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[Fiche d'île] Schwarzwald

Schwarzwald
West Blue

Où les hauts fourneaux carburent à la misère humaine et aux flammes de l'ambition

► Taille Immense / Membre du Conseil des Nations / Climat Tempéré à Hivernal / Île Industrielle ◄

Population & Particularités

Le Royaume de Schwarzwald, techniquement un empire multiculturel et multiethnique régnant sur l’archipel du même nom, est le produit de siècles de conquêtes, les habitants de la plus grande des îles ayant tour à tour soumis leurs voisins non-affiliés au Gouvernement Mondial : Royaume de Troïka, République de Perkele, Principautés de Voydovya et de Pierogi, Archiduché de Lestuonie... Autrefois une monarchie élective, le régime a changé il y a de cela un peu moins de 600 ans en faveur d’une monarchie héréditaire plus traditionnelle, le vote des nobles-électeurs ne faisant plus figure que de formalité. Les ambitions de la lignée royale ne s’arrêtèrent cependant pas là, car ils aspirent à la dignité et au statut suprêmes : ceux des Dragons Célestes. Les souverains successifs n’ont donc eu de cesse depuis des siècles de chercher à transformer leur nation en une puissance de premier plan et à entrer dans les bonnes grâces des plus hautes instances du Gouvernement Mondial, ce qu’ils font en s’inspirant de l’exemple de royaumes comme Luvneel ou Saint-Uréa. Ils sont soutenus en cela par les autres maisons nobles, chacune d’elles espérant être choisie pour devenir la nouvelle lignée royale une fois que leurs monarques partiront résider à Marie-Joie et, qui sait, peut-être répéter à leur tour la même manœuvre dans un futur lointain.

Certains Dragons Célestes sont au courant des ambitions des rois schwarzwaldiens mais, heureusement pour ces derniers, trouvent amusant de les laisser continuer à se bercer d’illusions en agitant cette carotte sous leur nez – le Gouvernement Mondial reste cependant prêt à ordonner au Cipher Pol d’arranger un « tragique accident » si jamais ces ambitions devaient tourner à la déloyauté. Malheureusement pour le reste de la population, cela veut dire que tout le pays est condamné à un labeur sisyphéen afin de satisfaire l’impossible désir de ses monarques.

Le sous-sol du pays ne renferme peut-être pas de gemmes ou métaux précieux, mais il regorge en revanche de charbon, minerais de fer, de cuivre et autres ressources minières utiles à l’industrie. Par conséquent, les collines et montagnes boisées sont devenues un vrai gruyère, percées de galeries de mines ; quant aux forêts profondes qui ont jadis donné son nom au royaume, elles sont désormais beaucoup plus clairsemées, et les arbres restants sont noircis par la suie. Les usines ont poussé comme des champignons, les innombrables ouvriers et mineurs qui y travaillent s’entassant dans les taudis de villes surpeuplées et polluées. Ces prolétaires sont payés au lance-pierre, souvent en une monnaie de singe qui n’a cours que dans les magasins également possédés par les grandes compagnies qui les emploient, où les prix sont maintenus à un niveau artificiellement élevé, ce qui permet aux patrons de reprendre d’une main ce qu’ils donnent de l’autre.

Le système en vigueur est un hybride de féodalisme et de capitalisme débridé, puisque les nobles sont aussi propriétaires d’une grande partie des usines et des commerces, à la fois suzerains et capitaines d’industrie. Des barons voleurs au sens le plus littéral du terme. En théorie, il n’y a pas d’esclaves à Schwarzwald mais dans la pratique, les travailleurs ne sont guère mieux lotis, qu’ils soient serfs taillables et corvéables à merci, prisonniers condamnés aux travaux forcés parfois importés d’autres nations, ou gens endettés, écrasés par le poids des taxes, des frais et péages divers. Ici, même les enfants travaillent, leur petite taille leur permettant de se faufiler dans des espaces trop exigus pour les adultes. Les accidents sont monnaie courante, et il n’est pas rare de croiser des schwarzwaldiens défigurés, estropiés ou mutilés.

