« L'ombre d'Inu Town »
L'équipage de Finn, accoste enfin à Inu Town après une virée en mer des plus éprouvante si on regarde la durée du voyage versus l'action qu'il contenait. Les navires sont amarrés au quai dans un crépitement de cordes et de poulies, les bruits de la mer se mêlant à ceux des hommes locaux, payés pour ce service, qui s'activent pour stabiliser le navire. La scène est bruyante, presque chaotique, mais une certaine solennité se dégage de cet instant où le capitaine et son équipage s'apprête à poser leur pieds ici, pour la dernière fois.
Une fois à l'abri dans la cabine du navire, surnommée « La Caverne d'Ali Baba » par Finn, l’atmosphère change immédiatement. La cabine, bien que simple et fonctionnelle, dégage une aura de puissance qui est à l’image de son propriétaire. La lumière tamisée des lampes oscille sur les murs de bois brut, tandis que chaque meuble semble placé avec une précision militaire pour ne pas déplaire au géant. Un coin pour dormir, une table pour étudier ses cartes, et un bureau central où Finn reçoit ses hommes avec une autorité naturelle, presque royale.
Le tout est en équilibre, mais il y a des signes de l’imposant capitaine : un lustre malmené par un bras trop grand qui n’a pas fait attention en entrant, et un coin du plafond où Finn se cogne régulièrement la tête. Un léger ricanement s’échappe des hommes présents, mais aucun n’ose vraiment se moquer de celui qui leur impose tant de respect. C’est sa cabine, après tout, et sa vision du monde est de les mener vers la gloire, peu importe les ajustements à faire pour que son monde tienne en place.
L’équipage est réuni, en particulier les plus proches de Finn : Jack, leur membre le plus blessé après le dernier affrontement. Il est installé dans un coin, son corps encore marqué par la violence des combats, mais son esprit n’a pas vacillé. Il se remet lentement, et même dans cet état, il ne manque pas de balancer quelques piques, des commentaires acerbes qui, malgré la douleur, font sourire ses camarades. Rien ne semble pouvoir entamer son humour noir.
Finn se redresse enfin, l'air sérieux, et pointe une carte de l'île d’Inu Town.
"Les habitants de l'île croient que nous n’avons rien à voir avec les attentats dans les mines locales," commence-t-il d'une voix grave, "mais ils se trompent. Les décharges avaient été planifiées pour après notre départ, nous offrant ainsi un alibi parfait. Maintenant, tout ce que nous avons à faire, c'est récupérer les fruits de notre travail."
Il se tourne alors vers Kael, son nouveau second. La lance qu'il a récemment reçue est posée contre le mur, et Finn ne peut s'empêcher de sourire en la voyant. "Le cure-pipe," murmure-t-il, un clin d'œil taquin pour son second. Il est déjà bien équipé, et son gabarit est suffisamment imposant pour faire peur à n’importe qui sur l’île. "Tu es prêt à prendre la place de Jack ? À te rendre à la bijouterie et faire parler les pierres ?"
Kael acquiesce d’un signe de tête. Il n’est plus le novice qu’il était à leur première rencontre, et il a prouvé sa valeur lors de leur dernier combat. Il sait maintenant que la mission n’est pas qu’une question de force, mais aussi de finesse. À la bijouterie, un de leurs hommes est déjà infiltré, prêt à ouvrir les portes du coffre-fort pour Kael. La mission est simple, mais cruciale : récupérer un manuscrit renfermant des informations précieuses et laisser l'or à l'intérieur pour l'instant. Le but était de remplir celui-ci avec les bijoux de toute l'ile, alors autant le laisser en plein milieu de celle-ci pour ne pas éveiller les soupçon.
Le capitaine fronce les sourcils. "Ce registre... il contient tous les détails des transactions faites dans cette bijouterie pendant dix ans. Chaque pierre, chaque bijou, chaque acheteur... tout est là. C'est un trésor d'informations."
Un des nouveaux, un visage qu'il n'a pas encore appris à connaître, lève la main avec une curiosité mal placée. "Mais... qu'est-ce qu'il y a dedans, exactement ?, je, euh, je veut dire, à quoi sa nous sert ? "
Finn éclate d'un rire guttural, mais celui-ci est soudainement interrompu par un léger toussotement. Il pose sa main sur sa blessure au flanc gauche, un petit rappel de l’attaque précédente, mais il ne laisse pas ça entamer son éclat et le simple fait d'avoir survécue à ca imposait chez ses hommes un respects assez grand pour pouvoir éviter d'en parler.
