Le Deal du moment : -38%
Ecran PC gaming 23,8″ – ACER KG241Y P3bip ...
Voir le deal
99.99 €

L’Épidémie du Shinaru

Depuis maintenant une semaine, le Scylla voguait à travers les mes dangereuses du Nouveau Monde. En quête de réponse, la Commandante d'Élite Nelseen et son équipage avaient eu pour ordre d'enquêter sur une bien étrange épidémie s'étant propagée sur de nombreuses îles. Emportant avec elle un grand nombre de victimes, cette terrible pandémie devait rapidement être maîtrisée avant qu'elle ne parvienne à se répandre sur le monde entier.

Ne sachant pas à quoi s'attendre durant cette tâche qui incombait au Gouvernement Mondial de tout faire pour la stopper, une spécialiste y fut envoyée. Connue comme étant la plus grande patricienne en médecine de sa génération, la doctoresse Vantis Jane avait la lourde tâche d'en découvrir la cause afin de l'endiguer définitivement. Malheureusement pour l'heure, aucune piste probante ne fut découverte. Et ce ne furent pas les rares survivants ayant étaient touché qui purent lui apporter des réponses.

Pour la première fois de sa vie, la Las Campienne se trouvait face à un véritable mystère qui lui tardait de résoudre. Car voir autant de morts et ne pas parvenir à leur sauver la vie l'avait bien plus affecté qu'elle ne voulait le montrer. Une bien triste habitude qu'avait prise la demoiselle pour ne pas dévoiler ses vrais sentiments qui la rongeaient de l'intérieur et qui l'empêchaient si souvent de dormir. Un manque de sommeil qui ne semblait jamais affecté ses capacités cognitifs ni même physique. Tout cela grâce à des micro-siestes et surtout un traitement de choc à base de caféine et d'autres produits miracle de sa propre concoction.

Ce qui lui permettait en outre de pouvoir travailler plus pour réussir à trouver un remède à cette maladie si dangereuse. Mais pour l'heure, les travaux de la jolie brune durent attendre. Une autre affaire relevant de ses fonctions de docteur de l'équipage accapara toute son attention. Dans l'infirmerie où elle avait pris ses quartiers, la toubib auscultait depuis presque une heure l'une de ses nouvelles patientes et surtout collègues.

- " Vous n'avez vraiment pas eu de chance de tomber sur cet incapable de docteur Mantos. Son travail est... " Soupira-t-elle en passant le bout de ses doigts sur le corps à moitié dénudé de la Blanche tandis qu'elle observait chacune des sutures qu'avait pratiquées son confrère. " Affligeant... " Déclara-t-elle face à ce travail totalement bâclé tandis que ses mains continuaient de frôler la peau si blanche de la soldate, n'hésitant pas un seul instant à s'aventurer à des endroits plus intime. " Enfin la bonne nouvelle c'est que vos plaies sont en bonne voie de guérison. D'ici peu, je pourrais vous retirer tous les points. En attendant, continuez d'appliquer la pommade que je vous ai donnée. Et ce n'est pas négociable. Oh et j'oubliais... "

Sur ces mots, le docteur Vantis s'éloigna de la Commandante. Faisant claquer ses chaussures à haut talons, Jany s'approcha de la vitrine où était entreposé le stock de médicaments qu'elle avait soigneusement fait monter à bord du navire pour palier à toute éventualité. Sans attendre, elle l'ouvrit pour se saisir d'une petite fiole en verre avant de la refermer et de retourner auprès de la Blanche.

- " Je vais vous prescrire ce médicament afin que votre corps regagne plus rapidement en vitalité. " Annonça la médecin en chef tout en secouant le flacon qui fit un petit tintement en raison des gélules qui s'y trouvaient. " Une par jour, pas plus. Et vous avez intérêt à les avaler sinon je m'y emploierais moi-même. " Souffla avec autorité la jeune femme tout en fronçant les sourcils. " Bon, et si nous passions à vos yeux maintenant. Asseyez vous face à moi et ôtez votre bandeau s'il vous plaît. "

Suivant gentiment les consignes de la toubib, Eléonore se redressa avant de retirer son bandeau pour dévoiler ses deux yeux clos dont le pus qui s'en écoulait témoigner de l'horreur dont elle avait vécu. Sans montrer la moindre compassion, la patricienne commença à délicatement lui nettoyer les contours de ses yeux avec du désinfectant et une compresse. Tandis qu'elle s'occupait de sa collègue, Jany ne put s'empêcher de ressentir une certaine tristesse pour elle.

La voir dans cet état de faiblesse, mais surtout apprendre ce qui lui était arrivée ne la laissait nullement de marbre. Seulement, aucune parole compatissante ni même un geste de réconfort ne lui vint à l'esprit. Il faut dire que la Las Campienne n'était pas du genre à se laisser aller à ce genre de familiarité hormis avec ceux dont elle était vraiment proche comme ses parents ou bien des enfants. Non, Jane était tout ce qu'il y a de plus professionnel et comptait bien le rester.

- " Mmh... " Laissa-t-elle s'échapper d'entre ses lèvres au moment où elle finit d'appliquer une pommade cicatricielle autour de ses orbite maintenant vide. [color#990099]" Je crains que pour vos yeux par contre, il ne faille attendre plus longtemps. Cet incompétent de Mantos a aggravé encore plus les choses en essayant de vous soigner... "[/color] Soupira une fois de plus la doctoresse en voyant ce carnage qui mériterait de le faire radier de l'ordre. " Une fois que nous serons de retour à la base je... "

- " Commandante ! " S'exclama soudainement un soldat de la Marine qui l'interrompit sans vergogne après être entrée dans l'infirmerie sans frapper. " Nous appro... "

- " Combien de fois vais-je me devoir me répéter ?! " Trancha d'un ton sec la toubib qui s'était relevée d'un bon de son tabouret à roulettes pour faire face à son interlocuteur tout en protégeant de son propre corps la pudeur de l'Officier. " Veuillez frapper avant d'entrer ! Vous ne voyez pas que la Commandante n'est pas apprêtée pour recevoir la visite surprise de ses hommes ! "

- " Mais je... "

- " Mais quoi ? Vous pensiez peut-être que nous prenions le thé en discutant tranquillement, c'est ça ? " Ne décoléra pas la jeune femme qui en avait plus qu'assez de ce comportement irrespectueux. " Ceci est une infirmerie ! Pas un salon de thé où tout le monde peut venir comme ça lui chante ! Vous aimeriez peut-être que vos collègues surgissent ainsi pendant que je suis en train de procéder à un toucher rectale sur vous ?! " Grogna la doctoresse tandis qu'un petit sourire malicieux s'affichait sur son visage. " D'ailleurs, vous me semblez bien pâle tout d'un coup... Peut-être devrais-je vous ausculter. "

A ce mots, la toubib attrapa une pair de gants qu'elle enfila avant de les faire claquer. En voyant cela, le Marine qui compris qu'il ne valait décidément mieux pas la contrarier abdiqua. Précipitamment, le soldat ressorti sans oublier de refermer la porte derrière lui. Puis à peine au bout de quelques secondes, un petit toc toc se fit entendre contre la porte. Ne répondant pas tout de suite, laissant la Commandante le temps de se revêtir, Jany l'invita enfin à entrer.

- " Co... Commandante... " Déglutit la petite mouette en regardant du coin des yeux la toubib qui le fixait avec toujours autant de sévérité. " Nous approchons de notre prochaine destination. Je venais vous prévenir que nous attendons vos ordres. "


Dernière édition par Jane Vantis le Mar 24 Sep 2024 - 23:10, édité 2 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27916-dossier-medical-de-jane-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27802-cursus-medical-du-docteur-vantis#286044
Bataille biologique“Vivre est une maladie... La mort est le remède.”
Éléonore Nelseen, la Commandante d’Élite du Scylla, se distinguait par une apparence qui en disait long sur les épreuves qu’elle avait traversées. Son visage, d'une pâleur presque spectrale, témoignait des souffrances infligées lors de la mission Cabale, où elle avait été capturée et torturée par Lucian. Ses longs cheveux blancs, dont quelques mèches étaient inégalement coupées, se déversaient en cascade sur ses épaules nues, accentuant l’aspect éthéré de sa présence.

Les cicatrices qui marquaient maintenant son corps racontaient une histoire de douleur et de résilience. Elles étaient les stigmates d'une torture brutale, visibles sur sa peau d'une blancheur surnaturelle. Sa peau était traversée de lignes et de marques, la plus imposante étant une large scarification artistique en forme de motif sinistre sur son dos, un “cadeau” du cruel Lucian. Chaque cicatrice, chaque marque était un rappel visuel des horreurs qu’elle avait endurées et du chemin tortueux qu’elle avait parcouru au côté de Pandore, un choix qu’elle ne regrettait aucunement. Toute ces missions auprès de la colonelle, l’avait aidé à grandir et à devenir plus forte.

Éléonore, malgré sa condition physique amincie par les épreuves et le manque de nutrition adéquate, conservait maintenant une force de caractère froide. Son apparence, marquée par ses souffrances, ne diminuait en rien l’aura impressionnante de la commandante. Elle se déplaçait maintenant avec une grâce silencieuse, presque animale, une présence qui évoquait une prédateur prête à bondir à la moindre provocation. Ses mouvements, malgré la douleur et la fatigue apparente, étaient empreints d’une assurance tranquille, témoignant d’une force intérieure nouvelle forgé par les péripéties. L'absence de ses yeux, retirés lors de sa torture, ajoutait une dimension de vulnérabilité à son apparence. Ses orbites vides, désormais habillées d’un bandage ou d’un voile sombre, accentuaient la gravité froide de son visage. Cependant, cette cécité ne semblait pas diminuer sa présence ; au contraire même, elle avait rebondi sans même s’arrêté.

Pendant les soins prodigués par le docteur Vantis, Éléonore restait remarquablement stoïque, écoutant les gestes précis de la médecin sans laisser transparaître ses sentiments. Elle écoutait attentivement les instructions de celle-ci et répondait aux questions avec une neutralité presque froide, sa voix dénuée d'émotion malgré les souffrances qu'elle endurait. Sa réaction face aux traitements et aux observations de la patricienne était principalement silencieuse, à peine perturbée par les commentaires de la médecin, sauf lorsque des explications étaient requises.

Cette retenue contrastait fortement avec la nervosité palpable que Kyllan avait dévoilé, renforçant l’image de la commandante comme une figure silencieuse. Elle avait dû le chasser de la clinique après qu’il est essayé, malgré lui, d’empêcher la pauvre doctoresse de faire son boulot. Elle avait tout de même retenu l’expérience avec le pauvre prédécéder de Vantis.

« N'en tenez pas compte au Dr Mantos, disons que comme vous avez pu le voir, Kyllan n'a pas été tendre avec le vieil homme. À force de respirer par-dessus son épaule pour tout surveiller, le docteur est devenu nerveux. »

La voix d’Éléonore, à la fois calme et détachée, traversa la pièce sans émotion apparente, alors qu'elle faisait face à la toubib qui continuait ses soins. La Bloodhound n’avait pas pour habitude de se laisser affecter par les erreurs des autres, même celles qui touchaient directement à son corps meurtri. Elle fit cette remarque comme si cela n’avait que peu d'importance, son visage restant impassible malgré la douleur silencieuse qui imprégnait certains de ses geste face à la désinfectassions de ses yeux.

Ses paroles ne trahissaient ni amertume ni colère, seulement une acceptation froide des événements. Le regard vide en exposition, elle se tenait droite sur sa chaise, immobile, donnant l’impression qu’aucune de ces conversations ou traitements ne la concernait vraiment. Sa voix neutre résonnait presque comme une formalité, un simple constat. Elle n’attendait ni pitié ni compassion pour ses blessures, et même dans ce moment d’infirmerie.

Devant l'interruption soudaine du soldat, Éléonore n'avait pas bronché, son visage restant aussi impassible qu'une statue. Un faible soupir s'échappa de ses lèvres, mais elle laissa Jane gérer la situation. La médecin ne tarda pas à faire comprendre à l'intrus qu'il avait outrepassé les règles de l'infirmerie, ses réprimandes coupantes faisant presque fondre le pauvre homme sous la honte qui disparut aussi vite qu’il était apparu. Profitant de ce moment, Éléonore s’habilla en silence. Ses gestes étaient presque mécaniques. Elle attrapa le flacon de médicaments que la doctoresse lui avait prescrit, avalant une gélule sans réfléchir, avant de ranger le flacon dans la poche de son pantalon. Une fois entièrement vêtue, elle se tourna vers le soldat qui, revenu avec plus de précautions, attendait les ordres de sa commandante.

« Merci. » Sa voix, bien que douce et mesurée, portait le poids de l’autorité. « Lance l’ordre que la sergente Evervein et les Séraphims quittent immédiatement dès que nous touchons l'île. Partage aussi au sergent Siderus que lui et son équipe, les Brother Wolfs, se tiennent prêts à partir. Tu peux disposer. »

Aucune émotion particulière ne perçait dans ses paroles, comme si elle énonçait simplement une routine bien rodée. Le soldat acquiesça avant de sortir, laissant Éléonore seule avec la doctoresse.

« Et pendant que j'y pense, vous aviez compris que vous m'accompagnez sur le terrain ? Je vais avoir besoin de votre expertise médicale pour cette étrange maladie. Notre contact sur place aurait parlé d'une arme biologique… ou quelque chose dans ce genre. J’ai demandé qu’on vous transmette les informations. »

Elle se redressa lentement, ajustant les dernières pièces de son uniforme. Son ton, bien qu'invitant, n’était pas une question. La présence de Jane à ses côtés n'était pas négociable ; la doctoresse représentait une clé essentielle dans la résolution de cette épidémie.

« Alors, retrouver moi sur le bon dans vingt minutes. » Annonça-t-elle avant de s’éloigner pour aller elle-même s’équiper et récupérer Kyllan.


Dernière édition par Éléonore Nelseen le Jeu 26 Sep 2024 - 1:34, édité 1 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26871-eleonore-grey-soldate-au
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26836-eleonore-grey-soldate-au-rapport-terminee#277619
Bataille biologique“Vivre est une maladie... La mort est le remède.”
Sur la plage rocailleuse et désertique de l'île, Éléonore se tenait immobile, les bras croisés, ses longs cheveux blancs fouettés par le vent marin. Autour d'elle, ses troupes s'activaient, descendant du Scylla pour établir un camp de base provisoire. L'air était lourd, chargé d'une odeur étrange, mêlant sel et quelque chose d'indéfinissable, presque métallique. L'atmosphère était tendue, chaque soldat ressentant l'invisible menace que représentait cette épidémie mystérieuse.