Cette hyper-industrialisation fait que le royaume importe de grandes quantités de nourriture d’autres pays. En effet, sa flotte de pêche ne suffit pas à subvenir aux besoins de la population, et l’archipel, avec ses reliefs escarpés et boisés ainsi que son sol généralement pauvre, n’a jamais été une puissance agricole, d’autant plus que les nobles monopolisent les rares terres fertiles et épargnées par la pollution pour y établir leurs résidences, loin de la misère des villes. Cela veut dire qu’il est inacceptable que les routes commerciales le reliant au reste du monde soient interrompues par des pirates, à la fois à cause du risque de famine et de par l’importance de sa production industrielle pour le Gouvernement Mondial – surtout la deuxième raison car après tout, si les roturiers meurent, il n’y a qu’à les remplacer.

  • Reichenburg : Ville-lumière aveuglée par son propre éclat
    La capitale, centre politique, administratif et culturel du royaume. Pas d’usines aussi disgracieuses que malodorantes ici, la cité est un monument à la grandeur de la famille royale – ou plutôt celle de son ego démesuré. Les nobles y passent le plus clair de leur temps, attirés par le faste du Palais Royal, de ses magnifiques jardins et de ses fêtes grandioses : on y retrouve toute la haute société, occupée à se pavaner et à se quereller pour la faveur du monarque tout en s’adonnant à presque tous les vices possibles et imaginables. Un état de fait que le souverain approuve entièrement, car cela lui permet de garder ses aristocrates à l’œil, loin du siège de leur pouvoir, et les empêche de se liguer contre lui. Cela veut également dire que leurs domaines sont la plupart du temps gérés par des intendants, qui en profitent généralement pour s’enrichir en détournant une partie de l’argent dont ils ont la charge, avant d’augmenter les impôts pour dissimuler leurs méfaits – au mépris des conséquences pour les gens du commun.

    Les autres points d’intérêt de la ville sont la Gare Centrale, cœur du réseau ferroviaire national, l’École des Hautes Études Militaires (EHEM) formant les futurs officiers de l’armée, et les hôtels particuliers à l’architecture remarquable. Côté divertissements, on y trouve aussi l’Académie des Arts et des Lettres, pléthore de musées, une myriade de théâtres et salons littéraires, de cabarets, salles de concerts ou de cinéma ainsi que le Grand Opéra, censés faire rayonner la culture schwarzwaldienne dans le monde entier. Sans grand succès jusqu’ici, et pour cause : la plupart des soi-disant artistes qui s’y produisent sont des sycophantes professionnels dont les œuvres n’ont pour but que de flatter les élites. Au moins les restaurants valent le détour, la gastronomie du reste du royaume ayant généralement mauvaise réputation.

    Côté commerces, la capitale accueille également une profusion de tailleurs, couturiers, orfèvres, joailliers, parfumeurs, maquilleurs et autres boutiques de luxe aux produits principalement destinés à la clientèle au sang bleu.

  • Yogolstadt : Où l'on n'arrête pas le progrès, pour le meilleur et pour le pire
    Une ville célèbre pour son université. Celle-ci accueille des jeunes nobles qui se préoccupent souvent plus de faire la fête dans les bars de la ville et de se livrer à des luttes d’influence que d’étudier, des jeunes de la classe aisée espérant attirer l’œil de la noblesse, des jeunes des classes moyennes espérant rejoindre la classe aisée, des étudiants étrangers ayant les moyens de faire le voyage jusqu’à Schwarzwald, et quelques très rares chanceux de la classe populaire. Ces derniers sont généralement là pour entretenir l’illusion que le prolétariat peut sortir de sa glèbe à condition de travailler suffisamment dur, sauf que personne n’y croit vraiment.