"Ce registre," dit-il en hochant la tête, "c’est la clé pour savoir ce qui s’est vendu dans cette bijouterie ces dix dernières années. J’ai appris l’existence de ce bout de papier grâce à notre homme infiltré, un certain soir où le propriétaire s’est laissé aller à trop de confidences dans un banquet privé. L’alcool, les rires, tout ça... Il ne se méfiait pas." Il marque une pause, un sourire mauvais effleurant ses lèvres. "Tout est là. Chaque bijou, chaque achat. Une mine d’or pour nous. Le plus drôle, c'est qu'il y a là en réalité beaucoup plus de pierre en sirculation ici, chez les tyrans qui exploite d'habitude les mines. À croire qu'ils sont obsédé par ses cailloux ! Rahrahrah "
Il se lève enfin et regarde ses hommes avec une intensité qui fait taire toute conversation. "Il ne nous manque plus qu’une chose : un peu de bruit. Une explosion pour détourner l’attention. Ensuite, nous irons récupérer chaque bijou, un par un, grâce à ce registre." Il frappe légèrement le bureau du poing, le bois craque sous l'impact. "Tout est prêt. Maintenant, allons chercher ce qui nous revient de droit."
L'ombre d'Inu Town
Alors que Finn terminait son discours, Kael, tout en restant silencieux, observait les expressions de ses camarades. Ce plan demandait beaucoup d'audace et de finesse. Il savait qu’il devait prouver sa valeur en tant que second.
Il prit une profonde inspiration puis son regard alla de Jack encore marqué par les derniers affrontements à Finn dont la prestance ne fléchissait pas malgré les cicatrices récentes. Kael reconstitua mentalement chaque détail qu’il connaissait de la bijouterie. Avec une stratégie en tête, il s’avança vers Finn pour en discuter afin de peaufiner son approche.
« Je m’en occupe capitaine. » dit il avec assurance
Il ajusta la lance contre son épaule, pesant le poids de l’arme. « J’entrerai discrètement, et si tout va bien, l’ombre de Kael Tenzou aura été tout ce qu’ils verront. Une fois le registre en main, on pourra ébranler cette île, sans même que personne ne sache d’où vient la tempête.»
Finn le regarda avec un sourire satisfait. Récupérer ce registre allait offrir à l’équipage un avantage majeur pour la réalisation de leur plan final.
Le capitaine inclina la tête, signe de son approbation. « Alors va. Prends un homme avec toi, s’il le faut. Mais ne laisse rien au hasard»
Kael hocha la tête. Finn avait raison : ce registre était la clé d’un pouvoir invisible.
En quittant la cabine, Kael sentit une vague de fierté l’envahir. Une forme de mélange exaltant de satisfaction et de triomphe. La bataille récente, bien qu'éprouvante, avait laissé des marques profondes mais ce n'était rien comparé au sentiment de puissance qu’il ressentait en contemplant sa nouvelle arme. La lance, robuste et ornée lui semblait presque vivante entre ses mains. Elle doit devenir le prolongement de mon bras, et pour ça je vais devoir m’entrainer avec.
Pour la première fois depuis qu’il avait rejoint l’équipage, il se sentit pleinement à sa place. Il se sentait comme un véritable pirate. Il se voyait comme un homme capable de se dresser face à l'autorité et de la renverser. Battre un officier gradé de la Marine en combat singulier avait augmenté sa confiance en lui . Il savoura également la satisfaction d’avoir contribué à l’effort collectif de l’équipage. Kael se surprit à sourire. Pas un sourire amer ou sarcastique non, un véritable sourire.
Quelques heures plus tard...
La nuit enveloppait Inu Town. Elle était silencieuse et interrompue seulement par le bruit des bottes de Kael sur les pavés. Sa silhouette se fondait dans l'obscurité, dissimulée par une longue cape sombre. Chaque pas le rapprochait de la bijouterie. C'était un bâtiment modeste en apparence mais dont les entrailles recelaient des trésors inestimables.
Kael s’immobilisa à quelques mètres derrière la boutique avec tous ses sens en alerte. Le silence n’était jamais un bon signe. “C’est calme… Beaucoup trop calme… J’aime pas trop beaucoup ça”. Un coup discret sur la porte en bois massif puis trois courts et un long. Un homme à l’air nerveux entrebâilla l’entrée.C’était leur contact infiltré, un homme maigre aux traits tirés, qui portait les habits ternes.
