Chapitre 1 : Les Premiers Pas à Inu Town
La brise saline ébouriffait la barbe rousse de Finn alors qu'il descendait lentement la passerelle du navire, son sac de voyage en bandoulière comme un voyageur du dimanche. Les quais d'Inu Town s’étendaient devant lui, vibrants d'une activité incessante sous le soleil couchant. À peine les pieds posés sur le sol de l'île, il pouvait déjà sentir le contraste marqué avec ses anciennes terres. Le tumulte des tavernes et le murmure des conversations agitées ajoutaient une couche de complexité à cette nouvelle étape de sa vie, mais le choix avait été fait et sa vengeance bien que froide, n’en serait que meilleur.
Finn scruta la ville, ses yeux d'acier observant les bâtiments et les passants avec une attention minutieuse. Ses bottes foulèrent le pavé tandis qu'il se dirigeait vers les ruelles plus tranquilles, évitant les regards curieux malgré son apparence qui avait un certain pouvoir d’attraction chez les jeunes enfants. Ce n’est pas tous les jours qu’un homme si grand et costaud débarque sur l’ile affuté d’un masque de lutte. Malgré tout, il savait qu'il devait se faire discret tout en évaluant ses options, mais enlever son masque n’en était pas une. Son regard se posa sur une grande enseigne : "Taverne du Marlin Doré." Les rires et les éclats de voix s’échappaient des fenêtres ouvertes. Cela semblait être un bon endroit pour chercher des informations et peut-être une opportunité de travail.
Alors qu'il marchait, il prêta attention aux conversations autour de lui. Près de la taverne, un groupe de marins discutait bruyamment. "Le tournoi de lutte commence la semaine prochaine, tu sais ? J'ai entendu dire que les grands noms s’y inscrivent cette année," annonça l'un d'eux avec enthousiasme. Finn nota mentalement cette information, reconnaissant la possibilité de se faire un nom tout en ayant un alibi pour ses autres activités. Même s’il était techniquement venu pour cet évènement, une part de lui hésita encore à fouler le sol d’une arène. Il avait bien faillit perdre son dernier affrontements et le peux de Berrys qu’il eut en compensation n’était déjà qu’un vague souvenir.
En continuant sa route, il passa devant un marché animé où des cris de vendeurs se mêlaient aux bavardages des clients. À une échoppe de bijoux, un client discutait avec le vendeur : "On dit que la bijouterie d'Inu Town a récemment reçu des cristaux très précieux. Les rumeurs disent qu'ils sont en train d’augmenter leur stock." Une information précieuse.
La nuit tombait et la ville se plongeait dans une lueur dorée. Finn chercha un endroit pour passer la nuit, quelque part d’un peu plus reculer pour éviter les bars trop chargés du port, du moins pour sa première nuit. Ses yeux se posèrent sur une petite auberge modeste, "L’Étoile de Mer." La devanture était simple, mais elle promettait un toit pour la nuit sans trop d’ostentation. Il entra et discuta avec l’aubergiste, un homme âgé aux yeux sagaces à qui il due troquer son dernier bracelet d’or contre le gite et le couvert. "Des chambres à la semaine sont disponibles," informa l’aubergiste, mais avec ce bracelet, je peux vous laisser un mois. Finn accepta, conscient que cette auberge, loin de l'agitation des grandes rues, offrirait la discrétion dont il avait besoin.
Avant de se retirer dans sa chambre, L’ancien brigand se dirigea vers une petite échoppe qui semblait proposer des postes de travail temporaire. Un affichage indiquait que des hommes étaient recherchés pour divers travaux, ce qui pourrait l’aider à se faire un peu d’argent tout en restant au cœur des évènements.
Dans l’obscurité de sa chambre, Finn déballa ses maigres effets personnels et réfléchit aux prochaines étapes. La ville offrait des pistes intéressantes : un tournoi de lutte pour se faire connaitre, une bijouterie potentiellement liée à des activités clandestines, et des opportunités de travail pour maintenir un profil bas. Son esprit calculateur planifiait déjà les mouvements à venir, chaque décision étant un pas vers la réalisation de son rêve tout en restant vigilant face aux dangers invisibles de cette nouvelle île.
Les Premiers Pas du spectre à Inu Town
DimancheLe matin se leva lentement sur Inu Town, le soleil perçant à peine les rideaux usés de la petite chambre que Finn avait louée la veille. Il était tard lorsqu'il s'était écroulé sur le lit, la fatigue le plongeant dans un sommeil agité. Dans l’obscurité de ses rêves, il revivait les scènes d'un passé tourmenté, où des lames glaciales se plantaient dans son corps comme autant de poignards de trahison. Il ressentait à nouveau la froideur mordante du métal contre sa chair, l’émotion d’une douleur lancinante et les vagues de rage qui déferlaient dans ses veines à cet instant précis. Les visages de ses anciens compagnons, déformés par l’hostilité et le mépris, le hantaient pratiquement chaque nuit. Les cris de trahison et les éclats de rire malveillants résonnaient encore dans ses oreilles, mélangés à une haine brûlante. La scène était un tourbillon chaotique de fureur et de désespoir, une ébullition émotionnelle qui le plongeait dans une sueur froide chaque fois qu'il essayait de la repousser. C’était encore et toujours la nuit fatidique ou une vingtaine de pirate, ses pirates, s’était retourné contre lui. Finn Soupira, pirate ? Plutôt de vulgaire brigand, mais cette fois les choses serait différente.
