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Reconnaissance | Pv Jakku

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Reconnaissance
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Jakku



Cinq jours...

Tes blessures commençaient déjà à s'effacer par l'épreuve du temps. Etre forte ne voulait pas simplement pouvoir dire soulever des montagnes. Cela voulait aussi dire pouvoir le faire et s'en remettre très rapidement. Et si tu n'étais pas encore assez puissante pour ce premier exploit, tu étais loin d'être mauvaise dans ce second domaine. Un sourire en coin toujours manifeste sur ton visage, plein de confiance, d'arrogance, tu avais déjà réglé un bon nombre de paperasse. La chute d'une organisation criminelle à portée mondiale ne pouvait pas simplement se régler du jour au lendemain.

Si la tête de l'ancien Boss avait bel et bien était arrachée sur le champ de bataille, désormais le seconde bataille elle était administrative. Heureusement pour toi, tu n'étais pas non plus démunie sur le sujet, loin de là. Depuis ces derniers jours, Vipère s'acharnait à régler tout ce dont tu avais besoin pour reprendre la mer au plus vite. Une tête de la Raison. Comme cela était pratique.

- Colonelle d'élite Pandore. Le Colonel d'élite Kattar est arrivé à quai. Dois-je lui transmettre votre désir de le rencontrer ?

Quelle bonne idée. Amusée par cette vision, tu fixais ta lieutenante alors que tu perdais en quelques réflexions. La 102ème d'élite... Cela faisait des années maintenant mais tu y avais fait effectivement un tour. Après tout, tes premières armes avaient été faites au B.A.N avant d'être directement propulsé dans un équipage. A cette époque, le Colonel Kattar avait déjà obtenu son poste. Pour peu que tu en saches, tu faisais figure de véritable ovni dans les rangs.

Disparue pendant six ans suite à une blessure grave, tu étais revenue pour gravir les échelons avant un talent indéniable. Si au départ, on avait pu mettre cela sur le compte du piston, grâce à la présence du désormais Amiral Fenyang, ce n'était aujourd'hui plus le cas. Tu ne comptais plus tes faits d'armes ces derniers mois et ta progression même physique avait été fulgurante. Personne ne savait dans le fond que tu n'avais fait que récupérer un potentiel que tu possédais déjà depuis ton enfance, celui-ci ayant simplement été enfouie par la force des choses et les complots de ta sœur.

Mais la Mort avait du bon. Surtout pour toi. Désormais tu ne possédais plus aucune chaîne, et tu enchaînais les missions avec une réussite certaine. Si bien que malgré que tu étais la dernière à être entrée dans la Flèche, très récemment en plus, il n'y avait plus grand monde à même de douter de ta crédibilité. Simplement car il n'y avait sans doute plus aucun membre de la Flèche à même de te river les épaules avec la facilité d'autrefois.

- Lieutenante. Tu sais, six ans en arrière, environs, j'ai officié sur l'un des navires de la 102ème. Un sacré spectacle. Cela n'a pas duré longtemps. Évidemment que j'ai envie de revoir ce bon vieux Colonel.


Tu disais cela dans toute ta suffisance cependant, en plus que de raviver quelques souvenirs, tu allais en profiter pour échanger un peu avec "tes collègues". La réalité était que tu n'avais pas chômé depuis ta promotion, si bien que tu n'avais pu participer à aucune réunion de la Flèche. En somme, tu ne connaissais presque aucun d'entre eux hormis de réputation. Ce n'était pas pour te déplaire, tu te foutais bien de la plupart en réalité. Mais la politique l'obligeant, autant faire un peu d'effort dans ce sens.

- Bien. Fais lui part de ma requête de le voir dans mon bureau. Je ne suis pas au fait des raisons de sa présence ici, mais cela m'intéresse.


L'amour du protocole... Tu le tenais en parti de lui. Cependant, celui-ci avait fini par trouver refuge dans la tête de Vipère. Il n'y avait pas plus calé qu'elle sur le sujet. Si tant était qu'on pouvait considérer qu'elle était une entité à part de ta propre personne. De ton côté, tu te réjouissais à l'idée de voir l'une des figures d'autorités que tu avais pu prendre pour exemple lors de ton parcours.

Plus maintenant, tu n'en avais plus besoin. Mais autant essayer de ne pas oublier d'où tu venais. Pas une nouvelle fois du moins.





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.L'avantage de la Bas G-5 sur la base G-11, c'est que le ravitaillement s'y fait par train de mer, et que le réseau est relié tout droit aux royaumes du Cercle d'Or, ce qui en fait la base la mieux nourrie de la Marine, et le QG de la Marine ou il est le plus facile de se procurer ce qui manque tellement quand on est en campagne militaire quelque part en mer ou sur des territoires sauvages et oubliés de tous.

- Vous avez la liste sergent ?
- Oui Colonel ! Tout est dument noté !
- Je tiens particulièrement à l'agneau de Tanuki et au vin de Parisse, je compte sur vous Mallemort.  
- J'entends et j'obtempère Colonel !

