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La prise de Syrdaha

La prise de Syrdaha
Tard dans la nuit, les forces du Gouvernement se déployèrent en direction de la cité en ruine accueillant le campement révolutionnaire qui était sur le point de se voir rayer de la carte. À bord de charrettes tirées par des chameaux tandis que certains dont la Colonelle, Chang'e et sa petite lune montaient des super Colvert, toute la garnison prit la route avec la ferme attention d'en finir avec cette cellule.

Rapidement, la force d'intervention arriva sur les lieux. Plongée dans la nuit noire que seule la lune et les étoiles percèrent pour y apporter assez de luminosité pour en distinguer la forme, les restes de la ville de Syrdaha se dressait face à eux. Sans attendre les petites mouettes ainsi que les deux agentes du Cipher Pol mirent le plan en route. Tandis que le groupe de la Déesse blanche partait se positionner au sud des ruines, celui de Yasmeen s'en alla au nord.

Quant aux restes des hommes qui furent placé sous la supervision de Lulutsu, ces dernières se dispatchèrent autour de la ville prêts à réceptionner les fuyards.

- " Tout le monde est en position ? " Demanda l'albinos à travers son Den Den Mushi relié à celui de la Colonelle, tous les officiers supérieurs ainsi qu'à celui de sa fille qui lui affirmèrent à tour de rôle que c'était bien le cas. " Très bien, l'opération va pouvoir débuter. Surtout n'oublier pas une chose... " Souffla-t-elle en jetant un regard discret en direction du garde royale qui avait tenu à l'accompagner malgré leur grief un peu plus tôt. " Je ne veux aucune victime parmi leur rang. Vous avez la permission de tirer dans leurs jambes si jamais ces derniers parviennent à vous filer entre les doigts, mais je ne veux aucun mort. Est-ce bien clair pour tout le monde ? "

- " Bien reçu ! " Répondirent en cœur les hommes et femmes sous ses ordres alors que sa délicieuse fille répondait tout simplement oui maman. "

- " Parfait ! " S'exclama la Parissienne en regardant droit devant elle les murs de la cité d'où aucune chandelle n'était allumée signalant que ses occupants devaient pour la plupart tous être en train de dormir bien paisiblement sans se douter un seul instant de ce qui les attendait. " En avant. "

À ce simple ordre les deux escadrons pénétrèrent comme un seul homme au sein de ces ruines chargées d'histoire. Cherchant à faire le moins de bruit possible, les soldats du Gouvernement s'avancèrent jusqu'à son centre où se situé la base révolutionnaire. Rapidement, les premiers d'entre eux tombèrent sur des vigies faisant leur tour de garde pour prévenir d'une éventuelle intrusion.

Avec facilité, ces derniers furent mis hors d'état de nuire par les Marines qui les assommèrent discrètement. Tout se passait pour le mieux. Un peu trop bien d'ailleurs pour la Déesse blanche qui préféra rester sur ses gardes en présentant que cela ne durerait pas. Ce qui fut également le cas. Car à peine quelques minutes après avoir commencé leur assaut, un garde qui échappa à leur surveillance se mit à hurler que le camp était attaqué.

Rapidement, les problèmes accompagnant les lumières qui s'allumèrent à cette alerte s'amorcèrent sans attendre. Armés jusqu'aux dents, un grand nombre de rebelles sortirent des bâtisses pour faire face aux forces de la Marine. Les combats débutèrent sans attendre entre les deux camps. Les premiers coups commencèrent à pleuvoir de part et d'autre. Que ce soit par le fracas des lames qui résonnèrent ou encore les détonations d'armes à feu, la bataille faisait rage.

Au milieu de celle-ci, la Sœur de Lune usant de son pouvoir pour faire pousser ses cheveux et les manipuler à sa guise se défendit comme une diablesse. Repoussant chacun de ses assaillants sans la moindre difficulté, celle-ci tint sa promesse de ne tuer personne. Bien que certains se voyaient malmener par la chevelure enneigée de la Déesse blanche, aucun d'entre eux n'en perdit la vie.

Assommés pour la plupart, les rangs des révolutionnaires commençaient à se faire décimer par le Gouvernement Mondial qui gagnait de plus en plus de terrain. Seulement, ayant l'ordre de ne surtout pas achever leur adversaire, certaines des petites mouettes souffrir également de nombreuses blessures plus ou moins grave en raison de la violence dont firent preuve leurs ennemis qui eux avaient bien l'intention de les éliminer jusqu'au dernier.

