La caravelle « la rose des mers » glissait rapidement sur les eaux calmes d’East Blue. C’était un navire chargé de ravitailler quelques îles isolées en ce qu’elles ne pouvaient pas produire elles-mêmes –dans le cas de Sirop, cela concernait pas mal de choses !-. A l’intérieur, dans la cale plus précisément, te trouvait Ange Del Flo, dissimulé entre deux caisses contenant des vêtements pour femme. Le sauvage était très fier de lui : il avait réussi à se faufiler à l’intérieur du bateau sans se faire remarquer, et il voguait maintenant à une vitesse appréciable vers une destination inconnue, mais qui assurément lui fournirait de nouvelles maisons n’attendant que sa venue pour se vider un peu de leur contenu. Il aurait sans doute moins fait le malin s’il avait su que dans deux heures, le maître d’équipage descendrait dans la cale et le surprendrait. Il apprendrait alors ce que signifie « passager clandestin », et passerait le reste du voyage à nettoyer le pont en compagnie des mousses, puis se ferait éjecter comme un malpropre à la première escale.
Sirop : tout lecteur de One Piece connait déjà ce petit village constitué de quelques maisons bordant une route en terre, perdu sur une île minuscule avec une forêt tout autour et des montagnes en arrière-plan. L’auberge est un petit établissement tranquille avec des tables propres, de la nourriture correcte, et un gérant honnête. Tout pour décevoir un aventurier en quête de sensations, en somme ! A l’une des tables, on peut apercevoir Ada, une jeune villageoise. Nous ne nous étendrons pas sur sa description afin de permettre au lecteur de se la représenter comme une ravissante brune dotée de belles formes si cela lui chante, ou au contraire comme une simple paysanne sans attrait et dont on oubliera l’existence sitôt cette histoire terminée. Dans l’immédiat, plus que l’existence ou non de son charme, ce qui préoccupait Ada c’était le type à l’air louche et aux cheveux qui le faisaient ressembler à une plante en pot, qui semblait épier son décolleté.
Ange continuait à fixer en direction de la jeune femme qui le regardait d’un air bizarre. Ce n’était pourtant pas son physique qui intéressait notre homme. D’ailleurs, notre sauvage est plutôt machiste sur les bords, et de toute façon il préfère les femmes de couleur, ou de couleur mais décolorées. En réalité, ce qui captait son attention c’était le contenu de l’assiette de la jeune femme : tandis qu’elle dégustait de succulents petits pois-carottes avec une tranche de porc, notre voleur devait se contenter de patates cuites à l’eau avec un verre d’eau. A qui la faute, s’il devait se contenter du menu « aventurier dans la dèche » ?
Les petits pois… depuis combien de temps n’en avait-il pas mangé ? Il faut dire qu’avec le train de vie qu’il menait, l’hygiène et la gastronomie avaient une place assez réduite. Ces petites boules vertes… il les sentait presque s’écraser contre ses dents ! A cette pensée, il fît un sourire à faire pâlir d’envie un requin tandis qu’un filet de bave coulait le long de son menton.
Un pervers, ce type était un pervers ! Il la regardait comme s’il allait la dévorer ! N’y tenant plus, Ada ramassa son manteau, et se précipita hors de la taverne, abandonnant son repas à moitié consommé sur la table.
C’était le moment que le sauvage-cambrioleur attendait : ça marchait pratiquement à chaque fois ! Avec un petit sourire satisfait, il alla s’installer à la place de la jeune femme et se mît à manger avec appétit.