Alors qu'elle attendait l'arrivée du docteur Vantis, la spécialiste médicale qui devait l’accompagner, un soldat de liaison s'approcha d'elle en courant, visiblement nerveux. Son souffle était court lorsqu'il se planta devant elle.

« Commandante, un ordre prioritaire est arrivé. Le docteur Jane a été rappelée d’urgence à la base G-5. Elle ne pourra pas vous rejoindre. »

Éléonore resta silencieuse un instant, laissant la nouvelle s'imprégner dans son esprit. Le fait de perdre sa médecin en chef dans une mission aussi cruciale était une complication qu’elle n’avait pas anticipée, mais son visage demeura impassible, comme à son habitude, malgré la contrariété intérieure.

« Compris », répondit-elle simplement.

« Par ailleurs, un nouvel ordre a été émis. Une escouade de jeunes recrues prometteuses a été envoyée en renfort. Leur chef est la sergente d'élite Shizu Gozen. Elle est en route et arrivera sous peu. »

Un mince sourire, presque imperceptible, se dessina sur les lèvres d’Éléonore. Elle avait entendu parler de Shizu Gozen, une guerrière qui avait acquis une petite réputation pour sa discipline de fer, mais aussi une étrange malchance. Finalement, tout ceci pourrait peut-être s'avérer intéressant malgré le changement d’ordre. Cependant, la question de l'expertise médicale restait ouverte. Elle tourna la tête vers son second, Kyllan, et lui demanda d’aller chercher Kolt Wayne, son médecin cybernétique, qui allait reprendre le poste de chef médical en attendant. Kolt, un homme à l’allure robuste et aux améliorations technologiques visibles, possédait des connaissances médicales impressionnantes, presque égales à celles de Vantis Jane. Il avait toutefois une expertise distincte dans certains domaines.

Quelques minutes plus tard, l’homme arriva et se planta près d’elle, ses yeux fixés sur elle.

« Wayne, tu vas prendre la tête de l’analyse médicale. Je veux que tu récoltes toutes les informations disponibles sur cette épidémie. Prends une équipe avec toi et sois prêt à faire des prélèvements sur tout ce que tu trouveras. Cette maladie… ou cette arme biologique, peu importe ce que c’est, on doit comprendre à quoi on a affaire avant qu’elle ne s’étende. Prends un den-den et reste en contact avec Mia. Elle et son escouade sont parties il y a quelques minutes à peine. »

Kolt acquiesça sans un mot, son regard scrutant l’horizon à la recherche de la moindre anomalie avant de se tourner vers la tente des communications pour récupérer ce dont il avait besoin. Au même moment, Atrocitus arriva avec son escouade. L’homme, mesurant plus de deux mètres et enveloppé dans une armure bleu foncé, se plaça près d’Éléonore et la salua avec son sérieux habituel, tandis que ses hommes derrière lui peinaient à rester immobiles face à l'excitation de la chasse à venir.

« Commandante », tonna-t-il de sa voix grave.

Au même moment, Kyllan s’installa derrière Éléonore, retrouvant sa place habituelle, et une joute visuelle s’engagea entre les deux hommes, qui se défiaient du regard. La tension était palpable, la testostérone à son comble.

« Ça suffit, vous deux. Gardez votre masculinité en laisse ou je vous rappelle qui est vraiment l’alpha ici », grogna, exaspérée, Éléonore, qui n’avait pas besoin d’yeux pour "voir" qu’ils étaient à deux doigts de s’arracher la tête. « Atrocitus, toi et ton équipe, tenez-vous prêts pour l'appel. Si notre source est bonne, nous allons avoir du menu fretin à éliminer, et c’est exactement là que toi et tes hommes serez utiles. »

L’homme esquissa un sourire avant d’échanger un dernier regard tendu avec Kyllan, puis se détourna pour aller vaquer à ses occupations. Kyllan se détendit un peu derrière Éléonore et ajusta son bras mécanique sombre. Ce dernier, une nouvelle invention de Kolt, allait permettre à Kyllan de s’amuser un peu. Toutefois, il semblait encore légèrement inconfortable avec ce nouvel équipement. Sur son autre épaule, Requiem, qu’il maniait désormais à la place d’Éléonore, reposait.

Peu après, le bruit des moteurs d’un navire de la marine approchant rompit le silence qui s’était doucement installé. L’escouade des jeunes recrues, menée par la sergente d’élite Gozen, descendit en formation serrée sur la plage. Leurs visages étaient tendus, voire nerveux, mais ils semblaient assez confiants en eux pour se trouver ici. Éléonore, les traits calmes, s’avança pour les accueillir. Ses instructions seraient claires et précises. La mission prenait une tournure différente, mais elle était prête à s’adapter. Shizu et ses recrues allaient devoir faire leurs preuves rapidement, tandis que Wayne serait désormais son guide médical dans cette lutte contre la maladie. Elle s’exprima donc pour que tout le monde l’entende.

« Bien le bonjour à vous. J’espère que le voyage n’a pas été trop difficile. J’ignore si on vous a briefé sur notre mission, alors je vais le faire. Avant de partir, vous allez vous équiper de ces sacs spéciaux et prendre un masque à gaz. Nous faisons face à une maladie encore inconnue et très virulente. Sergente Gozen, prenez un den-den au cas où nous devrions nous séparer une fois sur le terrain. Une fois que tout le monde sera équipé, nous pourrons partir. Si vous avez la moindre question, c’est maintenant ou jamais. »


Dernière édition par Éléonore Nelseen le Jeu 26 Sep 2024 - 1:33, édité 1 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26871-eleonore-grey-soldate-au
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26836-eleonore-grey-soldate-au-rapport-terminee#277619


L’Épidémie du Shinaru
Ce fut avec une légère pointe d'anxiété que se présenta la jeune Samurai à cette Commande émérite de la Marine. Tout comme cette dernière avait entendu parler d'elle, Shizu savait pertinemment qui était celle qui serait en charge de cette mission périlleuse. Bloodhound n'était pas n'importe qui à ses yeux. Elle était la quintessence de ce qui se faisait de mieux dans le Gouvernement Mondial. Un véritable exemple à suivre pour la jolie blonde qui ressentait un immense respect pour la Blanche. Mais surtout, ce fut un honneur incommensurable pour l'Adokunienne d'avoir eu la chance de se voir placé sous les ordres d'une telle figure d'autorité.

Se tenant aussi droite que possible, la jeune femme qui écoutait attentivement les consignes de son ainée espérait au fond d'elle que rien de malencontreux ne viendrait lui nuire en ce jour. Ne souhaitant pas se voir discrédité aux yeux de son modèle en raison d'une catastrophe qu'elle pourrait engendrer, celle-ci déglutis silencieusement quand elle l'entendit parler de l'utilisation obligatoire d'un masque à gaz. À l'évocation de ce dernier, la sabreuse sentit un frisson d'effroi lui parcourir le corps.

L'idée même d'en porter un ne l'enchantait pas vraiment. Pas pour des raisons aussi futiles que le fait que cela viendrait à cacher son doux visage de poupée. Mais à cause du risque qu'elle encourait si ce dernier venait à ne pas remplir son œuvre. A la fin des explications auxquelles aucune question ne fut posée au vu de leurs clartés, la Bushi s'avança le cœur battant pour récupérer son équipement. La main fébrile, celle-ci attrapa l'une des protections en priant de toutes ses forces le dieu de la chance, Fukurokuju.

- " Hé... " Se fit soudain entendre la voix basse d'un homme se trouvant à seulement à un mètre d'elle tandis qu'il s'adressait à un confrère qui se saisissait également de son matériel. " Ôte-moi d'un doute, Gozen, ça ne serait pas le nom du Contre-Amiral qui aurait combattu sur MarineFord lors de l'attaque de Red et toute sa clique ? Et qui aurait tué de nombreux pirates avant d'être gravement blessé au visage ? "

- " Ça me dit en effet quelque chose. Mais pourquoi tu me demandes ça ? " Lui répondit le second au moment de placer correctement le masque sur son visage avant d'en régler les sangles pour qu'il ne glisse pas au moment fatidique.

- " Bah... " Lâcha son interlocuteur en indiquant du menton la blondinette qui regardait le sien sous tous les angles pour s'assurer qu'il ne souffrait d'aucun défaut tout en écoutant discrètement ce que se disaient les deux soldats. " Si j'ai bien compris comment elle s'appelle, ça ne serait elle sa soeur. " Déclara-t-il devant l'incompréhension de son camarade qui arquait un sourcil tout en cherchant où il voulait en venir tandis que le colporteur se mit à soupirer avant de reprendre. " Ça serait à cause d'elle qu'il se serait blessé. "

- " Et alors ? " Rétorqua le plus costaud des deux tout en haussant les épaules et en secouant la tête. " Ce sont des choses qui arrivent. J'ai moi-même une sœur et je serai capable de tout faire pour la proté... "

- " Mais non tu n'y es pas du tout ! " S'emporta d'un ton sec le balafré en s'exclamant plus fort qu'il ne l'aurait souhaité avant de lui expliquer les choses plus calmement après s'être excusé auprès de tout ceux l'ayant entendu. " Ce que j'essaie de te dire, c'est que cette blessure qu'il a reçue, c'est elle qui lui a faite. À ce qui parait, pendant que son frère se démenait comme un beau diable pour repousser ces maudits écumeurs des mers, elle lui aurait porté un coup avec son sabre. "

Face à cette annonce qui le laissa bouche bée, son collègue jeta un regard offusqué à la demoiselle. De son côté, la Samurai de Glace qui n'en avait pas raté une miette baissa tristement les yeux en repensant à ce triste événement qui marqua à vie la chair de son ainé. Oui en effet, celle-ci ne pouvait pas le nier. Malheureusement cette cicatrice qu'arborait dorénavant Souei au niveau de son œil gauche était de son fait.

Un terrible accident qui fut causé par sa malédiction qui lui attirait beaucoup trop régulièrement le mauvais œil. Mais surtout qui pouvait la mettre en danger tout autant que ceux étant proche d'elle à ce moment-là. Ce qui fut le cas ce jour précis. Ne cherchant pas à le blesser volontairement, la jeune femme qui s'était battue vaillamment à ses côtés avait eu le grand malheur de trébucher sur le cadavre d'un homme qu'elle avait tué. Durant sa chute, son katana lui échappa des mains et alla entailler profondément son frère qui faillit en perdre son œil.

Bien que ce dernier ne lui en ayant jamais tenu rigueur, Shizu ne pouvait se pardonner d'être une fois de plus fautive de ce mauvais sort. Tout comme ce fut le cas avec la plus grande de ses sœurs. Un poids qui lui restait sur le cœur et qui ne faisait qu'alourdir sa culpabilité.

- " D'ailleurs, si je ne dis pas de conneries, c'est elle que l'on surnomme Zéro. " S'exprima encore le soldat qui ne se rendit pas compte du mal qu'il était en train de faire à la demoiselle qui l'entendait parfaitement.

- " Zéro ? " Répéta comme un perroquet son complice qui ne voyait pas ce que cela pouvait signifier tout en jetant de temps à autre d'autres regards à la jeune Gozen qui se retenait de fuir loin d'eux pour ne plus les entendre.

- " Oui, pour préciser que c'est une véritable bonne à rien. " Affirma cet homme mesquin qui s'esclaffa en même temps que d'autres mouettes qui avaient suivi la conversation.

Ce que ne savait pas cet horrible personnage qui prenait plaisir à amuser la galerie en se moquant d'elle, c'était que le surnom que portait l'Adokunienne n'avait en rien avoir avec ce qu'il venait de dire. Il est vrai que malencontreusement certaines personnes mal attentionné en avait détourné la signification. Mais au départ, ce sobriquet dont elle avait été fière et heureuse de le recevoir de Souei lui-même était simplement en rapport avec son art d'utiliser la glace. De la même façon qu'on l'appelait la Samurai de Glace.

Seulement aujourd'hui, ce nom lui déplaisait plus qu'autre chose. Pire encore. Ce dernier qui lui faisait dorénavant honte lui rappelait qu'elle n'était qu'un danger pour les gens qu'elle aime. Un constat qui lui brisait à chaque fois un peu plus le cœur et qui la faisait haïr cette malédiction qu'un vil Yōkai lui avait jeté à sa naissance. Néanmoins, alors que beaucoup à sa place se serait enfuit pour se rouler en boule quelque part, Shizu décida de faire face à ces détracteurs qui persistaient à se rire d'elle.

- " Vous avez quelque chose à dire soldat " Souffla avec autorité la sabreuse au moment de se retourner pour poser ses yeux ambrés sur chacun d'entre eux avant de les braquer sur celui qui était à l'origine de cette hilarité commune. " Je vous entends glousser depuis tout à l'heure plutôt que de vous préparer à ce qui nous attend. Vous trouvez qu'il y a de quoi rire peut-être ? " Ajouta-t-elle tout en s'approchant de lui d'un pas déterminé et menaçant tout en usant de son pouvoir de glace pour refroidir l'air ambiant. " Vous trouvez que la situation dans laquelle se trouve ces pauvres malheureux est sujet à moquerie ? "

- " Non je... " Commença-t-il à se défendre d'une voix peu assurée avant de se faire couper sèchement la parole.

