Mercredi matin,
Finn émerge d’un sommeil agité, sa tête pesante et sa conscience embrumée par les excès de la veille. Dans l’auberge, les vestiges d’une nuit de festivités se mêlent encore aux échos des rires et des chants de sa bande de pirates. Se redressant avec détermination, il se précipite vers un seau d’eau glacée, s’aspergeant d’un coup vivifiant. Instantanément, la fraîcheur le réveille, lui permettant d’affronter la journée avec vigueur.
Scrutant la scène chaotique qui l’entoure, il constate qu’une vingtaine de ses hommes, encore prostrés, sont les témoins d’un défi d’ivresse mémorable. Avec impatience, il secoue l’un d’eux, le réveillant brusquement. "Debout, feignants ! Préparez-vous à travailler !" tonne-t-il, sa voix résonnant comme un tambour de guerre. Les pirates, encore engourdis, commencent à se lever, tandis que Finn veille à ce que chacun respecte les horaires, conscient que leur opération clandestine exige une coordination sans faille.
Il s’installe devant une carte de la mine, griffonnée de manière désordonnée, évoquant une fourmilière. Mais pour Finn, chaque trait révèle un potentiel stratégique. Il appelle Kael, son homme de confiance, pour qu'il l’aide à mettre en œuvre son plan audacieux. Lorsque Kael arrive, Finn lui montre les lieux d’intérêt découverts par leurs hommes et lui confie la responsabilité de superviser l’ensemble des opérations.
"Nous allons piéger ces idiots avec suffisamment de ressources pour mener à bien notre coup," déclare-t-il, déterminé. Il pose une main rassurante sur l’épaule de Kael et lui tend un bout de papier griffonné, portant une adresse secrète. "Garde de l’énergie pour ce soir. Nous aurons l’occasion de jouer les pistoleros."
Finn ouvre une boîte en bois, révélant deux magnifiques revolvers à six coups, en parfait état, accompagnés de balles étincelantes. "Pour tirer du pigeon toute la nuit," ajoute-t-il avec un sourire énigmatique, laissant planer un mystère sur leurs véritables intentions.
L’excitation et l’adrénaline flottent dans l’air, et l’équipage de Finn se prépare à écrire un nouveau chapitre de leur aventure dans l’ombre de la mine de cristaux, prêts à embrasser le chaos
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La Nuit aux feux d'artifice
Mercredi matin (1)
La soirée de la veille avait été une véritable fête digne de pirates. L’auberge résonnait de rires et de chants, et les murs vibraient sous le poids des festivités. Le sol était jonché de bouteilles de rhum vides et de chaises renversées.
Kael était assis à une table avec une chope de rhum à moitié pleine à la main. Il regardait les membres de l’équipage se lancer dans des défis d'ivresses ou des parties de cartes endiablées. Sam et Milo jouaient aux fléchettes, tandis que Jack, avec un sourire satisfait, empilait les gains des jeux de cartes qu’il venait de gagner. Les pirates qui pour la plupart étaient déjà bien ivre, semblaient incapables de se concentrer assez pour le battre. Mais il continuait à parier en riant à chaque nouvelle défaite.
Finn était au centre de l'attention. Il défiait ses hommes à boire et il prenait plaisir à raconter les nombreuses batailles remportées dans sa vie de pirate. Lors d’une partie de fléchettes, il lançait les projectiles avec une telle force qu'elles s’enfonçaient dans le bois avec des bruits sourds. Elles donnaient l’impression qu’elles pouvaient traverser le mur de l’auberge.
- "Bande de guignols !" cria Finn après un lancer qui frôla la perfection. Son rire résonna dans toute la pièce.
Kael de son côté, restait en retrait. Bien qu’il ait participé à quelques jeux, il n’avait pas encore totalement pris part aux festivités. Son esprit restait concentré sur le coup à venir. Le plan pour faire exploser la mine de cristaux lui trottait dans la tête. Vers la fin de la nuit, alors que certains pirates s’écroulaient sur les tables ivres morts, Kael s’éclipsa discrètement pour réfléchir dans un coin plus calme de l’auberge.
Le lendemain matin, il se présenta devant Finn qui émergeait d’un sommeil agité comme la plupart des pirates. Il avait veillé tard certes mais contrairement à ses compagnons, lui n’avait pas sombré dans l’ivresse totale. Il était déjà debout et affichait une expression sérieuse. L'auberge portait encore les traces de la fête mais le chef de l'équipage était déjà prêt pour la suite.
Finn en voyant Kael approcher, lui fit signe de venir plus près. Une carte griffonnée de la Buffete Exploitation était posée sur la table avec plusieurs annotations. Les mines de cristaux étaient stratégiquement vitales pour leur prochain coup et Finn semblait déterminé à frapper fort.
- "Nous allons piéger ces idiots avec suffisamment de ressources pour mener à bien notre coup," déclara-t-il avec un sourire en coin. "C’est là que tu entres en jeu, Kael."
Finn fixa Kael du regard, sa main posée sur la carte. Il lui fit signe d’observer les annotations sur les différentes galeries de la mine.
Kael acquiesça et écouta attentivement chaque mot. Finn n’était pas homme à se répéter, et ses ordres étaient clairs. La mine était leur cible principale, et la zizanie qui s'en suivrait leur permettrait de semer un énorme chaos.
Finn se redressa et tendit à Kael un bout de papier. Il se dirigea ensuite vers une vieille boîte en bois posée sur une étagère poussiéreuse et il l'ouvra lentement. À l’intérieur il y avait deux revolvers qui étincelaient sous la lumière de l'auberge. Des balles parfaitement alignées complétaient le tableau.
- "Pour tirer du pigeon toute la nuit," ajouta Finn avec un sourire mystérieux. Ses yeux brillants d’excitation. “Garde de l’énergie pour ce soir, camarade."
Kael saisit le bout de papier, ses pensées déjà tournées vers l’opération qui allait suivre. Tandis que les pirates de Finn récupéraient doucement de leur soirée d'ivresse, Kael savait que le véritable travail commençait maintenant.
Avec le bout de papier que lui avait confié Finn serré dans sa poche, Kael se dirigea vers la partie moins fréquentée de la ville. La note indiquait l’adresse d’un certain Mokuto, un contact du capitaine qui était spécialisé dans la fourniture d’équipement discret. Les explosifs dont ils avaient besoin devaient être puissants mais également suffisamment compacts pour être cachés dans les recoins sombres de la mine.
Après une bonne demi-heure de marche, il atteignit un vieux bâtiment semblable à un simple atelier. L’endroit semblait en ruine. Il poussa la porte et une clochette tinta faiblement.
Mokuto était un homme de petite taille au visage marqué par le temps. Il releva la tête depuis son établi et observa Kael de haut en bas avant de hocher légèrement la tête.
- "T’es l’envoyé de Finn ?" demanda-t-il d’une voix rocailleuse.
Kael acquiesça.
- "Il m’a dit que tu avais quelque chose pour moi."
Mokuto se leva lentement puis se dirigea vers une armoire en bois massif cachée derrière un rideau. Il en sortit un sac en toile, qu’il posa sur la table.
- "Voilà. Des charges de poudre fine, assez puissantes pour faire sauter un tunnel entier, mais petites et faciles à dissimuler héhé. Chaque paquet contient assez pour obstruer plusieurs galeries si tu les places correctement. Les mèches sont courtes alors assure-toi d’être loin quand ça fait boum."
Il ouvrit le sac pour montrer à Kael une série de petites bombes cylindriques, soigneusement emballées dans du cuir.
- "Merci," dit Kael en saisissant le sac. "Ça fera le travail."
Mokuto le regarda partir sans un mot de plus. Kael sortit rapidement de l’atelier avec le sac d’explosifs attaché à son dos. Le premier acte de leur plan était en place. Maintenant il devait se préparer à infiltrer la mine.
.
Part 2
Une heure plus tard, après avoir caché le sac dans un coin isolé près de l’entrée des galeries, Kael se dirigea vers la Buffete Exploitation en étant vêtu comme un simple ouvrier. Il avait des vêtements usés et une casquette enfoncée sur son front. L’agitation habituelle de la mine battait son plein. Des chariots de cristaux roulaient le long des rails. Les mineurs, suants et fatigués, entraient et sortaient des galeries souterraines.
Kael se plaça dans la file des nouveaux travailleurs, jouant son rôle de mineur cherchant du travail. Le contremaître de la mine était un homme trapu avec un air renfrogné. Il observait chaque candidat.
- "Encore un volontaire ?" grogna le contremaître "La mine c’est pas fait pour les faibles."
- "Je peux tenir le coup." répondit Kael avec assurance. "J’ai travaillé dans des carrières, je connais le métier !"
Le contremaître haussa un sourcil, visiblement peu convaincu, mais il manquait de main-d’œuvre.
- "Bien !" céda-t-il en griffonnant quelques notes sur une feuille. "Va voir là-bas, tu commenceras dans les galeries secondaires."
Kael hocha la tête et rejoignit les autres ouvriers qui entraient dans les tunnels sombres. Une fois à l’intérieur, il observa attentivement la configuration des lieux. Les galeries s’étendaient en labyrinthes complexes. Certaines étaient bien éclairées alors que d’autres étaient laissées dans la pénombre. C’était dans ces recoins sombres qu’il comptait placer les charges.
Le reste de la matinée se passa dans une routine épuisante. Kael soulevait des pierres et creusait avec les autres. Chaque pause lui permettait de repérer de nouveaux emplacements pour les explosifs. Il ne lui restait plus qu’à attendre le bon moment pour mettre son plan à exécution.
Lorsque midi approcha, la chaleur et la poussière de la mine rendaient l’air irrespirable. Les ouvriers se regroupèrent autour de quelques maigres rations.
Profitant de la pause et de l'inattention de ses collègues du moment, il se faufila discrètement dans un coin de la mine. Sam et Milo l'attendaient déjà.
- Spoiler:
- Flash back :
En sortant du Magasin, Kael retrouva Sam et Milo. Ensemble ils cachèrent le sac prêt des galeries. “Vous devrez faire rentrer le sac en cachant les explosifs sous des vêtements. Ils contrôlent surtout les sacs qui sortent, moins ceux qui rentrent. Ils ont peur que des ouvriers volent leur précieux cristaux.” expliqua Kael. Mais il ressentait une certaine peur chez ses camarades.
"Écoutez, les gars. Ce qu’on fait ici, ce n’est pas juste un coup de plus. Ce n’est pas un petit braquage ou une simple explosion. C’est bien plus que ça."
Il fit une pause, cherchant leurs regards. Il voulait s'assurer qu’ils comprenaient l’importance de ce qu’il allait dire. "Depuis que j'ai quitté mon île, depuis que j'ai vu la Marine détruire ce que j'aimais, je me suis promis une chose : jamais plus je ne fuirais. Jamais plus je ne laisserais ces salauds dicter les règles de ma vie. On est là parce qu'on veut tous la même chose : la liberté. Et cette liberté, elle ne se gagne pas en attendant dans l'ombre, elle ne se gagne pas en suivant les ordres des plus forts bêtement. Elle s'arrache, elle se prend avec les dents s'il le faut.
