Le Deal du moment :
Pokémon Évolutions Prismatiques : ...
Voir le deal

Le bol du wok [RP Solo]

Île d'Endaur - Village de l'Ouest - Mairie :

Un homme barbu se tient assis derrière la table en vieux bois qui lui sert de bureau. Le dénommé Chirp, que l'on surnomme "le chef", est l'actuel maire en activité des quatre villages de l'Île d'Endaur. Il s'attelle à traiter des importations de biens sur l'île. En effet, avec l'intégralité de la population passant leurs journées à couper du bois tel le peuple de bucheron qu'ils sont ; il n'y avait personne pour cultiver de la nourriture, fabriquer de quoi se vêtir, forger les outils ou même livrer les médicaments. Endaur est dépendant des autres îles. Heureusement, le bois qu'ils coupent est essentiel dans un monde recouvert en majorité d'eau et nécessitant des bateaux fait de planches pour y circuler, même si de nos jours les moyens pour voyager se sont diversifier.

La journée promettait être calme pour notre maire. Il allait être plongé dans ses papiers. Du moins, c'était jusqu'à ce qu'un de ses conseillers, un jeunot blond bien ravi d'échapper aux corvées de bois chaque matin pour assister notre cher Chirp.

Celui-ci annonça à monsieur le maire avec sa petite voix :

- Monsieur ! Il y a un garçon aux cheveux bleu qui souhaiterait vous rencontrer.

Chirp va alors lever le nez de ses maudit papiers pour regarder le conseiller, soupirant. Clairement blasé par l'information, il lui répondit :

- Tsss... Un enfant... Et puis quoi encore... Demande lui de rentrer chez ses parents. Et au pire, s'il y a un souci, qu'il ramène son papa ou sa maman. A moins qu'il y ait une urgence, je ne vois pas l'intérêt de le recevoir...

Le conseiller blond va alors rétorquer, avec insistance :

- Sauf votre respect, monsieur. Il dit venir afin de vous affronter.

Lorsqu'il entendit cela, le maire fronça les sourcils. Il faut savoir que sur Endaur, le maire est un poste attribué à la personne la plus forte sur l'île. Et Chirp était cette personne. Il avait acquis ce titre en battant son prédécesseur, et depuis des années il est invaincu. Bon, il y a eu ce canard qui l'avait défait, mais ce n'était pas un prétendant. Le maire avait l'habitude de se faire défier. Les adversaires ne manquaient pas sur cette île remplit de bucheron où même les femmes étaient bien bâties. Il n'avait pas pour habitude de refuser un défi, peu importe l'âge et la force de son opposant.

Il dira alors au blond, arborant son grand sourire à glacer le sang :

- Il fallait le dire plus tôt ! Fais le venir ici !

Probablement apeuré par le sourire du barbu, le conseiller acquiesça en silence et sorti la tête de l'ouverture de la porte pour s'exécuter.

Le "gamin" en question entra finalement dans le bureau du maire. Celui-ci devait mesurer entre 1m50 et 1m60 à vue de nez. Il arbore une chevelure bleu azur moyennement longue et qui ont tendance à faire des reflets blancs lorsqu’ils sont exposés à de la lumière. Son regard neutre, avec ses yeux bleus, fixe le maire barbu. Ce dernier n'a pas de mal à percevoir la fine silhouette derrière sa longue veste blanche. Ce "prétendant" fait pâle figure à côté de l'homme dans son bureau dépassant les 2 mètres. Le garçon reste muet.

Toujours tout sourire, Chirp va alors amorcer la conversation sur un ton jovial.

- Salutation petit ! Alors comme ça on veut défier monsieur le maire ! Tu t'appelles comment ?

Le garçon aux cheveux bleu soupira face à son interlocuteur, et lui rétorque aussitôt :

- Mon nom est Yajiru Sorakara. Inutile de me traiter comme un enfant, j'ai fêté il y a deux mois mes 18 ans.

Un silence glaçant s'installa suite aux dire du garçon. Le maire se sentait gêné d'avoir traité ce dénommé Yajiru de môme, même si une partie de lui n'était pas convaincu.

- Tu dois être le fils de Hoera, si je ne me trompe pas...

Il y avait 2000 habitants sur l'île, répartis sur 4 villages. C'était donc assez facile pour Chirp d'en connaitre une bonne partie d'entre eux.

... ainsi que de ce karatéka manchot, termina le maire.

Le père de Yajiru, Kassai, était quant à lui assez connu sur l'île. Il était un étranger venu sur l'île, chose assez rare à Endaur.

Le garçon acquiesce silencieusement tandis que le barbu continuait de parler.

- J'ai entendu parler de toi, Yajiru. Ton nom est revenu plusieurs fois dans mes oreilles. D'après ce qu'on dit, tu es un excellent bucheron. Apparemment, tu coupes les arbres sans hache, à main nue. Je dois dire que c'est peu banal... Mais j'ai une question. Dans un monde où tu as des parents de tailles normales, que tu manges à ta faim, que tu n'as jamais eu de graves maladies et que via ton travail tu as une activité physique intense : pourquoi diable tu es aussi petit !

Chirp aura un ritus suite à ces dires. Il voulait clairement provoquer son interlocuteur.

Ce dernier serre les dents, avant de lui adresser ces paroles suivantes d'un ton sec :

- Cessez de vous défilez. Comme vous l'a dit votre espèce d'assistant, je suis ici pour vous combattre. Le lieu ne m'importe peu. Cela peut être sur la place publique, ici même ou même en plein milieu de la jungle.

Il va alors se lever et soutenir le regard devant le maire tout en continuant de parler.

- Sachez juste que je veux me battre, maintenant ! Je compte bien essayer de vous battre.

- Essayer... , marmonna-t-il dans sa barbe. Ce verbe ne fait pas partie du vocabulaire d'un combattant digne de ce nom. Ce lapsus en dit long sur la confiance que tu portes en toi-même.

- Non mais vous..., commencera à dire le garçon avant de se faire couper la parole.

- Inutile de tenter de me convaincre du contraire, Yajiru....

Il va alors se lever et se dresser face au garçon qui a voulu le défier. Le maire surplombe ce dernier, de loin. La différence de taille est immense ! Yajiru va instinctivement reculer d'un pas. Cela ne fait que confirmer les dires de Chirp. Au fond, il ne croit pas en lui.

- Je vais te dire. Je suis défié environ une vingtaine de fois chaque année. Beaucoup de gens veulent se faire considérer comme le plus fort. J'ai de tout parmi les prétendants, de l'adulte vétéran au gamin débutant. Sache cependant que je crains plus le faible convaincu et déterminer que le fort dans le doute.

Tout en pointant avec son index la porte, il termina avec un :

- Tu peux rentrer chez toi. Pourquoi me battre contre un adversaire qui a déjà perdu.

Malgré ces propos, Yajiru resta dans le bureau. Il fixe le maire avec ses yeux bleu.

- Je ne compte pas partir...

Chirp, à la vue de l'entêtement de son interlocuteur, soupira et finit par proposer la chose suivante :

- Hum... Très bien... Si tu insistes je peux te laisser une chance de me prouver que tu es digne, plus que quiconque, de m'affronter pour mon titre. Sais-tu ce qu'est un Wok Alpha ?

- J'en ai entendu quelques mentions, rien de plus.

- Un Wok Alpha est un Wok qui porte un bol sur le crâne. Ces singes peuvent s'entre-tuer pour en obtenir un. De plus c'est rare qu'un tel objet se retrouve sur leur territoire, ce qui en fait un trophée de grande valeur pour eux. Ainsi, il les portent sur la tête comme une couronne. On ignore le nombre exacte de Wok Alpha, mais on sait qu'ils sont particulièrement dangereux.

- Je suppose que vous allez me demander d'en vaincre un.

- Précisément ! Il y en aurait un au Nord-Est de l'île, à environ une demi-heure de marche. Tu me rapporteras son bol en guise de preuve. Attention, je saurais faire la différence entre un bon ordinaire de celui d'un Wok Alpha à l'odeur. C'est à cette condition que je t'affronterais. Ce sera la preuve que tu es un digne prétendant. A toi de voir.

