Au Cœur de Tanuki : Lutte ou Loyauté ?
Ft. @"Wolt Hender"
Après de nombreux mois à naviguer d'une ville à l'autre avec des bateaux marchands, Finn débarqua enfin à Tanuki, une île réputée pour ses moutons d'exception et son atmosphère paisible. Le climat tempéré et les vastes paysages verdoyants étaient un contraste saisissant avec les combats acharnés qu'il avait connus. Alors qu'il se mêlait à la population, il ne pouvait s'empêcher de ressentir l'odeur de la laine fraîchement tondu, flottant dans l'air comme une promesse de défis à venir.
À peine arrivé, Le lutteur s'intéressa à la pratique locale du Sheepball, un sport singulier où les moutons, véritables stars de l'événement, jouaient un rôle crucial. Son esprit stratégique et son charisme inné lui donnèrent envie de s'essayer à ce jeu fascinant, non seulement pour se divertir, mais aussi pour peut-être gagner quelques points de confiance avec les habitants en effectuant un nouveau type d’entrainement, qui sait, aprendrait-il une nouvelle technique avec les brouteurs d’herbes. Les murmures autour de l’arène attirèrent son attention, et il se mit à réfléchir aux opportunités que cette île pouvait lui offrir. Comment ferait-il son compte pour trouver les fonds et se rendre sur Inu Town, il n’en avait pas la moindre idée encore.
D'abord, il décida de trouver un endroit où dormir. Après avoir échangé quelques mots avec les villageois, il s'orienta vers une petite auberge du port, un endroit modeste mais accueillant, où il pourrait se reposer et écouter les histoires des marins. Une fois installé, il commença à interroger les locaux sur les événements à venir et sur les meilleurs endroits pour s’entraîner pour le Sheepball, feignant d’être aussi doux que les fameuses bêtes à laine.
« Que pouvez-vous me dire sur ces matchs de Sheepball ? » demanda-t-il avec un sourire charmeur, conscient que son allure imposante pouvait susciter curiosité et parfois un peu de peur chez certains. Les habitants, intrigués par ce lutteur au passé mystérieux, se mirent à lui parler des compétitions à venir et de l’importance des moutons Angora, des créatures dotées d'une intelligence surprenante. Chaque information récoltée le rapprochait de son objectif : créer une flotte de pirates invincible, et peut-être même établir des liens avec des alliés inattendus, mais certainement pas ses moutons, eux, il pourrait au mieux en tirer un bon prix si ses informations était correct et qu’un comptoir rachetait n’importe quoi sur sa prochaine destination.
Ainsi, Finn se mit à plonger dans cette nouvelle aventure, prêt à découvrir les secrets de Tanuki tout en poursuivant son rêve. Les moutons, ces nobles animaux, n'avaient pas fini de lui réserver des surprises.
FlashBack - Au Cœur de Tanuki : Lutte ou Loyauté ?
Les plaines verdoyante de Tanuki paraissaient être un havre de tranquillité et de sérénité. Les moutons pouvaient y paître à volonté, dans la quiétude la plus totale. Les lieux, bien que paisibles, n'étaient pas aux goûts de tous. A mi-journée, une ombre menaçante masqua le soleil, plongeant cette partie de North Blue dans une grisaille maussade. D'imposantes masses nuageuses, noires et chargées d'électricités trônèrent dans les cieux, éclipsant toute lumière d'espoir. La pluie commença d'abord par quelques coups de semonce, puis s'abattit plus fermement. Le sol meuble devint rapidement boueux, le vent se leva pour battre les feuilles des arbres. Là où beaucoup se seraient reclus au chaud chez eux, pour profiter de l'âtre crépitant en dégustant de délicieuses crêpes, les Tanukien, eux, en profitèrent pour sortir. Ils revêtaient de vieilles tenues, des bottes et un ciré. Les plus précieux portaient des lunettes pour protéger leurs yeux de la pluie battante. Partout dans le village, hommes et femmes se dirigeaient vers la place centrale. Ils étaient des dizaines, à discuter gaiement sous le ciel grondant. Leur bonne humeur ne s'abimait guère, tant il avait attendu ces conditions météorologiques. Dans le lot, toutes les classes, tous les âges étaient représentées, un véritable moment de communion.
