La pluie battante tombe sur Logue Town. Le ciel gris et les ruelles ombragées couvrent la ville. Sur la Grand-place assombrit, des silhouettes sont rassemblées devant le palais gouvernemental. Un groupuscule, de drap noir vétu, lève de gigantesques poteaux dans une chorégraphie mesurée. Les pas de porteurs résonnent dans la place tandis qu’ils semblent encadrés le chemin d’une procession, repoussant en périphérie des spectateurs. Devant l’établissement gouvernemental, un homme de foi se tient debout la posture droite. Hugo Barthélémy, curé de la paroisse de Loguetown, se tient stoïque lors de cet événement de grande importance pour son Église : la Miséricorde. Il n’est pas seul, à son côté se trouvent des aidants de son église tandis que, juste en arrière, le prêtre est encadré par un groupe de fidèles bienfaiteurs. Parmi ce groupe, deux femmes sont plus mis en avant. L'une d'elle n'est autre que la Gouverneure, Capulina Dubal, elle-même, l'autre est une bienfaitrice originaire de Saint-Uréa, dont le don mirobolant pour la cause lui a offert les honneurs et la reconnaissance de sa grande piété. De part et d’autres de la place sont postés des musiciens et une chorale encore silencieuse. Au centre de cette vaste place, une sculpture figurant une main qui reçoit est posée. Des banderoles noires sont érigées, l’assemblée semble respecter une solennité religieuse tandis que des curieux en périphérie contemple la scène.
Soudain, les porteurs frappent trois fois le sol avec leurs poteaux maintenus debout. Une procession commence, les musiciens et les chœurs font raisonner une composition.
Un premier groupe arrive vers la grand-place guidé par un prêtre, qui n'est autre qu'Edgard Dechainou, curé éminent de Saint-Uréa et tête de file de l'Aumônière. Les suivants portent sur un baldaquin, une relique. Ce n'est autre qu'un coffre lié aux premiers temps de l'Église Saint-Uréanne, foyer de la Miséricorde. C'est ce qu'il nomme la Générosité fondatrice. Cette action montre un message fort dont Edgard n'est pas innocent. Il ne démord pas de la supériorité symbolique de Saint-Uréa malgré cette réunion de toutes les paroisses permises à Logue Town. Le prêtre porte avec des gants la relique pour la poser sur la sculpture de la main. L'homme s'incline en signe de prière et de bénédiction avant de se poster aux côtés de son homologue, Hugo.
Un second cortège intervient ensuite. Plus modeste, il ne dépasse pas cinq hommes de religion et quelques zélés. Le groupe suit le curé Esteban Félicité de la paroisse du Royaume de la Veine. Il transporte seul, un pot de terre où pousse un grand trèfle à quatre feuilles. Symbole locale précieux dans leur pays. Le prêtre réalise le même protocole posant son offrande à la grande main qui reçoit pour rejoint les autres hommes de religion.
Un troisième cortège finalise la procession. Cependant, ce ne sont pas des hommes de la Miséricorde, mais une Église cousine très lointaine, la Juste Violence. Guidés par une nonne en fauteuil roulant, les sœurs et les frères de cet ordre portent des armes symboliques de leur allégeance. La nonne vêtu dans la tradition, son voile masquant une partie de son visage, se nomme Soeur Irma. Cette femme est d'une erudition rare lui permettant de participer à cette mission diplomatique. En effet, la Juste Violence ne vient pour la célébration en tant que tel. D'autres enjeux se trament en ce jour de pluie. Un aidant l'amène devant la main qui reçoit. Elle y dépose l'épée de la Mére Jeanne, grande figure du passé de l'Ordre. Elle rejoint ainsi les prêtres malgré les regards peu approbateurs de ceux-ci.
Les porteurs de poteaux frappent trois fois de nouveau le sol signifiant la fin de la procession de ce jour pieux. Un silence respectueux est instauré pendant quelques secondes. Hugo Barthélémy racle ainsi sa gorge avant d'entamer son discours.
“Bénit de la Miséricorde, nous célébrons le jour de la Reconnaissance sous une aube nouvelle. Aujourd'hui réunis par notre foi, le Grand Concile aura lieu comme jamais auparavant. Nous avons conscience que les perturbations récentes bousculant notre Église et ont pu dérouter nos fidèles. Avec les encadrants les plus pieux de notre religion, les questions de foi seront réglées sous le regard bienveillant de la Miséricorde. Nous remercions nos ouailles sans qui un tel évènement n'aurait été possible. La Gouverneure Capulina Dubal qui nous offre généreusement la possibilité de se réunir ici, mais aussi, porta sur elle le poids d'une levée de fonds pour nous offrir une cathédrale digne de nos fidèles et de notre Église. Bien entendu, nous ne remercierons jamais assez la piété de la personnalité la plus pieuse de ce siècle, la Bienfaitrice émérite Eléonore Nelseen dont nous honorerons la mémoire en empruntant son nom pour notre futur lieu saint dont nous avons laissez poser la première pierre. Que la Miséricorde vous touche dans le besoin et vous accompagne dans vos dons. Je proclame en témoignage l'aumône ouverte à tous fidèles voulant offrir ou prier devant la Main Reconnaissante. Et déclare le Grand Concile de l'an de grâce 1630 ouvert.”
