Notre jeune homme n'avait même pas eu le temps de profiter de son nouveau statut. Il n'avait pas eu le temps d'entamer les moindres démarches, voir de donner la moindre directive. Il avait dû quitter précipitamment son laboratoire et son nouveau bureau de responsable du site. Pas de chance ! Le progrès ne pouvait attendre. Faris faisait route en direction de la base G-11.
La fameuse exploitation de granite marin lui ouvrait ses portes et par la même occasion une petite visite guidée du site. Azar commençait à être un pointure dans son domaine et il pouvait être un prochain client pour la base. Notre ingénieur en chef aurait certainement besoin de cette pierre mystique pour améliorer la défense de son laboratoire. Hélas, il y avait un peu problème dans l'équation. Faris était quasiment devenu allergique à cette pierre. Il était devenu un maudit par les eaux. Il ne serait donc pas complètement à sa place dans cette bâtisse.
Par soucis de conscience, Faris avait quand même mis cette expédition sous la coupe d'une recherche liée au granite marin. Mais il n'avait guère l'attention de toucher au moindre caillou. Il ne pouvait plus se le permettre, surtout qu'il était un possesseur de fruit du démon. Même sa prothèse ne le protégerait pas des effets de la pierre. Non non, il devait faire très attention au risque d'être un véritable légume durant toute la totalité de la visite.
Fenyang arborait son look traditionnel et décontracté. Il avait simplement ajouter une paire de gants. Cela le protégerait légèrement d'un contact avec le granit marin. L'épreuve du passage des remparts fut douloureuse, car notre homme fit tout son possible pour ne pas perdre la face devant ses interlocuteurs. Il prétexta une peur du vide passagère et préféra s'éloigner de ces murs.
Azar ne voulait pas forcément crier sur tous les toits qu'il possédait un fruit du démon. Il préférait rester discret sur la chose, même si au fond, ses capacités ne passaient pas inaperçue. Dans le cœur de la garnison; Faris n'eut pas de mal à supporter la chaleur ou le froid. Le fruit du feu apportait tout de même son lot d'utilité au quotidien. Azar était devenu le pro du camping. Un chalumeau vivant qui était capable de générer des feux ou cuire aisément vos aliments.
Fenyang ne pouvait pas se permettre de passer pour un faible, mais il devait aussi rester concentré sur ses objectifs. Il avait mis toute cette visite sous le couvert de l'étude de granite marin. Il devait donc rester concentrer et ne pas laisser son esprit divaguer. Il était concentré et ne prêtait pas trop attention au monde qui l'entourait .. pourtant, une présence faisait courber les échines et se démarquait de la plèbe.
Dernière édition par Faris A. Fenyang le Mer 25 Sep 2024 - 22:41, édité 1 fois
Posté Mar 17 Sep 2024 - 13:13 par Alheïri S. Fenyang
- « Woaaah, c’est qu’il en impose maintenant, le grand gaillard ! Y’a les vieux qui se demandent ce que tu deviens tu sais ! »
BAAAAAMMMM ! Toutes les troupes autour de nous avaient frissonné lorsque je lui avais flanqué un coup de pied au cul qui l’avait envoyé plus loin, contre un mur -sans pour autant qu’il s’y empêtre si et seulement il avait réussi à se rattraper en plein vol ! Et sur ma gueule, un air totalement malicieux qui en disait long ! Certains étaient apeurés de voir un amiral (sans gêne) débarquer sans crier gare et d’autres s’inquiétaient plus pour le pauvre ingénieur qui a filé comme un ballon vers le mur. Pourtant, à la suite de mon attaque vicieuse, PEEEEEEF !!!! un bruit sec s’en suivit aussitôt et m’arracha un petit aïe de douleur. Meilan, contre-amirale de la marine et accessoirement notre cousine venait de me flanquer un gros coup à la nuque comme pour me reprocher ce que je venais de faire à Azar. Faut croire que j’avais tout d’un grand frère qui n’hésitait clairement pas à bully son cadet, ce qui était peu glorieux pour l’un des « champions » de la marine…
- « Nous sommes en public, amiral ! »
Les sourcils froncés, Mei-Mei semblait totalement furieuse et me toisait même du regard, les bras dorénavant croisés sous son opulente poitrine. Il fallait avouer qu’Azar était son petit préféré. De toute façon, j’avais toujours été le vilain petit canard quelque part, même si évidemment, j’avais réussi ce qu’aucun autre Fenyang n’avait pu faire dans l’histoire : devenir amiral. A quel prix cependant ? Torse-nu et n’ayant sur mes épaules que mon manteau d’amiral, les multiples cicatrices qui couvraient ma peau et l’absence d’un bras gauche prouvaient que j’avais payé le prix fort. Devenu arme humaine avec des traits plus ou moins durs que j’adoucissais via une mine solaire, on pouvait bien dire que la vie ne m’avait pas épargné, surtout que j’étais toujours célibataire et sans enfant. Voilà ce qu’il en coutait d’être carriériste. On finissait toujours par regretter certains aspects de notre vie. Des aspects assez importants que mon petit frère ne devait pas louper à son tour.
Tout sauf ça…
- « Nos plus plates excuses, ingénieur général. L’amiral ne sait parfois pas se tenir… »
Heeeeeh ! C’est qu’elle était à fond dans le protocole… Même si je sentais qu’elle mourrait d’envie de lui sauter dessus et de lui demander pas mal de choses. D’ailleurs, j’hésitais même à lui assigner Meilan en qualité de garde-de-corps, mais j’étais persuadé qu’il le prendrait mal ou qu’il penserait que je voulais le surveiller. Voilà pourquoi je ne m’étais pas mêlé de sa carrière jusqu’ici -si l’on exceptait bien sûr la petite mission sur Metanoia à laquelle je l’avais assigné avec d’autres jeunes pousses qui semblaient promettre… Sans qu’il n’y avait rien eu par la suite. Mon frangin était le seul qui avait clairement tenu toutes ses promesses. La preuve qu’on avait affaire à un Fenyang, un vrai ! Cette seule pensée suffit à m’arracher un sourire alors que je glissais une nouvelle fois mon regard vers lui avant de faire signe à l’un de mes hommes pour qu’il trouve une salle ou un bureau dans lequel nous pourrions échanger. Mais bien sûr, les habitudes avaient la dent dure…
Le protocole, je n’en avais rien à cirer, vraiment.