- " Vous quoi ? " Cracha avec colère la Samurai qui fit preuve de poigne pour leur faire comprendre à tous ses soldats et Caporaux où étaient leur place. " Si ce n'est pas cela, je suis toute ouïe pour écouter vos explications ! " Déclara-t-elle avec fermeté tandis que le balafré baissait honteusement la tête en réalisant qu'il avait peut-être été pris sur le fait. " Vous n'avez rien à dire ? Soit ! Dans ce cas je vous suggère de vous dépêcher de vous préparer. La Commandante et moi-même n'allons pas vous attendre éternellement. Et je ne veux plus rien entendre ! Rappelez-vous que nous sommes ici pour venir en aide à tous ces citoyens, alors un peu de sérieux. Le premier que je reprends à s'amuser comme vous le faisiez, je vous préviens que cela ira très mal pour lui. Je n'hésiterai pas à en référer en haut lieu pour que vous passiez en cour martiale ! Est-ce clair ?! "

À ces mots, hommes et femmes formant les forces de la Marine qui furent envoyées en soutien lui répondirent en même temps un grand " Oui, Sergente ! ". Puis en voyant que ces derniers reprenaient les préparatifs avec sérieux, Zéro se dirigea vers Eléonore pour lui indiquer qu'ils étaient fin prêts à se mettre au travail. Ensemble, les deux femmes et leurs hommes se mirent en route pour s'occuper au plus vite de cette épidémie qui avait déjà fait bien trop de victimes.
Coder par Tanabe
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28571-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28556-
Bataille biologique“Vivre est une maladie... La mort est le remède.”
Éléonore, bien que concentrée sur son échange avec Kyllan, ne manqua rien de l'agitation qui se déroulait non loin d'elle. Elle avait l'habitude d'utiliser ses autres sens pour compenser sa cécité. Le bruit des vagues était coupé par des murmures étouffés, des chuchotements nerveux. Elle sentait l'atmosphère changer subtilement, l'excitation des soldats se transformant en quelque chose de moins respectueux, presque irrévérencieux.

L’air lui apportait des bribes de conversations, et même si elle ne distinguait pas chaque mot, la tonalité suffisait à lui indiquer que quelque chose n’allait pas. Éléonore pinça légèrement les lèvres, agacée par l’indiscipline qu’elle percevait à travers ces ricanements. Elle fit un pas pour se tourner vers les responsables, prête à imposer son autorité et rétablir l'ordre. Son visage, jusqu'alors impassible, trahissait une légère crispation, indice de sa mécontentement.

Mais, avant qu'elle n'ait à intervenir, Shizu prit les devants. Éléonore, ses sens toujours en alerte, perçut immédiatement le changement de ton. La voix de la sergente résonna avec fermeté et autorité, coupant net les conversations déplacées. Une satisfaction immédiate parcourut la Commandante. Elle hocha imperceptiblement la tête, son visage se détendant tandis qu'un mince sourire, discret mais satisfait, effleura ses lèvres.

Shizu venait de démontrer qu'elle était capable de prendre en main la situation, d'imposer son respect. Éléonore, bien qu’aveugle, "voya" tout cela se dérouler avec une clarté absolue dans son esprit. La jeune Samouraï n'avait pas seulement rétabli l'ordre, elle l’avait fait avec la poigne nécessaire, et cette démonstration de leadership ne passa pas inaperçue aux yeux de la Commandante. Satisfaite de ne pas avoir eu besoin d'intervenir elle-même, Éléonore revint à sa conversation avec Kyllan, laissant un léger soupir s'échapper, presque imperceptible.

Terminant de parcourir les différents rapports fournis par les opérateurs précédents et par Mia, Éléonore prit un moment pour rassembler ses pensées. Elle écouta les recrues, maintenant équipées et prêtes à partir. Elle hocha la tête en signe d'approbation tout en saisissant l'équipement que Kyllan lui offrait. Avec une aisance acquise au fil des années, elle l'installa, prenant soin de bien ajuster le masque de protection sans le poser immédiatement sur son visage.

« Écoutez-moi, » commença-t-elle d'une voix claire et autoritaire, attirant l'attention de tous. « Nous sommes ici pour une mission de la plus haute importance. Les zones infectées nécessitent une investigation immédiate, et il est impératif que chacun de vous reste vigilant et concentré. » Éléonore marqua une pause pour s'assurer que chaque recrue était bien attentive. « Nous allons nous séparer en plusieurs groupes. Chaque groupe sera chargé d'explorer une section spécifique de la zone. Votre première tâche sera d'interroger les survivants. Écoutez attentivement leurs témoignages, car même la plus petite information peut s'avérer cruciale. » Elle poursuivit en détaillant les étapes à suivre. « Après avoir interrogé les habitants, examinez attentivement les environs. Notez toute anomalie, tout comportement étrange, ou toute trace qui pourrait nous éclairer sur l'origine de cette infection. Ne laissez rien au hasard. Si vous trouvez quelque chose d'important, signalez-le immédiatement à votre supérieur. La communication est essentielle. Enfin, » ajouta-t-elle, son ton se faisant plus ferme, « rappelez-vous que nous sommes là pour aider ces gens. Montrez-leur que la Marine, même d’Élite est là pour les soutenir, mais ne vous laissez pas distraire par la détresse. Restez professionnels en tout temps. »

Elle laissa un silence s’installer, laissant la chance à certains de poser des questions, mais devant le silence qui s’étire, elle hocha la tête et avec cela, Éléonore leva le bras pour signaler à ses hommes de se mettre en route, son cœur battant d'excitation alors qu'elle les conduisait vers l'inconnu.

La première zone infectée s’étendait devant Éléonore et ses hommes comme un paysage désolé, marqué par les ravages d’une épidémie dévastatrice. En pénétrant dans cette région, une odeur âcre de décomposition flottait dans l’air, mêlée à un parfum de désespoir palpable. Les maisons, autrefois accueillantes, se tenaient désormais dans un état de délabrement avancé, leurs façades écaillées et noircies par le temps et les épreuves. Comme si la maladie elle-même avait manger les matériaux, ce qui était purement impossible.

Les rues, autrefois animées par les rires des enfants et les cris des marchands, étaient maintenant désertes. Des débris jonchaient le sol : des morceaux de verre brisé, des meubles renversés, et des signes de lutte évidents, comme des traces de pas troublés qui menaient à l’intérieur des habitations. Les quelques maisons encore debout avaient des fenêtres brisées, leurs volets battant doucement au gré du vent, comme des cœurs battants dans un monde devenu silencieux.

Éléonore pouvait percevoir, au-delà des visuels, les murmures de la peur qui flottaient dans l’air, une tension sourde que même le bruit des pas de son équipe ne parvenait pas à atténuer. Elle prêta une oreille attentive aux sons ambiants : des bruits d’animaux errants dans les ruelles, le gémissement du vent, et parfois, un cri lointain, qui semblait provenir d’un coin reculé de la zone. Ces échos des souffrances humaines au gré du vent.

Des marques de l'infection étaient visibles sur le sol, des zones sombres et pourries où la végétation avait péri. Des plantes autrefois florissantes étaient désormais desséchées et mortes, comme si la vie elle-même avait fui ce lieu. Les survivants, ceux qui avaient échappé à la vague d'infection, se cachaient, observant la scène avec des yeux emplis de méfiance et de désespoir. Éléonore pouvait presque sentir leur détresse, une profonde mélancolie qui pesait lourdement sur ses épaules.

Tout autour d'eux, des cris lointains et des échos de panique rappelèrent à la Commandante et à ses hommes que la situation était critique. Ils devaient agir rapidement, car chaque seconde perdue risquait d'aggraver la souffrance de ces gens déjà accablés par la tragédie. Elle fit signe à l'équipe de désinfection et de secoue d’extirper le moindre survivants pour le mener au tente de triage et d’inspection.

« Équipe de sécurité, à vous d’agir. On installe un périmètre. Enquêtez, ne perdez pas une seconde. Les autres, dispersez-vous et restez en équipe de quatre membres au minimum. Nous avons des témoignages d’agressivité de la part des infectés. »
« Veines plus foncées, yeux injectés de sang, regard fou… Évitez de vous faire mordre ou griffer et gardez votre masque en tout temps. On pense que pendant les premières heures, l’infection est aérienne, et une fois ce délai passé, elle se transmet par les gouttelettes. Donc, tout ce qui est salive ou sang, on évite. » expliqua froidement Kolt.

Dès qu’Éléonore était entrer dans la zone infectée, Kolt s’était mis en action. Il ne perdait pas de temps, scrutant le sol et les alentours comme un prédateur à l'affût de proies. Avec des gants en latex bien ajustés il tenait calpin et crayons, et il commença à ramasser tout ce qu'il jugeait pertinent : des échantillons de terre, des morceaux de tissu aux motifs familiers, peut-être des vêtements abandonnés, et même des flacons contenant des liquides aux couleurs douteuses. Chaque objet était minutieusement inspecté, son regard acéré déchiffrant des informations invisibles à l'œil nu. Ses tentacules mécaniques s’étirant dans son dos, collectant les informations.

Kolt parlait rapidement à Éléonore tout en poursuivant son enquête, expliquant la nécessité de chaque échantillon qu'il ramassait. Sa voix était à la fois assurée et froide, dénotant une confiance qui rassurait l'équipe.

« Cela pourrait être essentiel pour déterminer l’origine de l’infection, Commandant. Chaque détail compte, même les plus infimes », affirma-t-il, tout en continuant à se déplacer avec une agilité malgré son apparat grotesque.

Il s’arrêtait de temps à autre pour prendre des notes dans un carnet usé, ses gestes précisés par une attention presque obsessionnelle. Il prenait également le temps de vérifier les signes de l'infection sur le terrain, scrutant les murs fissurés à la recherche de taches ou d'autres indices d'une contamination potentielle. Lorsqu'il voyait un corps sans vie, son expression se durcissait, mais son regard brillait d’une curiosité morbide. Il fit signe à son équipe de récupérer le corps pour en faire une autopsie immédiate.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26871-eleonore-grey-soldate-au
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26836-eleonore-grey-soldate-au-rapport-terminee#277619


L’Épidémie du Shinaru
Suivant les instructions de la Commandante, la Samurai de Glace ordonna aux recrues dont elle avait la charge de se disperser. À la tête de l'un des groupes qu'elle avait formé elle-même, la demoiselle qui portait soigneusement son masque à gaz sur le visage se déplaça à travers cette terre devenue si macabre. Partout où elle avait la malheur de poser les yeux, Shizu pu voir a tel point cette épidémie avait fait des ravages. Gardant malgré tout son calme face à cette situation des plus inquiétante, la Sergente qui avait choisi de se mettre en groupe avec les deux soldats qui s'étaient ri d'elle afin de les surveiller, commença à se mettre à la tâche.

Faisant du porte-à-porte pour essayer de glaner la moindre information pouvant les aider à comprendre ce qui s'était passé, celle-ci se présenta devant plusieurs petites maisons. Ce qui ne fut malheureusement pas un grand succès. Les habitants de ce hameau étant si terrorisé par cette affliction qui venait de les frapper, ces derniers ne souhaitaient pas leur ouvrir. Tandis que certains ne répondaient même pas quand la jeune femme toqua, d'autres exigeaient avec véhémence qu'on les laisse tranquilles.

Comprenant leur détresse, l'Adokunienne ne put leur en vouloir. Ne cherchant pas à les brusquer outre mesure, Shizu qui resta douce en toute circonstance essaya de leur faire entendre raison. Seulement, alors qu'elle semblait enfin sur le point d'y arriver, le balafré qui lui perdait patiente fit preuve d'agressivité. Hurlant sur le pauvre malheureux qui se cachait derrière sa fenêtre, la mouette chercha même en défoncer la porte pour l'obliger à en sortir.

- " Ça suffit ! " S'écria la sabreuse au moment d'attraper le Marin par l'épaule avant de l'en écarter avec tant de force que ce dernier tomba à la renverse tandis que la Bushi le regardait avec colère. " Vous pensez sérieusement que c'est ainsi que vous allez réussir à les convaincre de parler ? Pour qui vous prenez-vous ?! " Ajouta-t-elle d'un ton aussi froid que l'air qui se dégageait soudainement de son corps. " A par attiser encore plus leur peur, vous n'avez... "

- " Oh la ferme ! " La coupa sèchement le soldat tout en repoussant violemment une jeune collègue qui par simple bonté avait voulu l'aider à se relever. " Cela fait déjà presque une heure qu'on chercher à interroger en vain ces bouseux ! " Cracha-t-il avec mépris avant de donner de rage un coup de pied dans la porte tandis que de l'autre côté un cri plaintif se fit entendre. " On perd notre temps avec vos méthodes de merde ! Il suffirait d'en attraper un et de lui faire cracher tout ce qu'il sait ! "

- " Nous ne sommes pas du Cipher Pol ! Ce ne sont pas là nos méthodes ! " Rétorqua la Samurai qui garda ses yeux ambrés plantés dans les siens. " De plus, vous avez entendu la Commande Nelseen, nous sommes là pour les aider et non les torturer d'une quelconque manière ! "

- " Eh bien je l'emmerde la Commande ! " Se permit-il de dire en retour sans une once d'hésitation. " Et vous aussi je vous emmerde ! Entre une putain d'aveugle et une minable dans votre genre, on est pas prêt de réussir cette mission ! Avec vos méthodes de faibles, on risque même peut-être tous d'y passer ! Qui sait si ces putains de masques à gaz servent seulement à quelque chose ! " Déclara le balafré tout en pointant sa protection du doigt avant de s'avancer d'un pas menaçant vers sa supérieure qu'il dépassait de plusieurs têtes. " Mais après tout... Cela vous est sûrement égal. Oui, vu ce que vous avez fait à votre frè... "

Soudain, le silence s'abattit entre les deux soldats du Gouvernement Mondial. Un calme qui plongea de stupeur les deux autres mouettes témoins de la scène. Ne disant plus un mot, l'ignoble énergumène qui avait pourtant été mis en garde plus d'une fois subit la correction qu'il méritait. D'un simple coup, la Sergent d'Élite le fit taire une bonne fois pour toutes. À l'aide du pommeau de son sabre, elle le frappa au niveau du plexus. Le privant ainsi de son arrivée d'air qui lui fit perdre connaissance.

Inerte, mais toujours vivant, ce dernier gisait à ses pieds. Sans un mot, la Samurai qui avait agi surtout pour le bien de leur mission, plus que par colère ordonna à l'un des soldats de venir le récupérer. Rapidement, son comparse qu'elle avait surpris en train de se moquer d'elle un peu plus tôt se précipita pour le relever en plaçant un bras autour de sa taille.

- " Ramenez-le immédiatement au navire. " Souffla avec autorité la demoiselle en commençant à s'éloigner de la bâtisse dont elle ne pourrait plus rien tirer désormais. " Je vous ordonne de le mettre au fer pour insubordination et refus d'obéir aux ordres. Il sera jugé une fois que l'on sera rentré à la base. "

À ces mots, le soldat ne souhaitant pas subir le même sort que son confrère s'exécuta sans attendre. S'éloignant le plus vite possible vers le Scylla, il laissa la Sergent avec pour seule compagnie celle d'une jeune Marine qui la regardait avec un grand respect. Ensemble, les deux femmes repartirent accomplir leur mission. De son côté, ne souhaitant pas l'admettre devant cette subordonnée, la Maudite fut légèrement affectée par les propos de cet homme qui lui avait une fois encore rappelé ce qui s'était passé avec son frère. Mais c'était sans compter sur un soutien inattendu qui lui fit soudain apporter.

