L'ombre de la Mort

Je me trouvais dans le dojo de mon père, Akashi, un lieu imprégné de traditions ancestrales et de l'odeur du bois poli. C'était ici que j'avais été formé, ici que j'avais appris à manier mes katanas avec une précision mortelle. Akashi me convoqua dans son bureau, un espace sobre où chaque objet avait une utilité. Son regard perçant se posa sur moi, et je sus immédiatement que quelque chose d'important se préparait.

"Haiko, j'ai un nouveau contrat pour toi," dit-il d'une voix calme mais autoritaire. Il fit glisser un dossier vers moi sur le bureau. "Cette fois, ta cible est un adversaire redoutable : le lieutenant-colonel Takeshi Kuroda."

J'ouvris le dossier et parcourus rapidement les informations. Kuroda était en vacances à East Blue, un endroit vaste et souvent difficile à naviguer sans informations précises. "Il a volé un vase de grande valeur à notre client," poursuivit Akashi. "En plus de l'éliminer, tu dois récupérer cet objet."

Je hochai la tête, assimilant chaque détail. "Où exactement se trouve Kuroda à East Blue ?"

"Nous ne savons pas," répondit Akashi. "Mais son meilleur ami, Hiroshi, tient un bar sur l'île de Dawn. C'est par lui que tu obtiendras les informations nécessaires."

Mon esprit commença à élaborer un plan. Localiser Hiroshi, le faire parler, puis traquer Kuroda. Simple en théorie, mais je savais que chaque étape serait remplie d'imprévus. "Compris. Je partirai immédiatement."

Akashi me fixa un moment, comme pour évaluer ma détermination. "Sois prudent, Haiko. Kuroda n'est pas un adversaire ordinaire."

Je quittai le bureau avec une détermination renouvelée. Chaque mission était un test, un moyen de prouver ma valeur. Mais celle-ci était différente. Assassiner un lieutenant-colonel de la Marine augmenterait considérablement ma réputation.

Je préparai rapidement mes affaires, prenant soin de m'équiper de tout ce qui pourrait m'être utile. Mes deux katanas, parfaitement aiguisés, étaient les témoins silencieux de chaque vie que j'avais prise. Cette fois encore, ils allaient se teinter de sang.

Le voyage jusqu'à l'île de Dawn nécessiterait discrétion et efficacité. Je devais me fondre dans la masse des voyageurs, observer chaque visage, chaque comportement. Arrivé sur l'île, je commencerais par interroger discrètement les habitants, cherchant des indices sur la localisation du bar de Hiroshi.

Chaque pas vers l'île de Dawn était un pas de plus vers l'accomplissement de ma mission. L'excitation d'un nouveau défi, l'anticipation du combat à venir, tout cela bouillonnait en moi. Avec mes katanas à mes côtés et la détermination dans mon cœur, je me dirigeai vers le port, prêt à embarquer pour l'île de Dawn et à commencer ma traque.

L'île de Dawn se dévoilait sous mes yeux, un endroit paisible en apparence, où les habitants menaient leur vie loin des tourments du reste du monde. Mais je savais que, sous cette tranquillité, se cachait l'information dont j'avais besoin. Mon objectif était clair : localiser Hiroshi, le meilleur ami de Takeshi Kuroda, et obtenir de lui la position exacte du lieutenant-colonel.

Dès mon arrivée, j'adoptai une méthode d'espionnage discrète mais efficace. Je commençai par m'intégrer parmi les habitants, me faisant passer pour un voyageur curieux à la recherche des meilleurs bars de l'île. Mon attitude était celle d'un homme ordinaire, ouvert à la conversation, mais chaque mot que je prononçais était soigneusement calculé pour extraire des informations.

"Le meilleur bar de l'île ?" disais-je avec un sourire feint à chaque personne que je croisais. "Je suis de passage et je cherche un endroit où je pourrais profiter d'une bonne boisson."

La plupart des habitants me donnaient des réponses banales, me recommandant des établissements sans grand intérêt. Mais je savais qu'en posant les bonnes questions, en prêtant attention aux moindres détails, je finirais par trouver ce que je cherchais.

Les jours passèrent, et mes efforts portèrent finalement leurs fruits. Plusieurs conversations m'amenèrent à entendre parler d'un certain bar, le "Cercle des Marins", un lieu apparemment populaire auprès des habitants et des voyageurs de passage. Mais ce n'était pas le bar en lui-même qui attira mon attention. C'était les mentions répétées d'un homme nommé Hiroshi, le propriétaire du bar, que les habitués semblaient tous connaître et apprécier.

