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Rencontre en Terres Littéraires. [+16]「Solo」

Les Poèmes de la nuit.
Davinia entrait dans la librairie Rouge & Noir, ses pas feutrés à peine audibles sur le parquet ancien. L’atmosphère l’entourait immédiatement d’une chaleur rassurante, teintée d'un soupçon de mystère qui semblait imprégner chaque recoin de l'endroit. Des étagères sombres, hautes jusqu’au plafond, débordaient de livres reliés de cuir et d’ouvrages usés par le temps. Des lanternes suspendues éclairaient doucement les rayonnages, projetant des ombres dansantes qui donnaient à la boutique un air de refuge secret, où les livres chuchotaient des histoires enfouies.

Fascinée, elle glissait son regard sur les passerelles et échelles qui serpentaient dans la librairie, admirant la disposition des livres, comme une invitation discrète à explorer chaque page et chaque ligne. Dans un coin douillet, elle apercevait des fauteuils accueillants, parfaits pour les lecteurs qui souhaitaient s’immerger longuement dans les écrits sans être dérangés.

Elle avançait un peu plus, humant l’odeur familière du papier ancien et du bois, un parfum qui lui rappelait ses heures passées dans les bibliothèques de son enfance. Ce lieu semblait hors du temps, un espace dédié à l’évasion et à la quête du savoir. L’espionne laissait courir ses doigts sur le dos de quelques ouvrages, s’arrêtant sur des titres intrigants. Elle était captivée par l’aura particulière de cet endroit et se demandait quelles histoires se cachaient dans ses profondeurs, tant dans les livres que dans les conversations échangées à voix basse.

Se perdant avec délectation dans les rayonnages de Rouge & Noir, ses yeux parcourant les tranches des livres alignés, où des titres ésotériques côtoyaient des ouvrages de philosophie et de poésie rares. Le bruissement lointain des pages tournées et le murmure feutré de quelques lecteurs ajoutaient une note presque mélancolique à l’ambiance mystérieuse. Elle se laissait guider, attirée par des ouvrages aux couvertures usées, comme si chaque livre avait été minutieusement choisi pour faire partie de ce sanctuaire de connaissances.

Elle apercevait une échelle coulissante et, sans hésiter, l’utilisait pour atteindre une étagère plus élevée. Là, elle découvrait un recueil de poèmes d’un auteur méconnu, son cuir patiné lui évoquant une relique précieuse. Elle le prenait entre ses mains, savourant la texture vieillie et le poids rassurant de l’ouvrage. "Le Cantique des cantiques".

Alors qu’elle se plongeait dans quelques lignes, une présence la frôlait, subtile, mais perceptible. En levant les yeux, elle remarquait une silhouette à l’ombre d’une étagère. Il s’agissait d’un petit être, furtif, observant avec curiosité avant de disparaître comme un souffle dans un recoin. Davinia comprenait alors que les lieux n’étaient pas uniquement habités par des clients, mais aussi par ces créatures discrètes et invisibles, veillant peut-être sur l’ordre parfait de la librairie.

Amusée et un peu intriguée, elle descendait de l’échelle, toujours absorbée dans sa lecture. Finalement, son exploration la menait près du comptoir, où elle apercevait le propriétaire en personne, Élior Varennes. Assis tranquillement, une main gantée posée avec grâce sur le livre qu’il feuilletait, L’homme dégageait une élégance et une sagesse tacite, comme un gardien des secrets enfouis entre ces murs. Fascinée, Davinia observait l’homme un moment avant de s’avancer, impatiente d'engager la conversation avec cette figure. Son regard se posant sur le livre que feuillette Élior. Elle sourit, reconnaissant la couverture familière des "Fleurs du mal" de Charles Baudelaire.

