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Grand départ

Elisabeth
Joey
Grand départ

Shimotsuki

Aujourd'hui était un grand jour, c'était le jour de ton départ, après 7 ans passé sur cette île, tu prenais enfin ton envol. Tu avais vidé toute les affaires qui t'appartenais, rempli le tout dans des caisses en bois et tu laissais tes deux compagnons, bien plus solides que toi, s'occuper de tout charger sur votre embarcation. Ils avaient fait de même pour leur affaires. Tu repassais alors devant la forge une dernière fois, fixant les lieux complétement vide désormais, c'était triste, c'était une page qui se tournait, mais après tout c'était comme ça la vie.

Après quelques instants, tu te dirigea vers le port de l'île, t'installant alors à un banc, observant tranquillement la mer, tu tenais à regarder une dernière fois la vue de cet endroit, avant que tu te retrouve à quitter l'île pour très longtemps. Tes compagnons en avait un peu moins quelque chose à faire, eux, ils étaient déjà prêt à prendre la route, toi tu avais besoin d'un peu plus de temps. Après tout c'était ici que tu t'étais enfin sentit chez toi. C'était particulier de quitter sa maison vers l'inconnu, pour traverser les mers vers des lieux que tu ne connaissais même pas. Tu trouvais ça assez effrayant, tu faisais en sorte de ne pas le montrer, mais une partie de toi angoissait à l'idée de cet inconnu. Tu ne savais pas ce qui pourrait se passer, les personnes que tu pourrais rencontrer. SI ça se trouve, ton histoire pourrait se terminer assez vite en rencontrant les mauvaises personne et c'était assez effrayant. Peut être que tu ne pourra jamais être la forgeronne de génie que tu rêvais d'être. Tu verrais bien.

Mais désormais tu n'étais plus seule, tu avais tes compagnons avec toi, c'était bien différent de dans ton enfance et de ta première fuite. Maintenant tu aurais des gens pour te défendre si jamais les choses allaient mal. Un jour peut être tu apprendrais à te défendre par toi même, mais qu'importe tes entrainements, tu ne pourrais jamais dépasser les monstres présent au travers de ces mers. Assis simplement sur ce banc, tu fixais certain bateau partir et d'autre arriver, c'était à ton tour de prendre un de ces bateaux, en ne sachant pas exactement si un jour tu reviendrais ici.


    Faisant une escale rapide sur l'île de Shimotuski, le clown de jade profita de cet instant tranquille pour revenir sur son domaine de prédilection, comme celui de faire rire toutes les âmes croisant sa route par des blagues plus que loufoques. Arpentant la ville avec sa tenue de clown majestueuse, un costard rouge vif combiné subtilement par une belle chemise à la couleur sapin, avec en motif des étoiles de tout colorant possible, il était impossible de ne pas remarquer ce chevalier du rire pavané au milieu des rues. Le joker donnait des fous rires à la foule grâce à sa charmante partenaire, Nora, qui armée d'un marteau faisant un bruit ridicule, frappait la tête de son protecteur sans retenue.

    Chacune des touches au visage peinturluré du clown, changeait drastiquement son faciès, passant d'un vieil homme ridé, à la tête d'un chihuahua ayant atteint le firmament de la débilité. Regardant avec un grand sourire ce moment de bonheur raviver son cœur, le farceur remercia chaleureusement son public, avant de faire sa révérence et de partir en direction du port. Heureux et satisfait d'avoir rendu la lumière du bonheur à des innocents, l'aura de jovialité du pitre battait des sommets. Il avait tellement d’énergie positive à ce moment précis, qu'il était encore capable de chanter et de danser tel un diablotin à la recherche d'une nouvelle victime à faire sombrer sous la carte de sa connerie.

    En parlant de cible, il voyait une belle jeune femme assise sur un banc, semblant rongée par un regrettable chagrin. Son radar à tristesse sonnait l’alerte ! Cette douce dame à la chevelure noisette devait être tirée à tout prix sortit de ce tourment ! Son code d'honneur de chevalier du rire le sommait de rendre à cette âme son bonheur ! Ni une, ni deux, il arriva pile devant elle, comme le ferait une locomotive à pleine puissance, et se rétama violemment comme une crêpe, la tête la première contre le sol... Mais ce stratagème faisait partie de la séquence du rire, car il était compliqué, voire difficile de ne pas se fendre la poire en voyant un simple inconnu se rétamer de la sorte. Surtout que le clown flamboyant lors de sa chute, fit un petit cri stupide dans l'unique but de faire rire la spectatrice, avant de se relever normalement avec un sourire enfantin à la clé. Désirant papoter avec cette dernière malgré la gouttelette de sang tombant de sa narine gauche suite au choc, le clown se posa à côté de la dame sans lui demander sa permission et affirma avec une douceur presque saisissante :

    Joey : «Désolé de venir vous importuner de la sorte, mais je me devais de venir à votre rencontre. Je sens en vous une forme de tristesse cachée en votre cœur et je pense que parler avec un clown vous fera le plus grand bien... Enfin... Si vous voulez bien papoter avec un clown, bien entendu, haha !» Déclara joyeusement le clown en rigolant un bon coup.