Une fois ma cible identifiée, je me rendis au "Cercle des Marins" en prenant soin de ne pas attirer l'attention. Le bar était modeste, une bâtisse en bois simple mais bien entretenue. En entrant, je fis comme à mon habitude, observant chaque détail, chaque visage. Je repérai Hiroshi sans difficulté, ses traits correspondant parfaitement aux descriptions que j'avais obtenues.

Il était derrière le comptoir, occupé à servir les clients avec un sourire amical. Personne ici ne pouvait soupçonner qu'il était l'ami d'un lieutenant-colonel de la Marine. J'observai discrètement ses habitudes, notant sa routine et les moments où il était le plus vulnérable.

Je savais que l'impatience était l'ennemie des assassins. Il me fallait attendre le moment opportun pour l'approcher, pour l'isoler sans éveiller les soupçons. Mon esprit était focalisé, mes pensées tournées vers la mission. Chaque jour de surveillance me rapprochait un peu plus de mon objectif.

Le soir approchait, et Hiroshi continuait de servir ses clients. L'atmosphère du bar devenait plus animée à mesure que la nuit tombait. Je restai en retrait, patient, sachant que bientôt, l'occasion se présenterait.

J'attendis patiemment que l'agitation du bar s'apaise. Hiroshi, accaparé par ses clients, ne semblait pas se douter que ce soir, son monde basculerait. Je me fondis dans l'ombre, observant chaque détail, chaque geste, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que quelques habitués dispersés dans le bar.

Lorsqu'Hiroshi ferma finalement l'établissement, je saisis l'occasion. Profitant de l'obscurité grandissante, je m'approchai silencieusement. Il verrouillait la porte d'entrée lorsqu'il sentit ma présence derrière lui. Avant qu'il ne puisse réagir, je le frappai rapidement derrière la tête, suffisamment fort pour le faire s'effondrer, mais pas au point de le tuer. Le choc résonna dans la ruelle silencieuse, mais personne n'était là pour l'entendre.

Je le traînai dans un hangar abandonné à la périphérie de l'île. L'endroit était idéal pour notre conversation : isolé, loin des oreilles indiscrètes. Tandis qu'Hiroshi reprenait lentement conscience, je m'assurai que la pièce était bien verrouillée. L'air était chargé d'une tension presque palpable.

Il émergea de l'inconscience avec un gémissement étouffé, ses yeux clignotant dans la faible lumière. Je l'observai calmement, laissant le silence peser entre nous avant de prendre la parole.

"Je veux savoir où se trouve Takeshi Kuroda," déclarai-je d'une voix froide, dépourvue d'émotion. "Dis-le-moi, et tu pourras peut-être revoir la lumière du jour."

Hiroshi, malgré sa situation désespérée, se montra résistant. Son regard défiait le mien, et il ne prononça pas un mot. Je savais qu'il ne serait pas facile à briser, mais j'avais tout le temps nécessaire.

Je commençai avec des méthodes classiques, lui plongeant la tête dans un seau d'eau glacée à plusieurs reprises. Chaque fois qu'il suffoquait, je le retirais juste à temps pour lui permettre de respirer, et je renouvelais l'opération. Mais Hiroshi restait obstinément silencieux.

Les coups vinrent ensuite, mes poings s'abattant méthodiquement sur lui. Mais même là, il s'accrochait à son silence, refusant de trahir son ami. Je devais reconnaître sa détermination, mais je ne pouvais pas échouer.

Le temps passa, et avec lui, la privation de nourriture et d'eau. C'était une technique que je préférais éviter, mais parfois, la faim et la soif étaient les tortures les plus efficaces. Peu à peu, la fatigue et la faiblesse commencèrent à fissurer la carapace de résistance d'Hiroshi.

Finalement, au bout de plusieurs jours, son esprit vacilla. Épuisé et affamé, il finit par craquer. Sa voix était faible, brisée, lorsqu'il me révéla la cachette de Takeshi Kuroda. Le lieutenant-colonel se trouvait dans un quartier paisible en bord de mer, profitant de ses vacances loin des responsabilités de la Marine.

