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[Quête] Une douce mélodie

Une douce mélodie [ft. Ada & Sœur Chang'e]


Eden se tenait au centre de la petite base de la Marine, les mains dans les poches, observant les allées et venues des soldats. La chaleur de South Blue baignait l'île, rendant l'air lourd et pesant. Le soleil, haut dans le ciel, n'offrait que peu de répit, mais Eden était habitué à ces conditions après tant d'années passées à sillonner les mers pour la Marine.

Il avait été appelé en renfort avec quelques hommes du G-4 pour sécuriser un convoi de fonds à destination de Marie-Geoise. Une mission qui, à première vue, semblait simple, presque routinière. Mais Eden savait mieux que quiconque qu'il ne fallait pas sous-estimer la situation. South Blue pouvait être trompeuse ; la quiétude apparente de cette mer pouvait cacher bien des dangers.

C'est durant ce séjour qu'il fit la rencontre du jeune Lieutenant-Colonel Thierry, surnommé "Le petit Thierry". Le surnom amusait Eden ; Thierry n'était pas particulièrement petit, ni par la taille ni par la stature. Mais il était jeune, plus jeune que la plupart des officiers de son rang, ce qui lui valait ce sobriquet affectueux, mais qui semblait aussi trahir une certaine condescendance de la part de certains soldats plus âgés.

Thierry avait été propulsé à la tête de la base suite à la maladie de son supérieur, un Commodore, laissant sur ses épaules frêles le poids de la responsabilité. Malgré cela, Eden avait pu constater que le jeune homme se débrouillait bien, faisant preuve d'un calme et d'une assurance que beaucoup de ses pairs plus âgés pouvaient lui envier.

Les journées d'Eden se passaient souvent à attendre. Il déambulait dans la base, se familiarisant avec les lieux, observant les soldats vaquer à leurs occupations, et profitant du temps libre pour peaufiner ses propres stratégies. L’ennui n’était jamais loin, mais il savait l’importance de ces moments de calme avant une mission.

Le soir venu, Eden retrouvait le dortoir qu'il partageait avec plusieurs autres soldats. C’était un retour à une forme de simplicité qui lui rappelait ses premières années dans la Marine. Mais cette simplicité avait ses inconvénients. Ses camarades de chambrée avaient pris l’habitude de ronfler bruyamment, un concert nocturne qui aurait pu priver Eden de sommeil s’il n’avait pas pris soin de toujours avoir des protections anti-bruit à portée de main.

Allongé sur son lit, les bras croisés derrière la tête, il sentait les petites vibrations du bois chaque fois que l’un de ses voisins émettait un ronflement sonore. Mais les protections faisaient leur travail, et Eden appréciait ces moments de repos malgré tout. Le dortoir, bien que rudimentaire, avait une atmosphère qui lui était étrangement réconfortante. Le ronronnement de la vie militaire, les bavardages étouffés, les rires discrets, tout cela faisait écho à des souvenirs d’un temps plus simple, où la vie n’était que rigueur et entraînement.

Malgré les conditions, Eden trouvait du réconfort dans cette routine. Il savait que la mission approchait, que bientôt, il faudrait quitter la sécurité relative de la base pour escorter le précieux convoi. Mais pour l'instant, il se contentait d'observer, de comprendre le fonctionnement de la base, et de nouer des liens avec ses nouveaux camarades, dont le jeune Thierry.

Eden avait déjà commencé à apprécier la compagnie du Lieutenant-Colonel. Ils avaient partagé quelques discussions, échangé des anecdotes, et Eden avait rapidement perçu en Thierry un potentiel immense, une détermination qu’il aurait aimé avoir. Peut-être se voyait-il un peu en ce jeune officier, encore en train de se faire un nom, mais déjà porteur de grandes responsabilités.

Pour Eden, ces moments d'attente, aussi longs soient-ils, étaient essentiels. Ils lui permettaient de se préparer mentalement, de renforcer sa conviction, et d'affiner son instinct. Il savait que le voyage vers Marie-Geoise serait périlleux, mais il se sentait prêt, entouré d'une équipe solide et sous le regard attentif du jeune Thierry.

Ainsi, chaque nuit passée dans ce dortoir, malgré les ronflements et les conditions sommaires, renforçait son sentiment d'appartenance à cette vaste machine qu'était la Marine.

**************************
Le drame arriva lors d’une nuit sans lune.

Eden ouvrit les yeux brusquement, réveillé par une lumière vive qui inondait sa chambre. Il plissa les paupières, le cœur battant, et jeta un coup d'œil autour de lui. L'étrangeté de la scène lui sauta immédiatement aux yeux. Ses camarades de dortoir se tenaient debout, mais quelque chose clochait. Leurs mouvements étaient lents, presque mécaniques, comme s'ils étaient devenus des marionnettes dirigées par une force invisible.

Leurs regards étaient vides, dénués de toute conscience. Ils avançaient, maladroitement, leurs corps se balançant comme ceux de zombies sortis d’un cauchemar. Eden sentit un frisson lui parcourir l’échine. Il se fit le plus discret possible, glissant hors de son lit sans un bruit, son instinct de survie en alerte maximale. Il s'accroupit derrière un des lits, son esprit tournant à toute vitesse pour comprendre ce qui se passait.