« Ah, Baudelaire... un choix magnifique », commence-t-elle, sa voix teintée d'une admiration sincère. « Ses mots résonnent comme une mélodie sombre et envoûtante. Chaque poème est une exploration des paradoxes de la beauté et de la souffrance. Que pensez-vous de sa vision de l'art comme moyen d'échapper à la réalité ? » Davinia scrute le visage d'Élior, curieuse de voir comment cet homme, interprète les réflexions profondes de l’auteur. « Pensez-vous que la beauté peut vraiment être une forme de rédemption, ou est-ce une illusion qui nous éloigne de notre véritable essence ? »

Élior relève les yeux de son livre, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres. L'éclat de surprise dans ses prunelles sombres se transforme en une lueur d'intérêt.

« Vous avez raison de dire que Baudelaire navigue entre beauté et souffrance », répond-il d'une voix douce, presque murmurée, comme si chaque mot était une plume délicate. « L’art, en effet, peut-être un refuge, un élan vers des sphères avec lesquelles l'âme peut se libérer des entraves du quotidien. Mais peut-il véritablement nous rédemptionner ? Je crois qu'il agit plutôt comme un miroir, reflétant nos tourments et nos aspirations. » Il pause un instant, ses yeux scrutant le lointain, comme s’il cherchait à saisir des pensées cachées. « Dans chaque vers, il nous rappelle que la beauté n'est pas exempte de douleur. Au contraire, elle naît souvent de cette lutte entre lumière et ombre. La question, chère interlocutrice, n’est pas tant de savoir si la beauté est une illusion, mais plutôt de comprendre comment nous choisissons de l'accueillir dans nos vies. N'est-ce pas là un voyage en soi, d’apprendre à apprécier ces nuances ? » Élior détourne légèrement le regard vers les rayonnages, son expression s’intensifiant. « La vraie poésie réside dans notre capacité à embrasser cette dualité, à chercher des éclats de lumière dans la nuit. Qu'en pensez-vous ? »

Davinia écoute attentivement Élior, son sourire s’élargissant à mesure qu’il développe sa pensée. Elle hoche la tête avec approbation, ses yeux pétillant d’admiration pour la profondeur de son analyse.

« Vous parlez avec une telle sagesse », dit-elle, sa voix douce et pleine d’enthousiasme. « J’apprécie vraiment votre perspective. Il est vrai que l'art, et la poésie en particulier, a cette capacité unique de nous révéler des vérités cachées sur nous-mêmes. Cela me rappelle que chaque expérience, même douloureuse, peut nourrir notre compréhension du monde. » Elle fait une pause, réfléchissant à ses propres mots avant de continuer. « En fin de compte, peut-être que la beauté se trouve justement dans cette imperfection. Peut-être qu'accepter nos ombres, tout comme nous célébrons nos lumières, est essentiel pour découvrir notre véritable essence. Après tout, chaque larme versée enrichit notre histoire, n'est-ce pas ? » Davinia se penche légèrement en avant, comme si elle cherchait à établir une connexion plus profonde. « J’aime l’idée que nous pouvons transformer nos souffrances en quelque chose de beau, comme un poème qui émerge des ténèbres. C’est une perspective que je trouve réconfortante, surtout dans un monde souvent si complexe. Que diriez-vous, de ces transformations ? »

Élior observe Davinia avec un regard attentif, son expression s'éclairant alors qu’elle partage ses réflexions. Il semble apprécier la profondeur de ses pensées, et il prend un moment pour formuler sa réponse.

« Vous avez raison », dit-il d'une voix calme et posée. « La transformation est un thème central dans la poésie, et dans la vie elle-même. La douleur, quand elle est intégrée et comprise, devient une source de force. En effet, chaque larme que nous versons peut se transformer en une perle de sagesse. Cela nous permet de grandir et d'évoluer, de faire face à nos démons avec une clarté renouvelée. » Il ajuste sa position, plongeant un peu plus dans l'ombre de son coin, créant une ambiance encore plus intime. « Dans ce sens, la poésie peut servir de catharsis. Elle nous permet de coucher nos souffrances sur le papier, de les extérioriser et de les comprendre. Ainsi, ce que nous considérons parfois comme des faiblesses se mue en beauté, en art. » Il laisse échapper un léger sourire, comme s’il partageait un secret. « Mais la vraie question demeure : comment choisirons-nous d’utiliser cette beauté ? Parfois, elle peut être un moyen de rassembler les autres, de tisser des liens. D’autres fois, elle nous appelle à la solitude, à l’introspection. Il y a une grande responsabilité dans la manière dont nous la partageons et l’interprétons. Qu’en pensez-vous ? Pensez-vous que l’art doit être partagé ou gardé pour soi ? »


