South Blue – 15 kilomètres des côtes de Rokade – Navire « Le Rejeton »
Dix jours se sont écoulés depuis la victoire de Yajiru Sorakara sur le Chef Chirp. Depuis lors, la situation du Karatéka d’Azur comme certaines personnes sur Endaur se sont mis à le surnommer, a quelque peu changer. En effet, il avait décidé de prendre la mer à la recherche de nouveaux défis. S’il voulait réaliser son rêve, devenir le plus grand karateka du monde, il se devait de progresser. Il a donc embarqué il y a une semaine sur « Le Rejeton », un navire de transport de Rhum. En échange, il devait remplacer leur mousse chargé du nettoyage des couloirs. Une tache peu valorisante, mais il fallait bien ça pour pouvoir voyager.
Yajiru venait de débuter sa matinée de nettoyage. Armé d’un seau et d’une serpillère, il frottait péniblement les taches indélébiles du sol des couloirs de ce maudit navire. Ces saletés étaient déjà là hier, et le seront aussi après son passage. Il aura beau y mettre toute la force du monde, rien à faire. Depuis qu’il travaillait à bord de ce navire, il avait dû troquer sa longue veste habituelle avec l’uniforme qu’ils avaient donné à leur mousse démissionnaire. Dites bonjour à la chemise rayée noire et blanche, et par-dessus un veston noir. On lui a même mis un bonnet rouge. Le pire dans cette histoire c’est que tout cela est une invention du capitaine qui voulait juste se payer la tête d’un type de petite taille. Ce dernier, ainsi que le reste de l’équipage, étaient libres de porter la tenue qu’ils voulaient.
Mais il y avait une chose que Yajiru détestait encore plus que cet horrible travail et son traitement à bord : les soirées bruyantes. Tranchant complètement avec le calme de l’île d’Endaur d’où il est originaire, tous les soirs les marins se rassemblent pour boire, chanter et jouer des instruments. Déjà, le petit jeune homme n’est ni du genre à faire la fête, ni à boire (d’ailleurs il déteste l’alcool). Les planches du navire ne peuvent couvrir tout le boucan occasionné, et il est très difficile de trouver le sommeil dans ces conditions. Les nuits de Yajiru sont horribles, ce qui le rend grognon pour le restant de la journée.
Il n’a pas non plus beaucoup d’interaction avec les autres en dehors de Maurice, son dodo. Déjà qu’il n’est pas bien bavard, surtout avec les gens qu’il ne connait pas. En plus, les trois quarts des personnes à bord du navire le prenne pour un enfant, ce qui a sérieusement le don de l’agacer davantage. Les seules discutions qu’il a eu sont avec un certain Lorient Tation, un trentenaire aux cheveux roux mais avec une calvitie naissante originaire de North Blue avec qui il partage la cabine. Ce type avait voyagé dans les mers des blues, connaissant de nombreuses îles. Yajiru se rappelle de leur première conversation.
South Blue – Cabine de Yajiru et Lorient - Une semaine auparavant :
- Alors comme ça tu voyages sur South Blue sans vraie destination ! C’est rare les gens de ta trempe.
- Tu sais, je suis prêt à tout pour atteindre mes objectifs. Je vais me trouver quelques adversaires à affronter avant de prendre le cap vers l’île du Karaté.
- Tu m’as l’air bien naïf, toi.
- Que veux-tu dire par là ?
- Tu n’as pas dû côtoyé beaucoup d’étrangers sur ton île… Bon, je t’explique. Tu dois savoir que la mer regorge de pirates. Il y en a des forts, des fourbes et des cruels. Si tu ne fais pas attention tu risques de le regretter…
Dou.. douuuu…
Maurice se faisait caresser la tête par son maitre. Ce dernier sourit à son interlocuteur avant de lui rétorquer :
- Je ferais attention. Mais les risques font partie du métier.
