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La croisière s'amuse pas trop [PV. Red]

Plusieurs mois s’étaient écoulés depuis le baptême de feu du petit Timothée : Le Davy back fight et leur rescue de madame Ambrosias… Timothée avait eu plusieurs nuits sans sommeil suite à ces évènements : les images de cet homme qu’il avait tué de sang-froid se mêlaient à celles du corps mutilé d’Ambrosias, à peine en vie lorsqu’ils l’avaient retrouvée… Il n’avait même pas eu l’occasion de s’enquérir de son état depuis, réquisitionné qu’il était pour assurer le ravitaillement des navires en patrouille dans la zone des blues… Lui qui aurait voulu poser quelques jours de congés après le sauvetage de miss Ambrosias, c’était réussi ! Cette mission en était ennuyeuse tellement elle était monotone et sans aucun danger.


Aujourd’hui cependant, la monotonie s’était brisé pour deux raisons : la première était que le jeune blondinet s’était réveillé avec son tout premier poil au menton, la seconde était qu’il se coltiner maintenant pour le troisième jour un insupportable agent du CP qui avait réquisitionné son navire-cantine… Et non content de les détourner lui et son équipage de leur mission première qu’était la restauration des flottes des blues, ce dernier ne s’encombrait pas de scrupules à piller allègrement le garde-manger du navire ! Certes, c’était un compliment d’une certaine manière : ce gugusse aimait tellement la cuisine à bord qu’il ne cessait jamais de s’empiffrer (et ne tarissait pas d’éloges non plus sur la qualité de la nourriture), mais étant donné qu’il avait tout de même avalé en trois jours la bouffe prévu pour 10 Marines sur une semaine, le commandant Lendriksson commençait à avoir des doutes sur la faisabilité d’arriver à bon port sans tous mourir de faim par sa gloutonnerie !


Son navire seul voguant sur les eaux des Blues, le garçon était heureusement bien entouré par des marins expérimentés et des cuistots qui l’étaient tout autant… En fait, à l’exception des mousses, il était la personne la plus jeune à bord ! Ironique pour un officier, n’est-ce pas ? Inutile de dire qu’à ce tarif, il avait parfois du mal à imposer son autorité sur des vieux loups-de-mer qui auraient pu être son père… Et encore plus sur cet agent du CP qui refusait toujours obstinément de leur expliquer pourquoi il avait eu besoin de réquisitionner leur bateau. Apparemment, il avait quelque chose à transporter vers les premiers ports de Grand line et un bateau cantine était une couverture parfaite pour le transport ! Et puis, même en cas d’attaque, ses Dorikis combinés à celui du “minus” (surnom non officiel de Timothée dans la Marine) devaient largement suffire à repousser n’importe lequel des pirates d’eau douce navigant sur ces mers… Hmmm… Un plan sensé pensait le jeune Timothée, mais il n’en était pas moins frustré de n’avoir pas le moindre des détails en plus…A commencer par qu’elle était cette mystérieuse cargaison qui méritait autant de discrétion ? En tant qu’officier subalterne, ce n’était bien entendu pas sa place de poser ces question, mais sa curiosité d’adolescent était piquée au vif !

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- Navire en vue !
- J'espère que c'est le bon cette fois.

Un submersible dispose d'énormément d'avantages en mer. Il est presque invulnérable quand il ne navigue pas en surface, et surtout il est parfaitement discret. Sous la surface, un sous marin peut traverser un blocus, se glisser entre les mailles du plus serré des barrages de la marine sans qu'aucune vigie le détecte. Mais ce sont des avantages qui apportent aussi leur lot d'inconvénient. Quand il est sous l'eau le sous marin est parfaitement aveugle. Et quand il est en surface, ce n'est guère mieux. Car la ou tout navire dispose d'un mat qui permet de placer des guetteurs la ou ils pourront voir le plus loin possible, le sous marinier en surface ne dispose que d'une coque au ras de l'eau, nécessaire pour passer inaperçu et éviter de servir de cible. Et le mat qu'il peut ériger temporairement pour essayer de voir un peu plus loin que la prochaine vague n'est jamais assez haut.

- C'est un marine !

Une info qui vaut assez le coup pour que j'aille moi même me coller au périscope, pour essayer de faire le point sur notre proie du jour. Un navire marine de taille moyenne vu de l'arrière, et guère plus.

