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Et ça se dit terrible chef d'Armada, la cité des pirates ? Un énième marin qui joue au dur...


Salazarr était presque exaspéré quand, amarré au port d'Endaur, il rencontrait l'envoyé de la Guilde des Usuriers. C'était un vieux loup de mer, il le portait sur son visage. Un navire, petit mais visiblement rapide, prêt à fouler les vagues de sa quille. L'homme-poisson faisait le tour du bateau, constatant de son état. Lent, il faisait exprès d'être long, pour faire peser un sentiment de pression sur le marin. 

- C'est parfait, valida-t-il d'une voix ferme et grave. Je l'prend, continua-t-il en grimpant à bord par la planche. 
- Un peu qu'tu l'prends on a l'meilleur service, on est pas les Usuriers pour rien, disait fièrement le marin.
- Votre réputation vous précède, commença Salazarr. Votre réputation... murmura-t-il l'air sombre. 
- Arghhh... fit l'homme alors que la lame de l'homme-poisson venait de lui trancher la gorge. Il s'étouffait avec son propre sang, qui giclait par à-coups sur le pont. 
- Trop confiant, on est des pirates voyons, le blâma le Kraken. 

D'un coup de pieds dédaigneux il envoya le corps qui se convulsait dans l'eau du port, puis sectionna les amarres d'un rapide coup de sabre. Salazarr n'avait, de toute manière, jamais eu l'argent pour payer les Usuriers. Cet assassinat était prévu depuis le début et, alors qu'il quittait les eaux d'Endaur, son périple vers la liberté débutait. Maniant la barre, il dirigeait son navire d'une main ferme. Mais seul à bord, il savait son aventure encore précoce. Il lui fallait des matelots, un équipage de fiers pirates, avides de sang et de richesses. Alors, il pris la direction de Rokade, terre fertile de forbans. 

----

Le lendemain, en plein milieu de South Blue,  


Le temps avait été clément avec Salazarr, lui permettant de naviguer tranquillement sans trop de difficultés. Il avait déjà parcouru de nombreux miles depuis Endaur, mais Rokade était encore à quelques jours de navigation. Déjà, quelques problèmes se posaient. Gérer la voilure, la barre et les vivres était tout bonnement impossible pour une seule personne. Pour l'heure, rien n'était optimisé, les voiles étaient moyennement hissées, ce qui rendait la prise au vent du navire plutôt médiocre. Mais c'était la seule solution qu'avait trouvé l'homme-poisson pour gérer l'ensemble des postes de navigation. Pensant que le fameux Red avait fondé une guilde de pleutres, il se voyait déjà aux commandes d'un équipage sur ce navire qu'il avait volé dans le sang. 

Enfin il allait devenir capitaine pirate, fier et impitoyable flibustier.


Dernière édition par Salazarr le Mer 2 Oct - 1:43, édité 1 fois
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En plein milieu de South Blue aussi, mais ailleurs,

- Chef ?
- Ouais ?
- Un coup de fil de Johanna.
- Oh ?
- Elle voulait savoir si on était toujours sur South.
- Et ?
- Je lui ai dit qu'on venait de quitter l'Amerzone. Elle a demandé comment allait la famille et tout ça..
- Et ?
- Et elle disait qu'un type avait fait un sale coup à Ezra
- Sale comment ?
- Il a commandé un bateau et a tranché la gorge du type qui lui a livré avant de foutre les voiles.
- Hum...
- Sur Endaur. Pas si loin.
- Ouais.
- Un type tout seul. Il va chercher a recruter un équipage, c'est sur. Et dans le coin, pour trouver des gars pour la course en mer, c'est soit Rokade soit l'Amerzone.
- Quel genre ce type ?
- Un homme poisson. Genre sérieux.
- Alors pas l'Amerzone. Met le cap sur Rokade.

Un signal plus tard et le Mécakraken vire de bord, pendant que, d'un orteil distrait, je change l'inclinaison du parasol qui me protège du soleil. La navigation sur les Blues c'est quand même autrement plus agréable que sur la route de tous les périls.
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Malgré sa jambe de bois, Salazarr se démenait sur un pont déserté de toute autre vie humaine. Il maintenait le cap sur Rokade grâce à un morceau de bois qu'il avait coincé dans la barre, tandis qu'il gérait la voilure tant bien que mal. Ce n'était pas optimal, mais il voguait déjà nettement plus vite que jusqu'à présent. La corde glissa dans ses paumes, lui brûlant la peau lorsqu'il affalait les voiles, il manquait parfois de réactivité pour hisser le beaupré ou le mât de misaine, mais se démenant comme un beau diable, il ne pouvait pas vraiment faire mieux. Finalement, un trajet qui aurait dû s'étaler sur deux jours en pris trois. L'exploit étant déjà d'y être arrivé seul, il parvint à s'amarrer au port principal de Rokade en triomphe. La moitié du chemin avait été faite. Mais il s'agissait de la part la plus simple de ce plan. Car désormais, possesseur d'un fier navire, il devait enrôler un équipage de marins prêt à en découdre. Il sauta jusqu'au pont contre lequel se tenait le navire, puis pris la direction de la ville. La cité pirate offrait de nombreuses opportunités pour un capitaine en quête d'hommes, mais quantité n'était pas forcément gage de qualité. Salazarr voulait des hommes, de vrais pirates et pas de vulgaire rêveurs. Ce n'était pas sa vision de la flibuste.

