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La vengeance d'une femme bafouée

La vengeance d'une femme bafouée
Les terres de Logue Town, voilà bien longtemps que la Déesse blanche n'en avait pas foulée le sol de ses pieds. La dernière et seule fois avant ce jour où elle y fit escale, ce fut lors d'une mission pour la septième branche du Cipher Pol. Une mission qui se solda comme à son habitude par une réussite bien que son commanditaire ayant soudain changé d'avis concernant ce qu'on lui avait envoyé chercher. Un épisode dans sa carrière dont la Danse-lame ne voulait plus entendre parler aujourd'hui tout comme ce qui était en lien avec les Dragons Célestes.

Heureusement pour elle, l'affaire qui l'amenait à revenir dans la capitale d'East Blue n'avait en rien de près ou de loin avoir avec le travail. Non, cette fois-ci la demoiselle devait son escapade dans cette contrée du monde pour une histoire personnelle. Une histoire de famille qui lui fallait résoudre afin de dissiper une bonne fois pour toutes le voile sur son passé qui lui était totalement inconnue encore aujourd'hui.

Pour ce faire, la Parissienne accompagnée de son plus beau trésor qui n'était autre que sa fille, décida de rendre une petite visite à une personne qui saurait peut-être lui apporter quelques réponses. La parfaite opportunité de revoir en même temps une ancienne collègue qui depuis peu avait quitté l'agence gouvernementale pour se lancer dans une autre carrière bien différence de la précédente.

- " On est vraiment obligé d'aller la voir... ? " Souffla avec dépit l'adolescente en posant cette question dont elle savait pertinemment la réponse, mais qui souhaitait juste témoigner de son mécontentement tandis que mère et fille se dirigeaient vers le consulat. " Et si elle essayait encore de me torturer pour le simple plaisir ? Cette femme est folle... " Ajouta-t-elle tout en ressentant un frisson d'effroi lui parcourir tout le corps au moment de repenser ce qu'elle avait vécu sur Whiperia entre les griffes de cette cinglée.

- " Voyons ma puce. " Ricana en retour la Sœur de Lune alors que son héritière se cachait derrière elle tout en guettant dans tous les sens qu'une horrible araignée ne surgisse pas de nulle part pour l'attaquer. " Si Mûngreg a dit vrai à son sujet, elle est de notre famille. Alors il va falloir que tu apprennes à lui pardonner. Et puis... " Dit-elle avant de s'arrêter brusquement devant sa fille qui se cogna le bout de son petit nez contre son dos avant que l'agente ne se retourne pour la regarder droit dans les yeux. " Il ne fallait pas venir si la revoir tu fais si peur. Tu n'avais qu'à rester à la maison comme je te l'ai dit. "

- " Et rater l'occasion d'en découvrir plus sur notre famille ?! " S'exclama la jeune fille avant de faire une petite moue boudeuse qui fit craquer sa mère qui la voyait toujours autant comme un bébé. " Hors de question ! Moi aussi je veux entendre ce qu'elle aurait à nous dire ! " Déclara la petite lune avant de mettre une main sur sa poitrine. " Cela me concerne autant que toi ! Si cette fameuse Nymeia est véritablement ta mère comme le pense monsieur Mûngreg, elle est donc ma grand-mère ! Et moi aussi je veux la rencontrer ! "

Sur ces mots, l'héritière lui passa devant d'un pas déterminé avant de finalement s'arrêter après seulement quelques pas. Bien que sa volonté d'en savoir plus lui donna des ailes pour aller affronter sa tortionnaire, la peur qui en saisit son cœur l'arrêta brusquement. Peu rassurée d'avoir à faire à elle, le rayon de lune aux jambes flageolantes tourna la tête vers sa mère en la fixant de ses grands yeux violets qui la suppliaient de la rejoindre rapidement.

Attendris et à la fois amusé par l'expression de son doux petit minois, la mère de famille s'empressa de retourner auprès d'elle avant de lui saisir tendrement la main. D'un baiser sur le front, Chang'e lui redonna la force de poursuivre et ce fut main dans la main qu'elles arrivèrent devant les portes du bâtiment où se trouvait le bureau de l'ancienne Cipher Pol.

