistolages, que je venais consolider ici et là en tressant les fibres du bois à des endroits que les architectes avaient considérés stratégiques. Vilra, la dirigeante des ressources du pays, accordait une importance capitale à la qualité du bois et à son utilisation sur toute l'infrastructure. Mais après plusieurs heures de surveillance et d'analyse, je discernais ses épaules se déraidir légèrement, comprenant que nous étions sincères dans notre démarche d'aider.

Plusieurs jours plus tard, Jhiphelia revint nous rendre visite, accompagnée d'un grand nombre de personnes.

"- Voilà une première partie des esclaves comme convenu. Il ne s'agit que d'une curiosité personnelle, mais savez vous vers où ils se dirigent ?" me demanda-t-elle à voix basse, les yeux remplis de curiosité.

"- Je n'ai pas eu les détails, mais par défaut le vaisseau devrait se rendre vers notre QG. J'imagine que si des hommes souhaitent descendre sur certaines îles lors d'escales obligatoires, alors rien ne les retiendra, après tout ils sont libres désormais." lui répondis-je sur le même ton.

Après cette brève discussion, les esclaves affranchis montèrent dans les sous marins et partirent profiter enfin de leur liberté, tandis qu'il était à nouveau temps pour moi de suer pour le bien de notre cause.

Alliance avec les long bras de Nakamura

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Alliance avec les Long-bras de Nakumura. Partie 2 Wef0
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Alliance avec les Long-bras de Nakumura
Les jours continuèrent de s'écouler sur l'île de Nakamura. Des journées durant lesquelles l'ex Cipher Pol n'étant pas d'une grande utilité n'avait quasiment pas mis la main à la pâte. Alors que ses amies s'évertuèrent à finir les travaux pour remettre le port en état d'accueillir des navires. Même l'adolescente qui accompagnait partout Hayase depuis leur rencontre sur l'île du Levain avait volontiers accepté de les aider. Grâce à l'or qu'elle avait dans les mains, Chromie s'occupaient sans mal de tout ce qui était en rapport avec la métallurgie.

Toutes y donnaient du sien même les hommes et les femmes qui étaient venus avec elles. Seule la poupée de fer n'y participa pas. Préférant profiter des lieux, la jeune femme passait le plus clair de son temps à jouer avec les enfants de l'île avec qui elle tissa des liens. Ayant toujours aimé la présence de ces chères petites têtes blondes, la Cocoyashoise vue comme une grande sœur par la plupart leur appris diverses petites choses.

Comme par exemple l'art ancestral que toute petites filles se devaient de connaître. Une technique que la jeune Yorha utilisa elle-même à de nombreuses reprises durant son enfance afin d'obtenir ce qu'elle souhaitait. Ou encore pour se sortir d'un pétrin causé par ses propres bêtises. Une capacité ultime que la demoiselle avait surnommée la " Haya bouille ". Un arcane si puissant qu'aucun adulte n'était à même d'y résister. Enfin presque tous.

Car bien que fonctionnant sur Chromie ou encore Calypso, cette spécialité ne marcha nullement sur la femme végétale qui restait à chaque fois de marbre. Parfois en raison de leur jeu souvent mouvementé, la Dame de fer et la ribambelle de garnements qui ne la lâchait plus s'approchaient trop près du chantier. Sur place, leurs petites chamailleries causèrent de temps à autre des tracas aux artisans.

Il arrivait qu'il y ait un peu de casse à vrai dire. Comme cette fois-là où en voulant attraper un ballon, Hayase percuta de tout son poids de cyborg un des murs servant à la construction d'un entrepôt. Un pan qui malheureusement ne résista pas à l'impact et s'effondra avec fracas. Furieuse de voir ce travail gâché, Phora réprimanda la jolie brune qui ne savait plus où se mettre. Face à la détresse de leur grande sœur de cœur, tous les petits Long-bras dont même les garçons accoururent pour lui venir en aide.

