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Le Bateleur : Interlude (2.5)

Sur le pont d’une caravelle à destination de l’île aux esclaves, enrobée dans une brume matinale.

Le sergent Kirei se tient devant ses hommes après la mission menée à Las Camp, qui a résulté en la libération d’une dizaine de personnes destinées à devenir des esclaves sur l’île aux esclaves.

Alors qu’il s’apprête à prendre la parole, il parcourt les rangs du regard, observant quelques secondes le nouvel arrivant, un “petit ours blanc” qui semblerait venir de Drum, qui ne parle pas, mais qui, par ses gestes, a fait comprendre que son seul souhait était d’accompagner cet équipage.

Kirei prend une grande inspiration, baisse la tête et palpe son poignet gauche, toujours meurtri après son affrontement à Last End, avec sa main droite. Il se redresse ensuite et entame

Pour ceux qui ont été sur place, vous avez vu ce qu’il s’est passé. Pour les autres, le caporal Shiji a dû vous faire le rapport. Je ne vais pas revenir sur les faits, mais plus sur ce qui va en résulter.

Il marque un temps d’arrêt, parcourant encore une fois les rangs du regard, cherchant un soutien, qu’il trouvera chez le petit ours qui le regarde toujours, souriant, avec ses accoutrements en mauvais état.
Le sergent se ressaisit et reprend avec une voix forte

Nous sommes la marine d’élite, ce qui se fait de mieux, et hier, vous avez contribué à sauver des innocents. Bien que ce soit notre devoir, je veux que vous soyez fiers de votre devoir accompli, que vous ayez été sur place ou à garder le navire, chaque rôle est important. Cependant…

J’ai pu constater lors de cette dernière mission que notre entraînement de base n’est pas toujours suffisant. Et je suis désolé de vous le dire, les gars, bien que je vous estime, vous ne faites pas exception à la règle. On va arriver sur une île avec des personnes d’influence, et on risque de se heurter à des gens qui ne sont pas friands de notre présence. Sans vous faire un dessin, personne influente en colère, ça veut dire problème. Et je veux qu’on soit à même de régler ces problèmes sans aucune perte à déplorer, tout en faisant honneur aux couleurs que nous portons.
Alors, étant donné qu’on a toute la journée et même une partie de la nuit avant d’arriver à destination, Shiji et moi, nous avons préparé quelques petits exercices.


Kirei suspend une nouvelle fois son discours pour observer la réaction des soldats face à lui. À première vue, beaucoup semblent confus vis-à-vis de ce qui a été dit. Ils se demandent sûrement à quel genre d'exercice ils vont devoir faire face. Mais l’heure n’est pas à ça dans l’immédiat. Le sergent commence à sourire et tourne sa tête vers le petit ours, qui ne l’a pas quitté des yeux depuis le début
Certains ont pu le remarquer, nous avons également un nouveau venu. Bien que la communication ne semble pas être son point fort, je compte sur vous pour l’accueillir chaleureusement. Et ça commence par trouver un nom à ce petit gars qui ne semble, à première vue, pas en avoir…


Dernière édition par Kirei Seiki le Sam 23 Nov 2024 - 23:30, édité 3 fois
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Un silence de quelques secondes s'installe et est brisé par le caporal Shiji, qui se trouve aux côtés de son sergent
ALLEZ, ALLEZ, ON PROPOSE ! VOUS PENSEZ QUE LE SERGENT EST UNE BOÎTE À IDÉES ?

Les soldats sont quelque peu perturbés par cette intervention, contrastant énormément avec les intentions bienveillantes de Kirei.
Cependant, cette approche plus “agressive” suscite plus de réactions, étant donné que les propositions commencent à arriver

Petit bâton !

Navig’ours !

Randolf le marin !

Shiji réagit à cette proposition
Randolf ?

Il lui faut un nom… Et c’est celui de mon petit cousin, caporal !

L’homme ayant dit ça se fait gentiment charrier par ses collègues, eux-mêmes coupé par Kirei, qui semble légèrement perplexe au vu des propositions, tout comme le petit ours d’ailleurs.
… Une dernière proposition ?

Shiji s’avance, fièrement, recentre son foulard de cou et, avant de s’exclamer, est coupé par un marin qui semble perdu dans ses pensées

Capitaine Plimousse… ?

Le caporal tourne son regard vers le soldat, faisant une grimace de consternation, vexé d'avoir été coupé dans son élan
Plimousse ? Vraiment ? Non, non, non, “Ours voyage”, ça, ça en jette !

Cette fois, c’est à Kirei d’arborer une grimace
Honnêtement, je préfère Plimousse à Ours voyage… Mais bref.

Le sergent prend plusieurs feuilles sur lesquelles il écrit les propositions et les dispose sur une petite table sur le pont du navire. Il regarde ensuite le petit ours
T’as plus qu’à prendre celui que tu veux !