- " Une dernière chose ma chérie. " Souffla l'ange aux cheveux blancs de sa voix mélodieuse avant de dessiner les contours du visage de sa fille dans une tendre caresse. " Dis-toi bien une chose. Aujourd'hui elle ne fait plus partie de l'agence et ne peut donc plus te faire le moindre mal. " Annonça-t-elle chaleureusement à la petite lune dont les grands yeux exprimaient son soulagement en l'apprenant. " Si elle venait à lever la main sur toi, elle prendrait le risque de trahir le Gouvernement. Et puis n'oublie jamais une chose mon amour. " Ajouta la Déesse blanche en lui tapotant délicatement le bout du nez. " Je serai toujours là pour te protéger. "

D'un vif hochement de tête, Lulutsu lui confirma en être parfaitement consciente avant d'échanger un sourire avec sa mère. Après que l'agente en formation se soit cramponnée au seul bras de sa mère, celle-ci souffla un grand coup avant d'avertir sa tutrice qu'elle était prête. Fière du courage dont faisait preuve son angelot, la Parissienne la gratifia d'un nouveau baiser dans sa douce chevelure violette pour la félicité et à la fois l'encourager. Puis sans attendre une seconde de plus, elles y pénétrèrent pour s'y présenter et annoncer qu'elles souhaitaient voir la Gouverneure Dubal Capulina.
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Un homme en costume semble tout agité dans une grande chambre en désordre. Malgré ses gesticulations, le bonhomme reste à une certaine distance du lit à baldaquin camouflant son interlocutrice derrière un voile.

“Madame, voyons ! C'est une délégation du Cipher Pol.
-Qu'est ce que j'en ai à faire ? Occupez-vous en comme le reste.
-Mais, je ne suis même pas censé venir vous chercher ici. Je vous en prie, Madame. C'est le Cipher Pol tout de même.
-Et alors ? Qu'est ce qu'ils vont faire ? Me virer ? Pouah. Qu'il essaie d'abord de gérer les Al-Jawhara, je commencerai à initier un tout début de volonté hypothétique de m'inquiéter.
-Je vous en prie.
-Pourquoi insistez-vous autant ? Je vous avais dit de refuser tout rendez-vous.
-Mais pour quel motif refuse-t-on des agents du Cipher Pol ?! Ils ont peut-être des informations capitales pour notre île.
-Pour cause de travaux.
-Mais, je ne peux pas mentir à l'institution la plus puissante du monde.
-Pff. Vous en faites trop, la réalité est moins glorieuse, mon cher. Dans tous les cas, vous ne mentez pas. Puis, regardez autour de vous tout ce chantier.
-C'est juste vos vêtements et vos valises éparpillés partout car vous avez viré la totalité du personnel domestique.
-Vous jouez sur les mots. Et puis, j'avais une bonne raison de me débarrasser de ces tontattas de maison.
-Alors là, j'ai hâte de savoir laquelle ?
-Je suis raciste. Hihi !
-Arr. Vous voulez me faire tourner en bourrique. Je connais vos méthodes ! Et bien, vous savez quoi ? Si vous êtes aussi bornés, moi aussi, je rend mon tablier.
-Tout de suite, les menaces. Cessez donc de chouiner. Je vais y aller à ce rendez-vous ridicule. Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour préserver sa tranquillité ?
-Merci infiniment, je vous attends devant la porte !”


Satisfait, le bonhomme sort de la chambre en laissant de l'intimité cette femme. L'ombre à travers le voile s'étire de ses bras, avant de s'extirper de son lit. Une blonde avec une robe de mousseline blanche s'expose à la lumière du soleil traversant sa fenêtre. Elle enfile des chaussons en soupirant. L'étrange dame en pyjama de bourgeoise fait subitement une acrobatie. Les mains à terre, les pieds vers le ciel et droite comme un piquet, elle effectue un bond touchant le plafond. Surprenamment, son corps et ses vêtements ne semblent plus assujettis à la moindre gravité dès qu'elle touche le plafond. Marchant comme si de rien était avec suffisance, la bourgeoise pousse la porte en enjambant le linteau. Le pauvre sous-fifre fixe ses agissements d'un air hébété.

“Heu… madame? Vous y allez comme ça ?
-Une nouvelle mode. Vous ne connaissez pas ? Elle fait ravage dans ma chambre.
-L'heure n'est pas à la blague, madame. Pourriez-vous au moins descendre ?
-Vous devenez insupportable. Il est normal que je souhaite ne plus marcher sur le même sol que le vôtre. Préférez-vous que je m'en retourne dans mes couches?

Sous la menace, le secrétaire préfère abdiquer de lui-même. Il a déjà remporté une victoire ardue de la faire sortir de sa chambre.

“Très bien.”


Les deux progressent ainsi au travers de cette grande demeure dont l'entretien laisse à désirer. De la poussière et des toiles d'araignée s'accumulent dans les recoins. Ils parviennent enfin devant la porte arrière du bureau. Un regard s'échange. Le secrétaire sait ce qui lui reste à faire.