Ensemble ils tentèrent d'amadouer la Dryarachnide. Les poings serraient de chaque côté de leur doux petits visages, ces derniers prirent une petite mine adorable. Une puissante attaque dévastatrice qui aurait pu anéantir le pire des pirates. Seulement, la rouquine n'était pas un de ces sales écumeurs des mers. Elle était juste Phora. Une femme adorable et ayant du cœur, mais qui savait se montrer stricte. Une rigueur qui contrecarra l'arcane divin des adorables petites bouilles qui se firent gronder tout autant que l'ex agente gouvernementale.

Le temps continua de filer suite à cet incident malheureux. Avec l'interdiction formelle de s'approcher du chantier, Hayase et sa petite bande continuèrent leurs bêtises à l'abris du regard de la jolie rousse qui se tenait sur le qui-vive prête à les disputer à nouveau si elle en voyait ne serait-ce qu'un seul s'approcher. Pendant la semaine qui suivit, son amie Clic Clic parvint même a récupérer des pièces pour rafistoler le bras de la cyborg qui en retrouva l'usage.

À de rares occasions, le groupe de révolutionnaires voyait le Faucon de Nakamura pointer le bout de son nez pour surveiller l'avancement des réparations. L'air toujours aussi suspicieux malgré le fait qu'il avait un certain respect pour la Cocoyashoise, celui-ci continuait de douter des attentions de l'armée de Freeman. Pourtant il ne pouvait nier que les trois jeunes femmes avaient tenu leur accord de remettre en état le port à qui il ne maquait pas grand-chose pour être terminé.

- " Peut-être devrais-je revoir mon jugement sur ces rebelles. " Soupira-t-il en se massant l'arrière sa petite barbiche tandis qu'il observait les partisans de cette noble cause s'affairaient à leur tâche. " Après tout ils feraient peut-être des alliés fidèles comme ils le prétendent. "

- " Je comprends vos doutes, Zendoth. " Souffla soudainement la voix de la cyborg qui se posa à côté de lui pour l'accompagner dans sa contemplation. " Moi aussi j'ai longtemps cru que l'armée révolutionnaire n'était pas digne de confiance. Quand le Gouvernement Mondial m'a trahi en faisant de moi cette chose.. " Dit-elle en dressant une main devant ses yeux étoilés qui en parcoururent chaque parcelle de sa surface avec un voile de tristesse. " Je n'ai pas tout de suite voulu les rejoindre. Ayant été longtemps leur ennemie, j'avais beaucoup d'appréhension sur eux. Alors j'ai préféré créer mon propre équipage avec mon amie Chromie que vous voyez là-bas. " Ajouta la poupée de fer en pointant du doigt l'adolescente qui s'appliquait à mettre la dernière touche au port.

- " Qu'est-ce qui vous a conduit à les rejoindre finalement ? " Lui demanda le dirigeant militaire en la regardant du coin des yeux, curieux d'en savoir plus sur le fin mot de cette histoire.

- " Calypso pour commencer. " Répondit sans hésitation la cyborg qui affichait un chaleureux sourire en pensant à elle. " C'est une amie d'enfance en qui j'ai toute confiance. Même si on a été séparé durant plusieurs années, la savoir combattre pour cette cause m'a fait réaliser qu'ils n'étaient peut-être pas les monstres que j'imaginais sans foi ni loi comme les nombreux pirates voguant dans ce monde. " Ricana-t-elle au moment de poser ses mains jointes sur le sommet de son crâne avant de tourner la tête dans la direction de son interlocuteur. " Et puis surtout, j'ai combattu à leurs côtés durant la guerre de Jaya. Et là j'ai compris. "

- " Quoi donc ? " Insista le Long-bras qui se languissait d'en connaître le dénouement.