La taverne est le lieu ou filtrent toutes les informations, et il avait pu y apprendre qu’à proximité du village se trouvait la demeure de riches propriétaires ; et qui dit riches propriétaires dit objets de valeur ! Mais finalement, avec un peu de jugeote, Ange aurait pu le découvrir tout seul puisqu’une fois dehors le manoir de la famille Kaya se voyait comme le nez au milieu de la figure, surtout dans ce village assez modeste. On pouvait d’ailleurs se demander ce qu’il faisait ici, perdu au milieu de nulle part… pas étonnant qu’autant de pirates aient envie d'y voler des choses ! Il avait aussi découvert que les gardes employés à la surveillance de la propriété étaient tous des habitués de la taverne, à leurs heures de pause. Rien que pour cette raison, on pouvait dire que les riches propriétaires du manoir faisaient marcher l’économie du village.
Lorsqu’il ne glanait pas des informations en écoutant les employés de la propriété, le voleur observait la maison sous tous les angles. Le manoir était entouré de hautes grilles munies de pointes. Puisqu’il n’y avait aucun voisin à épater dans les environs, on pouvait supposer que cela témoignait d’une habitude à recevoir la visite de personnes mal intentionnées. Quatre gardes étaient postés en permanence à l’extérieur, pour surveiller les trois seuls accès possibles : deux à la porte principale, et un autre pour chacune des deux portes secondaires.
Bon, je pourrais creuser un passage sous la grille, mais ce serait long et fatiguant ! En plus, il faudrait que j’achète une pelle mais 1) je ne suis pas sûr que les représentants commerciaux, quelle que soit leur fonction, aient souvent besoin de pelles, et 2) je n’ai pas assez d’argent pour m’en payer un. En plus, si je la vole dans un petit village comme ça, tout le monde sera au courant et vu le nombre d’étrangers ici je serais en tête des suspects.
Non, je vais passer par la grille au nord, celle la plus éloignée du village. Je ne devrais pas avoir trop de problèmes pour maîtriser le garde, et j’aurai ensuite quelques heures devant moi avant qu’ils ne se rendent compte de ma visite, et à ce moment là, je serai déjà loin ! Ensuite, j’entrerai par la fenêtre des toilettes ; j’en ai déjà vu des comme celle-là, elles sont faciles à ouvrir de l’extérieur avec une lame assez fine, que je pourrai me procurer facilement en volant un couteau à la taverne.
Tout ira bien, ce sera un petit cambriolage sans histoire. D’ailleurs, qu’est-ce qui pourrait mal se passer ?
***
Sirop : tout lecteur de One Piece connait déjà ce petit village constitué de quelques maisons bordant une route en terre, perdu sur une île minuscule avec une forêt tout autour et des montagnes en arrière-plan. L’auberge est un petit établissement tranquille avec des tables propres, de la nourriture correcte, et un gérant honnête. Tout pour décevoir un aventurier en quête de sensations, en somme ! A l’une des tables, on peut apercevoir Ada, une jeune villageoise. Nous ne nous étendrons pas sur sa description afin de permettre au lecteur de se la représenter comme une ravissante brune dotée de belles formes si cela lui chante, ou au contraire comme une simple paysanne sans attrait et dont on oubliera l’existence sitôt cette histoire terminée. Dans l’immédiat, plus que l’existence ou non de son charme, ce qui préoccupait Ada c’était le type à l’air louche et aux cheveux qui le faisaient ressembler à une plante en pot, qui semblait épier son décolleté.
Ange continuait à fixer en direction de la jeune femme qui le regardait d’un air bizarre. Ce n’était pourtant pas son physique qui intéressait notre homme. D’ailleurs, notre sauvage est plutôt machiste sur les bords, et de toute façon il préfère les femmes de couleur, ou de couleur mais décolorées. En réalité, ce qui captait son attention c’était le contenu de l’assiette de la jeune femme : tandis qu’elle dégustait de succulents petits pois-carottes avec une tranche de porc, notre voleur devait se contenter de patates cuites à l’eau avec un verre d’eau. A qui la faute, s’il devait se contenter du menu « aventurier dans la dèche » ?