“Attendez, madame.”


Entre ouvrant la porte, il prend connaissance des environs. À cet instant, il remarque que les agents du Cipher Pol sont déjà installés à son plus grand désarroi.

“Oh ! Ils sont là, merde.”

La blonde n'intervient pas. Son dévouement dans sa tâche l'amuse. Cherchant son adjudant du regard, il fait des signes dont la discrétion laisse à désirer. Celui-ci se rapproche comme un crabe longeant le mur de la porte.

“Psst. Pourquoi les as-tu fait rentrer si tôt ?
-Je n'allais pas les faire attendre autant de temps debout. Ce n'est pas très courtois. Vous avez réussi à lever madame?
-Oui… j'ai fait ce que j'ai pu. Bon, je me lance.”


Il ouvre finalement la porte, bombant le torse exagérément. Tout en effectuant une révérence poli, il se poste à côté de la porte prêt à la refermer.

“Mes excuses pour le délai, l'estimée Capulina Dubal, Gouverneure de Logue Town vous salue enfin.”


La blonde en robe de tissus léger blanc se pointe ainsi sans aucune honte. La tête en bas, elle se positionne juste au-dessus de son bureau. Gardant la plainte de son pied sur le plafond, la femme s'assoie défiant toutes lois de la physique. Le regard hautain reluque les deux agents qu'elle connaît bien.

On me dérange si ardemment pour des nonnes de la Lune. J'espère que vous me donnerez des raisons de ne pas punir mon secrétaire. Car, pour le moment, j'ai l'impression que l'on a jugé que mon temps avait bien peu de valeurs.


Le bonhomme déglutit un instant en constatant le regard froid de sa patronne.
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La vengeance d'une femme bafouée
La bouche grande ouverte de stupéfaction, la petite lune observait la vile petite araignée suspendue au plafond avec la tête tournée dans le vide. En voyant cette prouesse qu'elle ne s'expliquait pas, la jeune demoiselle en oublia soudainement un instant la frayeur que lui inspirait l'ex agente gouvernementale. Montrant une certaine admiration pour elle, Lulutsu n'en croyait pas ses yeux. De son côté, la mère de famille qui observait son angelot du coin des yeux étouffa un petit rire avant de reporter son attention sur la Gouverneure.

- " Cela faisait bien longtemps, Capulina. " Souffla aimablement la Sœur de Lune en faisant fi des propos de cette dernière sur l'Ordre tandis que d'un doigt posé sous le menton de sa fille, elle lui fermait délicatement la bouche. " Je vois que tu te portes à merveille depuis ces derniers événements. À croire que cette soudaine démission t'a fait le plus grand bien. "

- " Ou alors elle a trouvé une autre enfant à torturer... " S'exprima l'adolescente de façon inaudible tout en jetant un regard haineux en direction de cette femme qu'elle détestait autant qu'elle craignait.

À ces mots que seule la Déesse entendit, celle-ci posa sa main sur la cuisse de son rayon de lune. En la sentant, cette dernière, dont le corps trahissait son mal-être en la présence de la blondinette, s'empressa d'entremêler ses doigts au sien. Dans cette douce étreinte, la colère de la jeune fille s'apaisa légèrement tandis que sa mère posait sur elle un regard protecteur.

- " Je ne sais pas exactement ce qu'à pu te dire ton secrétaire. " Reprit-elle après s'être assurée que son héritière ne ferait pas d'esclandre. " Mais nous ne sommes pas là pour le compte du Gouvernement Mondial. Et il ne s'agit pas non plus d'une simple visite de courtoisie à une ancienne collègue. " S'empressa d'ajouter la Danse-lame avant que sa soi-disant cousine ne rétorque quoi que ce soit. " J'ai... Enfin... " S'interrompit la demoiselle en jetant un petit regard en coin à sa fille qui hocha la tête en signe de soutien. " Nous sommes ici parce que nous avons des questions à te poser sur un sujet qui nous concerne toutes les trois. "

Un léger silence s'abattit dans le bureau suite à cet aveu. Un moment de calme durant lequel l'ange de Parisse scruta le visage de Capulina qui semblait exprimer une pointe de curiosité. Voyant qu'elle venait de capter toute son attention, la tueuse à la lune pourpre lui rapporta tout ce que lui avait raconté le vieux Mûngreg sur l'histoire de Carbonieux Nymeia.

N'omettant pas le moindre détail, la demoiselle lui expliqua que cette dernière fut jadis une ancienne agente de Catégorie I de la neuvième branche qui était destiné un jour à en devenir la directrice avant de tout comme l'arachné en donner sa démission. Mais surtout le point le plus important que l'albinos n'oublia pas d'évoquer fut le fait que cette femme aurait une chance d'être sa mère.

