Une semaine de vacances !

La semaine de vacances bien méritée du vice-amiral est arrivée, pour être certain de changer d'air, il s'est retiré sur une île paisible et dénué de toute patrouille marine. Shoga profite depuis quelques jours du climat de l'île de Sirup sur l'Archipel de Gecko, vêtu de sa plus belle chemise bleu-ciel en lin, de son short beige et de ses sandales, il se relaxe. Le Mink ne passe pas inaperçu, surtout auprès des habitants qui le regardent avec curiosité, ils n'ont pas l'habitude de voir un Mink, et encore moins un vice-amiral. Le matin, Shoga s'allonge généralement sur l'herbe, profitant du calme reposant de la campagne, il se sent revivre. Parfois quelques paysans viennent discuter avec lui de tout et de rien, le Mink ne refuse pas la discussion, rencontrer des gens fait partie des vacances. L'après-midi, il mange un bout au village dans le bar où il loge, il n'hésite pas à trinquer avec les clients qui sont très gentils. Ils sont surtout curieux de savoir ce qu'un vice-amiral fait de ses journées, Shoga leur raconte ce qu'il est en droit de raconter, car la marine se garde bien au chaud ses secrets.

Le Mink demande aux clients de leur raconter leur quotidien, il y a de tout, du boulanger jusqu'au facteur. Le Mink est intéressé par ses métiers, lui qui n'a jamais rien connue d'autre que la vie de marine, il n'a jamais eu l'occasion d'essayer d'autres professions. Il écoute la vie passionnante d'un facteur pendant qu'il coupe sa viande avec ses couverts, la viande saignante coule dans l'assiette, arrosant les haricots verts et même la sauce tartare. Il n'en perd pas une miette, cette conversation est passionnante, il en bouge même la queue en guise de contentement. Le repas continu jusqu'au dessert, une banane fait l'affaire. Le boulanger raconte sa vie, Shoga en apprend énormément sur le métier de boulanger et la confection de pâtisserie, car l'homme est aussi pâtissier. Après avoir fini son repas, le Mink souhaite une bonne journée aux travailleurs avant d'entamer le reste de la journée en allant visiter l'île.

Généralement, le renard fait du tourisme, il s'aventure dans les coins les plus reculés. Il aime se poser dans un coin, observant les animaux, et même les dessiner. Il faut dire qu'il a un sacré coup de crayon le vice-amiral. Il aime s'allonger contre un arbre en pleine forêt et profiter du son de la nature, le vent caressant les feuilles, les curieux et discrets animaux faisant leur vie, et le chant des oiseaux. Tout ça, c'est ce qu'il affectionne le plus en ce monde, ça et les duels contre de solides gaillards. Puis, la soirée se finit au bistrot où il chantonne avec ses amis et les clients devant une bonne pinte jusqu'à ce que le sommeil l'appelle. Il monte dans sa chambre et il s'allonge sur le lit, puis il s'endort. C'est une semaine reposante, simpliste comme vacances, mais tellement plus agréable que de passer une semaine dans un spa bondé de monde.

Tout est bien dans le meilleur des mondes… Sérieusement, vous y avez cru ? Vous croyez vraiment qu'un type comme le vice-amiral peut passer une semaine loin de Hand Island sans que cela se sache ? Vu la réputation qu'il se traîne, l'abattre serait un tremplin dans la carrière d'un pirate ou même d'un révolutionnaire et un coup dur pour le gouvernement mondial. C'est pour cela qu'il ne sera jamais en paix, et il le sait très bien, là où il va, les ennuis ne sont jamais loin. Pour preuve, actuellement un navire arborant un drapeau noir se dirige vers l'Archipel Gecko. À son bord, pas moins de trois cents pirates prêts à tout pour prendre la tête du vice-amiral, surtout depuis son coup d'éclat sur Orange Town. Le navire à la tête de proue de lion mordant un os, et au même Jolly Roger, est dirigé par un pirate qui s'est fait une petite réputation dans la région récemment. L'homme n'était rien, personne, il y a de cela un mois... Mais, la chance sourit aux audacieux. En effet, le type a eu une chance extraordinaire en tombant sur un navire de la marine revenant de Grand Line, en piteux état. La moitié de l'équipage était mort, les survivants n'étaient plus que l'ombre d'eux-mêmes. Il a donc été aisé de les aborder, mais on dit qu'un homme devient une bête sauvage lorsqu'il se retrouve au porte de la mort, le capitaine pirate et son équipage ont pu constater cette vérité. L'équipage plus mort que vif s'est levé d'une même voix et a combattu farouchement pendant des heures. Il a tué plus de la moitié des forbans qui avaient fait l'erreur de sous-estimé des soldats à l'article de la mort, tels des tigres blessés.