Le sergent Jack de Mallemort n'est, du point de vue de la marine d'élite, pas un très bon élément. Il est incompétent, tire au flanc, détesté de ses hommes... hum, non, cela pourrait être une qualité... Mais il est tout a fait dévoué a ses supérieurs, le parfait léche bottes, et, hors du champ de bataille, il n'y a pas plus efficace que lui quand il s'agit d'obtenir des choses, comme des avantages en service ou en nature. C'est donc tout naturellement que j'en ai fait mon intendant personnel...

Jack quitte ma cabine pour laisser place au sergent responsable des communications.

- Colonel. Trois messages pour vous. Le Vice Amiral Bayushi vous souhaite la bienvenue au G-5, et vous propose de le rejoindre pour diner au mess des officiers une fois que vous aurez traités les affaires courantes de la flotte. il vous fait savoir que son service logistique est a votre disposition pour toute demande de réapprovisionnement ou de réparation, et s'excuse de ne pas pouvoir vous recevoir en personne mais il est actuellement en manœuvre sur le réseau ferroviaire et tarde à rentrer. Il précise que seront présent le Vice amiral Scott, la Colonelle Pandore, et la  Sous amirale Abeillsy...

Hum, je n'ai jamais apprécié Bayushi, mais il n'est pas assez formel pour que ce manquement soit une véritable insulte. Il semble plus probable qu'il soit véritablement occupé ailleurs au lieu de venir nous rendre les honneurs qui nous sont dus.. Bah, je n'attendais rien de lui.

- Répondez que je viendrais, mais pas tout de suite. Les autres ?
- Un message du Vice Amiral Scott dont la flotte est a quai en ce moment, il vous invite à son bord.

Hum. la 234eme est stationnée ici depuis sa défaite contre Izya Tahgel et son éviction d'Eoleria. Ce qui signifie que le vice Amriral Scott est une bougie dont la flamme vacille...

- Le dernier message vient de la Colonelle Pandore. Elle est aussi présente sur la base en ce moment et souhaite vous invite à la rencontrer. Le motif n'est pas spécifié.

Hum. Voila une demande bien différente. Contrairement à celle de Scott, l'étoile de Pandore est en train de monter en flèche. Outre son ascension fulgurante au sein de la hiérarchie de la marine, elle vient de remplir avec succès des missions qui ont presque autant d'éclats que le sauvetage de Végapunk que la 102eme vient de réussir, et si se faire blesser sur le terrain fait toujours bonne impression sur un rapport; Pandore, grace a ses pouvoirs, a su mourir sur le terrain pour revenir a la vie, ce qui lui confére une sacré aura. Ajouté à ça qu'elle cultive habilement une bonne entente avec le Cipher Pol, ce qui la rend politiquement très attractive pour les cinq étoiles, toujours à l'affut des officiers les plus loyaux...

Oui.. Une personne avec qui il faut compter. Mais il y a le problème de son passif.

Parce qu'avant tout ça, Pandore était sergente dans la 102eme.... Une sergente mal noté par ses supérieurs qui la trouvaient bien trop efficace et entreprenante pour une division qui prônait surtout la discipline et l'obéissance aveugle. Une sergente qui a fini sortie des cadres et mis sur la touche après un incident ou son escouade, dépêchée sur une intervention de routine, est tombé sur un os bien plus coriace et absolument pas prévu, menant à l'élimination de tous les soldats et a un handicap incapacitant chez le sergent Pandore. Une faute clairement attribuable a son supérieur de l'époque, le commandant Jaken de la Tour, dont le rapport soigneusement écrit, charge complétement la sergente pour sauver sa peau.

Rien d'anormal évidemment. après tout, elle était presque morte.

Sauf que la situation est maintenant inversé, qu'elle s'est rétablie et surpasse en grade tout le monde sauf moi, et que Pandore pourrait bien en tenir encore rigueur à son ancienne division. Moi en tout cas, à sa place, je le ferais.

- Signalez à la Colonelle que j'accepte son invitation. Préparez un plateau de ces douceurs que nous avons ramené d'El Jezada, et de ses fruits d'Elisya, et préparez mon uniforme de parade
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Jakku




Amusée...

Alors il avait accepté. Etait-ce étonnant ? Pas vraiment. Il y avait bien d'autres gradés que toi sur cette base, mais il était aisé de savoir le calcul mental qu'il s'était fait. La similarité entre toi et les autres s'arrêtaient au grade. Pour le reste, tu étais simplement bien plus attrayante qu'eux en terme de popularité ces derniers temps. C'était pour ces même raisons que tu avais invité Jakku à te rejoindre. Car lui-même n'était pas le moins aimé de la hiérarchie. Loin de là. Un véritable héro d'affiche, un outil de propagande qui savait rester propre sur lui en toute circonstance. Un cas unique au sein de l'élite à n'en point douter.

Finalement après une petite heure ou deux, celui-ci vint à se présenter à ta porte. Naturellement, tu vins à te lever pour le lui ouvrir toi-même, t'assurant que Vipère ne serait pas là pour gêner la scène. Tes autres têtes avaient tout le loisir de sortir lorsqu'elles le désiraient mais, même elles étaient assez malignes pour ne pas venir t'emmerder dans ce genre d'instant.

- Colonel. Je suis enchantée de vous revoir après toutes ces années. Installez-vous.