Une fois qu'ils étaient tous rassemblés, ils se dirigèrent vers le pré à l'ouest du village, dans une procession presque religieuse. Là-bas, les moutons vaquaient à leurs occupations de ruminants.
- Sheepball, hurla un homme dont l'excitation montant à mesure qu'il s'approchait du pré.
- Sheepbaaaaaall, reprirent ses camarades en cœur.
- Sheepballlllll, firent quelques enfants de leurs voix criardes.
Ils avaient attendu ce moment depuis plusieurs semaines, pleins d'énergies les enfants courraient dans tous les sens, les jeunes hommes bombaient le torse et les plus anciens se racontaient les parties endiablées de leur enfance. Lorsqu'il arrive à l'entrée du pré, les pieds dans la boue jusqu'aux chevilles, ils tombèrent nez-à-nez avec les villageois du patelin d'à côté. Les regards se croisèrent, un silence pesant se fit sentir. A coups d'intimidations, les deux camps se dévisageaient. Une lutte rivale s'apprêtait à être disputée. Un petit homme, tout rabougrit par le temps, voûté sous son grand chapeau gris, approchait depuis l'intérieur du pré. Il en était le propriétaire et l'arbitre traditionnel des parties de Sheepball inter villages. Quelques provocations fusèrent à la volée, des noms d'oiseaux et de vieilles rancœurs ravivées par l'excitation de la compétition. Dans l'une des deux équipe, un grand gaillard dominait tous ses paires. A vrai dire, il ne semblait pas être des leurs, tant il semblait en décalage. Vêtu étrangement, portant un masque rouge, il n'avait rien d'un villageois lambda. Sa barbe rousse et sa chevelure de feu en faisant un véritable ovni. Sa carrure ne laissait rien présager de bon pour ses adversaires, certains criant déjà au scandale par peur d'essuyer une défaite cuisante.
- Il a pas l'droit, viens pas d'chez vous lui, vociféra une quadragénaire véhémente.
- J'l'accueil, c'pareil ! L'ancien, éclaire nous !
- Hum... fit le vieil homme qui marchait d'un pas lent et hésitant. Selon nos règles du Comté, toute personne vivant dans un village le jour du match, peut à se titre représenter ledit clocher.
- Pas juste, comment qu'on fait nous ? T'as vu l'mastodonte... râlèrent de nombreux villageois.
Le colosse arborait un grand sourire, presque carnassier. Il portait sur lui sa fierté, une pointe d'orgueil aussi et arborait beaucoup de confiance. Peut-être que ce masque était la clé de cette posture qui le rendait si charismatique.
Soudain, contournant un petit tumulus, Salazarr apparût. Son pas saccadé, sa démarche tortueuse et son regard de mort. Ses tentacules se mouvaient lentement, ces appendices terrorisèrent nombre de villageois qui craignaient les hommes-poissons pour leur apparence. Son imposante pince le rendait également plus que menaçant, d'autant qu'il arriva sur les roulements de tambours célestes et la foudre, perçant le ciel avec fracas. Aussitôt, le maréchal-ferrant du village qui allait jouer contre celui de Finn saisit l'opportunité, quoiqu'effrayé.
- Marlon... heu... Brondeau... Oui, regardez c'est Marlon Brondeau, le nouvel ouvrier de Thérèse, dit-il avec beaucoup d'hésitations. Beaucoup le regardèrent avec de grands yeux, hébétés, tandis que les plus futées allèrent dans son sens.
- Oui, c'est Marlon les gars, j'ai cru qu'il ne viendrait pas.
- Génial, on est enfin au complet, reprirent d'autres pour qui l'espoir d'une victoire venait de renaître.
- Sommes nous au complet ? Demanda l'Ancien.
- Oui, c'est parti pour le Sheepball !! Hurlèrent les villageois des deux équipes.
Aussitôt, les deux camps se dirigèrent vers le centre du pré, où les attendaient une armada de moutons angoras. Des lignes étaient vaguement tracées au sol, des drapeaux indiquaient les délimitations tandis que le matériel se trouvait au milieu de la zone prévue. Epuisé par des jours de nage dans l'eau glacé de North Blue suite à un naufrage, n'ayant pas mangé depuis un peu trop longtemps, Salazarr n'eut pas la force de se débattre et se laissa embarquer par les villageois qui le menèrent dans l'arène. Le match allait débuter.