Il balaya ces images tumultueuses d’un coup de tête résolu. Il s’assit sur le bord du lit, les muscles raides de la nuit passée et d’un voyage des plus inconfortable, et commença des étirements méthodiques. Chaque mouvement semblait apaiser les vestiges de la nuit, assouplissant ses membres endoloris sous les coups frappant l’air tout autour de lui. Ses gestes étaient précis, comme s'il cherchait à expulser les fantômes de ses rêves à travers chaque fibre de son être. À cet instant, ses yeux n’étaient plus qu’un vide absent, comme s’ils étaient tournés sur la fenêtre d’un autre monde. Il voyait leur têtes, il ce voyait les broyer une à une jusqu’à voir leur yeux sortir de leurs orbites.
En descendant les escaliers de l’auberge, il croisa le propriétaire, un homme jovial et à l’allure avenante, installé derrière le comptoir, c’était le même homme que la veille. Le sourire radieux du gérant était encore innocent de la tromperie qu’avait orchestrée Finn la veille. Celui-ci, en échange d'un faux bracelet doré, avait généreusement accepté de lui offrir un mois de logement. Finn dissimula un sourire en coin, cachant sa satisfaction d’avoir trompé l’aubergiste, et répondit par un salut cordial en espérant que l’autre soit assez imbécile pour ne pas avoir vérifier le bijou.
« Bonjour, Monsieur ! J’espère que vous avez passé une bonne nuit », dit le propriétaire avec enthousiasme. Comme s’il aurait aimé lui vendre un petit déjeuner en extra, peut-être.
Le colosse grogna presque, en faisant un signe de tête dans sa direction. Il se demanda combien de temps il pourrait profiter de cette supercherie avant que le gérant ne découvre la vérité.
Après un petit déjeuner rapide sur le chemin d’une nouvelle journée, le lutteur se lança dans une exploration méthodique de la ville. Les rues animées de Inu Town s’offraient sous une lumière nouvelle, révélant des détails qu'il n’avait pas remarqués la veille dans toute la splendeur de son obscurité. Il nota une fois de plus les tavernes bruyantes, les échoppes variées et les différents quartiers qui se dessinaient autour de lui. Mais à mesure que l'après-midi avançait, il se rendit compte que la majorité des commerces et bureaux étaient fermés pour le dimanche, laissant les rues désertes à l’exception de quelques passants courant d’un lieu à un autre comme des gens bien… normaux.
Cette observation lui fit comprendre que trouver un emploi serait difficile ce jour-là. Il décida de modifier son approche. Plutôt que de poursuivre des pistes infructueuses, il se concentra sur l’acquisition d’informations pratiques concernant le tournoi et les endroits fiables qui cherchait de la main d’œuvre. Il pourrait toujours voler quelque chose à se mettre sous la dent en chemin.
Il se dirigea vers la station thermale Kinouï, une destination réputée pour ses divers visiteurs et employés. Il se mêla aux clients et aux employés, interrogeant discrètement les locaux sur les évènements à venir, les règles du tournoi de lutte et les conditions d'inscription, portant lui même un masque, il ne fut pas trop dur d’obtenir ce qu’il désirais, mais il semblerait que l’ordre des participants serait piger le jour même. Impossible de prévoir qui serait donc son premier adversaire.
Une serveuse à l’air fatigué, profitant d’un moment calme, lui divulgua des informations précieuses. Elle expliqua que le tournoi de lutte se tenait chaque mois, avec des inscriptions qui se fermaient le samedi soir. Finn nota que la compétition était réputée pour attirer des combattants de toute la région, et les conditions d’inscription étaient relativement simples : il suffisait de se présenter avec une petite somme pour la participation et de démontrer des compétences de base en combat, car bien que celui-ci ce déroule dans un ring, les armes était aussi valide que les poings. C’était en quelque sorte le sacrifice de sang que ce permettait les gens de la basse ville.
En quittant la station thermale, Finn réfléchit à sa stratégie pour les jours à venir. Il était clair qu'il devait patienter, mais surtout trouver des fonds, pour l’inscriptions et plus encore, car il n’était pas contre l’idée de garnir sa bourse non plus. Il avait maintenant une nouvelle orientation : il devait se préparer pour le tournoi tout en cherchant discrètement un emploi qui lui permettrait de rester actif et de renforcer ses compétences.
Le dimanche avançait, et Finn savait qu’il devait utiliser ce temps pour peaufiner ses plans et se préparer pour les jours à venir. Son esprit était déjà tourné vers l’arène et la possibilité de prouver sa valeur à Inu Town, tout en gardant un œil vigilant sur ses objectifs plus vastes. Il devrait faire attention à ne pas attirer l’attention trop vite, une fois son visage connue, il ne pourrait plus se déplacer de la même manière.***
La nuit était tombée plus tôt qu’il ne l’aurait espéré sur Inu Town, enveloppant les rues d'une obscurité paisible, interrompue seulement par les réverbères vacillants et le murmure lointain des tavernes encore animées. Finn marchait lentement vers son auberge, ses pensées en ébullition alors qu'il réfléchissait aux options qui s’offraient à lui. Ses pas résonnaient doucement sur les pavés, l’esprit occupé par les choix qui allaient déterminer son avenir immédiat. Il s’imaginait mentalement l’horaire des prochains jours, tranchant entre les nécessités et les choses dont l’importance pouvait attendre.