Des politesses de formalité. Affichant un sourire amusé par la situation, tu vins rapidement à te dessiner l'homme mentalement. Toujours aussi impeccable et bien habillé. Un uniforme d'apparat que l'on ne pouvait décemment pas porter sur un champ de bataille. Il avait lui aussi prit soin de mettre les formes. Si tu t'en fichais royalement de ton côté, n'étant pas de la haute pour commencer, tu soulignais cependant ce que cela traduisait de ce qu'il pensait : il voulait bien se faire voir.

La dynamique entre lui et toi partait donc sur une bonne voie en premier lieu. Ce n'était pas pour te déplaire. Il te fallait quelques alliés parmi tes pairs, et le Colonel faisait parti de ce maigre groupe de candidat qui pouvait correspondre à ce que tu attendais d'eux.

- Je vous remercie de vos présents. Le voyage n'a pas été dur ? J'ai ouïe dire de vos dernières prouesses. La 102ème a bien changé depuis que je l'ai quitté.

Ce n'était même pas un sous-entendu. Tout le monde était au courant de l'état passé de la 102ème. Ce n'était pas comme si cela était un secret. Une division d'apparat, davantage utilisé pendant les parades du gouvernement mondial plus qu'autre chose. Mais depuis quelques temps, on avait décidé de leur donner des armes, et des recrues compétentes. Ce n'était sans doute pas un luxe.

- Vous vous souvenez de moi n'est-ce pas ?

Évidemment. Jakku n'était pas homme à oublier un détail aussi important. Tu pouvais louer sa capacité à s'organiser et à planifier chaque fait à l'avance, mais en contrepartie, cela le rendait par moment prévisible. Tu étais prête à parier qu'à l'inverse de toi qui excellait dans l'improvisation et la surprise, lui était tout l'inverse.

- Cela m'a coûté quelques années, mais cela a été instructif sur quelques points.

Affichant un sourire certains, tu vins à te diriger vers le comptoir de ton bureau avant d'en sortir une bouteille de vin provenant tout droit de Parisse. Si là-bas tu y étais morte, ton équipage avait prit soin de faire quelques emplettes cependant. De quoi arroser vos retrouvailles autour d'un nectar délicat.

- Permettez-moi de vous offrir en retour ceci.

Naturellement tu t'avançais vers lui pour lui déposer son verre rempli. Il était étonnant de voir l'homme en face de toi de la sorte. Dans tes souvenirs il paraissait... plus grand, plus impressionnant. Une figure emblématique de la marine que l'on pouvait voir sur de nombreuses affiches. Un héros dont toute les nouvelles recrues étaient désireuses d'un jour finir comme lui. Mais aujourd'hui il était moins imposant. Oh non, il n'avait pas perdu de sa superbe, loin de là. Tu en avais juste gagné énormément de ton côté.

- Alors. Quelle raison nous vaut la présence du Colonel de la 102ème sur le Nouveau Monde ?

Une autre mission d'envergure ? Peut-être. Peut-être pas. La facilité ne se trouvait pas sur le Nouveau Monde, et le Colonel le savait bien mieux que toi.





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- Nous savons tous les deux qu'un voyage sur les ordres du Gouvernement Mondial n'est jamais dur Colonelle. Dans les cas les plus extrêmes il est simplement... Formateur.

L'humour comme parade à la souffrance et à la difficulté, un trait courant au sein de l'élite dont les hommes sont toujours sur les brèches les plus sanglantes, les combat les plus durs, et s’enorgueillissent de se relever quelques soient les épreuves qu'on les envoie affronter. L'état d'esprit qui fait du "On peut !" qui est la devise officieuse de la marine d'élite, la réponse a toutes les questions sur la faisabilité d'une opération.
J'ai mis du temps à comprendre assez les soldats sous mes ordres pour pouvoir m'adonner à ce genre de piques, mais il faut bien s'intégrer au sein de ses pairs.

Je note sans rien laisser paraitre la pique sur la 102eme qu'elle a connue autrefois. Oui, il est maintenant certain que notre entrevue va revenir sur les éléments les plus anciens et les plus désagréable du dossier de la colonelle. Très bien, rien d'inattendu. J'ai l'avantage de m’être tenu loin de cette affaire à l'époque, ce qui fait de moi le supérieur d'un type dont elle pourrait vouloir se venger plutôt que le type en question. Mains propres,n tête haute. Une position dans le fond plutôt confortable. Vu les positions actuelles des deux antagonistes, je n'aurais aucun scrupule à offrir à Pandore la tête de Jaken, sur un plateau et avec une accolade en prime, survie et service rendu à un haut gradé oblige...

- Je me souviens assez bien de votre passage dans la 102eme. De bons états de service pour une conclusion hélas tristement déplaisante. Néanmoins, vous êtes devenue l'incarnation de l'adage qui nous dit que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Et si, au titre de ce qui ne vous a pas tué, la 102eme a contribué à votre ascension, alors cet incident aura fait plus pour la marine que beaucoup de victoires plus connues..

Je note que malgré un manque de larbins disponible pour s'occuper de nous, la Colonelle sait recevoir, ou en tous cas, choisir ses vins. et j'accepte avec plaisir le verre qu'elle me sert, prenant le temps de savourer le cru, après ses mois de camping sauvage et de casernement de jungles sur cette maudite ile volante.

- Excellent. La fin de la guerre civile sur Parisse a permis de relancer les cultures de la vigne qui ont donné cette merveille, mais il faudra des années avant qu'ils puissent à nouveau produire des crus de cette valeur...