    La partie la plus réputée de l’université, autour de laquelle se sont rassemblées nombre d’entreprises pharmaceutiques, est la faculté de médecine. Sa renommée s’est accrue au siècle dernier après qu’elle ait accueilli des docteurs originaires de Drum, fuyant les persécutions du roi Wapol et discrètement évacués de leur pays. On prétend que c’est dans cette institution qu’aurait étudié l’illustre docteur Hogback, et qu’il serait revenu y déposer ses notes de recherche après avoir quitté le service de son mécène, le tristement célèbre Gecko Moria. La rumeur veut cependant qu’Hogback ne se soit pas contenté de léguer quelques papiers à son alma mater, mais qu’il y ait formé des apprentis qui poursuivent son œuvre encore aujourd’hui, tentant de reproduire par des moyens purement scientifiques les capacités nécromantiques du Fruit de Moria. D’autres rumeurs plus folles encore affirment que le savant fou est toujours vivant, son génie médical combiné à ses expériences immorales lui ayant permis de prolonger son existence, et qu’il est soutenu par la noblesse, cette dernière rêvant non seulement d’immortalité mais aussi d’une armée et d’une force de travail infatigables, à la loyauté indéfectible et ne craignant pas la mort. Des élucubrations d’ivrognes, très certainement… prudence toutefois, car ceux qui partagent ces rumeurs sans se montrer suffisamment discrets ont tendance à disparaître sans laisser de traces.

    La deuxième faculté la plus renommée est celle des sciences et d’ingénierie, à laquelle sont affiliés plusieurs usines et laboratoires, dédiés à des technologies expérimentales. Ceux qui y officient sont bien conscients d’être à la traîne par-rapport aux inventions révolutionnaires de la Brigade Scientifique, mais travaillent néanmoins d’arrache-pied dans l’espoir d’être un jour reconnus par le Gouvernement Mondial et de pouvoir ainsi rejoindre son réseau… et bénéficier de ses subventions.

  • Falingen : La ville-usine
    La cité la plus industrialisée de tout le royaume, et ce n’est pas peu dire. Elle était autrefois connue pour les splendides panoramas qu’offraient les montagnes environnantes, mais celles-ci sont à présent cachées par un smog perpétuel. Le bruit des machines, le sifflement de la vapeur y sont omniprésents, et la qualité de l’air exécrable ; en fonction des conditions météorologiques, il peut s’avérer irrespirable, ce pourquoi les locaux ne sortent jamais sans leur masque à gaz. Pour finir, il est hautement déconseillé de piquer une tête dans la rivière, même pour ceux qui n’ont pas mangé de Fruit du Démon.

    Poussées par le besoin d’alimenter la vaste machine de guerre du Gouvernement Mondial, les usines d’armement y tournent nuit et jour, non que la différence soit facile à constater, l’éclairage public marchant même de jour et la majorité des autochtones n’ayant jamais vu les étoiles. Des usines chimiques y fabriquent toutes sortes de substances, des produits ménagers les plus communs aux explosifs les plus puissants aux applications militaires ; les consignes de sécurité y sont scrupuleusement respectées en dépit du mépris qu’ont les nobles pour tout ce qui réduit leurs profits, tant les conséquences d’un accident peuvent être graves. Une leçon durement apprise, la ville ayant dû être reconstruite plusieurs fois après que des explosions cataclysmiques aient soufflé des quartiers entiers.

  • Edelheim : Façade trompeuse
    Le port principal du pays, capitale commerciale et porte d’entrée empruntée par la plupart des visiteurs venus de l’extérieur. En plus des batteries de canons côtiers, la ville est surplombée par une paire de forteresses impressionnantes, une qui accueille à la fois la garnison de l’armée royale protégeant l’accès vers l’intérieur des terres et le QG de la flotte de guerre du pays, et l’autre appartenant à la Marine. À l’ombre de ces édifices militaires, on trouve entre autres un institut océanographique, un marché aux poissons, un port de plaisance pour les plus fortunés, et toutes sortes d’hôtels, magasins et restaurants n’ayant rien à envier à ceux de Reichenburg.

    Edelheim faisant office de vitrine du pays pour les étrangers, les autorités locales font tout pour dissimuler la sordide réalité de la vie à Schwarzwald sous des apparences plaisantes. La milice locale veille au grain, les usines sont reléguées à la banlieue et leurs employés sont priés de sourire. Les visiteurs souhaitant s’aventurer ailleurs dans le pays sont aimablement orientés vers Reichenburg, Vilgann, éventuellement les beaux quartiers de Yogolstadt, mais surtout pas Falingen.