Alors qu'il passait devant les façades éclairées des bâtiments, son esprit se tourna vers les diverses opportunités qu'il avait explorées. L'idée de devenir entraineur de lutte local le séduisait ; il pourrait non seulement perfectionner ses propres compétences, mais aussi former d'autres lutteurs, créant ainsi un réseau potentiel et affinant son art dans un environnement structuré. Cependant, il savait que ce rôle pourrait aussi le mettre en contact avec beaucoup de gens, ce qui compliquerait ses efforts pour rester discret. Et puis, la rémunération semblait incertaine au début, sans oublier qu’il ne désirait pas s’éterniser ici trop longtemps. Un grand coup, puis on bouge, c’était le moyen le plus sur de ne pas ce retrouver avec une affiche placardé partout en ville avec son joli visage. Après tout, la marine était omniprésente, comme les membres de quelques groupes qu’il n’avait pas encore identifiés.
Puis, il pensa à l'option de garde du corps. Ce contrat, lui permettant de rester actif et de mettre ses compétences de combat à l’épreuve. Il pourrait également bénéficier d'une bonne rémunération. Mais il était conscient des risques élevés associés à cette fonction, avec une pression constante pour protéger quelqu'un et des situations imprévisibles. L’idée d’une confrontation potentielle ne le rassurait pas vraiment, il devait rester dans l’ombre encore un moment.
L’agent de sécurité pour la station thermale Kinouï présentait une alternative plus stable. Travailler dans un environnement contrôlé offrirait une certaine sécurité et la possibilité de rencontrer des clients influents tout en travaillant son teint, ce qui ne lui apporterait rien en soi. Cependant, le travail ici pourrait manquer du défi physique nécessaire pour entretenir sa forme et ses compétences, le prochain combat était dans une semaine, il devrait y arriver saillant comme un bœuf.
Enfin, il réfléchit au poste de manœuvre dans les mines de cristaux. Ce travail offrirait un effort physique intense, ce qui serait bénéfique pour son entraînement. De plus, les mines étaient souvent bien rémunérées pour le dur labeur fourni, chose dont il n’avait pas peur. Mais il savait aussi que les conditions de travail y étaient difficiles et dangereuses, et que la fatigue pourrait compromettre ses autres objectifs.
En approchant de l’auberge, Finn se rendit compte que chaque option avait ses propres avantages et inconvénients. Le choix qu’il ferait serait crucial non seulement pour ses besoins immédiats, mais aussi pour ses ambitions à long terme. Avec cette réflexion en tête, il se dirigea vers son auberge, persuadé que la nuit lui offrirait le temps nécessaire pour peser ses options en toute sérénité.
Alors que Finn se rapprochait de l’auberge, il passa devant une boutique aux vitrines ornées de diverses curiosités. Ses yeux se posèrent sur un visage familier qui émergea parmi les clients : un homme aux cheveux épars et à la carrure imposante, un vrai volcan de colère. C'était Boris, un vieux frère d'arme de son île natale, dont il se souvenait bien. Boris était connu pour sa haine farouche des révolutionnaires, une haine qui résonnait étrangement avec la sienne.
Intrigué, Finn décida d'entrer dans la boutique, en oubliant que celui-ci le croyait mort, protégé seulement de son masque et de cette nouvelle barbe qu’il se fût abandonné à tailler. Les clochettes au-dessus de la porte tinrent doucement alors qu'il poussait la porte, plongeant dans l'intérieur encombré de l’établissement en criant haut et fort le nom de son ancien ami. Boris, absorbé dans une transaction avec un autre client, ne sembla pas remarquer l'arrivée de Finn, ou du moins ne le reconnue pas. Ce dernier parcourut les étagères, feignant de s’intéresser aux objets exposés tout en observant attentivement l'homme. Il avait faillit détruire sa nouvelle identité, il devrait faire quelque chose pour remédier à la situation.
Le vieux guerrier, désormais un commerçant au visage buriné par les années et les combats, terminait sa vente avec une rapidité méthodique. Finn nota chaque détail de l’homme : la manière dont il manipulait les articles, la précision avec laquelle il évaluait les marchandises, et surtout, cette lueur de méfiance dans ses yeux, un reflet de la rage toujours vivace, il l’avait vue jongler si souvent avec de la dynamite, qu’il s’étonnait de le voir encore avec tout ses doigts.
Boris remercia son dernier client d’un ton brusque et le fit sortir de la boutique avec une efficacité brutale, verrouillant la porte derrière eux. Une fois seul, il se tourna vers Finn, un regard inquiet sur le visage. Finn sentit un sourire furtif naitre sur ses lèvres, partagé entre l'étonnement et le malaise, mais il modula sa voix pour se présenter sans vendre la mèche sur son identité réel, il ne pouvait plus existé, pas encore. Cependant, Boris lui fit signe de se taire d’un geste impérieux et l’invita à l’arrière de la boutique avant même qu’il n’aie pue donner un faut nom. Il s’engouffra en faisant signe au lutteur de le suivre.
Derrière le comptoir, dans un espace encombré de boîtes en bois et d’objets disparates, Boris se retourna brusquement, ses yeux durs perçant à travers les ombres. « Tu dois être nouveau. Premièrement, personne n’utilise mon vrai nom ici. T’es taré ou quoi ? Ici, je suis Paul, un simple vendeur de porcelaine ! » Sa voix était tranchante comme une lame.