- " Vous avez bien agi, Sergente. " S'exprima d'une voix douce la brune qui marchait dans ses pas tandis qu'elles approchaient d'une nouvelle demeure. " Il n'aurait pas vous parler ainsi ni de la Commandante... Je suis désolée que... "

- " Merci pour votre sollicitude... " La coupa Zéro sans méchanceté aucune avant de s'interrompre à son tour en attendant que cette dernière daigne lui révéler son identité.

- " Suzuka ! " S'exclama avec enthousiasme la mouette qui était ravie de lui en apporter la réponse avant de retrouver son calme en voyant le sourcil haussé de la Samurai qui la regardait étonnée par sa réaction. " Pardon... Je voulais dire, Caporal Onodera Suzuka, Sergente ! "

- " Onodera ? " Lâche surprise d'entre ses lèvres l'épéiste au moment de s'arrêter pour lui faire face. " Comme le clan Onodera d'Adokuni ? " Lui demanda-t-elle avant de sourire en la voyant lui confirmer qu'elle était bien une compatriote. " Si je m'attendais à cela. Ce n'est pas tous les jours que j'ai la chance de croiser une autre expatrié. " Ajouta la jeune Gozen qui l'invita à la rejoindre pour marcher auprès d'elle, d'égale à égale. " Une fois rentrée sur G-5, j'espère que nous aurons le plaisir d'échanger sur notre terre natale. En-tout-cas, c'est une sacrée coïncidence de se retrouver ensemble pour cette mission. "

Une coïncidence ? La Sergent se trompait sur toute la ligne pour le coup. Car la présence de Suzuka n'était pas simplement due au fruit du hasard. En réalité, en apprenant que des recrues seraient envoyées sur cette île sous la supervision de la Samurai de Glace, la jolie brune s'était empressé d'en rejoindre les rangs. Pour la simple et bonne raison qu'elle avait toujours souhaité servir auprès d'elle. Certes, Shizu n'était pas encore très connue du monde entier. À vrai dire, c'était à peine si les gens la reconnaissaient, ne devant sa faible notoriété qu'en rapport à son frère et les nombreux accidents inexpliqués qui se produisaient autour d'elle.

Seulement, au vu du peu de représentants du Royaume de Wanokuni dans les forces de la Marine, son nom ne passa pas inaperçu pour ceux qui en étaient également originaires. De par ce simple fait et de ce qu'elle avait pu entendre sur elle, la Kunoichi du clan Onodera avait sauté sur cette merveilleuse occasion d'enfin faire sa rencontre. Ce fut donc dans la bonne humeur retrouvée que les deux Adokuniennes se dirigèrent vers leur prochaine destination. Un arrêt qui cette fois serait plus fructueux.

Tombant enfin sur un habitant qui souhaita collaborer pour endiguer ce mal qui les touchait, les soldates réussirent enfin à glaner des renseignements qui pourraient les y aider. Avec beaucoup de munie, l'homme qui accepta de les aider leur raconta tout ce qu'il avait vu avant que ses concitoyens ne commencent à tomber malade les uns après les autres. En apprenant la nouvelle, la blondinette l'en remercia chaudement en s'inclinant respectueusement puis s'éloignant de son domicile elle s'emparera de son Den Den Mushi.

- " Commandante, Sergente Gozen au rapport. " Souffla-t-elle à travers le gastéropode qui ne tarda pas à retransmettre la communication pendant que de son côté, la Caporale surveillait les alentours pour voir si elle ne voyait pas de traces suspectes dont leur avait parlé leur témoin. " Nous avons réussi à interroger l'un des habitants qui nous a assuré avoir vu des personnes aux comportements étranges arriver sur l'île peu de temps avant que cette pandémie ne se propage. D'après cet homme, il s'agirait d'un groupe bien organisé menait par une femme vêtue entièrement de noire et avec une longue chevelure rouge. " Déclara-t-elle en dictant les propos qu'avait tenus ce bon samaritain au moment de leur décrire ce qu'il avait vu. " Pour l'instant, nous ne savons rien de leurs identités, mais notre témoin assure qu'ils seraient toujours quelque part sur l'île. "
Coder par Tanabe
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28571-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28556-
Bataille biologique“Vivre est une maladie... La mort est le remède.”
Les heures passèrent, rythmées par les efforts inlassables des équipes sur le terrain. Éléonore observait l'agitation autour d'elle : certains s'affairaient à interroger les survivants, d'autres à administrer des soins, tandis qu'un groupe d'investigation explorait les zones touchées par cette mystérieuse maladie. Le poids de l'inquiétude pesait sur elle. La blanche, concentrée sur l'examen de la carte ou des zones infectées, avec Kyllan à ses côtés, perçut le bruit sourd des pas de deux soldats approchant. Elle se tourna légèrement, se fiant à l'intensité de leurs mouvements et à l'écho de leurs respirations. L'un d'entre eux traînait un corps inerte derrière lui, celui d’un corps inconscient. Avec une voix ferme mais calme, elle l’interpella.

« Vous là, que se passe-t-il ? » demanda-t-elle en tournant son visage vers leur direction.

Le soldat s’arrêta net, la gorge serrée. Il hésita un instant, puis s'empressa de répondre, la voix tremblante.

« Madame… c'est… c’est une insubordination, il a été neutralisé par la Sergente Gozen. Il… il s'en est pris à elle, il a désobéi et insulté tout le monde. »

Kyllan, qui se tenait aux côtés d'Éléonore, se pencha légèrement vers elle, lui soufflant discrètement :

« C'est le même turbulent que celui de tout à l'heure. »

Le visage d'Éléonore se ferma. Son sourcil se fronça légèrement tandis qu'elle hocha la tête. Elle reconnaissait maintenant ce comportement, cette recrue déjà problématique. Le silence s'installa un instant avant qu'elle ne relâche un soupir discret mais audible.

« Très bien. Faites comme la Sergente l’a ordonné, » dit-elle simplement, laissant son autorité s'imposer sans élever la voix.

Elle se tourna de nouveau vers Kyllan, pensant à Shizu Gozen. Cette jeune femme avait du mordant, suffisamment pour agir rapidement et fermement. Éléonore se fit une note mentale de s'intéresser de plus près à cette sergente prometteuse. Quant à la recrue en question, elle avait déjà pris sa décision : ce soldat turbulent serait cassé rapidement avant que sa personnalité ne devienne un véritable problème.

Éléonore décrocha calmement le Den-Den blanc. La voix de la Sergente Evervein résonna dans l'appareil, rapportant des enfin des nouvelles :

« Commandante ? Sergente Evervein. Nous avons découvert des traces qui mènent à l'extérieur du village. Et d'autres Séraphins me mentionnent la même chose sur d'autres petits villages éloignés. »

Sans laisser transparaître de surprise, Éléonore hocha la tête, murmurant presque pour elle-même :

« Hmm… Ils sont donc encore en phase expérimentale. »

Au même instant, un autre Den-Den sur la table sonna, et Kyllan s'en empara. La voix de Shizu Gozen s’éleva, informant la commandante de la découverte d’informations confirmant leurs craintes. La Commandante Bloodhound ajusta son ton pour s’adresser aux deux sergentes simultanément :

« Bien joué, Sergente Gozen, » dit-elle avec une satisfaction contrôlée. « Vous venez de nous confirmer nos craintes. Continuez à faire tourner les équipes, gardez la façade que nous cherchons toujours. Si nous avons vraiment des terroristes derrière cette pandémie étrange, ils doivent savoir que nous sommes maintenant sur l'île. »

Après avoir brièvement remercié Shizu et coupé la communication, Éléonore reporta son attention sur Mia Evervein :

« Rappelle les Séraphins et mets en place un périmètre de sécurité autour du village avec des sentinelles de surveillance. On les traque. »
« Bien, Commandante, ce sera fait, » répondit la voix posée de l'assassin, avant que la ligne ne se coupe.

Puis, se tournant vers le médecin-chef qui s'activait maintenant à examiner les échantillons, Éléonore lança d’un ton plus léger mais avec une pointe d’espoir :

« Kolt, dis-moi que tu as de bonnes nouvelles ? » Marmonna-t-elle dans le den-den qui communiquait avec lui.

Après c’être vaguement excuser dans l’appareil, l’homme raccrocha, avant que plusieurs minutes ne s’écoulent et que son pas rapide ne se fit entendre dans l’air. Il se tenait maintenant devant Éléonore, une lueur d'inquiétude dans le regard, tandis qu'il exposait la situation.

« Commandante, » commença-t-il, sa voix grave trahissant son sérieux. « Ce virus n’est pas naturel. Je pense qu’il a été conçu en laboratoire. Sa structure est trop complexe pour être le fruit d'une mutation spontanée. C’est clairement une arme biologique. » Il prit une profonde inspiration avant de continuer. « Le problème, c'est que ce n’est probablement pas la version finale de l'agent pathogène. Je ne peux pas vous garantir que nous pourrions développer un vaccin ou un antidote sans connaître la formule exacte. Cela prendrait des semaines, voire des mois, et nous n'avons pas ce temps. »

Éléonore sentit un frisson parcourir son échine à cette révélation. L’idée que leurs ennemis avaient mis au point une telle menace la révoltait. Entre les pirates, la révolution et maintenant des terroristes, le monde allait de plus en plus mal, mais au moins elle ne manquait jamais de cibles à abattre. Toutefois, il n’y avait aucun mérite dans tout ceci si autant d’innocents y perdait la vie.

« La meilleure option, » poursuivit-il, « serait de neutraliser ceux qui sont derrière cela. Si nous pouvons les arrêter, nous pourrions récupérer les échantillons et comprendre le processus de création. C’est notre chance de mettre fin à cette pandémie avant qu’elle ne se propage davantage. »
« Nous n’avons pas le choix. »

Éléonore attrapa le Den Den, pour faire passer ses nouvelles instructions à toutes les équipes présentes. Elle savait que chaque seconde compta, mais surtout elle voulait créer une ouverture qui leur serait avantageux.

« Changement de plan, » commença-t-elle, sa voix résonnant clairement. « Nous commençons une évacuation de la zone. Expliquez aux survivants qu'ils seront bien accueillis. Si vous faites face à de la résistance, ne perdez pas votre temps, celui-ci est compté. » Elle raccrocha, le poids de ses mots pesant sur l’atmosphère.

Kolt, toujours attentif, était déjà en train de se préparer en s’exprimant lui-même dans son den-den portatif à son équipe.

« Kolt, tiens-toi prêt avec l’équipe de secours pour accueillir les survivants. Faites un passage sécurisé jusqu’aux locaux médicaux. »
« Bien, Commandante, » répondit-il en tournant les talons, se dirigeant rapidement vers son équipe.

La tension était palpable, et Kyllan s’approcha d’Éléonore, sa voix grave se faisant plus base alors qu’il se penchait sur elle.

« Tu penses à quoi ? »
« On essaye de les appâter pour les faire sortir. Si nous mettons tout le monde au même endroit, en plus de la présence de la Marine... » Éléonore expliqua-t-elle…

Kyllan la coupa, ses sourcils froncés.

« Tu espères qu'ils viendront attaquer le campement temporaire et les petits bateaux ? C’est dangereux. »
« Qu'est-ce qui n'est pas dangereux aujourd'hui ? » marmonna Éléonore, se tournant vers lui, leurs visages si près que seules des murmures faibles pouvaient s'échapper.
« À la nuit tombée ? » souffla Kyllan.
« Quand la nuit tombe, nous partons en chasse avec une petite équipe... Et avec de la chance, Mia et les Séraphins auront une réponse pour nous, » répondit-elle, sa voix neutre mais ferme. « Trouve-moi maintenant des gens de confiant dans les recrus et je veux Shizu Gozen dans celle-ci. » Marmonna-t-elle avant de se tourner vers la table de den-den et laissant Kyllan s’éloigner.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26871-eleonore-grey-soldate-au
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26836-eleonore-grey-soldate-au-rapport-terminee#277619


L’Épidémie du Shinaru
Sonnant la fin de cette journée, l'étoile brillante de mille feux disparue derrière la frontière entre la mer et le ciel. Laissant place à sa sœur la lune qui de par sa magnificence couvrit les terres de cette île au cœur malade de sa douce clarté apaisante. Ayant suivi les dernières instructions de leur Commandante, les forces de la Marine finirent de réunir les pauvres habitants effrayés au sein de leur camp de base qui les accueillit au mieux pour assurer leur sécurité. Malheureusement, en raison de certains récalcitrants qui préférèrent rester cloîtrer chez eux, tous ne purent en bénéficier.

Ne cherchant pas plus à insister, les soldats qui avaient reçu l'ordre de ne pas perdre de temps, ne s'acharnèrent pas plus. Les abandonnant à leur triste sort, tous regagnèrent le lieu de rassemblement en attendant de voir si le plan de celle que l'on surnommait Bloodhound allait marcher ou non. Patientant tranquillement dans le périmètre de sécurité, la Samurai de Glace qui fut mandaté pour participer à la partie de chasse qui aurait lieu à la seule condition que les terroristes se montrent, s'occupait en entretenant son katana.

S'appliquant à le nettoyer à l'aide d'une boule de craie enveloppée dans du tissu portant le nom d'Uchiko, Shizu en tapotait délicatement la surface de la lame. Gardant sa concentration, la jeune femme qui ne prêta nullement attention à l'agitation qu'il y avait dans le camp à la suite de tous ces réfugiés dont les recrues avaient la charge, réfléchissait. Diverses questions venaient lui traverser l'esprit tandis qu'elle continuait l'entretien de son arme chère à son cœur qui lui fut offerte le jour où ses premières pertes de sang annoncèrent qu'elle devenait une femme.

Parmi ces interrogations, la demoiselle se demandait quelle pouvait bien être la raison qui avait poussé ses criminels à s'en prendre à une île aussi perdue que celle-ci. Mais surtout, pourquoi une telle barbarie. Certes, de par ses origines, la Bushi avait déjà eu à faire à la violence de ce monde. Déjà enfant, celle-ci fut confrontée à la guerre entre les nombreux clans qui vivaient sur les terres d'Adokuni. Des luttes intestines se finissant généralement par la défaite de l'une des deux familles qui perdit tout jusqu'à son propre honneur.