    L’endroit est enfin le théâtre d’un ambitieux projet de construction : en effet, les nobles d’Edelheim se sont associés à ceux de Falingen dans le but d’agrandir considérablement les chantiers navals de la ville. L’objectif final de la manœuvre est de créer l’un des plus grands chantiers au monde, toujours afin d’accroître l’influence de Schwarzwald à l’international. Des sommes faramineuses ont été investies dans ce projet, mais il ne pourra véritablement avancer que si le pays parvient à démontrer son savoir-faire en la matière afin de décrocher de juteux contrats, raison pour laquelle le pari a été fait de dépenser encore plus d’argent pour produire plusieurs modèles de navires expérimentaux, en collaboration également avec les ingénieurs de Yogolstadt. Il se murmure cependant que ces alliances ne sont pas du goût de tout le monde, le reste de l’aristocratie ayant peur que ce front uni n’accumule trop de pouvoir et d’influence et ne prenne ainsi l’ascendant à la cour, voire au-delà des frontières du pays. Des jaloux essayeraient ainsi de persuader le roi de retirer son soutien pour plutôt favoriser des projets concurrents, entre autres tentatives de sabotage...

  • Ivangrad : Ville de la vodka, des vrais hommes, de la vodka, des ours, et de la vodka

    Capitale de l’ancien Royaume de Troïka, plus ancien et plus puissant ennemi de Schwarzwald avant la conquête. La province dans son ensemble est connue pour ses problèmes de criminalité et d’alcoolisme, une réputation qui n’est en rien améliorée par le fait que les habitants soient souvent payés directement en vodka par leurs employeurs. Même sobres – ce qui n’arrive pas tous les jours –, les locaux accordent une importance disproportionnée aux démonstrations de virilité : concours de boisson, de lutte, de lancer de hache, de bras de fer, de culturisme, ou le fait de se balader presque nu afin d’exhiber sa musculature, et ce même si le climat y est globalement plus froid que dans le reste de l’archipel. Détail étrange, même les adeptes de ce dernier genre de défis ne quittent presque jamais leur chapka, et refusent d’expliquer pourquoi.

    La manifestation la plus impressionnante – ou stupide, selon à qui vous demandez – de cette tendance est toutefois l’existence de la Cavalerie Ursine, un soldat ayant un jour eu l’idée brillante de se servir d’un ours comme monture pour partir à la guerre, et le reste de ses camarades lui ayant emboîté le pas. Pas question toutefois de capturer un ourson et de le dresser depuis son plus jeune âge avant de l’enfourcher une fois adulte, non, il n’y a que les mauviettes pour employer de telles méthodes : les ours de la Cavalerie Ursine sont des ours sauvages, que leurs cavaliers ont affronté à mains nues jusqu’à ce qu’ils se soumettent !

  • Hörvingäard : Fierté brisée

    Capitale de l’ancienne République de Perkele avant la conquête. Cette nation était déjà la plus désolée, la moins peuplée et la plus pauvre de l’archipel à l’époque, mais pas la plus faible sur le plan militaire : elle a résisté longtemps aux invasions de ses puissants voisins schwarzwaldiens et troïkans grâce à son climat inhospitalier, à l’opiniâtreté de sa population et à sa maîtrise des techniques de guérilla. Aujourd’hui encore, les autochtones plaisantent en disant que leur île est la véritable Île des Snipers. Il n’y a pourtant pas de quoi rire, car la perte de leur indépendance fut absolument brutale, les généraux de Schwarzwald, excédés de perdre leurs officiers – souvent des membres de leur propre famille noble – ayant alors décidé de faire un usage franchement excessif de l’artillerie pour tout raser sur l’île, une action souvent comparée à un Buster Call. Les pertes furent très lourdes des deux côtés, et la province fut longtemps gouvernée d’une main de fer, toute velléité de rébellion étant alors immédiatement et impitoyablement réprimée. Hörvingäard elle-même est une ville relativement nouvelle, aucun bâtiment historique n’ayant survécu aux bombardements.

    Sur un registre plus léger, les habitants sont amateurs de spécialités à base de poisson mariné qu’ils sont seuls à pouvoir supporter, leur odeur nauséabonde ayant plus d’une fois conduit des étrangers à les qualifier de terrorisme culinaire.