Dernière édition par Davinia Valthane le Lun 4 Nov 2024 - 20:56, édité 1 fois
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Les Poèmes de la nuit.
Davinia était conquise par la conversation. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas échangé de manière aussi intellectuelle. Se mordant la lèvre inférieure, elle pencha légèrement la tête sur le côté, observant l'homme qui avait réussi, en quelques mots, à faire battre son cœur plus rapidement. La poésie lui avait toujours provoqué ce frisson dans le ventre, semblable à l’effet des ailes de papillon. Finalement, elle tendit la main vers son interlocuteur et murmura :

« Je crois que les présentations s’imposent. Davinia. Je dois avouer que cela faisait bien longtemps que je n'avais pas eu la chance d’échanger ainsi… Alors pardonnez parfois mon manque de tact, mais êtes-vous le propriétaire ? »

Élior observa la main tendue de Davinia, puis releva son regard vers elle. Ses prunelles sombres exprimaient une intensité qu’il dissimulait rarement, et un sourire, presque imperceptible, étira ses lèvres. Il tendit alors sa main gantée pour répondre à son geste.

« Enchanté, Davinia. Oui, je suis le propriétaire, Élior Varennes. Cet endroit est à la fois mon refuge et mon héritage, un lieu où les esprits curieux et les âmes en quête de réponses peuvent se retrouver… » Sa voix se fit plus douce, empreinte d'une sincérité rare. « Il semble que vous soyez précisément ce genre d’âme. Vous ne manquez certainement pas de tact ; au contraire, votre approche honnête et directe est tout à votre honneur. » Il retira délicatement sa main, la glissant dans l’ombre de sa veste comme s’il venait brièvement de partager un secret, avant de le refermer soigneusement. « Vous me pardonnerez aussi mon manque d’habitude à échanger de manière si franche avec nos visiteurs. Ici, les mots sont souvent laissés aux pages… et aux ombres. Mais je dois avouer que cette conversation me ravit. » Élior laissa son regard se poser un instant sur les livres environnants, avant de revenir à elle, comme s’il venait de se rappeler de sa présence avec plaisir. « Alors, qu’est-ce qui vous a menée jusqu’à Rouge & Noir, Davinia ? Une quête particulière, ou simplement l’attrait d’une découverte imprévue ? » Demande-t-il en lui faisant signe de prendre place près de lui.

Davinia remarqua le signe subtil d’Élior, un léger mouvement de tête qui l’invita à prendre place près de lui. Elle s’installa avec une aisance mesurée, ses yeux parcourant à nouveau les étagères comme pour se fondre un instant dans cette atmosphère. Elle prit une respiration légère, réfléchissant à la meilleure manière d’expliquer son arrivée impromptue dans cette librairie.

« Pour être honnête, je n’avais pas de destination précise en tête ce soir, » finit-elle par avouer, ses yeux s’illuminant d’une lueur joueuse. « Je vagabondais simplement, l'esprit en quête de quelque chose sans trop savoir quoi. Peut-être la douceur d'une soirée paisible… ou un refuge pour quelques heures. Puis, j’ai aperçu votre boutique. La façade m’a intriguée, comme une promesse d’histoires anciennes et de secrets bien gardés. » Elle laissa son regard glisser un instant vers Élior avant de reprendre, un sourire aux lèvres. « Alors, j’ai cédé à la curiosité et me suis dit qu’un ou deux ouvrages de plus dans ma collection ne seraient pas de trop. Après tout, mon départ approche, et je me devais de me ravitailler en lectures dignes de ce nom avant de prendre la mer. » Davinia joua un instant avec un bracelet qu'elle portait, son esprit déjà absorbé par les possibles découvertes que cet endroit pourrait lui offrir. « Mais il semble que j’aie trouvé plus qu’une simple librairie… C’est comme si cet endroit abritait bien plus que des livres. » Elle releva les yeux, sondant ceux d’Élior avec un intérêt sincère, cherchant à déceler ce qu’il pourrait encore lui dévoiler sur ce sanctuaire de mots et de secrets.