Ce qu’on fait aujourd’hui, c’est pour envoyer un message. On n’est pas juste des pions qu’ils peuvent déplacer à leur guise. On est ceux qui vont renverser l’échiquier. Cette mine, c’est le premier pas. Les galeries qu’on va faire exploser, c’est pas juste des pierres et des tunnels, c’est un symbole. On va leur montrer qu’on est prêts à tout pour obtenir ce qu’on veut. On va leur montrer que leur pouvoir ne vaut rien face à notre volonté."
Kael serra les poings, sentant la tension monter en lui, mais aussi en ses compagnons.
- "Je ne vous demande pas de me suivre par loyauté ou par peur. Je vous demande de me suivre parce que vous croyez en ce qu’on fait. Parce que vous savez que, comme moi, vous méritez mieux que cette vie de soumis. La Marine, le Gouvernement Mondial… ils pensent que tout leur appartient. Mais ils ont tort. Ils peuvent avoir les armes, les soldats, les lois… mais nous, on a quelque chose de plus fort : la rage, la volonté d’aller jusqu’au bout. Si on réussit aujourd’hui, ce ne sera que le début. Le début de quelque chose de plus grand. Je ne vais pas m’arrêter là. On va continuer, frapper encore et encore, jusqu’à ce qu’ils se souviennent de nos noms."
Il se redressa et dit avec une voix ferme
- "Alors, vous êtes avec moi ?! Parce que moi les gars, je suis prêt à tout pour voir leur monde brûler. Et je veux que vous soyez à mes côtés quand on fera tomber les murs de cette prison qu’ils appellent “l’ordre”.
Sam et Milo le regard déterminé hochèrent la tête en signe d'approbation. Ils étaient prêt à en découdre. Jusqu’au bout.
Fin du Flash back
- "Tout est prêt ?" murmura Kael en approchant, son regard vigilant balayant les alentours.
- "Ouais," répondit Sam, en montrant le petit sac. "On a récupéré les explosifs du point de rendez-vous. Tu es sûr de toi pour les placer ?"
Kael hocha la tête. Il tendit la main et prit les petites charges. Elles étaient compactes certes mais très efficaces. En les plaçant au bon endroit, chaque charge pouvait obstruer une galerie.
- "Il faut faire vite," ajouta Milo "Les gars vont pas tarder à revenir. Si on se fait choper on est mort."
Le groupe se sépara rapidement. Le moment était venu de poser les explosifs. Il connaissait désormais la configuration des lieux et savait exactement où les dissimuler.
Chaque charge était méticuleusement cachée derrière des roches instables ou dans des crevasses étroites. Personne ne viendrait fouiller ici avant que le coup ne soit déjà lancé.
Il fit plusieurs allers-retours et vérifia une dernière fois les mèches avant de revenir vers l'entrée des galeries.
Le soleil était maintenant haut dans le ciel et Kael regagna ses compères qui l’attendaient toujours en faisant semblant de travailler.
-"Les charges sont en place. Il ne reste plus qu’à les déclencher quand le moment sera venu."
Sam fit un sourire et hocha la tête.
Pendant que Kael rejoignait le reste des ouvriers, il sentit comme un poids se lever de ses épaules. La mission était en bonne voie, maintenant il devait finir sa journée avant de retrouver son capitaine le soir.
Un peu plus tard cette journée là...La nuit était tombée sur Inu Town, enveloppant la ville d'un voile sombre. Les ruelles étroites, à peine éclairées par quelques lanternes vacillantes, se paraient d'une atmosphère sinistre. Les murmures des habitants se mêlaient au cliquetis des chaînes des navires amarrés au port, tandis que l'odeur de la mer mêlée à celle de la sueur et de la peur flottait dans l'air.
Finn se tenait à l’angle d’un bâtiment délabré, le regard fixé sur la mer. Sa stature imposante projetait une ombre menaçante sur le pavé humide. À ses côtés, quatre de ses plus fidèles frères d'armes se tenaient, la tension palpable entre eux. Ils chuchotaient, conscients que chaque mot pouvait attirer l’attention des oreilles indiscrètes.
« Tu es sûr que Kael est prêt, qu'il as ce qu'il faut ? Tu sais, il est jeune, on comprendrais tous... » murmura l’un d’eux, une lueur d’inquiétude dans les yeux.
« S’il est encore en train de flairer la moiteur de ces ruelles, c’est qu’il a perdu le nord », répondit un autre, un ricanement nerveux échappant à ses lèvres. « Je ne sais pas comment il fait, mais il trouve toujours un truc pour me faire douter de lui. »
Finn écoutait sans intervenir, le visage impassible derrière son masque. Lui seul connaissait la véritable nature de leur mission : s'emparer d'une cargaison d’armes destinées à la marine, leurs ennemis jurés. Les autres pensaient qu'ils n'étaient là que pour des petits vols, mais Finn avait d'autres ambitions. Les grandes manœuvres nécessitaient des hommes solides, des frères de sang et il ne pouvait donc prendre part au jeu de ses quatre là, Kael ferait ses preuves le moment venue, il avait ce qu'il fallait, Finn en aurait parier son masque.
Il saisit un escargophone et tourna la coquille pour contacter le reste de son équipage. Quarante hommes répartis à travers la ville, prêts à se fondre dans les ombres, attendant seulement un signal. La tension dans l'air était palpable, chaque instant qui passait renforçant l’anxiété de ses compagnons.
Soudain, le bruit de pas rapides résonna au loin. Les quatre pirates se retournèrent, espérant que c'était Kael. Mais c’était Jack, arrivant en trombe, le sourire large, comme si la nuit elle-même l’accompagnait dans sa folie. Comme toujours.
« Eh bien, mes braves ! Vous ne devinerez jamais ce qui m’est arrivé ! » commença Jack, éclatant de rire. « J’ai croisé une bande de crabes dansants qui… »
« Laisse tomber les histoires, Jack. T’as du retard, et tu le sais ! » interrompit un des hommes, le regard impatient.
« Non, non, écoutez ! Ces crabes étaient en pleine bataille, et j’ai dû les convaincre de ne pas s’en prendre à moi, vous savez comment ils sont ! »
Les autres échangèrent des regards incrédules, mais Jack continuait, insistant sur les détails d'une histoire manifestement inventée. Finn se contenta de le fixer, le sérieux de son visage inaltérable, Jack avait toujours une imagination débordante et si ce n'était que de cette folie qu'il avait au combat ou dans des moment comme celui-ci, Finn l'aurait réellement pris pour un fou.
« Bien, maintenant que tu es là, nous attendons toujours Kael », déclara Finn, sa voix grave résonnant dans la nuit. « S’il ne se pointe pas d’ici dix minutes, nous devrons considérer que la portion du plan concernant la mine a échoué. »
Un frisson parcourut l’échine des quatre hommes, tandis que le stress grimpait dans l’atmosphère. Jack, d’un sourire hésitant, se redressa. La tension était palpable, la nuit s’épaississant autour d’eux comme un nuage noir. Finn et Jack, figés dans une concentration professionnelle, attendaient le dernier membre de leur équipe, le cœur battant au rythme d’un destin incertain.
Kael avait passé une rude journée. Après avoir placé les explosifs avec soin la mine, il avait joué son rôle de mineur jusqu’à la fin de l’après-midi. L’opération avait réussi sans accroc majeur mais l’air lourd de la mine d’Inu Town lui donnait l’impression que le danger rôdait à chaque coin de rue.
Il avait quitté discrètement la mine à la tombée de la nuit et il avait fait un détour pour s’assurer qu’il n’était pas suivi. La lumière des lanternes projetait des ombres vacillantes sur les murs des bâtiments et les bruits lointains de la ville devenaient presque inaudibles à mesure qu’il s’éloignait du centre. Il devait retrouver Finn et le reste de l’équipage au lieu de rendez-vous. C’était une petite place cachée à l’abri des regards indiscrets. Cependant, quelque chose n'allait pas. Une tension étrange flottait dans l'air. Kael accéléra le pas et resta sur ses gardes.
C’est alors qu’il croisa un groupe de Marine dans une ruelle adjacente. Ils étaient en pleine patrouille sans but précis. Kael soupira de soulagement. Il pouvait continuer son chemin sans attirer l’attention. Mais alors qu’il passait à proximité, une dispute éclata à l’intérieur d’une taverne toute proche. Le bruit soudain d'une bagarre brisa la quiétude de la nuit.
Un jeune homme s’effondra lourdement à ses pieds. Il venait d’être projeté dans la ruelle par un des Marines.
-" Voleur !" hurla l'un des soldats en sortant de l’auberge.
Le garçon qui n’avait pas plus de 15 ans, avait tenté de dérober une bourse à l’un des soldats. Malheureusement pour lui, il avait été attrapé et les marins ne faisaient pas dans la dentelle quand il s’agissait de punir un voleur. Kael s'arrêta et il fixa la scène.
- "Tu pensais pouvoir me voler, sale vermine ?" hurla un marin à la carrure imposante avec le visage rouge de colère. Il leva son poing et l’abattit violemment sur le garçon
- "S’il vous plaît, arrêtez !" implora l'enfant
Mais les soldats ne s’arrêtèrent pas là. Le soldat fit craquer ses doigts, prêt à continuer le passage à tabac. Un deuxième soldat s'avança et décocha un coup de pied dans les côtes du garçon. Kael serra les poings et sa mâchoire se crispa. Une colère sourde montait en lui. C’était trop, il fit un bond en avant et envoya un puissant direct du gauche directement dans le visage du colosse qui fut projeté contre le mur de l’auberge. Il enchaîna avec un deuxième coup de poing sur le second Marine qui rejoignit violemment son camarade au sol. Sans demander son reste, Kael tourna les talons pour s’en aller en courant.
Fuit ! lança Kael au jeune homme à terre.
Après plusieurs minutes à se faufiler dans les ruelles sombres, Kael arriva enfin au point de rendez-vous près du port. Finn l’attendait entouré de quelques-uns de ses hommes. L'aura imposante du capitaine n’avait rien perdu de sa menace.
Il est là ! hurla un Marine à quelques mètres derrière Kael.
“Merde, je pensais les avoir semé !” Kael se retourna, déterminé à en découdre avec les soldats. Une dizaine d’adversaires se tenaient devant lui également avec la volonté de mettre un terme à la fuite du pirate.
Kael n’avait pas le temps de réfléchir, il avait le diable aux fesses. Derrière lui, les cris des Marines résonnaient comme une mélodie funeste, tandis que le bruit des bottes se rapprochait avec l’éco de leur cris et insultes. La peur pulsait dans ses veines alors qu’il émergeait de l’obscurité, le souffle court.