  • Vilgann : Où ça sent bon le soufre et les vacances

    L’ancienne capitale du défunt Archiduché de Lestuonie. L’île où elle se trouve abrite plusieurs volcans endormis, dont la présence s’accompagne de celle de multiples sources chaudes riches en minéraux. La famille royale y a sa résidence de vacances et c’est un haut lieu de villégiature pour la haute société (noblesse et bonne bourgeoisie) lorsque celle-ci souhaite profiter des casinos, ainsi que de la myriade d’établissements de balnéothérapie ou thalassothérapie. Tout cela contribue à en faire l’un des rares endroits touristiques du royaume. Toutefois, le complexe militaro-industriel n’étant jamais bien loin à Schwarzwald, cette partie du pays renferme aussi – à bonne distance des installations de loisirs de la classe supérieure – des mines de soufre et des usines le transformant en poudre à canon, ou autres produits finis.

    Traditionnellement, l’ancien archiduché est également le fief du Kronprinz. Le prince héritier peut ainsi non seulement s’y exercer à régner, mais aussi à garder l’aristocratie sous sa coupe au moyen des nombreux divertissements qu’offre la ville. En cela, Vilgann est une reproduction miniature de la cour de Reichenburg.


Forces de l'ordre et respect de la loi

Du fait de sa taille et de son importance stratégique, l’archipel est protégé par pas moins de trois bases de la Marine situées à Edelheim, Ivangrad et Vilgann, parées à réagir au quart de tour dès que la présence d’un pirate est signalée, en plus de la propre flotte de guerre du royaume. Au cas où des envahisseurs parviendraient à débarquer, ils devraient se frayer un chemin à travers les ouvrages défensifs jalonnant l’intérieur du pays, datant de plusieurs siècles mais religieusement maintenus et remis au goût du jour, où ils seraient accueillis par les troupes particulières des nobles régnant sur les fiefs environnants, accompagnées de l’armée royale. Les forces régulières sont bien entraînées, équipées, disciplinées, et surtout motivées, car pour beaucoup de soldats nés dans des familles pauvres, l’engagement permet de leur assurer une vie meilleure, à eux et à leurs familles. Aux unités militaires conventionnelles appuyées par les tanks et l’artillerie s’ajoutent des corps de spécialistes plus ou moins originaux : sapeurs et infanterie de tranchée, Cavalerie Ursine troïkane, tireurs d’élite et commandos perkeliens, faucheurs voydoves, hussards pierogis, grenadiers lestuoniens, et enfin les redoutables Dampfrüstungsritter.

Ces derniers sont des soldats pilotant d’énormes exosquelettes mécanisés mus par la vapeur, dont il existe de nombreuses variantes, au blindage épais et à la force colossale, qui compensent leur lourdeur et lenteur par la diversité de leur armement, parfois bien peu orthodoxe. La technologie n’est cependant pas entièrement au point, à supposer qu’il ne s’agisse pas purement et simplement d’une impasse : leur autonomie est limitée, obligeant à les ravitailler régulièrement si les combats se prolongent, le risque de problèmes mécaniques augmente à mesure que le temps passe et le pilote peut à la longue s’évanouir sous l’effet de la chaleur. La chaudière dans leur dos est leur point faible, à condition de pouvoir percer leur carapace, mais il est déconseillé de tenter la chose au corps-à-corps, l’explosion de vapeur ainsi engendrée ayant toutes les chances de tuer également l’attaquant. Des rumeurs inquiétantes planent également sur les chevaliers à vapeur produits à Yogolstadt : certains pilotes n’auraient jamais été vus en dehors de leurs machines, et l’on raconte que les pauvres hommes auraient été réduits à l’état de simples composants biologiques...

