Error 404 | Astro de Morpheus.

Cheveux blancs, yeux nébuleux d'un bleu océan. Voilà les deux signes distinctifs d’Astro. Adulte à l'allure tempétueuse du rockeur, il reste un homme musclé malgré tout, finement et assez sèchement pour être efficace contre les péquins moyens. Il enchaîne des mouvements et une course, chaque jour ou presque, toujours la même routine. Malgré cela il reste plus fluet que la plupart des figures iconiques de notre monde. Visage angélique, il est d'une beauté quasi abusive, de cette grâce qui se promène sur ses pommettes, son sourire désarmant ou encore ses sourcils bien dessinés.

De la rigueur de son éducation, il n’a rien gardé si ce n’est qu’en certaine occasions il  peut être tiré à quatre épingles comme un nanti ou bien un rentier, comme si la noblesse était chose de chaire et de sang . Malgré son air laxiste, et ses atours de poseur, Astro reste un membre émérite de la nation de Zaun, et de l’installation d’Ord Mantell, il le porte sur lui par son air hautain et une hygiène irréprochable. Autrement, il pourrait être votre voisin, ou bien votre commerçant du coin, hormis cette caisse à outils, seule chose qu’on ne lui ait jamais offerte, il n'y a aucun moyen de savoir que le petit gars est un des bidouilleurs de l’île. Souriant et chaleureux, il reste un être sympathique à fréquenter, sa voix est assurée, son odeur est huileuse.

Parfois l'on se demande s'il est vraiment un ingénieur de carrière, ou plutôt un simple bouffon avec un long poil dans le creux de la main. Malgré tout, il est un excellent stratège lorsqu'il s'agit d'en faire le moins possible. Tenez, pour l'examen d’entrée dans l'unité de cybernétique de Zaun, il n'a pas donné plus de cinquante pour cent de ce qu'il avait en réserve, et n'a fait que le strict minimum afin de d'avoir son sésame. Il faut dire que dans la famille, on a l’hédonisme et la patrie dans le sang, maman est un agent Cipher Pol 7 qu'il ne voit plus,  tandis que le père est l'une des personnes les plus puissantes au monde, en termes de pouvoir juridique et politique si l’on peut dire ainsi.

Gros mangeur, il peut engloutir de nombreux plats avant de tomber de fatigue, et d'opter pour une sieste digestive. Seul moyen pour lui de dormir.

Il est très honnête, et ne sait pas trop mentir, même si ça pourrait lui sauver le coup. Ou bien lui obtenir des prérogatives en plus. Pas  carriériste, ni ambitieux, il travaille pour assumer sa vie, et gagner sa croûte. Rien de plus, rien de moins. Il traite ça de la même façon qu'un poissonnier passionné voit son métier ; Comme une occasion de briller en faisant montre de son talent naturel pour la cautérisation d’urgence, les rafistolages anarchiques de cybernétique et tout ce genre de choses.

Il est indépendant et fier de l’être. Jamais il n’évoque son passé, secret et mystérieux, il essaye de ne pas trop ébruiter son ascendance, et ses liens avec le gouvernement mondial. Il faut dire que bizarrement, papa est pas super apprécier du commun des mortels, surtout à Zaun, ou il lui semble que la misère frise l’indigence, et que la ville est dirigée par des militaires… Enfin, la politique n’intéresse que très peu le petit assistant du Chef de secteur robotique de l’institution du pays.

Amateur de sucrerie, on le voit toujours une sucette en bouche, il dit que le glucose lui permet d’activer ses synapses et de rester éveillé autant de temps qu’il lui faudra pour finir son job. Et il aime beaucoup manger, après un bon gueuleton on le voit s’endormir comme une masse, mais ça ce n’est pas de l’information top secrète.

Son rêve, c’est de créer un pays exclusivement tourné vers la technologie, ou les soins seraient gratuits et ou personne ne souffrirait plus du mal du siècle et des siècles avant eux : La mort. Le temps qui passe est son pire ennemis, plus il avance, plus il a conscience de dépérir. C’est une idée ancrée en lui, qui lui donne le carburant nécessaire pour aller toujours plus vite, toujours plus loin, peut être un peu trop.