Les pirates eurent gain de cause, non pas à cause de leur attaque, mais à cause des blessures plus sérieuses qui marquaient le corps des hommes, petit cadeau de Grand Line. Le capitaine Edwood Edward, aussi surnommée « Double E » a brandi sa lame couverte de sang, suivi par la moitié de ses hommes encore vivant, il s'est donc fait connaître en achevant un équipage déjà mal en point. Certains diront qu'ils avaient raison et que la fin justifie les moyens, mais pour les plus honorables, c'est un acte déshonorant. Surtout que le commodore qui fut assassiné lâchement par « Double E » était réputée sur East Blue pour son sens de l'honneur et sa puissance, respecté par la plupart des grands de cette région, aussi bien qu'amis et ennemis. C'est ainsi que « Double E » a su imposer son nom dans la région, c'est ainsi qu'une prime de 26.000.000 de Berrys lui fut attribué et une de 17.000.000 de Berrys à son second. Cette réputation a suffi à remplacer la piétaille perdue durant la bataille par une nouvelle plus nombreuses, mais ce n'est pas uniquement à cause de leur réputation. Le fait de naviguer sur le navire volé du commodore est un symbole, le symbole que « L'équipage du Lion cramoisi » chassera et tuera tous les marines qu'il rencontrera. Beaucoup de marines se sont déjà fait abattre par les hommes de « Double E » et cela ne fait que commencer.

Sur le pont du navire renommé « The pride of the Lion » se trouvent les trois cents forbans, ils vaquent à leur occupation. Ils ne font pas grand-chose en l'absence de leur capitaine, si ce n'est se battre entre eux. Ce qui est amusant dans cet équipage, c'est qu'il s'est agrandi en fusionnant avec d'autres équipages plus faibles et plus mineurs, mais qui avait déjà une petite réputation et activité dans la Blue. Pourquoi je vous donne ce détail qui paraît anodin, un regroupement de pirates est un regroupement de pirates, pas de quoi casser trois pattes à un canard... Bah, si je vous dis qu'aucun de ses équipages ne pouvait se piffer à l'origine, qu'ils étaient en guerre permanente, qu'ils ont tous une raison d'en vouloir à leurs nouveaux compagnons. Et que c'est la raison pour laquelle ils ne peuvent pas résister à l'envie de s'entretuer pour perpétuer cette vieille rancœur ou venger un de leur proche tombé lors d'une escarmouche. Ce détail est moins anodin, n'est-ce pas ? On pourrait aussi demander ce que fait leur capitaine pendant que quelques-uns de ses larbins se massacre dans un duel ? C'est simple, il prend du bon temps avec les femmes de l'équipage dans sa cabine, tout en s'enivrant et mangeant à l'opulence. Bon, le capitaine est occupé à faire des trucs. Mais pourquoi son second, le redoutable Jonas John, surnommé « Johnny Boy », ne fait rien pour empêcher cela ? Si je vous dis qu'il est la plupart du temps dans l'arène et que c'est lui qui assassine les participants, vous avez votre réponse ? Perdre des hommes ? Bien sûr que l'équipage perd des larbins, mais ils gagnent d'autant plus de soldats à chaque escale ou ils viennent à eux.

