Depuis des temps immémoriaux, les ninjas détestent les pirates…
Selon les légendes des Neuf Flibustiers, il semblerait que cette rancune ancestrale provienne du choix de déplacement des ninjas. Depuis qu’on a inventé le pyjama et le bandeau, les ninjas se déplacent par les toits, bondissant au-dessus comme des écureuils sous acide, ou crapahutant en dessous comme d’horribles araignées, une coutume presque obligatoire, quasiment une compulsion qui leur interdit de se balader comme tout le monde sur le plancher.
Et évidemment, les bateaux pirates n’ont pas de toits. Parce que c’est connu de tous les marins, sur un bateau, il n’y a que des ponts.
Il parait que le jour ou les ninjas ont appris ça, ils ont décidé de bruler tous les navires pirates, et depuis, c’est la guerre.
Une guerre dont l’escouade de ninja présentement en train de glisser à la surface de l’eau quelque part sur la baie de Treize, n’est que l’escarmouche la plus récente. Ils sont sept, parce que dans le doute il est toujours plus joli de choisir un nombre premier quand on monte un petit groupe. Equipés de ce que le reste du monde appellerait des bouées, mais que les ninjas appellent des araignées d’eaux, et qui ne sont jamais que des chaussures équipées de flotteurs, les ninjas marchent sur les vagues avec la grâce d’une bande de pingouins sur une banquise instable. Il faut dire que l’araignée d’eau est plus adaptée au franchissement de lac qu’a la mer… Mais ces ninjas sont une élite, alors ils endurent les vagues, serrent les dents, et continuent leur route jusqu’à ce monstrueux navire qui est leur cible.
Une massive muraille surgit des ténèbres, et les ninjas de tête y jettent immédiatement leurs grappins, avant de s’envoler vers les hauteurs, gravissant sans difficulté jusqu’au chemin de ronde a peu prés déserts. En quelques instants, les sept silhouettes se sont fondues dans l’ombre au sommet de la muraille, et fond le point sur la situation dans le langage secret des ninjas, une langue de guerre occulte conçue spécialement pour pouvoir être utilisée sans bruits et les mains attachées. La discussion étant incompréhensible pour les non-ninjas, on se contentera de supposer que de la ou ils sont les ninjas viennent de repérer le château, et se félicitent chaleureusement de la présence d’un toit.
Parce que oui, les ninjas ne viennent pas d’investir un simple navire de guerre, ça non ! Ils viennent de se glisser sur la monstrueuse ile navire du terrible capitaine Red. Et effectivement, au milieu, il y a de la terre, une forêt, un château. Et au-dessus du château, des toits !
Une fois passé la muraille, traverser le bassin intérieur de Thriller Bark n’est qu’une formalité pour l’escouade de shinobis qui retrouve avec une satisfaction certaine un plancher tout à fait terrestre.
Revenus dans leur élément de prédilection, les ninjas reprennent leur progression. Leurs sens surdéveloppés par des dizaines d’heures d’entrainement en portant des bandeaux sur les yeux leurs permettent de repérer l’absence de sentinelles, et ils sont si discrets que si par hasard il y avait des gardiens, personne ne les remarquerait ! Hélas, le coin est vide de gardes et à part une vieille chouette, personne n’est là pour admirer leur technique impeccable de déplacement arboricole. Et pourtant, il n’est pas donné à tout le monde de savoir sauter de branches en branches sans faire tomber de feuilles.
Surgissant d’un fourré a proximité du château, l’ouïe aiguisé des ninjas comprend enfin pourquoi il n’y a visiblement personne qui fait le guet. Au château, ce soir, c’est fête. Le Capitaine Red a visiblement décidé de célébrer la fin de l’année avec faste, et dans la cour du château et devant, quelques milliers de pirates sont en train de festoyer joyeusement, pendant que nourriture et alcool coulent à flots.
Un spectacle déplorable qui ne fait que souligner à quel point les pirates sont loin de valoir les ninjas, qui sont bien trop disciplinés pour s’adonner à des manifestations aussi grossières ou se retrouver ivre morts en fin de soirée. Chez les ninjas, tout le monde est toujours capable de rentrer par ses propres moyens, à moins d’être mort. Comme le dirait n’importe quel vieux maitre, discipline et maitrise de soi sont les maitres mots du shinobi !
Il ne faut que quelques minutes d’observation à l’escouade pour trouver un chemin d’accès leur évitant la fête. De toute façon, les ninjas n’ont pas le droit de passer par les portes ouvertes, a l’inverse des vampires, un ninja ne vient jamais quand on l’invite, et une porte laissée ouverte est une invitation à tous. A la place, les ninjas s’indiquent par gestes différents points des murs et des tourelles gothiques qui ornent le château, et, dépliant à nouveau leurs cordes et leurs grappins, ils entreprennent de se lancer dans des travaux d’escalade.