Finn, gigantesque et redoutable dans son masque de lutteur, dominait la scène. Il se tenait au milieu de ses hommes, tous prêts à frapper. Les ombres dansaient autour d’eux, amplifiant la tension dans l’air. « Écoutez-moi ! » Sa voix grondait comme un tonnerre lointain, mais sa menace était palpable. « Jack, tu sais quoi faire. Les autres, à vos postes ! »
La ruelle dans laquelle Kael se trouvait était un labyrinthe de désespoir. Les murs, couverts de graffiti, racontaient des histoires de déception et de perte. La lumière du jour peinait à percer cette obscurité, ne laissant que des éclats de lumière vacillants. Dans cette partie de l’île, l’odeur de la misère s’infiltrait dans chaque fissure, et Kael pouvait sentir le poids des regards désespérés des habitants, cachés derrière des volets clos.
Jack, armé d'un sourire sournois à l’allure affable, s’immobilisa dans l’ombre. Il attendit que Kael arrive, ses yeux brillant d’une malice inquiétante. Lorsqu’il le vit, il lui lança un signal discret, un mouvement de tête à peine perceptible : « Continue à courir. »
Kael hocha la tête, l'adrénaline battant à ses tempes. Il courut, chaque pas résonnant sur le pavé inégal, tandis que le bruit de la Marine se faisait de plus en plus proche. Les ruelles s’étroitisèrent autour de lui, comme si l'île elle-même voulait l'engloutir. L’obscurité semblait vivante, pleine de murmures et de secrets, comme une bête prête à bondir.
Au détour d’un coin, il aperçut Finn et sa bande, armés et prêts à agir, le visage caché derrière des masques, leurs yeux brillaient d'une lueur féroce. La Marine, inconsciente du piège qui se refermait sur elle, continuait de progresser, sans se douter qu’elle marchait droit vers la mort.
Finn, dans toute sa stature imposante, leva la main, un geste plein de menace. « Attendez qu’ils passent. Nous ne voulons pas les effrayer... encore. » Son rire, glacial, résonna dans la ruelle comme un écho de promesses de chaos et de destruction. L’atmosphère était chargée de tension, l'air électrique.
Finn, le sourire carnassier aux lèvres, était un fauve sur le point de bondir, et chaque homme dans les environs savait que le dénouement de cette rencontre pourrait sceller leur destin à tous.
Quand la marine passa leur ruelle, la bande sortie et fusilla chaque homme en blanc jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’une marre ensanglanté.
« Alors gamin, tout est bon avec ta mission ? » Dit-il comme si ce massacre n’était que le commencement…
Kael regarda les corps des Marines étendus sur le pavé. La satisfaction pouvait se lire sur son visage. Cependant, il n'avait pas le luxe de s’attarder sur la scène macabre. Il essuya rapidement la sueur qui perlait sur son front puis il se redressa. Son regard croisa celui de Finn. L’aura imposante du capitaine le dominait toujours mais Kael sentait que quelque chose avait changé. Il n’était plus seulement un pion dans cette partie macabre, il venait de prouver sa valeur en accomplissant sa mission dans la mine
- "Tout est prêt ! " dit-il avec une voix ferme. "Les explosifs sont en place."
Finn hocha la tête. Il avait toujours ce sourire de prédateur. Le masque de lutteur cachait ses expressions mais Kael pouvait sentir la satisfaction de l’homme. Il avait prouvé qu'il pouvait être un élément clé dans cette quête de chaos et de destruction.
- "Bien gamin ! " répondit Finn d'une voix grave "La Marine ne s’attend pas à ce qui va arriver."
Kael prit une profonde inspiration. Ce n’était que le début. Chaque pas qu’il faisait dans la piraterie le rapprochait un peu plus de sa propre liberté. Les enjeux étaient plus élevés que jamais, et Kael le savait.
-"Quand allons nous tout faire exploser ?" demanda Kael. Il savait que Finn aimait les grands spectacles mais l'heure exacte restait floue.
Le vent frais de la nuit soufflait à travers les ruelles d’Inu Town. Kael se tenait droit. Il était prêt pour la suite. Il savait que quand tout exploserait, ce ne serait plus une simple une mission pour Finn. Ce serait son premier vrai acte de piraterie contre la Marine. Une avancée vers la vengeance et la liberté qu’il avait toujours rêvée.
Dans la ruelle sombre, l’atmosphère était chargée de tension, chaque homme scrutant Finn, prêt à écouter son ordre. Le Capitaine, avec sa stature imposante, prit une profonde inspiration, son regard perçant balayant son équipage comme s'il n'était pas en train de piétiner les corps ensanglanté des pauvres marines.
« Écoutez-moi bien ! Ce soir, notre cible n’est pas simplement un hangar poussiéreux au port. Non, c’est un entrepôt de richesse ! » Sa voix résonna comme un coup de tonnerre, et tous les regards se braquèrent sur lui. « La Marine y a entreposé des armes, des munitions, tout ce dont nous avons besoin pour frapper là où ça fait mal ! Vous savez que dans quelques jours, nous partirons pour un abordage très riche en marchandise, alors prenez tout ce que vous pourrez, affaiblissez nos ennemis ! »
Les hommes échangèrent des regards de curiosité mêlée d’excitation, puis quelques téméraire se mirent à s'agiter le poing selon ses dires. Finn, voyant l’intérêt grandissant, continua. « Nous allons nous diviser en groupes de cinq. Chaque unité a sa part à jouer. Ensemble, nous dévaliserons cet entrepôt. Trouver les conteneurs, récupérer les armes et tout ramener ici ! Jack nous avais déjà voler un bateau plus petit, c'est celui à la voile bleu, stocker y nos trésors. »
Jack, le serpent aux yeux vifs, se leva d’un coup, une lueur de défi dans le regard. « Et que dire de la plus grande partie de notre force ? Ils ne sont pas ici. Est-ce que c'est prudent, Capitaine ? » Sa voix était mielleuse, insidieuse, et il s’attira l’attention des autres. Malgré son sourire, il n'avait pas tord et ce point souleva une vague d'hésitation.
Finn, imperturbable, fit un pas en avant, un sourire carnassier étirant ses lèvres. « Tout cela fait partie du plan, Jack. Pendant que nous parlons, le reste de l'équipage s'affaire à dévaliser quelques boutiques près du quartier général de la Marine, nous volons les riches, prenons leur bijoux non pas de leur cou, mais bien de leur coffre fort, nous avons instaurer des acolytes dans la plus prestigieuse boutique de bijoux et avons retrouver chaque adresses de leurs clients les plus fortuné. Ils récoltent des ressources, du butin, tout ce qui peut nous être utile. Mais surtout, il créé une demande, car après la colère et ce sentiment d'injustice devant les yeux d'une loi intangible, ses crétins rachèteront d'autre pierres.» Ses yeux brillaient d'une détermination farouche. « Croyez-moi, c'est un sacrifice calculé, car que pensez-vous qu'il feront quand la mine aura explosé, scellant avec en son sein une poignée de mineur confirmé qui n'auront qu'une idée en tête. Amasser le plus de crystaux pour nous, car ensuite nous yrons les renvendre au gros prix.» Marquant un silence de mort, c'est à ce moment que Jack détremper de sueur, pue respirer et s'y entendre. Un ange passa. Finn était là, devant lui et sa main se posa sur son épaule. « Si tu pense pouvoir faire mieux, je suis tout oui. Un capitaine ne révèle jamais toutes ses cartes, mes hommes me suivent à la mort, j'instaure ce sentiment pour la simple et bonne raison que ce n'est qu'avec une foi absolue en votre Capitaine que nous vaincrons.» Peut-être que certain y comprendront qu'en réalité, celui avec le plus de poids sur les épaules, ce n'était autre que lui, toujours au front, toujours le premier à sauter. Un lutteur naturel.
Il leva les mains, prenant soin d’établir un contact visuel avec chacun de ses hommes. « Je sais que vous avez des doutes, mais imaginez la richesse que nous allons rapporter ce soir. Pensez aux armes qui renforceront notre flotte, aux provisions qui nous tiendront en vie pour les mois à venir ! » Sa voix s'éleva, vibrante d’espoir. « Ce n'est pas seulement un vol. C'est notre avenir qui se joue ici ! La première pierre d'un bien plus grand et sombre projet mes amis. »
Les murmures de ses hommes s'apaisèrent peu à peu, remplacés par des visages déterminés. Finn savait comment jouer avec les émotions, allumant la flamme de l'ambition dans leurs cœurs. « Et croyez-moi, une fois que nous aurons ces armes, la Marine tremblera à l'idée de nous croiser, déjà qu'ils ignoreront qui le leur à pris Rah Rah Rah. Nous serons des fantômes dans leurs cauchemars ! »
Il marqua une pause, laissant ses paroles infuser dans l’esprit de chacun. « Alors, qu’attendez-vous ? Divisez-vous en groupes, planifiez votre approche, et rappelez-vous : la discrétion est la clé. »
L’excitation était palpable, une énergie vibrante qui se propageait parmi les hommes. Finn savait qu’il avait réussi à galvaniser son équipage. Les murmures se transformèrent en rires et promesses de gloire, chacun prêt à se lancer dans l’aventure.
« En avant ! » cria Finn, sa voix résonnant dans la ruelle sombre, marquant le début de leur mission. « Vers la fortune et la victoire ! »
Finn observa son équipage, une lueur d'anticipation dans les yeux. Bien qu'il ait partagé son plan général, une tâche spécifique pesait lourd sur ses épaules, une mission que seul son bras droit, Kael, pouvait accomplir.
Il fit un pas en avant, son regard se posant sur Kael, qui se tenait légèrement en retrait, prêt à recevoir des ordres. « Kael, viens ici. J’ai besoin de toi et ton équipe pour quelque chose de crucial. »
Les autres hommes se turent, conscients que ce moment était important. Finn s'approcha de Kael, sa voix devenant plus grave. « Pendant que l’équipage s’occupera de la cargaison, tu devras infiltrer le hangar et récupérer une clé spéciale qui ouvre un compartiment secret. le problème, c'est qu'il y aura quelques gardes, tu y arrivera ?»
Kael, les sourcils froncés, hocha la tête, conscient de la portée de cette mission.
Finn continua, sa voix remplie de détermination. « Je ne sais pas ce qu'il contient mais un gros coffre fort trône dans leur salle des commandes, je parie qu'il y aura beaucoup d'argent illégalement collecter. Je compte sur toi pour cela, » répondit Finn, son regard perçant ne lâchant pas Kael. « Tu es agile et discret. Pendant que je monterai la garde ici. Les gardes ne seront pas nombreux, mais si tu te fais prendre, je ne pourrai pas te couvrir qu'en cas d'extrème urgence, alors arrange toi pour me faire comprendre que tu as besoin d'aide et j'arriverais. »
Finn retourna son attention vers le reste de l’équipage, sa voix résonnant à nouveau dans la ruelle sombre. « Maintenant, prions pour qu'il n'y ait pas plus de mouette dans les parages. »
Kael observait l'équipage se disperser après avoir reçu les ordres de Finn. Le plan était clair, il devait infiltrer le hangar puis trouver la clé du compartiment secret et enfin sortir sans attirer l'attention. Mais avec la Marine dans les parages cette mission ne serait pas facile.