Certains disent que l'équipage n'est constitué que de sanguinaires sans foi ni loi, et d'autres qu'ils sont la nouvelle génération de la piraterie, le modèle de cette génération. En tout cas, la marine les cherche. C'est donc en apprenant que le vice-amiral se trouvait sur Sirup, sans escorte, seul, que l'équipage a décidé d'aller lui rendre une visite.

Le jour se lève sur Sirup, le Mink se réveille, mais il préfère lézarder au lit pendant quelques heures. Après être bien réveillé, il saute hors de son lit et c'est parti pour la journée. Il descend au bar et il commande un petit déjeuner, un œuf et du bacon, son estomac gargouille. Le patron qui est aussi le barman le lui apporte, le Mink avale sa pitance, tout en lisant le journal. Pendant ce temps, le navire des pirates se rapproche des côtes de l'île, il est visible au loin. Le renard termine son repas et le journal après avoir essayé de faire les mots croisés, mais comme à son habitude, il n'est pas doué à ce jeu. Il plie le journal et le pose sur la table, remerciant le patron avant de partir faire sa promenade. Le Mink, vêtu de sa plus belle chemise jaune à carreaux blanc et de son short marron, croise des villageois sur le chemin qui le salue. Il fait la discussion avec eux, tout en parlant de tout et de rien, juste pour faire la causette avant de rejoindre la nature. Le Mink part et laisse les villageois vaquer à leurs occupations, il s'enfonce de plus en plus dans les coins les plus reculés de Sirup. Là-bas, il s'allonge dans une colline, il laisse le vent s'aventurer sous sa chemise, faisant bouger celle-ci. Le Mink respire le bon air de la nature, de la campagne, de l'air pur.


Pendant ce temps, le navire pirate a été repéré par des villageois de l'île. L'alerte est immédiatement donnée, les paysans les plus proches de la rive nord, là où les pirates arrivent, se sauvent au village de Sirup. Mais quelques-uns souhaitent rester pour défendre leurs bétails et leurs biens, il est hors de question que des forbans viennent leur voler ce qu'ils ont obtenu à la sueur de leur front. Les femmes et les enfants sont évacués. Ils ont ainsi pour mission de prévenir les habitants du village, pendant que les fermiers défendront leur terre. Le navire accoste, les pirates s'approchent du bord et ils voient au loin, au sommet du chemin qui mène à la partie supérieure de l'île, une bande de fermier armée de pelle et de fourche. Les forbans éclatent de rire, le second de l'équipage s'avance pour voir ce qu'il se passe, les soldats se poussent. Il saute sur la tête de proue, croise les bras, fronce les sourcils.






Les fermiers tiennent fermement leur arme, prenant un air déterminé, ce qui énerve John.


- Bien, vous voulez nous résister... Les gars, donnez-leur la leçon qu'ils méritent !


Dit-il en dégainant son Katana de son fourreau. Soudainement, une horde de forbans saute du rafiot pour affluer sur la terre ferme et foncer en direction des fermiers, tout en hurlant. Les fermiers se tiennent prêts, ils attaquent les premiers pirates qui leur sautent dessus. La bataille est rude pour les paysans, mais facile pour les pirates qui ne font qu'une bouchée des premières lignes de défense, les autres suivront dans peu de temps. Pendant ce temps, les survivants arrivent au village et ils expliquent ce qu'il se passe, que les pirates sont à leur porte et qu'il faudrait demander de l'aide au Maire. Cependant, ce dernier n'est pas au village, il est exceptionnellement en déplacement, sa présence aurait été utile, car c'est un ancien champion de boxe. Mais l'absence du maire ne décourage pas les villageois qui prennent les armes, puis ils se dirigent vers la rive nord, notamment les hommes. Les femmes restent au village avec les enfants pour justement être en sécurité et protéger les petits. Shoga n'est pas présent, ce qui agace les villageois, le maire et Shoga, leurs deux atouts ne sont pas là. Les hommes ne tardent pas à croiser les pirates en milieu de chemin, leurs armes couvertes de sang, ce qui énerve les civils. Une rixe s'engage et cette fois, elle est plus féroce que la précédente, car les villageois sont plus nombreux et en colère. À la grande surprise, les pirates se font laminer, la fureur des villageois est telle qu'elle leur donne des ailes. Les larbins prennent la fuite en jonchant le corps de leurs alliés, les civils continus de les pourchasser. Mais quelques petits malins ont fait semblant d'être mort ou blessé lors du combat pour mieux s'aventurer dans le village. Une dizaine de pirates s'approchent du village avec l'intention de s'amuser avec les femmes et de pilier et de tuer.