- « T’as pas mal de choses à me raconter non ? Ou bien je devrais te tirer les vers du nez pour tout savoir moi-même ? »
Son bras, son fruit, ses récentes missions… Ouais, on avait des trucs à se dire, pour sûr !
Posté Mar 17 Sep 2024 - 22:47 par Faris A. Fenyang
Retrouvailles Fraternelles
Alors que notre jeune homme était plongée dans ses pensées, il ne prêtait pas attention aux personnes qui étaient présentes tout autour de lui. Faris était imposant par sa carrure et sa nouvelle dégaine, mais il n'émanait aucune aura autour de lui. Il avait toujours eu tendance à s'effacer. Il n'aimait guère s'imposer ou être la vedette du show. Il préférait demeurer dans l'ombre et agir librement. Il avait toujours été un électron libre de toute façon. Il ne brillait pas comme son grand frère et n'arborait pas la même aisance au milieu d'une folle. Sous ses airs, Azar était toujours resté l'intello du fond de la classe.
La Marine avait forgé son caractère et lui avait inculqué des nouvelles choses. Il était légèrement sorti de sa zone de confort, mais dorénavant, il était retourné dans ses travers. Suite à sa promotion, notre héros retournerait pleinement dans ses anciennes habitudes de rat de bibliothèque. Il risquait fort bien de se couper du monde .. mais une petite voix à l'intérieure de son crâne venait souvent lui rappeler ses objectifs. L'un d'eux était d'appréhender ce savant fou et ce n'était sûrement pas en s'enfermant dans son laboratoire qu'il allait pouvoir le retrouver.
Comme il l'avait été souligné précédemment, notre responsable du laboratoire de Bulgemore ne prêtait aucunement attention à la foule en présence. Il était complètement perdu dans ses pensées. Ce fut donc surpris, que notre jeune homme reçut un véritable boulet de canon droit dans le postérieur. Le coup avait été donné avec assez de force pour envoyer valser Fenyang contre un mur de la bâtisse. Habituellement, Azar aurait eu tendance à exploser dans une colère flamboyante, mais alors que le mur se rapprochait dangereusement de son crâne, il affichait un large rictus sur son facies. Oh oui ! Il avait reconnu cette voix. Il la reconnaitrait entre mille et s'en souviendrait jusqu'à son dernier souffle. Si seulement, il était capable de maîtriser le haki de l'Observation pour ne plus se faire surprendre de la sorte. Le bougre ! Il avait profité de l'occasion pour s'imposer sur son cadet.
Faris entra en collision avec le mur et éclata en une gerbe de feu. Une boule se forma et il reprit forme humaine. Lui qui ne voulait pas divulguer ses capacités, venait d'être obligé de les utiliser en présence de nombreuses personnes de la base G-11. Notre ingénieur était debout, droit, le buste bombé. Ses cheveux noirs étaient tirés en en arrière pour former une petite queue de cheval. Son teint bronzé venait fortement contraster avec sa chemise bleuté aux fleurs blanches. La chemise c'était ouverte lors de sa pirouette sur le mur du bâtiment. On pouvait y voir une imposante musculature, de nombreuses cicatrices et un bout de sa prothèse cybernétique. Comme quoi, les deux frères n'étaient pas des Fenyang pour rien. Azar sortit une cigarette et voulut s'en griller une. Mais sa récente transformation venait tout bonnement de déclencher le dispositif d'incendie de l'étage.
"Ahhh quel merdier ... je me demande qui a pu concevoir cette daube ... T'abuses frérot ! Je sais que je l'ai mérité ce coup de pied aux fesses, mais une petite tape dans le dos aurait pu suffir."
Faris posa son regard sur la Contre-Amiral.
"Pas besoin d'être aussi protocolaire cousine, je fais pas partis de la régulière. Je suis ravis de te revoir !"
Azar retourna son attention sur son aîné.
"C'est vrai que j'ai un peu zappé nos géniteurs ses derniers temps. Oh ! Je crois qu'on a pas mal de choses à se dire .."
Sous l'excitation de cette rencontre, des flammes commençaient à germer du corps de notre ingénieur. Il n'arrivait pas à contrôler parfaitement son pouvoir. La joie de retrouver son grand frère chamboulait tout son être.
Posté Jeu 19 Sep 2024 - 18:18 par Alheïri S. Fenyang
- « Nos géniteurs… »
J’avais répété ces mots d’un air ahuri pendant un instant, avant d’exploser de rire comme un enfoiré ! Non mais c’était quoi cette façon de parler de nos darons ?! Nos géniteurs ?! Mais c’était dément ! Je l’avais jamais entendu parler comme ça, moi ! Mais alors que j’étais entrain de me marrer comme un fumier, Meilan m’assena un coup de coude bien violent dans les côtes qui me plia immédiatement en deux, alors que je gémissais de douleurs ! C’est qu’elle était quand même forte hein. Pratiquement 10000 dorikis. Aussi puissante qu’un vice-amiral… Sans en avoir le grade. Pas faute de lui avoir donné la permission de faire sa carrière en solo et d’aspirer à mieux, mais niet. Madame ne voulait rien savoir et me rétorquait que je ferai des conneries sans elle dans les parages. C’est qu’elle me voyait toujours comme un gosse à couver, hein… Tout ça parce que j’m’étais pas casé. Les célibataires avaient vraiment la vie difficile à bien des égards…
- « Ce que je viens de constater est intriguant… Tu as effectivement pas mal de choses à me raconter, oui. Mais avant ça… »
Je tendis la main à l’un de mes lieutenants derrière moi, à savoir le commodore Melvis. Ce dernier, d’un air interrogatif regarda ma main tendue vers lui, avant de soupirer et dégainer l’une de ses armes à feu qu’il me glissa en main. Puis, comme un fumier et parce que j’étais bien connu pour ne pas faire dans la dentelle, je braquai l’arme vers mon petit frère avant de le cribler de balles d’un seul coup ! Mon geste choqua l’assistance ! Cela dit, je n’avais visé que ses jambes… Avec beaucoup de ratés d’ailleurs ! J’étais un épéiste moi, clairement pas un pistolero ou un sniper. On peut pas savoir tout faire dans la vie, même en étant un amiral ! Cela dit, quelques balles avaient atteint leurs cibles. Perforées à plusieurs reprises, les balles laissèrent des impacts dans ses jambes ; mais lesdits impacts s’enflammèrent légèrement avant de se résorber comme par magie. Aux yeux de tous, il n’y avait plus de doutes possibles. Faris avait bouffé un fruit.