Ecumant tripots, auberges et docks, l'homme-poisson laissa planer son image terrifiante partout où cela pouvait lui être bénéfique. Sa carrure imposante, le claquement monotone de sa jambe de bois frappant le sol et sa barbe de tentacules visqueux ne laissèrent personne indifférent. Il misait sur l'aura de peur qui pouvait émaner de lui, d'autant plus qu'au vu de ses desseins macabre, il ne faisait pas dans l'esbrouffe. 

Le crépuscule venu, Salazarr attendait sur le port, assis sur un tonneau. Il voyait les âmes errantes, les clochards et alcooliques notoires déambuler dans la pénombre grandissante. L'horizon rougissait comme une orange sanguine, dévoilant un spectacle époustouflant, tranchant littéralement avec la déchéance que représentait Rokade. Le Kraken attendait.

Une légère brise rendait l'atmosphère agréable, mais il s'en fichait.

Le Kraken attendait.

Puis, après quelques minutes certains des marins, pas les plus fringuant, s'agglutinèrent devant lui. Il s'agissait de jeunes, de vieux, des boiteux et des gaillards. Ils avaient les dents jaunies, les bras et le visage constellés de cicatrices et empestaient l'alcool. Ils avaient des sabres, des pistolets, des harpons et la hargne. Salazarr avait réussi à ameuter une bande de trente forbans, des chiens agressifs, prêt à mordre au premier drapeau blanc et bleu qu'ils voyaient passer. 

- Partons, volons comme des rapaces chassant ces enfoirées d'mouettes, brûlons leur drapeau, je vais vous dicter les règles en vigueur à bord de ce fier navire, fit-il solennellement. Aucune sédition, mon autorité est absolue, voler son camarade c'est trahir, trahir c'est mourir. Refuser un combat, c'est mourir. Contester un ordre, c'est mourir. Mettre en esclavage, c'est mourir. Est-ce que l'un d'entre vous à quelque chose à redire ? A chaque fois qu'il avait prononcé le mot fatidique, il fit claquer sa jambe de bois, donnant plus d'entrain à son discours et le rendant autrement plus terrible. La mise en scène engaillardit les plus déterminés et terrorisa les plus craintifs, qui se virent dès lors incapable de fuir.
- ...
- C'était rhétorique, grimpez à bord, le Fier Kraken est prêt à lever l'ancre.

A ses ordres, les marins embarquèrent et, bien que certains tremblèrent à chaque intonation de l'homme-poisson, firent quitter le port à leur nouveau bâtiment. South Blue leur ouvrait ses bras, tendre ou capricieux, selon les jours.
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Pendant ce temps la, au large.

- Chef ! On l'a trouvé !
- Bien...
- Les gars de Raf l'ont repéré en ville. Un homme poisson en train de faire le tour des tavernes pour lever des marins pour une campagne de piraterie en mer. Apparemment il cherchait des durs, pas du tout venant, et il a fait forte impression. Y'a même un des gars des Usuriers qui a décidé de s'engager.
- Ah bravo...
- Un des gars de Raf nous a même fait un portrait qu'on vient de recevoir par den den. Mate la bête. ça dessine plutôt bien non ?

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- Au moins on pourra pas le louper.
- Ouais, tentacules, jambes de bois, pince de crabe, et avec un tricorne par dessus. C'est sur qu'il est pas facile à cacher.
- Et en plus il parle gras...
- Ah ! C'est pour ça que t'as arrêté.. Je me posais la question aussi... D'ailleurs c'est marrant, il a rebaptisé son navire et il l'a appelé le Kraken. ça va lui faire tout drôle quand il va nous voir dans son sillage. Kraken contre Kraken...
- Ouais, ça c'est sur. Bon, on bouge pas, on reste entre deux eaux et on se relaie au périscope en attendant qu'il mette les voiles. Evitez de vous faire repérer, et on le suit dés qu'il quitte le port pour aller le pécher au large.


[...]