Spécialistes rompus à toutes les fourberies, ils évitent de trainer a proximité des fossés surement garnis de piques empoisonnées, prennent soin de vérifier chaque pierre du mur sur lesquels ils s’appuient pour ne pas déclencher de piège, ne prennent pas appui sur des créneaux qu’une main vicelarde n’aura pas manqué de recouvrir de graisse pour les rendre glissants et dangereux, ne se déplacent que par bond pour ne pas couper de fils tendus en travers du chemin... Et multipliant les acrobaties et les précautions, ils se glissent dans le donjon.
Et rendu la, l’affaire se corse, au sein de l’escouade, deux groupes se forment, deux groupes qui échangent des mouvements de mains frénétiques comme une bande de sémaphores pris de folie, et qui semblent défendre des options irréconciliables. Un spécialiste du langage ninja comprendrait sans mal que le cœur du dilemme est lié à la position de la cible du groupe, une partie signalant que dans un château, c’est en haut qu’on planque les objets de valeurs, alors que l’autre partie soutenant qu’il est évident que sur un bateau, c’est à fond de cale qu’on range les trésors.
Un bruit discret fige soudain le groupe.
Le bruit d’un silex de briquet qu’on frotte, et froutch… Une petite flamme éclaire soudain les ténèbres ambiantes, illuminant un fin cigare, puis un bout de visage qui aspire pour l’allumer…
Le Capitaine Red !
Les Ninjas réagissent à la vitesse de l’éclair, mais impossible de bondir sur l’adversaire, leurs pieds sont soudain englués dans une épaisse mélasse noire qui les retient comme le plus coriace des sables mouvants ! Une multitude d’armes diverses apparait dans les mains de l’escouade, grenades, shurikens, faucilles, et une véritable pluie de projectiles se déchaine sur l’empereur immobile.
- Tekkai.
Les armes ricochent ou se brisent, rebondissant sur l’armure impénétrable du monstre qui tient la bande de shinobis dans sa main.
- A toi Piou.
- Piou (amateurs)
Surgissant de l’ombre de l’empereur, une silhouette noire et masquée se rue sur les ninjas. Un confrère ! Mais un confrère dont la vitesse et la maitrise renvoie toute l’escouade de ninja d’élites à leur premier cours de genin, quand le jonin responsable de la formation les avait humilié en les tabassant tous ensemble sans même transpirer.
Déprimés par l’inutilité de leur attaque, bloqués par le terrible pouvoir des ténèbres, assaillis par un pingouin ninja a la quintessence de son art, l’escouade n’a pas le temps de dire ninja qu’une série de frappes parfaitement ciblés les neutralise avec la précision et l’efficacité d’un bourreau de logue town.
- Personne vous a dit les gars ? C’est un univers pirates ici, pas ninja.
Selon les légendes des Neuf Flibustiers, il semblerait que cette rancune ancestrale provienne du choix de déplacement des ninjas. Depuis qu’on a inventé le pyjama et le bandeau, les ninjas se déplacent par les toits, bondissant au-dessus comme des écureuils sous acide, ou crapahutant en dessous comme d’horribles araignées, une coutume presque obligatoire, quasiment une compulsion qui leur interdit de se balader comme tout le monde sur le plancher.
Et évidemment, les bateaux pirates n’ont pas de toits. Parce que c’est connu de tous les marins, sur un bateau, il n’y a que des ponts.
Il parait que le jour ou les ninjas ont appris ça, ils ont décidé de bruler tous les navires pirates, et depuis, c’est la guerre.
Une guerre dont l’escouade de ninja présentement en train de glisser à la surface de l’eau quelque part sur la baie de Treize, n’est que l’escarmouche la plus récente. Ils sont sept, parce que dans le doute il est toujours plus joli de choisir un nombre premier quand on monte un petit groupe. Equipés de ce que le reste du monde appellerait des bouées, mais que les ninjas appellent des araignées d’eaux, et qui ne sont jamais que des chaussures équipées de flotteurs, les ninjas marchent sur les vagues avec la grâce d’une bande de pingouins sur une banquise instable. Il faut dire que l’araignée d’eau est plus adaptée au franchissement de lac qu’a la mer… Mais ces ninjas sont une élite, alors ils endurent les vagues, serrent les dents, et continuent leur route jusqu’à ce monstrueux navire qui est leur cible.
Une massive muraille surgit des ténèbres, et les ninjas de tête y jettent immédiatement leurs grappins, avant de s’envoler vers les hauteurs, gravissant sans difficulté jusqu’au chemin de ronde a peu prés déserts. En quelques instants, les sept silhouettes se sont fondues dans l’ombre au sommet de la muraille, et fond le point sur la situation dans le langage secret des ninjas, une langue de guerre occulte conçue spécialement pour pouvoir être utilisée sans bruits et les mains attachées. La discussion étant incompréhensible pour les non-ninjas, on se contentera de supposer que de la ou ils sont les ninjas viennent de repérer le château, et se félicitent chaleureusement de la présence d’un toit.
Parce que oui, les ninjas ne viennent pas d’investir un simple navire de guerre, ça non ! Ils viennent de se glisser sur la monstrueuse ile navire du terrible capitaine Red. Et effectivement, au milieu, il y a de la terre, une forêt, un château. Et au-dessus du château, des toits !