- « Un logia carrément ! Je m’attendais pas du tout à ça ! Mais ça doit être bien pratique, j’imagine… »
Pratique, oui, mais pas dans un tel endroit où le Granit Marin faisait foi. C’est qu’il avait des couilles, mon frangin. De quoi m’arracher un sourire. Un sourire vite gommé par un nouveau coup de coude de ma cousine qui me plia en deux une seconde fois comme dans un running gag alors même que j’avais lâché l’arme de Melvis qui la récupéra en soupirant. Encore une fois, Mei-Mei désapprouvait ce que je venais de faire quand on savait que j’aurai pu simplement lui demander s’il avait mangé un fruit ou pas. « Il y a une raison pour laquelle tu as mangé ce fruit, sinon ? » Cette fois-là, c’était Meilan qui lui demanda, curieuse. En effet, il était curieux pour un scientifique de bouffer un fruit aussi offensif et destructeur. Bien évidemment, le feu pouvait clairement servir dans diverses expériences scientifiques, mais les logias étaient bien connus pour une chose : La castagne !
- « Aucune importance ! » Qu’avais-je dit d’un coup, maintenant redressé et remis de ma douleur aux côtés ! « Allons à l’extérieur ! Je veux bien voir à quel point tu as évolué ! »
Jamais deux sans trois qu’on dit : Mei m’avait une nouvelle fois fracassé le flanc !
Et je me retrouvais cette fois-ci en PLS, au sol. Tu parles d’une vie d’amiral…
Posté Ven 20 Sep 2024 - 10:49 par Faris A. Fenyang
Retrouvailles Fraternelles
Il fallait dire que Faris n'aimait pas trop évoquer ses parents en publics. Il était un descendant d'une très grande famille de la Marine, mais ne préférait pas user de cet atout dans sa vie. Il préférait cacher voir masquer légèrement son identité, préférant pas trop profiter de certains de ses privilèges. Son plus grand privilège lui faisait actuellement face.
Il s'agissait de son grand frère. Un Amiral de la Marine qu'il n'osait que rarement déranger. Il ne voulait pas avoir à lui demander quoique ce soi. Il devait se forger sa propre destinée. Il ne pouvait pas toujours compter sur les autres. Il devait se retrousser les manches et essayer de gravir ce monde à la force de ses bras. Bon aussi de son cerveau ! Il fallait tout de même dire qu'il faisait partit de la brigade scientifique. Un univers qui découlait des gênes de sa mère.
Azar avait toujours été plus proche de sa mère que de son père. C'était même peut-être pour cela que sa carrière était si différente que celle de son aîné. Il avait tout de même essayer de progresser au sein de la régulière, mais le côté militaire ne lui correspondait plus, surtout depuis cette bataille sur Strong World. Alheïri était toujours resté le même malgré son poste et sa réputation. Faris reconnut prestement l'enfant turbulent qui aimait faire des bêtises dans sa jeunesse. Sauf que cette fois-ci, ses bêtises avaient une pus grande répercussion.
C'est sûr que tirer à balles réelles sur son cadet n'était certainement pas le plus grand signe d'affection au monde. Mais Azar était habitué à ce genre de geste de la part de son aîné. Al' était imprévisible et dérogeait à tous les codes que l'on pouvait s'attendre de la part d'un haut gradé. Il fallait tout de même le préciser, il n'y avait que trois Amiraux au sein de la Marine. Al' avait autorité sur la plus grande force militaire autour du globe, même s'il devait tout de même se plier aux directives de l'Amiral en Chef. Cette pensée fit germer un rictus sur le visage de notre jeune homme. Il imaginait bien l'attitude de son aîné dans une telle situation.
Les balles n'avaient eu aucun effet sur son organisme. Grâce à son logia, Azar était devenu quasiment intangible. Certes, un possesseur de haki n'aurait aucun mal à toucher son véritable corps, mais il pouvait tout de même esquiver une partie des attaques de son adversaire. Notre cousine posa une question fort intéressante. Pourquoi Faris avait mangé un tel fruit du démon ? Il était vrai que sur l'instant présent, notre héros n'avait pas réfléchis aux conséquences de son acte. Il n'avait même pas été capable de connaître le pouvoir de ce fruit. Il c'était retrouvé dans une impasse et avait simplement gobé ce nutriment dégoutant.
"Oh ! J'étais dans une impasse et je suis tombé par hasard sur ce fruit. Je ne connaissais pas grand chose sur ses fruits du démon lors que je suis tombé sur celui-ci. On peut simplement dire que j'ai eu de la chance dans mon malheur."
L'Amiral se retrouva une nouvelle fois plié en deux. Notre cousine n'y allait pas du dos de la cuillère avec l'autre phénomène. Faris lui tendit la main, afin de l'aider à se soulever. D'un regard malicieux, il fixa son bras manquant.
"Dis voir Al' .. depuis le temps, tu aurais vraiment pu remplacer ce bout manquant. Si mes informations sont bonnes, tu dois disposer d'une ingénieur de génie dans ta cohorte. Tout ça pour amadouer la gente féminine .. je suppose que tu es toujours en train de butiner aux quatre coins du globe ..."
Les deux frères se dirigeaient vers l'extérieur, laissant derrière eux une foule ébahie.