Les soldats de la base semblaient tous hypnotisés, marchant dans la même direction, se dirigeant vers la cour centrale. Eden se décida à les suivre, mais sans se faire remarquer. Il avançait lentement, à pas feutrés, guettant la moindre occasion pour se dissimuler dans les ombres des corridors.

Lorsqu'il jugea que la voie était dégagée, il se prépara à enlever ses boules insonorisées pour mieux percevoir ce qui se passait autour de lui. Mais alors qu'il portait une main à son oreille, il sentit une pression sur son épaule.

En une fraction de seconde, Eden se retourna, prêt à affronter une menace, son corps tendu comme un ressort. Ses muscles se relâchèrent légèrement lorsqu'il croisa le regard d'une jeune femme qu'il n'avait encore jamais vue dans la base. Elle avait l'air apeurée, mais déterminée. Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, elle porta un doigt à ses lèvres, un signe universel pour demander le silence.

La jeune femme se mit alors à bouger ses mains avec une fluidité étonnante, utilisant la langue des signes pour communiquer. Eden comprit rapidement qu’elle était sourde. Ses gestes étaient rapides, précis, et il parvint à capter l’essentiel de son message : elle lui demandait de ne pas enlever ses boules anti-bruit.

Eden hocha la tête pour signifier qu'il comprenait. Il observa la jeune femme alors qu’elle continuait de signer, ses mains exprimant des informations cruciales. Elle expliqua, toujours en langue des signes, qu'une musique étrange était diffusée par les hauts-parleurs de la base. Cette musique, apparemment inaudible pour elle, avait hypnotisé tous les soldats présents.

Eden jeta un regard inquiet autour de lui. Il réalisa alors à quel point la situation était dangereuse. Si cette musique avait le pouvoir de contrôler l’esprit des hommes, il n’avait pas le droit à l’erreur. Il devait rester vigilant, éviter d’être contaminé par cette influence sonore.

Il fit signe à la jeune femme de le suivre. Elle acquiesça d’un hochement de tête, restant tout près de lui. Eden se remémora rapidement les plans de la base, cherchant une issue, un endroit où ils pourraient se mettre à l’abri tout en réfléchissant à la meilleure façon de neutraliser cette menace. Il savait qu'il devait atteindre le centre de contrôle de la base, là où les hauts-parleurs étaient probablement gérés. Mais il devait être prudent, car chaque soldat qu’ils croisaient était un ennemi potentiel, manipulé par cette étrange mélodie.

Avec un dernier regard en direction de ses camarades hypnotisés, Eden prit une décision. Ils allaient devoir traverser la base sans se faire repérer, atteindre le centre de contrôle, et stopper cette musique avant qu'il ne soit trop tard. Eden se tourna vers la jeune femme et lui fit signe qu’ils devaient bouger rapidement.

Eden observa la jeune femme qui l'accompagnait, une sourde détermination dans son regard. Il savait qu'impliquer une civile dans une mission aussi dangereuse était inacceptable. D'un geste ferme, il lui indiqua de rester cachée. Elle sembla vouloir protester, mais Eden lui adressa un sourire rassurant et un signe de la main pour lui faire comprendre qu'il reviendrait la chercher une fois la situation sous contrôle.

Il s'avança ensuite prudemment à travers les couloirs de la base, ses pensées tourbillonnant autour des événements étranges qui se déroulaient. La musique hypnotique qui avait pris le contrôle de ses camarades était un outil de manipulation redoutable. Qui pouvait bien être derrière une telle machination ? Et surtout, comment avaient-ils réussi à infiltrer une base de la Marine aussi bien protégée ?

Alors qu'il progressait dans le dédale de couloirs, Eden vit des ombres se mouvoir sur les parois. Il se plaqua contre un mur, son cœur battant plus fort. Un groupe de soldats passa, leurs yeux vides, leurs mouvements synchronisés, complètement sous l'emprise de la musique. Il n'avait pas d'autre choix que de se joindre à eux s'il voulait éviter de se faire repérer.

D'un geste rapide, Eden rabattit ses cheveux sur ses oreilles, dissimulant les protections contre le son. Il prit une grande inspiration et se mêla au groupe, imitant leurs mouvements rigides. Ils avancèrent tous ensemble, en silence, comme des automates, jusqu'à la cour centrale de la base.

Là, une scène surréaliste l'attendait. Des rangées et des rangées de soldats se tenaient immobiles, formant un véritable mur humain, les yeux fixés droit devant eux. Eden se plaça dans l'un des rangs, se fondant parmi eux. Son regard, perçant, balayait la scène, cherchant à comprendre la situation.

Au centre de la cour, une jeune femme blonde aux yeux rouges, à l'allure étrange, presque féerique, semblait dominer la scène. Elle avait une apparence presque irréelle, semblable à une sorte de lutin à taille humaine, mais avec une aura de danger palpable. À ses côtés, un homme imposant, un sabreur au regard dur, se tenait droit comme un I, surveillant la scène avec une vigilance implacable. Quelques autres hommes les entouraient.

Eden reconnut immédiatement ces individus pour ce qu'ils étaient : des pirates. Des ennemis qui avaient réussi à prendre le contrôle de la base en utilisant cette musique hypnotique. Leurs visages ne lui étaient pas familiers, mais leur intention ne faisait aucun doute. Ils étaient là pour intercepter le précieux butin en route vers Marie-Geoise.

