Oups ... Ce n'était pas voulu

Suite à son aventure épique sur Sunaland, le clown de jade passa en mission de reconnaissance sur la nouvelle Ohara, à la recherche d’information sur les locaux en se faisant passer comme à son habitude pour un comédien de passage. Habillé de son costume rouge vif et de son maquillage de joker haut en couleur, il était facilement repérable avec le grand sourire arpentant son visage chaleureux. Armé de sa grande curiosité et surtout, avec l’arbre gigantesque prônant au milieu de la zone verdoyante, cela donna l’envie au farceur de rentrer à l’intérieur de la grande bibliothèque mondialement connu sur les mers. Un lieu fascinant pour les grands érudits et les scientifiques, là où notre pauvre joyeux lurons trouvait cela ennuyeux à souhait, il revivait presque ses années d’écoles, attaché à sa chaise à cause de son comportement turbulent en classe. Sa maîtresse était une vraie sorcière tout de même, à un tel point que le joker détestait l’école à cause de son vécu.
 
Cependant, une fois sa petite visite du lieu en question passé, Joey marcha d’un air pensif au milieu des habitations. Il avait les mains dans les poches, la tête baissée vers les bas, repensant aux paroles d’Éléonore ayant repoussé sa déclaration. Son cœur n’avait pas encore récupéré de ce râteau violent, réduisant une partie de son être sensible en petit morceau de pierre. En déclarant sa flamme, avait-il fait le bon choix ? Ou avait-il commis une erreur ? Il ne savait vraiment pas quoi en penser, mais il préférait partir sur autre chose, afin d’oublier cette douleur perçante. Toutefois, quelque chose d’imprévu tomba d’une toiture, un objet ressemblant à un singe farceur, entièrement fait de bois solide, ricocha avec fracas sur la boite crânienne du clown.
 
Tombant la tête la première contre le sol, presque évanouis par le choc, Joey vit une resplendissante dame venir à ses côtés, s’excusant de la faute commise à son encontre. Totalement perdu et avec la douleur à la tête, le farceur se releva en touchant la zone douloureuse et sentit une jolie bosse prendre forme sur le côté du crâne. Il prit tout de même le temps d’analyser la jeune femme sur son point de vue vestimentaire et trouva sa tenue allant parfaitement bien avec la beauté et la douceur de son visage. Un être humain lambda aurait très certainement piqué une crise de colère ou demandé des comptes, mais cela ne fut pas le cas du clown qui attrapa l’objet de malheur et implosa de rire en voyant la tronche de la sculpture, son aura de jovialité fit des siennes. La pauvre dame devait penser être tombée sur un fou, mais la voix calme et chaleureuse du joker stoppa ce doute :
 
Joey : «Pas la peine de vous excuser, Madame. Je vais bien, rassurez vous.» Il dansa comme un diablotin en plein délire, mais la jeune femme pouvait voir une énorme bosse imposante sur le côté gauche du crâne du farceur. «Vous voyez ? tout va bien ! Moi, Joey Wilson ! Le clown flamboyant est au top de sa forme ! HAHAHAHAHAHAHA !!!!» Son rire rayonnant résonna dans la ruelle et attentif, il posa cette question de manière sincère à la belle créature. «Elle est marrante votre statuette, vous en êtes la créatrice ?» Proclama le clown en déposant son regard verdoyant contre les améthystes de la demoiselle.

Le clown de jade avait beau parader avec un grand enthousiasme, la dame aux yeux améthyste lui demanda tout de même avec une grande politesse de regarder sa bosse tout en continuant de s’excuser. Peu habitué à rencontrer des personnes aussi aimables au sein de sa vie, le joker laissa la belle faire son inspection, il ressemblait à un gamin turbulent avec une grande sœur prenant soin de sa blessure. Il croisa les bras en regardant le ciel et écouta les douces paroles de la dame. Ainsi donc, cette chose étrange en bois, cette sculpture de singe farceur était une relique d’archéologie du passé et pouvait appartenir à une ancienne tribu ? Fort intéressant.