Une fois qu'ils étaient tous rassemblés, ils se dirigèrent vers le pré à l'ouest du village, dans une procession presque religieuse. Là-bas, les moutons vaquaient à leurs occupations de ruminants.
- Sheepball, hurla un homme dont l'excitation montant à mesure qu'il s'approchait du pré.
- Sheepbaaaaaall, reprirent ses camarades en cœur.
- Sheepballlllll, firent quelques enfants de leurs voix criardes.
Ils avaient attendu ce moment depuis plusieurs semaines, pleins d'énergies les enfants courraient dans tous les sens, les jeunes hommes bombaient le torse et les plus anciens se racontaient les parties endiablées de leur enfance. Lorsqu'il arrive à l'entrée du pré, les pieds dans la boue jusqu'aux chevilles, ils tombèrent nez-à-nez avec les villageois du patelin d'à côté. Les regards se croisèrent, un silence pesant se fit sentir. A coups d'intimidations, les deux camps se dévisageaient. Une lutte rivale s'apprêtait à être disputée. Un petit homme, tout rabougrit par le temps, voûté sous son grand chapeau gris, approchait depuis l'intérieur du pré. Il en était le propriétaire et l'arbitre traditionnel des parties de Sheepball inter villages. Quelques provocations fusèrent à la volée, des noms d'oiseaux et de vieilles rancœurs ravivées par l'excitation de la compétition. Dans l'une des deux équipe, un grand gaillard dominait tous ses paires. A vrai dire, il ne semblait pas être des leurs, tant il semblait en décalage. Vêtu étrangement, portant un masque rouge, il n'avait rien d'un villageois lambda. Sa barbe rousse et sa chevelure de feu en faisant un véritable ovni. Sa carrure ne laissait rien présager de bon pour ses adversaires, certains criant déjà au scandale par peur d'essuyer une défaite cuisante.
- Il a pas l'droit, viens pas d'chez vous lui, vociféra une quadragénaire véhémente.
- J'l'accueil, c'pareil ! L'ancien, éclaire nous !
- Hum... fit le vieil homme qui marchait d'un pas lent et hésitant. Selon nos règles du Comté, toute personne vivant dans un village le jour du match, peut à se titre représenter ledit clocher.
- Pas juste, comment qu'on fait nous ? T'as vu l'mastodonte... râlèrent de nombreux villageois.
Le colosse arborait un grand sourire, presque carnassier. Il portait sur lui sa fierté, une pointe d'orgueil aussi et arborait beaucoup de confiance. Peut-être que ce masque était la clé de cette posture qui le rendait si charismatique.
Soudain, contournant un petit tumulus, Salazarr apparût. Son pas saccadé, sa démarche tortueuse et son regard de mort. Ses tentacules se mouvaient lentement, ces appendices terrorisèrent nombre de villageois qui craignaient les hommes-poissons pour leur apparence. Son imposante pince le rendait également plus que menaçant, d'autant qu'il arriva sur les roulements de tambours célestes et la foudre, perçant le ciel avec fracas. Aussitôt, le maréchal-ferrant du village qui allait jouer contre celui de Finn saisit l'opportunité, quoiqu'effrayé.
- Marlon... heu... Brondeau... Oui, regardez c'est Marlon Brondeau, le nouvel ouvrier de Thérèse, dit-il avec beaucoup d'hésitations. Beaucoup le regardèrent avec de grands yeux, hébétés, tandis que les plus futées allèrent dans son sens.
- Oui, c'est Marlon les gars, j'ai cru qu'il ne viendrait pas.
- Génial, on est enfin au complet, reprirent d'autres pour qui l'espoir d'une victoire venait de renaître.
- Sommes nous au complet ? Demanda l'Ancien.
- Oui, c'est parti pour le Sheepball !! Hurlèrent les villageois des deux équipes.
