Le port de Rochenoire est en vue! Enfin, après mes pérégrinations sur Grand Line, me revoilà à la maison! Libertalia, anciennement l'Asile, l'île que j'ai conquise haut la main, et que je transforme petit à petit. Un ciel gris et sombre nous arrose d'un crachin froid et pénétrant. Connaissant le climat de l'île, mon équipage et moi-même enfilons des cirés et entamons les manœuvres d'approche. En tant que capitaine, et navigatrice, c'est moi qui suis aux commandes, mes ordres sont brefs et le ton n'autorise pas la réplique. Je connais mon affaire et mon équipage le sait. Ce dernier me respecte bien plus qu'il ne me craint. Car si j'ai une des plus mauvaises réputations au monde, ceux qui me côtoient au quotidien le savent : je ne suis pas le monstre sanguinaire que décrivent les journaux officiels à la solde du Gouvernement Mondial.
Voilà donc la Lépreuse amarrée, et le pont abaissé. On peut enfin débarquer. Rochenoire et son ambiance Victorienne m'ont toujours plu, à moi, l'ancienne aveugle. Il faut dire que je n'ai aucun mal à évoluer dans les brumes de la cité du Nord, contrairement à mon équipage qui n'apprécie guère l'endroit. Je vois Rackham, l'homme-baudroie rouge, et maire de la ville, qui m'attend au bout de la passerelle.
"Bonjour, Mademoiselle." commence-t-il respectueusement. "Vous avez fait bon voyage?"
"Bonjour, Rackham." lui réponds-je souriante. "La traversée s'est très bien passée, merci."
"On était tous inquiets." poursuit-il sans me laisser le temps d'exposer le motif de ma venue. "On n'avait pas de nouvelles depuis Jaya..."
J'ai lu les journaux officiels et je dois bien avouer que je n'avais pas fait plus attention que ça à la façon dont ils avaient présenté les choses. Après tout, je sais que je suis en vie, je n'avais pas réalisé l'anxiété que ces nouvelles ont pu provoquer chez mes amis d'ici. Je réalise alors que …
"J'aurais dû appeler, désolée." concédé-je.
J'ai de la chance, l'homme-poisson est tellement soulagé qu'il en oublie de me sermonner d'avantage. Quant à moi, j'en profite pour prendre des nouvelles.
"Comment se passe l'avancement des travaux?"
"Rochenoire est pleinement fonctionnelle." s'enorgueille-t-il. "Ce sera bientôt le cas du Grand Bazaar, par contre Tréno et Arbreville sont à la traîne. Et puis … " il hésite. "Thelwyn n'a encore rien fait pousser. Ca devient problématique."
En effet, j'avais confié au géant la mission de revégétaliser l'île car l'endroit est immense et qu'il faut bien nourrir tous les gens que je compte accueillir ici. La nouvelle me contrarie, cependant, moi plus que quiconque a conscience de la difficulté de la tâche. Le hommes-poissons pêchent de quoi nourrir la population, et ils font même une culture d'algues pour fournir des "légumes" ceci dit, j'ai pleinement conscience que ça ne ravit pas forcement les autres palais. J'aurais donc adoré avoir des fruits et des légumes à proposer. Mais c'est comme ça, il y a des forces contre lesquelles on ne peut pas lutter.
"Et la Cité?" demandé-je.
"On a pas mal de retard là aussi. Il nous faut déblayer avant de penser à construire quoi que ce soit et c'est extrêmement difficile."
"Je suis fier de ton travail, Rackham." l'encouragé-je. "Peux-tu m'affréter un train pour Tréno?"
Il accepte d'un hochement de tête et s'éclipse afin de donner les ordres adéquats. Puis m'invite à patienter dans un bar avec mon équipage, et enfin, une fois que la navette est prête, m'accompagne jusqu'au wagon. Je peux alors constater que la rénovation des lignes et des voitures à bien avancé, j'ai même le droit d'embarquer en première classe! Pour la première fois de ma vie! Enfin, si on excepte mon bref séjour sur le Cuisino. Bref, je profite du confort de la rame et je me permets même un petit somme réparateur.