- " Si cela s'avère exact et que le vieux ne s'est pas trompé, cela signifierait que nous sommes cousines toutes les deux. " Finit-elle par lui avouer sans hésitation en conclusion à son récit qui elle l'espérait ne serait pas mal accueilli par Capulina qui elle le savait pouvait se montrer très froide et sans cœur. " Ce qui m'amène à te poser ces questions. Est-ce que tu sais quelque chose à ce sujet ? Est-ce que par hasard tu saurais si cette femme qui est ta tante est toujours vivante et où je pourrais la trouver ? " Demanda la Déesse blanche presque d'une fois suppliante démontrant que cela lui tenait tant à cœur de le savoir. " S'il te plaît si tu sais quelque chose, dis-le moi... "
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Quelle étonnante nouvelle. Et je suppose que vous vous attendez à ce que j'accepte la progéniture d'une albinos rejetée et sa bâtarde provenant de je ne sais quelle rue, comme membre intégrante de ma famille ? Vous imaginez ce qu'en penserait ma mère.

Son regard fermé laisse affiché progressivement un large sourire dans son silence. Capulina reprend en changeant complètement de ton.

Vous êtes chanceuses, car elle en penserait beaucoup de mal. Et comme j'aime la mettre mal à l'aise, mes chères petites lunes, j'honorerai ce que les Dubal ont pillé aux Carbonnieux. Bienvenue chez vous, dans mon domaine. Le palais gouvernemental vous est ouvert.


Ces paroles témoignent de quelques connaissances de l'histoire familiale sans en donner trop. Ce n'est pas son style d'offrir facilement les choses. Elle claque des doigts de la manière la plus irrespectueuse qui soit pour interpeller son secrétaire.

Laquet, inventez-moi un ordre de mission bidon pour laisser la largesse à nos invités de profiter de leur séjour.
-Je le répète, je suis secrétaire. Et malheureusement, madame, on ne peut pas choisir l'agent à mobiliser.
-On est jamais mieux servi que par soi-même.


Dégageant son bras où y est accroché un montre à mini-denden, la blonde contacte les services du CP3 avec sa ligne gouvernemental.

Bonjour, Gouverneure de Logue Town, au rap…


Les habitudes de son temps en tant qu'agent sont tenaces. Malgré son changement de situation, les vieux réflexes ne sont pas encore oubliés. La dame de Logue Town se reprend, initiant un rapide échange avec un coordinateur.

Je communique le prolongement du séjour de deux de vos agents sur mon territoire, Chang'e et Lulutsu, pour assurer ma protection personnelle exceptionnellement.

Hum. Oui, ma sécurité est lacunaire avec ma récente installation. Parfait. Je vous remercie.


Une prise d'otage symbolique vient d'être officialisé en un rien de temps. Capulina s'étire avant de se laisser tomber sur le bureau, lentement tiré par des fils.

Bien, ma chère cousine, que dirais-tu d'une petite visite en famille ? Je ne connais moi-même que très peu l'endroit.
-Pas faute d'avoir essayé de vous faire sortir…
-Nous pourrions renouveler nos gardes robes à la mode logoise, qu'en dites-vous? Nous avons du temps à rattraper, n'est-ce pas?


Détournant le véritable sujet, la fille Dubal teste tout autant la patience de Chang'e autant qu'elle apprécierait en savoir un peu plus sur cette femme. Dire que sa tante albinos a fait une enfant est déjà remarquable, mais qu'elle est été du Cipher Pol, n'est-ce pas un comble? Il faut croire que son ancienne institution est un piège ramassant tous les rejetés du monde. L'Excellence n'est peut-être pas une nécessité, finalement.
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La vengeance d'une femme bafouée
Bien que ne le montrant pas, ce fut avec surprise que la Déesse blanche accueillit la proposition de sa cousine. Ne s'attendant à rien d'autre que du mépris de cette dernière, s'imaginait faire du shopping avec elle lui était tout bonnement impensable jusqu'alors. Méfiante, ne connaissant que trop bien les manœuvres du Cipher Pol, qu'elle soit encore en activité ou non, l'albinos restait sur ses gardes. Ce qui était également le cas de sa fille qui jetait des regards quelque peu inquiets à la Danse-lame en raison de son appréhension sur ce que pouvait manigancer la petite araignée.