Je savais que laisser un témoin en vie était trop risqué. Hiroshi, affaibli et résigné, m'observait avec une compréhension silencieuse. Je me rapprochai, ma dague brillait faiblement à la lueur des faibles lampes du hangar.

"Désolé," murmurai-je avec sincérité, avant de lui planter la lame en plein cœur. Il s'effondra, emportant avec lui les secrets qu'il avait tenté de protéger.

Avec ce dernier obstacle éliminé, je me dirigeai vers la résidence de Kuroda, prêt à accomplir la dernière étape de ma mission.

Avec les informations arrachées à Hiroshi, je me mis à préparer méticuleusement l'infiltration de la villa de Takeshi Kuroda. Je passai en revue chaque détail de la maison, étudiant les horaires du quartier et identifiant les points d'entrée les moins visibles. Mon plan était simple, mais efficace : entrer discrètement, éliminer Kuroda, récupérer le vase volé, puis disparaître sans laisser de traces.

Le quartier était calme et isolé, parfait pour quelqu'un cherchant à passer des vacances loin des regards indiscrets. Le peu de circulation et l'absence de patrouilles de sécurité me donnait l'avantage d'attaquer sans éveiller de soupçons.

Tandis que je m'approchais de la villa du lieutenant-colonel, l'excitation montait en moi. Kuroda était un adversaire redoutable, et je savais que ce ne serait pas une mission ordinaire. Pourtant, ma détermination était sans faille.

J'étais presque arrivé à la clôture qui entourait la maison quand une ombre se dessina brusquement sur le sol devant moi. Avant même de réaliser ce qui se passait, une force prodigieuse me heurta de plein fouet.

Je fus projeté en arrière, traversant l'air sur plusieurs mètres avant de m'écraser durement contre le sol poussiéreux de la rue. La douleur explosa dans mon corps, mais je m'efforçai de rester conscient, me redressant avec difficulté.

Ma vision était floue, mais je distinguais une silhouette se tenant à l'entrée de la maison. C'était Takeshi Kuroda lui-même, se dressant avec une assurance tranquille. Ses yeux froids et perçants me fixaient, jaugeant ma réaction.

"Je te surveillais, assassin," déclara-t-il d'une voix calme mais autoritaire. "Tu es loin d'être aussi discret que tu le crois."

Je grognai, essuyant le sang de mes lèvres, le défiant du regard. Kuroda était clairement plus vigilant que je ne l'avais anticipé, mais cela ne changeait rien à ma mission. Dans cette ruelle silencieuse, en plein milieu du quartier résidentiel, je savais que notre confrontation ne passerait pas inaperçue.

Cependant, je ne pouvais reculer maintenant. Ignorant les regards curieux qui commençaient à apparaître aux fenêtres, je me redressai, me préparant à affronter Kuroda, prêt à faire face au combat qui allait suivre.

L'impact de l'attaque surprise de Takeshi Kuroda me laissa secoué, mais pas abattu. Je me redressai, m'appuyant sur mes katanas pour retrouver mon équilibre. Devant moi, Kuroda avançait lentement, chaque pas résonnant sur le sol comme un tambour menaçant.

Sans attendre qu'il attaque de nouveau, je m'élançai vers lui, mes lames étincelant sous le soleil du matin. Kuroda esquiva mes premiers coups avec une agilité surprenante, répliquant avec une série de coups de poing rapides et puissants qui me forcèrent à reculer.

Je sentais la douleur pulser dans mon corps, chaque impact résonnant dans mes os comme une cloche d'alarme. Kuroda était non seulement fort, mais aussi terriblement rapide et précis. Sa maîtrise du combat rapproché me forçait à rester sur la défensive, cherchant désespérément une ouverture.

Cependant, je n'étais pas un simple assassin ; j'avais été formé dans l'art du combat depuis mon enfance, et je savais que la patience était ma meilleure alliée. Au fur et à mesure que le combat se prolongeait, je commençai à discerner un schéma dans les mouvements de Kuroda, une répétition subtile dans ses attaques.

En me concentrant, je parvins à esquiver de justesse un crochet droit dévastateur, et profitai de ce moment de déséquilibre pour contre-attaquer. Ma lame le trancha, frappant le flanc de Kuroda avec une précision chirurgicale. Il grogna de douleur, reculant pour la première fois depuis le début de notre affrontement.

"Pas mal," admit-il, essuyant le sang qui s'écoulait lentement de la plaie. "Mais tu vas devoir faire mieux que ça."