J'arrive donc en gare de Tréno en fin d'après-midi. La bruine est toujours là. Le Ciel est toujours aussi gris. Mais des notes de musique flottent dans l'air et le parfum de la fête parvient à mes narines. Et qui dit amusement dit inévitablement Priscilla! Voilà la reine des Glamazones dans sa plus belle toilette qui glisse jusqu'à moi à peine ai-je mis un pied sur le quai.
"Jeska-chou! Quelle joie de te revoir! Tu es ra-di-euse!' s'extasie-t-iel.
"Merci." réponds-je dans un sourire. "Je' déménage la Part des Anges d'Armada, ils devraient arriver bientôt. Où … "
"Mazette, tu parles déjà travail alors qu'on vient à peine de se retrouver! Viens donc t'amuser avec nous!" me coupe-t-il.
"Les travaux avancent bien?" l'intérrogé-je.
Cette fois, iel ne me répond pas. Il sait qu'il est en retard sur le planning et que je ne l'enguirlanderai pas. Ma question n'est pas si innocente que cela. Et l'okama le sait.
"Suis-je étourdie. J'ai oublié que j'avais quelque chose de prévu ce soir!" ment-iel. "Tant pis ce n'est que partie remise." conclut-iel avant de s'éclipser.
Quant à moi, je me trouve un baraquement de fortune et j'y dîne avec mes hommes. Le soir venu je prends contact avec les maires des autres villes et je me tiens au courant des derniers nouvelles du Grand Bazaar et s'Arbreville. Puis, j'accueille le sommeil comme un vieil ami et je m'abandonne dans ses bras jusqu'au lendemain.
Nouvelle journée, mais même routine. Je me prépare comme à mon habitude quand je tombe sur un objet incongru. Un enveloppe glissée sous la porte de ma chambre. J'ai donc reçu une lettre, il y a une heure peut-être. Arrivée par erreur, maladresse de facteur. Aspergée de parfum, rouge à lèvres carmin. J'aurais dû, cette lettre, ne pas l'ouvrir, peut-être.
Mais moi je suis un femme curieuse et j'aime ce genre de jeu. Délicatement, je descelle l'enveloppe et je déplie le pli. De courbes manuscrites, comme dans une abbaye, pour former un simple message.
"Ce soir à minuit, sur les docks de Tréno."
J'aurais sans doute du en parler à mon équipage, et les laisser enquêter, mais le message a excité ma curiosité et maintenant, je brûle d'impatience d'en découvrir l'expéditeur. Me voilà donc à faire le guet sur un toit surplombant les docks à minuit moins cinq en attendant l'auteur du mystérieux message.
Voilà donc la Lépreuse amarrée, et le pont abaissé. On peut enfin débarquer. Rochenoire et son ambiance Victorienne m'ont toujours plu, à moi, l'ancienne aveugle. Il faut dire que je n'ai aucun mal à évoluer dans les brumes de la cité du Nord, contrairement à mon équipage qui n'apprécie guère l'endroit. Je vois Rackham, l'homme-baudroie rouge, et maire de la ville, qui m'attend au bout de la passerelle.
"Bonjour, Mademoiselle." commence-t-il respectueusement. "Vous avez fait bon voyage?"
"Bonjour, Rackham." lui réponds-je souriante. "La traversée s'est très bien passée, merci."
"On était tous inquiets." poursuit-il sans me laisser le temps d'exposer le motif de ma venue. "On n'avait pas de nouvelles depuis Jaya..."
J'ai lu les journaux officiels et je dois bien avouer que je n'avais pas fait plus attention que ça à la façon dont ils avaient présenté les choses. Après tout, je sais que je suis en vie, je n'avais pas réalisé l'anxiété que ces nouvelles ont pu provoquer chez mes amis d'ici. Je réalise alors que …
"J'aurais dû appeler, désolée." concédé-je.
J'ai de la chance, l'homme-poisson est tellement soulagé qu'il en oublie de me sermonner d'avantage. Quant à moi, j'en profite pour prendre des nouvelles.
"Comment se passe l'avancement des travaux?"
"Rochenoire est pleinement fonctionnelle." s'enorgueille-t-il. "Ce sera bientôt le cas du Grand Bazaar, par contre Tréno et Arbreville sont à la traîne. Et puis … " il hésite. "Thelwyn n'a encore rien fait pousser. Ca devient problématique."