Yajiru réfléchira durant une trentaine de seconde, avant d'acquiescer.

- S'il vous faut cela pour pouvoir vous affronter... Je vous ramènerez votre bol alors.

Tandis que le prétendant salua le maire et se dirigea vers la sortie, ce dernier lui dira une ultime phrase :

- Bonne chance, gamin.

Le garçon aux cheveux bleu grinça des dents en entendant le mot "gamin". Il déteste se faire appeler ainsi.

Une fois le dernier venue reparti, le conseiller entra de nouveau dans la pièce. Il avait tout entendu de ce qu'il s'était dit précédemment. Il posa alors la question suivante :

- Mais monsieur... J'ai suivi nombre des défis qui vous ont été imposé. Que je sache, vous n'avez jamais, ni refusé un combat, ni imposé une tache de la sorte. Pourquoi faire cela pour lui ?

Chirp va s'assoir de nouveau sur sa chaise avant de répondre :

- Depuis des années, on me défi pour ma place. Mais je n'ai jamais eu d'opposant digne depuis... ce canard. Les gens de notre île sont forts, mais aucun n'arrive à me tenir tête. En général, en quelques coups je plie le combat. Mais lui...C'est le fils d'un karatéka et lui-même est fort. La preuve : couper des arbres à main nue est un exploit ! Je pense qu'il a le potentiel de rivaliser avec moi. Non... Il pourrait même me battre. Mais pour cela il lui manque quelque chose.

- Qu'est-ce qu'il lui manque ?

- De la volonté !


Île d'Endaur - Village de l'Ouest - Rue principale :

Devant la mairie, pendant que Yajiru s'entretenait avec le Chef Chirp, un drôle d'oiseau attend. Mesurant prêt d'un mètre de haut, celui-ci a un énorme bec et un plumage constitué de nuances de bleus et de blanc. Il était rond et avait des ailes atrophiées. Il s'agissait d'un dodo.

- Maurice ! Tu viens !

C'était la voix de son maitre, Yajiru, qui l'appelait. Le dodo rappliqua aussitôt, courant rapidement malgré ses courtes pattes. Ils s’éloignèrent de la mairie, suivant le tracé de la rue.

- Tsss... Ce maire m'envoi ramener un bol servant de couvre-chef à un Wok.

Le poulet, tout en marchant à côté du garçon, se mettra à faire le bruit suivant :

- Dou... Dou...

Ce bruitage était le seul qu'il savait faire. On ignore même si Maurice comprend le langage humain. Mais cela n'empêche pas son maitre de se confier à lui comme s'il était une personne, sans attendre une vraie réponse en retour.

- Tu te rends compte, il ose dire que je n'ai pas confiance en moi...

- Dou Dou ! , poussa le dodo avec une intonation plus forte, et en fixant le petit homme avec son œil bleu.

- Tu veux dire quoi par là, le volatile !?

Maurice regarda silencieusement Yajiru, avant que celui-ci s'exclame :

- Bon, il est vrai que maman dit souvent que je suis parfois trop dur avec moi-même. Mais j'ai mes raisons.

Il y a quelques années, lui et son ami Dairiseki ont été piégé dans la jungle par des Woks. Alors que sa mère lui a enseigné le karaté, il n'a rien pu faire parce qu'il n'a jamais pris cela au sérieux. Dairiseki a depuis ce jour perdu son œil gauche, devenant borgne. Depuis, il s'est juré d'être en mesure de devenir assez fort pour protéger ceux qu'il aime. C'est une promesse à soi-même qui l'a aidé à devenir plus fort, mais qui en même temps le bride puisqu'il se sous-estime énormément.

- Dou.. douuuu... , sortira l'oiseau compatissant.

Yajiru va alors se baisser à son niveau afin de lui caresser la tête.

- Il vaut mieux que tu ne me suives pas là où je vais. C'est trop dangereux pour toi. Je vais te confier à quelqu'un. Promis, je viendrais te chercher après avoir récupérer le bol.

- Dou Dou ! , hurla le volatile tandis que son maitre reste ferme dans ses propos.

Yajiru passa ensuite le reste de la matinée à trouver quelqu'un pour garder son dodo. Venant du village Est, il a eu du mal à trouver. Mais un couple de vieux bucheron accepta se garder l'après-midi l'oiseau bleu.

Une fois son oiseau dans un endroit sûr, il mettra le cap en direction du Nord-Est de l'île en quête du bol d'un Wok Alpha.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28699-fiche-technique-yajiru-s
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28484-presentation-de-yajiru-sorakara-termine
Île d'Endaur – Nord-Est - Jungle :

Yajiru avait emprunté un des sentiers entretenus par les bucherons de l’île afin de se rendre à l’endroit indiqué par le Chef Chirp. La forêt, ou plutôt la jungle où il se trouvait était très sombre alors même que le Soleil était actuellement à son Zénith. La raison : les feuilles des arbres se trouvant en ces lieux sont si épais qu’ils ne laissent pas passer énormément de lumière naturelle. Yajiru avait par conséquent l’impression que la nuit tombait. Mais ce n’était qu’une impression.

Le jeune homme de petite taille circulait paisiblement sur le chemin qu’il empruntait. La route que les bucherons entretenait était une bénédiction pour tous les habitants de l’île, puisque le reste de celle-ci est couverte de la jungle qui rend impossible une circulation à pied. Mais même ce chemin n’était pas simple à suivre avec toutes les racines qui foulent le sol et qui ralenti les marcheurs. Mais Yajiru tente tant bien que mal de persévérer.

Au bout d’un moment, il va s’arrêter au plein milieu du chemin et se tourner sur le côté gauche. Sa destination finale pour trouver le Wok Alpha l’oblige à se rendre sur l’un des territoires des Woks. Toute personne vivant sur l’île sait que ces endroits sont à éviter. On dit même que les rares personnes ayant été assez stupide pour pénétrer ces zones n’ont sont jamais revenu. Pourtant, c’est ce qu’il s’apprête à faire.

Alors qu’il est toujours sur le chemin, son corps refuse de bouger. Paralysé par la peur des territoires de Woks, dont il garde de mauvais souvenirs, il n’ose pas franchir le pas. Au bout de quelques minutes, des sueurs apparaitront même sur son front. Peut-être bien que le Chef Chirp eût raison sur son compte, qu’il n’avait pas la volonté nécessaire. Était-il vraiment prêt à se battre en risquant sa vie ?

Une autre partie de lui en revanche lui sommait d’y aller quand même, de se battre bec et ongle, et de montrer à tous que c’est lui l’homme le plus fort d’Endaur. Il se souvient alors de l’objectif qu’il s’était fixé : devenir le plus grand karatéka au monde. S’il n’était pas capable de venir à bout de quelques singes, alors jamais il ne pouvait espérer atteindre ce but-là, ainsi que l’autre.

Il va alors prendre une grande inspiration, tout en fixant la zone forestière correspondante au territoire des Woks. Il lèvera ensuite son pied droit et brava le danger en foulant ces terres interdites. Il ne s’arrêtera pas, continuant d’avancer en territoire hostile.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28699-fiche-technique-yajiru-s
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28484-presentation-de-yajiru-sorakara-termine
Île d'Endaur – Territoire Wok - Jungle :

Yajiru circule au sein du territoire Wok. Et cette fois-ci, il n’y avait pas de chemin préparé au préalable par des bucherons. A la place, il doit faire face à toute la végétation luxuriante épargné par les Hommes. Ainsi, il doit surmonter les sols irréguliers, les ronces, les racines gigantesques des arbres géants, et les buissons qui fausse parfois la profondeur des trous. Le jeune homme de petite taille voyage dans cet environnement assez lentement à cause de tout ces éléments. Mais au lieu de se laisser faire, il s’adapte. Il comprend au bout d’un moment qu’il peut sauter de racine en racine pour éviter la plupart de la végétation, alors il s’exécute.