Seulement, jamais ces derniers n'avaient fait l'usage de tels procédés. Vivant dans l'honneur de la voie du Bushido, les guerriers samurais avaient toujours cherché à régler leur querelle par le fil de l'épée. Et non par de viles manigances cherchant à tuer lâchement leurs rivaux. Face à ce constat auquel elle fut confrontée plus d'une fois depuis son départ de son île, l''Adokunienne réalisa que parmi tous ces gens qui peuplaient ce monde, beaucoup ne semblaient pas connaître le sens du mot dignité.

- " Excusez-moi de vous déranger, Sergente Gozen. " S'exprima soudainement la douce voix de la Caporale Onodera qui la tira de ses songes au moment de poser ses yeux ambrés sur elle. " Puis-je vous proposez de l'eau ? " Lui demanda-t-elle respectueusement en lui montrant une gourde qu'elle tenait à la main.

Acquiesçant d'un simple signe de la tête, la blonde accepta volontiers en réalisant en effet qu'elle ne s'était pas hydraté depuis maintenant plusieurs heures. Affichant un fin sourire de satisfaction en voyant qu'elle avait bien fait d'importuner sa supérieure, la Kunoichi semblant oublier un instant où elle se trouvait fit quelque chose qui lui rappela de doux souvenirs. Posant les genoux pliés l'un contre l'autre au sol, la brune s'assit sur ses talons de façon cérémonieuse avant de lui offrir son récipient d'eau.

- " Tu sais que tu n'as pas besoin de faire cela. Je ne suis pas ton maître, ni même l'oku-san de ton Daimyō. " Souffla calmement Shizu au moment de se saisir de l'outre tout en la remerciant tandis que Suzuka baissa honteusement la tête face à ses propos qui la mirent mal à l'aise. " Mais.. " Reprit chaleureusement l'onna-bugeisha en voyant que ses paroles l'avaient légèrement blessée. " Je suis honoré par cette noble attention de ta part. "

À ces mots, sa subordonnée releva hâtivement la tête pour planter ses yeux noisette dans les siens. Éclairant son doux visage, un sourire de joie les accueillirent avant qu'elle n'incline la tête avec égard. Secouant discrètement la tête tout en souriant à son tour, la Samurai de Glace porta ensuite la flasque à ses lèvres pour en savourer la douceur de son eau. Seulement, alors qu'elle en appréciait ce contenu qui caressa sa langue, un soldat des forces du Scylla vint à sa rencontre.

- " Sergente, la Commandante Nelseen vous fait demander. Nous avons reçu des nouvelles des Séraphins qui auraient vu des mouvements à l'entrée de la ville. " Déclara-t-il sans attendre pour lui annoncer que les hostilités allaient bientôt pouvoir commencer.

- " Très bien, nous arrivons. " Répondit en retour la jeune femme après avoir éloigné le goulot de sa bouche tandis que le soldat l'observait avec incompréhension face à cette remarque. " Le Caporale Onodera ici présente viendra avec nous. C'est un très bon élément et elle a toute ma confiance. " Ajouta-t-elle tout en indiquant la concerné d'un signe de main tandis qu'elle lui présenta la situation qui se voulait ne souffrir d'aucun refus de sa part.

En entendant les éloges de cette femme qu'elle admirait à son égard, Susuka qui s'était relevé précipitamment au moment où le Marine était venu à leur rencontre, la regarda bouche bée. Ne s'attendant pas à de tels compliments, la Shinobi porta une main à sa poitrine avant d'incliner une fois encore la tête devant sa supérieure. De son côté, la mouette qui n'était pas en position pour dire quoi que ce soit en raison du fait qu'il ne commandait pas, ne trouva rien à y redire.

Suite à cela, ce dernier parti en premier, laissant les deux femmes ramasser les affaires de Shizu sans oublier leurs masques à gaz. En récupérant le sien, la Bushi ne se rendit malheureusement pas compte qu'une usure soudaine était apparue au niveau de sa lanière. Pressée par le temps, celle-ci qui risquait d'avoir une bien mauvaise surprise fut accompagnée la ninja au moment de prendre le même chemin que le soldat.
Coder par Tanabe
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28571-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28556-
Bataille biologique“Vivre est une maladie... La mort est le remède.”
Éléonore se tenait au milieu du camp, enveloppée dans le doux murmure de la nuit. Bien qu'elle fût aveugle, ses autres sens étaient affinés, lui permettant de percevoir le monde qui l'entourait d'une manière unique. Elle ressentait la fraîcheur de l’air nocturne sur sa peau, le léger frisson de la brise maritime qui apportait des échos de vagues. Les bruits environnants, le chuchotement des soldats, les cris lointains de la faune, et le crissement des branches, faisaient vibrer son esprit, l’aidant à créer une carte mentale des lieux.

Soudain, son Den Den Mushi se mit à vibrer, et elle décrocha l’appareil avec une aisance acquise. La voix de Mia, la Sergente des Séraphins, résonna à l’autre bout de la ligne.

« Commandante, nous avons enfin des mouvements confirmés près du village. Les éclaireurs signalent que des membres du groupe ennemi commencent à se rassembler à la lisière. »

Éléonore hocha la tête, un léger sourire apparaissant sur ses lèvres.

« Très bien, Sergente. Nous devons activer le plan Prise Éventail. Préparez les équipes pour qu’elles avancent sous différents angles, mais veillez à rester discrètes. Chaque mouvement compte. »
« À vos ordres, Commandante. Je vais coordonner les équipes. »

Éléonore se concentra, utilisant sa mémoire auditive pour visualiser les positions de ses soldats. Elle pouvait presque sentir les vibrations de leurs pas sur le sol, une danse de ponctualité se déployant dans l'obscurité. Chaque son devenait une note dans la symphonie de l'opération qu'elle orchestrait.

« Souvenez-vous, » continua-t-elle, la voix ferme, « nous sommes ici pour encercler et couper toute retraite. La surprise est notre meilleure alliée. Ne perdez pas votre force de frappe, mais restez en retrait jusqu’au dernier moment. »

L’écho des instructions se répandit dans le silence, et les soldats se préparèrent, leurs mouvements devenant de plus en plus fluides à mesure qu'ils se mettaient en position. Éléonore pouvait presque sentir la tension dans l’air et l'excitation. Alors que les troupes avançaient silencieusement à travers le village presque abandonné, Éléonore utilisait chaque sens à sa disposition. Le léger bruit des pas sur le pavé inégal lui indiquait où se trouvaient ses soldats. Elle pouvait presque voir les ombres se glisser entre les maisons en ruine, s’épaississant et se fondant dans l’obscurité. Elle avait mélangé son équipe habituelle avec des recrutes qui avait montré un grand potentiel, Kyllan aillant été ses yeux à sélectionner ceux et celles qui s’étaient démarqués.

« Mia, guide-moi vers la cheffe de tête, » demanda Éléonore, sa voix calme trahissant son excitation à mettre la main sur cette Terroriste.
« Oui, Commandante. Tournez à gauche et avancez de dix mètre. Vous allez croiser la ruelle principale. Continuez tout droit, et vous serez bientôt en position. »

Éléonore se laissa guider par la voix de Mia, s’orientant dans l’obscurité tout en restant attentive aux sons qui l'entouraient. Le vent portait les murmures des soldats et les battements de leurs cœurs, un rythme commun qui pulsait à l’unisson, une promesse d’action imminente.

« N'oubliez pas, restez sur vos gardes, » ajouta Éléonore dans un murmure dans le petit den-den relier aux autres équipe. « La nuit est encore jeune, et le danger rôde. »

Avec chaque instruction, elle sentait son équipe se rassembler, se préparer à l’affrontement. Un mélange parfait de force et de discrétion, comme un prédateur prêt à bondir sur sa proie. L’opération allait bientôt commencer, et elle était prête à faire face à tout ce qui se présenterait sur leur chemin.

* * *

Le vent soufflait doucement, portant avec lui les échos d'un village autrefois vibrant de vie. Lyra avançait, ses pas silencieux et sa pensée fixée, ses sens aiguisés par l'excitation et la tension de l'infiltration. Devant elle s'étendait le village, un endroit désormais abandonné, ses maisons délabrées se dressant comme des spectres oubliés. Malgré le mal qui avait été fait, elle était grandement satisfaite par le résultat. L’expérience était une réussite et cette île en était l’exemple même. Encore un teste et elle pourrait lancer des vrais attaques sur le gouvernement. Lyra, la leader des Fils de l'Aube, se tenait en tête de son groupe, son esprit en ébullition.

« Le monde est malade, » exprima-t-elle. « La Marine ne sait pas ce qui l'attend. » Ses yeux perçants balayaient l'horizon, cherchant des signes de l'ennemi, tandis qu'elle se concentrait sur le bruit des feuilles froissées sous ses pieds.

À sa gauche, à plusieurs mètre se trouvait Orion, son bras droit, marchait avec la froideur d'un prédateur. Son expression impassible et son regard fixé devant lui, révélait son dévouement envers Lyra. La loyauté n'a pas besoin d'une cause noble, se répétait-il, alors qu'il se préparait à mener leur attaque contre la marine. Il savait que chaque décision pouvait être la différence entre la vie et la mort, et son cœur battait avec une intensité nouvelle. Depuis que la femme à la chevelure de feu lui avait sauvé la vie, il ne vivait que pour elle.

Cependant, alors qu'Orion s'approchait d'un groupe d'arbres, une silhouette émergea des ombres. Shizu, la sergente de la Marine, surgit de nulle part, accompagnée de son équipe. Leur rencontre inattendue le prit au dépourvu, mais il se ressaisit rapidement, prêt à réagir.

Sur leur droite, Alira suivait de près, bien que son cœur se serrait de crainte en voyant la résolution de Lyra et Orion. En tant qu’Agente du Cipher Pol infiltrer, elle se retrouvait prise entre deux feux et elle espérait fortement que la Marine serait bien compétente pour la sortir d’ici. Voilà trop longtemps qu’elle baignait dans les mêmes eaux que cette terroriste. Chaque mouvement qu'elle faisait devait être mesuré, car son double jeu l’exposait à de grands dangers. Elle scrutait les environs, attentive aux détails, lorsqu'un groupe de soldats dirigé par Kyllan fit irruption dans son champ de vision. *Enfin… Il me tarde de terminer cette mission*, pensa-t-elle, réprimant une vague de soulagement.

Les trois groupes avancèrent à travers la végétation dense, la tension palpable. Les murmures du vent dans les feuilles semblaient presque un chant d'alarme, prévenant des dangers qui se cachaient dans l'ombre. Lyra se retourna légèrement, sentant la présence de ses compagnons, tandis qu'Alira se frayait un chemin à travers les herbes hautes, les battements de son cœur résonnant à chaque pas.

Kyllan et son équipe se déplaçaient avec assurance, leurs mouvements coordonnés démontrant leur entraînement militaire.

« Nous les avons en visuel, » souffla Kyllan, confiant dans son den-den miniature. « Ils ne s'attendent pas à nous. »

L’adrénaline coulait dans ses veines alors qu’il se préparait à engager le combat. La tension monta d'un cran alors que les groupes se rapprochaient, chacun ignorant que l'ombre d'une trahison planait au-dessus d'eux. La confrontation était imminente, et les destins de Lyra, Orion et d’Alira s'apprêtaient à se croiser dans un ballet chaotique du combat.

À cette nouvelle, un sourire carnassier s'étira lentement sur les lèvres de la commandante. Malgré son absence de vision, elle ressentait la tension dans l'air. Éléonore émergea à son tour de sa cachette, sortant d'un détour de bâtiment en ruine. Sous la lumière argentée de la lune, elle semblait presque irréelle, une silhouette fantomatique drapée de ténèbres. Sa posture droite et assurée, ses pas calculés, tout en elle respirait une maîtrise totale de la situation. Pour ses adversaires, elle devait sembler surgir de nulle part, comme une prédatrice venant réclamer son dû. D'un geste presque nonchalant, elle leva un Den-Den Mushi accroché à sa ceinture, et sa voix, calme mais tranchante comme l'acier, résonna dans le silence nocturne.

« À toutes les équipes, attaquer. »

Cette simple phrase, dite d’un ton ferme, déclencha l’enfer sur terre. Presque instantanément, Kyllan et son équipe surgirent des ombres, leurs mouvements rapides et coordonnés. En une fraction de seconde, ils étaient sur Alira et son groupe, prenant de ‘court’ l’agente du Cipher Pol et les hommes sous son commandement. Alira, faussement surprise, réagit rapidement, lançant l’ordre aux soldats de se défendre.

De l’autre côté, Shizu et son équipe faisaient face à Orion. Le choc des armes résonnait déjà dans la nuit. Shizu, impassible, dirigeait ses soldats avec fermeté, forçant Orion à temporairement abandonner sa discrétion pour engager le combat directement.

Éléonore, quant à elle, se tenait désormais face à Lyra, son véritable objectif. Le silence entre elles était chargé d’une hostilité palpable.

« Lyra, » souffla Éléonore d'une voix empreinte d’un calme dangereux.

Lyra ne recula pas, non plutôt elle ouvrit grand son manteau, laissant sortir de son corps une dizaine de chaines. Ses chaînes, fruits de son pouvoir, s'enroulaient et se déroulaient autour de son corps avec fluidité, comme si elles avaient leur propre volonté. Elle afficha un sourire plein de défi.

« Le monde est déjà en train de tomber, Éléonore. Tu ne fais que retarder l'inévitable. »

Ajustant enfin son masque sur son visage, elle soupire dans celui-ci. Peut de temps après avoir eu une confirmation de l'apparence de la cheffe, elle avait apprit de son conseillé Gideon qui était resté en contact avec le Cipher Pol qui était la jeune femme. Elle avait lu le dossier de Lyra, l’ancienne scientifique de la marine n’était pas à prendre à la légère. Éléonore lui répondit finalement :

« Peut-être. Mais je compte bien te faire tomber la première. Tu es allée trop loin. »

Et sur ces mots, les troupes de la Marine déferlèrent sur le village, prenant d'assaut les positions des Fils de l'Aube. Dans cette nuit éclairée par la lune, l’affrontement s’intensifia, les deux camps prêts à tout pour défendre leurs idéaux.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26871-eleonore-grey-soldate-au
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26836-eleonore-grey-soldate-au-rapport-terminee#277619


L’Épidémie du Shinaru
Un seul et unique mot suffit pour que les abords du hameau se transforment aussitôt en un véritable champ de bataille. Poussé à l'unisson par cette soif de justice qui les animait tous, les soldats de la Marine surgirent pour faire face à ce nouveau danger qui menaçait leur monde. S'armant de courage et d'une ténacité sans faille, les premiers coups s'échangèrent rapidement entre les deux camps. Du côté de la Samurai de Glace, les premières victimes de cet affrontement en démontrèrent la violence qui s'abattit sur cette île qui avait déjà tant souffert de la cruauté de ces terroristes.