Une nuit de veille plus tard, même endroit,

- Comment ça loupé ?
- Raf nous a appelé à l'aube, il a levé l'ancre de nuit ! Il a embarqué tout le monde, et a filé à la marée descendante. Il a du couper tous ses feux, de nuit on a rien vu passer.
- Bordel... Bon, il doit pas étre si loin, il a que quelques heures d'avance et on est plus rapide que n'importe quoi. Sortez les cartes, on va essayer de se trouver les meilleures zones de patrouilles pour un pirate avide de sang frais, et aller faire un tour jusqu'a ce qu'on le retrouve. En attendant, surface et tout le monde en vigie.
- Avec un peu de chance il est déjà en chasse et on le trouvera en plein abordage.
- Qu'on le trouve. On verra après ce qu'il fout...
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- L'capitaine il rigole pas... chuchota l'un de l'équipage fraîchement réunit par Salazarr.
- T'as raison, t'as vu la taille d'sa pince ? Il t'en chope une, il te castre sur 12 générations ! 

Les deux forbans s'occupaient du voilage du nouvellement nommé "Fier Kraken", sur les ordres que dispensait l'homme-poisson de sa voix caverneuse. Le navire courrais nettement plus vite que la veille, les efforts de tous lui permettait de maintenir une belle allure. Les tentacules sous le menton du capitaine tenaient la barre, tandis que le bâtiment glissait sur les flots calmes de South Blue. Un homme s'était rapidement taillé une place de choix aux côtés du Kraken, il s'agissait d'un homme à la peau mat et à l'afro impeccable. Madok était autrefois un Usurier, qui par le charisme, ou la peur, que lui inspirait Salazarr, s'était enrôlé à ses côtés. Marins d'expérience, il l'avait déjà averti à deux reprises que la Guilde ne laisserait pas son méfait impunie. De vaines mises en gardes, que l'homme-poisson balayait avec mépris. Les Usuriers, les Empereurs, les Amiraux, le Conseil du Dragon, le Kraken les attendait, prêt à en découdre. Sa haine avait murit pendant tant d'années, son âme avait pourri si longtemps, qu'il était prêt à embrasser la mort si elle se présentait à lui. 

Malgré les avertissements de Madok, Salazarr n'avait qu'une idée en tête : celle de chasser. Alors, il emprunta les principales voies commerciales et tomba, avec beaucoup de réussite sur un navire marchand. Il s'agissait d'un beau bâtiment, à deux ponts. Le potentiel de cette prise était énorme et l'homme-poisson choisi de la saisir. Il abaissa le drapeau noir, et les pris en chasse. Bien plus véloce, le Fier Kraken parvint à les rattraper en moins de trois heures et l'abordage se déroula quelques minutes après. 

- Récupérez-moi chaque berry et chaque chose valant un berry sur ce navire, qu'il ne reste rien, leur ordonna Salazarr de sa voix abyssal. 

Les pirates sous sa coupe se déchainèrent comme une meute de loups affamés. Certains furent d'abord un peu timide, mais devant la peur de se faire tuer par leur propre capitaine, tous finirent par participer à cette spoliation violente. Les hommes d'équipage du navire marchand furent mis sur le pont, tous à genoux et le capitaine, lui fut mené à Salazarr qui se dressait face à eux.

- Ceux qui veulent rejoindre mon équipage posent leur front contre le pont, tonna-t-il avec la force d'un boulet de canon. Nul ne réagit, principalement par mécompréhension. Alors vous brûlerez avec votre navire, expliqua-t-il.
- Non... mais.. excusez-moi... pardonnez-nous mais laissez-nous en vie... nous ne dirons rien à la Marine, c'est promis, implorait le capitaine, qui regrettait déjà de n'avoir pas embrassé sa fille avant de partir le matin même.
- Récupérez la poudre que vous trouvez et les boulets, qu'il leur reste, trancha Salazarr qui n'écoutait pas la complaintes des marins hurlant leur peur de la mort. 

Soudain, l'un d'eux, mue par un réflexe de survie quasi reptilien se leva et, sortant un couteau de sa poche, se rua sur le capitaine qui leur promettait l'immolation. Il cria sa rage, dans une course effrénée pleine d'espoir pour les siens. 

Slash


Un bruit sourd s'ensuivit, puis un second. Le corps du marin fut pris de furtifs soubresauts, tandis que sa tête roulait deux mètres plus loin. Le sang inondait déjà le pont, tandis que certains de ces camarades vomissaient tripes et boyaux devant l'horreur. La lame du capitaine était parfaitement aiguisée, tout comme son jugement était implacable. Alors, malgré les implorations, les pirates récupérèrent tout ce qui pouvait l'être sur le navire marchand, avant d'en repartir, non sans allumer l'ultime mèche qui mis feu au bateau. Les marins, pieds et poings solidement attachés grâce au cordage, ne purent que se voir mourir, déchirant l'horizon de leurs cris de douleur, brûlés vifs. 