Élior observa un instant Davinia, un sourire presque imperceptible flottant sur ses lèvres, bien conscient de l'effet subtil que ce lieu et lui-même semblaient provoquer chez elle. Il posa son livre, les doigts effleurant délicatement la couverture vieillie comme un geste de révérence, avant de tourner son attention toute entière vers elle. Il y avait bien longtemps qu’il n’avait pas eu un telle compliment, surtout de la part d’une jolie demoiselle.

« Il est vrai que Rouge & Noir a ce talent particulier pour attirer les âmes en quête de quelque chose, même lorsqu’elles ne savent pas encore précisément ce qu’elles recherchent, » répondit-il d’une voix basse, où résonnait une note de fierté tranquille. « Peut-être est-ce la magie propre aux lieux chargés d’histoires… ou peut-être simplement l’écho d’esprits qui, comme vous et moi, trouvent une sorte de paix ici. » Il fit une pause, ses yeux sombres capturant ceux de Davinia, comme pour sonder ses intentions avec une curiosité teintée d’un amusement discret. « Vous semblez être du genre à suivre vos intuitions, » reprit-il, légèrement pensif. « Une qualité rare, bien qu’audacieuse. Peu de visiteurs se laissent porter par leur simple curiosité et s’aventurent aussi loin dans l’inconnu. Mais alors… peut-être qu’aucun d’eux n’est tout à fait comme vous. » Son regard se fit plus intense, et il ajouta avec une sincérité : « Que diriez-vous de rester un peu plus longtemps, Davinia ? Plutôt que de vous contenter d’un livre ou deux, pourquoi ne pas vous offrir le luxe d’une découverte plus… personnelle ? Après tout, ici, chaque recoin abrite une histoire, et certaines d'entre elles ne sont pas imprimées dans les pages. »

Son sourire s’élargit à peine, comme s’il venait d’offrir une invitation secrète, un accès privilégié à des savoirs insoupçonnés. Il recula légèrement, inclinant la tête d’un geste de bienvenue, laissant ainsi à Davinia la possibilité de répondre et, peut-être, d'accepter cet échange où chaque mot semblait soigneusement pesé.

« C’est une invitation des plus intéressantes, Élior. Comprend-elle aussi la possibilité de découvrir davantage le maître des lieux ? Je ne serais pas contre l’idée d’un échange... plus intime, au rythme des pages de poésie... » souffla-t-elle d’une voix charmeuse, son ton trahissant des pensées plus sulfureuses.

Le regard du libraire s’embrasa de surprise, mais aussi de désir devant cette confirmation de l’espionne. Une pointe d’inquiétude sembla briller dans ses yeux alors qu’il se rappelait sa condition physique, cette maladie rare connue sous le nom de Maladie des Écailles de Saphir, qui paralysait sa jambe droite. Pourtant, il répondit par un poème, laissant comprendre qu’il était intéressé, mais qu’il avait une condition particulière. Élior, pris entre surprise et une lueur d’intrigue, scruta Davinia un instant, comme pour sonder la profondeur de ses intentions derrière ce sourire envoûtant. Il détourna le regard un bref moment, rassemblant ses pensées, pesant chaque mot avant de les livrer. Ses doigts gantés glissèrent le long de la reliure d’un ouvrage de poèmes, et, dans un murmure envoûtant, il déclama quelques vers de Verlaine, teintés de mystère :

« Ô rêveuse, pour tant de beauté,
Il est un prix que l’on doit payer.
N’oubliez pas, le monde est fragile,
Et les cœurs usés, un peu moins dociles. »


Puis, levant à nouveau ses yeux sombres vers elle, un sourire mélancolique flotta sur ses lèvres.