Un bien triste sort que failli subir le garde de la reine du nom de Sohan. Alors que ce dernier restait en retrait pour ne pas prendre part à la bataille tout en l'observant, des hommes de l'armée de Freeman décidèrent de le prendre pour cible. Dans le feu de l'action, les révolutionnaires ne cherchèrent pas à savoir si l'Alabastien était un de leur assaillant ou non. Pour eux tout ce qu'ils voyaient c'était que le jeune homme n'était pas l'un des leurs et que la Marine ne semblait pas vouloir s'attaquer à lui.
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La prise de Syrdaha
En réalisant qu'il allait être victime de ces renégats, Sohan chercha à leur faire entendre raison. Malheureusement, rien n'y fit et ceux-ci l'attaquèrent sans sommation prêts à l'occire sur le champ. Pris au dépourvu, le garde n'eut pas le temps de s'emparer de son épée pour parer le premier coup qui se présenta à lui. Une attaque meurtrière qui aurait dû lui être fatale sans l'intervention d'une tierce personne.

Bien qu'elle avait pourtant été claire sur le fait d'assurer la sécurité de Sohan, la Déesse blanche ne put finalement le laisser se faire tuer sous ses yeux. En un éclair, cette dernière envoya l'une de ses mèches de cheveux se saisir du sabre s'apprêtant à s'abattre sur le jeune homme. Le sauvant inextremiste d'une fin indigne d'un homme de son rang, l'albinos tira le révolutionnaire en arrière pour le faire chuter au sol avant de s'en servir pour balayer ses petites camarades pris de confusion.

Face à cette bienfaitrice à qui il devait la vie, l'Alabastien inclina respectueusement la tête dans sa direction pour l'en remercier avant que celle-ci ne reparte accomplir son devoir. Avec fougue la Parissienne continua de mettre à mal les forces rebelles qui n'eurent aucune chance de lui résister.

- " Agente Chang'e ! " Se fit soudainement entendre la voix inquiète de la Colonelle au travers de son escargophone. " Nous rencontrons une importante résistance de notre côté ! " S'alarma-t-elle tandis que tout autour d'elle se faisait entendre les cris de désespoir de certains de ses hommes qui tombèrent au combat. " Une femme semblant à la tête de ce groupe de renégat a déjà tué deux de mes hommes et... Aaaarg... "

- " Colonelle Bashir !! Qu'est-ce qui se passe ?! " Hurla l'agente gouvernementale en entendant le cri de souffrance de la jolie brune tatouée. " Colonelle Bashir répondez-moi ! "

Malheureusement seule le silence lui parvint à ses oreilles. Peu assurée de voir que l'officier peu expérimenté ne lui répondait plus, la tueuse à la lune pourpre parti immédiatement au nord pour la rejoindre. Sur son chemin, l'albinos balaya sans mal tous ceux ayant l'audace de lui bloquer le passage. Rapidement la jeune femme arriva sur les lieux où se trouvait le groupe sous les ordres de Yasmeen.

Sur place, l'horreur se dessina sous les yeux écarlates de l'albinos qui en resta bouche bée. Le sol jonchait de soldats de la Marine gravement blessés dont certains n'avaient pas survécu. Au milieu de ce carnage, la Colonelle se retrouvait encerclée par des ennemis qui l'assaillirent de coup. Se défendant comme elle le pouvait, la jeune femme à la peau bronzée n'en menait cependant pas large.

De plus parmi eux, une adversaire de taille avait fait son apparition. Une femme voilée d'un tissu rouge et maniant un sabre avec une grande habilité. Un Valet de la révolution dont la tête était mise à prix et se faisant appeler Scorpio. Face à tous ses adversaires, la pauvre Officier risquait à tout moment d'y laisser sa peau si personne ne se décidait à intervenir. Chose que ne comptait pas laisser faire la Danse-lame qui se précipita pour venir au secours de la jolie brune qui ne supporterait pas de subir une nouvelle attaque au vu des plaies qui recouvraient déjà son corps.

Alors que la Guerrière du Désert s'apprêtait à achever la jeune soldate, Chang'e fondant sur eux à vive allure s'interposa après avoir bousculé l'assemblait. Brandissant son propre katana, la Sœur de Lune bloqua le coup dans une gerbe d'étincelles qui se dégagea de leurs deux lames.

