Heliamphora
...
L’Irrévérence fendait les vagues bleues avec une majesté silencieuse, son corps de chêne et son revêtement d’acier glissant harmonieusement sur l’eau. Les voiles orange, gonflées par le vent frais, se déployaient comme des ailes, tandis que la coque scintillait sous les rayons dorés du soleil, créant des éclats lumineux à chaque mouvement. Autour du navire, la mer était vivante. Des mouettes blanches volaient en cercles au-dessus de l’Irrévérence, leurs cris aigus perçant le murmure apaisant des vagues. Parfois, des poissons-volants émergeaient de l’eau en éclats argentés, leurs ailes translucides capturant brièvement la lumière avant de replonger dans l’océan. Leurs apparitions furtives ajoutaient une touche d’émerveillement à la scène maritime.
Sur le pont du navire, l’activité était palpable. Hayase, Heliam et Calypso s’affairaient. Hayase ajustait les cordages avec les marins, ses mouvements gracieux et assurés. Heliam consultait une carte marine, les yeux rivés sur l’île de Hungeria qui se profilait de plus en plus clairement à l’horizon, ses contours de plus en plus détaillés. Calypso, quant à elle, examinait les voiles, s’assurant qu’elles étaient parfaitement tendues pour maximiser la vitesse du navire. Les compagnons de fortune des demoiselles, marins et membres d’équipage, s’activaient en arrière-plan. Certains surveillaient les instruments de navigation, d’autres préparaient des provisions pour la suite du voyage, tandis que d’autres encore s’occupaient de la maintenance du navire, vérifiant l’état des cordages et des canons.
À bord, la chaleur des rayons du soleil contrastait avec la fraîcheur de la brise maritime. La mer, d’un bleu profond, s’étendait à perte de vue, et la brume légère qui commençait à se lever des vagues créait un effet de halo autour du navire, ajoutant une touche croyante à leur approche. Le port de Nakamura se rapprochait lentement et chaque membre de l’équipage était conscient de l’importance de cette mission. Leur objectif était clair : offrir la Dublina en signe de bonne volonté et renouer les liens avec les Longs Bras. La statue sacrée était la clé pour ouvrir une nouvelle alliance, un geste symbolique qui pourrait transformer le destin de l’île et de ses habitants… Alors que l’Irrévérence approchait du rivage, les derniers préparatifs étaient effectués avec soin. Les yeux de l’équipage étaient rivés sur l’île qui se dessinait avec de plus en plus de détails, impatients de mettre pied à terre et de commencer les négociations cruciales qui détermineraient l’avenir de leur mission.
Le port de Nakamura s’étendait devant eux, une vision mélancolique de la dévastation laissée par une ancienne attaque de la Marine. Bien que les signes de réparation fussent évidents, le port restait profondément marqué par les séquelles de la destruction. Les quais autrefois animés, maintenant fissurés et partiellement effondrés, témoignaient du chaos qui avait ravagé le lieu. Les structures en bois, maintenant décolorées et partiellement brisées, se dressaient comme des fantômes des jours passés. Les pilings en béton, ébréchés et recouverts de moisissure, s’enfonçaient dans l’eau, laissant de grandes marques d’usure sur les rives. Les quelques entrepôts restants, aux toits troués et aux façades dégradées, étaient encore en train d’être réparés, mais leurs murs étaient éraflés et décolorés par l’exposition prolongée aux intempéries.
Le sol du port était un patchwork de débris et de matériaux de construction. Des morceaux de planches brisées, des morceaux de métal tordus et des sacs de ciment en attente de réparation jonchaient le sol. Des équipes de travailleurs s’affairaient à essayer de remettre en état les installations, mais leurs tâches semblaient monumentales, et les progrès étaient lents. Les bruits de marteaux et de scies se mêlaient aux appels des ouvriers, créant un contraste frappant avec le calme relatif qui régnait sur le reste de l’île. Les anciens quais étaient en grande partie inutilisables, avec des planches déchaussées et des poutres inclinées, tandis que les anciens postes d’amarrage étaient encore en ruines, leurs chaînes et anneaux rouillés pendants comme des souvenirs des jours où le port était prospère. Les quais flottants, où l’on pouvait encore voir quelques bateaux de pêche locaux, étaient maintenant souvent inclinés, vacillant au rythme des vagues.
Au loin, des maisons et des bâtiments, autrefois en bord de mer, étaient également endommagés. Leurs façades portaient les cicatrices de l’impact, des fenêtres brisées et des toits effondrés créant un tableau de désolation. L’atmosphère était chargée de poussière, et l’air était imprégné d’un mélange d’odeur de mer salée et de béton mouillé. Elles accostèrent finalement sur une partie du port. Helia, accompagnée de ses compagnes, descendit le pont du navire et posa le pied sur le sol de ce port ravagé.
