Revenir en Amerzone c'est comme gratter une plaie pas encore cicatrisée. Sur le moment ça fait du bien la ou ça démange, mais dans le fond c'est toujours une mauvaise idée et ça se met très vite à pisser le sang.
- Je crois que je me ferais jamais a cette odeur de vase et d'œuf pourri...
- T'as un odorat toi ? C'est nouveau tiens...
- Je suis pas délicat, mais je sais reconnaitre quand ça pue !
- C'est la mangrove, dés qu'on sera sous le vent de Freetown ça ira mieux.
- Ben voyons. La dernière fois j'ai mis trois jours avant de m'habituer...
- C'est l'odeur de la liberté !
Cette odeur qui vous colle à la peau aussi loin qu'on aille, et qui vous rattrape comme un manteau familier dés qu'on revient au pays.
L'odeur de la maison.
Un truc que j'ai remarqué au fil du temps, quand le Cipher Pol me trimballait à chaque mission dans un nouveau coin paumé pour une nouvelle mission de salubrité publique. Les iles ont une odeur. Une odeur bien particulière, toujours différente, une odeur qui les définit et qu'on peut reconnaitre entre mille quand on les connait bien. Arriver au large de l'Amerzone c'est d'abord sentir la mangrove qui mange les cotes de l'ile et rend son accès si peu pratique aux vrais navires. ça sent la vase mise à jour par les marées, ça sent le pourrissement des arbres et de la matière organique lentement digéré par le marécage, ça sent la vie courte et la lutte pour la survie de tout un écosystème complexe et sans pitié.
Puis on longe la coté et on distingue l'embouchure qui mène au port de Freetown, et cette fois c'est les odeurs humaines qui prennent le dessus. L'odeur de Freetown est essentiellement due à deux facteurs, d'abord la ville est très fournie en abattoirs, tanneries et champs de chous.. Ensuite elle se situe a l'embouchure du fleuve Rouge qui se jette dans la mer après avoir parcouru la cité en y ramassant tout ce qui y traine ou qu'on y jette. Ce qui fait que son eau de couleur marron est si épaisse qu'on dit qu'un agnostique pourrait le traverser en marchant, et que son empreinte fétide se prolonge dans la mer a plusieurs lieux de son embouchure.
L'odeur de Freetown est si surprenante qu'on dit qu'elle a suffit autrefois à repousser une invasion, les soldats ayant préféré abandonné l'assaut pour faire demi tour au moment ou leurs bouchons de nez en cire se mirent à fondre.
D'après T.Pratchett, un aventurier lettré originaire de Luvneel, Il n’existe qu’une façon de décrire l’impression que produit l’odeur de Freetown sur le nez du touriste de passage, et c’est par l’analogie.
Prenez un tissu de tartan clanique d'Alba. Saupoudrez-le de confettis. Eclairez le au stroboscope.
Maintenant prenez un caméléon. Posez-le caméléon sur le tissu. Observez.
- Tu t'es occupé de la livraison pour fort Plud ?
- Sans problèmes, dix tonneaux de rhum tout droit venu d'Havana, chargés sur un navire de contrebandiers qui s'est mystérieusement échoué hier juste sur le récif du fort Plud. Les contrebandiers se sont enfuis, la garnison a fait main basse sur la cargaison. A cette heure ci le fort n'est plus qu'un tas de types tellement ivres mort qu'ils seraient incapable de différencier un empereur d'un éléphant rose volant. Et avant qu'ils écoulent le stock on est tranquille pour un moment.
- Parfait, alors tout droit à terre.
- Je crois que je me ferais jamais a cette odeur de vase et d'œuf pourri...
- T'as un odorat toi ? C'est nouveau tiens...
- Je suis pas délicat, mais je sais reconnaitre quand ça pue !
- C'est la mangrove, dés qu'on sera sous le vent de Freetown ça ira mieux.
- Ben voyons. La dernière fois j'ai mis trois jours avant de m'habituer...
- C'est l'odeur de la liberté !
Cette odeur qui vous colle à la peau aussi loin qu'on aille, et qui vous rattrape comme un manteau familier dés qu'on revient au pays.
L'odeur de la maison.
Un truc que j'ai remarqué au fil du temps, quand le Cipher Pol me trimballait à chaque mission dans un nouveau coin paumé pour une nouvelle mission de salubrité publique. Les iles ont une odeur. Une odeur bien particulière, toujours différente, une odeur qui les définit et qu'on peut reconnaitre entre mille quand on les connait bien. Arriver au large de l'Amerzone c'est d'abord sentir la mangrove qui mange les cotes de l'ile et rend son accès si peu pratique aux vrais navires. ça sent la vase mise à jour par les marées, ça sent le pourrissement des arbres et de la matière organique lentement digéré par le marécage, ça sent la vie courte et la lutte pour la survie de tout un écosystème complexe et sans pitié.
Puis on longe la coté et on distingue l'embouchure qui mène au port de Freetown, et cette fois c'est les odeurs humaines qui prennent le dessus. L'odeur de Freetown est essentiellement due à deux facteurs, d'abord la ville est très fournie en abattoirs, tanneries et champs de chous.. Ensuite elle se situe a l'embouchure du fleuve Rouge qui se jette dans la mer après avoir parcouru la cité en y ramassant tout ce qui y traine ou qu'on y jette. Ce qui fait que son eau de couleur marron est si épaisse qu'on dit qu'un agnostique pourrait le traverser en marchant, et que son empreinte fétide se prolonge dans la mer a plusieurs lieux de son embouchure.
L'odeur de Freetown est si surprenante qu'on dit qu'elle a suffit autrefois à repousser une invasion, les soldats ayant préféré abandonné l'assaut pour faire demi tour au moment ou leurs bouchons de nez en cire se mirent à fondre.
D'après T.Pratchett, un aventurier lettré originaire de Luvneel, Il n’existe qu’une façon de décrire l’impression que produit l’odeur de Freetown sur le nez du touriste de passage, et c’est par l’analogie.
Prenez un tissu de tartan clanique d'Alba. Saupoudrez-le de confettis. Eclairez le au stroboscope.
Maintenant prenez un caméléon. Posez-le caméléon sur le tissu. Observez.
- Tu t'es occupé de la livraison pour fort Plud ?
- Sans problèmes, dix tonneaux de rhum tout droit venu d'Havana, chargés sur un navire de contrebandiers qui s'est mystérieusement échoué hier juste sur le récif du fort Plud. Les contrebandiers se sont enfuis, la garnison a fait main basse sur la cargaison. A cette heure ci le fort n'est plus qu'un tas de types tellement ivres mort qu'ils seraient incapable de différencier un empereur d'un éléphant rose volant. Et avant qu'ils écoulent le stock on est tranquille pour un moment.
- Parfait, alors tout droit à terre.
Dernière édition par Red le Jeu 3 Oct 2024 - 14:39, édité 1 fois