Exploitation de Guy Mauve, Tanuki, quelques jours auparavant.
Une nouvelle journée de travail terminée, et alors que je me dirigeais vers ce qui servait de vestiaire, Guy venait à s'exclamer depuis son bureau, la fenêtre grande ouverte :
" BLONDINET ! VIENS ICI TOUT DE SUITE ! "
Je ne me faisais guère prier, alors, et me dirigeait vers son bureau au pas de course. Que pouvait il bien me reprocher ? Voilà un bon moment qu'il ne m'avait pas convoqué dans son bureau, et je dois dire que ça ne me manquait guère.
J'entrais donc calmement, ma tenue de travail toute crasseuse et mes bottes pleines de boue séchée, venant prendre place en face de mon patron, de l'autre côté de son bureau.
" T'es viré p'tit. "
Je soufflais un léger rire, amusé. J'avais l'habitude de ses blagues, à dire vrai, et ce n'était donc pas une nouveauté. Pourtant, en me reprenant, je constatais une once de vérité dans son regard, le sujet était sérieux cette fois-ci, et je fronçais légèrement les sourcils alors, tandis que je tâchais de répondre, surpris :
" Viré ? Comment.. ça ? Je - "
Je n'eus pas le temps de finir que le vieillard venait à plaquer une sorte d'affiche sur le bureau, m'interrompant donc. Mes prunelles brunes venaient alors à se poser sur cette dernière, en analysant les tenants et aboutissants rapidement, avant d'hausser un sourcil en reposant ces derniers sur mon interlocuteur.
" C'est une affiche de recrutement pour... une nouvelle île ? Et donc ? Quel rapport avec moi ?
- Je te vire. Et j'ai fais passer ta candidature aux Marines du coin, tu pars après-demain dans un de leurs navires jusqu'à leur base, afin qu'ils t'emmènent sur cette.. Métanoïa.
- Mais.. Et si je refuse, mh ? Je veux dire, vous ne m'avez prévenu de rien.. ? J'ai encore ma mère ici, mes amis.. ? "
Le vioc se redressait alors, et se dirigeait vers sa fenêtre, avisant son exploitation à l'extérieur, brièvement. Il en revenait ensuite à moi, toujours assis sur la chaise, sourcils froncés par l'annonce et tâchait d'énoncer, presque solennelle dans ses mots :
" Regarde, Blondinet. T'as vingt-sept ans maintenant, et tout ce que t'as toujours connu, c'est cette île perdue en pleine North Blue. Ce que je t'offres, là, c'est une nouvelle opportunité, et crois moi qu'avec l'aval du Gouvernement, il y a de quoi s'faire du pognon, voir plus ! M'dit pas que t'as jamais voulu partir à l'aventure à ton jeune âge, hein ? "
---
Quelque part au large de Métanoïa, présent.
Bien sûr que j'avais rêvé d'aventure, et que j'en rêvais presque tout les soirs, mais si on m'avait dit qu'elle se présenterait à moi aussi soudainement qu'au moyen d'une affiche gouvernementale soutenant la colonisation d'une nouvelle île dans son giron, je n'en aurais pas cru un mot. Toujours est-il que je me retrouvais désormais à bord de ce navire de la Marine, en compagnie de pas mal d'autres civils, et de tout un contingent de Marine.
Ces derniers se pressaient d'ailleurs dans tout les sens, à la manœuvre, tandis que je me tenais sur le pont, observant l'horizon dont ne ressortait rien d'autre que l'immensité de l'océan. Pourtant, bientôt, les ordres d'un officier vinrent à retentir sur tout le pont :
" Civils ! Nous allons vous demander de rester bien calme, nous arriverons bientôt en vue de Métanoïa. "
Je plissais les yeux, alors, comment était ce possible ? Il n'y avait pourtant rien à l'hori-...
Soudainement, une sorte de brume vint à recouvrir le pont en une brève fraction de secondes, et je sursautais presque tandis que je ne distinguais plus rien de ce qui se tenait à plus loin d'un mètre de ma personne. D'une main, je tâchais d'attraper une des lanières de mon sac alors que la seconde venait se saisir du bastingage, alors que je me retrouvais plongé dans cette intense brume.