- P'tain... j'lui avais dit d'pas perdre de temps, pesta Madok qui discernait un point noir dans la lunette de sa longue-vue. Capitaine, navire à l'arrière, cria-t-il. J'ai peur qu'ce soit l'Kraken, reprit-il.
- C'est nous le Kraken, lui dit Salazarr avec fermeté.
- Fin là c'est eux, je crois que ce sont les Usuriers... enfin j'espère pas...
- Qu'importe, préparez vos lames bandes de déchets, qu'ils soient Marine, Usuriers ou Dieux vivants, leur sang va teindre le sillage de mon navire, encouragea-t-il avec un entrain communicatif.

Plus que quelques dizaines de minutes et les eaux seraient mises à feu et à sang.
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- J'adore l'odeur d'un navire qui brule au petit matin.
- Ressers moi un verre au lieu de dire des conneries.
- Voile en vue !
- C'est lui ?
- C'est lui ! On voit pas encore le nom mais la description de la mature correspond. Et la trajectoire colle avec les débris du navire qu'on a croisé tout à l'heure.
- Parfait. Alors droit dessus.

Je jette le verre par dessus bord avant d'empoigner le combiné qui me permet de parler au reste de l'équipage aux commandes du Mecakraken en dessous.

- Cible en vue ! Je veux qu'il nous voie approcher alors on émerge en surface au maximum, et on déploie le mat avec le pavillon


Autour de nous la silhouette du monstre marin mécanique émerge des vagues, son sillage s'allongeant derrière nous pendant que le sous marin devient un bateau de surface. Tournées vers l'arrière, les tentacules qui jouent les hélices se mettent à brasser aussi bien de l'air que de l'eau, ce qui n'est pas très efficace niveau vitesse, mais doit clairement indiquer aux marins devant nous qu'ils ont un monstre à leurs trousses.

Derrière moi un mat télescopique se dresse vers le ciel, rejoint quelques secondes plus tard par le drapeau noir au squelette rouge, puis par celui des Usuriers. Histoire que les types devant sache qui les suit.

- Mille berrys qu'il se rendent dés qu'ils tournent la tête.
- Tenu.
- S'ils se rendent pas on les éperonne ?
- Non. Je veux choper ce poisson. Alors on les aborde.

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C'est quoi ce bordel ? Se questionna Salazarr, qui découvrait alors pourquoi le navire qui le poursuivait avait été nommé MécaKraken.

Là où jusqu'alors le poursuivant pouvait sembler être un bateau lambda, il émergea d'un coup une machinerie mécanique ahurissante. D'immenses bras métalliques, comme des tentacules, propulsaient cette chose, tandis que les autres se dandinaient comme s'ils tentaient de se saisir du bâtiment de Salazarr. Lui qui provoquait souvent l'effroi fut, sûrement pour la première fois de sa vie, intimidé. Mais cette gêne ne dura qu'un instant fugace, car l'ardeur de sa rage intérieur balaya tout sur son passage. 

- On va mourir, hurla un premier pirate.
- Je me rends, envoya un second à destination du monstre mécanique, agitant son caleçon blanc comme preuve de sa reddition.
- Maman... p'tain j'étais bien chez ma mère... 
- Fermez la bande d'insectes, vous vous dites fiers pirates ?! Un forban ça ne fléchit pas face au danger, ça l'aborde sans peur, quitte à rouler une pelle à la faucheuse elle-même ! Gueula l'homme-pieuvre, tenant immédiatement l'attention de tous. Ce n'est pas aujourd'hui qu'mon équipage va tâter l'fond, alors prenez vos sabres, tenez vos fusils et soyez des hommes, reprit-il avec plus d'ardeur encore.
- Oui capitaine ! S'écrièrent ses hommes, revigoré par une telle ferveur. Quoique, pas tous. L'un des pirates, pleutre parmi les pleutres, s'élança en direction du bord opposé à l'arrivé du MécaKraken, avec pour projet de sauter à l'eau.

Deadly Ink Bullet


En voyant une si honteuse défection, Salazarr planta son sabre dans le pont et cracha de son encre dans sa main droite. D'un mouvement sec et puissant, il envoya ce qui, combiné à l'humidité ambiante, se transforma en véritable balle de fusil aquatique. Véloce, l'attaque toucha sa cible en un bruit sourd du souffle coupé du pirate. Ce dernier tomba face contre le bois, transpercé de part en part au niveau de la cage thoracique. Inerte, il ne pu que se vider de son sang en braillant quelques mots avalés par ses sanglots. 

Tac.
Tac.

Salazarr marcha jusqu'au corps incapable de se mouvoir et, de sa jambe de bois, transperça le crâne avec une violence écœurante. Il réitéra, encore, encore et encore, alors que le MécaKraken approchait prêt à l'abordage. Devant l'acharnement du capitaine, les pirates juste enrôlés eurent des hauts le cœur, mais ils furent aussi terrifiés.