Posté Sam 21 Sep 2024 - 6:09 par Alheïri S. Fenyang
- « Hé, parle bien de ton grand frère ! »
PAAAF ! Un p’tit coup hakisé sur la nuque pas bien méchant et voilà qui remettait les choses à l’endroit ! Ouais, parce que me traiter de fuckboy, ça allait deux secondes ! J’étais devenu un vioque de quarante piges moi ! J’avais plus cette fougue d’antan ou même ce sex-appeal qui faisait de moi le beau gosse de la marine. Ouais, j’étais pas non plus devenu une mocheté, loin s’en faut, mais terminé le beau gosse qui faisait du charme à toutes les beautés et callipyges qui croisaient son chemin. Place à un espèce de type un peu désabusé par pas mal de choses qui tentait tant bien que mal de donner un second souffle à sa vie malgré le vide qu’occasionnait les hauteurs. Ouais. Être amiral, c’était peut-être flatteur, mais ça n’apportait rien de bien extraordinaire à ma vie maintenant que j’étais au sommet. Pire même : j’avais songé plusieurs fois à démissionner et à retourner à une vie civile tranquille. Un projet qui restait dans un coin de ma tête…
- « Si tu parles de mon ingénieure Yulia, elle m’a effectivement proposé une prothèse, oui… Mais je sais pas pour le moment. Je me dis qu’assumer mon infirmité me rappellera que tout n’est que vanité. On me surnommerait presque Shanks Leroux, huhuhu ! »
M’apitoyer sur mon sort et sur mon bras perdu ? Naaaaan ! Il y avait pire. Par contre, ce handicap m’apprenait effectivement à raison garder, à être on ne peut plus maitrisé et à faire profil bas. C’était un peu triste, mais j’étais bel et bien conscient que j’étais le « meilleur sabreur par défaut ». Bientôt, un jeune prodige viendrait surement me surpasser. Sans un bras, je n’étais pas plus faible, mais j’avais perdu plus de possibilités à l’escrime, ce qui faisait de moi un bretteur de l’élite, mais pas spécialement le meilleur. Enfin, qu’importe… « Faudra aussi me raconter ce qui s’est passé de ton côté… » Parce qu’à présent, je n’étais pas le seul Fenyang sans bras. Lui aussi en avait dû baver, heh ! Maman s’était même fait du sang d’encre en apprenant la nouvelle, mais j’avais vite fait de la rassurer. Et puis maintenant que Faris avait un logia, les choses étaient différentes… Ou presque. Après tout, le haki de l’armement, c’était pas ce qui manquait sur Grand Line…
- « Bon. Anurodha est absent et Isaac pionce comme à son habitude. Personne pour nous gêner… »
Nous étions arrivés dans l’une des cours internes de la base. Un terrain vague qui devait servir de lieu d’entrainements pour les vaillantes troupes locales. Ici, l’air et l’espace étaient moins saturées de Granit Marin qu’à l’intérieur. Le pauvre Faris devrait moins souffrir. J’me faisais encore une fois la réflexion qu’il avait bien du courage d’être venu dans cette base si spéciale… Beaucoup d’utilisateurs de fruits du démon auraient catégoriquement refusé… « Je ne vais pas t’attaquer. Et je ne vais pas non plus utiliser mon meito. Je serai uniquement sur la défensive. A toi de me montrer ce que tu vaux et jusqu’où t’es arrivé ! » Que lui avais-je dis, avant de m’éloigner tranquillement pour ensuite me tenir debout à une dizaine de mètres de lui, ma main valide posée sur ma hanche droite. En vérité, je savais déjà ce qu’il valait à travers ma capacité d’évaluation et mon haki de l’observation très aiguisé, mais je voulais quand même qu’il puisse se mesurer à moi…
Cela lui ferait plus de bien que de mal. J’en avais la certitude. Surtout qu'il y avait tout un tas de marines qui s'étaient agglutinés autour de nous pour voir tout ça.
Pas tous les jours qu'on pouvait assister au combat d'un amiral.
« Tu peux y aller, te gêne pas pour moi ! »
Posté Sam 21 Sep 2024 - 13:42 par Faris A. Fenyang
Retrouvailles Fraternelles
L' Amiral avait usé de son haki de l'armement pour délivrer une petite tape bien méritée à notre jeune héros. Faris aimait bien son frère et il adorait l'embêter, même si jamais il ne l'avouerait à qui que ce soi. Azar n'arrêtait pas dévisager son membre manquant. Il pourrait aisément lui proposer une prothèse du gouvernement mondial.
Bon, il pouvait aussi lui vendre l'un de ses prototypes. Ses prothèses étaient nettement plus développées que celles de base. De plus, il avait apporté de nombreux changements et le membre devait aussi réactif qu'un membre organique. C'est vrai qu'il y avait aussi cette possibilité. En tant qu'Amiral, il pouvait certainement acquérir un membre issu du programme de clonage. Un nouveau bras artificiel, mais qui serait aussi blanc que la peau d'un albinos. Ouais, ça ferait tâche sur sa silhouette.
"Oh tu veux parler de ma prothèse .. hum, je pourrais aisément t'en fabriquer une en échange d'une petite somme d'argent. J'ai un labo à faire tourner et les affaires sont pas très bonnes en ce moment. Sinon, concernant mon bras manquant, je l'ai perdu en prenant la fuite durant la tentative de sauvetage d'une Contre Amiral sur ChateauGéant. Un supernova m'a complètement éclaté la tronche .. il faut dire que j'étais aussi fort qu'une mouche à cet époque."
Azar repensa aux dernières paroles de son grand frère.
"Tu as complètement raison. Je n'ai pas été très présent ses derniers temps et je n'ai tenu personne au courant de mes agissements. Je me suis encrouté dans mon coin. Si jamais tu vois les parents, dis leur que je passerai prochainement les voir."
Fenyang repensa à des bruits de couloir et à une certaine rumeur sur son aîné.
"Une rumeur circule sur toi .. j'espère qu'elle est fausset et que tu as laissé cette lettre dans un tiroir ! Le monde a encore besoin de toi .. j'ai encore besoin de toi !"
Faris faisait les cents pas dans cette enceinte. Il n'avait pas pour habitude de parler de ses sentiments, surtout envers son frère. Il était toujours resté silencieux à ce sujet. Cependant, Azar portait beaucoup d'amour envers son aîné. Il préférait juste cacher cette facette de son être pour éviter de passer pour une tapette aux yeux d'Al.
"Ah oui, si j'ai quitté la régulière c'était pour sortir de ton ombre. Puis, il y a déjà un Fenyang au sommet, alors autant percer dans un autre domaine. Puis, ça fera sûrement plaisir à mère."
Les deux hommes reculèrent de plusieurs pas. Faris posa son meitou légendaire dans un coin du carré et ôta sa chemise pour gagner en amplitude de mouvements. Depuis la perte de son bras droit, il n'était plus aussi à l'aise qu'avant avec un sabre. Il avait énormément perdu en précision et en force. Il n'était pas aussi doué que son frère.
"Très bien frérot ! Essaye de pas m'achever en un seul coup !"