- " Qu'ils ne sont pas les terroristes que l'on mentionne dans les journaux. " Déclara-t-elle avec conviction en plantant ses yeux ambrés dans ceux du blondinet. " Peut-être que certaines méthodes ne sont pas du goût de tout le monde il est vrai. Mais au moins ils se soucient réellement du bien-être des nombreux peuples de ce monde. De pauvres malheureux souffrant de la tyrannie du Gouvernement et de ceux qui les dirigent. " Ajouta Hayase en poussant un profond soupir avant de reporter son attention sur son groupe qui travaillait d'arrache-pied pour finir. " Comme j'en ai souffert et comme vous peuple en a souffert parce que vous avez à leurs yeux faits l'erreur de passer un accord avec nous. " Affirma la jeune femme sur un ton qui ne laissa aucun doute sur le mépris qu'elle ressentait à cet instant pour la Marine. " Je refuse qu'une chose pareille puisse se reproduire un jour. Et comme je vous l'ai dit, notre cause est prête à vous défendre s'ils avaient l'audace de renvoyer des bâtiments de guerre ici. "

Sur ces mots, Zendoth la regarda sans rien ajouter avant de reporter son attention sur les travaux qui se terminaient. Silencieusement, ce dernier sentit petit à petit les doutes qui étreignaient son cœur se dissiper. Pour le moment, le guerrier redoutable gardait toujours quelques brides de réserve sur l'armée de Freeman. Mais les paroles de la cyborg resteraient à jamais dans son esprit et c'est avec un regard neuf qui les observa.
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Heliamphora
...
Si les ouvriers Longs Bras, d’ordinaire méfiants envers les étrangers, avaient observer le travail accompli avec une attitude mitigée. Fortement habitués à une certaine autonomie et à la défense farouche de leur territoire, ils avaient initialement accueilli l’arrivée des révolutionnaires avec suspicion, se tenant à l'écart et surveillant chaque geste des nouveaux venus. Cependant, au fil des jours et des semaines, leur opinion commença à évoluer. Les révolutionnaires, en plus d’être compétents et efficaces, se montrèrent respectueux des traditions locales et ouverts au dialogue. Ils ne s’imposaient pas, préférant collaborer avec les ouvriers Longs Bras, écoutant leurs conseils et intégrant leurs méthodes de travail. Cela n’échappa pas aux artisans locaux, qui, bien que restant réservés, se sentaient peu à peu moins menacés par cette présence étrangère.

Certains ouvriers, autrefois les plus réticents, furent même surpris par la qualité et la rapidité du travail accompli. Ils observaient les révolutionnaires manier les outils et les matériaux avec une dextérité certaine, leur respect pour le bois d’Adam se manifestant à chaque coupe, chaque assemblage. Cette maîtrise fit naître un sentiment d’appréciation chez plusieurs d’entre eux. Les plus curieux parmi les Longs Bras se prenaient parfois à discuter avec les révolutionnaires, échangeant des techniques ou racontant des histoires locales autour des feux de camp à la fin des journées de travail. Bien que certains gardaient encore leurs distances, d’autres commencèrent à apprécier cette coopération inédite. Ils voyaient que les révolutionnaires ne cherchaient pas à leur imposer une nouvelle domination, mais au contraire, désiraient réellement renforcer le port et soutenir l’économie locale. Cette collaboration se révélait finalement bénéfique pour tous.

Si la méfiance n'avait pas complètement disparu, elle avait laissé place à une tolérance grandissante. Quelques ouvriers allaient même jusqu’à sourire en croisant un révolutionnaire, un geste simple mais significatif dans ce contexte de suspicion. Les Longs Bras commençaient à comprendre que cette alliance, bien que surprenante, pouvait leur apporter des avantages réels. L’aide apportée avait été essentielle, et même les plus sceptiques ne pouvaient plus le nier : ces étrangers étaient peut-être dignes de leur respect.

Ainsi, le port, désormais restauré, resplendissait sous le soleil, le bois d'Adam luisant légèrement sous la lumière dorée. Les quais et les pontons étaient construits presque entièrement de ce bois mythique, réputé pour sa solidité et sa durabilité, donnant au port une allure imposante et majestueuse. Ici et là, des structures en pierre renforçaient l’ensemble, ajoutant une touche de stabilité et de tradition architecturale à ce port renaissant. Les révolutionnaires avaient tout de même essayé de respecter la culture locale.