« Ce lieu, tout comme son maître, n’est pas sans ses mystères ni sans ses… caprices, dirons-nous. Si c’est bien là une invitation qui vous séduit, sachez qu’elle est parsemée de secrets et de quelques précautions. » Il désigna sa jambe, dissimulée dans l’ombre, avec une humilité teintée de prudence. « Une condition qui, bien qu’imparfaite, fait partie intégrante de l’homme qui vous parle. La Maladie des Écailles de Saphir, une compagne de longue date, m’a appris la patience… et m’a doté d’un besoin de sincérité dans chaque rencontre. »

Élior se redressa légèrement, laissant retomber sa main avec élégance sur le comptoir, comme un geste d’acceptation, tout en continuant d’un ton faussement désinvolte mais où vibrait une authenticité rare :

« Alors, Davinia, si cette quête mystérieuse ne vous effraie pas, je vous propose que nous naviguions ensemble dans ces pages et ces secrets. Peut-être même trouverons-nous des réponses que nous ne cherchions pas. »

L'Énigmatique, esquissant un sourire mystérieux, plonge son regard dans celui d'Élior, laissant échapper un léger rire, doux comme un souffle de vent. Elle semble goûter chaque mot, chaque regard échangé, et murmure enfin, d'une voix où résonnent douceur et désir :

« À l'ombre des pages et des murs,
Où secrets et âmes se murmurent,
Cher compagnon, que diriez-vous,
D'un lieu plus discret, pour nous deux seuls ? »


Elle laisse sa voix traîner un instant, avant de tendre légèrement sa main vers lui, l’invitant silencieusement à se retirer dans un espace plus intime. Ses intentions semblent aussi voilées que franches, et son regard glisse vers une alcôve à l’abri des regards indiscrets, un recoin de la librairie où les étagères se resserrent, formant un refuge parfait pour poursuivre cet échange particulier.

« Alors, Élior, auriez-vous une préférence pour un endroit où, peut-être, les mots deviendraient moins nécessaires ? » Son sourire s'élargit légèrement, son ton empreint d'une douceur piquante, comme si elle suggérait bien plus qu'une simple conversation parmi les livres.

Élior, un sourire en coin, secoue la tête, visiblement amusé par l’audace de Davinia. Avec un geste mesurée, il s’empare de sa canne finement sculptée, chaque détail semblant raconter une histoire secrète. Lentement, il se lève, sa jambe marquée par cette fragilité qu’il porte comme une vieille amie, un témoin silencieux de sa maladie. Il tend la main, saisissant la paume de Davinia dans un geste empreint de respect et d’intimité, répondant à son invitation avec une retenue teintée d’élégance. Sans un mot de plus, il guide sa compagne vers un coin reculé de la librairie, où une porte discrète, presque invisible parmi les rayonnages, mène à un espace plus intime. Là, dans l’ombre tamisée de son petit appartement niché derrière la boutique, les livres cèdent la place à des objets personnels, des reliques de voyages, des souvenirs précieusement conservés.

La pièce est à la fois modeste et empreinte de charme, un reflet de son propriétaire : des étagères débordant de manuscrits et d'objets anciens, une table où sont posés des verres en cristal, et un fauteuil usé mais accueillant, qui semble être le témoin de longues soirées de lecture et de réflexion. Élior se retourne vers Davinia, le regard toujours empreint de cette lueur, prêt à poursuivre cette conversation dans un lieu où chaque mot pourrait être murmuré sans crainte d’être entendu. Mais l’espionne a une toute autre idée en tête, guidant son amant vers le fauteuil. Les vêtements s’envolent rapidement, et les baisers sont échangés avec une faim insatiable.