Ce qui, évidemment, est en partie ce qui fait leur rareté et leur valeur actuelle. Les grands crus de Parisse appartiennent désormais au passé, et les prochains pousseront sur un sol tellement farcis de cadavres que leur gout ne saurait ressembler aux anciens. Cela dit, un vin de charnier aura surement son charme et ses adorateurs. Surtout dans les hauteurs de Marijoa, ou l'originalité et la rareté comptent bien plus que le gout.

- Je reviens de l'ile Céleste d'Elysia. Pendant que vous vous portiez au secours de la vice Amiral Gentry, de mon coté je portais assistance au docteur Vegapunk. Rendons justice a nos rescapés respectifs. C'est grâce à ces éléments incapable d'obtenir l'Indomptable que nous autres pouvons arborer la médaille de la rescousse sur nos uniformes.
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Jakku




Curieuse...

Jakku était un homme d'un bois différent de tout les parasites qui pouvaient graviter au sein de cette base. Oh évidemment, il aimait la politique et la gloire, sans doute bien plus que toi, mais il avait au moins le mérite de pouvoir assumer la propre réputation qu'il s'était forgé. C'était un être plein de talent, et tu respectais cela. Tu en venais peut-être même à apprécier cela. Mais il le savait aussi bien que toi, cette petite rencontre était davantage pour que vous puissiez vous jauger mutuellement plutôt que pour ressasser le passé ou parler des petits tracas du quotidien.

- Et d'expérience, même ce qui serait à même de me tuer une première fois, est condamné à ne pas pouvoir savourer sa victoire très longtemps.


A cela tu riais avec un soupçon de cynisme. Ta tête avait roulé sur le sol, décapitée, détachée de tes épaules. Et pourtant tu étais là, à siphonner de tes lèvres un vin amer mais riche en arrières goûts selon ton palais. Tu pouvais être arrogante, tu en avais le pouvoir. Tomber de très haut ne te faisait plus peur désormais. Car pour toi il n'y avait plus rien d'impossible. Ce n'était qu'une question de temps avant de pouvoir gravir un nouveau sommet et de toujours repousser les frontières de ce qui t'était humainement possible.

Une simple question de temps... Mais pas uniquement. Si tu pouvais tuer la plupart de tes ennemis se mettant sur ton chemin, tu ne pouvais pas le faire avec tes autoproclamés alliés. Pas tout de suite du moins. Ta convergence avec les forces du Cipher Pol allait parfaitement dans ce sens. Ils étaient les plus à même de te mettre des bâtons dans les roues, alors pour éviter cela, tu leur offrais ce qu'ils désiraient le plus : des réussites. Encore et encore. Et lorsqu'ils se mettaient à se poser des questions sur toi, tu t'assurais de détourner leur attention à nouveau vers quelque chose de bien plus attrayant.

- Vous ne manquez pas non plus d'opérations réussites à intégrer à votre carrière. Si cela n'en tenait qu'à moi, je les laisserai pour la plupart se débrouiller. L'Indomptable... Comment se targuer d'être de l'élite si on ne fait pas de cette médaille la représentation d'une valeur fondamentale : être capable de se débrouiller soi-même. Ou mourir en essayant.


Ton équipage n'était pas aussi digne, aussi propre sur soi que celui de la 102ème. Même après avoir changé ses doctrines et s'être rebattit une réputation, l'équipage du Colonel Kattar, n'en restait pas moins des plus présentables. Le tiens en comparaison était composé de rebuts, des rejetés de la Régulière ou même d'anciens criminels. Pourtant ils marchaient tous dans ton sillage sans même se poser de question. Pourquoi ? Car comme eux tu faisais couler ton propre sang sur le champ de bataille. Tu étais la fervente défenseuse de la sélection naturelle. Ceux qui mourraient en combat n'auraient plus à handicapé leurs camarades, quant à ceux qui survivaient... Sur le long terme, ils formeraient véritablement une escouade d'élite que même un Empereur n'aurait su intimider efficacement.

Tu en étais encore cependant assez loin. La 888ème était très jeune en comparaison de l'unité de Jakku. Il te fallait un peu plus de temps, et davantage de batailles pour parfaire ce tri systématique. Mais heureusement, les conflits n'étaient pas ce qui manquaient sur le Nouveau Monde.

- Ne vous en faites pas Colonel. Je ne vous en ai jamais tenu rigueur pour ce qui m'est arrivé. Cela m'a apprit une très grande leçon sur la vie. Je ne vous ai pas invité pour régler des comptes du passé. Simplement pour que l'on apprenne davantage à se connaître au présent. Depuis que j'ai été introduite à la Flèche, je n'ai pas eu l'occasion de partager mon temps avec les autres Colonels si ce n'est sur un champ de bataille. Les évènements de Jaya n'ont pas manqué de rebondissements il faut dire.

Tu riais légèrement avant de te remémorer cette Emilie. Encore un nom à abattre au plus vite. Celle-ci avait prit la fuite suite à ta confrontation avec elle par le passé. Pour autant, à tes yeux, cela était une défaite. Tu l'avais confronté et tu n'avais simplement pas réussi à t'emparer de sa tête et de ses ailes. Ce n'était que parti remise. Après tout, la dernière fois que vous aviez croisé le fer, tu étais encore porteuse d'un lourd handicap... Aujourd'hui cela avait bien changé.

