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On n'arrête pas le progrès


DOUCE BRISE

ANNÉE 1630

Avec Ojom et Suisou Hayato

Après avoir fui Poiscaille et avoir survécu à des monstres marins à Schwarzwald, Mistertigri est à bord du navire du capitaine Feng, qui vogue vers la Nouvelle Ohara.




À présent sauvé d'une mort presque certaine, Mistertigri observe la mer, la mer qui l'entoure, qui entoure le navire à bord duquel il a été sauvé et dont la calme avancée lui laisse du temps, celui de repenser aux paroles de Yona. Il n'a « pas mesuré l'enjeu. » Et alors ? La finance est pleine de risques ! Le mink debout sur une caisse, appuyé sur le bord du navire, se laisse bercer au gré des légères vagues venant se briser contre le bois et du chant du vent qui caresse ses oreilles sous un ciel orangé. Il rumine en repensant aux excuses qu'il a fournies, se disant désolé. Son menton vient se poser sur le bois et il fixe une mouette et son battement des ailes, il l'écoute attentivement. De ses yeux, il scrute ce qu'il peut de cet oiseau qui diminue son altitude. Désolé ? Non. La mouette. La mouette qui vole. La mouette qui s'éloigne maintenant. Alors il saute de la caisse et fait quelques pas sur le pont. Son regard se tourne maintenant vers l'arrière, la zone habitable dans laquelle il vient de dormir. Reniflant ses habits qu'il n'a pu laver depuis plusieurs jours, il grimace à l'odeur et espère trouver bientôt l'occasion de nettoyer sa tenue.

Lentement, il fait quelques autres pas vers l'avant du bateau et avant qu'il n'ait profité du lever du soleil, le ciel est devenu bleu et rafraichissant. Des nuages lointains tapissent le ciel tandis qu'il voit, de dos, le capitaine à la barre. L'ancre a été levée tôt et Yona sort des cabines en baillant. Apercevant le mink, elle lui jette d'abord un regard sévère durant quatre secondes où leurs yeux se croisent, puis, après avoir pris une respiration calme, elle passe à côté de lui.


Bonjour. Bien dormi ?







Nous sommes otages. Je ne vais pas me plaindre. Entre ça et le repos éternel, la question est vite répondue.




Et son ancienne employée de prendre un bol d'air, accoudée à son tour au bord du navire. Alors qu'il avance vers le capitaine, il s'encouble contre quelque chose. Un reste d'attaché case, celui qui contenait toutes ses économies et qu'un coup de fusil aura fait voler en éclat, faisant aussi tomber la quasi-intégralité de son contenu à l'eau. Des restes. Et cette balle aurait pu se loger dans quelqu'un. Mais ce sont les risques, dans la finance ! Oui, il a commis une erreur, mais personne ne lui dicte son code de conduite ! Aussi dit-il, haut et fort :


Capitaine, docteur, bonjour ! J'espère que vous allez bien. Si vous le permettez, je me propose de prendre place au poste de la vigie ! Ma bonne vue de mink sera utile là-haut.




Et sans attendre, il s'agrippe au cordage et grimpe sans trop de souci, si ce n'est un peu de fatigue, car c'est haut et il est plus habitué à utiliser ses jambes que ses bras. Arrivé en haut, il s'installe en sécurité et souffle un peu. Ses poils transpirent encore plus. Hâte de faire halte il a.


Tu vas bien, là-haut ?






Il s'essuie le front et se penche, faisant grincer la plateforme sur laquelle il se tient.


Merci, je vais bien. J'ai plus l'habitude, c'est tout ! Je m'en vais scruter, maintenant.




Et il scrute. Il scrute et profite d'être seul et plus près des oiseaux, plus caressé par le vent et à une merveilleuse place pour observer le paysage. Ah, observer calmement au lieu d'être dans l'euphorie de l'activité ! Depuis quand n'a-t-il pas pris ce temps ? Il ne se souvient plus de la dernière fois que c'est arrivé. Pas de livre de compte, pas de chiffres. Pas de course au profit. Pas de course, pas de fuite. Rien que l'horizon. Et puis le vent.