Des arbres gigantesques, plantés avec soin, semblaient surgir du sol, perçant naturellement les planchers de bois pour étendre leurs vastes ramures au-dessus des quais. Ces arbres offraient une ombre bienfaisante, créant des oasis de fraîcheur pour les travailleurs et les marchands qui s'affairaient en contrebas. Leurs feuilles épaisses murmuraient doucement dans la brise, ajoutant une note apaisante au tumulte habituel des activités portuaires.

Le Conseil des Longs Bras, composé de Zendoth, Jhiphelia, et Vilra, fit un tour de courtoisie pour évaluer les travaux. Leurs regards sévères étaient empreints d'une certaine admiration alors qu'ils parcouraient les allées et les quais nouvellement restaurés. Zendoth, habituellement méfiant, ne put s’empêcher de hocher la tête en signe d'approbation, tandis que Jhiphelia observait attentivement les détails, notant le soin et la qualité des matériaux utilisés. Vilra, quant à elle, ne cacha pas son émerveillement même si elle avait été présente une bonne partie des travaux. Elle passa ses doigts sur le bois poli, appréciant la finesse du travail, et échangea un regard avec Heliamphora puis Calypso. Après une inspection des plus minutieuse, les trois femmes furent invitées à retourner au bâtiment du conseil.

Enfin tous réuni dans la salle, les trois membres long-bras, échangèrent des regards empreints de gravité et de réflexion. Les travaux de reconstruction étaient achevés, le port brillait d’une nouvelle splendeur, et le murmure des ouvriers indiquait une satisfaction croissante. Finalement, ce fut la politicienne, qui brisa le silence.

"Heliamphora, il est rare que nous reconnaissions si ouvertement la valeur d’étrangers sur notre terre. Mais ce que vous et vos compagnons avez accompli ici est indéniable. Le port est en meilleur état que jamais, et vos efforts ont apaisé bien des cœurs parmi les nôtres."

Helia, debout face à eux, hocha la tête en signe de reconnaissance. Elle avait senti l’évolution des sentiments parmi les Longs Bras et savait que cet instant marquait un tournant pour la Révolution et le peuple en question. Ce n’était peut-être pas une ouverture pour tout le monde, mais c’était déjà un début et Heliamphora n’en demandait pas moins.

"Je vous remercie pour vos paroles, Jhiphelia. Notre but a toujours été d’ouvrir une possibilité avec cette alliance, non seulement pour le bénéfice de la Révolution mais aussi pour celui de votre peuple. Nous sommes heureux que notre travail ait pu répondre à vos attentes."

Vilra, qui avait personnellement supervisé les travaux, prit alors la parole, sa voix teintée de cette curiosité qui l’avait poussée à observer de près les révolutionnaires.

"Il est vrai que votre contribution a dépassé nos espérances. Vos hommes ont travaillé dur, et je dois admettre que j'ai été impressionnée par leur respect pour nos coutumes. Cela n’est pas passé inaperçu."

Un murmure d’approbation parcourut les membres du conseil. Même Zendoth, qui avait été le plus sceptique, semblait enclin à admettre que les révolutionnaires avaient gagné un certain respect.

"Je reconnais que vous avez respecté vos engagements. Bien que je garde mes réserves, je ne peux nier l’impact positif de votre présence ici. C’est pour cette raison que, malgré mes craintes initiales, je soutiens l’idée de vous accorder un espace pour établir une base, à l’extérieur de la ville."

Un sourire léger se dessina sur les lèvres d’Helia. Elle comprenait la signification de cet accord. Les Longs Bras, peuple fier et indépendant, offraient rarement leur confiance à des étrangers. Cette base représenterait un symbole de la nouvelle alliance, mais aussi un signe d’ouverture pour davantage.

"Nous acceptons avec la plus grande gratitude. Sachez que nous ferons tout pour honorer la confiance que vous nous accordez, en continuant de respecter vos traditions et en travaillant main dans la main pour l’avenir de cette île."