- Fuir, c'est mourir, maintenant, préparez-vous ! Annonça Salazarr alors que seulement quelques instants plus tard, son navire tout entier fut percuté par les bras métalliques des poursuivants.
- A l'abordage, entendirent ils venu depuis les hauteurs où se trouvaient les hommes de l'équipage adverse.
- Taillez moi ça en pièce, vociféra l'homme-pieuvre alors qu'il s'élançait à son tour droit vers le danger, récupérant son sabre au passage, sans une once de peur.
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- Ils ne se rendent pas...
- Envoie les berrys.

En tout cas il faut reconnaitre un truc a cet homme poisson, la peur il ne connait pas. Ou alors c'est au niveau de l'instinct de survie qu'il y a un défaut, ça arrive aussi. Et il sait aussi inspirer une sainte crainte à ses hommes. Parce que je peux compter sur les doigts d'une seule main le nombre de fois ou le mécakraken a soudain arraisonné un navire sans provoquer autre chose qu'un flottement de terreur et de panique.

Alors quand les tentacules saisissent soudain le navire, que tout le bateau ploie et que la poupe s'enfonce sous l'eau au moment ou le corps et la gueule du kraken sortent des flots pour nous ouvrir la voie a l'abordage, je suis presque étonné d'entendre que le premier cri de guerre vient du navire adverse.

Ouais, c'est une résistance parfaitement inutile. Mais c'est tout à fait impressionnant, ça c'est sur...

Profitant de notre position surélevé, l'abordage commence par une pluie de projectiles divers, on se jette des grenades, on échange des tirs avec les vigies du nid de pie, et on lâche un feu nourri sur la défense du pont pour s'y ouvrir un chemin sanglant avant de bondir sur le navire pour se lancer dans un affrontement au sabre et au couteau. Un affrontement qui ne tarde guère à tourner en notre faveur. Devant les vieux loups de mer aguerris de mon équipage, le ramassis de pirates de Rokade ne fait pas le poids.

Et pourtant... Pourtant ils se battent, reculent sans se rendre, acharnés et durs à la tache, et visiblement bien plus terrifiés par la silhouette qui les presse par derrière que par le kraken et son capitaine.

- Battez vous ! Battez vous pour vos vies bandes d'insectes !

Et voila l'autre maitre du Kraken. houspillant de sa pince ses larbins pendant que de son sabre il tranche tous ceux qui se dressent sur sa route. Il est temps de satisfaire aux coutumes pirates..

D'un bond je me laisse tomber au milieu du pont, chassant sous l'impact la meute hurlante qui entoure le capitaine homme poisson, avant de lui laisser le temps de me faire face;

- Alors ? C'est toi qui penses qu'on peut me voler et s'en tirer à bon compte ?
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Il était là.

Salazarr lui fit face avec audace, peut-être était ce suicidaire, mais il ne reculait pas.

Le problème, cette fois-ci s'en était trop. Les larbins qu'avait recruté, la veille, le Kraken, s'arrêtèrent lorsqu'ils virent Red. Qu'importe la crainte que pouvait leur inspirer l'homme-poisson, son aura était loin d'égaler la présence que pouvait faire peser le leader d'Armada. Qu'importe l'exécution sommaire dont ils avaient pu être témoin quelques instants plus tôt, cette fois-ci il n'y avait ni capitaine, ni honneur qui compte. Un homme se pissa dessus, trempant son pantalon en un éclair, avant de détaler et de se jeter à la mer. Les immenses bras métalliques serraient le navire de leur étreinte, faisant craquer le bois de toutes parts. Nombreux suivirent , défiant toutes leurs craintes de la haute mer, car finir dévorer par une créature marine leur semblait bien plus doux que d'affronter une telle pointure de la piraterie. 

Mais l'homme-pieuvre ne bougea pas, restant fier et droit face à ce qui se rapprochait le plus de la figure de la mort. 

- Un honneur de partager ce pont, ces larbins se sont tirés, peu importe, commença l'homme-poisson. J'ai déjà ma place en enfer, mais je compte bien dépecé vivant quelques-uns de ces Dragons Célestes avant, alors tu ne m'arrêtera pas, tonna-t'il comme un coup de marteau sur l'enclume d'un forgeron. Les quelques-uns de ses forbans qui n'avaient pas encore quitté le navire se tapèrent le front, pensant qu'il était impossible d'être si bête.