Lorsqu'ils voient les femmes, les forbans ressentent une violente envie de faire la causette. Ils se dirigent vers les femmes, sabre à la main, un air hautain tout en ricanant. Les civiles prennent des fourches, des rouleaux à pâtisseries, des poêles, tout ce qui peut faire une arme. Elles ordonnent aux enfants de se cacher dans le bar, puis elles foncent sur les pirates. Évidemment, les forbans se font frapper, ayant sous-estimé les villageoises. Mais lorsqu'ils constatent qu'ils sont blessés par des femmes au foyer, ils s'énervent et frappent les femmes jusqu'à les mettre à terre et les blesser sans souci. Elles sont couvertes d'égratignures et de bleus, les pirates ne les ont pas trop amochés exprès, car ils comptent bien en profiter. Un forban approche sa lame de la joue d'une femme et lui dit que si elle est gentille, il n'aura pas à utiliser sa lame.


- Vous entendez les greluches, soyez dociles et vous vivrez !


- Et, si je refuse d'être docile, que se passera-t-il ?


Une voix interpelle les pirates. Le bavard répond, tout en se tournant lentement.


- Il se passera que tu... Oh, putain !!!


Hurle-t-il, les yeux exorbités lorsqu'il a devant lui un Mink gigantesque. Les pirates regardent Shoga avec un air inquiet, ils reculent, tout en brandissant leur lame dans sa direction.


- Je ne sais pas qui vous êtes, mais j'ai une petite idée de la raison de votre présence. Je préfère vous le dire, si vous choisissez de vous battre, je vous écraserai. Soyez raisonnable, et rendez-vous.


Les pirates se regardent, puis ils ricanent.


- Zah-ha-ha !!! Nous écraser, nous ?! Tu ne sais pas à qui tu as affaire. Nous sommes de l'équipage du « Lion cramoisi » et nous sommes venus ici pour nous amuser. Maintenant, tu vas gentiment partir et nous laisser continu...


Subitement, le poing droit du renard s'abat dans le visage du pirate, brisant sa lame positionné devant ce dernier au passage. Le pirate est projeté sur plusieurs mètres, il ne bouge plus. Les autres n'ont rien vu venir, ils sont même pétrifiés d'effroi. Le Mink s'approche d'eux, sa masse cache la lumière du soleil, recouvrant les hommes dans l'obscurité. Du côté des villageois, ces derniers sont arrivés à la rive nord, ils trouvent les cadavres des fermiers. Les pirates fuyards se dirigent en direction de leur navire, mais ils sont abattus par un tir de canon sortant de la gueule de la tête de proue.


- Bande de lâche, il est hors de question que votre couardise ne salisse le navire. Si vous n'êtes pas avec nous, vous êtes contre nous, et le salaire de la mutinerie est la mort !


Soudainement, des bruits de pas s'approchent du second de l'équipage, une silhouette massive apparaît, c'est celle du capitaine qui boit une bouteille de vin. Les survivants de l'attaque et les villageois regardent le capitaine sortir de l'ombre, les survivants implorent la miséricorde leur capitaine, tandis que les civils se tiennent prêts. De son côté, Shoga, lâche le dernier pirate au sol. Son corps s'écrase lourdement sur le sol, à côté de ceux de ses alliés, le Mink aide une femme blessés. Il prend la villageoise dans ses bras, celle qui s'est faite précédemment menacer par le sabre du forban, celle-ci demande au renard pourquoi il est revenu. Le Mink répond tout en souriant.