Le soleil, à peine haut dans le ciel, jetait une lumière crue sur les lieux, révélant des fissures dans les murs des bâtiments voisins et des portions effondrées de quais autrefois imposants. En s’approchant, Helia observa les ouvriers s’affairant autour des reconstructions, leurs bras musclés et leur concentration témoignaient de leur dévouement au travail. Au centre de cette activité, un homme imposant, aux bras longs et puissants, était plongé dans la supervision des réparations. L’homme l’aperçut immédiatement, allant à la rencontre du groupe. Pakbo leva les yeux et fixa les visiteurs avec une curiosité teintée de méfiance.
''Eh bien, voilà un groupe d’étrangers en visite chez nous ! Que puis-je faire pour vous, mesdames ? Vous avez l’air de ne pas être ici juste pour admirer le chantier.'' commença l’homme.
Helia essaya d’adopter une posture sans défense, se souvenant des explications de la Révolution sur les Longs Bras compétitifs et elle répondit avec un ton qui se voulait calme.
''Nous sommes ici pour offrir notre aide au nom de la Révolution. Nous avons apporté un objet important, en gage de notre volonté de rétablir et de renforcer les liens entre nos groupes. Nous aimerions rencontrer le roi pour discuter de cette alliance et de l’aide que nous pouvons fournir.''
Pakbo hocha la tête, son visage exprimant une réflexion prudente.
''La Révolution, vous dites ? Ça fait un moment que vous n’êtes pas venus… Le roi n’est plus en poste depuis un certain temps. Maintenant, c’est un conseil qui dirige l’île. Vous allez devoir faire affaire avec eux si vous voulez discuter de votre proposition.''
Le ton de Pakbo était ferme mais pas hostile. Cependant, il y avait une ombre de suspicion dans ses yeux, un malaise palpable face à la présence inattendue des étrangers. Il scruta les visages des visiteurs, pesant ses options avant de prendre une décision.
''Je vais envoyer un de mes hommes pour informer le conseil de votre arrivée. Il pourra vous conduire jusqu’à eux si le conseil donne son accord. En attendant, ne bougez pas de votre position.''
Il fit un signe à un Longs Bras, un homme à la peau claire, dont la pilosité épaisse et le regard méfiant en disaient long sur son scepticisme.
''Fola, va chercher le conseil et informe-les de la présence de ces invités.''
Fola acquiesça d’un hochement de tête, son regard toujours chargé de suspicion. Il se détourna pour s’engager dans les rues dévastées du port, son pas lourd résonnant dans le silence relatif qui régnait. Helia observa le Longs Bras s’éloigner, puis se tourna vers Pakbo avec un sourire diplomatique.
''Merci pour votre aide. Nous apprécions la chance de pouvoir présenter nos intentions directement au conseil.''
Pakbo répondit par un sourire à moitié sincère, son regard toujours vigilant.
''Nous verrons bien.''
Alors que Pakbo retournait à ses activités, Helia et ses compagnes devaient attendre le retour du message sous les yeux scrutateurs des Longs Bras…
Sur le pont du navire, l’activité était palpable. Hayase, Heliam et Calypso s’affairaient. Hayase ajustait les cordages avec les marins, ses mouvements gracieux et assurés. Heliam consultait une carte marine, les yeux rivés sur l’île de Hungeria qui se profilait de plus en plus clairement à l’horizon, ses contours de plus en plus détaillés. Calypso, quant à elle, examinait les voiles, s’assurant qu’elles étaient parfaitement tendues pour maximiser la vitesse du navire. Les compagnons de fortune des demoiselles, marins et membres d’équipage, s’activaient en arrière-plan. Certains surveillaient les instruments de navigation, d’autres préparaient des provisions pour la suite du voyage, tandis que d’autres encore s’occupaient de la maintenance du navire, vérifiant l’état des cordages et des canons.
À bord, la chaleur des rayons du soleil contrastait avec la fraîcheur de la brise maritime. La mer, d’un bleu profond, s’étendait à perte de vue, et la brume légère qui commençait à se lever des vagues créait un effet de halo autour du navire, ajoutant une touche croyante à leur approche. Le port de Nakamura se rapprochait lentement et chaque membre de l’équipage était conscient de l’importance de cette mission. Leur objectif était clair : offrir la Dublina en signe de bonne volonté et renouer les liens avec les Longs Bras. La statue sacrée était la clé pour ouvrir une nouvelle alliance, un geste symbolique qui pourrait transformer le destin de l’île et de ses habitants… Alors que l’Irrévérence approchait du rivage, les derniers préparatifs étaient effectués avec soin. Les yeux de l’équipage étaient rivés sur l’île qui se dessinait avec de plus en plus de détails, impatients de mettre pied à terre et de commencer les négociations cruciales qui détermineraient l’avenir de leur mission.