Il explore ainsi ce lieu à la recherche du Wok Alpha, ne sachant pas où il peut se trouver. En revanche, les Woks eux sont déjà là… Alors qu’il circule, se croyant seul à cet endroit, il va poser le pied sur une racine enduit de sève collante, le stoppant dans sa course. Son visage deviendra d’un seul coup livide, tandis qu’il tourne la tête, anticipant une attaque des maitres de ce lieu. Cela ne tardera pas, puisque trois Woks vont faire leur apparition. Ils ressemblent à un croisement entre un ourson et un singe. Ils sont assez petit, avec un corps rond. Perchés sur une épaisse branche d’un arbre, le trio était armé d’arc rudimentaire fait de bâton souple et de corde improvisé. En guise de flèches, ils ont des bois taillés en pointe.

Ils vont alors profiter que Yajiru soit immobilisé par les pieds à cause de la sève pour lui tirer dessus. Des flèches fusent alors sur le jeune homme. Mais avant qu’elles puissent le transpercer, il va en saisir deux avec ses mains et dévier la troisième avec l’une de celle qu’il avait saisie. Il se dépêchera de s’échapper avant que les Woks réarment leur arc, en utilisant les flèches comme appuie en les plantant dans les arbres puis en se propulsant avec les bras en dehors de la sève. Il va ensuite courir afin de fuir ses opposants aux arcs.

Malheureusement pour lui, il marchera sur un buisson qui se révéla être un gouffre dissimulé. Il va alors chuter dans un trou profond. Par réflexe, il va tendre les bras vers les parois, peu espacés entres elles. Il stoppa ainsi sa chute. Il sentira néanmoins quelque chose lui piquer le genou. Il sera stupéfié lorsqu’il baissera les yeux afin de regarder. Au fond du trou, il y avait des piques en bois taillé qui l’attendait. S’il ne s’était pas rattrapé… Il serait probablement mort empalé. Yajiru prendra ainsi conscience d’une chose : les mises en garde des bucherons de ne jamais mettre un pied dans les territoires Wok étaient largement justifiés. Ici, il n’allait côtoyer que la mort. Et tandis que son bas noir est déchiré, laissant apparaitre son genou blessé, il va essayer de remonter en escaladant le trou via les parois.

Une fois remonté, il sera cueilli par les trois Woks à sa poursuite. Menacé par leurs arcs, il allait bientôt se faire tirer dessus. Son adrénaline prendra alors le dessus et il se lança à l’assaut de ses poursuivants. Il va effectuer un coup de pied retourné sur l’un d’entre eux, brisant en un seul coup son arc. Il se servira ensuite du wok qu’il venait de désarmer comme d’un bouclier pour éviter que les deux autres lui tirent dessus. Il poussa celui-ci en suivant avant de les assommer avec deux Shutō-uchi en pleine tête. A cette instant, une seule pensée occupait son esprit : survivre. Il regarda ensuite les trois Woks qu’il avait vaincu, soulagé. Il sera finalement débarrassé de ses ennemis.

Enfin, c’est ce qu’il pensait. Une corde en liane lui sera lancé depuis derrière son dos, le ligotant. Il se fera ensuite soulever dans les airs. Flottant à plusieurs mètres de hauteur, il verra tout un groupe de woks qui s’était rassemblé afin de le capturer. L’un d’entre eux avait conçu un piège en utilisant une blanche comme poulie pour y passer la corde le tenant par-dessus, tandis qu’un contre-poids constitué de buches le retenait dans les airs. Les woks étaient bruyants, semblant fêter leur victoire sur l’humain ayant envahi leur territoire. Yajiru était cette fois sans issue. La dizaine de Woks présent étaient armée, soit d’arcs, soit de lance. Même s’il coupait la corde l’attachant, il serait abattu avant même de toucher le sol, sans même pouvoir se protéger.

- Dou ! Dou ! Dou ! Dou !

Ce bruit bien familier venait de Maurice. Le dodo l’avait suivi jusqu’ici. Et là il hurlait en courant, les ailes déployées, dans le sens opposé des Woks. Ces derniers, alerté par les cris, avaient tous tourné la tête dans la direction du volatile bleu. Yajiru comprit alors ce qu’il cherchait à faire : les distraire pour qu’il puisse descendre de là sans risque. Il fallait faire vite, car Maurice était désormais la cible des arcs de certains d’entre eux, qui voyait dans le gros poulet qu’il est un gros festin. Le petit jeune homme trancha alors la corde avec la seule force du plat de sa main et se réceptionna au sol avec une roulade pour réduire l’impacte de la chute.

Il va ensuite courir en direction de Maurice, tout en pulvérisant les woks qui lui barre le chemin. Il était envahi par la peur. Il avait déjà eu affaire aux woks, qui l’avait déjà piégé avec son ami Dairiseki. Il n’avait à cette époque pas la force nécessaire pour le protéger, et ce dernier était sorti de cette mésaventure avec un œil en moins. Yajiru en est sorti traumatiser, et refuse de revivre cela avec son dodo. Aucun Wok n’arrivait à l’arrêter. Il détruisit sans aucune difficulté leurs armes en bois, à main nue. Ils n’avaient pas la moindre chance face à lui. L’oiseau de son côté, a malheureusement fini sa course par terre après avoir trébuché bêtement sur une branche. Il était cerné par 2 woks armés de lance, bavant face au repas sur patte. Voyant cela, Yajiru enverra son plus puissant Nukite sur l’un d’entre eux, en plein dans l’épaule et le transperçant. Ce dernier termina au sol, se tordant de douleur. Son congénère fuira à toute jambe, tandis que ceux que le petit jeune homme avait terrassé auparavant restèrent au sol, évacué par d’autres qui les ramassèrent afin de fuir.

Yajiru alla ensuite voir Maurice, qui après s’être fait menacer par des woks souhaitant le manger, tremblait comme une feuille. Le petit jeune homme le porta alors et l’extirpa en dehors de l’endroit. Ils vont alors se cacher au sein d’un grand buisson. Il va ensuite prendre dans ses bras la bête à plume pour le rassurer, sans dire le moindre mot. Il l’avait pourtant confié à quelqu’un d’autre pour éviter qu’il vienne ici. Pourtant s’il n’était pas intervenu, Yajiru ne serait peut-être plus de ce monde. Malheureusement, cet environnement reste bien trop dangereux pour un volatile. Il ne savait pas se battre. Il allait devoir redoubler de vigilance pour terminer ce qu’il avait commencé. Il ne pouvait plus revenir en arrière, il était désormais la proie de tous les Woks. Peut-être qu’en battant le Wok Alpha, leur sorte de chef, il pourrait partir sans être menacé. C’était sa seule issue. Yajiru en profite aussi pour se confectionner un bandage pour son genou saignant en arrachant un bout de sa veste. D’ailleurs, il va aussi enrouler cette dernière autour de sa taille, laissant apparaitre son haut à manche longue avec son long col. Le combat n’était pas encore fini.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28699-fiche-technique-yajiru-s
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28484-presentation-de-yajiru-sorakara-termine
Île d’Endaur – Territoire Wok – arbre millénaire

Après s’avoir récupéré de ses précédents affrontements, sur le plan de l’endurance au moins, Yajiru est sorti du grand buisson dans lequel il s’était caché. Maurice, qui l’accompagnait, le suit en marchant derrière. Le petit jeune homme était au maximum de sa vigilance, guettant un possible retour des woks ou un possible piège de leur part. Circulant lentement dans ce qui semble être le cœur du territoire Wok. A ce niveau-là, les arbres les entourant sont encore plus grands et plus épais, puisque aucun bucheron n’a pénétré ce secteur depuis des générations. Même s’il n’y avait pas essences d'arbres les plus précieuses qu’on raconte pouvoir trouver au centre de l’île, cet endroit reste un paradis pour tout coupeur de bois qui se respecte.