- "Enfin, vous voilà," murmura l’homme en regardant les environs. "Je n’ai que quelques minutes avant que le veilleur ne fasse sa ronde."
Kael hocha la tête sans un mot et entra rapidement. Il referma silencieusement la porte derrière lui. À l’intérieur l’air était imprégné de l’odeur du métal et de la poussière.
-"Le registre est dans le coffre principal, comme prévu," chuchota l’homme en guidant Kael à travers les salles.
"Mais attention, le propriétaire a renforcé la sécurité. Il a engagé deux gardes supplémentaires pour la nuit."
Kael songea "Deux gardes, c’est tout ? Je m’attendais à plus de sécurité"
Comme prévu, deux silhouettes armées patrouillaient à l’intérieur de la bijouterie. Kael attendit, se fondant dans l’obscurité. Le contact distrayait l’un des gardes avec une excuse bidon qui l’amena vers l’arrière pour une inspection imaginaire. Le deuxième garde s’approchait dangereusement de la salle principale. Kael, dans un mouvement fluide, glissa derrière lui. Avant que le garde ne puisse réagir, il le neutralisa d’un coup sec à la nuque. Avec précaution il tira le corps dans un coin sombre pour mieux le dissimuler. La salle principale brillait faiblement, éclairée par une unique lampe à huile. Le coffre se dressait au fond, imposant et renforcé par des plaques d’acier. Le contact s’approcha en sortant un trousseau de clés volées au propriétaire.
- "Dépêche-toi," souffla Kael
Enfin, un déclic satisfaisant retentit. Le coffre s’ouvrit lentement, révélant un registre imposant, relié de cuir et orné de coins métalliques. À côté, des sacs de bijoux étincelaient à la lumière. Mais Kael ignora les trésors matériels, concentré sur l’objectif.
- "Le registre est là. " déclara le contact, tendant le livre à Kael.
Kael l’empoigna, ses doigts serrant fermement la reliure. Chaque page contenait des noms, des transactions, des informations précieuses pour l’équipage.
Le contact referma le coffre, laissant les bijoux intacts pour éviter de déclencher une alarme. Ensemble, ils retracèrent leur chemin vers la porte arrière. Mais alors qu’ils s’apprêtaient à sortir, des voix se firent entendre à l’extérieur.
-"Le Bâtiment est encerclé ! Sortez les mains en l’air ?" hurla un soldat.
Kael échangea un regard rapide avec leur contact. Il n’y avait pas de temps à perdre. D’un geste assuré, il sortit son pistolet, prêt à se défendre si nécessaire. Mais le contact intervint.
- "Donne-moi le registre, je vais sortir en prétextant que je me suis échappé de ta prise d'otage. Ensuite, débrouille toi pour fuir. La mission avant l’homme. ," lança-t-il
Kael prit une profonde inspiration pour calmer son esprit. Il posa une main ferme sur l’épaule de son allié.
- "La mission avant l’homme hein ? " mumura Kael.
Dans un geste vif, il plaça son pistolet sous le menton de son compagnon de fortune et appuya sur la gâchette. Le coup de feu retentit et l’homme s’écroula au sol.
-” Ma vie avant tout le reste idiot”.
Le bruit du tir avait précipité l'assaut de la Marine. La porte arrière vola en éclats sous un coup de bélier et une poignée de marines armés entrèrent avec leurs fusils à la main. Kael se plaqua contre un mur à l'angle d’un couloir et tira sans sommation. Je dois trouver un moyen de fuir avec le registre. Soit je meurs ici, soit Finn me tue si je reviens les mains vides.
- "Feu à volonté !" rugit soldat
Kael se rua vers la porte principale. Ils esquivaient les tirs maladroits qui ricochaient sur les murs. A l'entrée, il réalisa que la rue était également surveillée. Une dizaine de marines fusils en main, formaient un demi-cercle. Il fallait agir vite. Kael attrapa une lampe à huile posée sur le comptoir et la lança au sol de la bijouterie répandant du feu sur le plancher. Les flammes montèrent rapidement ce qui créa une barrière de chaleur et de fumée entre lui et ses poursuivants.
-"Le bâtiment prend feu ! Évacuez !" hurla l’un des marines à l’extérieur.