Aussitôt, les deux camps se dirigèrent vers le centre du pré, où les attendaient une armada de moutons angoras. Des lignes étaient vaguement tracées au sol, des drapeaux indiquaient les délimitations tandis que le matériel se trouvait au milieu de la zone prévue. Epuisé par des jours de nage dans l'eau glacé de North Blue suite à un naufrage, n'ayant pas mangé depuis un peu trop longtemps, Salazarr n'eut pas la force de se débattre et se laissa embarquer par les villageois qui le menèrent dans l'arène. Le match allait débuter.
Dernière édition par Salazarr le Mer 25 Sep 2024 - 10:28, édité 1 fois
Le pirate, encore désorienté par l'atmosphère tumultueuse du village, se tenait à l'écart en observant la scène. Il ne comprenait pas pourquoi on l'obligeait à participer à ce jeu qu'il ne connaissait pas. Les villageois semblaient déchaînés, riant et s'exaltant à l'idée de jouer au Sheepball, tandis que lui, masqué et hors de son élément, se sentait comme un intrus.
Les cris et les rires résonnaient autour de lui, mais Finn ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui l'attendait sur ce terrain boueux. Quel était ce jeu dont tout le monde parlait avec tant d'enthousiasme ? Pourquoi devait-il se mêler à cette compétition qui ne lui semblait qu'un caprice d'enfants ? Alors qu'il tentait de comprendre la situation, le regard des villageois, mêlant défi et curiosité, pesait lourdement sur ses épaules.
Il savait qu’il devait s'adapter, mais l'idée de jouer à un jeu dont il ignorait les règles le mettait mal à l’aise. Avec une détermination nouvelle, Finn se redressa, prêt à affronter cette épreuve, même si, au fond, il ne savait pas encore si c’était pour gagner ou simplement pour survivre dans cet univers déconcertant. Au pir, le carnage commencerait plus tôt.
Il avançait dans la foule, chaque pas pesant d'une rage sourde qu'il peinait à contenir. Les villageois, plongés dans leur enthousiasme, l’entraînaient avec eux, comme s’il n’était qu’un spectateur au milieu de leur joyeuse agitation. Pourtant, la curiosité le tenait en haleine. Pourquoi ces gens s’excitaient-ils tant autour de ce jeu ?
Malgré son tempérament de pirate impérieux, il ne pouvait s’empêcher d’observer les manigances et les rituels autour du Sheepball. Chaque rire, chaque cri de victoire le mettait en boule, mais il ne pouvait détourner le regard. La colère montait en lui, chaque instant le rapprochant d’une explosion potentielle. Il se sentait étranger dans ce monde insouciant, piégé entre son instinct violent et la fascination pour ces villageois qui semblaient si détachés des réalités brutales qu’il connaissait.
Leur légèreté l'irritait, mais en même temps, il ne pouvait ignorer l'appel de ce match. La compétition promettait de dévoiler non seulement les capacités de ces villageois, mais aussi ce qu’il pouvait lui-même en tirer. Même si chaque fibre de son être lui hurlait de se rebeller, la curiosité le poussait à avancer, à découvrir ce qui se cachait derrière ce spectacle absurde et par neptune, qui était cet homme poisson ? C'était la première fois qu'il voyait l'une de ses créature de légende et il n'avait qu'une idée en tête à son égard, valider si c'est vrai qu'il sont dix fois plus fort qu'un homme lambda.,.
Transporté jusqu'au milieu du terrain par cette marée humaine comme un vulgaire fétu de paille, l'homme-pieuvre était amorphe. Assoiffé, affamé, vidé de toute énergie, il se laissait balloté par les Tanukien euphoriques. C'était à peine s'il avait remarqué le colosse à la barbe de feu, qui, visiblement était lui aussi en proie à l'excitation ambiante, embrigadé dans la joie, mais avec fermeté. Chaque camp avait son champion, deux colosses dépassant de loin les frêles villageois. Les deux pirates étaient d'ailleurs sensiblement de la même taille, mesurant aux alentours de deux mètres cinquante chacun. De l'homme masqué émanait une aura particulière, comme si la vue d'un potentiel adversaire à sa hauteur agitait ses sens. Mais Salazarr n'était pas réellement présent, enfin pas encore.
Lorsque le groupe arriva au centre du terrain tracé, les moutons étaient si nombreux qu'il était difficile de circuler entre eux.