Il y avait trop de curieux autour de deux hommes et le combat risquerait d'occasionner des dégâts non maîtrisés. Faris n'eut donc pas d'autre choix et que laisser germer une vague de flammes à travers ses talons. Les flammes se tordirent et formèrent un immense cercle de flamme entre nos deux frères et la muraille de la base. Les spectateurs quittèrent rapidement les lieux et prirent position sur les remparts pour observer le duel. Cela faisait très longtemps que notre ingénieur n'avait plus croisé le fer avec son frère. Certes, il avait progressé, mais il n'était clairement pas à la hauteur dans cet affrontement.
Néanmoins, vu qu'il était moins fort que son aîné, Azar pourrait se donner à fond. Il serra le poing et fit germer une peau noire sur celui-ci. Il n'avait clairement pas besoin de son haki de l'armement, mais il voulait montrer à Al' que lui aussi était capable de cette prouesse. Il arma son bras et frappa en direction de l'Amiral. Une puissante colonne de feu en forme de poing émergea et fonça droit en direction du haut gradé. La température venait de monter de plusieurs degrés.
- Enjomo | Cercle de Feu : Faris fait germer des flammes de ses pieds qui vont créer un cercle de feu autour d'une zone sélectionnée, empêchant quiconque d'entrer ou d'en sortir (risque de brûlures) - Dark Skin Extend : Faris peut étendre son haki de l'armement à des objets qu'il manie. De plus, l'enrobage noir renforce la puissance des attaques. Celles ci peuvent être projetées en suivant les règles d'attaques à distance et blesser les utilisateurs de fruit du démon aux propriétés intangibles. - Hiken | Poing Ardent : Faris change son poing en flammes et lance une colonne de feu sur sa cible.
Posté Dim 22 Sep 2024 - 16:00 par Alheïri S. Fenyang
Le problème avec le haki de l’observation poussé à son maximum, c’est qu’on voyait pratiquement tout en avance sans même le vouloir parfois. Du coup, dix secondes avant même qu’il ne déclenche son attaque, je savais déjà ce que mon petit frère voulait faire. L’initiative me décrocha un sourire et le fait même qu’il ait déjà une maitrise basique du haki de l’armement me rendit on ne peut plus fier ! Si notre vieux était dans les parages, il aurait certainement eu une petite larme d’émotion au coin de l’œil. D’ailleurs, je me faisais la réflexion que je devrais aller le voir avec Azar… Ou peut-être lui demander de s’avancer jusqu’à Alabasta ? Ouais, non. Il n’aurait qu’aller de lui-même montrer au padre à quel point il avait grandi. En revanche, il y avait moyen que je lui tire les oreilles pour aller voir maman à Nanohana parce que c’était quand même la moindre des choses. Enfin… Ça, c’est surement quand j’aurai un peu plus de temps, parce que je devais maintenant être coincé à Marijoa comme mes deux autres collègues…
Tu parles d’une vie…
Mais alors que la colonne de flammes qui fonçait vers moi me menaçait gravement, c’est d’un geste du pied droit que je générai immédiatement une grosse onde tranchante qui alla scinder en deux son attaque qui passa de part et d’autre de mon corps avant d’aller exploser plus ou moins derrière moi. Les minis-explosions eurent pour effet de faire gueuler le public derrière moi, sans qu’il n’y ait de casse pour autant. Le rankyaku faisait clairement des merveilles quand je n’avais pas envie de dégainer mon sabre pour une attaque à distance. Son haki avait peut-être nourri son attaque, mais le niveau était pour le moment bien trop faible pour constituer une menace sérieuse et réelle ; d’où le fait que je m’étais permis d’effectuer un contre via une attaque basique -mais surpuissante quand elle était faite par un monstre de puissance. Cela dit, je devais quand même avouer qu’il était plutôt costaud pour quelqu’un dont le potentiel explosait enfin. J’avais l’impression d’avoir affaire à une tout autre personne depuis sa mission sur Aeden.
- « Uwaaaah ! Il fait chaud ! Quand j’y pense, est-ce que tu as le temps d’apprendre les rudiments du rokushiki ? On aurait pas dit, mais ce sont des techniques plutôt pratiques au quotidien ! »
C’est avec un sourire aux lèvres que je bavardais comme si de rien était alors que nous étions en plein entrainement et qu’il faisait chaud. En ayant ruiné son attaque à distance, je lui faisais comprendre que ces techniques ne valaient généralement pas grand-chose lorsqu’on était face à une personne de niveau équivalente ou plus forte. C’était pratique pour de grosses cibles inorganiques ou des types vraiment faiblards, mais pour le reste, rien ne valait le corps-à-corps. C’était également une petite conclusion que j’avais faite lorsque j’avais eu le grade de contre-amiral sur Grand Line. La perte de mon bras gauche en était également la preuve. « Pour la prothèse dont tu parlais, ton prix est le mien. Néanmoins, essaye de me concevoir quelque chose de solide et d’isolant. Après n’oublie pas que tu travailles pour la marine et que tes collègues n’ont pas à casquer pour tes produits, parce que t’as un salaire pour ça ! » J’allais banquer, mais heh, c’était mon petit frère. Je pouvais lui filer un coup de pouce financier et valoriser ses produits.
Par contre, je lui tirai la langue après mes dires. Un ingénieur, ça ne monnaye pas ses inventions…
A moins qu’il ait fondé une entreprise personnelle dont je n’avais pas eu vent… ?
Posté Dim 22 Sep 2024 - 22:21 par Faris A. Fenyang
Retrouvailles Fraternelles
Le soucis dans cet affrontement de titan, c'était que l'on pouvait aisément l'imager comme celui de David contre Goliath. Faris n'avait aucune chance contre son frère. L' Amiral était bien trop puissant et pouvait aisément contrer ses offensives. De plus, notre ingénieur avait oublié de prendre en considération les facultés de son aîné. Le mantra, ou haki de l'observation, était une arme contre laquelle, il ne pouvait guère rivaliser. Son frère pouvait anticiper ses actions, avant que lui-même ne les produises .. Face à une telle pouvoir, Faris n'avait aucune chance. Il ne boxait clairement pas dans la même catégorie.