La jeune femme blonde se délectait de sa victoire. Elle parlait, son expression triomphante, mais Eden ne pouvait entendre un mot de ce qu'elle disait. Les boules anti-bruit, son seul bouclier contre la musique hypnotique, l'isolaient du monde sonore, mais le protégeaient également de la manipulation.

Il comprit alors l'ampleur de la situation. Tous les soldats de la base, ses camarades, étaient sous l'emprise des pirates. Il était le seul à être encore maître de ses actions, le seul qui pouvait empêcher le plan des envahisseurs d'arriver à son terme.

Eden serra les poings, sentant la pression de la situation s'accumuler, mais il ne faiblit pas. Il était seul, oui, mais pas démuni. Son esprit s'affola à la recherche d'une solution, d'un plan qui pourrait déjouer les pirates. Il savait qu'il devait jouer la comédie, rester discret et attendre le bon moment pour agir.

Le jeune homme porta son attention sur les autres pirates, essayant de repérer les failles dans leur formation, des détails qui pourraient lui permettre de renverser la situation. Il ne pouvait pas se permettre d’agir impulsivement. La moindre erreur pourrait le trahir et sceller le sort de la base.

Il fallait qu'il trouve un moyen de neutraliser la source de la musique. Cela devait être une sorte de dispositif central, probablement contrôlé par la jeune femme aux yeux rouges. Eden savait qu'il devait s'en approcher sans éveiller de soupçons, trouver un moyen de l'arrêter et de libérer ses camarades de l'emprise des pirates.

La réunion dans la cour centrale touchait à sa fin. Eden, parfaitement immobile parmi les soldats hypnotisés, attendait patiemment son moment. Les pirates donnaient des instructions aux soldats, probablement des ordres visant à sécuriser leur plan. Une fois les ordres donnés, la jeune femme blonde aux yeux rouges quitta la scène avec ses hommes, et les soldats commencèrent à se disperser.

Eden, vigilant et opportuniste, profita du chaos pour se glisser hors des rangs. Il se déplaçait avec une discrétion calculée, avançant prudemment vers les grilles de la base. Par chance, les gardes étaient absents, certainement réquisitionnés ailleurs sous l'influence de la musique. Sans perdre une seconde, il s'échappa de la base, ses mouvements rapides et silencieux.

Il se dirigea à toute vitesse vers la ville la plus proche, espérant y trouver un moyen de renverser la situation. Mais lorsqu'il atteignit les premières rues, un frisson glacial lui parcourut l'échine. Ce qu'il découvrit le laissa sans voix.

La ville entière était sous l'emprise de la musique hypnotique. Les habitants, tout comme ses camarades soldats, marchaient d'un pas lourd et mécanique, leurs visages vides de toute émotion. Les hauts-parleurs installés dans les rues, initialement destinés à prévenir des attaques de pirates, diffusaient désormais cette mélodie maudite. La scène était d'une horreur indescriptible, un véritable cauchemar éveillé.

Eden se tenait là, pétrifié, observant ce spectacle grotesque. La ville qui, quelques heures plus tôt, était pleine de vie, s'était transformée en un théâtre macabre où les âmes semblaient prisonnières de leurs propres corps. Le poids de la situation s'abattit sur lui avec une force inouïe.

Il savait qu'il devait se mettre à l'abri, trouver un endroit où la musique ne pourrait pas l'atteindre. Son esprit bouillonnait de questions et d'angoisses, mais il ne pouvait pas se permettre de perdre son sang-froid. En repérant une maison dont les habitants semblaient avoir été capturés par la mélodie, il se précipita à l'intérieur.

La maison était étrangement silencieuse, vide de toute vie. Eden referma la porte derrière lui, son cœur battant la chamade. Il fouilla rapidement les pièces jusqu'à trouver une cave. Là, il descendit les marches et, dans un geste précipité, ferma la porte de la cave, espérant que les murs épais bloqueraient la mélodie maudite.

Il s'assit sur un vieux tonneau et, après s'être assuré que le calme régnait, enleva délicatement ses protections de ses oreilles. Le silence était total, une oasis de tranquillité au milieu de ce chaos sonore. Eden ferma les yeux un instant, laissant son esprit s'apaiser, même si les images de la ville sous hypnose restaient gravées dans sa mémoire.

La réalité de sa situation lui apparut alors dans toute son horreur. Il était seul, face à une menace qu'il ne comprenait pas encore complètement. Ses pensées tournaient en boucle, cherchant désespérément une solution, un plan, un moyen de stopper cette folie. Mais pour l’instant, il était impuissant.

Il lâcha un soupir lourd de frustration, passant une main dans ses cheveux ébouriffés. Le poids de l’isolement et de l’ampleur de la tâche à accomplir l'écrasait presque, mais il savait qu'il n'avait pas d'autre choix que de continuer. Il devait attendre des renforts, s'assurer qu'il n'était pas seul dans cette lutte.

Dans ce silence pesant, un seul mot lui échappa, presque dans un murmure, mais chargé de toute sa frustration :

"Et merde, dans quoi j'me suis fourré encore ?"

Eden s'appuya contre le mur de pierre, fixant le plafond de la cave. L'attente allait être longue, mais il savait que l’issue de cette mission, et peut-être même la sécurité de toute la région, dépendait de sa capacité à tenir bon.
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Une douce mélodie

ft. Eden & Chang'e





Ada avait terminé une nouvelle mission sur SouthBlue sans grande difficulté. Et pour la seconde fois, on lui avait confié l’albinos du Cipher Pol 3 pour l’assister. Elle ne s‘en plaignait pas. Elle était bien plus efficace et bien moins désagréable que d'autres dans le même pole. De plus, leur dernière mission en duo avait été un succès flagrant, alors forcément, à l’annonce de leur collaboration, Ada n’avait que haussé les épaules là où pour d’autres, elle aurait longuement soupiré.