Profitant de la confusion, Kael escalada une pile de caisses près de la fenêtre latérale et se hissa sur le toit de la bijouterie. De là, il sauta sur un bâtiment voisin, disparaissant dans le dédale des toits d’Inu Town.
Il arriva enfin au point de rendez-vous, essoufflé, ses vêtements couverts de suie et son front perlant de sueur. Finn et quelques hommes attendaient déjà, l’expression inquiète.
- "Alors ?" demanda Finn, son regard scrutateur fixé sur Kael.
- "Tiens le registre. Mais on a perdu notre complice dans la mission. " répondit Kael.
Finn éclata de son rire tonitruant, sa main s’abattant sur l’épaule de son second.
- "Rah Rah Rah ! Tu vois, les gars ? On n’a pas seulement des muscles ici, mais aussi un cerveau !"
Les hommes éclatèrent de rire. Le registre était en sécurité et leur plan avançait. Une étape de plus vers leur objectif final.
Le dernier rayon de soleil se dissipa lentement derrière l'horizon, effleurant la mer d'une lueur orangée avant de se perdre dans la nuit. Le silence régna quelques instants, juste assez pour que l'air lourd de l'odeur du sel et du bois humide s'installe dans les poumons de Finn. Il était assis, dominant ses hommes de toute sa taille imposante, sur une pile de caisses assemblées pour lui offrir un trône de fortune. À sa droite, le discret homme aux cheveux mauves, s'était glissé hors de l'ombre, rejoignant le groupe. Ses mouvements étaient aussi silencieux que l'esprit qui l'habitait, mais tout le monde savait qu'il n'était pas là par hasard.
Le géant capitaine au visage dur et marqué par les batailles, souffla une énorme bouffée de son cigare comme s'il venait de l'achever d'un seul coup. Le vent dispersa la fumée et, dans la lueur du soir, l'équipage put voir l’ombre de son sourire carnassier. À trois mètres de haut, chaque geste semblait exagéré, mais il ne perdit jamais son air menaçant, même quand il se redressa en étirant ses bras et son dos, comme un boxeur avant un combat.
La trentaine de pirates autour de lui tremblait d'excitation. Ils savaient que ce soir serait marqué d'une pierre blanche dans l’histoire de l'îles. Ce n’était pas une simple razzia, c’était un carnage. Alors que Finn se préparait à donner l'ordre, un rire partager s'éleva, non pas contre leur capitaine, mais contre ce qui allait suivre. l'homme au cheveux pourpre s’avança alors, retirant son masque de tissu, ses yeux perçants fixant Finn. Pas un mot de plus.
"Alors ?" grogna Finn sans détourner les yeux, un léger rictus sur ses lèvres.
L’homme aux cheveux mauves, tout en restant aussi calme que d’habitude, exposa brièvement les faits. Il parla de l’écran de fumée ingénieux qui avait permis de terrasser plusieurs marines, et comment le petit "fantôme" qu'était Kael s’était échappé après avoir abattu leur contact, un acte aussi audacieux qu'inattendu, mais qui donna au capitaine un sourire, il avait donc fait le bon choix ! Finn éclata de rire, un rire profond et rauque, semblable à un grondement venant du fond des entrailles : "Et ensuite ?"
Le rapport continua, détaillant la fuite effrénée de l'un et les ordres frénétiques de poursuite qu'avait lancer l'homme en blanc en voyant le criminel s'enfuir. Mais Kael savait bien qu'il n’était pas là pour discuter des détails. Finn avait d’autres projets. D'un heureux hasard, les actes de Kael avait permis au hommes planqué de Finn de masacrer quelques soldats aveugler à courir après un fantôme.
"Tu sais bien qu'il a ce qu'il faut. Je ne suis pas surpris, mais je me demande désormais jusqu'où il peut aller… notre fantôme ?" murmura-t-il à l'homme en question, presque pour lui-même et incertain du nouveaux surnom qu'avait gagner son second.
Sans attendre une réponse, il se tourna vers le groupe et d’un geste sec, ordonna à Dante, l'homme mystérieux de préparer des tireurs sur les toits, pour couvrir leur marche et guider la marine là où elle ne s’y attendrait pas. L’ordre était donné. La situation se compliquerait mais Finn savait que, même dans le chaos, ils étaient en mesure de jouer cette partie avec une certaine brutalité élégante.