Jhiphelia hocha la tête, satisfaite de cette réponse.

"Alors c’est entendu. Vous pouvez procéder à l’installation de votre infrastructure. Nous resterons vigilants, mais je pense pouvoir parler au nom de tous ici en disant que nous avons bon espoir pour l’avenir de cette alliance."

Les membres du conseil acquiescèrent, marquant ainsi officiellement leur approbation. Helia, consciente de l’importance de cet instant, s’inclina respectueusement devant eux. Quelque chose qui lui avait été apprit par le peuple comme signe de respect.

"Merci à vous tous. Ensemble, nous ferons en sorte que cette alliance soit prospère et durable."

Le Conseil se leva, et avec une gravité solennelle, chacun des membres inclina la tête en signe d’acceptation et de respect. Dans un geste solennel, les Longs Bras escortèrent jusqu’aux dernières sous-marins, les cinq cents derniers esclaves promis, qui furent libérés en signe de leur gratitude et de la nouvelle alliance formée. Le port, autrefois en ruines, était désormais le symbole d'une coopération prospère entre la Révolution et les habitants de l'île, sous l’ombre protectrice des grands arbres et la garde vigilante des Longs Bras.

❦ ❦ ❦

Le refuge révolutionnaire, fut installer au cœur des majestueux arbres entre Nakamura et Harahettania, et fut créer pour devenir un chef-d'œuvre de camouflage et d'ingéniosité. Heliamphora, Calypso et les autres travaillant de la Révolution, avaient méticuleusement intégré cette installation dans la dense canopée forestière, rendant l'endroit pratiquement invisible à ceux qui n'étaient pas dans la confidence.

Les habitations étaient construites dans les troncs massifs des arbres, à des hauteurs de cimes, utilisant le bois vivant pour former des structures robustes mais organiques. Les cabanes étaient reliées entre elles par des passerelles suspendues, tissées de lianes et de branches épaisses, créant un réseau complexe mais harmonieux de chemins dans les airs. La lumière du soleil perçait à peine à travers l'épaisse verdure, offrant une lumière tamisée et une atmosphère sereine.

Les toits des habitations étaient recouverts de mousse et de feuilles, parfaitement fusionnés avec leur environnement. De loin, il était impossible de distinguer ces refuges des arbres eux-mêmes. Helia avait utilisé son pouvoir pour encourager la croissance des plantes autour des structures, renforçant le camouflage naturel. Les arbres géants servaient non seulement de soutien, mais aussi de protection contre les intempéries et les regards indiscrets.

Des jardins suspendus avaient été installés sur les branches les plus larges, où poussaient des fruits et des légumes en abondance. Ces jardins étaient un élément important de l'autosuffisance du refuge. Des treillis de plantes grimpantes descendaient des hauteurs, leurs fruits colorés visibles pour ceux qui s'approchaient suffisamment. Le refuge était ainsi autonome, produisant suffisamment de nourriture pour ses habitants et même un surplus, qui était discrètement envoyé à Harahettania pour soutenir les villages voisins en difficulté.

Il se murmurait parmi les révolutionnaires qu'un projet était en cours pour envoyer des agriculteurs à Harahettania, dans le but d'y installer des jardins semblables, permettant aux habitants de devenir peu à peu indépendants sur le plan alimentaire. Ce projet, encore en phase de planification, témoignait de l'engagement de la Révolution à soutenir les populations locales, tout en consolidant leur influence et leur réseau dans la région.

Le refuge, bien que modeste, accueillaient les révolutionnaires pour se reposer, se réorganiser, et préparer leurs prochaines actions en toute sécurité. Les arbres immenses, gardiens silencieux de ce sanctuaire, offraient une couverture naturelle qui, combinée aux talents de toute l’équipe, rendait ce lieu quasiment imperceptible. Pour ceux qui avaient la chance de connaître son emplacement, le refuge était un symbole d'espoir et de renouveau, un endroit où la nature et la révolution se rejoignaient pour former une alliance indéfectible.
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