Leur bateau arrivant dans un très petit port près d’une côte escarpée, les deux agents descendaient rapidement de ce navire marchand pour filer sans attendre à la base marine de l’île, la seule dans un large rayon de leur précédente position. Et Ada connaissait plutôt bien l’endroit. Au cours de nombreuses missions, elle avait fait escale ici pour profiter du QG des bleus pour transmettre ses rapports de mission et recevoir les informations des nouvelles opérations à mener. C’était un point perdu en mer chaude où les habitués savaient trouver un endroit pour converser avec le Cipher Pol. Mais encore fallait-il pouvoir entrer.

- “Non” mugie le garde derrière l’épaisse porte en bois.
- “Comment ça non ?”

Ada, suivit de Chang’e, avait traversé la ville sans se préoccuper de la population pour rejoindre en vitesse la base. Et une fois arrivée devant et après avoir donné le mot de passe permettant aux marines de prendre conscience de l’affectation particulière des nouvelles arrivantes, elle s’était simplement heurtée à un sec refus sans plus d’explication.

- “Non” répétait le marine sans donner de raison supplémentaire.
- “Le bleu du ciel n’est pas le bleu de la mer.”

Dans un agacement visible, Ada répétait le mot de passe comme si son interlocuteur avait seulement malentendu. Pourtant, sa réponse ne changeait pas.

- “Non.”

Serrant le poing, l’agent contenait sa frustration. Elle ne savait pas véritablement quoi faire dans ce cas précis. Elle n’allait pas défoncer la porte de la base pour forcer son entrée, cela risquerait de lui être reproché par la suite. Et puis, elle n’avait aucune envie de payer pour la stupidité du marine.



La mélodie répétitive qui s’entendait au travers toute la ville commençait à sacrément l’agacer. Elle dressait la tête avec hâte, observant les haut-parleurs la diffuser dans les rues. Cependant, elle n’eut pas plus de réaction. Elle était simplement frustrée par le refus et essayait de réfléchir à la suite.

- “Retranchons-nous. je n’arrive pas à me concentrer avec cette stupide mélodie.”


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Une douce mélodie
Suivant sans rechigner les instructions de sa collègue, la Déesse blanche se mit en route jusqu'aux portes de la ville pour trouver un endroit plus calme afin de réfléchir à tout ce cirque. Sur place, les deux demoiselles rencontrèrent des autochtones bien étranges. Marchant sans but dans les rues pavées de cette petite bourgade, ces derniers avaient l'allure de zombies lobotomisés. Surprise, la Danse-lame les observa en silence tandis que l'Agente Viper recherchait un endroit adéquat pour une petite réunion d'urgence.

Seulement, ce n'était pas la seule chose qui intrigua la jeune femme. La musique entêtant et au passage de très mauvais goût aux yeux de l'albinos, semblait légèrement l'affecter. Secouant doucement la tête pour tenter de chasser les étranges maux de tête qui l'accablaient, la Sœur de Lune porta une main à son front. Doucement, celle-ci se massa les tempes à l'aide de son pouce et de son majeur.

Mais alors qu'elle se soulageait de ce mal-être, autre chose vint l'importuner. Enfin plus exactement une personne. Un homme brun d'une quarantaine d'années sur qui des signes de vieillesse apparaissaient en quelques mèches grisonnantes. Un individu au regard vide qui s'avançait d'un pas lent et traînant dans sa direction avec les bras ballants. Suspicieuse, l'agente gouvernementale le regarda en plissant les yeux quand tout d'un coup, ce dernier essaya de poser la main sur la demoiselle qui la repoussa d'un simple revers.

- " Je ne sais pas ce que vous voulez, mais je ne vous conseille pas de recommencer. " Gronda-t-elle d'une voix méprisante tandis que ses yeux écarlates brillaient d'un air menaçant.

Cependant cette petite mise en garde n'eut pas l'effet escompté par la Parissienne qui vit une fois encore cet homme essayait de la toucher. N'étant pas le genre de femme à lancer des menaces en l'air, la Danse-lame agacée pour les agissements de cet habitant le corrigea sans attendre. Laissant pousser une de ses mèches enneigées, Chang'e le frappa de plein fouet. Tombant comme une pierre aux pieds de Cipher Pol, celui-ci fut assommé sur le coup.

Malheureusement, alors qu'elle posait un regard satisfait sur le quarantenaire qui gisait au sol, d'autres bruits de pas se firent entendre non loin d'elle. En relevant les yeux pour voir de quoi il s'agissait, la Sœur de Lune vit d'autres civils s'approchaient d'elle avec la même démarche semblable à celles de possédés. Rapidement, plusieurs dizaines de pieds se mirent à fouler le sol de la rue où se trouvaient les deux agentes qui ne tarderaient pas à se faire déborder par cette foule.