- Mes amis, chers Tanukiens, s'ouvre aujourd'hui le 357ème match du Comté. Le score, je vous le rappelle est de 179 victoire pour le village Sharman-sur-Vilier contre 178 pour Marnsha-sous-Vilier, à l'annonce de chaque palmarès les villageois concernés exultèrent dans un vacarme tonitruant. Je me permet de revenir sur les règles, pour nos nouveaux compatriotes ici présents. Le vieille homme sortie de sa poche un vieux papier à moitié déchiré, maculé de boue, de vestiges de confitures et d'autres substances non identifiées. Le principe est simple, et s’apparente globalement à celui de la bataille de boule de neige. Les participants se retrouvent tous dans une vaste arène aux murs élevés, bon nous on en a pas, mais on fait avec. Hum... dans laquelle les bêtes sont si nombreuses qu’on peut difficilement circuler entre elles. Pour remporter une partie de Sheepball, il faut être désigné par les animaux, qui constituent les juges, les animaux, les projectiles et les coéquipiers incontournables des participants.
Au fur et à mesure de leur progression, les joueurs pourront petit à petit gagner la confiance des moutons : cette progression est symbolisée par l’accumulation des Points de Confiance (PC), une valeur arbitraire que l’on peut globalement estimer via l’intérêt que portent les moutons à chaque individu, ainsi que de leur perception de ce qui est appelé l’Esprit du Troupeau, c'est-à-dire la conscience collective et l’instinct grégaire de ces animaux.
Le simple fait de participer permet d’accumuler des PC, mais prendre une part active au jeu permettra d’en obtenir bien davantage. Vous découvrirez les arcanes secrètes de notre jeu traditionnel grâce à vos camarades, est-ce compris ? La question était rhétorique, car les villageois ne laissèrent ni à Finn ni à Salazarr la possibilité de répondre quoi que ce soit.
Les villageois bouillonnaient sur place, si bien que l'un d'eux souleva le vieil homme de terre puis l'emmena à l'extérieur du terrain, le hissant jusqu'à une chaise surélevée quatre mètre au-dessus du sol. Ainsi, l'arbitre pouvait observer la partie et déceler tricheries ainsi que d'éventuels coups bas.
Toujours ailleurs, l'homme-pieuvre n'avait pas saisit la moindre subtilité des règles, d'ailleurs c'était à peine s'il réalisait où il se trouvait à l'instant. Peut-être que Finn avait compris, ou pas, la manière de jouer ce jeu, mais une fois le coup de sifflet donné, il souleva l'un des moutons d'une seule main. Les villageois le regardèrent comme un extra-terrestre, même l'animal ne comprenait pas ce qu'il se passait. La bête bêla de panique, ses petites pattes se débattant dans les airs, mais il ne pouvait se défaire de la poigne du pirate masqué. Il pris deux pas d'élan et, après avoir gonflé son biceps comme un véritable culturiste, lança l'Angora qui fonça, telle une comète, droit sur l'homme-poisson. Au sourire du lutteur, on pouvait deviner son désir de tester l'humanoïde, peut-être voulait il lui prouver sa supériorité, en tout cas il n'avait visé personne d'autre.
C'est quoi ça ? S'étonna Salazarr qui vit s'approcher de son visage une masse sombre et floue.
Il fut percuté de plein fouet, volant plusieurs mètres plus loin alors que l'animal émis un hurlement de douleur, car la peau de l'homme-poisson était dure. Les villageois s'en étonnèrent et tous retinrent leur souffle.
Lorsque le groupe arriva au centre du terrain tracé, les moutons étaient si nombreux qu'il était difficile de circuler entre eux.
- Mes amis, chers Tanukiens, s'ouvre aujourd'hui le 357ème match du Comté. Le score, je vous le rappelle est de 179 victoire pour le village Sharman-sur-Vilier contre 178 pour Marnsha-sous-Vilier, à l'annonce de chaque palmarès les villageois concernés exultèrent dans un vacarme tonitruant. Je me permet de revenir sur les règles, pour nos nouveaux compatriotes ici présents. Le vieille homme sortie de sa poche un vieux papier à moitié déchiré, maculé de boue, de vestiges de confitures et d'autres substances non identifiées. Le principe est simple, et s’apparente globalement à celui de la bataille de boule de neige. Les participants se retrouvent tous dans une vaste arène aux murs élevés, bon nous on en a pas, mais on fait avec. Hum... dans laquelle les bêtes sont si nombreuses qu’on peut difficilement circuler entre elles. Pour remporter une partie de Sheepball, il faut être désigné par les animaux, qui constituent les juges, les animaux, les projectiles et les coéquipiers incontournables des participants.