    Nora : «Monsieur Wilson... Vous avez oublié votre sac dans la précipitation...» Sa partenaire avait eu du mal à le rattraper, elle était clairement à bout de souffle.


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    Elisabeth
    Joey
    Grand départ

    Shimotsuki

    Toi qui était totalement perdu dans tes pensées, tu te fit surprendre par l'arrivée de ce qui semblait être un clown. Tu ne t'attendais pas et sa chute eut plus pour résultat de te surprendre plus que de te faire rire. Tu le fixa alors quelques secondes se demandant qui il était et ce qu'il comptait faire. Surtout que tu ne le connaissais pas alors il venait probablement d'arriver.

    - Euh... C'est un peu compliqué comme situation. Mais c'est assez particulier de me retrouver à converser avec un clown. Vous venez d'où ? Car si je dis pas n'importe quoi, je ne crois pas vous avoir croisé ici avant.

    Tu te serais souvenu d'un clown quand même, c'est pas le genre de chose que l'on croise régulièrement. C'était clairement quelqu'un d'étrange, voir même de surprenant.

    - Monsieur Wilson c'est bien ça ? Vous devez être quelqu'un de relativement important ? J'imagine que lorsqu'on a eu une assistante, on est pas n'importe qui ? Alors qu'est ce que vous faites dans la vie monsieur le clown ?

    Etait-ce une personne importante ? Un haut dignitaire du gouvernement ? Ou même un pirate. Après tu ne savais pas que les pirates avaient des secrétaires. Enfin sait on jamais, les pirates avaient le don de s'oganiser de manière tellement varié qu'il est fort possible qu'un equipage puisse fonctionner tel une entreprise. Heureusement que tes compagnons s'occupaient de charger le navire, car les connaissants, ils voudraient se battre avec lui, uniquement car ils n'aimeraient pas sa gueule. Donc autant profiter de ce temps de calme pour discuter un peu avec lui. Après tout pourquoi pas ? C'était peut être un immense incconu mais il pourrait peut être te donner des conseils utiles. Après tout, s'il était bien quelqu'un d'important, il devait savoir une bonne quantité de choses utiles.


      Le clown de jade venait d’engager une conversation avec une inconnue, n’ayant même pas daigné rigoler à sa violente chute contre le sol. Une femme plutôt compliquée à faire rire à son grand regret, car cette blague puérile était pourtant une des meilleures cartes en poche du joker. Puis, malgré son saignement de nez peu important, le farceur écouta attentivement la réponse de la jeune femme, laissant sagement son adorable assistante retirer le sang avec un mouchoir. Il était pourtant venu l’écouter cracher sa tristesse, pas répondre à des questions futiles, mais bon, un chevalier du rire digne de ce nom n’avait rien à cacher à une si gentille âme en peine. Il affirma sur le ton de l’enthousiasme ces paroles, comme le ferait tout bon saltimbanque de renom :

      Joey : «Bingo ! Vous ne dites pas n’importe quoi ! Je ne suis pas d’ici, même si j’ai passé un bon moment sur cette île toute la journée.» Il pencha la tête sur le côté, comme le ferait un hibou curieux, à cause de l’interrogatoire surprise de la demoiselle. «Moi ? Important ? Hahahahahahaha !!!» Tel un enfant animé par une fougue explosive, il frappa sa jambe gauche en essayant de contenir son fou rire, mais cela était bonnement impossible à faire pour ce diablotin. «Je suis tout simplement un clown vagabondant avec sa fidèle acolyte, rien de plus, rien de moins, mais appelez-moi s’il vous plait par mon prénom, Joey.» Assura le clown en laissant la froussarde se reposer sur le banc, sentant la tête de sa partenaire se poser contre ses cuisses, la fatigue de cette journée éreintante l’emportait lentement vers le monde de Morphée.

      Nora : «Je peux rester ainsi, Monsieur Wilson ? je suis vraiment épuisée…» Elle reçut l’approbation du clown par une douce caresse sur le haut de sa petite tête blanche.