- " On ferait mieux de filer d'ici. " Déclara la Danse-lame en direction de sa collègue tandis qu'elle reculait vers elle sans détourner les yeux des natifs de cette ville. " Nous ne sommes pas là pour tuer des civils. Et puis j'ai l'impression qu'il y a quelque chose d'anormale avec cette fichue mélodie... " Ajouta-t-elle en reportant une main sur son front en sentant la migraine revenir. " Je ne sais pas ce qui se trame sur cette île, mais trouvons vite un endroit où nous mettre à l'abri le temps de comprendre ce qui se passe. "

Sur ces mots, les deux demoiselles quittèrent promptement les lieux en laissant derrière eux cette horde d'humains zombifiés. Peu de temps après, celles-ci tombèrent sur une petite maisonnette charmante d'où aucun signe de vie ne se dégageait. Semblant vide à première vue, les deux jeunes femmes dans l'urgence ne cherchèrent pas à s'en assurer davantage et se glissèrent dedans avant que quiconque ne les voit. Poussant la porte à la volée, Chang'e fut la première à y pénétrer tandis que la jolie brune refermait derrière elles, étouffant en grande partie les notes de cette musique immonde.

- " Alors... " Soupira l'albinos tout en passant une main sur son visage pendant qu'elle réfléchissait à ces événements dont elles furent témoins. " Des Marines qui nous empêche de rentrer dans la base malgré le fait qu'on leur ait donné le bon mot de passe. Des Civils se comportant comme des... " S'interrompit-elle un instant pour chercher le mot adéquat tandis qu'elle faisait les cent pas dans le salon. " Zombis..? " Ajouta Chang'e en haussant les épaules en réalisant qu'il n'y avait pas de meilleurs termes qui lui venaient à l'esprit pour les décrire. " Tous semblent avoir les mêmes symptômes. Un regard vide et un visage totalement inexpressif. Est-ce que toute l'île est victime d'une épidémie ? Ou alors aurait-ce un rapport avec cette musi.. "

Soudain un bruit la coupant dans sa réflexion se fit entendre à l'intérieur de la maison. Un son qui ne venait pas de l'étage où se trouvaient les deux jeunes femmes. Mais un bruit venant de sous leurs pieds. Surprise, la jeune femme regarde le plancher qu'elle foulait en se demandant ce que cela pouvait bien être.
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Eden s'appuya contre le mur de la cave, les yeux fermés, tentant de faire le point sur la situation. Il savait qu'il devait agir vite, mais la nature de l'ennemi et l'étendue de leur contrôle sur la base et la ville le laissaient perplexe. Il repassait en boucle ce qu'il avait vu, essayant de formuler un plan. Peut-être que la source de la musique était dans la base, ou quelque part dans la ville, un émetteur central... Mais comment l'atteindre sans éveiller les soupçons ?

Ses réflexions furent brusquement interrompues par un bruit sourd au-dessus de lui. Eden se redressa immédiatement, ses sens en alerte. Quelqu'un était entré dans la maison. Il se figea, tendant l'oreille pour mieux capter les sons.

Prudent, il se déplaça vers les escaliers menant à l'étage supérieur. Il avança sur la pointe des pieds, chaque mouvement calculé pour ne faire aucun bruit. Les marches de bois craquèrent légèrement sous son poids, mais il continua, déterminé à découvrir ce qui se passait au-dessus.

Arrivé en haut des escaliers, Eden s'arrêta derrière la porte légèrement entrebâillée. À travers l'étroite ouverture, il observa la scène qui se déroulait dans la pièce principale de la maison.

Deux femmes se tenaient là. L'une d'elles avait les cheveux d'un blanc éclatant, contrastant avec la tenue cérémonielle qu'elle portait. Son allure dégageait une certaine sérénité, mais aussi une force tranquille. Elle semblait avoir une présence imposante, presque mystique, comme si chaque geste était chargé de sens.

L'autre femme, en revanche, avait les cheveux noirs comme la nuit, et son visage était marqué par une expression de contrariété visible. Ses yeux brillaient d'une lueur intense, et elle semblait agacée, voire furieuse. Elle se tenait de manière raide, croisant les bras, et lançait des regards impatients à sa compagne. Eden ne pouvait entendre leurs paroles, mais il était clair que quelque chose n'allait pas.

Il prit une grande inspiration, réfléchissant rapidement à la meilleure façon de gérer la situation. Qui étaient ces femmes ? Étaient-elles liées aux pirates ? À la musique ? Ou étaient-elles simplement des habitantes de la ville, échappées miraculeusement à l'hypnose ?

Son instinct de soldat lui disait d'attendre, d'observer davantage avant de prendre une décision. Mais son impatience à comprendre ce qui se passait grandissait. S'il restait trop longtemps caché, il risquait de perdre une opportunité précieuse de récolter des informations.

Eden prit une grande inspiration, sentant le poids de la situation sur ses épaules. Il savait qu'il prenait un risque énorme en sortant de sa cachette, mais il avait aussi conscience que rester en retrait ne lui apporterait pas les réponses dont il avait besoin. Avec prudence, il poussa légèrement la porte, faisant grincer les gonds dans un bruit sourd.

Les deux femmes se retournèrent brusquement, leurs regards se posant sur lui avec surprise. La tension dans la pièce monta d'un cran, les deux inconnues semblant prêtes à réagir à la moindre menace. Eden leva immédiatement les mains en signe de paix, adoptant une posture non menaçante.

« Je ne suis pas ici pour vous faire du mal, » commença-t-il d'une voix calme mais ferme. « Je m'appelle Eden Allister, Commandant au sein de la Marine. » Il s'arrêta un instant pour s'assurer qu'elles l'écoutaient, mais aussi pour guetter la moindre réaction hostile.