Au fur et à mesure de leur progression, les joueurs pourront petit à petit gagner la confiance des moutons : cette progression est symbolisée par l’accumulation des Points de Confiance (PC), une valeur arbitraire que l’on peut globalement estimer via l’intérêt que portent les moutons à chaque individu, ainsi que de leur perception de ce qui est appelé l’Esprit du Troupeau, c'est-à-dire la conscience collective et l’instinct grégaire de ces animaux.
Le simple fait de participer permet d’accumuler des PC, mais prendre une part active au jeu permettra d’en obtenir bien davantage. Vous découvrirez les arcanes secrètes de notre jeu traditionnel grâce à vos camarades, est-ce compris ? La question était rhétorique, car les villageois ne laissèrent ni à Finn ni à Salazarr la possibilité de répondre quoi que ce soit.
Les villageois bouillonnaient sur place, si bien que l'un d'eux souleva le vieil homme de terre puis l'emmena à l'extérieur du terrain, le hissant jusqu'à une chaise surélevée quatre mètre au-dessus du sol. Ainsi, l'arbitre pouvait observer la partie et déceler tricheries ainsi que d'éventuels coups bas.
Toujours ailleurs, l'homme-pieuvre n'avait pas saisit la moindre subtilité des règles, d'ailleurs c'était à peine s'il réalisait où il se trouvait à l'instant. Peut-être que Finn avait compris, ou pas, la manière de jouer ce jeu, mais une fois le coup de sifflet donné, il souleva l'un des moutons d'une seule main. Les villageois le regardèrent comme un extra-terrestre, même l'animal ne comprenait pas ce qu'il se passait. La bête bêla de panique, ses petites pattes se débattant dans les airs, mais il ne pouvait se défaire de la poigne du pirate masqué. Il pris deux pas d'élan et, après avoir gonflé son biceps comme un véritable culturiste, lança l'Angora qui fonça, telle une comète, droit sur l'homme-poisson. Au sourire du lutteur, on pouvait deviner son désir de tester l'humanoïde, peut-être voulait il lui prouver sa supériorité, en tout cas il n'avait visé personne d'autre.
C'est quoi ça ? S'étonna Salazarr qui vit s'approcher de son visage une masse sombre et floue.
Il fut percuté de plein fouet, volant plusieurs mètres plus loin alors que l'animal émis un hurlement de douleur, car la peau de l'homme-poisson était dure. Les villageois s'en étonnèrent et tous retinrent leur souffle.
Finn, dans un état de fureur, réalisait l’absurdité de la situation. Tout autour de lui, les villageois étaient en émoi, hurlant d’excitation et d’admiration pour leurs champions. Mais il n’était pas là pour jouer. La colère pulsait dans ses veines, alimentée par le spectacle ridicule auquel il assistait. Ce n'était pas l'environnement qu'il avait souhaité, et il n'allait pas se laisser balloter comme un simple spectateur.
Se redressant, il observa le terrain, une arène pleine de moutons et de villageois en transe. Il se détourna du regard de l'homme-poisson qui, bien que de taille imposante, semblait aussi désorienté que lui. Finn avait d'autres priorités, même si son apparence restait un mystère, il savait ce que ces bouffeurs de poissons était.
Alors que le coup de sifflet résonnait, il saisit un mouton et, dans un élan de force, l'envoya à travers l'air. La bête vola, bêlant de surprise, droit vers l'autre géant. Finn n’avait pas l’intention de jouer selon leurs règles ; il voulait les secouer, les forcer à le prendre au sérieux et partir, seulement sa destination se trouvait carrément à l'opposé de ce terrain, il devrait donc le traverser en entier pour partir de cet enfer.