Au milieu du tumulte de ce combat où cris de douleur et de rage se mélangeaient, Shizu se confrontait avec détermination contre le second de cette organisation criminelle. Brandissant sa lame, cette dernière se battait de toutes ses forces pour réussir à mettre à bas cet ennemi qui lui faisait face. La maniant avec l'aisance digne d'une grande sabreuse, la jeune femme parvenait à tenir tête à son adversaire qui ne restait pas en reste. Prouvant qu'il était lui-même un grand combattant, celui qui se faisait surnommer l'Invisible lui donna beaucoup de fils à retordre.

Tandis que leurs subordonnées continuaient de se battre pour leur vie, les deux antagonistes ne souhaitant laisser aucune faille à son adversaire se défièrent vaillamment. Bloquant le sabre de l'un et parant les poings de l'autre, ce dialogue qui se finirait par la défaite de l'un s'intensifia à chaque seconde. Parvenant pour l'instant à faire jeu égale, les deux adversaires qui cherchaient à prendre le dessus sur l'autre usèrent de feinte en tout genre pour le piéger.

Seulement, aucun des deux ne sembla pour l'instant vouloir offrir une chance à son ennemi de lui permettre de faire couler le premier sang. Esquivant habilement les assauts du Fils de l'Aube, l'Onna-Bugeisha fit preuve d'une résolution à toute épreuve en l'empêchant de la toucher. De son côté, Orion qui s'agaçait de voir ainsi contrecarrés les plans de sa cheffe bien-aimée se préparait à faire pencher la balance en sa faveur. Attendant le moment propice pour exécuter son stratagème, il observa les mouvements de la petite blonde qui il devait l'avouer l'impressionner malgré sa toute petite taille.

Puis vint enfin le moment tant attendu. À force de l'analyser, cet homme accusé de traîtrise avait repéré une faille dans les mouvements de la demoiselle. Chaque fois que cette dernière s'apprêtait à le frapper en levant son sabre au-dessus de sa tête, la Maudite pivotait son corps d'une certaine façon afin de protéger son buste avant de lancer son coup. Néanmoins, durant ce bref instant qui ne durait pas plus d'une seconde, l'Adokunienne offrait une ouverture dont comptait bien se saisir le criminel.

Ce qu'il fit sans attendre au moment où la Sergente commença à déclencher son mouvement en levant les bras. Sautant sur l'occasion, Orion plongea sous sa garde tout en tendant une main vers la poitrine de la jeune femme. Soudain, la main à plat sur son corps, ce dernier déclencha une arme dissimulée sous son gant. Dans une impressionnante détonation, un coup terrible fut porté à la jeune Gozen qui fut repoussée plusieurs mètres plus loin avant de finir sa course contre un arbre qui lui coupa le souffle.

- " Sergente !! " S'écria soudainement Suzuka en voyant sa supérieure à terre avant de s'élancer dans sa direction après s'être débarrassé de son adversaire en le pourfendant de son sabre. " Est-ce que tout va bien ? " Lui demanda-t-elle avec inquiétude tandis qu'elle se dressait devant elle pour faire face à l'Invisible.

- " Je ne l'ai pas vu venir celui-là.. " Souffla difficilement la Bushi qui ressentait encore fortement les dommages de l'attaque causée par l'Impact-Dials de ce maître des coquillages célestes.

Le regard glacial posait sur son ennemie, Orion souriait derrière son masque à gaz tandis qu'il s'approchait lentement dans leur direction. Se tenant prête à défendre son idole, la Kunoichi qui sentait ses jambes légèrement flageller assura malgré tout sa prise sur le manche de son katana sans le quitter du regard. Seulement, le Fils de l'Aube fit quelque chose qui témoigna de ce surnom dont on l'avait doté. Utilisant l'un de ses nombreux dials qu'il possédait sur lui, ce dernier fit apparaître un flash éblouissant.

Fermant les yeux afin de s'en protéger, la Caporale réalisa brusquement qu'il ne se trouvait plus face à elle au moment de les rouvrir. Surprise, elle survola la zone de ses yeux noisette en sentant la panique s'emparait de son corps. Prise de tremblement à cause de cette peur qui l'accablait soudainement de se voir faucher par cet adversaire redoutable, elle déglutit en essayant de le trouver. Malheureusement pour elle, à l'instant où le malfrat chercha à l'atteindre, il était déjà bien trop tard pour que la Shinobi puisse réagir.

Surgissant de l'ombre, le bras droit de Lyra tenta de la frapper avec la même attaque qu'il avait infligé à la Samurai de Glace. Cependant et une chance pour elle, Shizu qui n'avait que partiellement fermé les yeux avait réussi à suivre le moindre de ses mouvements. Se relevant avec hâte, Zéro asséna un coup à son avant-bras du dos de sa lame pour l'en empêcher. Étonné par sa rapidité, mais surtout du fait qu'elle avait réussi à le suivre du regard, Orion ne put rien faire.

Durant le feu de l'action, les deux adversaires échangèrent un regard avant que la demoiselle n'enchaîne. Rajoutant cela à cet exploit qui ne le laissa pas de marbre, le maître des Dials aperçu pendant ce bref instant le regard glacial de la Bushi qui ne lui pardonnerait jamais d'avoir essayé de s'en prendre à sa subordonnée. Puis dans le même élan après avoir protégée sa camarade, la sabreuse fit pivoter sa lame.

D'un coup vif et net, elle remonta le long du bras de son adversaire en visant sa gorge. Réagissant au quart de tour, le Fils de l'Aube chercha à esquiver la lame affûtée. Cependant, pris encore dans son élan, ce dernier ne parvint qu'à en limiter les dégâts. Enclenchant son Impact-Dial dans le vide, le criminel parvint à libérer l'énergie emmagasinée pour que cela lui donner une petite impulsion afin de reculer. Grâce à sa grande maîtrise et ses connaissances de ces coquillages, le jeune homme échappa à un destin funeste.

Malgré tout, bien que sa gorge fut dorénavant hors de portée de la lame de la Onna-Bugeisha, ce ne fut pas le cas de tout le reste de son corps qui en sentit le froid mordant. Ne se laissant pas déconcentré pour si peu, la Sergente d'élite frappa de toutes ses forces. Laissant une profonde entaille au niveau de son torse, la demoiselle y appliqua une sentence supplémentaire qui fit hurler de douleur son adversaire.

- " Ittôryû.. " Souffla-t-elle dans un nuage de vapeur provoqué par le froid intense qui se propagea autour d'elle. " Fubuki Giri ! "

Puisant dans la force de son cœur, la jeune femme qui avait rendu son arme aussi froide que de la glace lui infligea une terrible blessure d'où aucune goutte de sang ne s'écoula. Pour la simple et bonne raison que ce dernier fut figé dans la glace qui causa par la même occasion une brûlure au Fils de l'Aube. Néanmoins, ce ne fut pas la seule chose que provoqua l'aptitude de la Samurai de Glace.

Car au moment où sa lame pointa vers le ciel pour signer la fin de son attaque, la jolie blonde sentit soudainement la protection qui la préservait de l'épidémie qui planait dans l'air glisser de son visage. Sa lanière souffrant déjà d'un défaut au moment où elle l'avait repris suite à leur attente au campement de la Marine, cette dernière céda finalement devant les yeux horrifiés des deux Adokuniennes qui le regardèrent s'écraser au sol.
Coder par Tanabe
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28571-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28556-
Bataille biologique“Vivre est une maladie... La mort est le remède.”
 La lune se tenait haute dans le ciel, sa lumière blafarde projetant des ombres sur le champ de bataille alors que le vent hurlait à travers les ruelles. Éléonore et Lyra se faisaient face, chacune silencieuses, cherchant le moment propice pour frapper. Les premières secondes furent marquées par un silence lourd, les deux femmes s’étudiant mutuellement. Puis, sans un mot, le combat commença.

La femme aux cheveux rouge fut la première à bouger, son corps disparaissant dans un flou soudain. Utilisant le Soru, elle se déplaça à une vitesse telle que même les sens aiguisés d’Éléonore eurent du mal à suivre son mouvement. Mais la commandante n’était pas du genre à se laisser prendre de court. Elle activa immédiatement son senses overdrive, augmentant sa perception pour capter la trajectoire de Lyra, et, au dernier moment, bondit en arrière, esquivant de justesse un coup de Shigan qui aurait transpercé sa poitrine.

Éléonore riposta avec un swift reprisal, utilisant sa position pour contre-attaquer immédiatement. Son coup de pieds enrobée de haki fendit l’air mais Lyra, anticipant le coup, utilisa le Kami-E, son corps se tordant comme une feuille pour éviter l’attaque. Le coup de talon s’écrasa au sol avec un bruit sourd, créant un cratère, mais manquant son objectif.

La scientifique ne perdit pas de temps. Elle tendit la main, et des chaînes jaillirent de son corps, tourbillonnant vers Éléonore comme des serpents métalliques. La commandante plongea sur le côté, mais une des chaînes réussit à s'enrouler autour de sa jambe, se resserrant brutalement. Éléonore grimaça, sentant la pression augmenter, mais elle réagit rapidement. Utilisant son Haki de l'armement, elle renforça sa jambe et pivoté pour venir briser la chaîne d’un coup de genou bien placé, avant de contre-attaquer avec un coup de coude en exploitant la légère ouverture laissée par Lyra qui recula sous l’impact. La commandante ne s’arrêta pas là, se redressant pour continuer son assaut.

Le poing fendit l’air à nouveau, cette fois avec une force renforcer grâce à son enrobage noir. La rouge, utilisant à nouveau son Geppou, bondit dans les airs pour éviter le coup, mais une des lames d’air générées par le mouvement effleura son bras, laissant une estafilade sanglante. Elle riposta aussitôt, lançant des orbes de gaz explosif qu'elle avait générés dans l'ombre plutôt. Éléonore sauta en arrière, mais les explosions retentirent autour d’elle, l’envoyant valser contre un mur.

Le choc fut brutal, mais Éléonore, était beaucoup trop habituée à ce genre de blessure, ainsi elle récupéra rapidement. Haletante mais enivrée par l’adrénaline, elle serra les poings, ses yeux brillant d'une férocité presque animale. Lyra, flottant encore dans les airs grâce au Geppou, la regarda avec un mélange de respect et de frustration. Elle venait de comprendre que son adversaire était quelqu’un de redoutable.

La nuit était froide, et l'air chargé de tension alors que les deux femmes s'affrontaient maintenant dans une ruelle étroite. Les chaînes de Lyra, sinueuses et acérées, dansaient autour d’Éléonore, créant un véritable mur d'acier entre elles. Chaque tentative d'approche d’Éléonore était repoussée par des frappes calculées, et dévastatrices, l'obligeant à se tenir à distance. Le bruit métallique des chaînes frappant le sol et les murs résonnait, comme une symphonie de destruction.

Lyra, avec son air calme, manipulait ses chaînes grâce à son fruit avec une aisance. Elle utilisait le terrain à son avantage, envoyant des chaînes tourbillonnantes d’un côté pour forcer Éléonore à esquiver, puis les attaquant par derrière dans la foulée. Chaque mouvement était calculé, empêchant Éléonore de réduire la distance. La commandante de la Marine serrait les dents, encaissant plusieurs coups qui lacéraient sa peau et entravaient ses mouvements.

Les chaînes frappèrent une nouvelle fois, et bien qu’Éléonore parvînt à parer la plupart avec ses mains enrobées de haki, une d’entre elles réussit à l'atteindre au flanc, l’envoyant s’écraser contre un mur. Son souffle se coupa un instant sous l’impact, et Lyra profita de cet instant de faiblesse pour resserrer son emprise sur la bataille, faisant virevolter encore plus de chaînes autour d’elle, cherchant à l'étrangler et à l'immobiliser définitivement. Mais Éléonore n'était pas du genre à se laisser abattre si facilement. Alors qu'elle esquivait à nouveau une série de coups, elle se redressa lentement, les yeux brillant d'une lueur nouvelle. Elle avait observé, analysé chaque mouvement de Lyra. Elle comprenait maintenant son style de combat, cette danse complexe entre défense et attaque, entre distance et proximité. C’était le moment de changer de stratégie.

Une idée traversa son esprit et elle décida d’utiliser son fruit des âges non pas sur son adversaire, mais sur elle-même. Soudain, son corps changea, se contractant puis s'étirant rapidement. D'une adulte, elle passa à celui d'une petite fille, réduisant drastiquement sa taille. Lyra fronça les sourcils, légèrement déconcertée par ce changement soudain, mais n'hésita pas. Ses chaînes fondirent à nouveau sur Éléonore, mais cette fois, la commandante était plus rapide, plus petite, et ses mouvements imprévisibles. Elle se faufila entre les mailles d’acier, glissant entre les frappes comme un fauve dans les herbes hautes.

Chaque chaîne qui visait Éléonore ne rencontrait que le vide. La leader redoublait d’efforts, resserrant son emprise, mais la petite silhouette d’Éléonore restait insaisissable. Puis, sans prévenir, elle activa son fruit une nouvelle fois. Cette fois, son corps se métamorphosa à nouveau, devenant celui d’une adolescente. D’un bond acrobatique, elle réussit à réduire la distance, se rapprochant dangereusement de Lyra. Les chaînes de Lyra se refermèrent autour d’Éléonore, mais cette dernière, en pleine transformation, passa immédiatement à nouveau à l’âge d’enfant pour glisser entre les mailles trop large. Cette surprise désarma temporairement Lyra, dont la concentration vacilla une fraction de seconde.

Ce fut suffisant.

Avec une rapidité effrayante, la Bloodhound se lança dans une série de de coups. Ses genoux et coudes, forgés par son entraînement rigoureux de Muay Khao et renforcé de haki s’abattirent sur Lyra comme des coups de marteau. Chaque impact était puissant, ébranlant la scientifique et déstabilisant ses défenses.