Mais parmi les arbres gigantesques qu’ils rencontrent, l’humain et l’oiseau finirent par faire face au plus grand d’entre eux. Même à une centaine de mètres et malgré les divers autres arbres devant eux, le tronc de celui-ci paraissait irréel. Son aire devait faire probablement la taille d’un petit quartier. Il était si épais que Yajiru, même s’il peut couper sans grande difficulté un arbre à main nue, il mettrait probablement plusieurs heures à abattre celui-ci. En se rapprochant, ils verront que son écorce était d’un marron très foncé, irrégulier et poreux. Il devait probablement dépasser le millénaire d’âge. Entouré par une myriade d’autres arbres gigantesques qui semblent le coller, il a dû être protégé des diverses catastrophes naturelles durant les siècles, lui permettant de perdurer jusqu’à de nos jours.

Mais le plus impressionnant n’est visible qu’en levant la tête. A ce moment-là, on peut voir un ensemble de petites cabanes en bois installés sur les très épaisses branches de l’arbre millénaire. Les bâtisseurs, ainsi qu’habitants de ces installations, ne sont autre que les woks. Ils vivent ainsi en hauteur, protégé des prédateurs de cet environnement hostile.

Mais les woks n’étaient pas en train de vivre leur vie tranquillement. Suspendus sur les branches, une quarantaine d’entre eux finirent par faire leur apparition, prenant de haut Yajiru et Maurice. Lances, arcs, sarbacanes, cailloux ; ils étaient tous prêt à faire face à celui qui avait envahi leur territoire. Mais pourtant, ceux-ci n’attaquaient pas. Pourtant, vu leur nombre et leur placement ils pourraient en finir rapidement avec leur adversaire. A la place, ils frappent les banches qui leur sert de support de manière rythmée avec leurs pattes, comme un rite tribal. Yajiru se mettra immédiatement devant son dodo, craignant un assaut ou un piège imminent. Il était clair qu’ils voulaient en finir avec lui. Il va alors se mettre en position de combat, prenant plus précisément la position du Hanmi-Dachi, qui consiste à positionner de manière semi-latérale son corps, le pied avant pointant vers l’avant, tandis que le pied arrière est perpendiculaire à celui-ci. Cette position permet une garde solide tout en offrant une cible réduite à l’adversaire. Plutôt utile lorsqu’on a un piaf incapable de se battre à défendre.

Soudain, les woks vont cesser de frapper leurs branches avec leurs pattes. A la place, ils vont se mettre à frapper des mains en rythme tout en grognant à chaque coup :

- Grou ! Grou ! Grou ! Grou ! Grou ! Grou !

Leur regard était aussi porté vers l’Ouest, ne fixant plus vraiment leur visiteur. C’est alors que descendant avec une liane, un Wok arriva devant Yajiru et Maurice. Celui-ci était différent de ceux auxquels il a dû faire face jusqu’à maintenant. Il est plus petit et plus trapu que les autres. Les griffes de ses membres sont plus longues. Il était bien plus équipé, étant muni d’une dague sculptée en silex, d’une espèce de ceinture de liane avec des petits bouts de bois pour une sarbacane elle aussi attachée, une masse faite d’un manche en bois auquel on a attaché une pierre ronde attaché à son dos. Mais le plus visible, c’était sou couvre-chef : un bol !

Yajiru est désormais en face de celui qu’il recherchait, le Wok Alpha. Le membre le plus puissant de son peuple. Celui qui détenait ce que ce jeune homme recherche. Il était venu arrêter l’intru qui avait terrassé nombre de ses semblables. Il était le dernier espoir de son peuple. Yajiru senti les regards hostiles que les autres woks lui adressaient. Dans cette histoire, il n’était clairement pas le gentil. Ils ne demandaient qu’à vivre tranquille. Tout cela pour prouver qu’il est assez fort.

Yajiru s’adressa alors au Wok Alpha, en sachant pertinemment que celui-ci ne pouvait le comprendre.

- Je n’ai rien contre tes congénères et toi. Sache juste que je ne suis pas un prédateur, juste un combattant.

Le Wol Alpha va alors ôter le bol de sa tête, et le poser sur un rocher. Il saisira ensuite sa dague et chargea un Yajiru en position de combat. Ce dernier commence sur la défensive, tandis que son adversaire quant à lui attaque sans la moindre garde. Fonçant avec son arme, le singe-ours feinta d’attaquer avec sa main droite, lançant au dernier moment la dague à sa main gauche pour attaquer par surprise. Néanmoins, Yajiru verra le coup venir et il profitera de sa portée d’attaque supérieure à la sienne dû à la différence de taille pour lancer un Nukite au singe. Celui-ci va s’arrêter net durant un instant. Le choc de la douleur pouvait se lire sur son visage. Pourtant, il va rapidement se reprendre et reculer de quelques pas. Il dégêna sa sarbacane et l’armer d’un projectile qu’il enverra sur son opposant avec sa bouche, en pleine tête. Yajiru n’aura pas le temps d’esquiver complètement, et le projectile griffera sa tempe. La griffure ne sera que superficielle. Le woks Alpha va recharger, et il attaquera à distance, encore et encore. Mais cette fois-ci, le petit jeune homme, s’adaptant à l’arme de son adversaire, les évitera sans trop de mal.

Yajiru s’avancera devant le singe-ours, ayant clairement l’avantage sur ce début de combat. Ce dernier continua de reculer, mais il sera prit de vitesse par un Oi-zuki de Yajiru en plein ventre. Cette fois, le Wok Alpha vola de plusieurs mètres avant de heurter le tronc gigantesque de l’arbre millénaire. Il était clair qu’il ne pouvait pas encaisser les coups de l’Homme en face de lui. Les autres woks spectateurs de l’affrontement, regardent celui-ci sans intervenir. A la place, ils vont tous continuer leurs frappes rythmées. Cela ressemble à des encouragements. Le Wok Alpha, motivé, se relèvera non sans mal. Yajiru constatait l’abnégation en face. Ce wok était bien plus déterminé que ses semblables, qui pourtant auraient été vaincu en subissant ce genre de coup. Maurice va soudainement se cacher dans des buissons. Sur ce coup, il ne pouvait pas aider son maitre.

Yajiru passa alors à l’attaque. Cette fois-ci, c’était lui l’assaillant. Le wok sorti alors de nouveau sa dague avant de sauter directement sur l’Homme. Celui-ci lança alors son nukité dans l’optique de viser son ventre. Mais le singe utilisa le bras tendu de son adversaire comme d’un support pour marcher et faire tomber au sol Yajiru. Il tenta ensuite de poignarder celui-ci, mais Yajiru va saisir le bras du Wok avec sa main libre et, en la secouant fort, le désarma. Mais l’Alpha ne s’arrêtera pas. Profitant que son adversaire soit toujours au sol, il va utiliser ses griffer pour taillader le torse de l’intru, tout en hurlant dans les oreilles de sa cible. Rapidement, le haut de Yajiru sera mis en lambeau puis sa peau commencera à être griffé. Au sol, le petit jeune homme qui était en position de faiblesse va alors saisir le singe et le soulever en le prenant à sa ceinture de liane, l’éloignant de son torse ensanglanté. Malgré tout, le Wok enragé continua de griffer dans le vide comme une bête sauvage. Son adversaire va alors le projeter au loin pour éviter de subir plus de dommage, tout en arrachant la ceinture avec ses munitions pour sa sarbacane.

Chacun des deux combattants était à ce stade blessé. Yajiru avait tout son torse en sang à cause des coups de griffes. La douleur était sévère, mais les dégâts étaient superficiels et il était largement encore en état de se battre. Le Wok Alpha en revanche était bien plus mal en point. Le Oi-zuki qu’il s’est prit en plein ventre l’avait déjà fait des dégâts conséquents. Sa projection contre l’arbre millénaire lui avait endommagé le dos. Et sa deuxième projection, à cause de la chute, lui avait tordu l’épaule. De ce fait, s’il continue le combat il sera beaucoup plus lent, perdant en agilité. Il n’aura en plus qu’un seul bras pour se battre. En principe, le combat serait terminé. Le blessé serait contraint d’abandonner et de céder au vainqueur. Au vu de l’état du singe-ours, Yajiru avait déjà gagné ce combat. Mais ça, c’est si le Wok Alpha était un adversaire ordinaire. Or, c’était un obstiné ! Contre toute attente, il va sortir sa dernière arme : sa masse. Il peine à la tenir dans sa seule main en état. Il fixe des yeux son opposant.

