« Oui, les deux me vont.
Sûr ?
Oui.
Non mais parce que tu m'as déjà fait changer deux fois.
Oui, je sais, mais là, c'est bon.
Viens pas pleurer dans quatre matins parce que ça sera trop tard.
Je te dis que c'est bon.
Ok, alors j'y vais, à plus.
… Attends !
JE LE SAVAIS ?! Tu es incapable de te décider ! C'est une couleur. Une putain de couleur bordel de couilles de mammouth ! LightCoral ou Salmon ou Coral, il n'y a quasiment aucune différence. Alors tu vois quoi maintenant, du bleu ? Du rouge ? Du vert ? Tu me casses les couilles depuis une semaine à changer d'avis sans arrêt. Le chantier est à l'arrêt, A CAUSE DE TOI, ET TOI SEUL !
… Tu as un billet qui dépasse de ta poche.
Hein ? Ah, heu … ok, merci. »
Il passe la porte sans demander son reste, comme si rien ne s'était passé. Rahlala, les constructeurs, je vous jure. La construction de mes trois boutiques avançait bien jusqu'à ce que je change d'avis. Une fois. Bon ok, deux fois. Oui bon, cinq … quinze fois, ok, ça va là ?! C'est bon ?! Je veux la perfection, rien de moins. Ce n'est pas si dur quand même. Brrrrrr (j'ai faim) brrrrrr (j'ai faim) brrrrrr (j'ai faim).
« Oui, oui, deux secondes[/color]. » Je m'approche de Pulu, mon escargophone un peu spécial. Je sors ensuite un sachet de poudre blanche de ma poche et en verse un peu en ligne droite devant le gastéropode.
« Voilà, t'es content ? Elle a intérêt à tenir un jour, ça coûte cher la cocaïne, tu sais.
Brrrrr. (Pas trop, tôt).
Ouais, brrrrr toi même.
Brrrrrrrrrrrrrrrr (Arrête d'essayer de parler l'escargot, tu es ridicule. Tu ne sais même pas conjuguer).
Tu vas arrêter de vibrer un peu ?
Brrr (non).
Et si je t'écrase sous mon poing, tu arrêtes de vibrer ?
Brrrrrrrrrr (je vibrerai même dans tes cauchemars !).
… T'as de la chance d'avoir une belle bouille, tu sais.
Brrrrr (je sais).
Et arrête de baver comme ça, c'est dégueulasse !
Brrrrrr (je suis un escargot …). »
Une fois la drogue donnée à mon escargot en manque de sa substance, je retourne poser mes yeux sur les plans de mes boutiques. Chacune est différente des autres, indépendante à sa manière, mais néanmoins connectée, voilà ce que j'ai demandé. Facile, non ? Pourtant il m'aura fallu trois architectes, cinq designers et vingt magasins pour parvenir à trouver ce que je veux. Oui, vingt magasins, parce que je demande des quantités déraisonnables. Je veux de grandes boutiques, où les enfants pourront venir jouer, s'amuser et se dépenser, pour ensuite rentrer chez eux fatigués, exténués, incapables de venir emmerder leurs parents. Ces derniers, ravis de ne pas avoir à supporter leur crise, les ramèneront sans problème. Et puis mes bonbons coûtent moins chers qu'un baby-sitter. Toc toc toc.
« Ouais ?
Monsieur Tas'Natak ?
C'est pour quoi ?
Je suis Laurel, votre conseiller bancaire.
J'suis bien où je suis, pas besoin de changer.
Puis-je entrer ?
Vous allez tenter de me vendre un truc ?
Non.
Souscrire à un abonnement à un prix semblant raisonnable alors qu'en fait les petites lignes stipulent que le prix des cotisations augmente de 1500% chaque mois, avec un engagement minimum de 150 ans, et que si on ne peut payer, vous avez le droit de saisir mes biens ?
Non voyons. Nous ne sommes pas des ordur*/ des usuriers, monsieur. » Je déplace mes fesses jusqu'à la porte pour lui ouvrir.
Alors qu'est-ce que vous me voulez ?
Nous avons remarqué des transactions étranges provenant de votre compte, et je viens vérifier avec vous que vous êtes bien l'auteur des achats suspectés frauduleux.
Ok entrez. Thé ? Café ? Chocolat ? Sangria ? Rhum ?
Jamais pendant les heures de travail. »
Il arrive à peine à finir sa phrase qu'il se met à éclater de rire et je le suis. Comme si un pirate avait des heures de travail. Nous ne sommes pas des membres du gouvernement mondial, faisant 8h-12h, 14h-18h, cinq jours par semaine. Être pirate, ça veut dire travailler 28h/24, 15j/7. On se reprend après quelques secondes, et il me sort les papiers avec des lignes surlignées.
14 mai, Tout en dentelle, achat de 3 sous-vêtements pour femmes, 1 000 000.
17 mai, Jackquelle et Michy, achat de films pour adultes, 6 666 666.
18 mai, Meubles Prouto, achat d'un canapé modèle S4-624, dix coussins brodés avec de l'or, deux fauteuils Marie-Antoinette XVI, un canapé d'angle modèle UTOPY, 50 000 000.
19 mai, Manupédi, manucure et pédicure, 2 000 000
19 mai : salon Tirlebout, épilation intégrale, 5 000 000.
Et la liste continue.
Sûr ?
Oui.