      Joey : «Et je vous arrête tout de suite, nous ne sommes pas en couple, hahaha !» Il croisa les bras et apposa son regard émeraude dans celui de son interlocutrice, il désirait sincèrement l’entendre parler de sa propre personne. «Je pense avoir suffisamment répondu à vos questions, alors à mon tour…» Il posa son index de manière loufoque sur le nez délicat de la demoiselle. «Vous comptez partir d’ici ? Partir loin de votre terre natale, je présume ? C’est ça qui vous chagrine ? Et j’aimerais aussi connaître votre nom, vu que vous avez le mien en votre possession, ce n'est pas vraiment cool de votre part.» Rajouta le clown en faisant une grimace des plus débiles.


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      Shimotsuki

      Ce type était un sacré phénomène, c'était comme ça qu'étaient les gens dans les autres océans ? Ça ne donnait clairement pas envie de se lancer dans une aventure. Mais bon, tu espérais simplement que c'était un cas à part, un clown parmi une foule de personnes bien plus classique. Son rire était particulier quand même, c'était même assez étrange pour toi, tu trouvais ça assez malaisant pour ainsi dire. Ce n'était pas un homme important. Ça rapportait vraiment de l'argent de se balader en faisant le clown ? Tu avais beaucoup de questions qui te venaient, mais bon, peut-être qu'il avait moyen d'avoir de l'argent par des prestations ou quelque chose de ce genre. Peut-être même que c'était un héritier qui avait décidé d'utiliser l'argent de sa famille pour faire ce qu'il voulait. Sait on jamais.

      Joey… ça ne te disait absolument rien, bon ce n'était pas comme si tu connaissais particulièrement toutes les personnes qui étaient passés par cette île. En tout cas, lui et son acolyte étaient assez étranges, t'avais pas l'habitude de ce genre de personnage. 

      - Je vois, c'est pas courant en terme de métier ça. Enfin j'imagine qu'on doit vous le dire souvent.

      Maintenant il s’intéressait à toi, ce qui paraissait assez logique car tu n’avais absolument pas répondu à ses questions. Tu n’étais pas le genre de personne qui aimait se livrer, encore moins si ça devait se faire avec des inconnus habillé en clown. Mais bon, tu allais quand même faire l’effort de répondre un minimum à ses questions.

      - Elisabeth. Mais pour vous répondre, ce n’est absolument pas ma terre natale, je suis arrivée ici il y a quelques années. Mais c’est vrai que ça me rend un peu triste, j’aimais bien cet endroit. Mais je n’ai pas trop le choix, je sais parfaitement bien que si jamais je reste ici, je vais commencer à dépérir, à gâcher le temps qu’il me reste. Alors je pars, afin de pouvoir revivre.


        Attentif aux émotions de son interlocutrice, le clown de jade resta sous le domaine du silence, tel un sage méditant sur la réponse à venir. Pour dire, le farceur avait déjà vécu à moult reprise ce style de vécu, d’abord en partant de sa terre natale au milieu de son adolescence pour devenir un clown, et une seconde fois au sujet d’une formation stricte et rigoureuse employé du Cipher Pol. En toute sincérité, il ne regrettait quasiment rien de son parcours chaotique, il avait réussi à sauver sa sœur de la maladie, grâce à l’intervention salvatrice d’une médecin hautement qualifiée.

        Mais telle une malédiction accrochée à la chaire de son hôte, la perte tragique de ses camarades sur Logue Town préoccupait désormais les pensées du joker à chaque instant de son existence. Il désirait ardemment retrouver le responsable, le meurtrier de ses frères d’armes et le tuer définitivement de ses propres mains, avant que d’autres vies innocentes ne soient jetées en pâture à ce monstre. Par la même occasion, il espérait croiser son chemin sur le chemin le guidant vers sa future mission. Revenant doucement sur la coupe du présent, le clown relâcha son sourire habituel et garda un visage totalement neutre, afin de répondre sur un ton calme à sa vision de la vie :

        Joey : «D’accord, je comprends mieux… Partir loin des gens qu’on aime peut faire peur au tout début, mais cela n’est pas un départ définitif, Elisabeth… Vous allez avoir tout votre temps pour vous épanouir à travers ce monde gigantesque et revenir peut-être un jour par ici avec le cœur rempli d’émotion et de nostalgie. Je suis passé comme vous par ce chemin et je ne suis pas mécontent de ma vie, être un clown n’est pas très lucratif, mais je me fiche de l’argent, je veux uniquement voir les gens heureux et sourire, tel est mon mode de vie…» Le clown passa délicatement sa main dans sa chevelure de jade. «Et vous, Elisabeth, y’a-t-il un rêve que vous voulez réaliser dans votre vie ?»


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