Les pupilles émeraude du comique brillaient de mille feux ! Il tournoyait l’objet mystérieux dans tous les sens et le secouait comme un damné à la recherche d’un trésor à trouver. Et par la même occasion, le farceur écoutait la dame venant se présenter sous le nom d’Haruna Améthyste, une érudite fascinée par ce domaine de savoir inconnu. Une spécialité que Joey n’arrivait pas vraiment à cerner, mais il aimait écouter cette passion flamboyante animée son enthousiasme sur le mystère enveloppant le monde. Une telle dame deviendra un jour une pointure sur ce sujet.

Toutefois, la douce dame vint tenter de comprendre la venue du clown sur son île natale, car il n’était pas faux de dire qu’un homme vêtu de la sorte était unique en ce lieu de savoir. Pris sur le moment au dépourvu, le joker resta souriant face à la question innocente de la belle fée pourpre s’occupant de sa bosse. Il finit tout de même par répondre en gardant un visage angélique, accompagné d’une voix se voulant amusante et drôle à entendre :

Joey : «Vous avez bien raison, je ne suis pas d’ici, dame Améthyste !» Il fit le grand écart et posa son index contre son nez, histoire d’amuser la galerie. «Je suis ici pour trouver un remède pour sauver ma sœur gravement malade, mais les livres ce n’est pas mon fort… ça me donne l’envie de dormir tous ces bouquins…» Il fit semblant de roupiller avant de frapper son front avec sa paume. «La vie est parfois difficile, même pour un clown de passage.» Il se releva délicatement et posa un regard suspicieux sur le nez étrange de la relique en bois en question. «C’est marrant, on dirait un bouton ?» Proclama le clown en appuyant sur le pif du singe, activant un étrange mécanisme qui ouvrit la bouche de la statuette, avec à l’intérieur une étrange lettre. «WOOOOW !!! Regardez ! On dirait un parchemin !!?»

Par la plus grande inadvertance, le clown de jade avait réussi à ouvrir la statuette mystérieuse, offrant une joie mémorable à la dame améthyste, qui ne cacha point son envie d’approfondir au plus vite ses recherches. Heureux d’avoir accompli sa tâche à bien, le Joker absorba ce moment de bonheur avec un grand sourire, soulagé de faire le bien en tant que chevalier du rire. Cependant, son beau visage peinturluré fit une immonde grimace quand la demoiselle questionna avec une envie louable de l’aider à trouver une concoction à la maladie de sa frangine.

Faisant à la perfection une tête d’un Chihuahua sous crise de panique, mais il devait reconnaitre que la reconnaissance de cette dame lui faisait chaud au cœur. Il était rare pour le farceur de trouver une personne aussi gentille, alors il n’avait aucunement le droit de laisser la fée pourpre sans réponse. Son titre de clown devait être porté avec fierté, alors nulle question de décevoir une disciple du rire et de la lumière ! Il prit donc la parole en faisant le guignol devant la belle créature :

Joey : «Ma sœur est touchée par une maladie mystérieuse. Sa chaire est comme dévoré par les flammes, une sorte de nécrose musculaire… et la douleur est tellement forte, que les médecins ont dû la plonger dans un coma artificiel…» Il s’arrêta soudainement, la tête inclinée vers le bas, avec des larmes s’écoulant timidement le long des joues. «Si vous voulez m'appeler ainsi, je ne vois pas de problème, Dame Améthyse. Vous savez être traité de clown ou de bouffon ne me touche guère, c’est mon métier après tout, donc je ne vois pas cela comme quelque chose de rabaissant.» Il tourna la tête sur le côté avec un sourire joueur. «Mais je ne suis pas contre sur le fait de recevoir de l’aide de votre part, si jamais vous trouvez la solution et sauver ma sœur de sa maladie, je vous demanderai en mariage ! HAHAHAHAHAHA !!!» Son rire communicatif reprit de plus belle… «Je plaisante, je plaisante… quoique ?» Il fit un clin d’œil subtil pour appuyer sa blague.