Le premier coup de genou l’atteignit à l'estomac, la faisant plier en deux, tandis que le coude d'Éléonore s’écrasait contre ses côtes. Le son des os craquant sous la force résonna dans la ruelle. Éléonore ne laissa pas le temps à la leader de récupérer, ses coups s'enchaînant. Elle la frappait aux points vitaux, exploitant chaque ouverture offerte.

Les chaînes de Lyra devenaient de plus en plus désordonnées, perdant de leur coordination alors qu’elle tentait désespérément de se protéger des frappes d’Éléonore. Mais c'était peine perdue. Chaque coup d’Éléonore trouvait sa cible, frappant avec une violence telle que Lyra recula, tentant de reprendre son souffle. Dans une dernière tentative, la rouge tenta de rassembler ses chaînes pour frapper une nouvelle fois, mais la commandante, anticipant son mouvement, sentant le désespoir de son ennemi, lui envoya un coup de coude renforcé directement à la mâchoire. Le choc fut brutal, envoyant Lyra au sol, ses chaînes tombant mollement autour d’elle.

Il lui fallut quelques seconde supplémentaire avant de se relever. Essuyant le sang qui perlait de sa lèvre. Son visage, jusque-là confiant, montrait maintenant des signes d’effort. Elle devait en finir rapidement. Elle devisa La Bloodhound qui attendait, reprenant elle-même son souffle.

« Pourquoi n’as-tu pas saisie cette chance pour m’achever ? » Demanda Lyra
« Parce qu’il n’y a aucune plaisir à tuer une proie à terre et on m’a demandé de te ramener au QG. » Annonça la blanche qui arracha le masque donc le tuyau d’oxygène avait été sectionnée par une chaine.
« Non, il est hors de question que j’y retourne, j’ai quitté pour une raison. »
« Les ordres sont les ordres, on te veut vivante, je te ramène vivante. »

Comme si la peur venait à l’idée de retourner entre les mains du gouvernement, lui soufflait de la force, d’un mouvement fluide, elle invoqua une immense chaîne aux pointes acérées, prête à fondre sur la Bloodhound. Mais la commandante, anticipant le mouvement grâce à la provocation qu’elle avait fait, esquiva à la dernière seconde, bondissant dans les airs. Elle utilisa cette opportunité pour se lancer dans une série de cabrioles aériennes, ses talents de voltigeuse lui permettant de garder un contrôle malgré les explosions chimique qui crépitaient autour d’elle à cause du désespoir de la rouge.

Alors qu’Éléonore retombait au sol, Lyra utilisa une dernière fois le Rankyaku, envoyant une lame d’air tranchante vers la commandante. Mais cette fois, Éléonore était prête. Elle activa son fruit pour devenir une enfant et passer sous la lame, avant de bondir vers Lyra, effectuer une pirouette, retrouver sa taille adulte étirer sa jambe enveloppé de haki et venir l’abattre son talon avec force contre l’épaule de la femme. Le choc résonna à travers la nuit, et une explosion de poussière enveloppa les deux combattantes. Quand elle se dissipa, Éléonore se tenait droite, haletante mais victorieuse. Lyra, à genoux, respirait difficilement, ses chaînes tombant mollement autour d’elle.

Lyra tenta de s'exprimer, voulant défendre sa cause, mais les mains dans les poches pour y récupérer son paquet et son briquet, elle finit par donner un dernier coup de genou sous le menton de la pauvre femme. Éléonore atterrit avec souplesse, le bruit de son genou fracassant la mâchoire de Lyra résonnant encore dans la ruelle sombre. Le craquement sinistre confirma sans équivoque que la scientifique n’aurait plus la force de débattre ou de se défendre. Elle s’effondra, désarmée, un filet de sang coulant de ses lèvres.

Avec une nonchalance fatiguée, Éléonore sortie de sa poche son paquet de cigarettes, récupérant un bâton de feu qu'elle coinça entre ses lèvres ensanglantées. Ses doigts ensanglantés tremblèrent légèrement alors qu’elle allumait sa cigarette, la flamme rougeoyante illuminant un instant ses traits marqués par le combat. La fatigue pesait lourdement sur ses épaules, mais elle n’en restait pas moins alerte… Pour le moment.

Elle tira longuement sur la cigarette, laissant la fumée chimique s'échapper lentement de ses narines. Ses yeux se plissèrent sous le bandage alors qu'elle entendait des pas résonner dans la nuit, des bruits de bottes qui se rapprochaient inexorablement. Elle se tourna légèrement, sur la défensive malgré son épuisement. Puis l’odeur de Kyllan apparut dans la pénombre.

L’imposant combattant portait sur son épaule un corps immobile, probablement celui d’Alira. Son bras droit, encore rougeâtre et fumant, témoignait de l’utilisation récente de son canon d’incinération. Il s'approcha, nonchalant de sa supérieure, sa stature massive se découpant dans la lueur de la lune. Éléonore tira une dernière fois sur sa cigarette avant de lancer, d'une voix rauque :

« Rassure-moi qu'elle est toujours vivante ? » demanda-t-elle sans vraiment attendre une réponse immédiate, sa voix traînante légèrement obscurcie par la fatigue et la fumée.

Kyllan hocha la tête, ajustant le corps inerte sur son épaule.

« Bien sûr, je l'ai envoyée au pays des rêves. » Un léger sourire étira ses lèvres. « Tout va bien de ton côté ? »

Éléonore haussa un sourcil, laissant échapper un nouveau nuage de fumée, elle baissa la tête sur Lyra étendue à ses pieds, son visage à peine reconnaissable sous les ecchymoses.

« Elle a bien résisté, mais ça ne fait plus vraiment de différence maintenant, n'est-ce pas ? »

Elle écrasa son bâton de feu sous sa botte, sentant enfin la tension du combat la quitter. Pourtant, même dans ce moment de calme relatif, son esprit était encore aiguisé par l’adrénaline. Le combat avait été difficile, et Lyra, malgré sa défaite, avait révélé des ressources inattendues. Mais Éléonore était prête à tout pour défendre sa cause, même à réduire en cendres celles de ses ennemis. Kyllan se rapprocha, récupérant le corps de la leader toujours en vie et alors que le silence de la nuit s'installait à nouveau, lourd et oppressant, ils prirent la route pour récupérer la troisième équipe pour retourner au bateau. Éléonore donna l’ordre à Mia et à ces Séraphins de terminer d’achever les fuyards…
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26871-eleonore-grey-soldate-au
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26836-eleonore-grey-soldate-au-rapport-terminee#277619


L’Épidémie du Shinaru
Les yeux écarquillaient de frayeur, la Samurai de Glace regarda son masque à gaz qui gisait au sol et non plus son visage de poupée de porcelaine. Maudissant à jamais cette malédiction qui prenait plaisir à la mettre dans les pires situations, la jeune femme eut malgré tout le réflexe de retenir immédiatement sa respiration. Bloquant ainsi ses voies respiratoires, celle-ci empêcha momentanément l'air polluée par cette maladie de s'introduire en elle. Un instinct de survie qui la préserverait le temps de trouver une meilleure solution.

Du moins c'est ce qu'espérait la Sergente d'élite qui craignait au fond d'elle que le temps vienne à lui manquer. Après tout, Shizu ne restait qu'une humaine comme les autres. Et son record d'apnée n'avait jamais fait partie des plus impressionnantes. Tout au plus, la demoiselle pouvait maintenir son souffle pendant deux minutes. Un bref instant dont les précieuses secondes s'échappaient au fur et à mesure qu'elle réalisait l'ampleur des événements.

De son côté, tandis que Suzuka regardait sa supérieure avec une grande inquiétude, le Fils de l'Aube tenait toujours debout. Souffrant d'une blessure profonde et grimaçant de douleur à cause de la glace qui lui causait un désagrément insoutenable, Orion n'était pas prêt à lui octroyer la victoire. Bien décidé à se battre jusqu'au bout, le jeune homme qui peinait à tenir debout l'observa avec un sourire malsain.

- " Quelle ironie... " Souffla-t-il entre ses dents serraient tout en enfouissant une main dans la sacoche qui pendait à sa taille sans jamais la quitter du regard. " Tu as réussi à protéger ta subordonnée pour au final mourir du virus du Shinaru. " Dit-il en ricanant tout en sortant de son sac un gant imposant fait de métal. " C'est tellement ridicule que je pourrais presque avoir pitié de toi. "

Sur ces mots, le traître de la Marine enfila sa nouvelle arme où trônait en son centre un nouveau Coquillage Céleste. Un Dials totalement méconnu de la Bushi qui le regarda en plissant les yeux au moment de le voir. Ce dernier bien plus redoutable que tous ceux qu'avait utilisé son possesseur était un Impact-Dial. Un réceptacle où dormait une grande puissance destructrice. Se tenant sur ses gardes, l'Onna-Bugeisha brandit de nouveau son katana vers lui en attendant de voir ce qu'il s'apprêtait à en faire.

Ne la faisant pas patienter plus longtemps, le criminel s'élança vers elle avant de frapper. Ne sachant pas à quoi s'attendre, la Maudite, rapidement imitée par la Caporale toujours à ses côtés, préféra au préalable l'esquiver en sautant d'un bond en arrière. Une décision qui lui valut d'échapper à un destin funeste qui l'aurait fauché si elle n'avait pas eu la présence d'esprit de s'en éloigner. Car au moment où la main d'Orion toucha le sol où les deux Adokuniennes s'étaient trouvées quelques secondes avant, une terrible explosion détonna.

Créant un violent souffle d'air qui fit plier les arbres autour d'eux, l'impact qui se produisit souleva une quantité faramineuse de poussière. S'élevant dans les cieux, le nuage opaque dont se protégèrent les deux soldates en plaçant une main devant leurs yeux, les empêcha de voir où se trouvait leur ennemi. Quand enfin, se dispersant au gré du vent, ce dernier dévoila un cratère de plusieurs dizaines de mètres creusé à même le sol.

- " Mais qu'est-ce que c'était que ça ? " S'exprima fébrilement la brune en voyant les dégâts que l'attaque avait provoqué sur le paysage. " Si on s'était pris ça de plein fouet, on serait sûrement morte à l'heure actuelle... " Ajouta-t-elle en déglutissant à cette simple idée de se voir touché par cette attaque monstrueuse.

Seulement, bien qu'elle en partageât la même appréhension, ce ne fut pas le seul constat qui sauta aux yeux dorés de la Samurai de Glace. Au milieu de tout ce carnage, un point plus inquiétant était à soulever. Où se trouvait leur adversaire ? Partout où la Sergente posait le regard, aucun signe de la présence de l'Invisible n'était à dénoter. Comme si ce dernier s'était soudainement volatilisé. Un fait qui n'échappa pas non plus à sa subordonnée qui se hasarda à laisser planer le doute sur le fait qu'il s'était peut-être enfui.

Chose à laquelle la Bushi ne crut pas un seul instant. Continuant de survoler la zone de ses yeux, la jeune femme qui ne parvenait pas à se résoudre qu'il puisse avoir abandonné aussi facilement surtout après avoir sorti une telle arme, resta sur ses gardes. Serrant fermement le manche de son katana, Zéro sentit les battements de son cœur s'affoler au fur et à mesure que ces précieuses secondes pendant lesquelles il lui restait de l'air. Un temps limité qui s'approchait rapidement de la fin.

S'en rendant compte également de son côté, la Caporale de plus en plus inquiète pour sa supérieure la regarda montrait les premiers signes de manque d'asphyxie. Ne pouvant rester les bras croisés plus longtemps, la Kunoichi porta son attention sur les corps des mouettes qui gisaient sans vie au sol. Espérant que parmi eux, elle pourrait y trouver un masque afin de remplacer le sien. Malheureusement, tous ceux qui rentrèrent dans son champ de vision témoignaient de la violence du combat ou bien encore du souffle qu'avait provoqué le coup d'Orion.

Aucun d'entre eux n'était encore en état de fournir une sécurité à Shizu. En le réalisant, la panique s'empara du cœur de la ninja qui ne savait pas quoi faire. Surtout que la lutte de la jolie blonde commençait à arriver à son terme. Les épaules secouaient, les mains tremblantes et les yeux plissaient, la demoiselle ne parvenait plus à retenir son souffle. Un instant de faiblesse pendant lequel décida enfin d'agir le maître des Dials.

Surgissant enfin de sa cachette, ce dernier se jeta sur la Sergente affaiblie qui puisait dans toutes ses forces pour garder sa respiration. Profitant de cette occasion, Orion dressa sa main vers l'Onna-Bugeisha afin de lui porter le coup de grâce. Cependant, au moment où il enclencha son arme dévastatrice, ce ne fut pas la jeune Gozen qui en subit les frais. Mais Suzuka elle-même.

Guidée par son cœur qui avait choisi de prendre cette femme comme modèle, les pas de la Kunoichi firent mouvoir son corps sans réfléchir. Laissant tomber son sabre au sol, la jolie brune s'élança le cœur battant jusque dans ses tempes en direction de sa supérieure. La scène se déroulant soudainement comme au ralenti, Shizu qui le remarqua, la regarda. Les yeux la suppliant de rester où elle était, la Maudite réalisa qu'il était déjà bien trop tard au moment où elle sentit le corps de sa subordonnée la percuté avant qu'une nouvelle détonation ne retentisse.

Soufflées par la violente attaque qui toucha la Caporale au niveau de la hanche, les deux jeunes femmes furent propulsées à plusieurs mètres. Blottis dans les bras l'une de l'autre, les demoiselles roulèrent au sol avant de voir leur course s'arrêter.

- " Suzuka !! " S'écria la blondinette inquiète tout en retournant le corps de la mouette avant de s'apercevoir de la plaie sanguinolente au niveau de sa taille. " Non, non, non... " Ajouta-t-elle impuissante tandis qu'elle portait ses mains à sa blessure pour essayer d'arrêter l'écoulement du sang. " Pourquoi tu as fait une chose pareille ? Tu n'aurais pas dû intervenir ! "

- " Pa... " Commença la brune avant de s'interrompre à cause d'une quinte de toux qui la fit cracher une gerbe de sang. " Parce que votre vie... Est... " S'interrompit-elle une fois de plus pour prendre le temps de trouver assez de souffle pour continuer. " Votre vie est plus précieuse que la mienne... " Dit-elle en affichant un sourire que put observer sans mal la Sergente d'élite pour la simple et bonne raison que la Shinobi ne portait plus son masque.