Mais ce ne fut pas pour autant qu'il allait baisser les bras ! Azar n'allait pas se laisser faire, ni même impressionner. Il avait déjà affronté plusieurs fois la mort. Que ce soit contre le Supernova sur ChateauGéant, ou contre les infectés lors de la bataille de la TourBlanche sur Strong World. Certes, il y avait laissé des plumes, mais il en était surtout sortis plus fort. Azar avait esquivé la lame d'air de jet de feu à partir de ses talons. Il était capable d'égaler un soru ou un geppou, mais grâce à la maitrise de son fruit du démon et non par l'apprentissage du rokushiki. Les flammes se déversaient dans toutes l'arène et la chaleur commençait à se faire ressentir. Il était temps de faire monter celle-ci en flèche. Le corps de notre ingénieur se transforma entière en flammes, laissant s'échapper une grande température par son rayonnement. Une silhouette de feu se trouvait au centre de l'arène.
"Je sais très bien que je travaille pour la Marine, enfin du moins dans les grandes lignes. Mais, disons simplement que c'est un investissement. Une façon de placer ton argent et d'aider une entreprise a émergé de l'ombre. Je compte bien faire de Bulgemore le laboratoire numéro 1 en recherche et développement sur l'armement militaire. Tout le monde aura le droit d'acheter des armes, mais l'avantage sera toujours réservé à la Marine."
Fenyang envoya de petites boules de feu scintillantes jaunes-vertes dans la direction du haut gradé.
"Je compte bien m'élevé et te rejoindre au sommet du monde ! Je compte bien devenir le prochain Végapunk !!!"
C'était bien la première fois que Faris étalait ses objectifs aux grands jours. Il lui faudrait encore beaucoup de temps avant d'atteindre son but. Il savait qu'il devrait encore prouver sa valeur et gagner en force. Il avait déjà des idées pour y parvenir. Peut-être qu'il embarquerait son frère, ou quelqu'un d'autre dans ses affaires. Mais avant tout ça, il devait absolument rendre visite à ses parents. Cela faisait bien trop longtemps qu'il avait disparus des radars et qu'il n'avait pas donné la moindre nouvelle.
"Si tu me laisses un peu de temps, je m'occuperais personnellement de ta prothèse. Il n'en existera qu'une seule dans ce style. Ce sera une version améliorée de la mienne ! J'y consacrerais tout mon temps !! Seule l'excellence pour être acceptée pour un Amiral !"
La chaleur venait aisément de dépasser les 400 degrés dans les environs.
- Roketto | Fusée : Faris émet un puissant jet de flammes de ses pieds lui permettant de s'élever dans les airs (comme un Geppou) et ou de se déplacer à très grande vitesse (comme un Soru). - Shinka | Feu Divin : Faris se transforme complètement en feu, arborant une silhouette de feu concentré. Son corps émet une grande quantité de chaleur. - Hotarubi | Lucioles de Feu : Faris envoie de nombreuses petites boules de feu scintillantes jaunes-vertes qui vont exploser au moindre impact.
Posté Lun 23 Sep 2024 - 6:38 par Alheïri S. Fenyang
- « Faris, est-ce que tu t’entends vraiment parler ? »
La question, cette fois-ci, avait été sérieuse. Très sérieuse même. Mais tout de suite après, BOUM ! une explosion de petite envergure s’en suivit ! Il eut alors des cris d’effroi parmi l’assistance, parce que la plupart des hommes et femmes qui assistèrent à la scène avaient bien vu que je n’avais absolument pas bougé d’un pouce. Une épaisse fumée s’éleva alors de l’endroit où j’étais pendant une bonne minute, avant que d’un coup de vent, le rideau de fumée et de poussière ne se disperse, comme par magie. Ensuite ? Bibi était toujours debout. J’avais quelques blessures et une partie de mon pantalon déchiré, mais rien de vraiment grave. Toujours debout comme un roc, j’avais les yeux froncés et fixés vers mon petit frère. Le pauvre venait de s’apercevoir que son attaque, plutôt puissante, n’avait eu que peu d’effets sur moi. La blessure la plus grave que j’avais mangé ? Une ouverture sur l’arcade sourcilière d’où s’écoulait du sang, mais rien de vraiment terrible en soi. Même pas de quoi me faire sourciller en vrai…
- « Tu ne travailles pas dans la marine dans les grandes lignes. Tu travailles dans la marine tout court. Tu es quand même un officier supérieur. Comment est-ce que tu peux tenir de tels propos ? »
Du fait des flammes qui nous entouraient toujours en cercle et qui crépitaient énormément, les autres marines qui nous observaient de loin ne nous entendaient pas et encore heureux ! Cela dit, il fallait que j’éclaircisse les choses avec mon cadet. Je n’étais pas un terrible fanatique de la marine, loin de là. Néanmoins, en bon combattant de la justice et fervent défenseur de la veuve et de l’orphelin, elle était la faction la plus à même de faire régner la paix. Il y avait bien entendu des zones d’ombres dans notre faction, évidemment, mais elle n’était pas la pire et loin de là. « Si tu veux vraiment devenir Vegapunk, à quel moment vas-tu vendre des armes aux autres factions ? Et si ces factions les retournaient contre nous ? Tu y as pensé au moins ? » Forcément, au-delà même de notre entrainement, j’avais switché en mode "grand frère moralisateur". C’était un double devoir de toute façon. En tant qu’ainé, certes, mais aussi en tant qu’amiral. Et puis, il était important que je le réoriente pour ne pas qu’il passe pour dissident…
- « Le Gouvernement Mondial octroie déjà assez de budget pour les recherches. Et ces recherches que vous effectuez, en tant que scientifiques, ne doivent bénéficier qu’à notre faction. Je veux bien qu’elles puissent servir certains royaumes affiliés au Gouvernement Mondial, surtout au niveau de la santé, mais à quel moment tu vas vendre des armes aux autres ? Qui plus est, il me semble que le labo de Bulgemore appartient à la scientifique, non ? Elle n’est en aucun cas une entreprise privée. J’ai besoin que tu développes un peu plus ta pensée… Comment est-ce que t’es arrivé à ces contradictions ? Qui t’a donné ces idées saugrenues ? »
Non vraiment, je ne comprenais pas ces paradoxes. A moins que je sois devenu un fanatique du Gouvernement sans le savoir ? Impossible. Je n’étais pas aveugle à ce point. Je savais toujours faire la part des choses et des trois amiraux, j’étais le plus modéré à tous égards. Ni tendre comme l’était Shiro, ni sanguinaire comme pouvait l’être Boina ou même Kenora. Je savais faire la part des choses : fracasser comme il fallait et laisser couler certaines histoires. Pour autant, que le sang de mon sang ait des ambitions aussi ambiguës me posait un problème. « Ah d’ailleurs, je suis ignifuge hein. Au cas où tu l’aurais pas remarqué… » Et là, je lui glissai enfin un indice sur la conduite à suivre. J’avais certes été blessé par ses explosions en plus de transpirer à grosses gouttes, mais concrètement, je ne craignais absolument pas les flammes. Il était vraiment tombé sur le pire adversaire. Cela dit, je ne bougeai toujours pas de ma place. Il ne m’avait même pas forcé à me déplacer d’un seul centimètre. Et c’est une main valide sur la hanche que je l’observais toujours.