Eden sentit une bouffée d'adrénaline, sachant que tout reposait désormais sur sa capacité à les convaincre.

« Écoutez, je sais que la situation semble étrange, mais je vous assure que je suis ici pour mettre fin à ce qui se passe dans cette ville. » Il jeta un coup d'œil rapide autour de la pièce, s'assurant que personne d'autre ne les observait. « La base militaire et la ville sont sous le contrôle de pirates qui utilisent une musique hypnotique pour manipuler les habitants. »

Les deux femmes échangèrent un regard, clairement en train d’évaluer la véracité de ses paroles. Eden continua, espérant les convaincre de ses bonnes intentions.

« Je ne sais pas qui vous êtes, ni comment vous avez échappé à leur emprise, mais je suis seul contre eux. » Il se tourna légèrement vers la femme aux cheveux blancs, dont l'expression impassible l'intriguait. « Il est probable que ces pirates cherchent à intercepter un convoi de fonds en direction de Marie-Geoise. Ils ont pris le contrôle de la base et de toute la ville pour parvenir à leurs fins. »

Eden prit une grande inspiration, se préparant à expliquer plus en détail comment il avait échappé à l'hypnose. Il savait qu'il devait être aussi clair et direct que possible s'il espérait obtenir leur aide.

« Si je ne suis pas sous l'emprise de cette musique, c'est grâce à ces boules quies, » dit-il en désignant ses oreilles. « Je les porte depuis mon arrivée à cause des ronflements des soldats avec qui je partage le dortoir. C'est la seule raison pour laquelle je ne suis pas devenu un de leurs pantins. »
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Une douce mélodie

ft. Eden & Chang'e





Ada abaissait doucement la dague qu’elle avait dressée face aux nouveaux venus. Le constat de Chang'e lui semblait d’un coup bien plus clair avec les précisions du jeune marine. Une musique hypnotique, voilà qui rendrait le tout bien plus complexe. Elle rangea alors son arme avant de se présenter sommairement :

- “Agent Viper, Cipher Pol 5. Nous comptions rejoindre la base de la marine pour communiquer un rapport d’une intervention menée non loin mais notre présent n’a pas été autorisé. Je comprends mieux pourquoi maintenant.”

L’agent se frottait le menton dans geste plus instinctif qu’utile, son masque cachant le bas de son visage l'empêchant de sentir le passage de sa main. Puis elle se rapprochait de la fenêtre pour observer l’extérieur. En regardant les déplacements étranges des habitants dans les rues, elle ne pouvait pas arrêter de se demander pourquoi elle n’avait pas été affectée par le sort. Tout comme Chang’e. Ah moins que …

- “As-tu ressenti des effets en entendant cette musique ?” Demandait Ada en se tournant vers sa collègue.

Elle avait besoin d’évaluer leur capacité dans ce moment délicat. Si le jeune homme n’avait pas été affecté grâce à ses boule quies, il n’était surement pas nécessaire de lui faire tenter de diable. Il pourrait aisément conserver son équipement pour la suite de l’opération. Mais pour Chang’e, l’histoire était tout autre.

- “Moi je n’ai pas été affecté par la mélodie. Cela veut dire que la pirate responsable ne doit pas être trop puissante.”

Enfin, elle l'espérait. L’hypnose était avant tout une question de contrôle et d’impact sur l’esprit de sa cible. L’utiliser sur toute une ville devait lui prendre une énergie folle. Elle finirait bien par s’arrêter de souffler dans son instrument. Mais si on prenait en compte que sa capacité ferait effet encore un moment après les dernières notes, alors l’équipe n’aura sûrement jamais le temps mort escompté pour opérer. Une situation complexe dont Ada ne percevait pas encore l’ensemble des possibilités. Cependant, elle savait quoi faire en premier lieu.

- “Chang’e, contacte la division marine la plus proche. On va avoir besoin de renfort. Et précise leur bien la situation sur place.” Dit Ada en prenant le contrôle des opérations. Puis elle se tourna vers le nouvel arrivant. “Commandant Allister, vous allez devoir me donner tous les détails que vous avez sur cette base. Les entrées, le nombre d'hommes, le nombre de pirate. Tout ce que vous avez pu observer pendant que vous étiez à l’intérieur.”


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Une douce mélodie
D'un simple hochement de tête, la Déesse blanche affirma à sa collègue avoir ressenti quelques effets indésirables au contact de ces notes symphoniques. Comme des maux de tête persistant qui s'étaient estompés une fois éloigné de ce tintamarre des plus atroces. De simples aveux qui ne firent que confirmer les dires du jeune Marine qui les avait surpris en surgissant de nulle part. Un petit blondinet dont se méfier la Danse-lame en raison de ses bien étranges explications et surtout la façon dont il avait réussi à échapper à tout cela.

Non surprenant qu'il puisse y avoir un complot de traître derrière tout cela, la jeune femme préféra ne pas lui accorder sa confiance pour le moment. En attendant de voir s'il pouvait être digne de foi une fois dans le feu de l'action, l'albinos suivit à la lettre les consignes de la jolie brune. Quittant le salon pour se rendre dans l'entrée de la maison, Chang'e les laissa à leur discussion tandis qu'elle portait non loin de ses lèvres son petit Den Den mushi accroché à son poignet.