Il s'élança, malgré sa jambe de bois, comme une bête enragée, bien décidé à trancher dans le vif. Son sabre cisaillait l'air, il s'acharnait, seul face à Red, alors que ses pirates les encerclaient. L'arène n'était pas bien large, mais suffisante pour laisser aux deux opposants l'espace nécessaire à un duel. Les esquives semblaient si simples, presque automatiques. Décidé à marquer un grand coup à l'aide de son sabre, l'un de ses tentacules agrippa la crosse du pistolet qui était attachée sur sa veste. Habilement, l'appendice visqueux la pointa sur l'illustre pirate et appuya sur la détente. Un léger panache de fumée accompagna la détonation, annonçant ce qui pouvait, potentiellement être la mort d'une légende de la flibuste moderne.

Enfin, potentiellement.
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L'homme poisson me fait penser à Toji, je sens en lui quelque chose de la même bête déchainée et inconsciente qui l'empêche de se poser les questions que tout le monde se poserait à sa place, et qui le persuade d'être à son sommet, invulnérable et tout puissant alors qu'il est précisément en train de toucher le fond.

Je n'ai jamais vraiment admiré la bravoure imbécile en vigueur chez trop de jeunes officiers de la marine, mais elle a toujours quelque chose d'amusant, mais quand elle est essentiellement causée par une absence totale de recul ? Est ce qu'on est vraiment courageux quand on est juste trop borné ou egocentrique pour avoir peur ?

Bang.

J'intercepte la balle en la saisissant entre le pouce et l'index, avant de la renvoyer d'une pichenette du pouce traverser la poitrine du pirate en pulvérisant au passage la tentacule porteuse de l'arme. Le pirate pousse un grognement de dépit et de douleur mêlée avant de se jeter à nouveau à l'assaut. Visant ma gorge d'un estoc de son sabre pendant que sa pince vise ma jambe dans une tentative de me déséquilibrer ou de m'handicaper pour la suite du combat.

Mon index lui traverse le bras pour y creuser un trou aussi net qu'une perforation par balle pendant que sa pince ripe sur ma peau durcie par le Haki sans réussir à me saisir dans une prise correcte. Visé par l'énergie du Hassoken, le sabre implose dans sa main comme si ce n'était qu'une épée de verre, et je le frappe au milieu du ventre d'un coup de poing qui le secoue jusqu'aux tripes avant de l'expédier en arrière jusqu'à ce qu'il rencontre le premier truc assez dur pour l'arrêter et qu'il se pie autour du mat dans un bruit sourd tout à fait satisfaisant...

- Affronter des Dragons Celestes, un but qui a du panache. Mais en attendant de pouvoir rêver, le mur de la dure réalité c'est moi, et l'enfer c'est maintenant.
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Surclassé, voilà ce qui définissait le mieux la situation de Salazarr. 

Affalé au sol, son cuir, qui était pourtant assez épais, s'était fait troué comme un enfant l'aurait fait d'un gruyère. Son sabre, il était en miettes, l'un de ses tentacules sectionné. Le piteuse état de celui qui se prenait pour la terreur de se monde cause pas mal de railleries parmi vieux loups de mers qui suivaient les pas de l'illustre Rossignol. L'homme-pieuvre se rendit alors compte que seule la mort l'attendait, il eut un instant de réflexion. Rejoindre l'au-delà, cela en valait-il la peine ? Il n'eut pas le temps de peser le pour et le contre, que son orgueil prenait déjà le relai sur sa raison. 

- 'Foiré.. râla-t'il en se relevant, non sans difficultés. Le panache ? J'm'en fous, j'suis pas un héros. J'veux juste les réduire en cendres. L'enfer maintenant ? T'es drôle, se moqua-t-il, irritant les forbans qui refusaient que l'on tourne leur capitaine au ridicule. Pour moi l'enfer a commencé il y a quarante-cinq ans, j'en sortirai jamais et j'vais juste plonger merdes en plein d'dans avec moi ! Exulta-t-il, dévoilant avec férocité le désespoir qu'était le sien.

L'instant d'après, Salazarr fonçait à nouveau sur le flibustier qui s'approchait le plus du statut d'Empereur. Peut-être le serait-il bientôt, ou bien jamais. N'ayant plus d'arme, l'homme-poisson n'eut rien d'autre à proposer que de tenter d'attraper le grand capitaine au chapeau rouge par le cou, de sa puissante pince. Confiant, celui dont la prime dépassait le milliard ne bougeait pas. Moins de cinquante centimètres les séparaient à présent, dans ce qui paraissait être un ultime assaut désespéré.

Black Fog.

Salazarr cracha un jet d'encre noir comme la nuit directement au visage de Red, cherchant à l'aveugler pour le surprendre d'une quelconque manière.

A cette distance, impossible qu'il esquive, pensa le Kraken.

Dix centimètres avant que sa pince abatte sa terrible poigne sur ce cou qui lui paraissait presque frêle.

Clac. 