Voyant à la fois la détermination et l’état critique du wok, Yajiru hésita à attaquer. Il était clair qu’il l’enverrait six pieds sous terre s’il l’attaquait de nouveau. Même si ce n’est qu’un animal, il est doté d’assez d’intelligence pour concevoir des structures rudimentaires avec ses congénères. Et Yajiru n’est pas un tueur, pas par noble principe mais par bon sens. Il n’était pas là pour ça. Le wok s’approcha lentement de son opposant, luttant pour ne pas s’écrouler. Son adversaire aura pitié de lui et le prendra de vitesse, passa derrière lui et l’assommant d’un coup net au cou. Il tiendra sa tête pour éviter qu’il subisse davantage de dégât, le posant lentement sur le sol. Yajiru avait gagné ce combat. Mais ce n’était qu’une victoire amère à ses yeux. Il avait attaqué un peuple qui ne demandait rien à personne, pour un objet qui avait une grande valeur à leurs yeux mais aucune aux siens. Il avait blessé un wok qui ne voulait que le stopper dans son intrusion de leur territoire.

Néanmoins, Yajiru va tout de même se diriger vers le bol et il va s’en emparer. Les autres woks perchés restèrent silencieux, consterné par la défaite de leur meilleur combattant. Certains avaient même armé leurs arcs, dans optique d’éliminer Yajiru. Ce dernier rappela Maurice à lui pour quitter les lieux en vitesse. Mais alors qu’ils rebroussent tout deux chemins, le Wok Alpha va se relever paisiblement. Il n’était plus en état de porter le moindre coup, se tenant le bras et se tordant de douleur. Il était à bout. Seul son regard déterminé pouvait encore faire peur à l’Homme qui l’avait mis à terre. Il s’avance, titubant, semblant vouloir continuer le combat. Il était prêt à mourir, non pour tuer cet adversaire mais uniquement reprendre ce bol qui était un objet important pour son peuple. Yajiru s’avança aussi. On pouvait craindre une reprise du combat. Et contre toute attente, Yajiru remettra le bol sur la tête de son propriétaire d’origine. Si lui avait réussi à prouver qu’il était le plus fort, son opposant lui avait gagné le respect du petit jeune homme en étant le plus déterminé et eu réussissant à le pousser à se battre à fond malgré la différence de niveau manifeste.

Le Wok Alpha, face à ce geste, resta dubitatif. Comment réagir lorsque celui qui t’affrontait pour ton trésor le plus précieux te le rendait après t’avoir pourtant vaincu ? Alors que Yajiru et Maurice repartaient, et que les woks avaient baissés leurs armes après que le bol leur avait été rendu, le Wok Alpha lança quelque chose en plein dans sa tête. D’abord sur la défensive, prêt à reprendre immédiatement, il sera consterné lorsqu’il verra qu’il s’agissait d’une des deux anses de son bol qu’il avait arraché pour lui remettre. Yajiru se demanda ce que signifie ce geste. Est-ce un remercîment pour lui avoir rendu le bol ? Une preuve de respect ? Une récompense ? Impossible de le demander à un singe-ours n’ayant pas le langage.

Alors, avant de quitter le territoire des woks, Yajiru Sorakara s’inclina poliment devant le Wok Alpha tout en récupérant son cadeau qu’était la preuve de sa victoire.

Mais il lui restait un combat à mener…
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28699-fiche-technique-yajiru-s
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28484-presentation-de-yajiru-sorakara-termine
Île d'Endaur - Village de l'Ouest – Ruelle déserte :

La journée approche de sa fin. Le Soleil décline lentement tandis que la luminosité diminue. Dans quelques heures, la nuit sera là. Et à ce moment-là, Yajiru était rentré avec Maurice de sa difficile expédition chez les Woks. Victorieux, il a récupéré le bol du Wok Alpha. Ou plutôt, juste un fragment… Le petit jeune homme était revenu au village de l’Ouest, où après une longue marche en forêt il s’était assis sur un trottoir dans une ruelle déserte bordant un camp de bucheron. Il ne pouvait pas vraiment travailler, préservant ses forces pour le combat le plus difficile de la journée. Maurice quant à lui est allé se chercher des baies. Circuler en forêt avec ses petites pates n’est pas de tout repos.

Mais il n’était tout de même pas seul. Rappliquant du village de l’Est après avoir terminé sa journée de travail, un type blond de son âge avec une chemise rouge, mais surtout un cache œil à celui de gauche : c’était Dairiseki. Il s’agissait de son meilleur ami, qui s’est ramené pour assister à son combat contre le maire des 4 villages. Il a écouté son ami lorsqu’il a raconté toutes ses aventures, de la confrontation contre le maire aux combats contre les woks. Il en profite d’ailleurs pour panser les plaies de Yajiru. Ce dernier a désormais un bandage à son genou, un petit pansement à sa tempe et il soigne désormais son torse.

- Tu es vraiment fou de ne pas te faire soigner. Tu sais que les griffes des bêtes sauvages sont pleines de germes ! En cas d’infection, tu aurais souffert bien plus que pendant ton combat. Sérieusement, tu dois faire plus attention.

- Tss… Ce n’est vraiment rien… En quelques jours cela aurait eu le temps de disparaitre. Je ne suis pas en porcelaine…

- N’empêche, je suis un peu jaloux. J’ai toujours rêvé de défier le maire et de prendre sa place.

Yajiru baissa la tête. Il savait que Dairiseki avait défié chaque année le maire depuis ses 10 ans, sans jamais réussir à lui mettre le moindre coup. Le meilleur ami de Yajiru était un frondeur, il projette des cailloux à grandes vitesses pour attaquer à distance. Cependant il a un handicap majeur : son œil. Depuis sa perte suite à un piège des woks, il a perdu en acuité visuel. Cela a conduit à une énorme perte de précision lors de ses attaques. Il est même réputé pour ne jamais toucher sa cible, malgré sa grosse puissance de frappe. Son optimisme à toujours persévérer est admirable, mais il est clair qu’il ne réussira jamais à atteindre le même niveau que le Chef Chirp ou Yajiru lui-même. Ce dernier s’en voulait d’ailleurs de lui avoir prit son rêve, que ce ne soit en n’ayant pas pu le protéger des woks ou en affrontant le maire.

Voyant son ami pensif, Dairiseki lui dit alors :

- Yajiru, je sais à quoi tu penses.

- Non mais… Je pense à rien du tout là !

- Oh si, crétin. Et je sais à quoi.

- Tss… Je ne suis pas un crétin.

- Tu as peut-être l’impression de me voler mes rêves, je me trompe ?

Yajiru hocha silencieusement la tête de haut en bas.

- Sache qu’au contraire, je suis content que tu puisses te battre contre le maire. Je suis jaloux, oui, mais fier que mon pote puisse lui régler son compte. Ne t’inquiète pas, cela ne va pas m’empêcher de tenter ma chance après toi. Je compte bien un jour devenir maire d’Endaur. Je sais que toi, tu vois beaucoup plus loin que ça, monsieur le karatéka.

Yajiru aura un ritus à la suite du petit discours d’encouragement de son ami.

- Si tu arrives déjà à toucher tes cibles, ce serait déjà un exploit.

- Hey ! Sache qu’hier j’ai touché un arbre à 3 mètres de distance.

- Moi je te fais ça sans aucune fronde...

- Tu sais, on n’est pas tous des génies comme toi, Yajiru. Moi j’avance à mon rythme et ça me va très bien. Un jour je te rattraperais, je peux te le promettre.

- J’espère que lorsque je serais le plus grand karatéka du monde, toi tu seras maire de l’Île. Avec nous deux, Endaur serait imprenable.