- On est midi, c'est l'heure du repas.


La femme sourit.


- Évidemment.


Elle perd connaissance, les autres villageoises expliquent le problème au renard. Ce dernier confie la blessée à ses amis, puis il regarde loin dans la direction de la rive nord. Subitement, il disparaît. Les femmes n'ont rien vu, il a disparu comme s'il n'avait jamais été présent. Peu importe, elles s'occupent des blessées et de rassurer les enfants.

Johnny regarde les survivants avec froideur, il n'a qu'une envie, aller lui-même les exécuter. Les pirates restant, ceux qui sont encore sur le navire meurent aussi d'envie de s'occuper d'eux. Les survivants grimacent, ils reculent, mais ils sont pris au piège entre les civils qui veulent les battre et leurs anciens alliés qui veulent les tuer. Ils décident de se battre contre les deux camps, mais la voix de leur capitaine les interpelle.






Les survivants pleurent de joie, puis ils se tournent en direction des villageois, et ils leur foncent dessus en hurlant. Les villageois font de même, une bataille s'engage sur la rive nord. Malgré leurs fureurs, les villageois ne sont pas aussi aisés à vaincre. Ils sont de même force, les secondes défilent et aucun des deux camps ne sont encore tombés. Edward regarde ses hommes qui trépignent d'impatience, puis il fixe « Johnny Boy » qui se tient prêt à intervenir.


- Les deux minutes sont passées !


Subitement, le sang des pirates se glace, s'exposant à la colère des villageois qui en profitent pour les attaquer.


- J'arrive...


Le capitaine saute du rafiot pour atterrir sur la rive, il s'approche lentement de ses cibles, ces dernières tremblent comme une feuille. Seuls les civils n'ont pas peur, car ils ne connaissent pas la puissance et la cruauté de l'homme aux cheveux cramoisi. Certains pirates se mettent à genoux, puis ils implorent la pitié de leur chef, pendant que d'autres se dressent fièrement devant lui. Ils passent à l'attaque, ils tentent le tout pour le tout.


- Ça, c'est du courage…!


Le capitaine lève sa main droite, puis il frappe le vide devant lui avec sa paume. Les pirates se font balayer en une salve, leur corps est soulevé dans les airs avant de s'écraser violemment au sol. Les civils sont sans voix, ils n'ont rien vu venir. Les pirates sur le navire affichent un sourire arrogant, Johnny regarde son capitaine avec fierté.


- C'est la technique de la main céleste. Cette attaque ne connait aucune faiblesse, c'est sa signature. Je ne connais aucun adversaire qui a survécu à cette technique, il a sorti le grand jeu, sûrement pour intimider les bouseux.


Edward regarde les survivants qui ne sont pas allés au combat, il les provoque avec un regard hautain. Les forbans prennent peur, ils tentent de fuir, quitte à se faire tuer par les villageois, mais le capitaine esquisse un sourire.


- Vous avez choisi de mourir dans la honte, ça vous regarde.


Il lève la main gauche, les civils sont apeurés, mais ils résistent. Les survivants courent dans la direction des villageois en fondant en larme et en hurlant.


- Disparaissez : Main céleste !


Il frappe le vide avec sa paume gauche, son attaque est projetée devant lui, prenant la forme d'une paume gigantesque. Les civils ne voient rien venir, comme la première fois. Cependant, l'attaque est déviée et elle finit par s'écraser à côté des civils, sur une falaise marquant celle-ci. Les pirates sont sans voix, les civils aussi, comme les survivants. Edward grimace légèrement, il regarde devant lui. Personne ne comprend ce qu'il s'est passé, sauf le capitaine qui cherche le responsable en bougeant ses yeux dans tous les sens dans son champ de vision. Il finit par trouver celui qui a dévié la technique.


- Là…! Je t'ai trouvé, chien !