- " Reculez Colonelle, je m'occupe du reste ! " Déclara l'ange aux cheveux blancs tandis que Shanara pesté de se voir ainsi interrompu.

Seulement, l'Alabastienne bien trop affaibli ne parvint à trouver la force de s'éloigner. Pire encore, ses jambes flageolantes commencèrent même à céder sous la fatigue de son combat. Néanmoins, ses genoux ne touchèrent malgré tout pas terre. Car une main secourable vint l'aider à se maintenir debout. Celle du garde royale qui tant bien que mal avait réussi à suivre la Déesse blanche dans sa course.

- " Je m'occupe de la mettre en lieu sûr. " Annonça Sohan au moment de la prendre dans ses bras avant de s'éloigner le plus loin possible pour laisser le champ libre à la Danse-lame qui souriait amusé en voyant que ce dernier n'avait pas hésitait à outrepasser les ordres de sa reine pour venir en aide à la Colonelle.

Ravie de la tournure que prenaient les choses, la Sœur de Lune pouvait se concentrer sur son adversaire qui grognait de mécontentement en voyant sa cible le lui échapper. Des grognement qui furent rapidement remplacés par des complaintes en raison de la douleur qu'elle ressentit en sentant un mèche de cheveux venir la frapper de plein fouet au niveau de l'estomac.

En recevant ce coup portait avec la ferme attention de l'envoyer au tapis en un temps record, la Valet de l'armée de Freeman grimaça de douleur sans pour autant mordre la poussière. Les muscles de son abdomen endoloris, cette dernière resta fièrement debout.
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La prise de Syrdaha
L'échange de coup qui s'en suivit fut dévastateur pour la révolutionnaire qui fut submergée par les assauts de la Déesse blanche qui ne comptait pas la laisser respirer un seul instant. Bien qu'elle se défendait ardemment, Scorpio voyait bien qu'elle n'était pas de taille face à l'agente. À plusieurs reprises, cette dernière chercha même à s'enfuir. Seulement, la Parissienne continuant de la harceler de sa chevelure enneigée ne lui en laissa pas l'occasion.

Déterminé à arrêter cette criminelle qui s'avéra être le dernier rempart de cette bataille, Chang'e s'arma de toute sa volonté pour la mettre à bas en veillant bien à ne surtout pas la tuer. Malgré les conditions qu'on lui avait imposées, la Sœur de Lune ne se priva pas pour la brutaliser. L'empêchant parfois même de toucher le sol après une attaque bien placé, la demoiselle prenait plaisir à la frapper.

Loin d'être sadique pourtant, l'ange aux cheveux blancs ne faisait pas cela pour son simple plaisir personnel. À vrai dire, Chang'e souhaitait juste rendre la monnaie de sa pièce à la dénommée Shanara pour lui faire regretter d'avoir ainsi tué sans hésitation des soldats du Gouvernement. Mais par-dessus tout, l'agente souhaiter venger la Colonelle qui s'était battu vaillamment malgré son manque d'expérience face à tous ces assaillants. Et pour ce simple fait, l'Alabastienne avait gagné le respect de la Danse-lame.

Après plusieurs minutes de combat durant lequel la révolutionnaire fut totalement impuissante face à la supériorité de la Déesse blanche, le glas sonna pour la rebelle. À bout de souffle, celle-ci n'ayant même plus la force de dresser son katana pour se défendre se laissa tomber à genoux.

- " Je... " Commença-t-elle avec difficulté avant de reprendre en plantant ses yeux dans ceux de la Parissienne qui avait stoppé toute attaque et qui attendait patiemment. " Je me rends... Vous avez gagné... " Déclara la Guerrière du Désert d'une voix voilée par la honte de se voir ainsi vaincu par l'ennemi de la cause pour laquelle elle se battait.

Peu de temps après sa défaite, les forces de l'armée révolutionnaire décidèrent de baisser les armes en se rendant à leur tour. Bien que cet affrontement fut rude pour les deux camps, peu de perte furent à déplorer. Hormis les deux morts que comptaient les rangs de la Marine, tous avaient survécu. Et ceux même dans les rangs des ennemis du Gouvernement Mondial.