Encouragé par ce succès, je poursuivis mon assaut, alternant entre feintes et attaques directes. Petit à petit, je commençai à prendre l'avantage, mes coups devenant de plus en plus difficiles à parer pour Kuroda.

Mais malgré mes progrès, je savais que Kuroda ne se rendrait pas facilement. Chaque coup que je portais semblait l'énerver davantage, et je pouvais sentir une tension croissante dans l'air, comme si une tempête imminente était sur le point d'éclater.

Le combat était loin d'être terminé, et bien que j'aie réussi à renverser la situation, je savais qu'une erreur pouvait me coûter cher. Avec les civils maintenant à l'écart, cachés derrière les murs de leurs maisons, je me préparai à la prochaine phase de notre confrontation, résolu à finir ce que j'avais commencé.

Alors que je pensais avoir pris l'avantage sur Takeshi Kuroda, il fit un pas en arrière, les yeux fixés sur moi avec une intensité redoutable. Je sentis un changement dans l'atmosphère, une pression croissante qui semblait émaner de lui. Puis, avec un rictus cruel, il activa son fruit du démon.

Son corps commença à se transformer, ses muscles se gonflant et sa stature devenant plus imposante. En quelques instants, il se métamorphosa en une créature hybride, mi-homme mi-loup, ses yeux luisant d'un éclat bestial. Sa fourrure grise et épaisse recouvrait son corps, et ses griffes acérées reflétaient la lumière du matin.

Le pouvoir du fruit du Loup lui conférait une vitesse et une force bien au-delà de ce que j'avais déjà affronté. Avant que je ne puisse réagir, Kuroda se jeta sur moi avec une agilité surprenante, ses griffes tranchante dans un sifflement menaçant.

J'esquivai de justesse sa première attaque, mais la violence de ses coups suivants me força à reculer rapidement, me mettant sur la défensive. Chaque impact de ses griffes contre mes katanas résonnait comme un choc de tonnerre, me faisant perdre peu à peu du terrain.

La transformation de Kuroda avait complètement renversé la situation. Sa vitesse et sa force semblaient illimitées, et je peinais à suivre ses mouvements. J'étais comme un navire en pleine tempête, cherchant désespérément une accalmie pour reprendre mon souffle.

Mon esprit s'embrouillait alors que je cherchais une stratégie pour contrer cette nouvelle menace.

Je savais que je devais rester concentré et trouver une faille dans son attaque incessante. Mon esprit analysait chaque mouvement de Kuroda, cherchant un schéma ou une faiblesse que je pourrais exploiter. Mais pour l'instant, il était comme un ouragan, et je n'étais qu'un homme tentant de résister à sa furie.

Alors que je parais une énième attaque de Kuroda, je ne pouvais m'empêcher de me demander : "Comment vais-je battre ce monstre ?" Mes pensées tournaient à toute vitesse, cherchant une solution à cette situation apparemment désespérée. Mais malgré le danger imminent, je savais que je devais rester calme et vigilant, prêt à saisir la moindre opportunité qui pourrait se présenter.

Le combat avait atteint son paroxysme, et je sentais que c’était maintenant ou jamais. Kuroda, dans sa forme hybride de loup, était un adversaire redoutable, mais je savais que je ne pouvais pas abandonner. Je devais puiser dans toutes mes forces et mes compétences pour mettre fin à ce combat.

Me remettant en position, je pris une grande inspiration et activai la technique Akuma. L’aura maléfique m’engloutit, et je sentis la puissance d’Akuma couler dans mes veines, alimentant ma détermination. La silhouette de la démone apparut derrière moi, projetant une ombre intimidante qui fit hésiter Kuroda un instant.

Profitant de cet instant de répit, j’enchaînai avec la technique Hi no Ha, enflammant mes katanas d’un feu ardent. Les lames crépitantes illuminaient le quartier, projetant des éclats de lumière rougeoyante dans la pénombre. La chaleur intense des flammes m’entourait, et je savais que c’était mon moment pour frapper.

Kuroda se lança à nouveau à l'attaque, ses griffes prêtes à me déchiqueter, mais cette fois, j’esquivai habilement ses attaques, mes katanas enflammés dessinant des arcs flamboyants dans l'air.

Je frappai avec précision et puissance, chaque coup visant les points faibles que j’avais observés plus tôt. Kuroda, bien qu'incroyablement puissant, commençait à montrer des signes de fatigue. Sa transformation en loup, bien qu’impressionnante, consommait une grande quantité d’énergie.