"Si vous voulez jouer, jouons sérieusement ! Je n'ai pas de temps à perdre à compter vos moutons, un animal ce doit d'écouter son maitre point." lança-t-il, sa voix résonnant au-dessus du tumulte. Les rires s'éteignirent peu à peu, remplacés par une tension palpable. Finn s'avança, se déplaçant avec une détermination renouvelée, prêt à prouver sa force.
Il n'avait aucune intention de s'impliquer dans ce jeu insensé. À la place, il voulait les convaincre de sa véritable puissance. Il se tourna vers les villageois, les yeux brillants de défi. "Si vous cherchez des champions, vous n’avez pas besoin de ces histoires de Points de Confiance. Je suis ici pour prendre ce qui m'appartient et je n'accepterai aucune entrave, combien vallent ses bêtes ? En échange de tout votre or, vos bijoux et objets de valeur, je pormettrais de ne pas tuer ses brebis, de simple amuse geule." Dit-il en saisissant une autre bête par le cou, l'étouffant tranquillement devant un public de plus en plus horrifier.
Les villageois, maintenant silencieux, le regardaient avec une combinaison de crainte et de dégout. Finn savait qu'il avait capté leur attention, et il comptait bien en tirer parti. "Où est le véritable chef ici ? Je suis prêt à entendre votre réponse."
Un murmure parcourut la foule alors qu'il scrutait les visages. Il sentait que l'adrénaline pulsait à l'intérieur de lui, l'entraînant vers un affrontement qu'il ne pouvait ignorer, il l'espérait. Finn se tenait là, un colosse parmi les siens, déterminé à renverser cette situation.
Il était temps de faire trembler les fondations de ce jeu. Car Finn, au fond de lui, savait qu'il ne pouvait laisser passer cette occasion. Les Tanukiens allaient apprendre qu'il n'était pas un simple acteur dans leur comédie, mais un véritable pirate, prêt à tout pour se faire entendre et respecter.
Sonné par l'ovin, qui bêlait ahuri, Salazarr ne savait plus où il était. La violence du choc l'avait totalement renversé et il se retrouvait complètement coupé du monde autour de lui. Son esprit embrumé ne captait plus la cohue environnante que comme de lointains sons grésillant. Il ne différenciait plus le haut du bas, son corps lui semblait peser plusieurs tonnes. Perméable au monde extérieur, il ne saisit plus rien de la partie de Sheepball que le colosse masqué avait mis sur pause, de part ses menaces. L'animal, désorienté lui aussi, tentait de se redresser tant bien que mal. Ses sabots piétinaient le corps du pirate, ses pattes frêles et tremblantes peinaient à reprendre de leur vigueur. Une douleur aigue lui traversa le torse alors que l'une des pattes lui appuya sur le plexus, ce qui, subitement, le sortie de sa torpeur.
- Rahhh, fit l'homme-poisson à qui la pression fit échapper un râle.
Affamé, épuisé, Salazarr eu un instant de lucidité permis par son instinct de survie. Comprenant qu'un animal était entrain de le piétiner, l'homme-pieuvre enragea. Les réminiscences de sa vie d'esclaves le percutèrent de plein fouet, si violemment qu'il bascula totalement. De sa main droite, il attrapa les pattes arrières de l'animal, tandis qu'il chopa la tête du mouton angora dans sa pince. Dans un cri sauvage il laissa exploser toute sa colère, et tira dans deux sens opposés. La tension exercée sur l'ovin lui arrachèrent des hurlements de paniques, stridents.
Cloc.
Les articulations de l'animal firent un premier bruit sinistre, l'animal semblait implorer pour sa vie. Os et cartilages s'étirèrent, résistèrent puis cédèrent dans un crissement de déchirement glauque. La chair s'arracha, la colonne vertébrale se sectionna à la base du cou et Salazarr l'étêta de la manière la plus gore possible. Le sang se répandit en une vague pourpre sur la pelouse verte. Les participants au jeu traditionnel s'arrêtèrent comme un seul homme, choqué par l'évènement qui venait de se produire. Leur peuple vouait aux Angoras un respect et amour presque religieux, faire du mal à l'un d'eux était jugé comme un délit majeur, alors en décapiter constituait sûrement l'un des crimes les plus graves à leurs yeux. On cacha les yeux des enfants, certains lâchèrent quelques larmes devant l'atrocité de cet acte. Ce qui suivit fut bien pire. Le Kraken saisit le corps sans vie, le suspendant en l'air par l'une des pattes arrière et, comme un bête féroce, la croqua au niveau du jarret. Une morsure, une seconde. Le public fut sidéré, Salazarr mangeait l'animal comme s'il n'avait jamais mangé auparavant. Lui laissant de profondes morsures ensanglantées, la chaire à vif. Des morceaux se dispersèrent dans sa barbe de tentacules, le sang lui éclaboussait le visage, le rendant écarlate.