Se surprenant à ne pas avoir vu les minutes défiler, il décroche de sa ceinture la bourse donnée par Monsieur Portdragon pour bons services. En plus des quelques billets de l'attaché case qu'il a pu récupérer, c'est le seul argent dont il dispose à présent. Tous ces risques pour ça. Tout ce temps perdu à récupérer des sous au lieu de s'échapper pour obtenir ce résultat minable. Pour avoir manqué de vraiment y laisser la peau. Mais ce sont les risques du métier ! Ouaip. Les risques. Et le ciel est bleu, la mer est calme. Les risques. Y croit-il ? Non. Cette dernière heure sur Poiscaille ne tient plus des risques du métier. Au lieu de directement fuir, il a choisi de récupérer de l'argent, c'est aussi simple que ça. Et le temps qu'il a alloué à cette récupération a été celui qui a bien failli marquer le terme de son aventure. Mais non, il ne changera pas de manière de faire pour la simple raison qu'une femme, qu'elle soit ou non celle qui lui a sauvé la vie, lui a fait des remontrances.

Le temps passe, les nuages aussi et les oiseaux voltigent. Mais soudain, le mink voit au loin quelque chose se dessiner. Une île ? Il plisse les paupières et se concentre. Oui, une île !


TERRE EN VUE ! TERRE EN VUE ! À TRIBORD !





Levant sa queue, il la dresse le plus droit pour indiquer au reste de l'équipage la direction. Ah, enfin, il pourra peut-être nettoyer ses vêtements, voire même acheter une nouvelle tenue ! Et se laver ! Il a hâte, mais qu'il a hâte ! Cependant, alors que le Tigre Blanc se rapproche, le financier reconnait un arbre. Un grand arbre immense de plus cent mètres de haut dont le touffu feuillage protège presque l'intégralité d'une île verte d'herbe, d'autres arbres plus modestes et d'arbustes.


Ohara ! Nous approchons de la Nouvelle Ohara !





Tout excité, le matou observe ce grand arbre feuillu, cet abri du savoir et abri de souvenirs. Revoir cette île lui rappelle d'anciennes années, aussi descend-il de son perchoir, tout sourire.


On n'arrête pas le progrès I5r2


Récapitulatif:


Merci à Georgina pour le codage !
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27801-fiche-technique-de-miste
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27639-mistertigri-un-mink-qui-a-trop-joue-avec-le-feu







On arrête pas le progrès !


Hayato se tenait à la proue du navire. Ses cheveux, laissés libres, lui fouettaient le visage, alors que l'air de West Blue gonflait ses voiles. À quelques encablures seulement, se trouvait la nouvelle Ohara. À la vue de l'arbre séculaire, les souvenirs de l'épéiste affluèrent. Presque dix ans auparavant, il avait croisé la route de Feng Han en se rendant sur cette île. Très vite, les deux hommes s'étaient lié d'amitié et avaient entretenu une correspondance plus ou moins assidue, les années suivantes. Le périple d'Hayato avait été ponctué de plusieurs rencontres avec son ami, qui avait ainsi pu assister à la transformation du jeune vagabond, en un épéiste et entrepreneur confirmé. À présent, son ami avait pu bénéficier des fruits de la sagesse qu'Hayato avait récoltés, des années durant. Les événements récents de KanoKuni en étaient la preuve : son voyage avait payé. Il était plus fort, plus vif, moins naif et ignorant, plus à même de diriger une famille... et un empire.