Le port de Nakamura s’étendait devant eux, une vision mélancolique de la dévastation laissée par une ancienne attaque de la Marine. Bien que les signes de réparation fussent évidents, le port restait profondément marqué par les séquelles de la destruction. Les quais autrefois animés, maintenant fissurés et partiellement effondrés, témoignaient du chaos qui avait ravagé le lieu. Les structures en bois, maintenant décolorées et partiellement brisées, se dressaient comme des fantômes des jours passés. Les pilings en béton, ébréchés et recouverts de moisissure, s’enfonçaient dans l’eau, laissant de grandes marques d’usure sur les rives. Les quelques entrepôts restants, aux toits troués et aux façades dégradées, étaient encore en train d’être réparés, mais leurs murs étaient éraflés et décolorés par l’exposition prolongée aux intempéries.
Le sol du port était un patchwork de débris et de matériaux de construction. Des morceaux de planches brisées, des morceaux de métal tordus et des sacs de ciment en attente de réparation jonchaient le sol. Des équipes de travailleurs s’affairaient à essayer de remettre en état les installations, mais leurs tâches semblaient monumentales, et les progrès étaient lents. Les bruits de marteaux et de scies se mêlaient aux appels des ouvriers, créant un contraste frappant avec le calme relatif qui régnait sur le reste de l’île. Les anciens quais étaient en grande partie inutilisables, avec des planches déchaussées et des poutres inclinées, tandis que les anciens postes d’amarrage étaient encore en ruines, leurs chaînes et anneaux rouillés pendants comme des souvenirs des jours où le port était prospère. Les quais flottants, où l’on pouvait encore voir quelques bateaux de pêche locaux, étaient maintenant souvent inclinés, vacillant au rythme des vagues.
Au loin, des maisons et des bâtiments, autrefois en bord de mer, étaient également endommagés. Leurs façades portaient les cicatrices de l’impact, des fenêtres brisées et des toits effondrés créant un tableau de désolation. L’atmosphère était chargée de poussière, et l’air était imprégné d’un mélange d’odeur de mer salée et de béton mouillé. Elles accostèrent finalement sur une partie du port. Helia, accompagnée de ses compagnes, descendit le pont du navire et posa le pied sur le sol de ce port ravagé.
Le soleil, à peine haut dans le ciel, jetait une lumière crue sur les lieux, révélant des fissures dans les murs des bâtiments voisins et des portions effondrées de quais autrefois imposants. En s’approchant, Helia observa les ouvriers s’affairant autour des reconstructions, leurs bras musclés et leur concentration témoignaient de leur dévouement au travail. Au centre de cette activité, un homme imposant, aux bras longs et puissants, était plongé dans la supervision des réparations. L’homme l’aperçut immédiatement, allant à la rencontre du groupe. Pakbo leva les yeux et fixa les visiteurs avec une curiosité teintée de méfiance.
''Eh bien, voilà un groupe d’étrangers en visite chez nous ! Que puis-je faire pour vous, mesdames ? Vous avez l’air de ne pas être ici juste pour admirer le chantier.'' commença l’homme.
Helia essaya d’adopter une posture sans défense, se souvenant des explications de la Révolution sur les Longs Bras compétitifs et elle répondit avec un ton qui se voulait calme.
''Nous sommes ici pour offrir notre aide au nom de la Révolution. Nous avons apporté un objet important, en gage de notre volonté de rétablir et de renforcer les liens entre nos groupes. Nous aimerions rencontrer le roi pour discuter de cette alliance et de l’aide que nous pouvons fournir.''
Pakbo hocha la tête, son visage exprimant une réflexion prudente.
''La Révolution, vous dites ? Ça fait un moment que vous n’êtes pas venus… Le roi n’est plus en poste depuis un certain temps. Maintenant, c’est un conseil qui dirige l’île. Vous allez devoir faire affaire avec eux si vous voulez discuter de votre proposition.''
Le ton de Pakbo était ferme mais pas hostile. Cependant, il y avait une ombre de suspicion dans ses yeux, un malaise palpable face à la présence inattendue des étrangers. Il scruta les visages des visiteurs, pesant ses options avant de prendre une décision.
''Je vais envoyer un de mes hommes pour informer le conseil de votre arrivée. Il pourra vous conduire jusqu’à eux si le conseil donne son accord. En attendant, ne bougez pas de votre position.''
Il fit un signe à un Longs Bras, un homme à la peau claire, dont la pilosité épaisse et le regard méfiant en disaient long sur son scepticisme.
''Fola, va chercher le conseil et informe-les de la présence de ces invités.''
Fola acquiesça d’un hochement de tête, son regard toujours chargé de suspicion. Il se détourna pour s’engager dans les rues dévastées du port, son pas lourd résonnant dans le silence relatif qui régnait. Helia observa le Longs Bras s’éloigner, puis se tourna vers Pakbo avec un sourire diplomatique.
''Merci pour votre aide. Nous apprécions la chance de pouvoir présenter nos intentions directement au conseil.''
Pakbo répondit par un sourire à moitié sincère, son regard toujours vigilant.
''Nous verrons bien.''
Alors que Pakbo retournait à ses activités, Helia et ses compagnes devaient attendre le retour du message sous les yeux scrutateurs des Longs Bras…