Finn ressentit immédiatement la tension, un frisson parcourant son échine alors que le marchand se montrait de plus en plus agité. Il savait qu’il devait jouer son rôle avec prudence. « Pardon, je voulais simplement savoir si vous pouviez me mettre en contact avec quelqu’un. »
« Quelqu’un ? » répéta Boris en serrant les dents, son irritation palpable. « Quelqu’un comme quoi ? »
Finn se rendit compte que la situation devenait délicate. Il avait besoin d'un moyen de prouver sa loyauté sans éveiller davantage les soupçons. Se remémorant un ancien signe appris sur son île natale, il hésita un instant puis exécuta un geste spécifique avec ses mains – un signe discret mais clair pour ceux qui savaient le reconnaître. C’était un signe que ses camarades utilisaient pour démontrer leur allégeance à une cause commune : la lutte contre les révolutionnaires. Il étai sur qu’il reconnaitrait ce signe, il pouvait aussi évoquer la solidarité avec des alliés de la même cause, même à des années de distance.
« Écoutez, un ami m’a dit de venir ici pour chercher de l’aide. Il m’a parlé de vous comme d’un contact potentiel. Vous savez, pour ceux qui ont des intérêts… similaires. C’est lui qui m’a montré le signe de main. » Finn insinua, en relevant les yeux pour croiser le regard de son vieil ami.
Les yeux de Boris s’étrécirent alors qu’il scrutait Finn. Il était évident qu’il était en train de peser les mots du lutteur, cherchant à démêler la vérité de la fiction. Après un moment de silence pesant, le marchand sembla se détendre légèrement, son regard se radoucissant, mais toujours avec une méfiance sous-jacente.
« Très bien, je vois que tu n’es pas là par hasard. Pour la coopération, je te donnerai un nom. Tu cherches quelqu’un de bien placé ici, un gars qui pourrait t’aider. Tu devrais te rendre au comptoir d’Inu Town et demander à Ernest. C’est le gérant là-bas. » Boris prononça le nom avec une certaine réserve, comme si le nom seul suffisait à signaler des connexions profondes.
Finn hocha la tête, remerciant Boris d’un geste rapide. « Merci. Je m’occuperai de cela. »
Boris le fixa un moment de plus, puis fit un signe impatient pour que Finn parte. Le lutteur se redressa, remerciant de nouveau, et se dirigea vers la sortie en ne laissant qu’une forte impression à cet homme qui désemparé, tentait de se souvenir de qui aurait pue lui fournir ses informations...
Une fois dehors, il sentit la tension se relâcher légèrement, bien que la nuit et les défis à venir continuaient de peser sur ses épaules. La présence de Boris lui offrit une connexion précieuse à son passé, un rappel de son histoire commune avec les hommes et les femmes qu’il avait connus, et peut-être, un indice supplémentaire sur la manière dont il pourrait naviguer dans cette nouvelle étape de sa vie, mais il venait aussi de confirmé qu’il y avait effectivement des révolutionnaires sur cet île et cette seule idée le fit bouillir, si bien que cette fois, le tenancier ne lui adressa pas le moindre mot.
Il irait voir Ernest demain. Après s’être présenté à la mine pour demander un boulot.
Avoir des amis c'est bien. Mais on est jamais trahi que par des proches non ? Alors avoir simplement des contacts c'est mieux. C'est certes un peu plus cher, mais au moins on est jamais trompé pour leur avoir fait confiance.
Il y avait déjà quelques jours que j'avais fait passer le mot que je cherchais quelqu'un pour un boulot. Quelqu'un capable de jouer les pirates, de mener un navre, un équipage, un abordage. Un pirate en somme. Un pirate ayant suffisamment besoin d'argent pour accepter un boulot qui soit commandité par la guilde. Pas un profil évident, tant les jeunes qui se croient pirates sont surtout avides d'une liberté illusoire plutôt que d'honnétes piraterie...
Pas un profil évident. Mais ce matin, j'avais peut être trouvé l'oiseau rare.
Un pirate sans navire et sans équipage, et cherchant visiblement un emploi.
Boris m'avait vendu un coriace, un dur, un type avec un bagage et l'expérience que je cherchais. Un type qui n'aurait pas du se retrouver tout seul à Inu Town a moins évidemment d'avoir rencontré sur sa route le premier obstacle de toute carrière de capitaine pirate, une mutinerie. Le second étant la marine, mais l'homme n'étant pas primé, il semblait peu probable que j'ai affaire à quelqu'un ayant perdu son équipage et son navire lors d'un combat.
Il n'y avait guère que le détail donné par Boris qui m'inquiétait un peu.
- Tu le reconnaitras facilement, il porte un masque de lutteur !
Cela dit. Hormis le coté un peu simpliste du déguisement ou le coté inquiétant d'un hobby ayant a ce point déteint sur la vie courante de mon futur contact, il fallait bien avouer que l'homme était effectivement bien plus facile à reconnaitre. Et qu'il avait au moins le bénéfice d'une carrure tout à fait impressionnante. Ce qui en soit, était déjà une excellente base pour un capitaine pirate.
De la table que j'ai choisi en arrivant, j'observe l'homme se diriger vers le comptoir pour déjeuner, et je peux presque entendre l'aubergiste se pencher vers lui pour lui susurrer à l'oreille; Monsieur Finn ? Il y a un monsieur qui voudrais vous inviter à déjeuner ce matin. Celui de la table du fond, avec le béret...
Le lutteur se tourne vers moi et je lui fais un petit signe de tête, le laissant parcourir le plantureux repas que j'ai fait amener de chez moi dans cette auberge miteuse, tout en repoussant du pied la chaise qui me fait face, en une invite tout à fait évidente.