" Qu'est-ce que.. ?! "
Aussitôt venue, et à peine quelques secondes plus tard, la brume se dissipa pour offrir la vue sur une île qui me sembla immense, quoiqu'après une brève réflexion, pas beaucoup plus que celle qui m'avait accueillie durant mes plus jeunes années. De hauts plateaux, une montagne en son centre, beaucoup d'arbres, celles-ci ne me semblaient pas si éloignée de ma région natale sur le papier, mais la brume qui semblait sévir tout autour lui offrait un aspect presque mystique, et des plus intrigants.
Je venais à me frotter quelque peu les yeux, histoire de bien vérifier si je n'étais pas en train de rêver, et faute est de constater que ce n'était pas le cas.
" Nous allons bientôt débarquer ! Veuillez récupérer toutes vos affaires, et ne rien oublier, s'il vous plaît. Nous avons d'autres choses à faire que de vous courir après pour vous les rendre ! "
J'avais déjà tout dans mon sac, pour ma part, et je plissais alors les yeux vers ce qui semblait être notre point de débarquement. Un port en construction, se tenait là, sur la côte de l'île. Pourtant, quelque chose clochait et me faisait dire qu'il ne sortait pas de terre comme ça. J'avisais alors avec plus d'attention, et nul doute que la construction avait été engagée sur les décombres d'une ancienne place forte. Après un bref instant de réflexion, je me rappelais avoir lu quelque chose dans le genre dans le journal. Une île de West Blue avait été le théâtre d'un Buster Call, il y a de cela quelques mois déjà, et était rentré de nouveau dans le giron du Gouvernement Mondial suite à l'expulsion de tout les Révolutionnaires qui s'y trouvaient. Nul doute désormais, qu'il s'agissait probablement de cette dernière.
L'accostage se fit calmement, et nous touchions finalement pieds à terre quand on nous indiqua qu'après une nuit de repos ici, nous nous dirigerions dès le lendemain vers une ville de nom de Félicité, afin d'y rencontrer la Gouverneure des lieux, et qu'elle puisse nous expliquer exactement, ce qu'elle attendait de notre petit groupe de civils.
Une nouvelle journée de travail terminée, et alors que je me dirigeais vers ce qui servait de vestiaire, Guy venait à s'exclamer depuis son bureau, la fenêtre grande ouverte :
" BLONDINET ! VIENS ICI TOUT DE SUITE ! "
Je ne me faisais guère prier, alors, et me dirigeait vers son bureau au pas de course. Que pouvait il bien me reprocher ? Voilà un bon moment qu'il ne m'avait pas convoqué dans son bureau, et je dois dire que ça ne me manquait guère.
J'entrais donc calmement, ma tenue de travail toute crasseuse et mes bottes pleines de boue séchée, venant prendre place en face de mon patron, de l'autre côté de son bureau.
" T'es viré p'tit. "
Je soufflais un léger rire, amusé. J'avais l'habitude de ses blagues, à dire vrai, et ce n'était donc pas une nouveauté. Pourtant, en me reprenant, je constatais une once de vérité dans son regard, le sujet était sérieux cette fois-ci, et je fronçais légèrement les sourcils alors, tandis que je tâchais de répondre, surpris :
" Viré ? Comment.. ça ? Je - "
Je n'eus pas le temps de finir que le vieillard venait à plaquer une sorte d'affiche sur le bureau, m'interrompant donc. Mes prunelles brunes venaient alors à se poser sur cette dernière, en analysant les tenants et aboutissants rapidement, avant d'hausser un sourcil en reposant ces derniers sur mon interlocuteur.
" C'est une affiche de recrutement pour... une nouvelle île ? Et donc ? Quel rapport avec moi ?
- Je te vire. Et j'ai fais passer ta candidature aux Marines du coin, tu pars après-demain dans un de leurs navires jusqu'à leur base, afin qu'ils t'emmènent sur cette.. Métanoïa.