- Oh ça, je n’ose même pas l’imaginer…

Dairiseki va ensuite changer un peu de sujet et demander la chose suivante :

- Dis Yajiru. Si tu bas le Chef Chirp, tu quitteras Endaur ensuite ?

- C’est probable. Le titre du plus fort de l’île n’est que la première étape de mon projet. Il me faut viser plus haut encore.

- Tu pourrais aller sur l’île du karaté. C’est forcément là-bas que tu pourras réaliser ton rêve.

- J’y ai pensé. Mais on dit que les dojos sont très sélectifs. Ils ne prennent que des élèves prometteurs. Je pense donc plutôt voyager un peu sur South Blue. Je vais bien trouver des adversaires dignes de ce nom. La mer est vaste tout de même.

Dairiseki en entendant que Yajiru allait chercher du combat sur les mers l’interrogea à ce sujet.

- Des adversaires dignes de ce nom ? Tu veux dire quoi par-là !?

- Calme toi ! Je vais essayer de me cibler des pirates et autres criminels. Après tout, ce sont des hors la loi. Les battre ne nuira pas à la société, bien au contraire. En plus je vais avoir besoin de fond pour circuler en mer. Mais je verrai ça en temps voulu.

- Euh… Cela ne me rassure pas vraiment que tu risques ta vie ainsi, tu sais…

- Moi aussi, j’ai peur. Mais si je veux devenir le meilleur dans mon domaine je dois être capable de faire face à tout type d’ennemi, et mettre ma vie en jeu pour pouvoir réussir. Déjà que tout à l’heure, mes combats étaient périlleux alors que j’étais de loin le plus fort.

- Autre chose : comment tu comptes vaincre le Chef Chirp ? Je sais que tu es fort, mais avec sa hache il est d’un tout autre niveau que n’importe quel wok.

Yajiru souffla avant de se frotter les yeux.

- A vrai dire, je pense qu’au vu de sa force, il lui suffirait qu’il réussite à me porter un seul coup pour gagner ce combat. Sa petite hache est réputée très puissante, mon corps ne pourrais encaisser le choc.

Dairiseki haussa les sourcils face aux propos de Yajiru.

- Attend ! Tu vas vraiment combattre en sachant que tu n’as aucune chance !? Cela ne te ressemble pas du tout !

Yajiru lui sourit alors avant de lui rétorquer :

- Rien n’est joué. Si un seul de ses coups peut mettre fin au combat, il me suffit de ne pas me faite frapper.

Son ami lui montra les diverses petites blessures qu’il avait accumuler durant son passage sur le territoire des woks. Le plus notable restant son haut noir griffé par le Wok Alpha.

- Tu n’es pas infaillible, Yajiru. Les preuves sont là. Si ce combat tourne au vinaigre, abandonne s’il te plait. Tu pourras toujours l’affronter de nouveau plus tard.

- C’est hors de question ! J’ai passé toute ma vie à avoir peur. Cela doit changer. Je vaincrais le maire !

- Dou…dou…

C’est à ce moment-là que Maurice fera son retour. Il approchera Yajiru, le sollicitant pour des caresses à la tête. Celui-ci s’exécuta.

- Fais comme tu veux. Mais s’il se passe quoique ce soit, ta mère arrêtera l’affrontement.

Yajiru écarquilla des yeux lorsque Dairiseki mentionna sa mère.

- Ma mère ! Elle ne va quand même pas venir voir le combat !?

- Eh si ! Le maire l’a contacté tout à l’heure par Den Den Mushi. Elle ne manquera ça pour rien au monde.

Yajiru soupira.

- Super… Tu sais que je n’aime pas lorsqu’elle s’inquiète…

- Eh ! C’est pas la faute à moi !

Le combat entre le Chef Chirp et Yajiru Sorakara approche. Ce dernier profite du temps avant que le maire termine sa journée de travail pour se reposer aux côtés de son ami et de son dodo.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28699-fiche-technique-yajiru-s
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28484-presentation-de-yajiru-sorakara-termine
Île d'Endaur - Village de l'Ouest – Place du village :

D’ordinaire, les places des 4 villages de l’île d’Endaur sont des endroits désertés par la population. Mais il y a deux exceptions : pour les bals et pour les combats opposants le maire à ceux voulant prendre son titre. Et en ce beau début de soirée, nous sommes dans le deuxième cas de figure. Bon, en vrai dire qu’il y a du monde, c’est exagéré. En réalité il n’y a qu’une dizaine de personnes. La raison : cela fait des années qu’il n’y a plus aucun engouement pour les combats du Chef Chirp. Cela peut s’expliquer par le fait que personne depuis longtemps n’ait réussit à lui tenir tête dans un affrontement. Une deuxième cause peut aussi être le fait que cet affrontement ait été organisé à la va vite. Le maire a été défié le matin, et relève le défi le soir même. Le chalenger lui-même n’est pas très connu. Certains savent qu’il peut couper un arbre à main nue. Mais il ne fait pas franchement rêver les spectateurs.

Le chalenger en question, le jeune homme aux cheveux azur mesurant 1m55 dont le nom est Yajiru Sorakara, est assis par terre, en tailleur. Il a les yeux fermés. Inspirant et expirant lentement, il semble essayer de se concentrer un maximum en prévision du combat à venir. Il sait que s’il veut pouvoir aller plus loin, il allait devoir franchir ce cap décisif. Un peu plus loin, observant le combattant à distance, Dairiseki et Maurice ne comptent pas manquer une seule miette de l’affrontement.

A ses côtés, il y avait une femme aux cheveux longs et attaché rouge dont les mèches épaisses forment de véritables épis. Celle-ci parlait à Yajiru.

- Allez ! Concentre-toi bien. Tu peux le faire. On croit tous en toi !

Yajiru ouvrit les yeux et soupira. Il lui dira alors sur un ton sec :

- J’essaie justement déjà de me concentrer. Donc s’il te plait maman, tu peux me laisser faire.

Cette femme était nulle autre que Hoera Sorakara, la mère de Yajiru. Contrairement à bien d’autres protagoniste, la sienne était en vie et présent dans sa vie. Elle semble avoir la vingtaine, alors qu’en réalité elle est âgée du double. Une femme formidable qui a appris la base du karaté à son enfant. Bon, après que son mari, le père de son enfant, ait quitté Endaur ; beaucoup d’hommes ont essayé de la courtisé. Notamment monsieur le maire lui-même qui du haut de sa cinquantaine est un célibataire endurci. Mais elle s’est toujours juré d’attendre le retour de son homme à elle. Cela témoigne de sa fidélité, et hélas aussi de ses illusions quant à la réalité de la situation.

- Roh… Si une mère ne peut même plus encourager son fils unique. En tout cas, sache que je suis fière de toi, mon chou.

Hoera tapota l’épaule de son fils avant de se reculer. Elle sera aux premières loges de ce combat, aux côtes de Dairiseki et Maurice

Yajiru, suite à cela, passa les minutes suivantes à essayer de méditer pour pouvoir se focaliser sur le combat à venir. Il n’aura même pas le temps de trouver son point de focalisation, car le Chef Chirp venait d’arriver sur la Place du village lui aussi. Il est impossible de ne pas le manquer. Il se distingue par sa longue barbe touffu et longue et sa taille de plus de deux mètres, tout en étant très bien bâti. Yajiru qui est bien plus petit et bien plus frêle, fait pâle figure à côté. Le petit jeune homme d’azur se leva alors, puis il regarde son adversaire du soir.

- Chef Chirp ! Chef Chirp ! Chef Chirp ! Chef Chirp !

C’étaient les villageois qui, par dizaine (sans -s, ils ne sont pas très nombreux à regarder le combat), encouragent celui dont la victoire ne faisait aucun doute à leurs yeux.

- Douuuu !

- Va y Yajiru ! Montre lui ce que tu vaux !

- Met lui la pâté, à ce maire de mes deux !

Yajiru lui aussi possède des supporters, en Maurice, Dairiseki et sa mère. Moins nombreux, mais plus important dans son cœur. Il ne pouvait s’empêcher de sourire, content d’être encouragé de la sorte. Mais c’était aussi une grande pression pour lui, car il se devait de ne pas perdre devant eux.