Depuis, le temps est passé. Le navire « Le Rejeton » a mit le cap sur l’île de Rokade. Celle-ci est pourtant réputée pour être une terre dangereuse, un repaire de pirate et de malfrat où les lois du Gouvernement Mondiale n’ont pas court. Il n’y avait qu’une seule loi : celle du plus fort. C’était néanmoins aussi un débouché idéal pour un commerçant en spiritueux, la demande y est plus élevée que dans d’autres endroits sur South Blue. Lorient Tation a d’ailleurs été sollicité dans sa fonction de navigateur pour guider le navire à travers les récifs rendant difficile la circulation vers les côtes de Rokade. Avec le timonier, ils ont la vie de l’ensemble les personnes à bord entre leurs mains. La moindre erreur peut être fatale. Heureusement, grâce au sang froid de ces deux maitres de leur domaine respectif, le bateau pourra ainsi accoster à proximité du chantier naval de l’île.
Le capitaine du navire fera sonner le rassemblement général. Toutes les personnes à bord vont donc se masser au bureau du capitaine. La personne occupant le poste en question,André Jax, un cinquantenaire grisaillant, fera une annonce à tous qui tient lieu de mise en garde. Yajiru, accompagné de son dodo, écouta.
- Si je vous ai rassemblé ici, c’est pour voir ou revoir certaines choses importante à garder en tête durant notre séjour sur l’île. Que vous soyez là depuis plus de 20 ans ou que vous faites votre premier voyage parmi nous, écoutez car c’est important.
Il regarda Yajiru, en tenu de mousse, du coin de l’œil avant de reprendre.
- Nous venons d’accoster sur l’île de Rokade. Elle ne fait pas parti du gouvernement mondial. Pire encore, c’est un lieu infesté de pirate. Ils règlent presque tout par le combat et la violence. Ils ont même une arène pour cela. Je recommande donc à tous de ne pas trop s’éloigné du navire. Ceux qui ne suivront pas ce conseil devront assumer seuls. Nous allons rester 2 jours dans ce port. Les gérants des stocks de marchandise iront conclure les affaires. Quant aux autres, vous pouvez disposer. Je reste également ici histoire d’éviter qu’on s’en prenne au navire. J’ai bien été clair ?
Alors que la plupart des personnes présentes acquièrent sans dire un mot, Yajiru lui va lever la main. Le capitaine va alors tourner sa tête vers lui et lui demander :
- Qu’est-ce qu’il y a, le mousse ? Tu veux que je te réexplique ? Ou bien tu as juste peur des pirates et des brigands. Si c’est le cas, il…
Yajiru le coupa en pleine phrase et lui posa la question suivante :
- Où se trouve cette arène que vous avez mentionné ?
Le petit jeune homme était en effet intéressé par l’arène de Rokade. C’est ce genre d’endroit avec du combat qu’il recherche avec son voyage.
Le capitaine haussa les sourcils en entendant la question. Il va essayer de le mettre en garde.
- Tu n’es pas sérieux, gamin ? Ce n’est pas un endroit pour toi… C’est là-bas que les habitants de cette île se font justice à leur manière. Tu n’y trouveras que des crapules sans morale. Je te déconseille de quitter le navire. Il y a assez de vivre à bord pour éviter de devoir se ravitailler ici. Et si tu veux vraiment aller sur la terre ferme parce que tu as le mal de mer, tu peux aller au port, en restant devant le navire un petit quart d’heure si ça te fait plaisir.
- Sauf votre respect, capitaine, mais je compte bien livrer un combat ou deux. Je ne récure pas le sol de votre navire sans raison. Ne vous en faites pas pour moi, je n’ai aucun objet précieux. Je vous confie Maurice, je reviendrais dans quelques heures.
Sur ces mots, il ira voir son dodo lui aussi ici.
- Maurice, reste avec le capitaine. Je fais vite, ne t’en fait pas.
Yajiru va ainsi quitter le navire, tandis qu’André soupira.
- Super… Il ne m’a même pas écouté. Une vraie tête de mule celui-ci… En plus il me confie son perroquet…
Il remarqua que le dodo lui aussi n’est plus dans son bureau.
- Roh… Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre…
Maurice va ainsi lui aussi quitter le navire, afin de rejoindre son maitre. Ils vont ainsi aller à la découverte de Rokade, le repaire pirate.
