Je profite de mon escapade à Water pour faire du tourisme. Et je dois rentabiliser au maximum mon temps. La présence d'Enies Lobby à quelques heures d'Umi Ressha n'est pas pour me rassurer. Et je me doute que la ville doit grouiller d'espions à la botte du Cipher Pol. En gros, je ne suis là que depuis vingt-quatre heures, et il est fort probable que je ne reste qu'une journée supplémentaire tout au plus. Je passe donc ma matinée aux chantiers navals de l'île, m'imaginant déjà Impératrice, je regarde les catalogues de navires proposés et je me vois déjà à la tête d'une flotte constituée de ces fiers galions. Avant que le prix ne me ramène durement à la réalité : j'ai bien peur de ne pas avoir les moyens financiers de cette ambition. Dommage! J'ai bien peur de devenir la plus fauchée des Yonko … ou la plus radine diront les mauvaises langues.
La matinée touche à sa fin quand je quitte les armateurs et une fine bruine et un vent glacial tombent sur les malheureux qui, comme moi, n'ont pas pensé à prendre de parapluie. Et la chose serait simplement désagréable si soudain le temps n'avait pas viré à la pluie! Il tombe des abats d'eau et je cours le bras au dessus de la tête dans une vaine tentative de ne pas finir trempée jusqu'aux os! Nom d'une biscotte, ça tombe tellement dru que je n'y vois pas à trois mètres! La plaie! C'est alors que je distingue une échoppe. Ouf! Je suis sauvée! Je m'y précipite à grande foulées et j'ouvre la porte un peu plus fort que je le voudrais avant de m'engouffrer dans la boutique.
"Bonjour!" dis-je comme un automatisme. "Quel temps affreux!" poursuis-je. "J'ai oublié mon parapluie, ça vous embête si j'attends la fin de ce grain ici?"
"Bonjour, Mademoiselle, faites donc." m'accueille diligemment le gérant.
"Je peux flâner dans votre ravissante boutique pour tuer le temps?"
"Evidemment, on va même vous apporter une serviette."
Nous échangeons de chaleureux sourires et une petite main verte m'apporte de quoi m'éponger. Il faut dire que je suis trempée jusqu'à l'os, moi! J'accueille donc la serviette salvatrice avec beaucoup de reconnaissance. Et alors que je laisse vagabonder mon regard sur les plantes en pot, les légumineuses et les fleurs et que je me laisse envahir par leurs parfum, je comprend enfin quel commerce est pratiqué ici. Ce sont des arboriculteurs urbains. Et justement, j'ai un chantier à leur proposer.
"Hum, excusez-moi, monsieur. Vous proposez des prestations de jardinage? Je dois avouer que le hasard fait bien les choses. J'aurais grand besoin de vos services pour mon terrain, la terre y est difficile et j'éprouve toutes les peines du monde à y faire pousser quoi que ce soit."
Florian Cyrille se tourne vers moi et me fixe derrière ses lunettes rondes.
"Si vous voulez bien me communiquer votre adresse afin que je puisse envoyer une équipe faire un devis à votre domicile …"
J'accueille sa demande avec un petit rire clair.
"Je crains de m'être mal exprimée, Monsieur. Vous vous attendez sans doute à un petit chantier à l'arrière d'une maison de Water 7. Mon domicile est une île du nouveau monde que je souhaite reverdir."
L'homme fait preuve d'une impressionnante maitrise de lui-même pour rester ainsi stoïque.
"Si vous voulez bien m'attendre, je vais en parler à la patronne."
Puis il quitte la pièce pour aller dans l'arrière-boutique.
La matinée touche à sa fin quand je quitte les armateurs et une fine bruine et un vent glacial tombent sur les malheureux qui, comme moi, n'ont pas pensé à prendre de parapluie. Et la chose serait simplement désagréable si soudain le temps n'avait pas viré à la pluie! Il tombe des abats d'eau et je cours le bras au dessus de la tête dans une vaine tentative de ne pas finir trempée jusqu'aux os! Nom d'une biscotte, ça tombe tellement dru que je n'y vois pas à trois mètres! La plaie! C'est alors que je distingue une échoppe. Ouf! Je suis sauvée! Je m'y précipite à grande foulées et j'ouvre la porte un peu plus fort que je le voudrais avant de m'engouffrer dans la boutique.
"Bonjour!" dis-je comme un automatisme. "Quel temps affreux!" poursuis-je. "J'ai oublié mon parapluie, ça vous embête si j'attends la fin de ce grain ici?"
"Bonjour, Mademoiselle, faites donc." m'accueille diligemment le gérant.
"Je peux flâner dans votre ravissante boutique pour tuer le temps?"
"Evidemment, on va même vous apporter une serviette."
Nous échangeons de chaleureux sourires et une petite main verte m'apporte de quoi m'éponger. Il faut dire que je suis trempée jusqu'à l'os, moi! J'accueille donc la serviette salvatrice avec beaucoup de reconnaissance. Et alors que je laisse vagabonder mon regard sur les plantes en pot, les légumineuses et les fleurs et que je me laisse envahir par leurs parfum, je comprend enfin quel commerce est pratiqué ici. Ce sont des arboriculteurs urbains. Et justement, j'ai un chantier à leur proposer.
"Hum, excusez-moi, monsieur. Vous proposez des prestations de jardinage? Je dois avouer que le hasard fait bien les choses. J'aurais grand besoin de vos services pour mon terrain, la terre y est difficile et j'éprouve toutes les peines du monde à y faire pousser quoi que ce soit."
Florian Cyrille se tourne vers moi et me fixe derrière ses lunettes rondes.
"Si vous voulez bien me communiquer votre adresse afin que je puisse envoyer une équipe faire un devis à votre domicile …"
J'accueille sa demande avec un petit rire clair.
"Je crains de m'être mal exprimée, Monsieur. Vous vous attendez sans doute à un petit chantier à l'arrière d'une maison de Water 7. Mon domicile est une île du nouveau monde que je souhaite reverdir."
L'homme fait preuve d'une impressionnante maitrise de lui-même pour rester ainsi stoïque.
"Si vous voulez bien m'attendre, je vais en parler à la patronne."
Puis il quitte la pièce pour aller dans l'arrière-boutique.