Le maire s’avança vers Yajiru. La place en elle-même allait leur servir de lieu pour combattre. Le barbu lui dit alors :

- Ta mère a un sacré caractère, petit. Elle me plait bien, tu sais.

Le fils de l’intéressé fronça les sourcils, mécontent des propos du Chef Chirp. Ce dernier reviendra néanmoins au sujet principal.

- Le bol, est-ce que tu l’as ? C’était la condition pour que je livre ce combat avec toi.

Yajiru lui remit donc le fragment de bol. Pendant que le maire le sent, il va commenter.

- J’ai laissé au Wol Alpha son bol. Et il m’a laissé ça en échange.

- En tout cas, cet objet sent bien le wok à plein nez. Je vais considérer que tu as réussis et que tu mérites ton combien. J’ai hâte de voir combien de temps tu vas réussir à tenir face à ma hache.

Sur ces mots, il sortit sa petite hache en question. L’arme ne payait pas vraiment de mine, mais tout bucheron ici sait que c’est avec cet objet qu’il peut trancher un arbre en un seul coup. Il rendit le fragment à son adversaire avant de se tourner vers la foule. Il fera l’annonce suivante :

- Le combat de ce soir va m’opposer à ce jeune homme. Malgré sa petite taille il est âgé de 18 ans. Ce n’est pas un de ces mômes qui me défie bêtement. Pour mériter de croiser le fer avec moi, il a relevé un défi très difficile : défaire un Wok Alpha. J’espère que vous allez tous regarder notre combat très attentivement, car ce soir on saura qui est l’Homme le plus fort de l’île d’Endaur.

La petite foule de campagne était endiablée, acclamant chacun leur combattant préféré. Après ça, le maire fera signe à Yajiru de s’avancer vers lui. Le combat allait commencer.

Dès le moment où Yajiru sera à sa portée, le Chef Chirp lancera sa hache sur celui-ci, donnant un coup de lame. Le petit jeune homme recula d’un pas afin d’esquiver, juste assez vite pour ne pas se faire toucher par l’arme. Ces deux seuls mouvements, pourtant simple, étaient pour les autres spectateurs vraiment rapide. On entendit pas mal d’étonnement de leur part. Et juste à cause du déplacement d’air, les cheveux bleus moyennement long de Yajiru gigotaient.

Souriant, le maire commenta :

- C’était juste. Tu as failli te manger ma hache.

Mais juste après avoir prononcé sa phrase, il regarda au niveau de sa hanche. Sa tenue ample était à cet endroit déchiré. La faute au Nikite qu’il avait réussit à lancer en tant que contre-attaque. Ce coup là ne l’avait pas atteint, mais contrairement au maire il avait réussi à toucher. Le Chef Chirp perdit alors son sourire, semblant plus sérieux.

L’affrontement va alors s’intensifier. Cette fois, le maire lancera plusieurs assauts consécutifs sur son chalenger. Yajiru esquivera sa hache, en faisant notamment usage de sa souplesse pour presque se tordre dans tous les sens, s’abaissant et se relevant immédiatement pour continuer le combat. Il était clair qu’il ne pouvait pas se permettre d’encaisser le moindre coup de la part du maire, sinon quoi il ne s’en relèverait pas. Les trainées d’air laissés par les assauts répétés s’abattirent sur lui, lui rappelant sans cesse la dangerosité des coups de la hache et l’encourageant à continuer d’esquiver. Bien sûr, Yajiru ne se contente pas d’esquiver. En réalité c’était lui qui infligeait le plus de dégâts, en lançant des nukite en ciblant les cuisses et les avant-bras du Chef Chirp. Il s’agissait de la meilleure technique pour l’attaquer tout en étant en possibilité d’esquiver. Mais ce n’était pas assez puissant pour faire des dommages significatifs, car contrairement aux Woks cet homme barbu était à un tout autre niveau en termes de résistance.
Le combat continua ainsi, avec un Yajiru en victime et un maire en bourreau. Mais lorsque le petit jeune homme sentira son pied se bloquer alors qu’il voulait se reculer, son sang ne fit qu’un tour. Car à force d’éviter les coups de hache, encore et encore, il n’avait cessé de reculer. Le maire était loin d’être une brute. Au contraire, il avait bien tout calculé. Ses attaques avaient pour but de faire en sorte qu’il finisse par se faire bloquer par un bâtiment. Et c’est ce qui a fini par arriver à notre pauvre Yajiru, qui ne pourrait plus éviter le prochain coup du Chef Chirp. Celui-ci amorça alors son coup, ne lui laissant aucune issue. Sachant pertinemment pouvait signer sa défaite, il n’avait plus le choix et devait lancer une attaque digne de ce nom. Alors que la hache approche de son épaule gauche, il va amorcer un Shutō-uchi en dessous de la côte du maire, là où il n’y avait aucun os pour protéger les organes en dessous. Rapide, il toucha en premier, et le barbu stoppa net son offensive et recula d’un pas. Il s’agissait du premier coup douloureux qu’il encaissait depuis des années. La surprise était totale.

Yajiru enchaina aussitôt avec un nukite visant l’articulation intérieure du coude tenant la hache, espérant lui faire lâcher l’arme en question. Mais même s’il toucha, le maire restera solide dans son emprise sur son arme. Le plus fort de l’île lança une nouvelle offensive mais cette fois, grâce à l’espace gagné par le recul il va non seulement esquiver mais utiliser le mur du bâtiment à son avantage et y prendre appuie. Cela lui permettra de faire un coup de pied sauté en plein dans la tête de l’homme dépassant les deux mètres de haut. Résultat, ce dernier va chuter au sol. Yajiru, toujours debout, regarda celui qu’il avait envoyé par terre. Il lui avait cassé le nez, qui désormais était en sang.

Le public était silencieux. L’homme qui avait passé des années à les protéger et à les diriger était dominé par une personne plus jeune. Celui qu’on ne donnait pas gagnant, loin de là, était désormais celui qui dominait.

Yajiru demanda poliment au Chef Chirp :

- Pouvez-vous encore vous battre, monsieur ?

Le maire, en entendant ces paroles, aura les sourires aux lèvres. Il va lever ses jambes dans les airs avant de se relever en faisant une chandelle. Il rétorqua ensuite au jeune combattant :

- Tu es bien trop gentil de t’inquiéter, le jeune. Tu sais, tu n’affronteras pas que des tendres dans la vie. Certaines personnes voudront ta mort, alors tu dois être prêt à faire de même. De la même manière, tu devras constamment être prêt à mettre en jeu ta propre vie pour gagner tes combats.

Il va appuyer sur la narine qui n’est pas en sang puis expirer par le nez pour faire sortir le sang dû à son épistaxis.

- Et un combattant à terre n’est pas forcément vaincu !

Sur ces mots, il va repasser à l’attaque. Mais Yajiru ne se laissera pas prendre de vitesse, et esquiva le premier coup de hache avant d’envoyer un Nukite en plein ventre. Désormais, le combat se passa de la manière suivante : le Chef Chirp attaque et Yajiru esquive puis contre-attaque. Jusqu’à maintenant, le chalenger n’a pas subit le moindre coup mais de son côté, le maire lui en dehors d’un nez cassé n’a pas subit de blessure significative.

Observant le combat, Hoera commenta sans que son fils ne puisse l’entendre, pour Dairiseki :

- Le combat approche de sa fin…

Le meilleur ami de Yajiru le regarda avec un air interrogatif.

- Non au contraire, les deux sont bien reparti pour se battre encore un moment.

- Tu te trompes. L’issue de ce combat sera déterminée dans quelques minutes seulement. Regarde plus attentivement.

- Mais qu’est-ce qu’il y a à voir au juste !?

- Les deux sont à bouts. Le premier qui flanche laisse son adversaire l’emporter.