- " Jessie, j'ai besoin que tu me rende un petit service. " Souffla la demoiselle à son amie la coordinatrice se trouvant actuellement dans les bureaux de la troisième branche du Cipher Pol. " Il faudrait que tu me mettes en contact avec la garnison la plus proche de la base G-4. Et le plus rapidement possible. "

- " Pourquoi faire ? " S'interrogea la blondinette à l'autre bout du fil qui ne cacha pas sa surprise devant une telle requête. " Il y a un problème sur celle où tu te trouves ? "

- " Je t'expliquerai cela plus tard, Jess. Pour le moment fait ce que je te dis. " Déclara l'albinos d'une voix ferme témoignant de l'urgence de la situation.

Sans chercher à en savoir plus, la jeune Olea s'activa pour la mettre en relation avec la base la plus proche de leur position. Une fois fait, cette dernière lui souhaita bonne chance avant de raccrocher. Rapidement, la voix d'un homme se présentant comme un officier de la 301ème de la Marine se fit entendre à travers le dispositif de communication.

- " Ici l'Agente Danse-lame de catégorie II du Cipher Pol, je vous contacte depuis la base G-4. " S'annonça-t-elle avant de reprendre tout en se hasardant à jeter un petit coup d'oeil par la fenêtre juste à côté d'elle pour voir comment évoluer la situation à l'extérieur. " L'île et toute la garnison sur place sont actuellement sous l'influence de pirates les contrôlant à l'aide d'un sort d'hypnose propagé par de la musique. Nous avons besoin de... "

- " Attendez ! " La coupa sèchement son interlocuteur qui la fit grincer des dents en raison de cette audace dont cet être inférieur aux yeux de la Parissienne faisait preuve. " Si ce que vous dites est vrai, qui me dit que vous n'êtes pas vous-même sous leurs ordres ? "

Ce qu'il avançait était en effet juste. Après tout rien ne pouvait lui indiquer que la Déesse blanche n'était pas actuellement sous l'emprise de ce sort et qu'on ne lui avait pas ordonné de les contacter pour leur tendre un vulgaire piège. Étonnée de voir qu'un simple sous-officier de la Marine pouvait montrer un peu de jugeote, l'albinos afficha un petit sourire amusé. Comme quoi certaines personnes pouvaient réserver bien des surprises.

- " Absolument rien. " Répondit tout simplement l'ange aux cheveux blancs tout en continuant de regarder dehors sans y voir âme qui vive. " Partez du principe que tous ceux se trouvant sur l'île sont sous le contrôle de ces écumeurs des mers et envoyer rapidement tout un escadron équipé de casque anti-bruit pour régler la situation. À moins que vous n'ayez envie d'annoncer à vos supérieurs que vous avez laissé toute une population tomber entre les mains de nos ennemis. " Ajouta-t-elle avec une petite pointe de mépris dans le ton de sa voix tandis que la petite mouette à l'autre bout du fil déglutissait à cette simple idée. " Pendant que vous perdrez votre temps à réfléchir à la meilleure façon d'agir avant d'enfin vous décider à envoyer des renforts, ma collègue et moi allons tout mettre en œuvre pour les stopper. "

Suite à cette annonce quelque peu agressive de la part de l'agente gouvernementale qui n'était jamais la dernière à surligner l'incompétence de la Marine régulière, celle-ci raccrocha sans lui laisser le temps de répliquer quoi que ce soit. Éloignant sa main de son visage, la demoiselle la plongea dans une petite sacoche pendant à sa taille afin d'en sortir son paquet de cigarette ainsi que son zippo gravé d'une lune.

Aussitôt, Chang'e en saisit une entre ses doigts qu'elle alluma au moment où le filtre en frôla ses lèvres. La seconde qui suivit, la Cipher Pol retourna dans le salon pour indiquer à Ada et Eden que le message avait été passé et qu'ils ne devraient pas tarder à voir la cavalerie arriver.
Coder par Tanabe
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Une douce mélodie

ft. Eden & Chang'e



Et pendant que l’Agent Danse-Lame prenait contact avec la base la plus proche, le jeune Commandant Allister racontait à Ada tout ce qu’il savait sur la base et son organisation. Un plan aurait sûrement été plus pratique mais la discussion eut au moins pour effet de rassurer l’Agent Viper sur la disposition de l’endroit. Il s’agissait d’une base tout à fait classique de la marine: de grandes grilles, de longs couloirs, une cour intérieure et des ensembles de bureau surplombant les dortoirs des sous officiers. Elle ne devrait pas avoir trop de mal à se repérer.

- “Bien Commandant Allister. Merci pour ces informations. Vous allez rester cacher ici le temps que la garnison en renfort n’arrive. Une fois qu’ils seront là, on vous charge de leur raconter toute la situation. Vous pensez pouvoir le faire ?”

Ada savait bien que cette situation devait être déroutante pour un jeune bleu mais elle avait besoin que le garçon garde sa tête sur ses épaules pour poursuivre la mission en ayant confiance que les renforts arrivaient conscients et équipés. Le marine acquiesça ce qui fit lâcher un sourire satisfait à Ada. Elle le laissa rejoindre sa planque dans les sous-sols de l’habitation avant qu’elle ne se tourna vers l’Agent Danse-Lame pour lui dire :

- “A la nuit tombée, on intégrera la base en passant les grilles. Il nous faudra être discret mais on a un avantage certain sur eux. On sait qu’ils sont hypnotisés. Il nous suffira simplement de jouer les écervelés si jamais ils se doutent de quoi que ce soit.”