Non mais parce que tu m'as déjà fait changer deux fois.
Oui, je sais, mais là, c'est bon.
Viens pas pleurer dans quatre matins parce que ça sera trop tard.
Je te dis que c'est bon.
Ok, alors j'y vais, à plus.
… Attends !
JE LE SAVAIS ?! Tu es incapable de te décider ! C'est une couleur. Une putain de couleur bordel de couilles de mammouth ! LightCoral ou Salmon ou Coral, il n'y a quasiment aucune différence. Alors tu vois quoi maintenant, du bleu ? Du rouge ? Du vert ? Tu me casses les couilles depuis une semaine à changer d'avis sans arrêt. Le chantier est à l'arrêt, A CAUSE DE TOI, ET TOI SEUL !
… Tu as un billet qui dépasse de ta poche.
Hein ? Ah, heu … ok, merci. »
Il passe la porte sans demander son reste, comme si rien ne s'était passé. Rahlala, les constructeurs, je vous jure. La construction de mes trois boutiques avançait bien jusqu'à ce que je change d'avis. Une fois. Bon ok, deux fois. Oui bon, cinq … quinze fois, ok, ça va là ?! C'est bon ?! Je veux la perfection, rien de moins. Ce n'est pas si dur quand même. Brrrrrr (j'ai faim) brrrrrr (j'ai faim) brrrrrr (j'ai faim).
« Oui, oui, deux secondes[/color]. » Je m'approche de Pulu, mon escargophone un peu spécial. Je sors ensuite un sachet de poudre blanche de ma poche et en verse un peu en ligne droite devant le gastéropode.
« Voilà, t'es content ? Elle a intérêt à tenir un jour, ça coûte cher la cocaïne, tu sais.
Brrrrr. (Pas trop, tôt).
Ouais, brrrrr toi même.
Brrrrrrrrrrrrrrrr (Arrête d'essayer de parler l'escargot, tu es ridicule. Tu ne sais même pas conjuguer).
Tu vas arrêter de vibrer un peu ?
Brrr (non).
Et si je t'écrase sous mon poing, tu arrêtes de vibrer ?
Brrrrrrrrrr (je vibrerai même dans tes cauchemars !).
… T'as de la chance d'avoir une belle bouille, tu sais.
Brrrrr (je sais).
Et arrête de baver comme ça, c'est dégueulasse !
Brrrrrr (je suis un escargot …). »
Une fois la drogue donnée à mon escargot en manque de sa substance, je retourne poser mes yeux sur les plans de mes boutiques. Chacune est différente des autres, indépendante à sa manière, mais néanmoins connectée, voilà ce que j'ai demandé. Facile, non ? Pourtant il m'aura fallu trois architectes, cinq designers et vingt magasins pour parvenir à trouver ce que je veux. Oui, vingt magasins, parce que je demande des quantités déraisonnables. Je veux de grandes boutiques, où les enfants pourront venir jouer, s'amuser et se dépenser, pour ensuite rentrer chez eux fatigués, exténués, incapables de venir emmerder leurs parents. Ces derniers, ravis de ne pas avoir à supporter leur crise, les ramèneront sans problème. Et puis mes bonbons coûtent moins chers qu'un baby-sitter. Toc toc toc.
« Ouais ?
Monsieur Tas'Natak ?
C'est pour quoi ?
Je suis Laurel, votre conseiller bancaire.
J'suis bien où je suis, pas besoin de changer.
Puis-je entrer ?
Vous allez tenter de me vendre un truc ?
Non.
Souscrire à un abonnement à un prix semblant raisonnable alors qu'en fait les petites lignes stipulent que le prix des cotisations augmente de 1500% chaque mois, avec un engagement minimum de 150 ans, et que si on ne peut payer, vous avez le droit de saisir mes biens ?
Non voyons. Nous ne sommes pas des ordur*/ des usuriers, monsieur. » Je déplace mes fesses jusqu'à la porte pour lui ouvrir.
Alors qu'est-ce que vous me voulez ?
Nous avons remarqué des transactions étranges provenant de votre compte, et je viens vérifier avec vous que vous êtes bien l'auteur des achats suspectés frauduleux.
Ok entrez. Thé ? Café ? Chocolat ? Sangria ? Rhum ?
Jamais pendant les heures de travail. »
Il arrive à peine à finir sa phrase qu'il se met à éclater de rire et je le suis. Comme si un pirate avait des heures de travail. Nous ne sommes pas des membres du gouvernement mondial, faisant 8h-12h, 14h-18h, cinq jours par semaine. Être pirate, ça veut dire travailler 28h/24, 15j/7. On se reprend après quelques secondes, et il me sort les papiers avec des lignes surlignées.
14 mai, Tout en dentelle, achat de 3 sous-vêtements pour femmes, 1 000 000.
17 mai, Jackquelle et Michy, achat de films pour adultes, 6 666 666.
18 mai, Meubles Prouto, achat d'un canapé modèle S4-624, dix coussins brodés avec de l'or, deux fauteuils Marie-Antoinette XVI, un canapé d'angle modèle UTOPY, 50 000 000.
19 mai, Manupédi, manucure et pédicure, 2 000 000
19 mai : salon Tirlebout, épilation intégrale, 5 000 000.
Et la liste continue.
Dernière édition par Clotho le Mar 12 Nov 2024, 10:15, édité 1 fois