Le capitaine lève sa tête vers une falaise, les civils et les pirates regardent dans cette direction.


- Navré les gars, je suis en retard.


Affirme Shoga en regardant les civils, ces derniers sont rassurés. Le Mink se tient fermement au sommet de la falaise, croisant les bras, puis il regarde Edward.


- J'ignore qui tu es, mais tu dégages une puissance redoutable.


Puis, il fixe le second, ce dernier grimace.


- Lui aussi.


Le renard saute de la falaise, il atterrit sobrement au sol, il demande aux civils de retourner au village et de sauver les blessés. Les civils protestent, ils veulent l'aider.


- Obéissez, c'est un ordre !


Les villageois reculent, ils avalent leur salive, le vice-amiral leur fait plus peur que « Double E » lorsqu'il est autoritaire. Les civils s'exécutent, puis ils partent pour le village. Mais ce n'est pas au gout des forbans, Edward ordonne à ses hommes de s'occuper des résistants.


- C'est donc toi, Shoga ? Oui… Ça ne peut être que toi. Jamais je n'aurais imaginé me retrouver face à face avec le « Vainqueur de la Malvorange ». On va voir si tu es fidèle à ta réputation, les gars, vous avez ordre de tuer tous les villageois de cette île !!!


Les pirates hurlent de joie, puis la totalité de l'équipage saute du navire et foncent sur les civils. Deux cents-cinquante pirates assoiffés de sang qui ne rêvent que d'une chose, tuer, se dirigent sur les civils.

Le Mink regarde les pirates s'approcher, il se déplace vers eux, mais Edwood lui interdit de bouger en lui envoyant une Main céleste. Le renard continu de courir en direction des pirates, esquivant la technique, disparaissant sous les yeux de tous. La projection détruit la pierre, le capitaine n'a pas vu le Mink disparaître, il pense l'avoir eu. Il se met à rire, mais c'est lorsqu'il voit freiner qu'il comprend. Il regarde dans leur direction, le Mink se tient devant eux, leur barrant le passage. Les pirates sont hésitants, mais le regard de leur capitaine pèse sur eux, ils se souviennent de ce qui est advenu des derniers à l'avoir trahi. Ils se gonflent à bloc avant de hurler et de sauter sur le renard, tous en même temps. Le Mink lève un sourcil avant de s'entourer d'électro et de riposter en frappant le vide devant lui de la même manière qu'Edward, sauf qu'il le fait à plusieurs reprises et à une vitesse fulgurante. Il crée plusieurs projections d'attaque électrifiées qu'il envoie sur ses adversaires, ces derniers se font percuter violemment. En plus de se faire frapper par les projections d'attaques de ses pattes, ils sont aussi électrifiés. Il n'a pas fallu longtemps avant que la totalité des pirates ne se fasse décimer. Les projections ne s'arrêtent pas aux pirates, elles percutent le navire pirate avec violence avant de le réduire en charpie. Le choc est tellement violent que Johnny est obligé de sauter avant d'être emporté par les attaques, il rejoint son capitaine sur la terre ferme, et ils ne peuvent qu'assister au naufrage de leur bateau. Shoga regarde « Double E » et « Johnny Boy » avec un air autoritaire.





Johnny grimace, il pointe sa lame en direction du renard.


- Je vais te faire la peau, enfoiré.


Son capitaine recule légèrement, il laisse son second s'occuper du vice-amiral. Ce dernier n'a pas d'arme sur lui, mais ce n'est pas grave, il fera sans. Le pirate saute sur le renard en roulant sur lui-même et lui assène un coup d'épée à la verticale, technique bloquée avec une griffe du Mink. Ce qui impressionne le forban, le renard remarque le Katana.


- Mais... Ce ne serait pas... ?!