En effet, j'avais confié au géant la mission de revégétaliser l'île car l'endroit est immense et qu'il faut bien nourrir tous les gens que je compte accueillir ici. La nouvelle me contrarie, cependant, moi plus que quiconque a conscience de la difficulté de la tâche. Le hommes-poissons pêchent de quoi nourrir la population, et ils font même une culture d'algues pour fournir des "légumes" ceci dit, j'ai pleinement conscience que ça ne ravit pas forcement les autres palais. J'aurais donc adoré avoir des fruits et des légumes à proposer. Mais c'est comme ça, il y a des forces contre lesquelles on ne peut pas lutter.
"Et la Cité?" demandé-je.
"On a pas mal de retard là aussi. Il nous faut déblayer avant de penser à construire quoi que ce soit et c'est extrêmement difficile."
"Je suis fier de ton travail, Rackham." l'encouragé-je. "Peux-tu m'affréter un train pour Tréno?"
Il accepte d'un hochement de tête et s'éclipse afin de donner les ordres adéquats. Puis m'invite à patienter dans un bar avec mon équipage, et enfin, une fois que la navette est prête, m'accompagne jusqu'au wagon. Je peux alors constater que la rénovation des lignes et des voitures à bien avancé, j'ai même le droit d'embarquer en première classe! Pour la première fois de ma vie! Enfin, si on excepte mon bref séjour sur le Cuisino. Bref, je profite du confort de la rame et je me permets même un petit somme réparateur.
J'arrive donc en gare de Tréno en fin d'après-midi. La bruine est toujours là. Le Ciel est toujours aussi gris. Mais des notes de musique flottent dans l'air et le parfum de la fête parvient à mes narines. Et qui dit amusement dit inévitablement Priscilla! Voilà la reine des Glamazones dans sa plus belle toilette qui glisse jusqu'à moi à peine ai-je mis un pied sur le quai.
"Jeska-chou! Quelle joie de te revoir! Tu es ra-di-euse!' s'extasie-t-iel.
"Merci." réponds-je dans un sourire. "Je' déménage la Part des Anges d'Armada, ils devraient arriver bientôt. Où … "
"Mazette, tu parles déjà travail alors qu'on vient à peine de se retrouver! Viens donc t'amuser avec nous!" me coupe-t-il.
"Les travaux avancent bien?" l'intérrogé-je.
Cette fois, iel ne me répond pas. Il sait qu'il est en retard sur le planning et que je ne l'enguirlanderai pas. Ma question n'est pas si innocente que cela. Et l'okama le sait.
"Suis-je étourdie. J'ai oublié que j'avais quelque chose de prévu ce soir!" ment-iel. "Tant pis ce n'est que partie remise." conclut-iel avant de s'éclipser.
Quant à moi, je me trouve un baraquement de fortune et j'y dîne avec mes hommes. Le soir venu je prends contact avec les maires des autres villes et je me tiens au courant des derniers nouvelles du Grand Bazaar et s'Arbreville. Puis, j'accueille le sommeil comme un vieil ami et je m'abandonne dans ses bras jusqu'au lendemain.
Nouvelle journée, mais même routine. Je me prépare comme à mon habitude quand je tombe sur un objet incongru. Un enveloppe glissée sous la porte de ma chambre. J'ai donc reçu une lettre, il y a une heure peut-être. Arrivée par erreur, maladresse de facteur. Aspergée de parfum, rouge à lèvres carmin. J'aurais dû, cette lettre, ne pas l'ouvrir, peut-être.
Mais moi je suis un femme curieuse et j'aime ce genre de jeu. Délicatement, je descelle l'enveloppe et je déplie le pli. De courbes manuscrites, comme dans une abbaye, pour former un simple message.
"Ce soir à minuit, sur les docks de Tréno."
J'aurais sans doute du en parler à mon équipage, et les laisser enquêter, mais le message a excité ma curiosité et maintenant, je brûle d'impatience d'en découvrir l'expéditeur. Me voilà donc à faire le guet sur un toit surplombant les docks à minuit moins cinq en attendant l'auteur du mystérieux message.