Hoera, la mère de Yajiru, avait raison à ce sujet. En effet les deux combattants ont commencé ce combat en n’ayant pas toute leur endurance. Yajiru a combattu les Woks, et le maire avait coupé du bois toute la journée. Ce combat lui-même, qui commençait à durer, avait continué de les user. Mais il y avait aussi d’autres éléments à prendre en compte. Le petit jeune homme, qui avait esquivé sans arrêt durant l’affrontement, a dû mobiliser constamment toute sa concentration afin d’éviter de se prendre un coup de hache qui lui serait fatal. Et cette surconcentration continue risquait de prochainement le conduire à faire une erreur que le maire pourrait exploiter. Petit à petit, la hache le frôlait de plus en plus prêt, accentuant les risques de coup. L’homme à la hache par ailleurs n’était pas en reste. Les divers coups de la part de son chalenger qu’il se prenait en contre-attaque visaient principalement ses bras, que ce soit les muscles ou l’articulation, ou son ventre dont la capacité à pouvoir lancer des attaques puissantes en pivotant avec les hanches étaient cruciales. Cela le ralenti à petit feu, rendant ses coups potentiellement moins puissants mais surtout plus facile à esquiver.

Bien sûr, ni le maire, ni son chalenger ne comptait lâcher. Bien au contraire, ces deux-là comptaient se battre jusqu’au bout pour la victoire. Et celle-ci approchait.

Les deux combattants étaient en sueurs, continuant de tout donner pour vaincre l’autre. Ils luttaient pour pouvoir poursuivre le combat jusqu’au bout. Yajiru arrivait à ses limites. Eprouvé mentalement, il peine de plus en plus à éviter la hache du maire. Au point où il lança une contre-offensive trop tard, et que le Chef Chirp avait eu le temps de lancer sa hache sur son bras. Le petit jeune homme savait que même si la puissance de son opposant avait diminué, ce coup avait tout de même assez de puissance pour lui casser ce membre et le condamner à la défaite. Il n’avait que quelques centièmes de seconde pour réagir, et un cerveau humain fatiguer ne pouvait pas réagir à cette vitesse. Cependant, un miracle se produisit. Sans même avoir à penser cette action, sa main aplatie se dirigea directement sur l’arme adverse. Plus précisément sur le manche de celle-ci. Yajiru lança instinctivement un Shutō-uchi tranchant cet endroit-là.

Un bruit d’objet métallique tombant au sol retenti sur la place, n’étant couvert que par la stupéfaction des gens présents. Mais les plus surprit seront les combattants eux-mêmes. Le Chef Chirp réalisa au bout de quelques secondes, en sentant que sa hache était devenue plus légère, qu’il ne tenait plus qu’un bout de son manche. Yajiru aussi avait du mal à réaliser ce qu’il se passe, ou plutôt ce qu’il venait de faire. Il ne sait pas encore comment son corps avait pu faire cela de lui-même, mais il venait de casser l’arme de son ennemi. La tête de la hache était désormais au sol, tandis que le maire était quant à lui en état de choc. Des veines apparurent alors sur son front. Il ne s’était pas résigné à perdre. Il va alors laisser tomber le manche qu’il tenait et serrer ses deux poings.

Il va hurler à Yajiru :

- Sale mioche ! Le combat n’est pas fini ! Je vais te montrer de quel bois je me chauffe !

Et tandis que le maire fonce sur lui, le petit jeune homme d’azur était parfaitement calme malgré son essoufflement et sa fatigue. Il dira froidement à son opposant :

- Notre combat… est fini…

Le Chef Chirp lança son poing sur Yajiru qui, en retour va lancer son Oi-zuki. Les deux poings vont alors s’entrechoquer violement. Mais malgré la différance de taille et de force, ce sera le maire qui va reculer, la technique prenant le pas sur la puissance. Le barbu hurla de douleur, sa main avait été lourdement endommagé des suites de ce coup. Mais il ne s’arrêtera pas, et il va cette fois lancer un coup de pied. Yajiru répliqua en retour en lançant la même attaque mais avec une seconde de décalage et avec le pied opposé tout en ayant reculé d’un demi pas au préalable. Le coup de pied du garçon d’azur va arriver derrière le pied du barbu, le prenant de vitesse. La collision des deux pieds va entrainer l’accélération incontrôlé de la jambe du maire, et ainsi causer la perte d’équilibre de tout son corps ainsi que sa chute. Celui qui était considérer comme l’Homme le plus fort de l’île était complètement impuissant, tout simplement car le combat au corps à corps était la spécialité de Yajiru. Des simples coups, même s’ils sont plus puissants, ne valent rien contre des coups travaillés et techniques.

Le Chef Chirp va difficilement se relever. Sa colère laisse place à une expression vide. Son corps tremblait à cause de tout les coups subit. Sa hache à proximité de lui, qui faisait sa fierté, avait son manque cassé. Il ferma alors les yeux et prendra une longue inspiration avant de faire l’annonce suivante :

- Yajiru Sorakara, j’admets ma défaite… Tu as gagné…

Les quelques spectateurs n’en revenaient pas. Après des années d’invincibilité, n’ayant courbé l’échine que face à un canard, le Chef Chirp avait été défait. Un spectateur s’exclama :

- Cette demi portion a défait notre maire !

Maurice le dodo exprima sa joie à sa manière, en accourant vers son maitre tout en criant :

Douuuu !

Dairiseki applaudit tandis que Hoera alla prendre son fils victorieux dans ses bras.

- T’es bien le fils de ton père toi. Tu sais que tu m’as fichu une sacrée trouille toi ! Je suis tellement contente !

Yajiru râla sur sa mère.

- Maman… Pas devant tout le monde…

Le perdant quant à lui regardait tout le monde réagir à la victoire du chalenger. La défaite n’a jamais un goût agréable. Même s’il savait au fond de lui qu’il allait perdre, devoir admettre qu’il avait été vaincu était une chose difficile pour le fier bucheron qu’il est.

Tandis que Yajiru essaye de se décoller de sa chère maman et que Maurice réclame des caresses à la tête, le maire s’adressa à lui.

- Puisque tu m’as vaincu, tu deviens désormais l’Homme le plus fort sur cette île. Tu peux être fier de toi. Y parvenir à ton âge témoigne d’un immense talent.

- Je vous remercie, monsieur le maire.

Le chef Chirp va alors avoir un petit fou rire.

- Monsieur le maire ? Tu connais les traditions de l’île. Le maire d’Endaur est l’Homme le plus fort de chez nous. Et désormais, puisque tu es le plus fort c’est TOI le maire. Félicitation, tu es le plus jeune dirigeant de l’île depuis près de deux siècles. Tu peux être fier de toi.

Alors que les spectateurs commencent à peine à avaler ce changement de poste, Yajiru rétorqua :

- Je ne veux pas de ce poste. Je refuse d’être maire.

- Tu… Tu plaisantes j’espère…

- Non monsieur. Mon seul but était de défaire le plus fort, à savoir vous. Et non pas de prendre votre poste de maire. Vous pouvez conserver votre rang. Je n’ai nul envie d’avoir des responsabilités alors que je compte partir prochainement.

- Yajiru… Tu sais qu’un tas de personne rêverait d’être à ta place, me défaire et devenir maire. C’est même le rêve de pas mal de gamins.

Il regarda du coin de l’œil Dairiseki, qui l’avait déjà défié 8 fois.

- Mon rêve à moi, c’est de devenir le plus grand karatéka du monde. Si je veux le réaliser, je dois relever des défis. Vous êtes le premier d’entre eux.

- Je vois…

Il présentera sa main gauche, celle de droite étant cassé.

- Je te souhaite bonne chance dans ta quête, Yajiru. En tout cas, c’était un beau combat.

Yajiru lui serra en retour.

- Merci, monsieur.

Les gens présents sur la place applaudirent tout. Ce jour était l’avènement d’un futur prétendant au titre de plus grand des Karatékas. Mais pour l’heure, il a su gagner le titre du plus fort de Endaur.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28699-fiche-technique-yajiru-s
  • https://www.onepiece-requiem.net/t28484-presentation-de-yajiru-sorakara-termine