La lune était déjà haute dans le ciel et Inu Town était plongé dans l’obscurité. Kael regarda vers Finn. Son capitaine lui avait confié une mission de la plus haute importance. C’était certes un signe de confiance mais également un test. Kael le savait, il n'avait pas droit à l’échec.
Sans perdre une seconde, Kael s'enfonça dans les ruelles en faisant attention de bien rester dans l'ombre. Il savait que le hangar n’était pas très loin. Sa respiration était calme et il était pleinement concentré. Il avait déjà vécu des moments comme celui-ci notamment lors de son évasion sur Tanuki. En approchant du hangar, Kael et ses hommes aperçurent deux gardes de la Marine en poste devant l’entrée. Des hommes en uniforme qui semblaient fatigués mais toujours vigilants. Ils se glissèrent dans l’ombre d’une caisse de bois et Kael trouva rapidement à son approche. Une idée germa dans son esprit. Kael attrapa un petit caillou et le lança de l'autre côté du quai. Le bruit fit sursauter les deux gardes qui se tournèrent vers la source du son.
-"Putain! T’as entendu ?! " demanda l’un des gardes en fixant l’obscurité.
- "Ouais et ça me semble pas normal. Allons vérifier.. " répondit l'autre tout en saisissant son fusil qui pendait à son épaule.
Profitant de la distraction, Kael et son groupe se faufilèrent jusqu’à l’entrée du hangar. Les battements de son cœur s'accéléraient légèrement. A l’intérieur, le groupe avança dans l’obscurité de manière silencieuse.
Le hangar était un véritable labyrinthe de caisses empilées ainsi que de cordages et d’outils divers. Il savait que la clé devait se trouver dans la pièce de commande située à l’étage supérieur. Un endroit probablement bien gardé. Alors qu'ils avançaient discrètement entre les piles de caisses, Kael ordonna à ses hommes de commencer à les fouiller. Arrivé devant l'escalier qui menait à la pièce de commande, Kael s'immobilisa. Une ombre se détachait sur le mur. C’était celle d'un soldat de la Marine qui montait la garde. Probablement un des commandants au vu de l’uniforme. L'homme portait une épée longue à la ceinture. Sa posture et ses mouvements trahissaient une expérience certaine au combat. Kael savait qu’il ne pouvait pas l'éviter. Un combat était inévitable.
Kael se redressa et fit un pas en avant. Le commandant tourna brusquement la tête et posa son regard sur Kael.
- "Comment t’es arrivé là ?! Cette zone est interdite au civil ! " aboya-t-il, dégainant son épée.
Kael ne répondit pas. D’un geste vif il dégaina son sabre et s’élança vers le commandant. Le bruit métallique des lames qui s'entrechoquaient résonna dans le hangar ce qui brisa le silence des lieux.
Le commandant était rapide ! Bien plus rapide que Kael ne l’avait anticipé. Il parait chaque attaque avec précision et son épée virevoltait dans les airs avec une maîtrise incroyable. Kael, de son côté, utilisait son agilité pour esquiver les coups tout en cherchant une ouverture dans la défense du Marine.
- "Je vais te massacrer ! " hurla le commandant entre deux attaques.
Kael savait qu'il ne pouvait pas gagner ce combat sans attendre le moment parfait pour attaquer. Alors que le commandant s'apprêtait à lancer une attaque lourde, Kael fit un pas de côté et avec un mouvement rapide il envoya son pied dans les côtes de son adversaire. Le coup d’une grande violence résonnant dans le hangar.
Le commandant grogna de douleur et recula d’un pas. Kael en profita pour sauter puis abattit son sabre sur l'épaule du Marine. La lame entailla profondément le bras du marine et fit jaillir une grande éclaboussure de sang. Le commandant était gravement blessé mais n’était pas encore vaincu. Il se redressa avec un regard haineux, ses yeux remplit de colère.
- "Tu vas regretter ça enfoiré ! " dit il, avant de se jeter à nouveau sur Kael.
Les coups s’enchaînèrent, rapides, brutaux. Le commandant frappait avec une rage décuplée par la douleur et l’envie de meurtre. Mais Kael restait concentré. Il bloquait chaque attaque avec habileté. Puis en voyant une nouvelle ouverture sur l’attaque du commandant, Kael se baissa brusquement et envoya un coup de sabre rapide droit dans le flanc du commandant.
L'homme transpercé posa le genoux au sol la main plaquée sur sa nouvelle blessure. Kael se tenait au-dessus de lui, essoufflé mais victorieux. Vieux briscard, le commandant glissa sa main de sa blessure à la ceinture et d’un geste rapide il dégaina un pistolet et tira sur Kael. La balle percuta le torse de Kael. arf ! Putain je me suis fais tiré dessus . Par réflexe, Kael mit un violent coup de genoux dans le visage du commandant. Le choc fit perdre connaissance instantanément au soldat qui s'étala de tout son long. Avec l’aide du bout de sa lame, il retira la petite bille sphérique de son corps. Puis sans perdre de temps, Kael récupéra la clé que le commandant portait à sa ceinture. Ensuite il se précipita vers la pièce de commande.
Une fois à l'intérieur, il utilisa la clé pour ouvrir un compartiment caché derrière une armoire en métal. Comme Finn l’avait prédit, un coffre fort y trônait. Le fort était en acier et de taille moyenne. La serrure à code résistait aux tentatives de Kael. “Pas 0000, pas 1234… raaah ouvre toi ! . Ne parvenant pas à l’ouvrir Kael le mit sur son dos et comme une tortue il l'emmena jusqu’à Finn qui attendait plus loin. Il le déposa au sol et regarda son capitaine.
- Finn j’ai le coffre ! Tu as le code ?! Et Jack j'ai besoin de toi, je me suis fais tiré dessus. J'ai pu retiré la balle mais j'ai besoin de soin , je perds du sang !
Kael esquissa un sourire satisfait. La mission était un succès.
La ruelle, étouffée par l’obscurité, résonnait d’un silence pesant. Kael, le souffle court, émergea du bâtiment en titubant, le coffre-fort en équilibre sur ses épaules. Une douleur lancinante irradiait de sa blessure, mais l’urgence de la situation masquait la souffrance. Ses yeux affolés cherchaient Finn, leur capitaine.
Jack, tout enroulé dans son sourire de serpent, ne tarda pas à surgir. Ses pas légers faisaient écho sur les pavés humides. « Laisse-moi voir ça, gamin ! » lança-t-il avec une malice dissimulée sous une fausse préoccupation. Kael, en désespoir de cause, tendit son membre ensanglanté, implorant des soins. Jack, pourtant avide de chaos, s'élança vers lui, mais un frisson d'inquiétude le traversa en voyant l’immense silhouette de Finn à quelques pas, presque dissimulée dans l’ombre.
En s’approchant, Kael sentit l’atmosphère lourde. Des silhouettes de ses compagnons, occupés à transporter des sacs lourds dans la pénombre, se mouvaient avec une précision machinale, telles des fourmis exécutant un ordre. À gauche, des corps de marines et de gardes de sécurité, dénudés de vie, gisaient dans un mélange de sang et de désespoir, témoins d’un carnage parfait.
Finn, le titan à la stature imposante, se tenait là, les mains plongé dans un baril d’eau de pluie. L’éclat de quelques lumières vacillantes ne révélait que son ventre musclé maculé de sang séché, tandis que l’eau s’écoulait lentement des mouvements frénétique qu'il exécutait pour ce laver les bras, emportant avec elle les traces de leur œuvre nocturne. L’odeur de fer et de pluie mêlée s’infiltrait dans les narines de tout le monde alors que seul le temps viendrait à bout de l'odeur de la mort, éveillant en eux un mélange de dégoût et d'horreur.
« Kael, » dit Finn, s’accroupissant pour se mettre à sa hauteur, sa voix grave résonnant comme un tonnerre dans cette ruelle. « En questionnant les gardes, il semblerait que ce coffre ait été vidé de son contenu important il y a quelques jours. Mais regarde, je te laisse ce qu’il y a à l’intérieur. Considère-le comme une récompense pour la balle que tu as reçue. »
Finn se redressa, sa présence imposante remplissant l’espace, tandis qu’il observait ses hommes s’affairer autour des caisses ornées de l’effigie d’une mouette bleue. Une mer de caisses, sans fin, débordant de mystère et d'arme de contrebande pour finaliser leur coup final. Elles se dressait devant eux comme une pyramide, alors que ses hommes exécutaient leurs ordres avec la précision d’un orchestre.
La tension était palpable. Finn, ses yeux d’acier scrutant l’horizon, se tourna vers Jack et Kael. « Alors, mes amis, comment vous sentez-vous face à la suite de notre plan ? Vous sentez-vous prêt à partir demain pour intercepter notre navire cible ? »
Jack, avec son sourire narquois, répondit en faisant glisser sa langue sur ses lèvres. « Une chance, c’est certain… mais à quel prix ? » Son regard perçant trahissait une inquiétude sous-jacente, comme s’il prévoyait des sacrifices inévitables à venir. Combien d'homme allait y perdre leur vie pour aider la légende de leur capitaine ?
Kael, à côté, balbutia, pris entre l’excitation de l’aventure et la peur des conséquences. Les mots restèrent suspendus dans l’air, lourds de promesses et de dangers, alors que la nuit enveloppait le trio dans son manteau d’ombre. Que pensait-il de tout ceci, maintenant qu'il goutait au avertissement du géant.
Kael se redressa lentement en serrant les dents pour ignorer la douleur qui résonnait dans son corps. La balle reçue dans l'affrontement avec le commandant n'était qu'un rappel du monde violent mais nécessaire de la Piraterie. Mais cette sensation le galvanisait. Il plongea son regard dans celui de Finn. La stature imposante de leur capitaine ainsi que sa voix grondante et sa maîtrise absolue de chaque situation, insufflaient à Kael une étrange forme de sérénité. Ce chaos, cette violence, c’était sa nouvelle réalité. Et il l’acceptait pleinement.
« Je suis prêt, » lança Kael d'une voix ferme « Prêt à tout. Ce n’est pas qu’une question de survie, pas seulement une question de richesse. Je me bats pour être libre de leur contrôle. Je veux être libre de décider de ma propre destinée. »
Il avait pris une décision. Le courage de continuer dans cette voie, de se battre contre la Marine et de faire couler leur sang si nécessaire, brûlait maintenant en lui plus fort que jamais.