Puis le regard d’Ada se portait sur l’extérieur. Elle voyait les habitants errer sans but dans les rues avec un regard vide et étrange.

- “Fais attention à toi.” prévenait-elle avant d’entrouvrir la fenêtre pour écouter la musique hypnotique.

Et à sa grande surprise, cette dernière s’arrêtait un instant pour laisser une voix inconnue s'adresser aux gens.

- “Ô peuple adoré. Est-ce que vous m’aimez ?”
- “Oui Reine Shiyo !” s'exclamait des voix en chœur.
- “Moi aussi je vous aime ! Je vais vous jouer un nouvel air de musique.”

Et rapidement après ce rapide échange, un nouvel air symphonique était joué incitant tous les zombies à danser par deux avec des airs joyeux.

- “Elle leur fait vraiment faire tout ce qu’elle veut.” grognait Ada en refermant la porte. “Il faut que l’on se dépêche d’agir.”


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Une douce mélodie
Il ne fallut pas attendre longtemps avant que les premiers rayons du soleil ne déclinent pour laisser place à un ciel teintait d'un noir d'encre. Apportant avec elle des nuages orageux, cette toile nocturne ne laissa paraitre aucune étoile durant cette nuit où tout se déroulerait. Profitant de cette parfaite occasion que leur procuré cette obscurité, les deux agentes mirent le plan en action. Se faufilant dans les ombres, Chang'e et sa consœur se déplacèrent sans heurt à l'abri de tous les regard jusqu'à enfin attendre l'enceinte de la garnison.

Sur place, elles ne rencontrèrent aucune résistance au moment de pénétrer entre les murs de la base. Ce qui n'avait en soit rien d'anormale quand on voyait ces pauvres garde totalement lobotomisé par la musique qui avait fait d'eux de simple esclaves obéissant aux moindre des ordres d'une pirate. Déjouant sans mal leur surveillance, les jeunes femmes se glissèrent à l'intérieur avant de se dissimuler dans un bureau qu'elles avaient au préalable inspecté.

- " Même un enfant pourrait se glisser dans cette base sans qu'on ne le remarque. " Souffla d'une voix faible la Déesse blanche à l'encontre de sa collègue. " Je me demande où nous allons pouvoir dénicher cette fameuse Shiyo. " Ajouta-t-elle tout en ajustant les bouchons dans ses oreilles qu'elle avait réquisitionnées au jeune Eden sans vraiment lui en laissant le choix. " Qu'est-ce qu'on fait ? On se sépare pour couvrir le plus de terrain possible et on alerte l'autre une fois qu'on aura mis la main sur la coupable de tout ce foutoir ? "    

Une idée qui s'avérait tout a fait judicieuse au vu de l'urgence de la situation. Mais alors que l'albinos attendait patiemment que sa collègue lui donne son avis sur la question, des bruits de pas se firent entendre dans le couloir. Toutes deux sur leur garde, les deux agentes écoutèrent avec attention pour savoir si ceux étant à l'origine se dirigeaient dans leur direction ou si bien au contraire ils s'en éloignaient.

Une réponse qui ne tarda pas à se faire connaître quand tout d'un coup la poignée de la porte s'actionna. Plaquée contre le mur, la Sœur de Lune retint son souffle au moment où la porte s'ouvrit en grand. Un grand silence s'abattit dans la pièce avant que de nouveaux bruits de pas, témoignant que leur invité surprise s'apprêtait à entrer, se firent de nouveau entendre.

Ne perdant pas une seconde, la Danse-lame passa à l'action quand ce dernier pénétra dans le bureau. Frappant sa nuque d'un coup sec à l'aide du tranchant de sa main, l'Ange de Parisse le neutralisa aussitôt. Assommé sous le coup, un jeune homme aux cheveux argenté qui n'était autre que le petit Thierry tomba comme une pierre. Le rattrapant de justesse par le dos de son uniforme, la Déesse blanche ralentit sa chute afin que cela n'attire pas plus l'attention.

- " Au moins maintenant on sait qu'ils ne sont pas assez idiots pour ne pas savoir ouvrir une porte. " S'exprima Chang'e tout en reposant délicatement le corps de sa victime avant de se redresser pour faire face à sa collègue qui scrutait les lieux pour voir si personne d'autre ne pointait le bout de son nez. " J'ai l'impression qu'il était seul. " Dit-elle tout en jetant à son tour un œil à l'extérieur. " Bon... Dépêchons-nous de régler cette affaire avant que je ne sois obligé d'assommer tous les Marines que je croise. Pas comme si ça me dérangeait outre mesure, mais on a mieux à faire. "

Décidant finalement de se passer de l'avis de sa collègue sur sa précédente question, l'albinos pris les choses en main. Lui indiquant de prendre à gauche et elle à droite, les deux jeunes femmes se séparèrent pour mettre rapidement la main sur les pirates. Avant de s'enfoncer dans le corridor baignant dans l'obscurité de la nuit, la demoiselle attendit quelques secondes pour s'assurer que la voie était sûr.

Puis n'entendant ni ne voyant rien de suspect, elle s'élança à la recherche des criminels tout en faisant bien attention de ne pas se faire repérer par la première patrouille qui traînait.
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