- Pour être franc j'espérai pouvoir vous compter parmi mes alliés à l'avenir. Pas simplement uni par le grade et la fonction, mais aussi par les ambitions. Vous êtes à ce poste depuis bien plus de temps que moi, vous savez des choses que je ne sais pas. J'ai à apprendre de votre expérience.


Modeste ? Plutôt pragmatique et méfiante. Tu progressais extrêmement vite, et tu avais déjà payé un lourd prix à cause de cela. Salem ne pouvait plus rien t'apprendre depuis longtemps maintenant. Et même si Jakku était différent de toi d'énormément de manière, cela ne voulait pas dire que tu ne pouvais pas t'emparer de certains de ses talents pour les intégrer à ton arsenal.

Ce n'était qu'une question de savoir s'adapter après tout. Et si tu devais mourir une seconde fois pour continuer à progresser, tu le ferais sans hésiter. Tu en avais le luxe après tout.





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Il est indéniable qu'un fruit qui permet de surmonter des erreurs mortelles est un plus notable dans une carrière comme la notre. Cela dit, j'ai peur que se savoir immortel, ou du moins, capable de revenir à la vie, ne puisse à la longue entrainer une certaine négligence vis à vis du danger. Je me demande a quel point le pouvoir de Pandore fonctionnerait encore face à un ennemi préparé, et équipé par exemple de granit marin...

- Je bois à la seule personne qui ait jamais vraiment mérité sa Croix de sang, tout en se payant le luxe de pouvoir l'arborer de son vivant. J'ai toujours trouvé que se faire passer pour mort ne devrait pas y ouvrir droit. Avec vos pouvoirs, et après être revenu d'entre les morts pour continuer à servir le Gouvernement Mondial, plus personne ne peut rivaliser avec vous quand à l'exemplarité et l'abnégation...

Quand à l'Indomptable, je ne l'arbore pas parmi mes décorations, mais je peux de mon coté m'enorgueillir de n'avoir jamais perdu un combat au point de finir prisonnier, vaincu, et tombé aux mains de l'ennemi. Je suppose que chacun se félicite de ses défaites comme il peut.

En tout cas je note que je m'inquiétais peut être pour rien, a moins que Pandore ne garde cela sous le coude pour plus tard elle semble plus fine politicienne que ce que j'avais envisagé. Coup de chance pour Jaken qui ne paiera pas encore pour ses erreurs passés. C'est presque dommage, voila un subordonné que j'aurais jeté en pâture avec joie.

En tout cas j'apprécie autant que le bon cru la pique de Pandore sur la Fléche. Oui, nos collègues Colonels sont un ramassis de brutes sanguinaires et tarés, des chiens fous difficilement tenus en laisse par un Major vieillissant, et tout a fait incapable de se projeter au delà de leurs combats. Et finalement, on ne leur en demande pas plus...

Comme me le disait Mint Figura, dans l'élite avoir des réflexes c'est bien, mais avoir aussi des idées, c'est trop. . Et si la 102eme a été créé à l'origine, c'est bien pour pouvoir se prémunir d'officier d'élite aux réflexes acérés, et se découvrant soudain des idées différentes de celles du Gouvernement Mondial.

- Vous découvrirez assez vite je le crains, certainement lors de nos éventuelles prochaines réunions, que nos pairs Colonels se préoccupent assez peu les uns des autres, et ne se soucient pas de manifester la moindre urbanité. Dans la Flèche, l'indépendance n'est pas un vain mot, même si on peut plus facilement parler d'un individualisme forcené, qui rime souvent avec un certain mépris pour ceux qui sont vus comme des rivaux.

Croyez bien que je suis positivement enchanté de voir que vous êtes plus intelligente que ça. Et je serais plus qu'heureux de vous guider et de vous faire profiter de toute mon expérience.
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Jakku




Intéressant.

Les bras croisés, la posture légèrement voûtée, tu respirais autant la confiance en soi que l'intérêt pour les paroles du Colonel. Ta première impression sur la Flèche s'avérait être au plus proche de la vérité. Ce n'était pas complexe à deviner mais voir celle-ci être confirmée par une personne dont la réputation lui donnait davantage la position d'un intellectuel que d'une brute te faisait sourire. Tu n'étais toi aussi qu'un chien de chasse à bien des égards. Jakku pouvait se penser être autre chose, mais fatalement, il obéissait aux mêmes ordres que vous tous.

Pour autant cela ne vous empêchez pas d'imaginer un jour pouvoir tenir la laisse. Il y avait toujours quelqu'un au dessus de soi. Jusqu'à ce qu'il n'y ai plus personne. Ironique.

- C'est pour cela que l'Élite a été créée en premier lieu n'est-ce pas ? Une autonomie jusqu'aux plus haut grades. On forme nos soldats à savoir se débrouiller seuls. On veut qu'ils tiennent une arme tout en s'avançant d'eux même dans les lignes ennemis pour les tuer, ou mourir en essayant. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai dû m'exercer à cela.