« Demain, je suis avec toi, » continua-t-il en se redressant, malgré la douleur. « Quoi qu’il en coûte. Je veux voir la Marine trembler. Je veux les voir comprendre ce que c’est que de se battre contre des hommes qui n’ont plus rien à perdre et l’envie de tout prendre.»
Il resserra la sangle du sac contenant les quelques objets qu’il avait récupérés dans le coffre vide. Certes ce n’était pas le trésor espéré mais Kael savait que la véritable récompense viendrait plus tard.
Finn le dévisagea un instant en jaugeant sa détermination. Puis sans rien dire il hocha lentement la tête, comme s'il acceptait la résolution de son second. Jack haussa les épaules en souriant. Il était amusé de la ferveur de Kael.
Les hommes continuaient à gérer les caisses d'armes.
« On partira à l’aube» conclut Finn.
Kael acquiesça de la tête avant de se tourner vers le coin sombre de la ruelle où il avait posé son sac. Il avait encore quelques heures pour récupérer et finir sa nuit. La journée avait été longue et éprouvante mais il savait que ce n’était qu’un début.
Il s’installa dans un coin ranquille de l'auberge puis il s'allongea sur une paillasse improvisée. Ses paupières lourdes se fermèrent peu à peu. Demain une nouvelle bataille l’attendait.
À l’aube au lendemain,
le quai était encore enveloppé dans un léger brouillard, un voile de mystère sur lequel dansaient les ombres des hommes affairés. Le Butin du Farfadet, ce petit bijou de la mer, se tenait fier, sa silhouette sombre émergeant des flots. Ses voiles noires, ornées du crâne acéré surmonté d’un masque de lutteur, brillaient sous les premiers rayons du soleil, attirant les regards admiratifs des marins tout en semant la crainte chez ceux qui savaient. Le bruit des cordes rouges, évoquant un ring de lutte, se mêlait à l'effervescence des préparatifs comme une mélodie macabre.
L’équipage de Finn, cinquante larbins aux visages marqués par l’excitation, s'affairait sur le pont. Les hommes affûtaient les lames et chargeaient les boulets de canon, tandis que l’odeur de la mer mélangée à celle du bois fraîchement verni créait une ambiance électrique. La brume matinale obscurcissait leur vision, rendant chaque mouvement presque... mystique.
Finn, imposant sur son pont, laissait l’excitation l’envahir. Ses poumons se gonflèrent alors qu’il hurlait de joie, sa voix résonnant comme un tonnerre au-dessus du tumulte. « À la mer, mes frères ! Levons la grand-voile ! » L’ordre, comme un coup de fouet, fut suivi par un cri de guerre et de joie qui s’éleva de tous les hommes à bord, faisant vibrer le cœur de ceux qui émergeaient des rêves de la nuit.
Les habitants de l'île, réveillés par le tumulte, ouvrirent leurs volets, fascinés et effrayés, voyant l’apparition du navire comme une vision des enfers. La lumière du soleil levant projetait l’ombre du navire, la rendant immense, comme si un monstre marin se frayait un chemin à travers la brume. Les cris de joie de l’équipage étaient des échos d'une liberté sauvage. Était-il temps de débuter une nouvelle légende à Inu Town ?
Alors que le soleil continuait de se lever, Le capitaine commanda aux hommes de se préparer, son regard perçant scrutant l'horizon. Les heures passèrent, et alors que l’horloge marquait presque onze heures, Jack, un homme au caractère toujours fougueux, se mit à faire tinter une clochette, une annonce de guerre qui fit vibrer les âmes. Bondissant dans tous les sens, il incarna la folie du combat à venir, sa langue pendante comme un chien au vent et son pistolet prêt à faire feu.
Devant eux, un navire de la marine, immense et menaçant, se tenait à quelques minutes, sa taille rivalisant avec celle de leur petite caravelle. Finn poussa un larbin derrière le volant, s’emparant de la barre avec une autorité indiscutable. « Chargez les harpons pour l'abordage ! Il est temps de se mettre quelque chose sous la dent ! » Un sourire carnassier éclaira son visage alors qu’il observait son équipage se mettre en action sous l'éco de son rire gras, Rah Rah Rah.
S'assurant que le cap était bon, il désigna un autre homme pour prendre les commandes, lui mimant une manœuvre audacieuse, un arc de cercle pour contourner le vaisseau ennemi. Le Butin du Farfadet, agile et rapide, devait frapper vite et fort. Puis, dans un geste symbolique, Finn se débarrassa de son fidèle manteau rouge, révélant une silhouette sculptée par les combats et les tempêtes, orné de cicatrice qui laissait douté de son être, était-il la création d'un scientifique fou ? Non, simplement un homme avec de la rage au ventre, animé par la fureur et l'envie d'un jour tremper ses doigts dans le sang de ceux ayant fait de son corps plus qu'une oeuvre d'art...
Se hissant sur le pont, il éleva la voix, la faisant vibrer d’un ton profond : « Écoutez-moi ! Un pirate est l’homme le plus libre qui soit ! Pour quoi naviguons-nous ? Pour la richesse ? Pour la célébrité ? Pour les femmes ? Pour la vengeance ? Pour le pouvoir ? Pour la gloire ! » À chaque mot, il pointait des hommes du doigt, les faisant vibrer d'une frénésie contagieuse, démontrant plus qu'un intérêt pour chaque homme à bord de son navire. Il ne leur donnait pas seulement du courage, mais aussi la reconnaissance de leur parcours et les encouragement vers cette motivation qui leur était propre.
Finn, du haut de ses trois mètres, s'étira dans les cordes, prêt à se propulser comme un boulet de canon humain. La tension montait sur le navire, une anticipation palpable. Dans un ultime geste, il leva le bras, donnant le signal d’attaque. Alors qu’il semblait prêt à s’élancer, il bondit pour se poser sur une corde, mimant une flèche en plein vol, un sourire démoniaque aux lèvres.
Les cris de ses hommes, mêlés à l'odeur du sel et à l’adrénaline, résonnaient dans l’air. Avec un rugissement de détermination, le lutteur, capitaine et guerrier des mers, Fonça droit vers leur cible, entraînant son équipage dans une vague de frénésie guerrière.
Kael se tenait à l'avant du Butin du Farfadet, son regard rivé sur l'immense vaisseau de la Marine qui se découpait à l'horizon. Le brouillard matinal s'était levé, dévoilant enfin l'adversaire qui les attendait. Kael ne ressentait plus la peur. Il avait laissé ce sentiment derrière lui depuis longtemps. La rage et la soif de liberté alimentaient désormais son être.
Le discours enflammé de Finn résonnait encore dans son esprit. Chaque mot de son capitaine, chaque promesse de liberté et de gloire l'avait galvanisé. Plus qu'un simple pirate, il se voyait désormais comme un homme en guerre contre un système. Sa main gauche effleura son épée puis il ajusta ses deux révolvers.
Le plus libre des hommes... en repensant aux paroles de Finn. C'était ce qu'il voulait. Plus d'entraves, plus de chaînes. Juste la mer et sa propre volonté.
À côté de lui se tenait Jack. Toujours aussi surexcité et qui ne cessait de tourner en rond comme un fauve en cage.
« T'as entendu, gamin ? » dit Jack. « C'est l'heure de briller ! Tu ferais bien de pas rater ton entrée ! Rah Rah ! »
Kael se tourna vers lui « Je compte pas rater ça, Jack ! » Ses yeux brillaient d'une détermination brûlante.
Le vent marin commençait à souffler plus fort, gonflant les voiles du navire qui se rapprochait du vaisseau ennemi. Chaque homme à bord sentait l'excitation monter, les mains sur les cordages. Ils étaient prêts à déployer les harpons d'abordage sur le signal de Finn. Kael, restait silencieux en observant la silhouette de leur cible se préciser. La Marine pensait qu'elle pouvait tout contrôler mais aujourd'hui, il allait leur prouver le contraire.
Le vaisseau de la Marine était un monstre d'acier et de bois. Kael savait que la taille ne faisait pas tout. La vitesse et la ruse pouvaient faire la différence. Et Finn avait le plan parfait pour les frapper là où ça ferait mal.
Finn hurla son ordre ! Kael prit une profonde inspiration. Son cœur battant la chamade. Une montée d’adrénaline et d’envie de meurtre grandissaient en lui.
« C’est maintenant ou jamais. » Il dégaina son épée et sans attendre, Kael bondit sur la corde tendue puis se balança avec agilité vers le vaisseau ennemi pour rejoindre son capitaine. L'impact de ses bottes sur le pont fut brutal. Dans un déchaînement de violence et de rage, il frappa plusieurs Marines avec son sabre faisant gicler du sang sur le pont principal.
D’autres soldats se précipitaient déjà vers lui avec leurs épées brandie et leurs visages crispés de détermination. Kael bien plus rapide les devança. Il tourna sur lui-même puis avec sa lame il fendit l'air et la planta dans le torse du premier soldat. Un cri s’échappa de ses lèvres avant qu’il ne tombe. Kael pivotait déjà pour parer un autre coup.
Le choc des lames résonnait dans l'air alors que Kael affrontait deux autres marines. Le jeune soldat tenta une attaque frontale mais Kael esquiva puis balaya ses jambes d'un coup de pied pour l’envoyer au sol. D’un mouvement fluide et rapide, il planta sa lame dans le second. avant de faire volte-face pour s’assurer que personne d'autre ne venait. Kael prit l'un de ses révolver et acheva le jeune soldat au sol d'une balle dans le dos. Faut vraiment que je paye un coup à Jack quand on aura fini pour m'avoir soigné comme un chef.
Les autres pirates grimpaient à bord, tandis que Finn dominait le combat en frappant ses adversaires avec une force titanesque. Kael eu un sourire, Je n’ai jamais eu aucune chance de le battre sur cette plage. Il est clair que je préfère l’avoir de mon côté que de l’affronter !
Depuis le niveau de la mer, il n'était pas facile d'avoir une bonne vision de la situation, mais les mats pressés l'un contre l'autre donnaient l'info principale, l'abordage était lancé. Quand a savoir jusqu’où il irait c'était autre chose. Attaquer un navire marchand plus gros est le propre du pirate, mais si un équipage marchand ne fait pas le poids contre une bande de pirates aguerris et décidés, il en est tout autrement quand l'ennemi est un équipage de soldats de la marine, mieux armés, plus disciplinés, et bien plus nombreux.
Ce qui était certainement la raison de l'appel du Capitaine Red qui nous avait détourné de notre chemin de retour de Carcinomia. "Les Usuriers d'Inu Town ont envoyés des pirates à la poursuite d'un officier que je veux capturer. Rejoins les et assure toi qu'ils n'échouent pas"
- En avant !
Les portes des cales du Haut Château s'ouvrent pour nous ouvrir l’accès à la mer, et, éperonnant nos hippocampes nous nous jetons à l'eau, adoptant une formation en V pour filer droit vers l'abordage qui bat son plein a quelques encablures de la. Nous y serons aussi vite que possible, reste à espérer que nos alliés de fortune tiennent le coup jusqu’à l'arrivée des renforts.