Dix jours se sont écoulés depuis la victoire de Yajiru Sorakara sur le Chef Chirp. Depuis lors, la situation du Karatéka d’Azur comme certaines personnes sur Endaur se sont mis à le surnommer, a quelque peu changer. En effet, il avait décidé de prendre la mer à la recherche de nouveaux défis. S’il voulait réaliser son rêve, devenir le plus grand karateka du monde, il se devait de progresser. Il a donc embarqué il y a une semaine sur « Le Rejeton », un navire de transport de Rhum. En échange, il devait remplacer leur mousse chargé du nettoyage des couloirs. Une tache peu valorisante, mais il fallait bien ça pour pouvoir voyager.
Yajiru venait de débuter sa matinée de nettoyage. Armé d’un seau et d’une serpillère, il frottait péniblement les taches indélébiles du sol des couloirs de ce maudit navire. Ces saletés étaient déjà là hier, et le seront aussi après son passage. Il aura beau y mettre toute la force du monde, rien à faire. Depuis qu’il travaillait à bord de ce navire, il avait dû troquer sa longue veste habituelle avec l’uniforme qu’ils avaient donné à leur mousse démissionnaire. Dites bonjour à la chemise rayée noire et blanche, et par-dessus un veston noir. On lui a même mis un bonnet rouge. Le pire dans cette histoire c’est que tout cela est une invention du capitaine qui voulait juste se payer la tête d’un type de petite taille. Ce dernier, ainsi que le reste de l’équipage, étaient libres de porter la tenue qu’ils voulaient.
Mais il y avait une chose que Yajiru détestait encore plus que cet horrible travail et son traitement à bord : les soirées bruyantes. Tranchant complètement avec le calme de l’île d’Endaur d’où il est originaire, tous les soirs les marins se rassemblent pour boire, chanter et jouer des instruments. Déjà, le petit jeune homme n’est ni du genre à faire la fête, ni à boire (d’ailleurs il déteste l’alcool). Les planches du navire ne peuvent couvrir tout le boucan occasionné, et il est très difficile de trouver le sommeil dans ces conditions. Les nuits de Yajiru sont horribles, ce qui le rend grognon pour le restant de la journée.
Il n’a pas non plus beaucoup d’interaction avec les autres en dehors de Maurice, son dodo. Déjà qu’il n’est pas bien bavard, surtout avec les gens qu’il ne connait pas. En plus, les trois quarts des personnes à bord du navire le prenne pour un enfant, ce qui a sérieusement le don de l’agacer davantage. Les seules discutions qu’il a eu sont avec un certain Lorient Tation, un trentenaire aux cheveux roux mais avec une calvitie naissante originaire de North Blue avec qui il partage la cabine. Ce type avait voyagé dans les mers des blues, connaissant de nombreuses îles. Yajiru se rappelle de leur première conversation.
South Blue – Cabine de Yajiru et Lorient - Une semaine auparavant :
- Alors comme ça tu voyages sur South Blue sans vraie destination ! C’est rare les gens de ta trempe.
- Tu sais, je suis prêt à tout pour atteindre mes objectifs. Je vais me trouver quelques adversaires à affronter avant de prendre le cap vers l’île du Karaté.
- Tu m’as l’air bien naïf, toi.
- Que veux-tu dire par là ?
- Tu n’as pas dû côtoyé beaucoup d’étrangers sur ton île… Bon, je t’explique. Tu dois savoir que la mer regorge de pirates. Il y en a des forts, des fourbes et des cruels. Si tu ne fais pas attention tu risques de le regretter…
Dou.. douuuu…
Maurice se faisait caresser la tête par son maitre. Ce dernier sourit à son interlocuteur avant de lui rétorquer :
- Je ferais attention. Mais les risques font partie du métier.