Sa pince s'était refermée dans le vide, Salazarr ne compris pas ce qu'il s'était passé. Il n'avait pas quitté des yeux le forban, pas une seule seconde. Subitement, il sentit une énorme pression dans son dos et fut projeté vers le sol. Son visage s'écrasa contre le pont, brisant la fibre du bois en creusant une légère auréole autour de son corps, sur lequel le grand pirate se trouvait debout. L'homme-pieuvre avait perdu conscience l'espace d'un battement de cil, il avait l'impression de s'être fait écrasé par un Roi des mers, son corps toute entier était engourdi, douloureux. 

- Il faut se donner les moyens des ses ambitions, lança Red comme un conseil. Tu me fais penser à quelqu'un que j'ai connu, une bête déchaînée mais tu n'as pas la puissance qu'il avait.. continua-t-il presque nostalgique. Bon, qu'est-ce que je fais de toi ?
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Quand l'ex capitaine se réveille il est suspendu façon jambon à une des vergues, les mains liés au dessus de sa tête, et le corps douloureusement étiré entre la vergue et le pont par une chaine solidement accroché à sa jambe valide.

- Tu vois, la coutume est plutôt simple, on t'accroche un boulet au pied, on te pousse sur la planche en se foutant de ta gueule et hop, à la mer, tout droit vers les abysses. Sauf qu'évidemment c'est une blague plutôt destinée a des humains. Avec un homme poisson, on risque surtout de devoir te regarder partir tranquillement en nageant avec le boulet sur l'époque. Du coup, les gars ont proposés de faire l'inverse, t'accrocher plutôt à une bouée qui te force a rester en surface pendant qu'on te tire dessus pour s'entrainer, un genre de noyade par balles. Une bonne idée, mais on est plutôt pressés. Et puis, on est des gens qui tiennent beaucoup aux usages de la piraterie.

Alors est resté sur du classique, mais en faisant quelques ajouts juste pour toi. A la place du boulet on t'a collé une ancre. Histoire d’être sur qu'elle t'entraine bien tout droit au fond. Et comme on voudrait pas que tu meurs de faim une fois en bas, on t'a fait quelques incisions un peu partout, histoire que tu pisses le sang pendant la descente et que tu attires tous les requins du coin.


Requin déjà bien à la faite avec les quelques types qui sont tombés à l'eau, et qui, connaissant les coutumes pirates, sont déjà en train de tourner en rond en dessous de leur prochain repas.

Attrapant un couteau à lame dentelé qu'un de mes gars me tend, je l'envoie d'un geste se planter dans la jambe de bois de l'homme poisson.

- Ça c'est pour te montrer qu'on est pas des mauvais bougres, on croit à la seconde chance. Avec ça aucun moyen de trancher ta chaine. Mais si tu te coupes plutôt la jambe, tu peux te libérer de l'ancre et nager. A toi de voir.

Bon vent Salazarr, ce fut un plaisir...


D'un coup de pied je pousse l'ancre à l'eau pendant que sur la vergue, un gars tranche d'un coup de hache la corde ou pend le pirate. Et l'un entrainant l'autre, l'ancre et le pirate disparaissent a grande vitesse dans les profondeurs.

- On fait quoi des autres ?
- Un exemple. C'est important les exemples. ça nous évite de faire ça trop souvent... Préviens Raf qu'on lui livre un navire.


[...]



Et quelques heures plus tard, le navire volé par Salazarr est de retour au port. Vidé du fruit de son pillage, et peuplé d'un équipage de cadavres artistiquement abandonnés aux postes de manœuvres, et dont chaque torse a été gravé au couteau d'une phrase d'avertissement "A suivi le capitaine Salazarr et volé les Usuriers". A la barre, le seul survivant de l'équipage, tiré au sort parce qu'il faut bien quelqu'un capable de raconter a tout le monde la fin de l'homme poisson qui a cru que défier les Usuriers serait une formalité viable pour un pirate.

De quoi marquer les esprits quelques temps, au moins jusqu'au prochain pirate qui se croira au dessus de ça.
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Terrassé.

Humilié.

Ces mots étaient faibles pour exprimer la situation désastreuse dans laquelle sa folie avait plongé Salazarr. Plonger, c'était d'ailleurs ce qu'il faisait littéralement, sa jambe valide accrochée à un ancre colossale par une chaîne épaisse et robuste. Red, la terreur qui, par son expérience et son audace, parvenait à faire trembler les océans venait d'écraser un insecte qui s'était posé sur son bras. Des gestes simples, sans fioritures, mais mortels. Le corps lacéré de toutes parts, le crâne qui tambourinait comme si Redline tout entier lui était tombé dessus, il filait en direction des abysses, sans pouvoir lutter. Difficilement, il leva la tête, regardant par dessous le MecaKraken qui s'en retournait tranquillement sur les mers. Il distinguait les tentacules métallique, mais ceci ne dura pas bien longtemps. La vitesse à laquelle il coulait fit du navire colossale un simple tâche sombre, avant de n'être plus rien.