- En position sur les gaillards avant et arrière ! Repoussez les !
Sur le navire de la marine, une fois passé la surprise de l'abordage soudain dans une mer normalement dépourvue de dangers pour les navires de la marine, la discipline de fer des soldats du gouvernement reprend le dessus. Les Soldats jaillissent des ponts inférieurs du navires et se rassemblent autour de leurs officiers en une formation dense qui fait pleuvoir un feu nourri sur les pirates soudains coincés sur le pont entre deux blocs de soldats. A l’arrière, le Commodore Velasco Bahìa pointe son sabre sur le diable masqué qui a fait irruption sur son navire.
- Viens tâter de ma lame pirate !
A l'avant c'est autour d'un officier portant des insignes de commandant et un sabre plus grand que lui que les marines se regroupent pour faire face à l'avancée des pirates menés par Kael.
- Tenez bons ! Nous allons les rejeter à la mer !
Une volée de plombs s'abat sur les pirates qui se mettent à l'abri et ripostent comme ils peuvent depuis les rares planques qu'on trouve sur le pont.
- Baïonnettes au canon ! Et chargez !
Précédant ses hommes qui chargent en hurlant pour submerger les pirates de leur nombre, l'officier lève son sabre au dessus de sa tête et bondit sur Kael avec l'intention manifeste de le fendre en deux du crane jusqu'aux pieds.
Ce qui était certainement la raison de l'appel du Capitaine Red qui nous avait détourné de notre chemin de retour de Carcinomia. "Les Usuriers d'Inu Town ont envoyés des pirates à la poursuite d'un officier que je veux capturer. Rejoins les et assure toi qu'ils n'échouent pas"
- En avant !
Les portes des cales du Haut Château s'ouvrent pour nous ouvrir l’accès à la mer, et, éperonnant nos hippocampes nous nous jetons à l'eau, adoptant une formation en V pour filer droit vers l'abordage qui bat son plein a quelques encablures de la. Nous y serons aussi vite que possible, reste à espérer que nos alliés de fortune tiennent le coup jusqu’à l'arrivée des renforts.
[...]
- En position sur les gaillards avant et arrière ! Repoussez les !
Sur le navire de la marine, une fois passé la surprise de l'abordage soudain dans une mer normalement dépourvue de dangers pour les navires de la marine, la discipline de fer des soldats du gouvernement reprend le dessus. Les Soldats jaillissent des ponts inférieurs du navires et se rassemblent autour de leurs officiers en une formation dense qui fait pleuvoir un feu nourri sur les pirates soudains coincés sur le pont entre deux blocs de soldats. A l’arrière, le Commodore Velasco Bahìa pointe son sabre sur le diable masqué qui a fait irruption sur son navire.
- Viens tâter de ma lame pirate !
A l'avant c'est autour d'un officier portant des insignes de commandant et un sabre plus grand que lui que les marines se regroupent pour faire face à l'avancée des pirates menés par Kael.
- Tenez bons ! Nous allons les rejeter à la mer !
Une volée de plombs s'abat sur les pirates qui se mettent à l'abri et ripostent comme ils peuvent depuis les rares planques qu'on trouve sur le pont.
- Baïonnettes au canon ! Et chargez !
Précédant ses hommes qui chargent en hurlant pour submerger les pirates de leur nombre, l'officier lève son sabre au dessus de sa tête et bondit sur Kael avec l'intention manifeste de le fendre en deux du crane jusqu'aux pieds.
Finn venait de projeter un soldat de la marine dans la porte, le bruit de son corps s'écrasant contre le bois résonnant comme un coup de tonnerre. Un rire rauque et unique s’échappa de ses lèvres, un son qui semblait venir des profondeurs de son être : KRAH HA HA KRAH HA HA. À l’intérieur, il découvrit un groupe de marins, leurs visages pâles témoignant de leur surprise et de l’incrédulité de cette scène au point d’en être paralyser de surprise un instant. « Arf, à voire vos têtes, vous en vallez pas la peine, » lança-t-il d’un ton hautain, comme déçu, sa voix résonnant maintenant comme celle d’un titan. « Je vais continuer de me promener sur votre navire. Mes hommes s'occuperont de vous. » Dit-il désintéresser par ses soldats fraichement peinturés de blanc.
Trop grand pour se précipiter à l’aveugle, le lutteur bondit d’un pas déterminé vers un pont suppérieur, esquivant les attaques des marins qui tentait de s’en prendre à lui sur son trajet. Son corps massif se déplaçait avec une agilité surprenante, ses mouvements presque chorégraphiés, mimant ou trahissant un entraînement martial s’étant intégré à son style de combat. Les marins, d’abord confiants, commençaient à s’inquiéter quand ils constatèrent qu’il frappait un à un les hommes devant lui, accelerant toujours plus. À chaque coup de poing et chaque balancement de son bras musclé, ils reculaient de peur d’y rester, évitant de justesse les attaques d’un colosse qui avançait tel un diable, semant la panique dans les rangs des plus intelligent.
Les cris et le fracas des combats résonnaient au loin, créant une atmosphère de désespoir grandissant parmi les soldats. Ils s’éparpillaient, certains sautant au sol pour éviter d’être écrasés. Finn avançait, un sourire carnassier sur les lèvres, alors que le bruit des armes se mêlait à des hurlements de ses compagnons.
Sur le pont principal, la situation devenait tout aussi chaotique. Le navire pirate, comme une marée noire, avançait à toute allure, et les hommes du lutteur masqué sautaient avec une frénésie désordonnée. Un cri résonna : « BOUCLIER ! » Une dizaine de pirates armés de boucliers rustiques, ressemblant à des portes de coffre-fort, se regroupèrent. Ils s'accotèrent derrière leur mur, formant un rempart humain, prêts à se défendre. L’un deux bien trop détendu pour la gravité de la situation, s’exclama en riant qu’il n’aurait jamais crue que de voler les portes de la bijouteries et s’en faire un mur était une idée qui fonctionnerait.
Derrière eux, la deuxième vague, composée des plus agiles, se tenait prête. Les dagues scintillaient à la lumière du soleil, et les pirates, un sourire aux lèvres, étaient comme des fauves prêts à bondir. La stratégie de Jack pour créer une équipe volante s’avérait brillante. C’était une idée de dernière minute qu’il avait suggérer et franchement, c’était parfait pour semer la zizanie parmis les soldats qui malgré leur entrainement ne savait pas comment réagir quand des hommes assez fous s’était mis à apparaitre de derrière cet écran de métal. Ceux si plongeant sur les hommes, changeant au passage la couleur de leur uniforme dans un chaos naissant. Certain y restait, mais personne ne se retournait, s’était ici mourir ou tuer et comme Finn c’était assurer de leur inculquer que ce choix, c’était le leur, ses hommes avait trouvé une folie sur le champ de bataille qui enflama le tout dans un orchestre de cris et de cliquetis métallique.
Finn, observant la scène, vit le chef ennemi s'approcher, un air de dédain sur son visage. « Viens tâter de ma lame pirate ! » lança l’homme avec une coupe de cheveux qui lui rappelait une moufette, avec un ton plein de confiance. Le géant masqué, avec un sourire moqueur, répondit en laissant ses jointure craquer : « Avec plaisir, » tout en désignant le pont inférieur du navire. « Je crois qu’on va devoir faire vite, mes hommes ont faim, mon capitaine. »
Le pirate prit une pose de sumo, ses doigts s’ouvrant et se fermant comme des griffes dans sa main droite, prêt à frapper. Le reste de son corps trahisait un départ imminant et à cet instant, Kael, dans un coin du navire, qui ne se mentont pas, débrouillait bien, tandis que Jack, jouait les héros intrépides, tira avec son pistolet-harpon modifié. Le bruit du tir résonna comme un cri de guerre, et dans sa lancée, il entra dans la pièce, perdant son manteau vert et révélant une veste de kamikaze remplie de fioles aux couleurs éclatante et vive, chimique.
Une explosion de gaz envahit la pièce, laissant les marins toussant et perdant l'équilibre, tandis que Jack, croulant tel un prédateur, se déplaçait avec agilité entre les corps qui toussait et s’étouffait des différentes concoctions nauséabondes. Un marin, choqué, lui demanda comment il respirait sans problème en tentant de filtrer le tout avec une casquette, désespérer et pleurant alors que ses yeux le brulaient sous tous ces produit amalgamé. « Moi, je fume, je bois, je teste ce truc tous les jours depuis si longtemps…, » répondit Jack avec un sourire malicieux. « Tu vois, le truc, c’est que ça rend accro ce machin. Shish Shish Shish ! »
Finn, toujours prêt à en découdre, sut qu’un sabreur pouvait lui causer bien des ennuis au moment où celui-ci croisa son regard. D’un prédateur à l’autre, il le toisa un moment en guise de respect, acceptant qu’il eût enfin trouvé un défi à sa hauteur.
Il empoigna un des rare marin encore près d’eux dans chaque main en démarrant les hostilité, courant vers son adversaire, leur lançant à la figure le premier corps pour masquer sa prochaine action. Alors, où était-il passé ? Grâce l’aisance acrobatiques dont il avait fait preuve jusqu’ici, Finn pouvait surgir de n'importe où. Et il décida que la meilleure idée était de frapper le deuxième soldat contre le premier et éventuellement sur leur général sabreur. Il le propulsant légèrement en l’air sur sa trajectoire, avant de saisir un tonneau comme arme de fortune avec son autre main et s’assura de frapper assez fort pour renvoyer ses hommes vers leur capitaine à toute vitesse. Le bruit des fusils tirant en salve et des cris de combat s’intensifiaient plus bas, l’atmosphère devenant de plus en plus chaotique. La tension était palpable, et la question demeurait : comment tout cela allait-il se terminer ?
Sous la brume épaisse, le pont se transformait en un théâtre d’une violence inouïe. Les hurlements des pirates de Finn se mêlaient aux ordres hurlés des officiers marins. Les voix s’étouffant dans le brouhaha ambiant. Le choc sourd des boucliers volés et des lames improvisées s’entrechoquaient ce qui accentuait encore plus le chaos de l’instant. Les pirates formaient un mur vivant avec leurs boucliers mit en oppositions comme un remparts d’acier. Leurs rires déments et leur énergie brutale troublaient les rangs de la Marine. Derrière ce mur de métal des voltigeurs surgissaient pour plonger leurs dagues dans le corps de leurs adversaires. Jack, bondissant à droite et à gauche jeta une substance nauséabonde qui faisait tituber ses adversaires. Le nuage qui fut créé était étouffant et étourdissant. Cependant il permettait sûrement à Jack de faire un assaut dévastateur. Le pont était couvert de corps et de débris. Le bateau était devenu un champ de bataille où chaque pas pouvait être le dernier.