Johnny s'écarte en sautant de quelques mètres en arrière, puis il place sa lame devant lui, tout en prenant une grande inspiration. Le Mink garde sa griffe devant lui, celle de son index droit. Johnny se concentre, il ne dit plus rien, un silence s'installe pendant quelques secondes. Le renard et l'humain s'observent, c'est un signe de respect chez les épéistes, un long silence et une contemplation respectueuse. Subitement, le pirate fonce sur le renard en positionnant sa lame au niveau de son épaule droite, l'extrémité de la lame pointé sur sa cible. Le Mink attend son ennemi, celui-ci envoie un coup d'estoc qui est bloqué par l'extrémité de la griffe. Un bras de fer s'engage, la lame tremble ainsi que la griffe. Johnny ne comprend rien, il n'est pas faible et pourtant il n'arrive pas à passer une griffe, il ne parvient pas à surpasser un ongle.


- Tu as une très bonne maîtrise de ta lame, tu prends les postures adéquates. Tu sais ce que tu fais avec un Katana, c'est une certitude. Tu n'es pas un amateur. D'ailleurs, je voulais te poser une question.


Le ton de Shoga change, il est passé de sec à presque amical, ce qui surprend son ennemi.


- Je voulais savoir, la lame que tu utilises. Je l'ai déjà vu dans mon encyclopédie des Meitou, ne s'agirait-il pas de Eijin ?


Johnny sourcille.


- Quoi... ? Écoute, j'en sais rien. J'ai pris ce Katana sur le corps d'un vieux en kimono que j'ai buté dans un duel. Ma lame avait été brisée dans le combat, je me suis servi. Tu ne veux pas te concentrer sur le combat au lieu de jacasser ?! Je suis à deux doigts de te perforer le cœur !


Le Mink regarde Johnny avec un air déçu, puis il soupire.


- Je suis déçu. Je pensais à voir affaire à un connaisseur de Meitou, mais je me suis trompé. Tu as peut-être les bases pour te servir d'un Katana, mais apparemment, tu ne sais pas apprécier leur valeur. Ce ne sont que des armes pour toi, n'est-ce pas ?


Le pirate met toute sa force dans le bras de fer au point que son visage devient rouge et veineux.


- Bi... Bien sur... Tu veux que ce soit quoi d'autre ?!


Shoga regarde le capitaine qui se tient à l'écart qui affiche un air arrogant, puis il regarde Johnny.


- Le combat est terminé.


Johnny regarde le Mink.


- Tu... Tu abandonnes, lâche !


Shoga avance progressivement sa griffe vers l'avant, ce qui fait reculer la lame du Rookie.


- Non. Je n'abandonne jamais un duel, ne serait-ce que par respect envers mon adversaire. Le duel est terminé, car tu n'es pas au niveau. Un bretteur sait reconnaître lorsqu'il est dépassé, soit il décide de mettre sa vie en jeu pour son honneur et celui de sa lame, soit il range son arme dans son fourreau et accepte la défaite avec honneur. Mais, je doute que tu sois familier à ce genre de principe.


Johnny pousse de plus en plus, il gonfle ses muscles au point qu'ils deviennent veineux, mais il se fait tout de même repousser facilement. Il ne comprend pas, il refuse de perdre et hurle.


- Ce n'est pas possible ! Je suis capable de fendre l'acier sans forcer, comment ça se fait qu'une putain de griffe me surpasse, je ne peux pas la trancher !


Le renard regarde Edwood.


- Tu ne vas rien faire pour aider ton ami ? Tu sais qu'il finira par se faire tuer, qu'attends-tu ?


Le pirate esquisse un sourire sadique.


- Pourquoi est-ce que je l'aiderais, quel est mon intérêt à lui sauver la vie ? Aucun. Par contre, il est très bien en bouclier.


Johnny se mord la lèvre inférieure.


- Mon Johnny, Johnny, mon frère, mon pote... Je compte sur toi pour le maintenir. Merci pour ton sacrifice.