- On s'écarte sur tribord, montrez moi son profil. Et rapprochez nous qu'on voit ses pavillons.

Le problème des navires construit en série c'est qu'ils ont généralement la même carène, ne se différenciant vraiment qu'a la mature ou aux structures hautes. Comme le navire qu'on cherche par exemple.

Vu de flanc le navire se dévoile un peu plus. Pas de tourelles de navire de guerre, des voiles carrés classiques des transporteurs lourds, et surtout, la cheminé d'un navire a vapeur alors qu'il n'a pas de roue a aube ! Un navire d'intendance. Exactement ce qu'on cherche. Sur le mat de fanion le pavillon du QG de south, les fourchettes croisés de l'intendance de la marine, et un numéro d'identification.

- C'est lui ! Immersion, faites nous cracher de l'eau pour qu'il nous repère, sortez la miss den den et hissez le pavillon noir !

Procédure pirate classique. La miss den den va neutraliser les escargophones pour empêcher les marines d'appeler des renforts ou de signaler qu'ils sont attaqués. Et le pavillon noir est le message le plus méchant que nous pouvons envoyer. Rendez vous immédiatement, ou nous ne ferons pas de prisonniers. Un signal risqué à envoyer a un navire de soldats et qui les incite le plus souvent à se battre jusqu'a la mort, mais sur un navire de cuistots, et associé à mon drapeau et ma réputation, cela devrait nous faire gagner du temps et éviter des combats inutiles et perdus d'avance.
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- Commandant ! Pavillon noir à 5 heures !
Instantanément, Timothée lâcha sa cuillère en bois dans l’immense marmite de béchamel qu’il était en train de remuer. Son tablier ? Il vola sur quelques mètres pour finir sur la tête d’un commis de cuisine qui ne demandait rien d’autre que surveiller la cuisson de ses haricots verts.
Sans s’excuser ou même remarquer ce qu’il venait de faire, le jeune Timothée décrocha du porte-manteaux son brelage tactique, équipé de ses quatres pistolets et de son sabre avant de sortir de la cuisine, accompagné de l’officier en second Lamar et du chef de cuisine Tanto.


Bien occupé à se régaler, l’agent du CP ne jugea pas nécessaire de se lever de sa table pour constater l’attaque… Après tout, ils étaient dans les blues non ? Et le commandant Lendriksson atteignait-il tout seul les 2500 dorikis non ? C’était bien plus que n’importe lequel de ces vermines qui pullulaient dans ces mers calmes… Cette erreur lui coûterait…
Une fois sur le pont, Timothée scruta le pavillon pirate à l’horizon à l’aide de jumelles, avant de se figer… Ce pavillon, il l’avait déjà vu… A Marine Ford, puis à l’île des géants… Ce commandant, cet homme, ce monstre… C’était Red, un des empereurs pirates… Cet homme sur lequel il avait tiré une balle de 7,65mm en pleine tête et à qui elle n’avait fait que l’effet d’une piqûre de moustique, tandis qu’il maintenait une tempête et assassinait l’amiral.


Si c’eût été physiquement possible, le cœur de Timothée aurait alors sombré dans sa cage thoracique… Au lieu de cela, il ne sombra que de manière figurative tandis qu’il comprenait être face à une menace qu’il était parfaitement incapable de gérer. les dents serrées et les  doigts tout autant (au point où  il brisa les jumelles), Timothée se résout à donner un ordre qu’il n’aurait jamais imaginé avoir à donner :

- Hissez le drapeau blanc. Que tout le monde se rassemble sur le pont, vos armes à vos pieds… C’est un ordre.
Un abandon si précoce, surtout de la part d’un officier si peu expérimenté, cela sema le choc dans l’équipage qui s’attendait à se battre jusqu’à la mort, d’être contraint de se battre jusqu’à la mort… Une bonne majorité des matelots acceptèrent l’ordre avec un soulagement immédiat mêlé d’une angoisse pour la suite, quelques-uns cependant se retrouvèrent outrés de se voir dénier la bataille de leur vie, l'exceptionnelle et formidable opportunité de mettre sous les verrous le grand Red !


Ils étaient quatre… Trois mousses interdis de sortir de leurs quartiers par les matelots, et un cuisinier qui se fît assommer à coups de louche par ses camarades.


