La Mine de la Rédemption
Le vent hurlait à travers les ruelles de la ville, apportant avec lui des échos de désespoir. Finn, camouflé sous son manteau rouge flamboyant et son masque de lutteur, déambulait parmi la foule hétéroclite. Son regard perçant scrutait chaque visage, cherchant les signes de désespoir et de détermination. Les rumeurs circulaient, murmurées dans les tavernes enfumées : des hommes et des femmes piégés dans les mines de cristaux, exploités par la marine, leur force de travail sacrifiée pour enrichir des coffres déjà débordants. Ernest lui avait donné quelques jours pour recruter une part de ses forces, il fournirait le reste. Une cinquantaine d’homme devrait faire l’affaire songeât-il.
Le premier jour, Finn se mêla habilement à la population, jouant le rôle d’un lutteur en quête de gloire et de renommée, ce qui n’était pas totalement faux. Les tavernes étaient pleines de murmures, de récits de douleur et de colère, bien entendu il s’était déplacer dans les endroits les plus déconseiller de la ville, cherchant ses crapules les plus perfide. Il s'assura de se faire remarquer, attirant l’attention des travailleurs désespérés qui se plaignaient de leur sort. « Vous avez de la force, Rah Rah Rah. » leur disait-il, sa voix grave comme le tonnerre. « Vous êtes des combattants, mais vous vous battez pour une cause qui n'est pas la vôtre. » et ainsi commença sa quête du doute. Instaurer chez ses hommes n’ayant déjà pas grand chose fonctionnerait parfaitement.
Il parlait de liberté, d’opportunités, des promesses d’une vie meilleure au-delà des murs de la ville, un endroit où ils pourraient reprendre le contrôle de leur destin. Ses mots étaient comme un souffle chaud sur des braises. Des hommes au regard vide commençaient à se redresser, la flamme de l'espoir vacillant mais devenait de plus en plus présente.
La nuit venue, il se faufila vers les mines, le cœur battant d'excitation et d'adrénaline. Les tunnels sombres résonnaient des coups de pioche et des soupirs des travailleurs épuisés, l’air chargé de poussière et de désespoir. Ici, il pouvait voir les hommes brisés par le labeur, ceux qui n'avaient plus rien à perdre. Finn se mit à miner aux côtés des ouvriers, son corps imposant transpirant sous l’effort, mais son esprit était en pleine ébullition. Chaque coup de pioche était une promesse d’espoir, une déclaration de guerre contre l'oppression tout en arrachant littéralement des pants de murs dans les tunnels, démontrant à tous que ses muscles n’était pas que du vent.
Durant les pauses, il engageait la conversation avec les ouvriers, leur parlant de sa propre quête de puissance et de richesse. « Vous êtes plus que des esclaves, » leur murmurait-il, sa voix grave et hypnotique. « Vous êtes des guerriers en devenir. La marine pense pouvoir vous briser, mais vous avez le choix. Rejoignez-moi, et ensemble, nous frapperons là où ça fait mal. »
Il leur racontait des histoires de piraterie, de rébellion, et des légendes de ceux qui avaient défié la marine et survécu. Son charisme était palpable, et il voyait des regards d’admiration se poser sur lui au rythme de ses coups de pioche et de fourberie. Il cultivait cette admiration, sachant qu’il semait les graines de la rébellion dans des cœurs meurtris.
Le second jour, son approche devint plus audacieuse. Il s’entraînait avec les hommes, leur montrant comment manier des outils comme des armes avec plus d’efficacité. Il parlait de la puissance de la rébellion, évoquant des figures de criminels célèbres qui avaient défié la marine encore et encore, instaurant ce rêve de liberté floué. « Pensez à ces hommes, » disait-il en désignant les ombres dans les tunnels. « Pensez à ce qu’ils ont accompli. Ils ont pris leur destin en main, et vous pouvez faire de même. Nous pouvons faire de même ! »
Les visages, d’abord résignés, commençaient à se transformer. Des regards de défi s'allumaient dans la pénombre des mines. Finn ne perdait pas de vue son objectif et dans un monde ou la piraterie est commune, il de mit aucun temps à accumuler les partisans. Il cherchait ceux qui détestaient la marine et qui avaient des comptes à régler. Chaque regard échangé, chaque sourire furtif, l’encourageait à poursuivre sa mission. Son charme inquiétant captivait, mais c’était sa détermination qui touchait le cœur des désespérés.
À la tombée de la nuit, après deux jours de labeur acharné, Finn se tenait devant un groupe de nouveaux alliés potentiels. L’obscurité des tunnels ne faisait qu’intensifier la lumière de leur désir de changement. « Qui parmi vous est prêt à briser ses chaînes ? » demanda-t-il, sa voix résonnant comme un défi dans l'obscurité. Les murmures se transformèrent en cris d’enthousiasme. Il pouvait sentir l’énergie qui pulsait autour de lui, une vague de rébellion prête à déferler, son plan était simple, ceux portant des chaines devrait malheureusement rester ici, mais leur motivation à quitter ses lieux serait plus forte que tout. Personne n’aime avoir une chaine au cou. Il les laisserait donc en place, s’assurant de laisser des hommes de confiance continuer sa sale besogne jusqu’au moment venue.
Finn savait qu’il venait de planter les graines d'une nouvelle flotte, composée d'hommes forgés par l'adversité. Il pouvait presque voir leur futur ensemble, des navires voguant sur les mers, leurs voiles noires s’élevant contre un ciel azur. Sa vision d'une armada de pirates puissants commençait à prendre forme. « Nous allons frapper la marine là où elle est la plus vulnérable. Nous allons leur faire payer pour chaque souffrance qu’ils ont infligée et faire un coup d’éclat ! »
Les regards échangés parmi les hommes étaient chargés d'une nouvelle détermination. Finn savait que certains d’entre eux étaient des criminels, mais il s'en moquait. Ce qu'il voulait, c'était des hommes qui comprenaient le goût amer de la défaite, ceux qui avaient déjà perdu tout espoir. Leurs histoires de colère et de perte seraient les briques de la rébellion qu'il voulait bâtir.
Alors qu’ils se regroupaient, Finn termina avec une promesse : « Je vous ferai vivre la liberté, mais cela nécessitera des sacrifices. Soyez prêts à tout pour votre avenir. » Les cris d’acclamation résonnèrent dans les tunnels, se mêlant au bruit des pioches et des cris des ouvriers caché au regard des hommes à l’effigie de la mouette blanche.
Cette nuit-là, Finn savait qu'il avait réussi à rassembler des âmes désespérées, prêtes à tout pour défier la marine. Son rêve de puissance et de liberté commençait à prendre forme, et la marine, dans son arrogance, n’avait aucune idée de la tempête qui s’annonçait. Les Mines de Cristaux n’étaient plus un simple endroit de souffrance, mais le berceau d’une nouvelle armée, et Finn était déterminé à la mener vers la victoire. Il trouva l’homme le plus apte à poursuivre son travail et lui demanda. « Vous avez de la dynamite ici, pas vrai ? Nous en aurons besoin dans quelques jours, rassembler en le plus possible en cachette. Je reviendrais le jour J. »