Pourtant, Capulina semblait tout à fait sérieuse sur ses attentions comme le démontrait son appel au quartier général. Malgré tout, la Parissienne sentait qu'il y avait quelque chose qui clochait dans son attitude. Un simple détail qui n'échappa nullement à la demoiselle qui savait pertinemment à quoi jouait la blondinette. Un jeu que la Sœur de Lune exerçait depuis bien des années et dont les règles étaient des plus simples. Celui qui consistait à remettre une information contre une autre.

Un parfait processus de négociation auquel chaque agent fut entraîné afin de mener à bien des affaires demandant un peu plus de doigtés que celui de les soutirer par la simple torture. Face à ce constat, la jeune femme hésita un instant avant de lui offrir une donnée totalement erronée sur sa propre personne. Car après tout, c'est ce que semblait vouloir l'ex-agente Tarentule.

Seulement, elle y renonça. Duper ainsi facilement une experte de la tromperie comme une était peine perdu. Et puis après tout, Chang'e ne risquait rien en lui donnant tout simplement ce qu'elle voulait.

- " C'est une très bonne idée. " Souffla-t-elle de sa voix mélodieuse tout en offrant un radieux sourire à sa potentielle cousine. " J'avais justement l'intention de passer faire un tour dans les rues commerçantes après notre entretien. Ma fille à besoin que je lui rachète un nouveau escargophotographiques " Ajouta l'Ange de Parisse tout en passant tendrement le dos de sa main sur la joue de son enfant, confirmant du même coup sa relation avec l'adolescente dont se doutait peut-être déjà Capulina. " Et puis pourquoi pas nous laisser aller à quelques emplettes supplémentaires. Peut-être que je pourrais trouver un petit quelque chose qui ferait plaisir à mon conjoint. "

Dévoilant ainsi ouvertement un morceau si intime de sa vie, la tueuse à la lune pourpre espérait avoir marqué des points auprès de l'arachné. En jouant franc jeu avec elle, peut-être cela lui donnerait l'envie de dénouer sa langue afin de lui apporter les réponses qu'elle attendait tant. Mais la Parissienne ne s'attendant pas à ce que ce soit aussi facile ne reçu pas immédiatement son du.

À la place, mère et fille firent convier à se rendre dans le hall du consulat afin d'y attendre leur hôte qui les rejoindrait une fois mieux vêtue. Ce ne fut que quelques minutes plus tard que les trois jeunes femmes se retrouvèrent à arpenter les rues bondées de la cité à faire du lèche-vitrines au bon plaisir de la petite lune qui en avait oublié son aversion envers l'araignée.

Rapidement, parmi les nombreux magasins plus chics les uns que les autres, de nombreuses affaires furent faites. Les bras chargés de sac de grandes marques aussi bien locales que mondiales, les trois demoiselles s'étaient laissé aller à quelques folies. En plus de vêtements de luxe et d'autres cosmétiques, Chang'e était ravie d'avoir trouvé quelque chose pour son petit ami.

Un petit rien qui ne payait pas de mine à première vue n'étant qu'une simple écharpe, mais qui elle l'espérait lui plairait. De son côté, Lulutsu fut au ange au moment où elles tombèrent sur une échoppe spécialisée dans la vente de Den Den Mushi en tout genre. Ne perdant pas une minute, la jeune fille pénétra dans le magasin après que sa mère lui ait donné l'entièreté de son portefeuille pour se payer ce qu'elle voulait. Et ce quel que soit le prix que cela coûterait.

- " On ne peut pas dire que tu as perdu au change en devenant la nouvelle Gouverneure de cette île. " S'exprima l'albinos avant de libérer son seul bras de toutes leurs commissions afin de s'allumer une cigarette en attendant à l'extérieur tandis que son héritière hésité entre deux appareils. " C'est un endroit paisible avec en plus tout ce qu'il faut pour avoir une belle vie. Mais entre nous, cela ne te manque pas trop la vie d'agente ? " Lui demanda-t-elle avec une grande curiosité alors qu'elle soufflait un nuage de fumée en attendant d'en savoir plus sur cette soudaine démission qui en surprit plus d'un.
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Habillée d’une robe noire et équipée d’une ombrelle, elle accompagne les agents dans les rues commerçantes de la ville. Bien qu’elle soit la nouvelle gouverneure, son manque d'apparition publique lui permet de passer plus inaperçu qu’à l'accoutumé. Après tout, à Logue Town, les gouverneurs suivent la tradition de s’effacer par rapport au Sous-Amiral de la cité. La promenade est douce, avec l’allure d’un groupe de jeunes bourgeoises inoffensives. Malgré tout, l'attitude de l’agent Chang’e ne manque pas de faire tiquer la blonde sur plusieurs aspects. L'étalage de ce bonheur maternelle gratte quelque chose de profond dans la pauvre Capulina. Celle-ci constate qu’une nonne peut vivre aussi entourée, et cela ne fait que l'enfoncer dans l’absurdité du monde. Membre du gouvernement désabusée, l’ancienne agent Tarentule soupire un instant en regardant le soleil.