Il y avait déjà quelques jours que j'avais fait passer le mot que je cherchais quelqu'un pour un boulot. Quelqu'un capable de jouer les pirates, de mener un navre, un équipage, un abordage. Un pirate en somme. Un pirate ayant suffisamment besoin d'argent pour accepter un boulot qui soit commandité par la guilde. Pas un profil évident, tant les jeunes qui se croient pirates sont surtout avides d'une liberté illusoire plutôt que d'honnétes piraterie...
Pas un profil évident. Mais ce matin, j'avais peut être trouvé l'oiseau rare.
Un pirate sans navire et sans équipage, et cherchant visiblement un emploi.
Boris m'avait vendu un coriace, un dur, un type avec un bagage et l'expérience que je cherchais. Un type qui n'aurait pas du se retrouver tout seul à Inu Town a moins évidemment d'avoir rencontré sur sa route le premier obstacle de toute carrière de capitaine pirate, une mutinerie. Le second étant la marine, mais l'homme n'étant pas primé, il semblait peu probable que j'ai affaire à quelqu'un ayant perdu son équipage et son navire lors d'un combat.
Il n'y avait guère que le détail donné par Boris qui m'inquiétait un peu.
- Tu le reconnaitras facilement, il porte un masque de lutteur !
Cela dit. Hormis le coté un peu simpliste du déguisement ou le coté inquiétant d'un hobby ayant a ce point déteint sur la vie courante de mon futur contact, il fallait bien avouer que l'homme était effectivement bien plus facile à reconnaitre. Et qu'il avait au moins le bénéfice d'une carrure tout à fait impressionnante. Ce qui en soit, était déjà une excellente base pour un capitaine pirate.
De la table que j'ai choisi en arrivant, j'observe l'homme se diriger vers le comptoir pour déjeuner, et je peux presque entendre l'aubergiste se pencher vers lui pour lui susurrer à l'oreille; Monsieur Finn ? Il y a un monsieur qui voudrais vous inviter à déjeuner ce matin. Celui de la table du fond, avec le béret...
Le lutteur se tourne vers moi et je lui fais un petit signe de tête, le laissant parcourir le plantureux repas que j'ai fait amener de chez moi dans cette auberge miteuse, tout en repoussant du pied la chaise qui me fait face, en une invite tout à fait évidente.
Lundi : L’invitation Impromptue
Finn se réveilla dans la chambre sombre de l'auberge, les vestiges de ses rêves tourmentés encore vivaces dans son esprit. La nuit avait été agitée, peuplée de souvenirs douloureux et de visions de trahisons sanglantes. Il balaya ces pensées sombres alors qu'il se préparait à sortir pour la journée. Le matin était frais et prometteur, et Finn avait l'intention ferme de se rendre aux mines de cristaux. C’était là qu’il espérait trouver du travail et peut-être même l’occasion de s’entraîner un peu plus.
Il descendit les escaliers de l'auberge, les bruits de ses bottes résonnant dans l'escalier en bois grinçant avec une assurance inébranlable. Au rez-de-chaussée, le tenancier était derrière le comptoir, l'air tendu, ses mains tremblantes en essuyant une chope d’un vieux torchon, une perturbation palpable dans l’atmosphère calme. La scène semblait ordinaire, mais l’ambiance était chargée d’une tension palpable.
Le petit homme se pencha vers lui, chuchotant à l'oreille de Finn avec une nervosité mal cachée. « Monsieur Finn ? Il y a un monsieur qui voudrait vous inviter à déjeuner ce matin. Celui de la table du fond, avec le béret… » lança-t-il d’une voix qu’il tenta de rendre calme, mais qui trahissait une note d’anxiété.
Finn leva un sourcil, l’ombre de son passé de capitaine se manifestant dans son attitude. Il s’approcha du comptoir en bombant le torse, les yeux fixés sur la table désignée. Un homme au béret, assis là avec une aisance déconcertante, observait Finn d’un regard perçant. D’un geste assuré, il repoussa la chaise en face de lui, invitant Finn à se joindre à lui.
Ne laissant aucune place pour l’ambiguïté, le pirate en lui reconnut cette aura de confiance brutale. Cet homme devait avoir vu des tas de choses, pensa-t-il, une lueur d’instinct de capitaine s’allumant dans ses yeux. Finn hésita un instant. D’ordinaire, il n’aurait pas apprécié qu’on l’aborde de cette manière, surtout sans introduction formelle. Mais il y avait quelque chose dans le regard de l’homme au béret, une lueur d’assurance et une intensité inquiétante qui le fit se demander si ce n’était pas quelqu'un d’important ou même dangereux. Il oublia complètement l’aide qu’il avait demandée à son vieux compagnon la veille, se retrouvant face à un imprévu qu'il n'avait pas anticipé.
L’homme ne bougea pas, conservant une patience calculée, tandis que le tenancier, de plus en plus nerveux, fuyait le regard de Finn comme s’il redoutait ce qui pourrait se passer. Il fit un signe de main impérieux, exigeant que l’on les laisse seuls. L’attitude et le non-verbal du tenancier firent comprendre à Finn que l’invitation n’en était pas vraiment une. Il y avait quelque chose d’obligatoire dans cette rencontre, comme si l’homme au béret exigeait ce déjeuner plutôt que de simplement le proposer. Malgré l’appétit que lui inspirait le festin devant lui, Finn savait qu’il ne pouvait pas se permettre de le négliger.