Depuis, le temps est passé. Le navire « Le Rejeton » a mit le cap sur l’île de Rokade. Celle-ci est pourtant réputée pour être une terre dangereuse, un repaire de pirate et de malfrat où les lois du Gouvernement Mondiale n’ont pas court. Il n’y avait qu’une seule loi : celle du plus fort. C’était néanmoins aussi un débouché idéal pour un commerçant en spiritueux, la demande y est plus élevée que dans d’autres endroits sur South Blue. Lorient Tation a d’ailleurs été sollicité dans sa fonction de navigateur pour guider le navire à travers les récifs rendant difficile la circulation vers les côtes de Rokade. Avec le timonier, ils ont la vie de l’ensemble les personnes à bord entre leurs mains. La moindre erreur peut être fatale. Heureusement, grâce au sang froid de ces deux maitres de leur domaine respectif, le bateau pourra ainsi accoster à proximité du chantier naval de l’île.
Le capitaine du navire fera sonner le rassemblement général. Toutes les personnes à bord vont donc se masser au bureau du capitaine. La personne occupant le poste en question,André Jax, un cinquantenaire grisaillant, fera une annonce à tous qui tient lieu de mise en garde. Yajiru, accompagné de son dodo, écouta.
- Si je vous ai rassemblé ici, c’est pour voir ou revoir certaines choses importante à garder en tête durant notre séjour sur l’île. Que vous soyez là depuis plus de 20 ans ou que vous faites votre premier voyage parmi nous, écoutez car c’est important.
Il regarda Yajiru, en tenu de mousse, du coin de l’œil avant de reprendre.
- Nous venons d’accoster sur l’île de Rokade. Elle ne fait pas parti du gouvernement mondial. Pire encore, c’est un lieu infesté de pirate. Ils règlent presque tout par le combat et la violence. Ils ont même une arène pour cela. Je recommande donc à tous de ne pas trop s’éloigné du navire. Ceux qui ne suivront pas ce conseil devront assumer seuls. Nous allons rester 2 jours dans ce port. Les gérants des stocks de marchandise iront conclure les affaires. Quant aux autres, vous pouvez disposer. Je reste également ici histoire d’éviter qu’on s’en prenne au navire. J’ai bien été clair ?
Alors que la plupart des personnes présentes acquièrent sans dire un mot, Yajiru lui va lever la main. Le capitaine va alors tourner sa tête vers lui et lui demander :
- Qu’est-ce qu’il y a, le mousse ? Tu veux que je te réexplique ? Ou bien tu as juste peur des pirates et des brigands. Si c’est le cas, il…
Yajiru le coupa en pleine phrase et lui posa la question suivante :
- Où se trouve cette arène que vous avez mentionné ?
Le petit jeune homme était en effet intéressé par l’arène de Rokade. C’est ce genre d’endroit avec du combat qu’il recherche avec son voyage.
Le capitaine haussa les sourcils en entendant la question. Il va essayer de le mettre en garde.
- Tu n’es pas sérieux, gamin ? Ce n’est pas un endroit pour toi… C’est là-bas que les habitants de cette île se font justice à leur manière. Tu n’y trouveras que des crapules sans morale. Je te déconseille de quitter le navire. Il y a assez de vivre à bord pour éviter de devoir se ravitailler ici. Et si tu veux vraiment aller sur la terre ferme parce que tu as le mal de mer, tu peux aller au port, en restant devant le navire un petit quart d’heure si ça te fait plaisir.
- Sauf votre respect, capitaine, mais je compte bien livrer un combat ou deux. Je ne récure pas le sol de votre navire sans raison. Ne vous en faites pas pour moi, je n’ai aucun objet précieux. Je vous confie Maurice, je reviendrais dans quelques heures.
Sur ces mots, il ira voir son dodo lui aussi ici.
- Maurice, reste avec le capitaine. Je fais vite, ne t’en fait pas.
Yajiru va ainsi quitter le navire, tandis qu’André soupira.
- Super… Il ne m’a même pas écouté. Une vraie tête de mule celui-ci… En plus il me confie son perroquet…
Il remarqua que le dodo lui aussi n’est plus dans son bureau.
- Roh… Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre…
Maurice va ainsi lui aussi quitter le navire, afin de rejoindre son maitre. Ils vont ainsi aller à la découverte de Rokade, le repaire pirate.