Avec un peu d’inquiétudes quand même au fond de mon cœur…
Posté Lun 23 Sep 2024 - 10:41 par Faris A. Fenyang
Retrouvailles Fraternelles
L'Amiral n'avait pas bougé d'un pouce et c'était pris l'assaut de plein fouet. La puissante offensive n'avait même pas fait reculer le haut gradé. Al' affichait un regard sombre, une tenue calciné et un corps immaculé. Le fossé entre les deux frères était bien trop grand. De plus, l'Amiral disposait d'une capacité lui permettant de résister au feu. Azar n'arriverait à rien dans cet affrontement.
Pourtant, dorénavant, le duel venait de changer d'orientation. Faris exprimait des idées farfelues et totalement désordonnées. Il se perdait dans sa propre réflexion, dans ses propres sentiments, dans sa propre folie. La solitude avait elle pris le dessus sur son esprit scientifique ? Non, il devait se ressaisir ! Son aîné était là pour le remettre dans le bon chemin.
"Je ne compte pas vendre des armes à des pirates ou à des révolutionnaires, je ne suis pas bête à ce point ! Mais j'aiderais nos alliés, les hommes poissons méprisés, les civils maltraités, les esclaves exploités, les chasseurs de prime délaissés, ... avec les évènements de Strong World, je ne vois plus le monde en blanc ou en noir. C'est un mélange incessant de gris ! Je n'ai pas perdu foi en la Marine, j'ai seulement perdu l'illusion que nous jette le Gouvernement Mondial en pleine figure !!"
Fenyang marchait d'un pas lent et calme en direction de l'Amiral. Il était toujours sous sa forme de feu.
" Le Gouvernement ferme les yeux sur trop de malheurs à travers le globe et cela enflamme ma rage."
Faris était à quelques pas de son aîné. Son bras valide et organique se recouvra de noir.
" Je compte créer des armes et des artéfacts pour augmenter les chances de survies des soldats de la Marine. Je ferai toujours tout mon possible pour protéger et aider mes camarades, mais je ne ferai rien pour les Cipher Pôles ou les autres .. J'ai perdu ma confiance aveugle envers le monde. Dorénavant, je prends juste plus de recule pour juger les gens. Il y a trop de fourberie dans les Cipher Pôles. Le Gouvernement devrait être plus transparent, cela permettrait de garantir une paix durable. Si j'ai rejoins la scientifique, c'est pour donner les outils nécessaires un soldat lambda, afin de garantir sa survie sur un champ de bataille. Intervenir après les dégâts dans la brigade médicale, pour moi c'est un échec .. je dois trouver le moyen de tous les protéger avant qu'ils ne soient blessés ... j'ai déjà perdu trop de camarades ..."
Faris se trouvait à quelques centimètres du haut gradé.
"Je n'irais jamais à l'encontre des ordres ... alors mon Amiral, quels sont vos ordres ?"
Notre ingénieur commençait à retrouver une forme humaine. Des larmes perlaient sur ses joues.
Posté Lun 23 Sep 2024 - 14:58 par Alheïri S. Fenyang
- « C’est ma faute… »
L’aveu était lourd de sens. Une seule discussion avait suffi à voir ce que j’avais loupé avec Faris. Plutôt que de l’avoir aiguillé sur ces choses, je m’étais tenu à l’écart comme papa pour ne pas l’étouffer de ma présence trop imposante. Le vioque avait sans doute dû penser pareil. Il n’y avait rien de pire que de vivre dans l’ombre d’un membre de sa famille bien plus imposant et plus brillant que soi. C’était quelque chose que j’avais plus ou moins vécu avec notre paternel lorsque je n’étais encore considéré que comme "le fils de Keegan". Néanmoins, j’avais fini par faire mes preuves pour être au sommet in fine. Pas sans l’aide minimale du vioque qui avait quand même eu le temps d’avoir des discussions avec Faris. Moi ? Quedal. J’étais trop occupé à gravir les échelons et lutter contre mes propres démons. Quant à Keegan, les soucis à Goa l’avaient sans doute trop accaparé pour qu’il puisse s’occuper de son fils. Dans cette configuration, notre mère n’aurait rien pu faire toute seule ou l’aiguiller comme il se doit. J’aurai dû être plus présent…
- « Tu sais bien que je te ferai rien de grave. Le devoir est une chose, la famille est une autre… »
Sans attendre, je passai une main dans sa chevelure pour l’ébouriffer gentiment et casser cette espèce de tension qui s’était installée entre nous, le tout avec le sourire aux lèvres. J’aurai dû lui parler de ces réalités cruelles et des ces nuances qui pouvaient altérer notre jugement à certains moments de notre carrière. Et puis, j’étais quand même culotté de lui parler de la sorte quand on savait que j’avais des velléités de départ. D’ailleurs, lui, comment est-ce qu’il l’avait su ? Enfin, chaque chose en son temps… « J’aurai dû te parler des réalités cruelles de ce monde… Et de la part d’ombre de notre faction. Tu le découvres tardivement et j’imagine que ça a clairement chamboulé tout ce en quoi tu as cru jusqu’ici… » Niveau saloperies, on en tenait une couche, c’est sûr. La simple existence du Cipher Pol en était même la preuve la plus évidente. Les esclaves, tributs célestes et le monopole des dragons célestes étaient également d’autres réalités palpables que notre groupe était bien plus sale que ce qu’il essayait de faire croire au monde qui n’était plus dupe.
