Heliamphora
“La liberté est une plante qui croît vite, une fois qu'elle a pris racine.”
Le ciel au-dessus de l'île était d'un bleu sombre, parsemé de nuages légers, presque comme un voile de tranquillité sur ce sanctuaire. En dessous, les eaux de l'océan brillaient sous la lune, en contraste saisissant avec la scène tumultueuse qui se déroulait sur la mer. Des dizaines de navires débraillés, écumant les vagues, naviguaient vers l'île. Chacun portait les marques visibles des récentes batailles : voiles déchirées, coques endommagées et ponts chargés de réfugiés épuisés. L’horizon étoilé était obscurci par un flot constant de navires, chacun transportant des survivants de la défaite de Jaya, fuyant la Marine impitoyable qui avait anéanti leur foyer.
Parmi ces navires, un vaisseau en particulier se distinguait pour son apparat de plantes. Également endommagé, il était orné des drapeaux des révoltes. Les visages fatigués des réfugiés, marqués par l'angoisse et la résilience, étaient illuminés par un mélange d'espoir et de désespoir. La mer était leur dernier chemin vers la liberté, et l'île se profilait comme un refuge tant attendu. À bord de l'un des navires les plus notables se trouvaient trois figures particulièrement marquantes : Helia, Calypso et Hayase. Elles avaient mené des combats épuisant et mais avait eu la satisfaction de faire deux prisonniers de guerre, le seconde de Sloth et nulle autre qu’un prince d’Alabasta : Hahypet Néfertari. Mais malgré tout, elles avaient un gout amer en bouche.
Lorsque les navires approchèrent des rivages, des équipes de secours, dirigées par des membres de la Baie des Anges, se préparaient à accueillir les nouveaux arrivants. Les habitants de l’île se tenaient prêts, leurs regards empreints de surprise, mais de solidarité au vu de la situation. Les premiers réfugiés à mettre pied sur le sol de l'île furent accueillis avec une chaleur réconfortante. Les soldats, des membres de la communauté locale et des volontaires s’affairaient pour fournir de l’eau, de la nourriture, et un abri temporaire. Les réfugier, bien que fatiguées, étaient guidées vers les installations où elles pourraient se reposer et récupérer. Il était clair que l’éclaireur envoyé quelques heures avant avait eux le temps d’avertir la tête pensante.
Au vue de leur capture sur le champs de bataille et des efforts qu’elles avaient fait, Helia, Calypso et Hayase furent immédiatement conduites au centre de commandement de l'île, où elles furent accueillies par les leaders locales révolutionnaires. Leurs témoignages étaient précieux : ils fournissaient des informations sur les pertes à Jaya, la situation de la Marine, et la nécessité de se préparer pour la suite des choses. Lorsque les navires continuèrent de décharger leurs passagers, un groupe en particulier se détacha du flot des réfugiés, attirant une attention particulière. Manegärm Belmud, Sam Hallertau et Varnor Lundvik faisaient leur entrée au poste de commandement, et leur arrivée ne passa pas inaperçue. Les regards se tournèrent vers ces figures emblématiques de Jaya, marquées par le poids des événements récents.
Belmud, le regard brûlant de colère, entra avec une démarche furieuse. Sa stature imposante et sa présence ne laissaient aucun doute sur l’intensité de ses émotions. Son visage était marqué par une colère contenue, ses poings serrés traduisant une frustration à peine contrôlée. Il avait perdu ses hommes, son foyer, et maintenant il se retrouvait sur cette île, à la fois étranger et dernier rempart d'une cause perdue. Il exprimait une colère silencieuse, une volonté de se battre qui semblait indomptable malgré l'humiliation de la défaite.
À côté de lui, Sam Hallertau portait un masque froid, bien que ses yeux trahissent une lueur de désespoir blessée. Son attitude rigide et son silence témoignaient de la lourde défaite qu'il avait endurée. L'ancien stratège, qui avait joué un rôle clé dans la défense de Jaya, était maintenant confronté à la perte et à la nécessité de se reconstruire. Il scrutait le poste de commandement avec une analyse aiguisée, déjà en train d’évaluer les prochaines étapes nécessaires pour regagner du terrain.
Varnor Lundvik, le dernier des trois, était l’ombre de lui-même. Épuisé, son visage portait les traces de la fatigue et du chagrin. Chaque pas qu'il faisait semblait peser une tonne, et son regard était empreint de douleur. Lundvik avait vu tant de ses compagnons tomber, et le poids de cette perte était évident dans son attitude résignée. Contrairement à ses deux camarades, il semblait presque dépassé par les événements, cherchant une direction dans ce chaos persistant.
Lorsque les trois anciens maîtres de Jaya pénétrèrent dans le poste de commandement, l'atmosphère changea instantanément. Les membres du personnel, déjà affairés à organiser les réfugiés et à préparer la défense, se figèrent un instant. L’arrivée de trois membres était un rappel poignant des récentes batailles et des lourdes pertes subies. Les responsables du poste de commandement, se précipitèrent pour les accueillir et leur offrir des informations immédiates. Les leaders révolutionnaires, comprenant la nécessité d’entendre ces vétérans, leur donnèrent un accueil respectueux, malgré l’ombre de l’échec qui planait au-dessus de leurs têtes. Ainsi le trio de demoiselles fut guidé ailleurs, leur offrant un logie temporaire, ou elles purent se reposer pendant quelques jours le temps de bien récupérer.