Le lutteur prit une profonde inspiration, son regard dur et résolu. Il savait qu'il n’avait pas beaucoup de choix ; ignorer l’invitation aurait pu entraîner des complications imprévues, surtout avec le tenancier manifestement effrayé. Ce dernier s’éclipsa rapidement dans la cuisine, laissant Finn seul face à l'inconnu. Acceptant finalement l’invitation, il se dirigea vers la table avec une lenteur calculée. Il s’assit en face de l’homme au béret, son corps lourd et imposant se courbant légèrement vers la table. Ses poings se posèrent lourdement sur la surface, marquant une présence qui ne passait pas inaperçue.
« Quelque chose me dit que tu n’es pas là pour plaisanter, toi ! » lança Finn avec un sourire carnassier, le regard perçant et l'attitude menaçante lors qu’il pointa de son menton vers la cachette du propriétaire, l’air déterminé, il reprit sans hésiter. « Tu sembles me connaître, mais j’ignore tout de toi. Qui es-tu ? »
Il jaugeait l’homme en face de lui, préférant savoir dans quoi il s’embarquait. Était-il possible qu’on l’ait déjà reconnu ? Non, il s’était assuré de prendre une route différente de son ancien équipage. Tout cela n’augurait rien de bon ; il n’avait pas encore mis en marche ses plans, et il n’était pas célèbre au point d’avoir quelqu’un lui apporter un repas digne de la royauté. Peut-être l’homme était-il venu pour lui proposer de truquer les combats à venir ? Finn avait déjà eu affaire à ce genre d’offres par le passé. Sa méfiance et son instinct de capitaine étaient en alerte, prêts à faire face à tout ce que cette rencontre imprévue pouvait révéler.
- Je peux être la pour plaisanter, mais seulement si la blague est drôle.
Je m'appelle Ernest. Je travaille pour la guilde des Usuriers. Et on m'a parlé de toi. Il faut dire qu'il est difficile de passer inaperçu quand on cherche du travail avec ton gabarit...
La Guilde des Usuriers, les plus riches des préteurs sur gages des sept mers. revendeurs, receleurs, banquiers. Une organisation tentaculaire spécialisé dans le commerce et l'emprunt sous toutes ses formes, et qui, derrière des façades vaguement légales, offre à tous les pirates et criminels du monde des endroits ou, pour un prix prohibitif, on peut écouler et blanchir n'importe quelle marchandise volée. Des gens influents, riches, et sui œuvrent sous la protection d'une ombre des plus puissantes, celle du Capitaine Red.
- Et il se trouve que je pourrais justement avoir du travail a t'offrir. Et je parle évidemment d'un travail bien plus rémunérateur qu'aller faire des combats de gagne petits dans les bouges du coin, ou d'aller trimer comme un chien à casser des cailloux dans une mine.
Pour peu évidemment que tu sois intéressé, et que tu ais bien l'air de ce que tu es. Tu as été marin ? Capitaine ?
Je m'appelle Ernest. Je travaille pour la guilde des Usuriers. Et on m'a parlé de toi. Il faut dire qu'il est difficile de passer inaperçu quand on cherche du travail avec ton gabarit...
La Guilde des Usuriers, les plus riches des préteurs sur gages des sept mers. revendeurs, receleurs, banquiers. Une organisation tentaculaire spécialisé dans le commerce et l'emprunt sous toutes ses formes, et qui, derrière des façades vaguement légales, offre à tous les pirates et criminels du monde des endroits ou, pour un prix prohibitif, on peut écouler et blanchir n'importe quelle marchandise volée. Des gens influents, riches, et sui œuvrent sous la protection d'une ombre des plus puissantes, celle du Capitaine Red.
- Et il se trouve que je pourrais justement avoir du travail a t'offrir. Et je parle évidemment d'un travail bien plus rémunérateur qu'aller faire des combats de gagne petits dans les bouges du coin, ou d'aller trimer comme un chien à casser des cailloux dans une mine.
Pour peu évidemment que tu sois intéressé, et que tu ais bien l'air de ce que tu es. Tu as été marin ? Capitaine ?
L’individu assis en face de Finn se révélait être un homme des plus mystérieux, il était dépourvu du moindre rictus pouvant trahir ses intentions. Il se nommait Ernest, et, en jouant avec les mots, il fit comprendre à Finn que sa taille imposante ne passait pas inaperçue, est-ce vraiment ainsi qu’il l’avait trouvé ? Cet homme avait des contacts, peut-être que le tenancier l’avait vendu... Finn, conscient de cette réalité, se dit que c’était bien là la raison qui l’avait poussé à revêtir son masque vermillon, orné d’un crâne blanc et d’une épée de Damoclès. Un cliquetis des doigts sur la table trahissait sa réflexion, et l’avidité d’Ernest pour ce qu'il avait à offrir étaient palpable.
Bien que l’offre d’Ernest semblait alléchante, Finn n’était pas dupe. Il savait qu’un homme ayant de réelles intentions à son égard, soit ceux qu’il chassait, aurait probablement agi avant de discuter. Cela indiquait qu’une autre personne était en jeu. Malgré ses doutes, il décida de jouer le jeu. Les combats de lutte ne rapportaient guère, mais c’était sa couverture. Devenir un lutteur au point d’en incarner un, tel était son talent d’artiste, la seule part de lui qui nécessite une sensibilité, particulière.