Ma chère petite lune, le véritable problème d'être loyal à une cause est que cette cause vous trahira toujours. Si le gouvernorat est vu comme une ascension pour le nombre, j'y ai perdu une chose d'infiniment plus précieuse.

La gouverneure incline ensuite doucement la tête avec un sourire ostentatoirement hypocrite, abandonnant le vouvoiement.

Enfin, je suis de loin celle qui a le moins changé depuis notre dernière rencontre. D'une nonne débauchée, tu singe maintenant le bonheur de toutes les masses. Petite famille, amour niais. La preuve que, des rues les plus nauséabondes à l'élite mondiale, nous sommes tous les mêmes.

D’un soufflement du nez, elle cesse de cracher son venin, visiblement lassé d’entretenir son égo. Ses yeux plongent dans les foules passantes.

Ces temps passés dans ma chambre m'ont permise de prendre du recul. Regarde donc cette population.Chaque âme à une histoire, une vie minable ou à succès, des troubles ou des ignorances, des amours ou des inimitiés, une famille… mais tous ont un point commun. Ils ne sont rien.

Ce sont des fourmis passantes, ici et là, que l'on pourrait écraser sans effort. Mais, en ce bas monde, nous sommes tous la fourmi d'un autre. Nous nous leurrons à croire que l'on peut devenir inéluctable mais, en fin de compte,  la dure réalité nous rattrape toujours avec le temps. Nous retournerons tous à la poussière. Des vermines parmi les vermines.


La jeune femme fixe un instant son interlocutrice. Son langage évasif rompt avec ses anciens discours provocants. Le versant psychologique de Capulina n’est plus que l'expression d’une misanthropie. Néanmoins, elle laisse transparaître un faisceau de son existence.

J'ai toujours désiré être ardemment au sommet du monde car le monde me faisait comprendre qu'il ne voulait pas de moi. Je suis né sans destinée dans un monde absurde.

Mais tu sais, petite Lune. Qui se soucie des autres au-delà de sa propre existence? À quoi bon discuter ? Cessons d'être hypocrite. Personne ne me sauvera. Le fleuve de la vie suit son cours. Je m'y laisse dériver sans résistance…


Soudain, son mini-escargophone sonne sur son poignet. Haussant les sourcils, la blonde est assez surprise de recevoir un appel d’urgence. La plupart des urgences sont gérées par la Marine sans qu’elle n'ait besoin de lever le petit doigt.


“MADAME ! Une alerte a été envoyée de la Prison !
-La Marine va encercler le périmètre, pourquoi me déranger vous?
-La Marine a des difficultés et demande votre aval pour privilégier la protection des civils quitte à laisser des évasions.”

D’un profond soupir, Capulina sait que cet événement deviendra un désastre politique si son choix s’avère être le mauvais. Cependant, ces réflexes d’agent sont tenaces. Refuser de prendre une décision sans connaître la réalité du terrain est un automatisme chez un agent de terrain. Elle range son ombrelle pour la mettre sous le bras tout en répondant à son secrétaire au bout du fil.

Laissez-moi gérer.
-Mais Mada…”


D’une simple révérence, Capulina démontre une certaine politesse à Chang’e. Après tout, c’est son invité.

Je te présente mes excuses, je me dois de m’absenter quelque temps. Les responsabilités me rattrapent au pire moment. Profites bien de ton séjour, malgré tout. Nous discuterons plus amplement lors du dîner, ma chère… cousine.

Ployant les jambes avec vélocité, la blonde effectue un bond gigantesque associé à plusieurs geppous. Une tache noir saute de toit en toit comme une puce vers la centre pénitentiaire de Logue Town.
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La vengeance d'une femme bafouée
Le destin semblant vouloir encore se jouer de la Déesse blanche, ce fut totalement impuissant qu'elle regarda sa cousine s'éloignait d'elle par la voie des airs. La laissant toujours ainsi sans réponse, la demoiselle fit claquer sa langue d'agacement en réalisant que ce dénouement tant attendu allait devoir patienter un instant. Observant la petite araignée disparaître en quelques secondes à l'horizon, l'albinos écrasa son mégot de cigarette sous son haut talon tout en réfléchissant à la meilleure marche à suivre. Devait-elle partir la rejoindre pour l'aider face à cette situation épineuse ? En avait-elle seulement besoin ?