Les portes du palais gouvernemental s'ouvrent pendant que les porteurs de poteaux s'alignent devant la Main et les reliques laissant les fidèles envahir la Grand-Place. Les prêtres, la nonne et les fidèles sont invités à entrer dans une grande salle aménagée pour l'occasion afin d'accueillir les débats théologiques.
Soudain, les porteurs frappent trois fois le sol avec leurs poteaux maintenus debout. Une procession commence, les musiciens et les chœurs font raisonner une composition.
Un premier groupe arrive vers la grand-place guidé par un prêtre, qui n'est autre qu'Edgard Dechainou, curé éminent de Saint-Uréa et tête de file de l'Aumônière. Les suivants portent sur un baldaquin, une relique. Ce n'est autre qu'un coffre lié aux premiers temps de l'Église Saint-Uréanne, foyer de la Miséricorde. C'est ce qu'il nomme la Générosité fondatrice. Cette action montre un message fort dont Edgard n'est pas innocent. Il ne démord pas de la supériorité symbolique de Saint-Uréa malgré cette réunion de toutes les paroisses permises à Logue Town. Le prêtre porte avec des gants la relique pour la poser sur la sculpture de la main. L'homme s'incline en signe de prière et de bénédiction avant de se poster aux côtés de son homologue, Hugo.
Un second cortège intervient ensuite. Plus modeste, il ne dépasse pas cinq hommes de religion et quelques zélés. Le groupe suit le curé Esteban Félicité de la paroisse du Royaume de la Veine. Il transporte seul, un pot de terre où pousse un grand trèfle à quatre feuilles. Symbole locale précieux dans leur pays. Le prêtre réalise le même protocole posant son offrande à la grande main qui reçoit pour rejoint les autres hommes de religion.
Un troisième cortège finalise la procession. Cependant, ce ne sont pas des hommes de la Miséricorde, mais une Église cousine très lointaine, la Juste Violence. Guidés par une nonne en fauteuil roulant, les sœurs et les frères de cet ordre portent des armes symboliques de leur allégeance. La nonne vêtu dans la tradition, son voile masquant une partie de son visage, se nomme Soeur Irma. Cette femme est d'une erudition rare lui permettant de participer à cette mission diplomatique. En effet, la Juste Violence ne vient pour la célébration en tant que tel. D'autres enjeux se trament en ce jour de pluie. Un aidant l'amène devant la main qui reçoit. Elle y dépose l'épée de la Mére Jeanne, grande figure du passé de l'Ordre. Elle rejoint ainsi les prêtres malgré les regards peu approbateurs de ceux-ci.
Les porteurs de poteaux frappent trois fois de nouveau le sol signifiant la fin de la procession de ce jour pieux. Un silence respectueux est instauré pendant quelques secondes. Hugo Barthélémy racle ainsi sa gorge avant d'entamer son discours.
“Bénit de la Miséricorde, nous célébrons le jour de la Reconnaissance sous une aube nouvelle. Aujourd'hui réunis par notre foi, le Grand Concile aura lieu comme jamais auparavant. Nous avons conscience que les perturbations récentes bousculant notre Église et ont pu dérouter nos fidèles. Avec les encadrants les plus pieux de notre religion, les questions de foi seront réglées sous le regard bienveillant de la Miséricorde. Nous remercions nos ouailles sans qui un tel évènement n'aurait été possible. La Gouverneure Capulina Dubal qui nous offre généreusement la possibilité de se réunir ici, mais aussi, porta sur elle le poids d'une levée de fonds pour nous offrir une cathédrale digne de nos fidèles et de notre Église. Bien entendu, nous ne remercierons jamais assez la piété de la personnalité la plus pieuse de ce siècle, la Bienfaitrice émérite Eléonore Nelseen dont nous honorerons la mémoire en empruntant son nom pour notre futur lieu saint dont nous avons laissez poser la première pierre. Que la Miséricorde vous touche dans le besoin et vous accompagne dans vos dons. Je proclame en témoignage l'aumône ouverte à tous fidèles voulant offrir ou prier devant la Main Reconnaissante. Et déclare le Grand Concile de l'an de grâce 1630 ouvert.”
Les portes du palais gouvernemental s'ouvrent pendant que les porteurs de poteaux s'alignent devant la Main et les reliques laissant les fidèles envahir la Grand-Place. Les prêtres, la nonne et les fidèles sont invités à entrer dans une grande salle aménagée pour l'occasion afin d'accueillir les débats théologiques.