Néanmoins, la marine avait quand même du bon et j’étais convaincu qu’elle était l’appareil le moins pire pour faire de ce monde un endroit meilleur. Et, quand bien même je venais à la quitter, je ne rejoindrais aucune autre faction. Surtout pas les révolutionnaires. J’avais songé même à un moment à rentrer dans les rangs de l’armée Alabastienne, mais ça pouvait attendre. « On est couverts de boue et de sang, c’est indéniable. Néanmoins, il faut faire aussi la part des choses. Tout n’est pas si mauvais ou bon à jeter. Sinon, qu’est-ce que tu vas finir par faire ou devenir ? T’allier à la révolution ? Ces gens qui n’ont aucune nuance et qui sont capables de tuer des innocents pour leur soi-disant idéal ? » Pour le coup, j’étais un peu fourbe. Fourbe de lui rappeler que ces enfoirés, dix ans auparavant, avait tué mon épouse enceinte qui était pourtant innocente. La pensée ne me déchirait plus autant puisque j’avais fini par faire mon deuil, mais elle constituait une piqure de rappel pour mes proches qui commençaient à virer du mauvais côté :
- « En toute chose, la mesure. Les chasseurs de primes ne sont pas délaissés. Ce sont des personnes qui ont choisi l’argent à l’honneur. Ils font peut-être du bon boulot et soulagent certains endroits, mais ils sont vénaux pour la plupart. Quant aux civils opprimés et esclaves dont tu parles, les défendre est une chose, les armer une autre. Et s’ils se muent en révolutionnaires ou pirates pour réclamer leur liberté de force quitte à commettre des exactions à leurs tours, qu’est-ce que tu feras ? Et puis surtout, on dira de toi que tu es de connivence avec l’armée révolutionnaire et tu finiras derrière les barreaux ou même pire : sur l’échafaud. J’entends et je comprends ta détresse p’tit frère, mais essaye de faire la part des choses. T’es un scientifique non ? Je te dirai pas de jeter l’affect à la poubelle, mais reste rationnel. Et puis, si tu veux devenir Vegapunk, il va bien falloir aussi que tu fermes les yeux sur certaines choses. Quitte à les compenser comme tu peux avec tes moyens pour rendre ce monde un peu meilleur à ton humble échelle. »
Je ne savais pas si mes paroles avaient eu un écho, mais nul doute qu’elles allaient murir sa réflexion. Ne pas se laisser emporter par ses émotions. C’était aussi ça que d’être un scientifique, d’être un soldat, voire un adulte. Il n’était jamais trop tard pour apprendre… Et puis j’étais bien content d’être venu le voir. Tomber sur lui à ce moment de confusion, plutôt que de le voir arpenter le mauvais chemin. Celui de la dissidence. Celui de la révolution… Non, ne pas y penser. J’allais tout faire pour qu’il ne s’éparpille pas en plus d’être un peu plus attentif à sa progression, quitte à le harceler par escargophone. Tant pis s’il me trouvait relou. « Je pense qu’on peut arrêter ton entrainement là. Demain, on le reprendra sous une autre forme. Étonnement, tu maitrises plutôt bien ton logia. C’est instinctif on dirait, ces choses-là. Ou bien tu as buché tout seul dans ton coin ? » Que j’lui demandai tout sourire, la mine fière, non sans continuer de lui caresser la tête dans tous les sens. Maintenant, c’était le grand frère poule qui prendrait la relève !
Posté Mer 25 Sep 2024 - 22:18 par Faris A. Fenyang
Retrouvailles Fraternelles
Le duel c'était stoppé net entre les deux frères. Faris avait fait son possible pour essayer de déstabiliser son aîné, mais il fallait se rendre à l'évidence, il n'était pas de taille pour affronter ce titan. Si seulement il avait pu acquérir le logia de la glace à la place du feu, l'issue de ce combat n'aurait pas été la même. Mais bon, il pouvait déjà s'estimer chanceux d'avoir un pouvoir aussi unique et aussi rare. Les logia n'étaient pas un fruit très répondu autour du globe. Il n'y en avait qu'une poignée et notre héros était l'un de ses élus. Pour l'instant, il n'avait pas exploité la totalité de ses pouvoirs. Il était encore en pleine phase d'apprentissage. Puis, il n'était qu'au début de son aventure.
Le destin lui avait réservé de belles surprises. Il en était sortis grandit et surtout plus fort. Alors oui certes, pas assez pour occasionner le moindre dégât à un Amiral. Mais Al' pouvait remercier sa résistance au feu. Dans un autre contexte, Azar aurait pu lui occasionner des difficultés. La chaleur du brasier commençait à s'atténuer. Les flammes disparaissaient doucement de la surface de l'arène. Notre ingénieur se trouvait proche de son frère. Le haut gradé lui avait exprimé ses excuses, ses regrets et surtout sa vision du monde. Ainsi, Faris pouvait à nouveau compter sur son pilier. Oui, Al' était son point d'encrage dans ce monde. Il était la personne la plus importante à ses yeux. Oui, il aimait énormément ses parents, mais son lien avec son grand frère c'était quelque chose de différent.
Il n'arrivait pas forcément à mettre des mots sur ses sentiments. En tout cas, il était heureux d'avoir pu revoir son aîné. Cela faisait très longtemps que les deux hommes c'étaient perdus de vue. Chacun des deux avait son lot de responsabilité et dorénavant, Azar portait sur ses épaules la direction d'un laboratoire scientifique de la Marine. Il commençait enfin à entrer dans la cour des grands de ce monde. Mère serait certainement fier de ses progrès et surtout du chemin qu'il venait d'emprunté. Certes, son père aurait préféré qu'il reste dans la régulière, mais il avait déjà Salem pour briller dans cette voie.
"Merci de m'avoir éclairé sur ma vision du monde, merci de m'avoir aidé aujourd'hui et merci d'être là frérot. Tu comptes énormément pour moi, même si j'ai tendance à masquer mes émotions. Les débuts avec le logia ont été catastrophique .. j'ai bien faillis calciner le laboratoire. Mais maintenant, je commence à mieux maîtriser mes capacités. Je suis loin de ton niveau, mais je suis déjà content d'avoir pu te montrer mon infime progression."
Les deux frères quittèrent la zone de combat pour rejoindre l'intérieur de l'édifice. Il était temps de continuer à parler, mais cette fois-ci autour d'un bon repas chaud.