Après tout, l'ex agente Tarentule était une combattante émérite qui lui avait déjà montré par le passé la force qui l'animait. Une force qui malgré ce que beaucoup avaient pu dire sur elle était reconnue de ses paires. Alors était-ce seulement utile que l'Ange de Parisse se mêle de cette affaire qui ne la concernait aucunement. La réponse était bien évidemment que oui. Certes, en tant que membre du Cipher Pol, Chang'e n'avait aucune raison d'intervenir tant qu'on ne lui en avait pas donné l'ordre.

Cependant, ne souhaitant pas attendre une éternité avant de connaître la localisation de celle qui pourrait s'avérer être sa mère, la Sœur de Lune ne pouvait rester les bras croiser. Surtout si assister la nouvelle Gouverneure de Logue Town lui permettait de lui dénouer la langue plus rapidement. Ayant donc pris cette décision face à ce constat qui ne souffrait d'aucune hésitation, la Parissienne déposa délicatement ses sacs de commission à l'intérieur de la boutique où sa fille se trouvait encore. Une héritière qu'elle observa un court instant en train de s'émerveiller sur les gastéropodes en grand nombre que proposait le magasin.

Affichant un sourire tendre en la regardant, la jeune femme ne chercha même pas à la prévenir quand son corps se mit à léviter au-dessus de la devanture. Préférant la laisser en dehors de cela pour sa sécurité, la Déesse blanche s'éclipsa discrètement en se promettant de s'excuser auprès d'elle plus tard. Puis, une fois se trouvant assez haute dans le ciel, la jeune femme frappa l'air de ses pieds pour se propulser à vive allure avec l'aide de son Geppou. En un rien de temps pour le dire, la tueuse à la lune pourpre arriva sur les lieux où se trouvait déjà la blondinette ainsi que ses opposants qui lui faisaient face.

- " Il ne manquait plus qu'elle ! " Cracha avec mépris une voix reconnaissable qui ramena quelques mois en arrière la Danse-lame qui affichait un air surpris en réalisant de qui il s'agissait. " Partout où que j'aille, vous avez décidé de me pourrir la vie ?! Je vous assure que cette fois-ci ça ne sera pas aussi facile ! " S'emporta avec véhémence l'ancienne Comtesse Whip tandis que ses yeux lançaient des éclairs en regardant les deux femmes qui l'avaient fait choir de son pochoir il n'y a pas si longtemps que cela.

- " Tu les connais ? " Se fit entendre la voix d'une jeune femme aux couettes brunes qui se tenait à ses côtés avec un immense chakram dans le dos tout en plissant les yeux devant ces deux adversaires qui venaient importuner leur plan d'évasion.

- " Oui ! Ce sont les deux garces à cause de qui je me retrouve ici ! " Siffla de rage Halle en les pointant du doigt tandis qu'elle serrait fermement son fouet dans l'autre main. " Ce sont elles qui ont osées s'en prendre à mes fils ! "

- " Je vois... " Souffla calmement Aeko tout en se saisissant de son disque de métal qu'elle fit passer par-dessus sa tête. " Voici donc les deux agentes du Cipher Pol dont tu nous as parlé. À croire que tu vas avoir ta vengeance plus tôt que prévu. " Ajouta-t-elle au moment de sonder Capuline et Chang'e qui restèrent totalement stoïque face à cette menace. " Sideon ! J'ai un travail pour toi ! "

À ces mots, un freluquet qui se trouvait jusqu'ici allongé dans un coin à attendre la fin de cette opération révolutionnaire, réagit. Se redressant en baillant, ce dernier qui ne semblait pas le moins du monde motivé par faire quoi que ce soit observa la scène qui se jouait devant lui. Puis, démontrant totalement son indifférence, ce dernier à la surprise de tous se relaissa tomber lourdement au sol. Agacée par l'attitude de ce maudit fainéant, la révolutionnaire qui gardait son calme jusque-là montra des signes d'impatience.

Soudain, se laissant emporter par sa colère, la jolie brune s'avança vers lui pour lui rappeler qui commande. D'un simple coup de son arme, elle le frappa à plusieurs reprises sur la tête. Jetant un regard perplexe à sa cousine, Chang'e commençait à se demander si ces derniers étaient de dangereux criminels où tout simplement des clowns leur offrant une prestation des plus ridicules.