Pourtant, bien qu’il comprenait la décision (certes peu honorable) mais pragmatique de Timothée, le second manifesta son “désaccord” au jeune officier par cette simple phrase ;

- Vous êtes un lâche…
En vérité, cette remarque toucha le jeune commandant en plein coeur, mais il n’en laissa rien paraître tandis qu’il se tenait droit comme un I, face au vaisseau de Red au même moment où le drapeau blanc commençait à flotter sur son pavillon, ajoutant encore un peu à sa honte et son déshonneur.
- Tant pis… Je préfère être un lâche et vivre en sachant que vous vivrez tous que mourir en martyr et sachant que vous mourrez tous.
Timothée se retourna, plongeant son regard dans celui de son second et demanda :
- Si vous avez une meilleure idée que le drapeau blanc, je vous encourage à me relever de mes fonctions et instaurer ce plan. Dans le cas contraire, je vous remercierais de garder pour vous vos remarques Lieutenant Tardis.
Pendant un bref instant, il sembla que le lieutenant Tardis voulut accepter la proposition de Nathan… Finalement, après plusieurs secondes, il reprit sa position de garde-à-vous, signifiant qu’il acceptait d'exécuter l’ordre, à défaut d’être totalement d’accord avec…


Dressé en position militaire mains derrière le dos avec ses officiers à ses côtés, ses pistolets toujours dans ses holsters (tel que l'autorise la tradition militaire pour les officiers) tandis que son équipage était au repos derrière lui les armes au pieds, Timothée attendait avec appréhension que monte à bord ce monstre de tous les océans… Et pendant ce temps-là, l’autre imbécile du CP n’avait rien remarqué et continuait toujours à s’empiffrer dans la salle à manger ! Quelle horrible journée, quelle abominable journée… En espérant juste que ce ne sera pas la dernière.
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- Ils se rendent. On va pouvoir s'épargner l'abordage au couteau...
- Etonnant. Si la marine se met à former des officiers intelligents ça finira par nous poser problème un jour...




- Apprendre a ces officiers a privilégier un héroïsme imbécile et traditionnel par rapport à une saine réflexion tactique est plus simple pour ceux qui les dirigent, mais ça crée vite pénurie d'officiers. Il faudra bien que quelqu'un s'en rende compte un jour.
- Ou alors leur officier voulait se battre et ils l'ont assommé et balancé par dessus bord...
- J'adorerais voir ça...


Maintenant que le problème des coups de canons est écarté, le Mecakraken prend une trajectoire plus directe vers le navire qui vient de mettre en panne. On pourrait croire que le plus dur est fait, mais ce n'est pas le cas, on vient juste d'écourter un peu les préliminaires. Car contrairement a ce qu'on pourrait croire, aborder un navire qui s'est rendu n'est guère moins dangereux qu'un navire qui se bat. Le danger est juste, différent.

Sauter sur un pont ennemi le couteau entre les dents et le pistolet au poing, c'est se lancer dans un combat dur, brutal, mais le plus souvent décisif et rapide. On y meurt vite, on s'y rend vite, et une fois durement vaincu dans un combat, un équipage n'offre plus aucune résistance. Mais ce n'est pas du tout le cas en cas de reddition. Un équipage qui se rend c'est un équipage intact qui vous laisse monter à son bord sans cesser de se poser la question "Et si on les attaquait maintenant ? " c'est se mettre a portée de main d'un piège, d'une embuscade, ou même d'un abruti opportuniste qui surgit soudain d'une planque pour vous tirer dessus. Il faut être prudent, et ce d'autant plus que la situation parait sous contrôle.

Le Kraken s'amarre au navire dans une grotesque caricature d'étreinte entres monstre marin. Et pendant que ses tentacules enserrent la coque, la cabine et le sas de débarquement se hisse au niveau du pont et nous met face à face avec les hommes rangés sur le pont.

- Chers amis. Je suis le Capitaine Red. Et vous avez fait le bon choix. Continuez comme ça et nous pourrons tous nous quitter en nous félicitant de notre bonne fortune.

Mené par Baker, les gars se répartissent rapidement le boulot sur le pont. S'assurer que les marines sont désarmés, trier les officiers et les soldats, commencer à menotter les marines par petits groupes et les faire asseoir le long du bordée. Marvin de son coté va mettre la main sur les livres de bord et entreprend de vérifier que nous avons tout le monde, pendant que je me dirige vers le môme qui porte les insignes de capitaine.