Les petits pois… depuis combien de temps n’en avait-il pas mangé ? Il faut dire qu’avec le train de vie qu’il menait, l’hygiène et la gastronomie avaient une place assez réduite. Ces petites boules vertes… il les sentait presque s’écraser contre ses dents ! A cette pensée, il fît un sourire à faire pâlir d’envie un requin tandis qu’un filet de bave coulait le long de son menton.
Un pervers, ce type était un pervers ! Il la regardait comme s’il allait la dévorer ! N’y tenant plus, Ada ramassa son manteau, et se précipita hors de la taverne, abandonnant son repas à moitié consommé sur la table.
C’était le moment que le sauvage-cambrioleur attendait : ça marchait pratiquement à chaque fois ! Avec un petit sourire satisfait, il alla s’installer à la place de la jeune femme et se mît à manger avec appétit.
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Ange n’était pas seulement venu à la taverne pour manger des petits pois. Il s’était présenté au tavernier comme "représentant commercial" ; il ne savait pas exactement en quoi consistait ce travail, mais ça sonnait bien et il avait entendu ça, une fois. Il avait ensuite loué une chambre pour la semaine et, pour faire bonne mesure, il avait commandé un repas. Bon, d’accord, il avait demandé le moins cher possible, mais la volonté y était : il voulait bien faire des efforts pour soigner sa couverture, mais dans le cas ou le cambriolage échouerait il serait forcé de faire la plonge durant quelques semaines pour éponger sa dette, alors autant réduire les frais !La taverne est le lieu ou filtrent toutes les informations, et il avait pu y apprendre qu’à proximité du village se trouvait la demeure de riches propriétaires ; et qui dit riches propriétaires dit objets de valeur ! Mais finalement, avec un peu de jugeote, Ange aurait pu le découvrir tout seul puisqu’une fois dehors le manoir de la famille Kaya se voyait comme le nez au milieu de la figure, surtout dans ce village assez modeste. On pouvait d’ailleurs se demander ce qu’il faisait ici, perdu au milieu de nulle part… pas étonnant qu’autant de pirates aient envie d'y voler des choses ! Il avait aussi découvert que les gardes employés à la surveillance de la propriété étaient tous des habitués de la taverne, à leurs heures de pause. Rien que pour cette raison, on pouvait dire que les riches propriétaires du manoir faisaient marcher l’économie du village.
Lorsqu’il ne glanait pas des informations en écoutant les employés de la propriété, le voleur observait la maison sous tous les angles. Le manoir était entouré de hautes grilles munies de pointes. Puisqu’il n’y avait aucun voisin à épater dans les environs, on pouvait supposer que cela témoignait d’une habitude à recevoir la visite de personnes mal intentionnées. Quatre gardes étaient postés en permanence à l’extérieur, pour surveiller les trois seuls accès possibles : deux à la porte principale, et un autre pour chacune des deux portes secondaires.
Bon, je pourrais creuser un passage sous la grille, mais ce serait long et fatiguant ! En plus, il faudrait que j’achète une pelle mais 1) je ne suis pas sûr que les représentants commerciaux, quelle que soit leur fonction, aient souvent besoin de pelles, et 2) je n’ai pas assez d’argent pour m’en payer un. En plus, si je la vole dans un petit village comme ça, tout le monde sera au courant et vu le nombre d’étrangers ici je serais en tête des suspects.
Non, je vais passer par la grille au nord, celle la plus éloignée du village. Je ne devrais pas avoir trop de problèmes pour maîtriser le garde, et j’aurai ensuite quelques heures devant moi avant qu’ils ne se rendent compte de ma visite, et à ce moment là, je serai déjà loin ! Ensuite, j’entrerai par la fenêtre des toilettes ; j’en ai déjà vu des comme celle-là, elles sont faciles à ouvrir de l’extérieur avec une lame assez fine, que je pourrai me procurer facilement en volant un couteau à la taverne.
Tout ira bien, ce sera un petit cambriolage sans histoire. D’ailleurs, qu’est-ce qui pourrait mal se passer ?
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