Pas jaloux ni envieux, c’est un personnage bougrement sympathique, accessible et plutôt ouvert d’esprit : Je vous vois venir. Il est trop gentil pour être intéressant ? Disons que c'est pas le pirate le plus prolifique, ni le plus dangereux que vous puissiez rencontrer... Mais il y'a une chose dans son sang, un truc qui déconne et le rend parfois agressif quand on toucher trop à son émotionnel.

Habitué depuis l'enfance à connaître la violence, il l'exerce néanmoins avec parcimonie, et opte toujours pour un précepte simpliste : Oeil pour oeil, dent pour dent. Tu le frappes, il te frappe, tu l'ignores, il y'a de fortes chances qu'il te laisse tranquille, sauf contre ordre... Car après tout "Je suis qu’apprentis mécano  les gars, vous vous attendiez à quoi ? "

Préface. Vous connaissez tous l'expression usitée de "Dormir ou tomber dans les bras de Morphée" ? Et bien sachez que je ne dors quasiment jamais. Pendant qu’on y est dans les confessions intimes … Mon père n'a jamais fait gaffe à moi, n'est jamais venu me voir, ou daigner envoyer un courrier, même sans passer par des contacts, des ombres dans l’ombre du monde…Un coup de den den ? Juste une bonne vieille lettre qui traverserait les dimensions qui nous séparent pour atterrir dans ma boite aux lettres ? C'est trop demandé pour un demi noble en perdition, qui ne sait jamais s'il prend les bonnes décisions ? Il pourrait au moins me laisser entrevoir les chemins que ce monde emprunte, comment me préserver de la connerie des autres  -ça m’aurait évité pas mal de problèmes sur l’île de Zaun notamment , combattre les préjugés et les lois ou que sais je, m'emmener loin de l'île de Morpheus. J'ai toujours eu de beaux rêves, ou je découvrais le monde de mon père, le chercheur qui luttait contre la mort elle même, ou mon père, trop occupé par le sauvetage de la veuve ou de l’orphelin pour s’occuper de moi. Sauf que rien de tout cela s'est passé et lors de mon dix huitième anniversaire…  Quand ma mère me dévoilera l'ascendance Céleste de mon paternel, partis achetez des malbaks, et n'étant jamais revenu.


Elle l'aimait tellement, elle voulait tellement un souvenir de lui. Alors il lui laissa un gosse : Moi. Super. Mon existence au départ, c'était soigner les plaies de la mama, et servir de pansement à sa séparation avec une sorte de « dieu de notre monde », ça, c’était sans doute le plus mesquin des mouvements qu’il pouvait faire. Sérieux, Papa ? Tu assumais si mal, tu aimais si peu Elvira ? C’était bien beau de lui laisser un titre de noblesse dans un pays anonyme, faisant d’elle une … Une quoi ? Une courtisane qui voulait un morceau de terre dans le monde ?

Ma mère, Elvira De Morpheus. Radiée du CP7 pour avoir eu une conduite tendancieuse avec un Dragon Céleste. On avait éteint l’incendie en lui interdisant d’en parler sous peine de mort, et de la mienne comme de la sienne. C’étai notre « unique chance » de vivre. Une île prison dorée, ou elle devait s’occuper d’un vignoble qui faisait couler le nectar jusque chez mon salopard de paternel.

Tout lui avait toujours souris, elle le méritait… Tout, sauf moi. Moi je suis la tâche d’encre sur son dossier, la coupe de vin qu'elle boit le soir avant d'aller se coucher, la sigue qu’elle a bue par amour pour un aventurier de pacotille.

Bref, j'aime ma mère. Elle est simple. Les choses sont simples avec elle au début, c'est eux, contre nous. C'est le monde contre nos deux cœurs vaillants... Mais fleure bleue et encore charmante, encore sous la coupe de son ancien amant illuminé , qui lui envoyait des hommes qui étaient sensés prendre sa place à ses côtés. Ils lui ressemblaient tous, a ce qu’elle me disait parfois quand je lui posais plus de questions, elle éludait.