- Il n'est pas facile de se rendre pour protéger la vie de ses hommes au lieu de choisir de les sacrifier pour préserver sa réputation. A qui ai je l'affaire ?
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Timothée garda ses dents serrées et ses poings tout autant serrés en voyant l’équipage du monstre débarquer à bord. Il sentit même sa vessie se serrer quand ce dernier finit par poser le pied sur le pont de son navire, mais il en garda néanmoins le contrôle.
Le premier contact avec Red se déroula comme il l’avait anticipé : goguenard et arrogant, ce dernier se contenta de subtilement haranguer ses adversaires… Une défaite d’orgueil avec laquelle Timothée et son équipage allaient devoir apprendre à vivre.
Quand il se rapprocha du blondinet cependant, la phrase qu’il sortit fit prononcer à Timothée un maigre son de scepticisme, accompagné d’un rictus aussi narquois qu'éphémère.

- Un choix excessivement simple au contraire… La vie de n’importe lequel de mes hommes vaut infiniment plus que ma réputation.
Le garçon s’avança, les mains dans le dos en posture militaire et soutenant le regard de Red, aussi terrifiant fût-il.
- Je suis le commandant Lendriksson, capitaine du Gourmandin. Et vous…
Timothée marqua un léger cran d’arrêt, se mordant la lèvre inférieure avant de choisir de verbaliser ses pensées.
- Vous êtes la dernière personne que je m’attendais à trouver sur les Blues… Ca fait un peu le brochet qui va chasser le plancton : Que des proies beaucoup trop petites et sans intérêt…
Timothée s’interrompit : pour un meurtrier, il n’y a pas de proies sans intérêt, que du plaisir ! Restait à savoir si il allait tenir sa parole et épargner son équipage…
- Donc je ne sais pas vraiment ce que vous nous voulez… Un repas chaud peut-être ?
Timothée se permit une micro-pointe d’humour pour détendre l’atmosphère ! Après tout, il avait beau faire le fier devant ses hommes garder la face, au fond, il était terrifié et avait un peu de mal à retenir sa vessie…
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De la peur soigneusement tenue sous contrôle, de la répartie, un soin des hommes sous ses ordres, et du courage jusque dans la défaite, malgré une apparence de môme a peine sortie de sa première traversée. Il faut croire que certaines écoles des officiers de la Marine savent encore entrainer des classes de talents. Et que nous avons la une de ses graines d'officier qu'on ferait mieux de pendre tout de suite a une vergue avant qu'il n'ait le temps de prendre ses marques et de devenir une vraie terreur des mers pour nous autres pirates...

Le commandant Lendriksson a de la chance, je n'en suis pas encore à tuer les talents dans l'œuf pour protéger mon trône. Je laisse ça à ceux qui craignent la concurrence.

- Pas un repas chaud non. Mais comme c'est si aimablement proposé nous verrons ce que vous avez en cuisine...

Derrière le jeune officier, je surveille Baker et Marvin faisant l'appel des marins, mais il m'a suffit d'un coup d'œil pour jauger l'équipage assemblé sur le pont. Celui que nous cherchons ne s'est pas pointé à l'appel. Ou alors il est vraiment très très bon.

- Non, ce que nous cherchons a votre bord, c'est un agent du Cipher Pol.

J'ai parlé à dessein suffisamment fort pour que les hommes d'équipage m'entendent. Notant les yeux qui se lèvent au ciel ou les sourcils qui se froncent, la colère, les mâchoires qui se crispent quand ils apprennent qui ils peuvent accuser de la situation. Oui, nos infos étaient juste, il y a bien un agent a bord, et comme tout ceux de sa catégorie, il a sans problème su se faire apprécier de ses camarades d'infortune en se faisant cordialement détester par tout le monde.

- Et visiblement, il manque à l'appel. Baker, va chercher l'agent. Je sens quelqu'un en train de se bafrer dans le messe des officiers. Je parie que c'est lui.
- C'est comme s'il était déjà la...

Le corps de Baker change lentement, sa peau se couvrant d'écailles protectrices pendant qu'il utilise les pouvoirs de son zoan. Puis il s'engouffre dans le château arrière, prêt à en découdre avec ce qui doit être le type le plus coriace jamais monté sur un navire de l'intendance.

- J'espère que vous n'étes pas déçu qu'on ne vous attaque pas pour votre cuisine... C'est quoi l'ordinaire de la marine en ce moments ? Toujours lards et fayots ?
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