Puis, Ernest posa une question qui fit briller les yeux de Finn, tels ceux d’un fauve ayant trouvé sa proie. La tension était presque tangible. Une rage fulgurante traversa son regard, rappelant une trahison oubliée à cet homme encore traumatisé. Avec une voix chargée de défi, il demanda si c’était son magnifique manteau rouge qui avait inspiré une telle impression, notant qu'il venait à peine d’arriver à Inu Town, ce qui signifiait que les espions d’Ernest ne l’attendaient pas quand il avait débarqué au port. Les chances qu’un ancien frère d’armes soit impliqué étaient donc proches du zéro.
Pour conclure, Finn détendit son sourire carnassier et ajouta : « Alors, qu’est-ce qu’un gentil gars comme vous peut offrir à un mauvais gars comme moi ? » Son rire, profond et gras, résonna, exprimant une force qui voyait la défaite comme une faiblesse. Confiant, il attendait la réponse de l’homme au chapeau, son aura de puissance et de majesté éclatant dans l’air chargé de ce spectacle de lutte verbale.
- Le manteau rouge à joué c'est sur, ce n'est pas toujours gage de qualité mais c'est un marqueur fort. Mais surtout, une connaissance commune avec qui je suis parfois en affaire vous a recommandé pour cette tache. Il tient une boutique qui a besoin pour survivre de toutes les opportunités qu'il peu saisir...
Une façon de dire qu'il a tellement de dettes auprès des Usuriers que je le tiens littéralement par les couilles, et qu'il saute à pied joint sur n'importe quelle occasion de m'être agréable. Et, suivant comment cette affaire se passe, il se pourrait bien qu'il grapille quelques mois de sursis sur le paiement de sa dette, de quoi sortir le nez de l'eau pour prendre une goulée d'air avant que je n'appuie a nouveau sur sa tête.
- Je cherche un capitaine pour un travail risqué et ciblé. Je fournis le navire et l'armement, vous trouvez les hommes pour le manœuvrer et vous en prenez le commandement. A son bord vous faites routes vers une zone située du coté de l'ile de Zaun pour y attendre un navire précis, un navire de la marine qui transportera probablement des prisonniers locaux. Vous faites votre office de vaillant pirate, vous pourchassez et arraisonnez ce navire, mettez au fer son équipage, et surtout, surtout, capturez son capitaine, avant de me ramener le tout.
Et en échange de ce service, je vous laisse l'usage entier et définitif du navire armé que je vous prête. Ce qui vous permettra de vous lancer à nouveaux sur les mers en quête d'honnête et de franche piraterie au lieu d'errer sur les quais à la recherche d'emploi.
Une offre alléchante, car, pour le pirate moyen qui se veut capitaine, l'étape permettant de passer de pas de bateau du tout à un bateau, est toujours la plus cruciale et la plus compliquée.
Une façon de dire qu'il a tellement de dettes auprès des Usuriers que je le tiens littéralement par les couilles, et qu'il saute à pied joint sur n'importe quelle occasion de m'être agréable. Et, suivant comment cette affaire se passe, il se pourrait bien qu'il grapille quelques mois de sursis sur le paiement de sa dette, de quoi sortir le nez de l'eau pour prendre une goulée d'air avant que je n'appuie a nouveau sur sa tête.
- Je cherche un capitaine pour un travail risqué et ciblé. Je fournis le navire et l'armement, vous trouvez les hommes pour le manœuvrer et vous en prenez le commandement. A son bord vous faites routes vers une zone située du coté de l'ile de Zaun pour y attendre un navire précis, un navire de la marine qui transportera probablement des prisonniers locaux. Vous faites votre office de vaillant pirate, vous pourchassez et arraisonnez ce navire, mettez au fer son équipage, et surtout, surtout, capturez son capitaine, avant de me ramener le tout.
Et en échange de ce service, je vous laisse l'usage entier et définitif du navire armé que je vous prête. Ce qui vous permettra de vous lancer à nouveaux sur les mers en quête d'honnête et de franche piraterie au lieu d'errer sur les quais à la recherche d'emploi.
Une offre alléchante, car, pour le pirate moyen qui se veut capitaine, l'étape permettant de passer de pas de bateau du tout à un bateau, est toujours la plus cruciale et la plus compliquée.
Finn écoutait attentivement la proposition, son regard bleu acier transperçant son interlocuteur. La lumière dans la pièce dansait sur son manteau rouge orné de boutons dorés, accentuant l’aura magnétique et menaçante qui émanait de sa stature imposante, trahissant au passage ses émotions envers Ernest.
Chaque détail comptait dans cette situation. Finn, avec une volonté de fer, pesait soigneusement ses options. L’idée d’une opération audacieuse le fascinait, sa sonnait la gloire et les trésors. Créer une flotte de pirates invincible était son rêve, et cette offre pouvait être la clé pour atteindre cet ultime objectif. Il savait qu'il devait rassembler des hommes fiables, mais cela prenait du temps.
Après un moment de réflexion, il leva les yeux vers son interlocuteur, sa détermination palpable. « D'accord, je suis partant. Mais j’ai besoin de savoir dans combien de temps cette opération doit avoir lieu. Il me faut le temps de recruter et de préparer mes hommes. » Il prendrais le temps de faire ses recherches sur cet homme plus tard, pour l’instant il y avait anguille sous roche, mais l’offre était trop alléchante.
Le silence s’installa, chargé d’anticipation. Finn savait que le timing était crucial. Sa méfiance envers les autres était justifiée, fruit de nombreuses trahisons. Pourtant, une partie de lui vibrait d'excitation à l’idée de ce qui les attendait. Les défis qu’il avait affrontés avaient forgé son caractère stratégique, et il était prêt à manipuler la situation à son avantage.