Son cœur était à prendre, il y’avait une place pour un homme.

Ils en prenaient de la place, se comportaient comme des machos, n'avaient jamais les bons mots au bon moment. Nous traiter comme ils le faisaient, autant verbalement que parfois physiquement pour ma mère, c’était de la maltraitance. Ah ils avaient l’air net et droit en dehors, tandis que chez nous, ils se comportaient en pachas, rois sans réel royaume.

Puis j'ai eu 16 ans. Impossible de fermer l’œil et pourtant, je regorgeais d'énergie, je ne m'étais jamais sentis aussi bien, un sentiment de toute puissance traversait mes veines. Un besoin d’apprendre et d’aventure que rien n’améliorait ici, à Morpheus.  Ma mère commença à se dire qu’il fallait peut être faire quelque chose. Le dernier représentant qui se pavanait dans notre domaine, je l’étalais d’un coup de poing dans le menton qui le fit tomber inconscient pendant quelques heures. Il quitta nos vies en me traitant de monstre, d'abomination, de saleté d'hybride. Regarde toi dans une glace, lui répondis je, t’es payé pour t’occuper de nous, de ma mère, tu es rien de mieux qu’une michto de luxe ! Sans ma mère tu serais ou en ce moment ? Pose toi des questions avant de donner des jugements sur autrui ! J’avais deviné tout seul que quelque chose clochait dans notre vie de famille mais... Ma mère semblait toujours muette quand à l'identité de mon père. Je me suis convaincu que ce n'était qu'un "concours de circonstances", ou un comportement hérité de l'oncle Charlie qui venait nous rendre visite pour vider nos réserves. Tututu.

A mes dix huits ans, elle m'offrit un genre de casse-tête en cercle, il fallait aligner tout les crans, pour y insérer une clef. Quelques jours plus tard, alors que je n'avais pas fermé l'œil de la nuit depuis deux ans, je suis pris de narcolepsie. J'ai inséré la clef et tombe dans un sommeil profond. Je me réveillais sur un navire, dans une cale. Une lettre à mes côtés.
Je déchirais avidement l’enveloppe en reconnaissant l’écriture de ma mère dessus.

Lettre de ma mère:

Un craquement, le briquet mit le feu au papier pendant que des larmes coulaient sur mes joues. J’entends des cris, des disputes, de la vie. Tandis que les restes de la lettre s’éparpillent en cendres, je monte de la cale sèche jusque sur le pont, manque de me faire pulvériser par un coup de canons … PIRATES ! Lâche le gars à côté de moi. Je ne sais pas quoi faire, l’abordage arrive …  une lame traverse le jeune homme que je suivais comme une ombre, je lève les bras … On vient pour me trucider, je crois mes derniers instants arriver mais je n'ai pas tant peur que ça quand la lame s'élève pour s'abattre sur moi ...   lorsqu’un autre gars s’interpose, et je m’enfuis direction la première barque quand… Une unité mécanisée n’arrive d’un seul coup, comme descendu du ciel. Des hommes avec des lasers, des canons, des véritables arsenaux sur pattes …L’un d’eux m’aide à me relever … Allons mon gars, il va falloir penser à faire du sport et à manger tes cinq fruits et légumes par jour, tu m’as l’air un peu … Mou... Me fait le Sergent « Parangon ».

En moins de temps que pour dire « Cybernétisation auriculaire du ventricule gauche », ils firent le ménage sans tuer personne. Je découvrais la tech comme ça, et depuis, c’est une obsession qui m’a poussé sur bien des chemins. De mon ascension dans les ailes de Bulgemore en tant qu’explorateur des salles et assistant… jusqu’à ma déchéance à d’Ord Mantell …Mais ça, ça  risque d’être long et j’ai déjà épuisé mon temps de parole …