Au-delà des menaces extérieures, les conditions de vie misérables du pays en font un terreau rêvé pour les idées révolutionnaires, ce dont la Couronne est bien consciente. L’ordre civil est maintenu par le biais d’un considérable appareil de propagande, d’un grand nombre de milices et de l’armée royale. Enfin, le pays s’est doté de sa propre police secrète, les Opritchniki, reprenant le nom d’une organisation similaire autrefois employée par feu le royaume de Troïka. Leur tâche est cependant compliquée par le fait que les nobles manœuvrent constamment en sous-main afin de nuire à leurs rivaux tout en renforçant leur propre position, des machinations de gens bien-nés dont ils ne sont pas censés se mêler… sauf bien sûr lorsqu’elles menacent les intérêts supérieurs de la Couronne et de la nation. Cette police secrète fait planer un tel climat de paranoïa que même les citoyens qui quittent l’archipel en rejoignant la Marine – l’une des seules échappatoires pour les membres de la classe populaire – évitent de se montrer trop critiques envers le régime, de peur que leurs propos ne tombent dans les mauvaises oreilles et que leur famille et amis restés aux pays n’en subissent les conséquences. Le Cipher Pol surveille néanmoins de loin la situation, prêt à intervenir au cas où tout cela ne suffirait pas.

Historique & Évènements récents

 ► [1045-1047] Avènement de la dynastie des von Bismarck et première expansion :
- Mort du roi Otto II von Biersbrück, au règne marqué par une succession de conflits contre les autres nations de l’archipel s’étant le plus souvent terminés en défaites pour Schwarzwald. L’assemblée des nobles-électeurs se réunit pour choisir son successeur ; Helmut von Bismarck, chef militaire aux talents confirmés, remporte le vote après avoir promis d’inverser la tendance.
- Helmut réforme l’armée ainsi que l’économie et l’administration du royaume, puis attaque la Principauté de Voydovya. L’ennemi est bien choisi, car les voydoves ont pour coutume d’empaler vivants leurs prisonniers, entre autres démonstrations macabres visant à intimider leurs adversaires. Révolté par tant de cruauté et de barbarie, tout le pays est uni derrière son souverain et applique ses ordres à la lettre.
- Les voydoves sont écrasés, leurs alliés pierogis et lestuoniens en déroute, et les troïkans qui pensaient pouvoir profiter de la guerre pour attaquer Schwarzwald par l’arrière sont également repoussés. Après avoir obtenu la capitulation du Prince de Voydovya, Helmut convoque de nouveau l’assemblée des nobles-électeurs. Auréolé du prestige de ses victoires, il les prévient que ce n’est qu’un répit éphémère, que ce qui a été gagné peut être perdu à nouveau, et qu’une paix durable ne pourra advenir qu’une fois l’ensemble de l’archipel uni sous une même bannière. Il affirme que Schwarzwald a besoin de stabilité et de continuité dans son leadership afin d’y parvenir. Certains aristocrates sont séduits par ses dons d’orateur et la perspective d’une paix millénaire, d’autres par le butin et les terres distribués à l’occasion de la victoire, et salivent en rêvant de nouvelles conquêtes. Helmut emporte la majorité des voix : Schwarzwald est à présent une monarchie héréditaire, et il assoit la légitimité de la nouvelle lignée royale en donnant en mariage à son fils, le maintenant Kronprinz Hans, la fille unique du monarque voydove vaincu.

 ► [1078] Seconde expansion :
- Conquête de l’Archiduché de Lestuonie. Hans von Bismarck, à présent roi, suit l’exemple de son père en faisant épouser à son fils la fille de l’archiduc.

 ► [1131-1132] Troisième expansion :
- Conquête de la Principauté de Pierogi. L’attaque est initialement menée de concert avec les troïkans, à l’occasion d’une alliance censée mener au partage des terres conquises par les deux puissances. L’un des deux alliés trahit cependant l’autre, Schwarzwald et Troïka rejetant chacun la faute sur l’autre, ce qui mène à l’assassinat du roi Helmut II von Bismarck ainsi que de son héritier. Son neveu Ludwig lui succède, termine la campagne en dépit de l’ouverture d’un deuxième front contre les troïkans, et continue la tradition familiale en mariant la jeune princesse de Pierogi au nouveau Kronprinz.

 ► [1156] Revers de fortune :
- Échec sanglant de la tentative de conquête de la République de Perkele, en partie à cause d’interférences troïkanes. Des rébellions éclatent dans les anciens territoires voydoves, lestuoniens et pierogis, attisées là encore par des agents provocateurs troïkans. Des pirates profitent de plus de la vulnérabilité du royaume pour attaquer les vaisseaux marchands ainsi que les petites localités côtières. Le pouvoir de la Couronne vacille, mais Ludwig parvient à reprendre le contrôle.