Suite à cela, les blessés furent pris rapidement en charge dont la Colonelle qui se sentait redevable envers l'albinos qui l'avait sauvé. Pendant ce temps, ceux ne souffrant que de blessures bégnines se chargèrent d'appréhender les rebelles qui n'opposèrent plus la moindre résistance. De son côté, Lulutsu ne tarda pas à prévenir sa mère qu'ils avaient réussi à stopper la fuite de tous ceux ayant essayé de prendre leurs jambes à leur cou.

- " Je suis fière de toi ma chérie. " Affirma la Déesse blanche après avoir retrouvé sa fille quelques minutes plus tard avec le reste des prisonniers tenues en bonne garde par les petites mouettes. " Tu as fait de l'excellent travail. "

- " Merci maman ! " S'exclama l'adolescente qui ne put se retenir d'exprimer sa joie en se blottissant dans les bras de sa mère qui lui caressa tendrement les cheveux avant de la relâcher pour se saisir d'un petit coffre en bois qu'elle lui montra fièrement. " Regarde, l'un des rebelles que nous avons intercepté portait ceci. Tu ne vas pas en croire tes yeux quand tu vas découvrir ce qu'il contient ! " Ajouta-t-elle avec engouement avant de l'ouvrir pour en dévoiler son contenu tandis que le révolutionnaire du nom de Ibanes à qui il appartenait les regardait faire avec désepoir.

À l'intérieur se trouvait un fruit bien étrange que la jeune femme n'avait jusqu'à ce jour jamais vu. Cependant malgré sa forme si particulière, quelque chose sauta rapidement aux yeux de l'albinos qui réalisa sans mal de quoi il s'agissait. Des petites spirales recouvrant sa surface jaune que l'on retrouvait chez tous ceux que l'on nommait les Fruits du Démon. En le voyant, la demoiselle en resta pantois tandis qu'elle en caressait la peau du bout de ses doigts sous le regard de sa petite lune.

Sans hésitation, son héritière lui indiqua qu'il était pour elle. Surprise par ses propos, la mère de famille qui n'avait pas le choix que d'accepter le cadeau de son enfant qui lui allait droit au cœur, elle s'en saisit. Doucement, la Danse-lame porte ce mets à ses lèvres avant d'y planter ses dents dans sa chair. Au contact du jus qui caressa sa langue et son palet, la Déesse blanche grimaça de dégoût avant d'avaler ce qui se trouvait dans sa bouche.

- " C'est immonde... " Râla-t-elle au moment d'en proposer une bouchée à sa fille qui n'eut même pas le temps de le refuser.

Car à peine eut-elle tendu le fruit, ce dernier commença à pourrir étrangement entre ses doigts. En le réalisant, l'albinos le laissa tomber dans le sable qui l'accueillit entre ses grains avant qu'il ne devienne un simple fruit desséché. Étonnée tout autant l'une que l'autre, mère et fille se regardèrent confuse avant de hausser les épaules en se disant que cela était peut-être tout simplement normal.

Mais alors que les deux jeunes femmes en débattaient tranquillement, la Parissienne porta soudainement la main à son ventre qui la tirailla brusquement. Se courbant en deux, cette dernière gémit de douleur devant sa fille qui ne savait pas quoi faire pour l'aider. Inquiète, Lulutsu voulu se mettre à crier à l'aide quand finalement la main de sa mère se posant sur la sienne l'en empêcha.

- " Ça... " Soupira Chang'e qui souffla un grand coup avant de reprendre doucement. " Ça va mieux... Je ne sais pas ce qui vient de m'arriver, mais c'est passé. " Déclara-t-elle en affichant un sourire se voulant rassurant tandis que son rayon de lune se blottissait contre elle après avoir eu la peur de sa vie. " Je vais bien mon coeur ne t'inquiète pas. "

Sur ces mots, la Déesse blanche et son héritière reprirent la route vers le palais royale. Tandis que les soldats de la garnison s'occupaient de prévenir la prison la plus proche pouvant accueillir autant de nouveaux pensionnaires, les deux agentes annoncèrent à la Reine Néfertari que tout s'était passé selon ses désirs.

Une information que confirmèrent sans mal les deux gardes royales au grand plaisir de Vivi qui les en remercia avant de leur accorder ce que le Gouvernement Mondial voulait. Ainsi, la mission qui fut confiée à l'agente du Cipher Pol fut menée à bien.
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