Avec une agilité renouvelée, je bondis vers lui, mes katanas s’abattant avec une force implacable. Le choc des lames enflammées contre sa peau résonna comme un cri de rage, et je sentis que j’avais brisé ses défenses.

Dans un mouvement fluide, je fis pivoter mon corps et portai un coup décisif à travers son torse, les flammes dévorant la chair et les os. Kuroda vacilla, son hurlement de douleur résonnant dans la nuit. Puis, avec une détermination implacable, j’achevai mon attaque en plantant un coup direct au cœur, là où je savais que cela mettrait fin à ses souffrances.

Les flammes de mes katanas consumèrent son corps, illuminant le quartier d’une lueur intense et spectaculaire. Kuroda s’effondra au sol, sa forme lupine se dissipant alors que son énergie vitale le quittait. C'était la fin du prédateur.

Haletant, je restai debout un moment, regardant le corps inerte de Kuroda. La mission était accomplie, mais je savais que le souvenir de ce combat resterait gravé dans ma mémoire. Mes katanas, toujours enveloppés de flammes, étaient les témoins silencieux de cette victoire.

Je pris une profonde inspiration, apaisant l’aura d’Akuma, et laissai les flammes de Hi no Ha s’éteindre lentement. L’aube commençait à poindre à l’horizon, et je savais qu’il était temps de récupérer le vase de haute valeur et de quitter les lieux avant que quelqu'un ne vienne enquêter sur ce qui s’était passé ici.

Le combat terminé, je savais que je devais agir rapidement. Les premiers rayons du soleil se levaient, illuminant la scène avec une clarté qui ne ferait que s'intensifier. Je me dirigeai rapidement vers la maison de Kuroda, mes sens encore en alerte pour toute menace potentielle. Bien que le combat ait pris fin, je ne pouvais pas me permettre de baisser ma garde.

Je poussai la porte d'entrée et entrai dans la maison, mes yeux scrutant chaque recoin à la recherche du vase précieux que je devais récupérer. La maison, bien qu’élégamment meublée, ne révélait pas immédiatement l’emplacement de l’objet recherché. Mes mouvements étaient rapides et précis, évitant de faire le moindre bruit qui pourrait alerter les voisins.

Après avoir fouillé plusieurs pièces, j’atteignis enfin le bureau. Sur une étagère, dissimulé parmi d’autres artefacts de moindre importance, se trouvait le vase. Son allure délicate et sa finesse le distinguaient nettement des autres objets. Je l’attrapai avec précaution, m'assurant qu'il n'avait pas subi de dégâts.

Avec le vase en main, je quittai la maison de Kuroda, sachant pertinemment que l'agitation du quartier ne tarderait pas à attirer l'attention. Le bruit de l’affrontement avait sûrement éveillé la curiosité des habitants, et je ne doutais pas qu'ils auraient tôt fait de contacter les autorités. Mais je n'avais pas de temps à perdre en explications.

Je m'éclipsai rapidement, prenant soin de ne laisser aucune trace derrière moi. Tandis que je m'éloignais, je réfléchis aux conséquences de cette mission. J’avais été témoin de la puissance du lieutenant-colonel et, bien que victorieux, je savais que cela ne passerait pas inaperçu dans le monde des Marines. Mais il était trop tard pour s’en soucier. Ce qui comptait, c'était l'accomplissement du contrat.

De retour sur notre île, je remis le vase à mon père, Akashi, qui attendait impatiemment mon retour. "Mission accomplie," dis-je en lui tendant l'objet. Il observa le vase avec un sourire satisfait, puis me tendit la somme convenue en guise de récompense.

"Bien joué, Haiko," répondit-il en me tapotant l'épaule. "Tu continues de prouver ta valeur."

Je pris l'argent sans un mot, pensant déjà à la prochaine mission qui m'attendrait. Mais pour l'instant, j'avais besoin de repos et de temps pour réfléchir à tout ce qui s'était passé.

Le monde dans lequel je naviguais était dangereux et impitoyable, et je savais que la renommée et la réputation qui m’accompagnaient étaient une arme à double tranchant. Pourtant, je restais fidèle à ma voie, déterminé à me frayer un chemin parmi les ténèbres avec l'habileté et la précision qui faisaient de moi un assassin hors pair.