Élior, surpris par l’audace et la fougue de Davinia, se laisse guider, un sourire esquissé aux lèvres alors qu'elle l’entraîne. L’atmosphère s’électrise d’un désir palpable et enfiévré, chaque geste empreint d'une passion à peine contenue. Leurs vêtements tombent peu à peu, se mêlant au sol, comme si, dans cet espace intime, le temps s’était suspendu. Les baisers s'échangent avec une intensité dévorante, chaque contact accentuant leur complicité naissante. Elle ne fait que demander une chose dans ce silence passionnelle ;

« Continue de me séduire avec des vers de poésie… »
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Les Poèmes de la nuit.
Plusieurs heures plus tard, au creux de la nuit finissante, les deux corps sont toujours enlacés. Installés aussi confortablement que possible sur le petit lit simple qu'ils avaient fini par rejoindre, Davinia caressait distraitement la ligne d’écaille bleutée qui marquait le torse nu de son amant.

Loin d'avoir été dégoûtée par la vision, elle y avait trouvé une certaine beauté poétique. Ainsi, nichés l'un contre l'autre, le silence les enveloppait doucement, tous deux semblant se complaire dans le moment, malgré la réalité qui menaçait de tout briser, se présentant sous la forme d'un léger cognement, un employé faisant savoir qu'on avait besoin d'Élior.

L'espionne se redresse lentement, se glissant sur le bord du lit pour récupérer leurs vêtements, qui avaient été éparpillés partout sous l'émotion. Le libraire en profite à son tour pour se lever et s'asseoir sur le bord du lit. Malgré sa nudité, elle revient vers lui, lui tendant ses vêtements.

« J'aurais une offre à te faire… J'aimerais devenir partenaire de ta boutique. Je suis prête à débourser 60 millions pour cet investissement. Mais en échange, j'aimerais avoir accès à ton réseau d'informations. »
« Comment ? » souffle l'homme, surpris.
« Comment je sais ? Les Tontattas ne sont pas aussi subtils qu'ils le voudraient. Du moins, pas avec un œil averti. Disons que j'ai de l'expérience dans le domaine. Je fais partie d'une guilde particulière et j'aimerais t'avoir dans mon cercle de confidents. »
« Ça consisterait en quoi exactement ? » demande le libraire en enfilant sa blouse en lin.
« À partager des informations qui se trouvent sur Inu Town. Je te fournirai un den-den pour qu'on reste en communication et, de plus, je te mettrai en lien avec la guilde des Énigmatiques. »
« Rien de plus ? »
« Absolument rien de plus... Oh, peut-être des échanges nocturnes de conversation intellectuelle ou de poésie, si tu as envie... Mais pour ce qui est de mon offre strictement professionnelle, je ne demande rien de plus. »

Elle se rapproche de lui, venant terminer de l'aider dans la tâche de s’habiller. Elle vient boutonner les derniers boutons. Elle lui offre un dernier sourire, quelque chose de doux et rêveur, des restes éphémères de leur moment de tendresse.

« Je vais te laisser retourner au travail. Je vais aller chercher un den-den blanc chez les usuriers, je suis sûre qu'ils en ont en magasin, » commence-t-elle en tirant une bourse de l'une des sacoches qui repose sur ses hanches. « Voici une partie de l'investissement. Je ramènerai le reste à mon retour. Je reviendrai ce soir. Puis-je te demander de me préparer quelques livres à emporter ? »
« Bien sûr. La commande t'attendra ce soir. J'avertirai mes employés de la nouvelle entente et de ton nouveau statut. »
« Parfait... » murmure-t-elle en lui volant un dernier baiser vibrant de passion.

Elle quitte finalement Élior, offrant un dernier regard à la boutique avant de prendre la porte extérieure et d'être accueillie par un soleil naissant. Elle alla régler les quelques points manquants chez les usuriers avant de trouver le refuge de sa chambre d'hôtel pour une partie de la journée, dormant d'un lourd et reposant sommeil, après plusieurs mois de fatigue accumulée.
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