Une protection qui n'avait pas disparu comme par enchantement. Car en réalité, au moment de se jeter sur son idole pour la protéger, la jeune femme ne l'avait pas simplement sauvé de ce coup meurtrier. Non, elle avait fait bien plus encore. Lors de cette action héroïque qui lui vaudrait la gratitude éternelle de Shizu, cette dernière avait pris le temps de retirer son masque à gaz pour le lui donner. Un don qui lui fut offert un millième de seconde avant que Suzuka ne se voit toucher.

Ne l'ayant pas réalisé jusque-là, la Samurai de Glace qui sentait les larmes lui monter aux yeux porta sa main à son visage. Comprenant qu'elle lui devait la vie sur tous les points, la jeune femme la regarda avec reconnaissance tandis que la ninja fermait lentement ses paupières lourdes. Gardant son magnifique sourire peint sur ses lèvres, la Caporale sombra finalement dans l'inconscience sous le regard plein de larmes de sa supérieure qui hurlait intérieurement.

- " Ahaha... C'est... Ahahah " S'exprima Orion en s'esclaffant devant cette scène si pathétique à ses yeux. " Finalement, tu n'auras pas réussi à la protéger ! Tous comme tous ces soldats qui sont tombés aujourd'hui ! " Ajouta-t-il avec mépris tout en s'approchant de sa proie afin de l'achever une bonne fois pour toutes. " Vous êtes totalement impuissant face à nous ! Vous les soi-disant héros de la justice ! Vous ne parviendrez pas à sauver les habitants de cette île. Ni aucune autre ! Tous mourront comme cette misérable ! "

- " Tais-toi... " Souffla d'une voix inaudible la jeune femme qui sentit la rage monter en elle en l'entendant ainsi parler de sa sauveuse avant de reprendre en haussant le ton. " Je ne te permets pas de parler d'elle ainsi ! "

- " Ah oui ?! Et qu'est-ce que tu comptes faire ? " Lui demanda le Fils de l'Aube d'un sourire cruel avant de se figer soudainement à quatre mètres d'elle en croisant le regard de la Bushi qui lui fit froid dans le dos.

Surpris, le criminel eut même un geste de recul en croyant voir apparaître comme une étrange forme blanche derrière son adversaire. Secouant doucement la tête, ce dernier essaya d'en chasser cette idée saugrenue avant de reporter son attention sur la blonde qui s'était relevée entre temps après avoir figé le sang grâce à son froid glacial. Lui faisant de nouveau face avec détermination, l'Onna-Bugeisha ne lui cacha pas son envie de le faire taire à jamais.

Faisant glisser la lame de son sabre au ras du sol, celle-ci plaça les mains le long de sa hanche tout en pointant son sabre vers l'arrière. Puis prenant une grande inspiration, Shizu contracta tous ses muscles avant de s'élancer à pleine vitesse vers lui. Filant comme une balle de pistolet, elle franchit en un clin d'œil la distance qui les sépara. Ce qui n'était en soit rien de bien inquiétant pour Orion qui se tenait prêt à l'accueillir comme il se doit. Cependant, quelque chose l'en empêcha soudainement. Un sentiment qui l'envahi brusquement. Celui de la peur.

Car au moment où la samurai fonça sur lui, une étrange forme se dessina tout autour d'elle. Une aura blanche comme celle qu'il avait vu juste avant. Avec stupeur, le jeune homme réalisa que cette dernière prit l'apparence d'un grand serpent aux yeux dorés qui ouvrit grand sa gueule aux deux crocs acérés pour le dévorer.

- " Ittôryû... " Souffla d'une voix glaciale la Sergente face à Orion qui resta paralysé devant ce phénomène étrange. " Hakujaku !! "

D'un simple coup sec, la soldate d'élite pourfendit son adversaire qui se fit dévorer par l'Esprit du Grand Serpent blanc. Terrassé par cette attaque, le traître s'écroula dans sa propre mare de sang avec sa vie ne tenant plus qu'à un fil. De son côté, la blondinette chassa le sang se trouvant sur sa lame avant de la remettre dans son fourreau. Une fois fait, Shizu délaissant totalement le Fils de l'Aube retourna en courant auprès de sa subordonnée qui pour l'instant respirait toujours.

Assise sur ses talons avec la tête de la Caporale reposant sur ses genoux, la jeune femme se saisit de son escargophonne. Annonçant au préalable la défaite du second de Lyra, elle demanda par la suite qu'on envoie rapidement une équipe médicale à sa position pour s'occuper des blessés. Mais surtout pour que la Kunoichi soit prise rapidement en charge afin qu'on lui sauve la vie et qu'elle puisse la remercier de vive voix.
Coder par Tanabe
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28571-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28556-
Bataille biologique“Vivre est une maladie... La mort est le remède.”
La voix calme d'Éléonore s’éleva dans l’air de la nuit, résonnant dans le Den-Den Mushi, son ton neutre, loin de représenté l'urgence de la situation.

« Sergente Evervein, les fuyards approchent de votre secteur. Ils ne doivent pas s'échapper. Exterminez-les. Mais n’oubliez pas d’interroger certains d’entre eux. Je veux savoir où se trouve leur base de commande. Si vous découvrez un tel lieu, envoyez Atrocitus et les Brother Wolfs. Faires le ménage. »

Mia répondit d'une voix neutre, calculée, teintée d'un mélange de rigueur et de son efficacité froide habituelle.

« Bien reçu, commandante. J'utiliserai nos méthodes d'interrogation avancés sur les terroristes. Je garantirai des réponses. Atrocitus et les Brother Wolfs seront informés des confirmation. »
« Parfait. Ne sous-estime pas leur ruse, Mia. Je veux des résultats, mais surtout, je veux cette base si elle existe. »
« Vous n'avez rien à craindre. Ils ne verront rien venir. » Un léger sourire s’était dessiné sur les lèvres de Mia et la Bloodhound pouvait le sentir dans son ton de voix qui était déjà enthousiasme à l’idée d’effectuer son travail, ou peut-être était-ce l’idée de torturer ?

Quelques instants plus tard, Éléonore appela Kolt, l’expression sérieuse sur le visage de l’escargot, trahit un peu la gravité de la situation.

« Kolt… il y a eu un problème avec le masque. J’ai probablement été contaminée par le virus de Lyra. »

Un silence pesant s'installa. Kolt, d'ordinaire imperturbable, laissa afficher un regard plus sombre sur le mushi, évaluant rapidement la situation dans son esprit.

« ... Ce n'est pas une bonne nouvelle. Mais avant de paniquer, je vais voir ce que je peux faire. Si je peux mettre la main sur les derniers travaux de Lyra, il y a une chance qu’elle travaillât déjà sur ce virus lorsqu’elle était dans la section scientifique. Je vais faire pression pour obtenir ces informations. »
« Fais tout ce qu’il faut. Je compte sur toi. Il serait dommage de mourir de la maladie, rien glorieux dans ce fait. »

Le den-den qui représentait Kolt inclina la tête, les pensées du médecin déjà tournées vers les nombreuses options qu'il allait explorer.

« Comptez sur moi, commandante. Si ce virus a une faiblesse, je la trouverai. »

Éléonore le laissa ensuite à ses analyses, avec une pointe de confiance, mais aussi un soupçon d'appréhension. Elle serait vraiment déçue d’elle-même de mourir aussi pitoyablement sur une île inconnue et aussi loin de tout. Il lui restait encore des projets à accomplir, autant plus qu’elle n’était pas seule sur cette maudite île, elle avait la responsabilité de la survie de son équipage et des survivants de l’île. Avec un soupire, elle tira une nouvelle cigarette et l’alluma en silence.

Quelque minutes plus tard, toujours accompagnée de Kyllan, Éléonore arriva sur la position de Shizu. Le sol autour d'eux portait les marques d’une lutte intense. Des débris épars, des pans de bâtiment exploser et des éclats de roche témoignaient d’une violence inouïe. Shizu se tenait près de sa caporale, haletante, mais indemne, tandis que son ennemi gisait inconscient à quelques mètres de là. Une jolie mare rouge se formant sous lui, l’odeur métallique enivrant les narine’ Éléonore qui attendait le rapport de son loyal compagnon. Le regard de Kyllan parcourut les dégâts avant de décrire efficacement le plus important.

« Shizu, bon travail. Il semblerait que l’ennemi ait sous-estimé votre force. »
« Celui-ci n’a pas fait le poids, à en juger par les dégâts, mais il est encore vivant, je parie qu’il parlera si on pousse un peu. » Glissa Kyllan qui commença à déposa ses paquets vivants au sol, cependant il fut arrêté par la main de la commandante qui s’éleva dans l’air frais.
« Sergente Gozen, assurez-vous qu’elle ne s’endorme pas. » Demanda-t-elle d’une voix plus radoucie. « Les Hospitaliers devraient arriver sous peu, nous avions déjà une équipe prête à l’action. »

Sur cette rassurance pour la blonde, la commandante rejoignit la position d’Orion. Le souffle saccadé de l’homme et le battement de son cœur fébrile brisaient l'immobilité de la nuit, signaux clairs de sa lutte contre la douleur et sa survie. Sans une once de compassion, Nonchalante, elle tira sur son bâton de feu, la lueur rougeâtre projetant des ombres menaçantes sur ses traits placides. Elle vient finalement prendre la tige chimique entre son pouce et son index, la chaleur intense brûla légèrement sa paume alors qu'elle pressa la tige incandescente sur le front d’Orion.

Le cri de l'homme résonna dans la nuit, perçant l’air et faisant se tordre son corps dans une série de spasmes désespérés. Un jet de sang éclaboussa le visage d'Éléonore, mais elle ne cilla pas, suivant calmement le rythme effréné du cœur d’Orion comme une mélodie apaisante.

« Bon retour parmi les vivants. J’ai une question pour toi : où est la base ? » demanda-t-elle d'une voix glaciale.

L'homme reprit difficilement son souffle, les lèvres tremblantes.

« Où est Lyra ? » parvint-il à articuler.

Éléonore esquissa un léger sourire.

« Sous détention. »

La terreur dans les yeux d’Orion s’intensifia.

« Toujours… vivante ? » réussit-il à demander, sa voix rauque d’avoir avalé son propre sang.

Éléonore se pencha légèrement vers lui.

« Dernière fois que je demande, où est la base ? »

Le sourire ensanglanté de l'homme s'étira alors, dévoilant une obstination fanatique. Dans un dernier acte de défi, il lui cracha au visage. Kyllan grogna, prêt à intervenir, mais Éléonore leva la main pour l'arrêter, essuyant lentement le crachat sur sa joue avec un soupir.

« Pour la cause… » marmonna l'homme avant de mordre quelque chose caché sous sa langue. En quelques secondes, de la mousse blanche envahit sa bouche, et son corps fut pris de convulsions violentes.

Impassible, Éléonore se redressa, abandonnant l'homme à son sort. Quelques instants plus tard, une escouade de soldats et d’hospitaliers arriva sur les lieux, prenant rapidement en charge les blessés. Des menottes en granit marin furent placées sur Lyra avant qu’elle ne soit escortée vers le bateau, où une cellule spécialement renforcée de granit marin l’attendait. Éléonore donna ensuite des instructions précises à Alira, révélant qu’elle était une agente du Cipher Pol et qu'elle devait être traitée comme telle.

« On retourne au bateau, nous avons terminé pour ce soir. »

★ ★ ★

Les jours suivants furent marqués par une attente stressante. Deux jours passèrent dans une attente insoutenable avant que la sergente Evervein et les Séraphims ne réussissent à arracher des informations à un captif. Celui-ci révéla l'emplacement d'une base secrète, dissimulée au sein d'une ancienne grotte utilisée autrefois par les révolutionnaires. Ce repaire abandonné avait été restauré pour accueillir les Fils de l'Aube. Éléonore, sans perdre de temps, dépêcha Atrocitus et les Brother Wolfs pour éliminer toute résistance et sécuriser la zone. Parallèlement, Kolt et son équipe furent envoyés sur place pour collecter toute donnée pouvant les mener à la formule de l’arme chimique de Lyra.

Avec les anciens travaux de la leader, récupérés grâce à la Marine, et les nouvelles notes trouvées dans le laboratoire clandestin, Kolt et son équipe parvinrent à élaborer un vaccin expérimental en quelques jours. Malheureusement, malgré leurs efforts acharnés, ils ne furent pas assez rapides pour sauver tout le monde. Toutefois, ils réussirent à secourir les derniers survivants, dont Éléonore elle-même, qui commençait déjà à montrer des signes inquiétants de contamination.

Après que la plupart du danger ait été écarté, le Scylla avait repris sa route, transportant les survivants tout en laissant l'île en quarantaine, attendant que le temps fasse son œuvre pour la décontaminer. Dans son bureau, la commandante d'élite, était concentrée sur un rapport sommaire, tandis que Gideon, non loin, s'affairait à finaliser une montagne de paperasse que la commandante avait négligé.

Quelques minutes plus tôt, la blanche avait envoyé Kyllan chercher Shizu Gozen. Elle avait des choses à lui dire. Tandis qu’elle terminait d’écrire ce qui ressemblait à une lettre, y ajoutant quelques médailles avant de sceller le tout dans une enveloppe, Kyllan ouvrit la porte pour faire entrer la jeune femme. Une fois sa tâche termine, sans plus de cérémonie, il alla s’affaler sur un sofa derrière elle, poussant un long bâillement avant de couvrir son visage avec ses bras. Éléonore ne réagit pas, tandis que Gideon soupira en secouant la tête. La commandante fit un signe à Shizu de prendre place en face d’elle, croisant ensuite les mains sur son bureau.

« J'espère que tu as pu te reposer. Et ta caporale ? Comment va-t-elle ? » demanda-t-elle, sa voix aussi calme que directe.

Elle laissa à Shizu le temps de répondre avant de reprendre, tendant l’enveloppe à la jeune femme.

« Ce n'est pas grand-chose, mais tu t'es démarquée de la plupart des recrues, » dit-elle en lui remettant la lettre. « Une lettre de recommandation et quelques médailles. Sache que tu m'as impressionnée. Je vais garder un œil sur toi, Shizu. Continue ainsi, et tu pourrais avoir un avenir brillant. » Le ton d’Éléonore était à la fois solennel et encourageant, révélant le respect qu'elle portait déjà à la jeune combattante.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26871-eleonore-grey-soldate-au
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26836-eleonore-grey-soldate-au-rapport-terminee#277619