... Ça commence par une journée normale sur les quais...
Enfin, normale, pour un type qui ne connait pas le coin. Pour un habitué par contre, il y a des signes qui ne trompent pas. Ce regroupement de types qui se réchauffent autour d'un bidon en feu devant le syndicat. Ces navires a quais ou des marins ont commencés à déplier les palans, ouvert les portes de cales, et sont visiblement en train de chercher quelqu'un pour les aider. Et puis ces petits groupes de docker a l'air oisif qui, malgré l'heure matinale, n'ont pas l'air de bosser et discutent d'un air grave en hochant la tête..
Oui, pour un regard averti, il est clair que quelque chose cloche !
Et puis les portes du syndicat s'ouvrent, et en sortent en groupe compact les chefs d'équipes des dockers, mine soucieuse, air grave, sourcils froncés, mâchoires serrées. Ils sortent et s'immobilisent devant les grandes portes, pendant que les types qui re réchauffaient sur le brasero se dispersent immédiatement sur le port, allant chercher et ramener tous les groupes. Et en quelques minutes d'un ballet bien huilés, toute une foule de dockers est réuni devant les chefs d'équipes, attendant la prise de paroles.
- CAMARADES ! Notre négociation avec l'union des commerçants est terminée ! ILS REFUSENT NOS REVENDICATIONS !
- Scandale !
- Salauds de bourgeois !
- Malgré de nombreuses concessions de notre part, l'union des travailleurs refuse obstinément de participer à notre caisse de retraite, de nos faire bénéficier de tarifs préférentiels pour notre cantine et nos soins ! NOUS FAISONS VIVRE ET PROSPÉRER CES GENS LA ! LEUR RICHESSE SE CRÉE SUR NOTRE DOS ! NOTRE SANG ! NOTRE VIE ! ET ILS REFUSENT DE NOUS TENDRE LA MAIN !
- Qu'on crame leurs caisses !
- Jetons les marchandises dans les rues !
- CAMARADES ! Nous, vos représentants ! Nous estimons que cette fois c'en est trop ! Et nous appelons donc a une gréve totale et illimité, jusqu'à ce que nos revendications soient satisfaites !
- Ouais !
- Bien dit !
- Gréve générale !
- CAMARADES ! VOTONS ! LEVEZ LA MAIN SI VOUS ÊTES POUR LA GRÉVE !
Et quelques instants d'unanimité plus tard, la gréve est voté. Et a partir du hangar du syndicat, la nouvelle se répand comme les vaguelettes concentriques d'une grosse pierre jetée dans l'eau.
D'abord au niveau des navires qui voient les dockers monter à bord pour leur dire que non, personne ne déchargera leur marchandises. Et que non, ils ne peuvent pas partir non plus, mais que pour se plaindre ils peuvent s'adresser à l'union des Commerçants. Puis en ville, ou des mômes dépêchés par le port signalent aux boutiques qui attendent leurs produits que rien n'arrivera aujourd’hui. Puis enfin au fief de l'Union commerçante, au marché couvert, ou, par une demi douzaine de voies simultanées, la nouvelle de la gréve arrive sur le bureau de Jade la Hyène.
- Ah les maudits rapaces ! Ils en veulent à notre réussite.
- On pourrait faire des concessions..
- Jamais ! Ils crèveront de faim avant nous !
- Faut voir, ils ont l'habitude de ne rien manger. Alors que nous…
- On pourrait peut être négocier… Un peu plus fort que d'habitude.
- Tu penses a quoi ?
- Ben, on a un accord avec les Videurs maintenant. Est ce que ce serait pas dans leurs cordes ?
Enfin, normale, pour un type qui ne connait pas le coin. Pour un habitué par contre, il y a des signes qui ne trompent pas. Ce regroupement de types qui se réchauffent autour d'un bidon en feu devant le syndicat. Ces navires a quais ou des marins ont commencés à déplier les palans, ouvert les portes de cales, et sont visiblement en train de chercher quelqu'un pour les aider. Et puis ces petits groupes de docker a l'air oisif qui, malgré l'heure matinale, n'ont pas l'air de bosser et discutent d'un air grave en hochant la tête..
Oui, pour un regard averti, il est clair que quelque chose cloche !
Et puis les portes du syndicat s'ouvrent, et en sortent en groupe compact les chefs d'équipes des dockers, mine soucieuse, air grave, sourcils froncés, mâchoires serrées. Ils sortent et s'immobilisent devant les grandes portes, pendant que les types qui re réchauffaient sur le brasero se dispersent immédiatement sur le port, allant chercher et ramener tous les groupes. Et en quelques minutes d'un ballet bien huilés, toute une foule de dockers est réuni devant les chefs d'équipes, attendant la prise de paroles.
- CAMARADES ! Notre négociation avec l'union des commerçants est terminée ! ILS REFUSENT NOS REVENDICATIONS !
- Scandale !
- Salauds de bourgeois !
- Malgré de nombreuses concessions de notre part, l'union des travailleurs refuse obstinément de participer à notre caisse de retraite, de nos faire bénéficier de tarifs préférentiels pour notre cantine et nos soins ! NOUS FAISONS VIVRE ET PROSPÉRER CES GENS LA ! LEUR RICHESSE SE CRÉE SUR NOTRE DOS ! NOTRE SANG ! NOTRE VIE ! ET ILS REFUSENT DE NOUS TENDRE LA MAIN !
- Qu'on crame leurs caisses !
- Jetons les marchandises dans les rues !
- CAMARADES ! Nous, vos représentants ! Nous estimons que cette fois c'en est trop ! Et nous appelons donc a une gréve totale et illimité, jusqu'à ce que nos revendications soient satisfaites !
- Ouais !
- Bien dit !
- Gréve générale !
- CAMARADES ! VOTONS ! LEVEZ LA MAIN SI VOUS ÊTES POUR LA GRÉVE !
Et quelques instants d'unanimité plus tard, la gréve est voté. Et a partir du hangar du syndicat, la nouvelle se répand comme les vaguelettes concentriques d'une grosse pierre jetée dans l'eau.
D'abord au niveau des navires qui voient les dockers monter à bord pour leur dire que non, personne ne déchargera leur marchandises. Et que non, ils ne peuvent pas partir non plus, mais que pour se plaindre ils peuvent s'adresser à l'union des Commerçants. Puis en ville, ou des mômes dépêchés par le port signalent aux boutiques qui attendent leurs produits que rien n'arrivera aujourd’hui. Puis enfin au fief de l'Union commerçante, au marché couvert, ou, par une demi douzaine de voies simultanées, la nouvelle de la gréve arrive sur le bureau de Jade la Hyène.
- Ah les maudits rapaces ! Ils en veulent à notre réussite.
- On pourrait faire des concessions..
- Jamais ! Ils crèveront de faim avant nous !
- Faut voir, ils ont l'habitude de ne rien manger. Alors que nous…
- On pourrait peut être négocier… Un peu plus fort que d'habitude.
- Tu penses a quoi ?
- Ben, on a un accord avec les Videurs maintenant. Est ce que ce serait pas dans leurs cordes ?