Enfoiré, pesta l'homme-pieuvre.

Des quelques forces qui lui restaient, le Kraken agrippa la chaîne de sa pince et tenta de la sectionner. Le fer était bien trop dur, le claquement de son appendice ne faisait que faire résonner le métal, à défaut de l'entamer. Salazarr savait qu'il ne pouvait pas se noyer, pouvant respirer, sans le moindre problème, qu'importe la profondeur où il se trouvait, mais pour le reste rien n'était moins sûr. L'un de ses tentacules agrippa la garde du couteau que Red lui avait fiché dans sa jambe de bois. Il tira un premier coup, mais elle ne vint pas. L'homme-poisson plissa les yeux, serra les dents pour contrecarrer la douleur qui lui venait de chaque parcelle de son corps et tira sec. L'arme vint, mais elle non plus ne fut pas à même de trancher la chaîne. La Supernova l'en avait informé, mais il ne pouvait pas ne pas avoir essayer lui-même.

La lumière s'éteignait partout autour de Salazarr, le laissant alors dans une infinie solitude, au milieu de rares bancs de poissons innocents. Autour du corps qui plongeait toujours plus profondément, son sang semblait remonter comme des filaments bleu roi, s'échappant de toutes les incisions qui lui avaient été infligées. Ses bras, son torse, ses jambes, son cou ou encore son dos, chacun de ses endroits suintait de la substance bleutée. Son ascendance de céphalopode donnait à son sang cette teinte, typique des pieuvres et autres poulpes.

J'me coupe la guibole et j'me barre de là, pensa Salazarr. Pff.. merde, une jambe de bois ok, mais j'vais jamais brûler Marie-Joie si j'ai pas d'jambes pour y aller... s'emporta l'homme-poisson qui se débattit comme un beau diable, tentant de retirer l'anneau d'acier qui l'étreignait, puis de le casser avant, finalement, d'abandonner.

L'homme-poisson sombrit plus encore avant, après plusieurs minutes qui lui semblèrent être des heures, de cogner un plateau escarpé. Il rebondit sur le sol, l'ancre se figea. Il avait alors là son tombeau, une zone défraichie que même les algues, coraux et poissons avaient désertés. Un lieu où il mourrait seul et impuissant. Ou peut-être pas. Des requins, commencèrent à lui tourner autour, d'abord prudemment au loin, puis de plus en plus près. Le Kraken remarqua des requins marteaux, bouledogue, tigres, mais aussi d'autres spécimens tout autant terrifiant que laid en la présence de requins lutins. Ces vautours des mers, attirés par l'appétissante odeur de l'hémoglobine, furent ravi d'avoir un plat servie sur un plateau d'argent. Vingt, puis trente, ce furent au final pas loin d'une cinquantaine de squales qui l'encerclèrent, dans leur danse macabre. 

Traité comme un déchet par les Dragons Célestes pour finir bouffer par des requins ?


- Personne ne va m'becter maint'nant, enragea-t-il alors qu'un sursaut de vigueur le submergea. L'instinct de survie sûrement, son regard n'était plus celui de quelqu'un d'humilié, mais d'un être à la soif de vivre inextinguible. 

Malgré les douleurs qui le cisaillèrent dans tous les sens, il se redressa, sa jambe toujours attachée à la chaine en fer forgé. Il rabattit sa veste de marin, laissant apparaître son torse et son dos couverts de lacérations, fraîches et anciennes. Le couteau dans sa main préhensible, sa pince de l'autre côté, il attendait l'assaut des prédateurs. 

[...]

Cinq semaines plus tard,

Amaigri, épuisé, Salazarr gisait toujours au même endroit. Autour de lui, les cadavres des requins se faisaient dévorés par les crevettes et autres nettoyeurs de l'océan. Plus aucun squale ne se risquait à venir le chercher, mais il n'avait pas réussi à s'enfuir pour autant et, après avoir dévoré tout ce qu'il pouvait de ses assaillants, le Kraken se trouvait à cours de vivres. La faim le tiraillait, une douleur permanente lui creusait l'estomac. Sa jambe, aminci, ne l'était malheureusement pas encore assez pour se libérer d'elle-même. Résigné, le pirate n'avait plus d'autre choix.

- Red, je vais te tuer de mes mains, prononça-t-il comme une malédiction, jetée à celui qui deviendrait plus tard l'un des Empereurs pirates.

Clac.


Un bruit sourd résonna, faisant écho dans les vallées sous-marine qui se trouvaient autour de lui. L'instant d'après, l'ancre gisait seule, dépossédée du damné qu'elle devait crucifier. Le craquement, glauque, était celui que faisaient les os qui se brisaient brutalement. Rapidement, les abysses reprirent leurs droits et le calme revint, comme s'il ne s'était jamais rien passé.
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