Mais la plupart mourrait. Et Mère Nature faisant si bien son office, ceux qui survivaient étaient ceux qui par extension avaient suffisamment vu de chose pour croire que le Monde leur appartenait. Jusqu'à mourir à leurs tours tôt ou tard. Tu avais déjà fait cette erreur. Aujourd'hui tu ne laissais plus rien au hasard. Et malgré la nonchalance et l'air sanguinaire que tu semblais désormais porter au quotidien, tu cherchais toujours à avoir plusieurs coups d'avances. La notion d'amitié n'avait pas sa place dans les rangs. Celle-ci n'était rien de plus que de la réciprocité. Tu pouvais être utile à Jakku et en retour il t'offrait des choses que tu désirais.

- La plupart des Colonels d'Élite sont condamnés à tomber au combat. Cela doit être pour cette raison qu'aujourd'hui, le Major n'a toujours pas trouvé son remplaçant malgré le poids des âges et son autorité continue à en pâtir un peu plus chaque jour.  Comme beaucoup d'entre nous, je n'ai pas peur de la mort mais, je ne tiens pas à mourir pour autant. Pas plus que nécessaire du moins.


Affichant un léger sourire, tu n'étais pas ignorante de la situation de l'Élite. Tu savais te renseigner et pas qu'un peu. Un talent récupéré des mains du Cipher Pol à force de travailler à leurs côtés sur plusieurs missions.

- L'autonomie est une qualité mais en l'absence d'un leader, elle rime bien souvent avec chaos.

C'était un fait inaltérable. Tu avais servi dans la Régulière, tu connaissais les avantages et inconvénients d'une hiérarchie constitué de grattes-papier. Ce n'était pas quelque chose que tu enviais. Tu étais la représentation de ce même chaos qui s'opposait au grand ordre pourtant revendiqué par le gouvernement. Pour autant, tu avais fait de ce chaos une arme que tu manipulais avec une certaine expertise au profit de ton devoir. Pourrais-tu changer le destin de l'Élite condamnée à s'écrouler sous son propre poids ? Assurément. Si tu en possédais le désire du moins. Tu ne voulais pas précipiter davantage les choses. Après tout, tu avais prit goût à cette liberté relative.

- Je me vois ravie d'apprendre de nos échanges futures. Profitez autant que vous le désirez de ce vin, mais je ne vous retiendrais pas davantage si le devoir vous appel. J'ai cru entendre que vous étiez très demandé. Sachez que vous pourrez compter sur le soutien de la 888ème si nécessaire pour vos missions à venir.


Tu croisais les bras, expriment une légère satisfaction. Tu n'étais pas moins violente que ces autres Colonels de la Flèche. Mais tu étais bien trop de chose pour n'être résumé qu'à cela. Tu saurais apprendre de Jakku et de sa vision différente des choses en comparaison à ses pairs.





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Alors voila pourquoi Pandore semble si bien disposée à passer l'éponge sur les épreuves et les dettes passées. La dernière arrivée au sein de la Flèche vise déjà bien plus haut, et vient de s'apercevoir que sans l'ancienneté, c'est les appuis au sein de l'amirauté qui vont s'avérer important quand les rares postes plus haut se libéreront enfin.

Une lucidité qui explique bien des choses.

Et si les places d'Amiral ne sont pour l'instant susceptible de se libérer que sur l'initiative de nos plus puissants ennemis, il est patent que le Major comme le Commandeur Suprême se font vieux. Et que si l'un ou l'autre venait à se libérer, mécaniquement ou directement, cela libérerait a moyen deux places pour deux montées en grades au sein de l'amirauté.

Et comme l'a montré le cas de feu Francis Blake, les plus malins jouent déjà leurs cartes pour se positionner et s'assurer des alliés dans la prochaine course aux postes suprême, dans une saine émulation et une ambiance de coups de couteaux feutrés tout à fait stimulante. Et je suis toujours enchanté de rencontrer de nouveaux joueurs...

- Votre analyse me semble tout a fait pertinente. Et il est évident aussi que le choix qui préside au poste de Major n'est pas uniquement celui de la puissance, mais bien celui de l'assurance qu'il saura a la fois garder en main les membres de la Flèche, mais aussi faire en sorte que la dite Flèche sache toujours viser la bonne cible et s'élancer dans la bonne direction. Quand aux amiraux. Leur sélection est souvent, extrêmement politique. Mais on sait bien qu'il n'est pas rare que les membres de la Flèche y soient aussi proposés.

Après tout, Boina est passé par l'élite, tout comme la Vierge de fer. Ce qui en dit long sur ce que pensent les cinq étoiles des Vice Amiraux du moment. Quoique, politiquement, comme l'a montré la nomination de Salem Fenyang, les appuis familiaux sont des atouts précieux quand à l'accès aux plus hauts postes. Et tout le monde sait depuis peu que le commandeur suprême en personne s'est découvert une fille qui n'attend que d'être pistonnée...

- Le corps expéditionnaire de la 102eme va passer quelques temps ici pour entrainer quelques nouvelles recrues et faire une visite de contrôle de nos navires et de nos équipements, alors j'ai tout le temps qu'il me faut...

Une tache relativement longue mais tout a fait normal après les combats et le temps que nous venons de passer en mer et qu'il est parfaitement légal de confier à un subordonné de confiance, pendant que je profiterais du train des mers pour passer quelques temps à Marijoa.