- Mais.. Et si je refuse, mh ? Je veux dire, vous ne m'avez prévenu de rien.. ? J'ai encore ma mère ici, mes amis.. ? "
Le vioc se redressait alors, et se dirigeait vers sa fenêtre, avisant son exploitation à l'extérieur, brièvement. Il en revenait ensuite à moi, toujours assis sur la chaise, sourcils froncés par l'annonce et tâchait d'énoncer, presque solennelle dans ses mots :
" Regarde, Blondinet. T'as vingt-sept ans maintenant, et tout ce que t'as toujours connu, c'est cette île perdue en pleine North Blue. Ce que je t'offres, là, c'est une nouvelle opportunité, et crois moi qu'avec l'aval du Gouvernement, il y a de quoi s'faire du pognon, voir plus ! M'dit pas que t'as jamais voulu partir à l'aventure à ton jeune âge, hein ? "
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Quelque part au large de Métanoïa, présent.
Bien sûr que j'avais rêvé d'aventure, et que j'en rêvais presque tout les soirs, mais si on m'avait dit qu'elle se présenterait à moi aussi soudainement qu'au moyen d'une affiche gouvernementale soutenant la colonisation d'une nouvelle île dans son giron, je n'en aurais pas cru un mot. Toujours est-il que je me retrouvais désormais à bord de ce navire de la Marine, en compagnie de pas mal d'autres civils, et de tout un contingent de Marine.
Ces derniers se pressaient d'ailleurs dans tout les sens, à la manœuvre, tandis que je me tenais sur le pont, observant l'horizon dont ne ressortait rien d'autre que l'immensité de l'océan. Pourtant, bientôt, les ordres d'un officier vinrent à retentir sur tout le pont :
" Civils ! Nous allons vous demander de rester bien calme, nous arriverons bientôt en vue de Métanoïa. "
Je plissais les yeux, alors, comment était ce possible ? Il n'y avait pourtant rien à l'hori-...
Soudainement, une sorte de brume vint à recouvrir le pont en une brève fraction de secondes, et je sursautais presque tandis que je ne distinguais plus rien de ce qui se tenait à plus loin d'un mètre de ma personne. D'une main, je tâchais d'attraper une des lanières de mon sac alors que la seconde venait se saisir du bastingage, alors que je me retrouvais plongé dans cette intense brume.
" Qu'est-ce que.. ?! "
Aussitôt venue, et à peine quelques secondes plus tard, la brume se dissipa pour offrir la vue sur une île qui me sembla immense, quoiqu'après une brève réflexion, pas beaucoup plus que celle qui m'avait accueillie durant mes plus jeunes années. De hauts plateaux, une montagne en son centre, beaucoup d'arbres, celles-ci ne me semblaient pas si éloignée de ma région natale sur le papier, mais la brume qui semblait sévir tout autour lui offrait un aspect presque mystique, et des plus intrigants.
Je venais à me frotter quelque peu les yeux, histoire de bien vérifier si je n'étais pas en train de rêver, et faute est de constater que ce n'était pas le cas.
" Nous allons bientôt débarquer ! Veuillez récupérer toutes vos affaires, et ne rien oublier, s'il vous plaît. Nous avons d'autres choses à faire que de vous courir après pour vous les rendre ! "
J'avais déjà tout dans mon sac, pour ma part, et je plissais alors les yeux vers ce qui semblait être notre point de débarquement. Un port en construction, se tenait là, sur la côte de l'île. Pourtant, quelque chose clochait et me faisait dire qu'il ne sortait pas de terre comme ça. J'avisais alors avec plus d'attention, et nul doute que la construction avait été engagée sur les décombres d'une ancienne place forte. Après un bref instant de réflexion, je me rappelais avoir lu quelque chose dans le genre dans le journal. Une île de West Blue avait été le théâtre d'un Buster Call, il y a de cela quelques mois déjà, et était rentré de nouveau dans le giron du Gouvernement Mondial suite à l'expulsion de tout les Révolutionnaires qui s'y trouvaient. Nul doute désormais, qu'il s'agissait probablement de cette dernière.
L'accostage se fit calmement, et nous touchions finalement pieds à terre quand on nous indiqua qu'après une nuit de repos ici, nous nous dirigerions dès le lendemain vers une ville de nom de Félicité, afin d'y rencontrer la Gouverneure des lieux, et qu'elle puisse nous expliquer exactement, ce qu'elle attendait de notre petit groupe de civils.