Lorsque l’homme mystérieux se replia dans l’ombre, l'atmosphère se tendit. Une chaleur familière envahit Finn lorsqu'un autre homme, au visage marqué, s’approcha, un registre à la main, celui qu'avait récupérer le ghost. Après un rapide coup d'œil, Finn grogna et, d’un simple geste, il donna l’ordre : "Que les équipes commencent."
Chaque unité, composée de cinq hommes, se voyait attribuer un chef de groupe, ce qui réduisait la confusion. Chacun savait ce qu’il devait faire. La stratégie était claire. Rien n’était laissé au hasard. Et alors que les pirates se mettaient en mouvement, courant avec l’enthousiasme de bêtes sauvages prêtes à dévorer, Finn leva le poing en l’air, criant avec la force de son âme : "La marine sera sur notre chemin, mais ce soir, on la laissera brûler avec leur défaite !"
Les cris d'acclamation de l’équipage résonnèrent dans la rue, des torches enflammées et des sabres brandis. Finn, vêtu de son manteau de velours rouge, toucha son masque de lutte, symbole de sa détermination. Puis, il se lança en avant, les autres derrière lui, prêts à suivre son sillage.
Là, la rue principale, déserte à l’exception des ombres furtives des pirates, s’offrit à eux. Les magasins étaient ouverts, mais il n’y avait pas de pillage cette fois-ci. Pas de civils à maltraiter. L’ordre était clair : la seule règle était d’atteindre le quartier général de la marine sans blesser les civils. Personne ne toucha aux innocents. Pourquoi ? Finn n’avait jamais expliqué. Peut-être par respect pour ceux qui, dans un autre temps, avaient été comme lui. Ou peut-être une simple préférence pour les grands joueurs. Dans tout les cas, les usuriers resterait sur cette île et sachant qui les protège, il valait peut-etre mieux d'éviter de tuer trop de leur hommes au passage.
Et la course effrénée commença. L'écho des pas sur le pavé résonnait comme un tambour de guerre.
La bataille commence,
Le premier choc arriva rapidement. Les hommes de Finn se répandaient dans la rue comme une horde de fauves, chaque impact de leurs pieds sur le sol martelant la terreur dans les rangs ennemis. Mais c'était Finn qui dirigeait le ballet de destruction. Tel un monstre enragé, il faucha tout sur son passage. Ses bras déployés comme des griffes, il saisit un soldat par la tête et le balança dans une vitrine, puis enchaina avec un autre, le jetant dans une charrette renversée et ainsi de suite.
Les tirs des snipers, positionnés sur les toits par Dante, résonnaient en rafales. De chaque côté, des pirates se cachaient derrière des obstacles improvisés, tirant à vue sur les marines, qui tentaient désespérément de riposter. L'homme masqué, sur les toits, était une silhouette aussi fantomatique que son ami quelques minutes auparavent, ses yeux fixés sur le carnage qui se déroulait en contrebas. Il n’était pas là pour se contenter d’être spectateur. Il se faufila entre les toit de structures, profitant des ouvertures créées par son capitaine pour prendre ses ennemis par surprise. Le métal de ses projectiles brillait dans la lumière tamisée des torches comme de petite étoile filante, plongeant dans les marines comme un serpent mortel sur sa proie.
Mais l’arrivée de la garnison ennemie n’avait pas échappé à Finn. Une ligne de soldats en uniformes blancs, fusils levés, fonçait droit vers eux. Leur résolution était palpable, mais ils n’avaient pas mesuré l’ampleur du fardeau qui s’abattait sur eux.
Dans un cri de guerre jubilatoire, le géant se jeta dans la mêlée. D’un seul mouvement, il attrapa un stand en bois sur roues et un échafaudage de fortune abandonné en plein milieu de la rue. Ses bras puissants levèrent les projectiles comme une simple feuille, le positionnant en bouclier devant ses hommes tout en maintenant sa course effrénée. L’énorme structure percuta alors le sol sous sa force destructrice et le sacrifice d'une poignée de marine, créant un nuage de poussière et de gravats qui laisserait le temps à ses hommes de prendre couvert et de contre attaquer. C'était la distraction parfaite selon les circonstances.
Finn, tel un prédateur surgissant de l’écran de fumée improvisé, fonça vers les marines. Ses bras comme des griffes d'aigle, il se jeta sur les soldats, son sourire démoniaque éclairant la rue dévastée alors que ses lariats étallait les hommes un à un sur sa course interminable.
Le carnage était sur le point d’atteindre son paroxysme.