Après quelques crocs frénétiques dans le corps de la bête, le pirate retrouva un peu de son énergie. Revigoré, loin d'être à cent pour cent, mais bien plus en forme, il lâcha l'animal comme un vulgaire fétu de paille. Il regarda autour de lui, hommes et femmes étaient submergés d'un mélange de haine et de tristesse. Finn attira, tout naturellement, le regard de l'homme-poisson. Leur regard se croisa, laissant planer un instant de tension.
- On va voir tout à l'heure pour l'mouton qu'tu m'as balancé dessus, mais ça t'dirais pas qu'on mette fin à ce bordel ? Lança-t-il à l'homme masqué. Une alliance de circonstance qui, si elle prenait vie, associerait ce que les villageois voyaient comme deux monstres.
- Rahhh, fit l'homme-poisson à qui la pression fit échapper un râle.
Affamé, épuisé, Salazarr eu un instant de lucidité permis par son instinct de survie. Comprenant qu'un animal était entrain de le piétiner, l'homme-pieuvre enragea. Les réminiscences de sa vie d'esclaves le percutèrent de plein fouet, si violemment qu'il bascula totalement. De sa main droite, il attrapa les pattes arrières de l'animal, tandis qu'il chopa la tête du mouton angora dans sa pince. Dans un cri sauvage il laissa exploser toute sa colère, et tira dans deux sens opposés. La tension exercée sur l'ovin lui arrachèrent des hurlements de paniques, stridents.
Cloc.
Les articulations de l'animal firent un premier bruit sinistre, l'animal semblait implorer pour sa vie. Os et cartilages s'étirèrent, résistèrent puis cédèrent dans un crissement de déchirement glauque. La chair s'arracha, la colonne vertébrale se sectionna à la base du cou et Salazarr l'étêta de la manière la plus gore possible. Le sang se répandit en une vague pourpre sur la pelouse verte. Les participants au jeu traditionnel s'arrêtèrent comme un seul homme, choqué par l'évènement qui venait de se produire. Leur peuple vouait aux Angoras un respect et amour presque religieux, faire du mal à l'un d'eux était jugé comme un délit majeur, alors en décapiter constituait sûrement l'un des crimes les plus graves à leurs yeux. On cacha les yeux des enfants, certains lâchèrent quelques larmes devant l'atrocité de cet acte. Ce qui suivit fut bien pire. Le Kraken saisit le corps sans vie, le suspendant en l'air par l'une des pattes arrière et, comme un bête féroce, la croqua au niveau du jarret. Une morsure, une seconde. Le public fut sidéré, Salazarr mangeait l'animal comme s'il n'avait jamais mangé auparavant. Lui laissant de profondes morsures ensanglantées, la chaire à vif. Des morceaux se dispersèrent dans sa barbe de tentacules, le sang lui éclaboussait le visage, le rendant écarlate.
Après quelques crocs frénétiques dans le corps de la bête, le pirate retrouva un peu de son énergie. Revigoré, loin d'être à cent pour cent, mais bien plus en forme, il lâcha l'animal comme un vulgaire fétu de paille. Il regarda autour de lui, hommes et femmes étaient submergés d'un mélange de haine et de tristesse. Finn attira, tout naturellement, le regard de l'homme-poisson. Leur regard se croisa, laissant planer un instant de tension.
- On va voir tout à l'heure pour l'mouton qu'tu m'as balancé dessus, mais ça t'dirais pas qu'on mette fin à ce bordel ? Lança-t-il à l'homme masqué. Une alliance de circonstance qui, si elle prenait vie, associerait ce que les villageois voyaient comme deux monstres.