Une fois passé la muraille, traverser le bassin intérieur de Thriller Bark n’est qu’une formalité pour l’escouade de shinobis qui retrouve avec une satisfaction certaine un plancher tout à fait terrestre.
Revenus dans leur élément de prédilection, les ninjas reprennent leur progression. Leurs sens surdéveloppés par des dizaines d’heures d’entrainement en portant des bandeaux sur les yeux leurs permettent de repérer l’absence de sentinelles, et ils sont si discrets que si par hasard il y avait des gardiens, personne ne les remarquerait ! Hélas, le coin est vide de gardes et à part une vieille chouette, personne n’est là pour admirer leur technique impeccable de déplacement arboricole. Et pourtant, il n’est pas donné à tout le monde de savoir sauter de branches en branches sans faire tomber de feuilles.
Surgissant d’un fourré a proximité du château, l’ouïe aiguisé des ninjas comprend enfin pourquoi il n’y a visiblement personne qui fait le guet. Au château, ce soir, c’est fête. Le Capitaine Red a visiblement décidé de célébrer la fin de l’année avec faste, et dans la cour du château et devant, quelques milliers de pirates sont en train de festoyer joyeusement, pendant que nourriture et alcool coulent à flots.
Un spectacle déplorable qui ne fait que souligner à quel point les pirates sont loin de valoir les ninjas, qui sont bien trop disciplinés pour s’adonner à des manifestations aussi grossières ou se retrouver ivre morts en fin de soirée. Chez les ninjas, tout le monde est toujours capable de rentrer par ses propres moyens, à moins d’être mort. Comme le dirait n’importe quel vieux maitre, discipline et maitrise de soi sont les maitres mots du shinobi !
Il ne faut que quelques minutes d’observation à l’escouade pour trouver un chemin d’accès leur évitant la fête. De toute façon, les ninjas n’ont pas le droit de passer par les portes ouvertes, a l’inverse des vampires, un ninja ne vient jamais quand on l’invite, et une porte laissée ouverte est une invitation à tous. A la place, les ninjas s’indiquent par gestes différents points des murs et des tourelles gothiques qui ornent le château, et, dépliant à nouveau leurs cordes et leurs grappins, ils entreprennent de se lancer dans des travaux d’escalade.
Spécialistes rompus à toutes les fourberies, ils évitent de trainer a proximité des fossés surement garnis de piques empoisonnées, prennent soin de vérifier chaque pierre du mur sur lesquels ils s’appuient pour ne pas déclencher de piège, ne prennent pas appui sur des créneaux qu’une main vicelarde n’aura pas manqué de recouvrir de graisse pour les rendre glissants et dangereux, ne se déplacent que par bond pour ne pas couper de fils tendus en travers du chemin... Et multipliant les acrobaties et les précautions, ils se glissent dans le donjon.
Et rendu la, l’affaire se corse, au sein de l’escouade, deux groupes se forment, deux groupes qui échangent des mouvements de mains frénétiques comme une bande de sémaphores pris de folie, et qui semblent défendre des options irréconciliables. Un spécialiste du langage ninja comprendrait sans mal que le cœur du dilemme est lié à la position de la cible du groupe, une partie signalant que dans un château, c’est en haut qu’on planque les objets de valeurs, alors que l’autre partie soutenant qu’il est évident que sur un bateau, c’est à fond de cale qu’on range les trésors.
Un bruit discret fige soudain le groupe.
Le bruit d’un silex de briquet qu’on frotte, et froutch… Une petite flamme éclaire soudain les ténèbres ambiantes, illuminant un fin cigare, puis un bout de visage qui aspire pour l’allumer…
Le Capitaine Red !
Les Ninjas réagissent à la vitesse de l’éclair, mais impossible de bondir sur l’adversaire, leurs pieds sont soudain englués dans une épaisse mélasse noire qui les retient comme le plus coriace des sables mouvants ! Une multitude d’armes diverses apparait dans les mains de l’escouade, grenades, shurikens, faucilles, et une véritable pluie de projectiles se déchaine sur l’empereur immobile.
- Tekkai.
Les armes ricochent ou se brisent, rebondissant sur l’armure impénétrable du monstre qui tient la bande de shinobis dans sa main.
- A toi Piou.
- Piou (amateurs)
Surgissant de l’ombre de l’empereur, une silhouette noire et masquée se rue sur les ninjas. Un confrère ! Mais un confrère dont la vitesse et la maitrise renvoie toute l’escouade de ninja d’élites à leur premier cours de genin, quand le jonin responsable de la formation les avait humilié en les tabassant tous ensemble sans même transpirer.
Déprimés par l’inutilité de leur attaque, bloqués par le terrible pouvoir des ténèbres, assaillis par un pingouin ninja a la quintessence de son art, l’escouade n’a pas le temps de dire ninja qu’une série de frappes parfaitement ciblés les neutralise avec la précision et l’efficacité d’un bourreau de logue town.
- Personne vous a dit les gars ? C’est un univers pirates ici, pas ninja.