Soudainement, une aura enflammé entoure « Double E » jusqu'à l'embrasé. Il se met en position de combat, il est droit comme un piquet, tout en écartant les mains parallèlement, les paumes ouvertes. Le renard approche la griffe de son pouce de celle de son index, il la colle à cette dernière, il courbe légèrement la griffe de l'index, toujours en bloquant la pointe de la lame. D'une pichenette, le Mink désarme Johnny, la lame s'envole dans les airs et elle se plante dans la roche. Johnny est sans défense, Shoga lui met une baffe avec le dos de la patte droite, ce qui assomme le pirate.






Edward canalise son Fire Heart dans ses deux paumes, puis il frappe le vide simultanément, créant une immense main enflammée se dirigeant vers le Mink. Ce dernier attrape Johnny et le lance le plus loin possible, puis il croise les bras et se fait avaler par l'attaque. L'endroit est brûlé, calciné, comme quelques survivants de l'équipage forbans. Le capitaine rigole et saute de joie, il en a les larmes aux yeux.


- Ha-ha-ha !!! Je le savais, ma force est sans commune mesure, je deviendrais le roi des pirates ! Je deviendrai Supernova, puis je tuerai un empereur et je prendrai sa place et ensuite, le One Piece !!!


Shoga interrompt le Rookie.


- Tu penses que tu peux devenir le roi des pirates avec une technique aussi faible ?


Edward se fige sur place, il transpire.


- Empereur, tu vises encore trop haut.


Edward tourne lentement sa tête en direction de la voix.


- Pour être honnête, même Supernova, tu en es encore loin.


Il voit le vice-amiral avec les bras croisés, il n'a aucune blessure, il n'est pas brûlé. Il s'avance dans la direction du pirate, décroisant les bras au préalable. Le capitaine se met à hurler d'effroi, puis il tombe au sol sur les fesses, agitant les mains devant lui, tout en tremblotant.


- A... Ah.... AAAAAAAHHHHH... !!! T'es pas humain, c'est pas possible !!!


Le Mink s'arrête, puis il sourcille.


- Bien sûr que je ne suis pas humain, je suis un Mink, tu dois être le seul qui en doutait.


Le pirate ne dit plus rien, sauf quand le renard avance, il lui ordonne de ne pas avancer, le renard s'arrête, puis il reprend sa marche. Ce petit jeu dure quelques secondes. Le pirate se met debout, puis il s'excuse en courbant le dos.


- Je suis désolé.


Le Mink sourcille.


- C'est inattendu, mais ça prouve que tout n'es... Ah, il fuit.


Il court le plus vite possible jusqu'à la rive et il saute sur une planche, une ruine de son navire. Il vogue sur la planche en se servant de ses mains comme rame, il tire la langue au renard depuis la rive. Mais il est vite rattrapé par le Mink qui se tient sur un nuage et lui barre la route, le pirate est sans voix. Le Mink se baisse et lui envoie une pichenette dans le visage ce qui le projette jusque sur la rive où il s'écrase violemment, le pirate est assommé. Le Mink soupire.


- Pourquoi ils refusent toujours de se rendre.


Il s'approche de la lame Eijin, puis il la retire du sol et l'examine.


- C'est bien elle, elle ressemble au Wadô Ichimonji, mais elle est différente. L'une des lames de Roronoa Zoro, extraordinaire. La vie est pleine de surprise.


Dit-il en souriant. Shoga n'a pas tardé à ficeler les survivants comme des jambons et à contacter ses collègues marines pour les informer de la situation sur Sirup. Quelques heures à peine, la marine a envoyé une frégate pour récupérer les survivants, remerciant le Mink au passage. Ce dernier a fini ses vacances tranquillement sur Sirup avant de retourner sur Hand Island avec une nouvelle lame qu'il a tenu à payer. Pour lui, la lame revenait à la commune de Sirup en guise de dédommagement. Mais il était persuadé que s'il demandait la lame à la commune, elle lui donnerait pour son service. Shoga a payé la lame au prix qu'il a trouvé dans son encyclopédie des Meitou, soit 3.000.000 de Berrys, plus les 30% des primes des pirates qu'il a capturés. Il a donc acheté un Meitou et aider les habitants de Sirup pour les dédommager de l'attaque.

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