- La rumeur m'a appris que vous allier monter une expédition vers l'ile au Treize Ors ?
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Jakku



Silencieuse...

Jakku parlait difficilement pour ne rien dire. Bien qu'il était homme à apprécier s'entendre, ses paroles étaient souvent empruntes d'un sous-texte qui ne devait pas échapper aux plus malins. Il avait comprit tes ambitions bien rapidement, sans doute avais-tu compris les siennes. Pourtant après des années à œuvrer au même grade, on pouvait se demander où mènerait les pas du grand Colonel Kattar ? Jusqu'ici, il avait montré qu'il savait choisir ses batailles. A bien des égards, on pourrait le penser davantage carriériste que grand défenseur de la Justice avec un grand J. Tu ne remettais pas en cause sa moralité, mais il était encore en vie, sans pourtant avoir la capacité de refaire pousser sa tête sur ses épaules. Dès lors, cela en indiquait long sur ses méthodes.

- Les Amiraux n'ont sans doute pas besoin d'un nouvel élément. La Régulière se reconstruit déjà sur les cendres de sa dernière perte.


Tu disais cela avec un soupçon de sarcasme. L'on avait remplacé le feu Amiral Kindachi si rapidement qu'il semblait déjà être oublié par l'histoire. Salem méritait sans aucun doute son grade, ce n'était pas sujet à débat, mais fait était que le Gouvernement Mondial s'était acharné à balayer cette cuisante défaite subit très rapidement. Pour la Régulière cela pouvait choquer mais pour les membres de l'Élite, cela était tout naturel. Qu'importe le grade, personne n'était irremplaçable. Et il y avait bien assez de loup comme toi pour sauter sur la première opportunité abandonné par un héros tombé au combat.

- A votre convenance. Je ne suis pas à l'aise avec le fait de rester trop longtemps stationnaire de mon côté. Mon équipage se repose dans l'effort. Quant aux recrues... La plupart se forment directement sur le terrain.


Le BAN avait ses limites. Une fois sur le Nouveau Monde aucun centre de formation n'était capable de préparer un homme à ce qui pouvait l'y attendre. La capacité à s'adapter, à improviser, et à accumuler de l'expérience léguée par la vie étaient des facteurs qui faisaient si un soldat de l'élite avait de l'avenir ou non dans ton équipage. Au départ le taux de perte avait été relativement élevé en comparaison de la moyenne, mais depuis quelques temps celui-ci se stabilisait et menaçait même de battre des moyennes basses records.

A croire qu'à force de laisser faire la sélection naturelle, celle-ci finissait par fonctionner avec efficacité.

Puis tu vins à arquer les sourcils lorsqu'il se décida à mentionner Treize Ors. Décidément, les informations allaient drastiquement vite, surtout dans les oreilles d'un homme jusqu'ici en mer. Penchant légèrement ta tête sur le côté, tu vins à rester pensive quelques instant, jugeant alors de la pertinence de cette conversation. Avais-tu tant que ça à te confier de trop à un homme qui rivalisait avec tes ambitions ? De manière directe ou indirecte. Enfin... Ne veniez-vous pas de faire toute une conversation sur l'importance de collaborer ?

- J'ai bien reçu des ordres oui. Il est sans doute précipité de parler de monter une quelconque expédition en l'état. La faisabilité de cette mission est encore sujet à débat.


Tu souriais. Évidemment que tu n'en pensais pas tant que ça. Quand on donnait un ordre à un soldat de l'Élite, on s'attendait à ce qu'il le réalise, même si cela était impossible. Cette notion ne faisait que s'amplifier au fil des grades. Tu ferais ce qu'on t'avait ordonné, surtout que tu y voyais un nombre important de profits personnels à glaner, mais il te fallait être certaine de la topologie du champ de mines dans lequel tu allais marcher.

- Comme vous le dites, nous en sommes encore au stade de rumeurs. Je m’attelle à confirmer nos connaissances au sujet de cette île. Mais vous devez le savoir que trop bien : sur le Nouveau Monde rien n'est simple. Chaque action revient à prendre le risque de s'attirer les foudres d'un pirate trop orgueilleux.


Pas que cela te déplaisait. Tu avais faim de conquête, et hormis quelques cibles encore vivantes sur ta liste, il ne restait plus que les Empereurs à te mettre sous la dent. Cela était sans doute bien précipité de penser ainsi, après tout, tu commençais à peine à pleinement reprendre tes forces suite à cette léthargie imposée pendant des années. Mais tu étais du genre à grandir dans la difficulté. Stagner n'était pas une option à tes yeux.

- Avez-vous déjà confronté un Empereur Colonel ? Ils sont puissants et influents c'est un fait mais ils sont si... désorganisés. A mes yeux ils sont devenus les esclaves de leurs propres ambitions. Une sorte d'épée de Damoclès qui s'est déjà abattue sur tellement d'entre eux.

A cela tu souriais. Que te réservait l'avenir ? Bonne question.