Kael se tenait à quelques mètres en retrait. Ses yeux balayèrent la scène chaotique afin de saisir les faiblesses des soldats ennemis et en profiter pour les éliminer. Il tira dans le dos d’un soldat qui luttait contre un pirate lame contre lame. “Encore un !”
C’est alors qu’un commandant de la Marine avec un immense sabre à la main se fraya un chemin à travers ses subordonnés pour se dresser face à lui.
Le commandant chargea l’arme levée haut avec la volonté d’abattre Kael d’un seul coup. Le pirate plongea pour éviter de mourir et se redressant aussitôt et s’appuyant contre une caisse. Des étincelles jaillirent alors que l’arme du commandant fendit une caisse proche. Ses yeux chargés de rage étaient braqués sur Kael.
Kael le souffle court lui lança “C’est pas passé loin enfoiré !
Alors que des projectiles ainsi que des coups de lames et des cris fusaient de toutes parts, Kael saisit sa chance pour resserrer son emprise sur son épée puis il se projeta vers l’avant pour assène un coup en biais de bas en haut. Un adversaire redoutable se tenait sur sa route. Il ne pouvait ni reculer ni fuir. Seule une victoire lui permettra de survivre.
Les hommes que tu jettes sur l'officier ne l'atteignent jamais, deux puissants sergents se dressent sur la route de tes projectiles humains pour les saisir au vol avant qu'ils ne bousculent l'officier comme une vulgaire quilles. Et au moment ou les deux hommes s'écartent de la voie qui te séparent de l’officier, tu croises le regard de celui ci. D'étranges yeux jaunes et brillant qui attirent soudain ton attention comme si tu étais un papillon attiré par la lumière. Soudain, c'est comme si votre différence de taille était inversé. Comme si c'était lui le géant brandissant une lame immense au dessus de toi alors que tu n'es plus qu'une souris sans défense sur le pont du navire..
Et alors que tu débats contre cette sensation de faiblesse aussi désagréable que nouvelle, le commandant se jette sur toi, fendant ton tonneau en deux avant de tenter de t'ouvrir le ventre à coups de sabre.
Le coup vertical de ton adversaire, bien trop appuyé, a laissé sa lame se planter profondément dans le pont. Un blocage qui, pendant que tu l'attaques, l'oblige a choisir entre se défendre et dégager sa lame. Préférant survivre, c'est la première option qu'il choisit. Lâchant son sabre pour se dégager d'un bond en arrière, évitant de justesse ton coup de sabre qui lui tranche son foulard et sa casquette, et lui laisse une balafre impressionnante mais superficielle au lieu de le fendre en deux.
L'avantage étant qu'il est maintenant désarmé face à toi.
- Envoyez les clous !
Des postes de vigie du haut des mats, une pluie de chausses trappes est déversé sur le pont occupé par les pirates, des pièges métallique constitué de pointes disposées de telle sorte que l'une d'elles, posée sur une base stable, est toujours orientée vers le haut, prête a se planter dans les pieds de tous ceux qui marcheront dessus. Une tactique vicelarde qui provoque un chaos immédiat parmi vos hommes et brise l'ordonnancement de votre mur de boucliers.
- Commandant ! Votre lance !
Profitant de ton coup d’œil en arrière vers tes hommes, un des soldats jette une nouvelle arme a ton adversaire, pendant que les hommes des deux camps s'écartent pour vous laisser le champ libre. Une longue lance a l'étrange double lame, décorés de bandes de tissus qui flottent autour d'elle. Une arme aussi étrange que magnifique, très loin des standards de la marine.
L'eau glacé fouette le sang pendant que nous filons sur la crête des vagues dans un sillage d'écume, droit sur notre cible.
- Formation dispersée !
Derrière moi le positionnement des autres cavaliers des mers se fait plus lâche au fur et a mesure que la formations s'agrandit et que chacun prend de l'espace. Une formation qui se justifie un instant plus tard quand, depuis les flancs du navire marine assiégé, des tirs de canons nous prennent pour cibles et font naitre autour de nous de nombreuses gerbes d'eau. Sans surprises, les canonniers des ponts inférieurs sont encore à leurs postes, et même sans ordres de leurs supérieurs, ils savent reconnaitre un renfort ennemi quand ils en voient un arriver.
- Deux groupes à la poupe et à la proue pour attaquer l'entrepont, les autres avec moi sur le navire !
Encore quelques encablures, et cette fois le poids du nombre sera du coté pirate.
Et alors que tu débats contre cette sensation de faiblesse aussi désagréable que nouvelle, le commandant se jette sur toi, fendant ton tonneau en deux avant de tenter de t'ouvrir le ventre à coups de sabre.
Le coup vertical de ton adversaire, bien trop appuyé, a laissé sa lame se planter profondément dans le pont. Un blocage qui, pendant que tu l'attaques, l'oblige a choisir entre se défendre et dégager sa lame. Préférant survivre, c'est la première option qu'il choisit. Lâchant son sabre pour se dégager d'un bond en arrière, évitant de justesse ton coup de sabre qui lui tranche son foulard et sa casquette, et lui laisse une balafre impressionnante mais superficielle au lieu de le fendre en deux.
L'avantage étant qu'il est maintenant désarmé face à toi.
- Envoyez les clous !
Des postes de vigie du haut des mats, une pluie de chausses trappes est déversé sur le pont occupé par les pirates, des pièges métallique constitué de pointes disposées de telle sorte que l'une d'elles, posée sur une base stable, est toujours orientée vers le haut, prête a se planter dans les pieds de tous ceux qui marcheront dessus. Une tactique vicelarde qui provoque un chaos immédiat parmi vos hommes et brise l'ordonnancement de votre mur de boucliers.
- Commandant ! Votre lance !
Profitant de ton coup d’œil en arrière vers tes hommes, un des soldats jette une nouvelle arme a ton adversaire, pendant que les hommes des deux camps s'écartent pour vous laisser le champ libre. Une longue lance a l'étrange double lame, décorés de bandes de tissus qui flottent autour d'elle. Une arme aussi étrange que magnifique, très loin des standards de la marine.
[...]
L'eau glacé fouette le sang pendant que nous filons sur la crête des vagues dans un sillage d'écume, droit sur notre cible.
- Formation dispersée !
Derrière moi le positionnement des autres cavaliers des mers se fait plus lâche au fur et a mesure que la formations s'agrandit et que chacun prend de l'espace. Une formation qui se justifie un instant plus tard quand, depuis les flancs du navire marine assiégé, des tirs de canons nous prennent pour cibles et font naitre autour de nous de nombreuses gerbes d'eau. Sans surprises, les canonniers des ponts inférieurs sont encore à leurs postes, et même sans ordres de leurs supérieurs, ils savent reconnaitre un renfort ennemi quand ils en voient un arriver.
- Deux groupes à la poupe et à la proue pour attaquer l'entrepont, les autres avec moi sur le navire !
Encore quelques encablures, et cette fois le poids du nombre sera du coté pirate.
Dernière édition par Red le Jeu 31 Oct 2024, 09:20, édité 2 fois
Finn reprit ses esprits, l'adrénaline pulsant dans ses veines. L’instant de peur s’était dissipé, remplacé par une exubérance presque euphorique. Il scrutait son adversaire avec une intensité nouvelle, comme un fauve face à sa proie. L’attaque rapide de son ennemi avait été un coup de tonnerre dans son ciel de conquérant, mais cela ne faisait qu’aiguiser son appétit pour le combat. Comment avait-il donner l’impression de devenir un géant ? C’était quelque chose qu’il devrait lui soutirer plus tard, mais une chose était certaine, cette capacité à créer un malaise était dangereuse.
« Quelle surprise, petit ! » tonna Finn, sa voix résonnant sur le pont. « Je ne m'attendais pas à tant de bravoure de ta part. Ses médailles alors, ce n’est pas Papa qui te les a donnés ? » Dit-il en frappant son pectoral à l’endroit où le commodore avait son éventail de prouesse.
Il leva les bras au ciel, son rire guttural emportant tout sur son passage, obligeant certain à tourner la tête pour admirer le spectacle. Ses hommes, en plein combat, levèrent les yeux vers lui, déconcertés par l'intensité de son hilarité. Ce n'était plus le son habituel, mais quelque chose de plus profond, de plus viscéral. Finn sentait chaque fibre de son être vibrer d’excitation, il éveillait la bête sauvage en lui.
« C’est un malin petit tour que tu viens de me faire, je ne sais pas comment, mais tu es plus fort que tu n’en as l’air ! » s'exclama-t-il, bombant le torse comme un roi sur son trône. « Enfin un ennemi à la hauteur de mes exigences ! » Il n’avait qu’à se rappeler ces motivations profondes, la raison pour laquelle il subissait cette punition qu’était son masque. Il n’avait qu’à se dire qu’avec lui, il était invincible et l’illusions disparaissait. Seul le délai entre les deux démontrerait alors qui des deux hommes avait la volonté la plus forte.
Alors qu'il observait son adversaire, une pensée fugace traversa l'esprit de Finn : l'armure qu’il s’était forgée, ce masque qu’il portait, lui offrait une invincibilité illusoire, mais il se savait capable de bien plus. La peur ? Elle était désormais un lointain souvenir, une brise éphémère face à l’ouragan de sa fureur que son adversaire semblait pouvoir raviver d’un simple regard.
Les deux combattants se retrouvaient, la tension entre eux palpable. Finn avait compris qu’il devait maintenant s’engager pleinement dans cette danse mortelle, et il s’élança à son tour, prêt à défier le destin. « Qu'importe la force de ton bras ! Je suis Finn, le conquérant des mers ! »
Et ainsi, au cœur de la tempête, le combat reprit, avec une intensité renouvelée par les coups de canon qui faisait vibrer le navire sous sa puissance, les vagues déferlant autour d’eux comme pour applaudir le duel titanesque qui s’annonçait entre les poings enragés de l’un et la lame affutée de l’autre.
Finn qui recevait des coupures de temps en temps, décida de montrer ce qu’un lutteur pouvait faire à ce commodore prétentieux.
Il pointa du doigt son adversaire, défiant les conventions. Puis, d’un geste brusque, il se tourna vers la porte d’acier à proximité. La tension dans l’air était palpable, et il savait qu’il devait faire une démonstration de sa puissance. Les muscles bandés, il arracha la porte de ses gonds, [l’acier : 2100Dorikis] se tordant sous la force de sa poigne. Avec un cri de défi, il lança la porte en direction du commodore, riant de sa folie.
« Essaie donc de couper cette porte ! » hurla Finn, ses yeux pétillants de malice. L’adrénaline pulsait dans ses veines alors qu’il voyait son adversaire se préparer à contrer le projectile. Ce combat n'était pas seulement physique ; c'était un duel d'esprit et de volonté, il ne se ridiculiserait pas devant ses hommes, ses pirates qui venait de vendre leur âme au diable pour le suivre jusqu’aux confins de l’enfer, il y laisserait du sang, mais une opportunité se présenterais, il ne fallait qu’être patient.