- " A ce que je vois, vous êtes tombé bien bas, Comtesse. " Souffla avec mépris la Danse-lame qui insista sur son titre pour se moquer du fait qu'elle l'avait perdu depuis le temps. " Après votre défaite sur Whiperia, voilà que vous réapparaissait avec une bande d'ahuris révolutionnaires. Si ce n'est pas pathétique... " Ajouta-t-elle tout en regardant cette rebelle qu'elle reconnut sans mal comme étant l'Empotée connue pour sa maladresse mais aussi pour être l'une des Atout de l'Armée de Freeman. " Et après cela, vous allez nous faire un petit tour de ma... "

Seulement, cette dernière pique n'arrive pas à son terme. Coupée dans ses propos, la Déesse blanche fut percutée de plein fouet par le Chakram que venait de lui envoyer la miss couettes pour la faire taire. Par chance, n'étant pas qu'une simple figurante dans ce combat qui s'annonçait, l'Ange de Parisse ne se laissa pas surprendre aussi facilement par ce coup en traître. Dégainant rapidement son Meito, elle para l'attaque avant de lui renvoyer.
Coder par Tanabe
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Croisant les bras devant ses opposants, Capulina hausse les sourcils. Elle regarde Chang’e du coin de l'œil, à peine surprise de la voir débarquer. Après tout, officiellement, la nonne doit s’occuper de sa protection personnelle. Maîtrise t'elle aussi le Haki sensitif pour l'avoir retrouver facilement comme elle a barré elle-même le chemin des trouble-fêtes ? La nonne semble progresser avec une fulgurance inquiétante. Enfin, sa cousine à présent. La blonde bouge seulement la tête observant l’agente du Cipher Pol dévier le coup.

L’armée révolutionnaire? Oh ! Je me souviens. Zuko? Un truc du style, je suis plus à jour dans les noms, il y a des atouts qui poussent toutes les semaines. Je suis fatigué de ce cycle interminable. Si nous réglions cela à l'amiable, qu’en dîtes vous?

La blonde s’assoie surprenamment, ne démontrant aucune hostilité. Sortant une lime à ongles, elle se dispose pour discuter avec l’ennemi, laissant sa partenaire dans l'incompréhension.

Qu’est ce que tu entends par là?
-Ne l'écoute pas, elles transpirent la veulerie.
-Je me recouche.
-Hé ! Attends…


Les révolutionnaires sont si faciles à perturber, il suffit de leur faire miroiter une alliance fortuite pour les adoucir. De plus, chacun d’eux a bien trop l’habitude d’être traiter et écraser comme des insectes. Seule Halle n’est pas dupe dans son jeu, mais elle ne contrôle pas ses alliés de circonstance.

J’ai toujours été fasciné par les gens comme vous. La Révolution, une grande idée qui envoie mourir tellement de gens, j’ai longtemps cru à une vaste blague.
-Cela ne sert à rien de l’écouter.
-Vas droit au but !.
-Mais, en réalité, cela correspond à bien plus grand. Une blague qui dure plus d’un siècle n’a plus rien d’amusant. Vous êtes l’opium des peuples. Votre cause séduit mais rien ne change. Vous détournez les contestations pour produire de la chair à canon afin de servir de tremplin dans nos carrières.
-J’ai rien compris.
-Ce n’est pas un problème, j'ai l'habitude. J’ai assez tergiversé. Je vais être directe."

Elle regarde un instant son poignet comme l’on observerait une montre. Puis, Capulina fixe son regard sur l’atout qui lui fait face.

Combien ?
-Comment ça? De l’argent?
-Combien de vies voulez-vous sauver?
-...Bah… toutes.
-Tututu. Tu sais que parmi tout ce désordre des gens mourront. Cela a toujours été le cas et cela le sera toujours en ce bas monde. Je reformule. Combien de vies êtes-vous prêt à sacrifier?
-La discussion est terminée.


Le fouet de Halle claque, donnant le signal aux autres évadés présents de charger. La blonde se redresse soudainement pour reculer en maintenant une distance de sécurité.

Pas de réponse? J’espère que vous ne le regretterez pas.


Utilisant son den den noir au poignet et le sourire au visage, la Gouverneure donne le signal à un escadron de la Marine détaché du gros des troupes endiguant des prisonniers fonçant sur la ville. Elle a gagné du temps pour un plan assez téméraire, peut-être même plus que d’habitude.

Bombardez la Porte Est.

Des détonations se perçoivent au loin, comme les bruits des canons de cuirassé. Quelques secondes suivantes, des explosions retentissent et le bâtiment tremble. Des lourds gravats s'effondrent sur les révolutionnaires et leurs alliés. Grâce au Tekkai, Capulina reste immobile comme un piquet, ouvrant son ombrelle en ricanant. La poussière et la fumée des explosions effaçant sa silhouette.
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