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- J'ai croisé le fer avec Ravrak il y a très longtemps. Mais c'est un épisode sur lequel je n'ai pas le droit de m'étendre et le simple fait de le mentionner est peut être déjà trop en dire. Plus récemment j'ai rencontré Kiyori, a l'époque ou j'ai du mener une mission de récupération des Amiraux Yamamoto et Levy sur Tetsu, ou ils s'étaient infiltrés pour tenter de monter un mouvement insurrectionniste local. Une idée prometteuse qui a bien failli faire basculer l'ile mais qui n'a pas su survivre à la riposte de Kiyori.

Appliquant soigneusement les conseils de Sun Tsu je ne suis pas arrivé la ou en j'en suis sans avoir une connaissance parfaite de mes propres capacités, et une connaissance approfondie de celles de mes ennemies. Et même si je ne le dirais jamais à personne, ce jour la, en voyant Ethan et Kogaku plier devant l'impératrice, j'ai su que toute confrontation avec elle se solderait inévitablement par une défaite mortelle. Que d'autres moins malins se jettent donc à l'assaut des empereurs pirates, je leur laisse leurs titres de gloire posthume qui ne sont jamais que des rappels cinglants qu'ils ont échoués.

Moi, je gagne, je réussis, je survis.

- Les empereurs sont un mal nécessaire. Il faut les voir comme des sortes d'épouvantails, de Croquemitaines, des monstres de cauchemars dont on agite les marionnettes devant les rois du conseil des nations pour leur dire "Attention aux terribles pirates, si vous cessez de payer vos impôts, si vous cessez de donner vos enfants à la marine, si vous quittez le gouvernement mondial, ils vous détruiront !"

La chose la plus facile quand il s'agit d'unir des gens que tout oppose, c'est de leur offrir un ennemi commun. Voila la fonction des empereurs pour le Gouvernement Mondial, voila pourquoi nous les laissons nager dans le petit bassin qu'est le Nouveau Monde plutôt qu'unir nos forces pour les détruire. Alors ne vous préoccupez pas de ce que pensent ou disent les empereurs, leur influence n'est que celle que nous leur laissons et leur équilibre un conte pour enfants. Si vous voulez frapper une de leurs iles ne vous laissez pas retenir par leur protectorat et leurs alliances.


Ravrak n'a jamais été le plus menaçant des empereurs, au point que je me suis souvent demandé s'il n'était pas directement un pion manipulé par Marijoa. Une sorte de corsaire devenu bien plus que ça mais toujours aux ordres. Le garant de l'équilibre ? Bonne blague. Je me demande quelle sera sa réaction si Pandore s'attaque à une de ses iles. L'ignorer ? Envoyer un sous fifre ? Ou répondre au défi en personne ?

Et je me demande a quel point Pandore se trompe si elle pense pouvoir le battre...

Aucun moyen de le savoir.

Néanmoins il ne faut pas laisser passer les opportunités qui se présentent.

- Sachez en tout cas que si vous avez besoin de troupes supplémentaires, la flotte de la 102eme sera toujours prête à vous rejoindre pour se battre à vos cotés. .
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Reconnaissance
Feat
Jakku




Perplexe...

Jakku était expérimenté et encore vivant pour parler de son passé. Deux qualités indéniables que tu ne devais pas négliger. Pour autant tu avais du mal à considérer définitivement son discours. Des empereurs semblable à des pantins ? Laissez en vie uniquement par la mansuétude intéressée du Gouvernement Mondial ? Cela te paraissait un peu idéaliste. Même pour les Dragon Célestes au dessus des problèmes de ce monde, fait était que la présence des Empereurs avaient dépassé à plusieurs reprises les frontières de ce qui étaient acceptables. Supposer avoir un contrôle sur eux, direct ou indirect, c'était sans doute se sentir bien plus grand.

Mais tu aimais être grande. Tu appréciais ce sentiment. Pour autant tu ne pouvais pas te contenter d'accepter la puissance du Gouvernement Mondial et négliger celle qui t'était personnelle. A l'échelle du Monde, les Empereurs n'étaient rien, mais à ton échelle, ils étaient un objectif à atteindre.

- Je conçois votre vision. Je la comprend.

Tu te retenais cependant d'exprimer davantage tes pensées. Tu étais arrogante, fière de tes compétences, mais pas négligente au point de balayer d'un revers de la main l'influence des Empereurs. Tu avais fait cette erreur une fois, tu en avais payé le prix de ta vie. Pas deux fois.

- Mais notre rôle est avant tout de faire en sorte que ces petits poissons restent ce qu'ils sont. Et pour ça il faut parfois agir quitte à renverser l'équilibre établit.  


Tu haussais les épaules. Confronter tout de suite Ravrak serait téméraire, même pour toi. Avant d'espérer croiser le fer avec l'ennemi encore fallait-il connaître l'amplitude de ses forces. Même si cela n'était que chimères, tu préférais n'occulter aucunes informations. Tu ne pouvais pas tout prévoir, la faute à l'existence qui avait cette fâcheuse tendance de toujours caser l'imprévu dans la moindre petite faille. Mais tu t'assurais d'admettre le moins de variables sauvages dans ton équation.

- J'en prend note. J'ai beaucoup à faire. Arrêtons notre discussion ici, nous pourrions y rester la journée entière. Je vous remercie de votre présence, au plaisir de partager davantage de ce bon vin avec vous.


A cela tu levais ton verre avant de reprendre position derrière ton bureau, Vipère s'assurant en arrière plan de trier les informations acquises lors de cet échange.





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