C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il faisait escale sur l'île du savoir. Il allait y retrouver Kong, son éminence grise, qu'il avait laissé sur place lors du chemin aller vers la terre natale de Feng. L'ex moine servite avait, ainsi, eut tout le temps de se plonger dans la merveilleuse et gigantesque bibliothèque. Le but de cette tactique ? Trouver une alternative au guano. Si le voyage actuel d'Hayato sur West Blue avait été motivé par l'aide qu'il souhaitait apporter à Feng, il n'en restait pas moins un entrepreneur. Ainsi, flairer les opportunités et sauter sur les occasions de tirer son épingle du jeu ? La manœuvre était devenue comme une seconde nature, pour lui. Les répercussions de l'avarie de guano étaient catastrophiques. Aussi, celui ou celle qui trouverait la solution à ce problème épineux serait, sans aucun doute, en bonne voie pour implanter un commerce profitable sur cette mer. Si, en plus de ces ambitions mercantiles, il pouvait aider les populations locales... le choix à faire était évident !

Peu de temps après, le Raikou s'amarra sur l'ile tristement célèbre. Le chef du clan Suisou posa pied à terre, tout en cherchant du regard son ami et frère d'arme. Ils avaient fort à faire sur cette terre de savoir. Les enjeux de leur mission s'avéraient multiples, en réalité. Les recherches d'une alternative au guano étaient capitales, certes. Grâce à elle, il souhaitait prendre le relai de Whiperia, pour développer l'agriculture de West Blue. Mais, suite à son altercation avec Zao, le meneur de la révolution de Kanokuni qu'il avait envoyé au cachot... Hayato devait également prendre contact avec la révolution locale : Philest Etchelippe. Il lui avait fait parvenir une missive, afin de l'informer de la conduite de son confrère, et des raisons qui avaient poussées Hayato à le mettre au fer. En effet, il ne souhaitait pas se mettre la révolution à dos... Puisqu'il se savait condamné, tôt ou tard, à voir le gouvernement mondial l'étiqueter d'une prime et condamner ses actes, avant de le poursuivre... il n'allait pas, en sus de cela, devenir l'ennemi des révolutionnaires ! Il n'avait ni le temps, ni les ressources, ni la puissance et encore moins l'envie d'être dos au mur, face aux deux forces militaires en même temps...


« Il ne manquerait plus que cela ! », maugréa Hayato en pensée.


Enfin, la tête chauve de Kong attrapa son regard, tandis que le moine lui faisait signe. Rapidement, l'épéiste se rapprocha de son bras droit pour prendre le pouls. Ce dernier lui adressa un sourire, mi figue mi raison. Le sabreur en fronça les sourcils, avant de lancer :


- Tout ne s'est pas passé comme prévu, j'imagine ?
- Malheureusement, non. Tu n'es pas le seul à avoir eu l'idée de fouiller la bibliothèque, pour trouver une solution à la pénurie de guano. Les livres s'arrachent des mains, les groupes se font des crasses et des cachoteries, les esprits s'échauffent... Si les bibliothécaires ne veillaient pas au grain, je suis certain que plus d'un « chercheur » aurait tenté d'arracher des pages intéressantes pour éviter qu'un concurrent ne les lisent !
- Ah... laissa échapper l'épéiste. En effet, ce genre de comportement va être problématique. Qu'as tu réussi à trouver, pour le moment ?
- Pas grand chose, malheureusement. Seul, il a été difficile d'accéder à tous les ouvrages que je souhaitais, tout en protégeant ceux que j'avais réussi à dénicher...
- Je vois...


La nouvelle déplaisait fortement au bretteur. Néanmoins, Kong n'étant pas de mauvaise foi ou de mauvaise volonté, il se doutait que la bataille intellectuelle avait été sans pitié.


- Et toi ? Comment s'est passé la mission sur Kano Kuni ?
- J'ai été bien plus chanceux que toi, je dirais, lui répondit Hayato. Feng sera comblé, les révolutionnaires, en revanche, risquent de ne pas apprécier. Viens, retournons à la bibliothèque, je t'expliquerai en chemin.


Sans plus attendre, le duo emprunta le long chemin qui menait du port au centre névralgique de savoir d'Ohara. Ils avaient beaucoup plus de pain sur la planche qu'il ne l'aurait cru... Il ne restait qu'à espérer que les chercheurs ne leur donne pas plus de fil à retordre, à présent.
Codage par Libella sur Graphiorum

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