La surprise du piège fit grimacer Kael. Il était également agacé en voyant ses hommes se débattre dans la panique. Les clous tranchants, ont transformé le pont en terrain miné. Le mur de boucliers vola en éclats, des voltigeurs tombèrent au sol abattus par les fusils de la Marine. Les cris de douleurs et les corps sans vie de ses camarades étaient un rappel brutal de la violence et du chaos ambiant. Kael serra les dents. Une fraction de seconde plus tôt, il avait presque eu son adversaire.
Mais il n’eu pas le temps de céder à la frustration. Son attention retourna aussitôt sur le commandant qui se tenait face à lui. Désarmé, il avait habilement esquivé le coup précédent. Soudain, en un mouvement rapide, un soldat en retrait lui envoya une nouvelle arme. Une lance aux doubles lames ornée de bandes flottantes ce qui lui donnait une allure bien plus intimidante que le sabre précédent. Kael jaugea l’arme de son adversaire avec un mélange de prudence et de d'envie. Le combat venait de changer de ton.
D’un coup d’œil rapide vers ses hommes, Kael décida de prendre l’initiative. La plupart d’entre eux étaient handicapés par les clous mais ils tenaient bon. Kael savait qu’il devait vite désarmer et neutraliser son adversaire pour maintenir la cohésion de l’attaque.
Kael se remit en garde puis il resserra une nouvelle fois son sabre entre ses mains. Un sourire nerveux étira ses lèvres. Je vais l’attaquer de front pour briser sa garde et lui trancher le corps.
- C’est une magnifique lame Commandant ! Elle serait nettement mieux entre mes mains ! Je vais la prendre sur ton cadavre. hurla-t-il en fixant son adversaire droit dans les yeux.
Kael devait approcher avec prudence et éviter d’être touché par la longueur de la lance. Dans un élan calculé, il avança rapidement en sautant de gauche à droite pour réduire la distance et embrouiller l’esprit de son adversaire tout en armant un puissant coup de sabre. Kael feinta une attaque par la droite avant de bondir une derrière fois sur la gauche. Il frappa horizontalement, visant le torse du commandant. Raaaaaaght !
La frappe du sabre du commandant est impeccable, fendant l'air verticalement à la rencontre de la lourde porte qui lui arrive dessus. Mais parfois la meilleure des techniques n'est rien quand on manque de puissance, et les portes blindées des navires de guerre de la marine sont étudiés pour encaisser les assauts les plus durs.
Sous le regard horrifié de ses soldats, le commandant se prend la porte de plein fouet sans la ralentir le moins du monde, et part s'écraser avec elle contre la paroi des cabines du gaillard arrière dans un bruit sourd tout à fait satisfaisant.
- CAPITAINE ?!!!
Parmi les témoins de la scène la peur change de camp, les pirates survivants poussant des cris de joie et levant leurs armes pour acclamer leur chef qui se pavane en faisant jouer ses muscles, pendant que les soldats contemplent, consternés, la porte qui a du aplatir leur bien aimé capitaine comme une vulgaire crêpe.
Quand soudain !
- Yuruginai ishi no ichigeki
Le sabre du Commandant tranche en deux la porte qui s'effondre sur le pont, révélant juste derrière la silhouette de l'officier qui se détache de la paroi que le choc lui a fait traversé. Marqué, contusionné, blessé, mais vivant ! Et le regard toujours aussi froid et dur que l'acier de son sabre !
- Commandant ! Vous n'aviez jamais réussi à trancher de l'acier !
- J'ai pris le temps de me rappeler pourquoi j'étais la et pourquoi je me battais ! Je ne peux être vaincu aussi facilement !
Et sauvé par la puissance du Flash back, le Commandant jette d'un coup de pied la demi porte qui traine devant lui dans ta direction, mais ce n'est évidemment pas pour l'utiliser comme projectile, tu es bien trop gros pour ça, c'est pour la découper en l'air d'une série de coups de sabres, et profiter de la distraction causée par la pluie de bois et d'acier pour percer ta garde d'un coup de pointe décisif et mortel !
Contre l'allonge d'un lancier, un épéiste est toujours en difficulté. Heureusement pour toi, ton adversaire semble moins familier de cette nouvelle arme que de son ancien sabre, ce qui te permet de le maintenir sur la défensive. Tu encaisses quelques éraflures, mais en échange de celles ci tu pousses ton adversaire à reculer, reculer, jusqu'a ce qu'il se trouve soudain dos au mat et soit surpris de ne pouvoir plus faire un pas en arrière. Une faute et un moment de flottement dans sa garde que tu mets immédiatement à profit pour passer sa défense et lui entailler le torse d'une balafre qui le zèbre d'un téton à l'autre.
- ARgh ! Tu es plus rapide que tu en as l'air ! Maudit pirate !
La blessure est bien plus grave cette fois que celle que tu lui as infligé lors de ton précédent échange, et toi et ton adversaire le savez tous les deux. Si le commandant veut espérer remporter ce combat il doit agir trés vite, avant que la perte de sang ne l'affaiblisse trop pour combattre. Alors il tente le tout pour le tout. Lançant un coup d'estoc en direction de ton visage, il utilise les deux lames de sa lance pour coincer la lame de ton sabre entre les siennes, et d'un mouvement rotatif, te l'arracher subitement des mains !
- C'est toi qui est désarmé maintenant !
Et jetant ses dernières forces dans la bataille, l'officier bondit sur toi pour tenter de te clouer au pont a coup de lance.
- En plongée !
Quelques brasses avant d'atteindre la coque, toute l'escouade plonge sous les flots, disparaissant aux yeux des tireurs. Sous la surface c'est soudain le calme qui nous environne, plus d'embruns, plus de bruits de la mer, plus de secousses des vagues. Sous mes cuisses je sens les muscles puissants de mon hippocampe qui se contracte pendant qu'il gagne la profondeur et l'élan qui va lui permettre d'atteindre le pont, et soudain nous jaillissons a nouveau à la surface, propulsés par un monstrueux coup de queue nous bondissons des vagues pour atterrir directement sur le pont du navire.
Ma lance se point déjà sur le marine le plus proche, mon doigt presse la gâchette, et le pistolet intégré dans l'arme crache une grêle de plombs sur les soldats, juste avant avant que la charge de ma monture ne les bouscule brutalement.
Et dire que certains pensent que la cavalerie a été enterré par l'apparition des armes à feu...
Derrière moi mes hommes me suivent, et se déversent sur le pont en un assaut brutal et dévastateur, bouleversant l'équilibre des forces et mettant la marine en infériorité numérique sur son propre bâtiment.
Sous le regard horrifié de ses soldats, le commandant se prend la porte de plein fouet sans la ralentir le moins du monde, et part s'écraser avec elle contre la paroi des cabines du gaillard arrière dans un bruit sourd tout à fait satisfaisant.
- CAPITAINE ?!!!
Parmi les témoins de la scène la peur change de camp, les pirates survivants poussant des cris de joie et levant leurs armes pour acclamer leur chef qui se pavane en faisant jouer ses muscles, pendant que les soldats contemplent, consternés, la porte qui a du aplatir leur bien aimé capitaine comme une vulgaire crêpe.
Quand soudain !
- Yuruginai ishi no ichigeki
Le sabre du Commandant tranche en deux la porte qui s'effondre sur le pont, révélant juste derrière la silhouette de l'officier qui se détache de la paroi que le choc lui a fait traversé. Marqué, contusionné, blessé, mais vivant ! Et le regard toujours aussi froid et dur que l'acier de son sabre !
- Commandant ! Vous n'aviez jamais réussi à trancher de l'acier !
- J'ai pris le temps de me rappeler pourquoi j'étais la et pourquoi je me battais ! Je ne peux être vaincu aussi facilement !
Et sauvé par la puissance du Flash back, le Commandant jette d'un coup de pied la demi porte qui traine devant lui dans ta direction, mais ce n'est évidemment pas pour l'utiliser comme projectile, tu es bien trop gros pour ça, c'est pour la découper en l'air d'une série de coups de sabres, et profiter de la distraction causée par la pluie de bois et d'acier pour percer ta garde d'un coup de pointe décisif et mortel !
Contre l'allonge d'un lancier, un épéiste est toujours en difficulté. Heureusement pour toi, ton adversaire semble moins familier de cette nouvelle arme que de son ancien sabre, ce qui te permet de le maintenir sur la défensive. Tu encaisses quelques éraflures, mais en échange de celles ci tu pousses ton adversaire à reculer, reculer, jusqu'a ce qu'il se trouve soudain dos au mat et soit surpris de ne pouvoir plus faire un pas en arrière. Une faute et un moment de flottement dans sa garde que tu mets immédiatement à profit pour passer sa défense et lui entailler le torse d'une balafre qui le zèbre d'un téton à l'autre.
- ARgh ! Tu es plus rapide que tu en as l'air ! Maudit pirate !
La blessure est bien plus grave cette fois que celle que tu lui as infligé lors de ton précédent échange, et toi et ton adversaire le savez tous les deux. Si le commandant veut espérer remporter ce combat il doit agir trés vite, avant que la perte de sang ne l'affaiblisse trop pour combattre. Alors il tente le tout pour le tout. Lançant un coup d'estoc en direction de ton visage, il utilise les deux lames de sa lance pour coincer la lame de ton sabre entre les siennes, et d'un mouvement rotatif, te l'arracher subitement des mains !
- C'est toi qui est désarmé maintenant !
Et jetant ses dernières forces dans la bataille, l'officier bondit sur toi pour tenter de te clouer au pont a coup de lance.
[...]
- En plongée !
Quelques brasses avant d'atteindre la coque, toute l'escouade plonge sous les flots, disparaissant aux yeux des tireurs. Sous la surface c'est soudain le calme qui nous environne, plus d'embruns, plus de bruits de la mer, plus de secousses des vagues. Sous mes cuisses je sens les muscles puissants de mon hippocampe qui se contracte pendant qu'il gagne la profondeur et l'élan qui va lui permettre d'atteindre le pont, et soudain nous jaillissons a nouveau à la surface, propulsés par un monstrueux coup de queue nous bondissons des vagues pour atterrir directement sur le pont du navire.
Ma lance se point déjà sur le marine le plus proche, mon doigt presse la gâchette, et le pistolet intégré dans l'arme crache une grêle de plombs sur les soldats, juste avant avant que la charge de ma monture ne les bouscule brutalement.
Et dire que certains pensent que la cavalerie a été enterré par l'apparition des armes à feu...
Derrière moi mes hommes me suivent, et se déversent sur le pont en un assaut brutal et dévastateur, bouleversant l'équilibre des forces et mettant la marine en infériorité numérique sur son propre bâtiment.