Il se leva lentement, sa silhouette massive projetant une ombre intimidante. Chaque cicatrice sur son corps témoignait de ses combats, mais c’était son esprit aiguisé qui le rendait redoutable. Le lutteur n’était pas qu’un pirate ; il était un stratège, un rêveur et un vengeur. Son sourire énigmatique cachait des profondeurs émotionnelles qu’il n’exprimait que rarement, mais celles-ci alimentaient sa quête de pouvoir.
« Donne-moi les détails, et je ferai en sorte que ce rêve devienne réalité », ajouta-t-il, prêt à plonger dans cette nouvelle aventure.
Il devrait maintenant trouver qui poussait cet homme, avec qui allait-il danser ?
- Il faut agir relativement vite, mais il n'y a pas d'urgence. Le navire que vous devez aborder fait une navette régulière entre Zaun et l'ile aux esclaves, et tout porte à croire qu'il continuera ce va et vient jusqu'à ce que la marine ait définitivement le contrôle de l'ile. Ce qui nous laisse certainement quelques mois. Au vu du temps qu'il met à chacun de ses voyages, il devrait actuellement être en train de revenir sur Zaun. Ce qui nous laisse entre une semaine et dix jours avant qu'il n'entame le trajet inverse et qu'il soit temps pour vous de se placer sur sa route.
Le temps oui, mais pas de temps à perdre.
- Venez, allons voir le navire.
Sur le port d'inu Town, les usuriers louent un quai qui leur permet de stocker les navires en attente d'une revente ou d'une démolition. Et il ne faut que quelques minutes de marche pour rejoindre la zone, et présenter au nouveau Capitaine son nouveau navire amiral.
- C'est une caravelle Luvnelienne. Les meilleures, un navire de petite taille mais robuste, rapide, et parfaitement courant et anonyme en mer. Il vient d'être remis en état, et il est parfaitement fonctionnel. J'ai même fait vérifier et gratter la carène pour qu'il n'y ait pas de coquillages qui vous ralentissent. Il nous a été livré avec un maitre calfat a bord qui ne veut pas abandonner son navire, donc vous avez déjà un membre d'équipage. Deux avec son chat.
Quand à l'équipage, j'ai laissé courir le bruit dans les milieux qui conviennent qu'un capitaine cherchait des hommes décidés pour se lancer dans une course en mer. Une réunion est prévu demain dans un endroit discret, vous n'aurez qu'a faire votre choix, et nous nous occuperons de les équiper. Sabres et pistolets pour tous, fusils pour ceux qui savent les manier..
La touche des Usuriers, on fournit tout et on vous laisse le risque.
Le temps oui, mais pas de temps à perdre.
- Venez, allons voir le navire.
Sur le port d'inu Town, les usuriers louent un quai qui leur permet de stocker les navires en attente d'une revente ou d'une démolition. Et il ne faut que quelques minutes de marche pour rejoindre la zone, et présenter au nouveau Capitaine son nouveau navire amiral.
- C'est une caravelle Luvnelienne. Les meilleures, un navire de petite taille mais robuste, rapide, et parfaitement courant et anonyme en mer. Il vient d'être remis en état, et il est parfaitement fonctionnel. J'ai même fait vérifier et gratter la carène pour qu'il n'y ait pas de coquillages qui vous ralentissent. Il nous a été livré avec un maitre calfat a bord qui ne veut pas abandonner son navire, donc vous avez déjà un membre d'équipage. Deux avec son chat.
Quand à l'équipage, j'ai laissé courir le bruit dans les milieux qui conviennent qu'un capitaine cherchait des hommes décidés pour se lancer dans une course en mer. Une réunion est prévu demain dans un endroit discret, vous n'aurez qu'a faire votre choix, et nous nous occuperons de les équiper. Sabres et pistolets pour tous, fusils pour ceux qui savent les manier..
La touche des Usuriers, on fournit tout et on vous laisse le risque.
Finn se tenait sur le quai, à côté d'Ernest, son regard scrutant le navire qui serait le vaisseau de leur mission. Les mots d’Ernest résonnaient encore dans sa tête, une promesse d’un plan bien huilé. Pourtant, un doute commençait à s’immiscer en lui. Pourquoi cet homme lui fournissait-il tout cela ? N'était-ce pas là une invitation à être le parfait idiot qui naviguerait vers une embuscade ?
Ernest, avec son enthousiasme contagieux, continuait d'expliquer comment rassembler des hommes pour l’équipage. Finn, impassible, l’écoutait sans sourciller. Son esprit demeurait en alerte, pesant chaque mot et chaque geste. Finalement, il se tourna vers Ernest, son expression marquée par une intensité silencieuse.
— J'ai l'impression qu'on va bien s'entendre, lança-t-il, sa voix basse mais pleine de gravité. J'ai hâte de découvrir où se cache l'arnaque, mais le jeu en vaut la chandelle.
Ses mots, bien que succincts, portaient tout le poids de sa détermination. Il était un homme de peu de paroles, mais chaque syllabe qu'il prononçait se transformait en un défi, un avertissement, un engagement. Finn était prêt à jouer le jeu, mais il ne perdrait pas de vue les enjeux.
— Et j'imagine que vous n'aurez pas d'inconvénient si je commence à recruter des hommes à ma manière ? Je comblerai ensuite avec votre chair à canon. Quant à l'homme chat, sa fidélité envers ce navire est la bienvenue ! ... Je vous envoie un message quand je prends la mer. Dit-il finalement avant de partir ... recruter.