 ► [1240-1248] Quatrième expansion :
- Guerre de Huit Ans (en réalité sept ans, dix mois et treize jours, mais cela ne rend pas aussi bien dans les livres d’Histoire). Cinq campagnes successives tentent de soumettre Troïka, dont les troupes jouent la montre en attendant que le Général Hiver fasse son office. Littéralement, puisque le Logia de la Neige porte le titre de Champion de Troïka et que ses pouvoirs sont décuplés pendant la saison hivernale. De plus, des pirates – en réalité des corsaires à la solde de Troïka – s’en prennent aux lignes d’approvisionnement schwarzwaldiennes.
- Le Logia de la Neige tombe au combat, et le moral des troïkans s’effondre. Après d’âpres combats voyant l’utilisation de tactiques de plus en plus désespérées, la population finit par se révolter contre son souverain : celui-ci est exécuté, et sa fille capturée offerte aux schwarzwaldiens en même temps que la reddition du royaume.
- La guerre laisse l’île exsangue : les offensives massives d’infanterie ont été massacrées par l’artillerie schwarzwaldienne, et l’emploi de la tactique de la terre brûlée a détruit les récoltes. Une famine doublée d’une épidémie ne tarde pas à sévir, et des villes entières doivent être abandonnées. Près de six siècles plus tard, la population de Troïka reste toujours inférieure à ce qu’elle était avant la guerre.

 ► [1311-1325] Ultime expansion :
- La conquête de la République de Perkele s’éternise, et les officiers schwarzwaldiens tombent comme des mouches sous le feu des tireurs d’élite tandis que leurs troupes sont victimes d’innombrables pièges et embuscades.
- Humilié par ces perkeliens qui refusent le combat en face à face et pressé par les nobles qui réclament vengeance pour leurs morts, le roi Helmut IV ordonne aux fonderies de canons et fabriques de munitions de Falingen de redoubler leur production. Il triple le nombre de régiments d’artillerie, fait développer de nouvelles bouches à feu à la portée et à la puissance jusque-là inégalées, et déchaîne finalement une pluie d’acier comparable à un Buster Call sur ses ennemis. Les villes et villages sont rasés après que la population en ait été déportée et enfermée dans des camps sous haute surveillance, tout lieu pouvant servir de planque aux soldats perkeliens est pris pour cible, et des mesures sont prises pour empêcher les survivants de se ravitailler. Malgré cela, les perkeliens résistent, ripostent, et le bilan humain continue de s’alourdir.
- Les derniers résistants affamés succombent ou se rendent près de trois ans plus tard, laissant Schwarzwald s’emparer d’une île ravagée. Pour une fois, la famille royale n’y gagne aucune nouvelle épouse. Les autochtones continueront de trouver un peu partout des munitions non-explosées, souvenirs du bombardement, pendant plus de deux siècles.

 ► [Fin du XVème siècle, date incertaine] Le début du cauchemar :
- Le roi Helmut VII désespère de pouvoir égaler un jour les exploits de ses glorieux prédécesseurs. L’empire a atteint la limite de ses possibilités d’expansion, l’archipel étant maintenant unifié et les nations voisines étant également affiliées au Gouvernement Mondial. Son arrière-grand-père a parachevé l’intégration et la pacification des territoires conquis tout en consolidant son emprise sur l’aristocratie. Son grand-père et son père n’ont que peu marqué les mémoires et l’on se souvient d’eux comme de monarques médiocres aux règnes sans histoires ; il craint que lui et ses descendants soient condamnés à n’être rien de plus que les gardiens de l’héritage de leurs ancêtres. Se rappelant alors de la Rêverie et de la façon dont même des rois venus des quatre coins du monde doivent courber l’échine devant les Dragons Célestes, une nouvelle ambition s’embrase dans son cœur ; son regard se tourne vers les cieux, et vers Marie-Joie. Il s’attelle à faire de la nation toute entière le véhicule de cette ambition, amorçant sans s’en rendre compte sa transformation en un pays où personne n’est libre – pas même le roi, prisonnier de chaînes forgées bien avant sa naissance.

Personnalités importantes


Cour royale de Schwarzwald

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Garnisons de Schwarzwald

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