Le petit ours penche la tête vers Kirei, ne réagissant pas particulièrement.
Le Bateleur : Interlude (2.5) Happlimousse

Soit il est complètement con, soit il nous laisse choisir.

L’ambiance se fait d’un coup pesante suite à la remarque de Shiji, Kirei le regardant d’un air assassin, on jurerait presque qu’il est prêt à lui bondir dessus.
Désolé, sergent, c’est pas ce que je voulais dire…

Le visage de Kirei se détend à nouveau, laissant comprendre que le petit gars doit être préservé de la sévérité gardée pour les marines d’élite.
Le jeune homme dispose ensuite des tiges en bois devant chaque papier et saisit des jetons percés en leur centre, en distribuant un par membre d’équipage.
Vu qu'il n'a pas l’air de vouloir choisir, on va voter et… On verra ce qu'il en dit pour la suite !

Tour à tour, les membres d’équipage se présentent devant les tiges et déposent le jeton devant la proposition qui leur plaît, avant de retourner dans le rang, en profitant pour saluer le petit ours quand ils passent devant lui, ce qui provoque chez le petit gars un sourire suivi d’une révérence qui n’a rien à rougir de certaines familles royales à travers le monde.

Les jetons s’empilent et très vite on peut poser un constat, sans appel, Ours voyage n’a qu’un jeton, celui de Shinji, qui s’était empressé de poser le premier jeton espérant pouvoir influencer les votes suivants, malheureusement pour lui sans succès.
Petit bâton ne dépasse que très légèrement et c’est un trio de tête qui se démarque.

- Navig’ours
- Randolf le marin
- Capitaine Plimousse.

Kirei se tourne vers l’équipage confus de voir autant de vote pour la seconde proposition.

J’ai raté un truc avec Randolf… ?

Le marine ayant posé la proposition s’avance d’un air coupable.
J… J’ai peut-être pris trop ça à cœur sergent… J’ai proposé des rations contre des votes pour ma proposition… C’était pas interdit, je me suis dit que ça en valait la peine, regardez-le… Il mérite le meilleur des noms ! Mais maintenant j’ai plus rien à manger pour le mois…

Bouche-bée de la connerie de son subalterne, le supérieur prend quelques secondes pour trouver ses mots.
J’pense… Avoir rarement vu un truc aussi con, mais en même temps ça montre que vous êtes investi j’imagine… Mais arrêtez de proposer vos rations et on verra ce qu’on peut faire tout à l’heure…

Après ce court échange, plus aucun vote pour Randolf le marin n’est ajouté, Navig’ours et Capitaine Plimousse faisant une échappée.

Navig’ours menant de 1 vote, les yeux se tournent vers le sergent afin de le voir officialiser le résultat. Cependant, il sort deux jetons de sa poche et en attribue un directement à Capitaine Plimousse, avant de, sous le regard ébahi de ses soldats, se diriger et s’accroupir devant le petit ours, lui donnant le dernier jeton et lui faisant un bref clin d'œil.

Le petit gars s’avance, presque sautillant sur ses petites pattes et se dirigeant dans le dos du sergent vers la table avant de grimper dessus, étant trop petit pour pouvoir mettre le jeton depuis le sol.

Il marche sur la table, ce qui rend fou Shiji qui se retient tant bien que mal d’hurler, trouvant que ce n'est certainement pas "hygiénique" et surtout cherchant un prétexte pour évacuer sa frustration suite au boycott de sa proposition.

Le nouvellement surnommé “Capitaine Plimousse” scelle le vote en donnant la majorité à ce nouveau nom. Descendant calmement de la table et allant se ranger à sa place précédente, toujours l’air souriant.
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Le sergent regarde la table et se tourne vers ses hommes.
Hé bien… On dirait qu’on a le gagnant, souhaite la bienvenue au capitaine Plimousse !

Le groupe de soldats se prête au jeu, après avoir vécu une certaine pression après leurs deux dernières missions et ayant conscience de l'entraînement qui les attend, cette petite distraction est la bienvenue, ils se mettent à scander le nom du nouveau venu et certains vont même jusqu’à le porter, le lançant à une hauteur modeste depuis leurs épaules, sous le regard inquiet de Kirei qui rapidement laisse place à un air amusé.

Même Shiji cède finalement et se prête au jeu, alors que la caravelle transporte l’équipage vers ce qu’ils traquent depuis des jours à travers différentes villes, différentes îles, les hommes vivent un moment d’insouciance, réchauffés par un soleil à son zénith.

Le reste de l’après-midi est utilisé par chacun pour lier des liens, depuis qu’ils sont arrivés dans West Blue ces hommes n’ont eu que de très rares temps d'accalmies, et certains se sont mis en tête d’honorer le membre de l’équipage à qui ils le doivent. “Capitaine Plimousse”, ils arrivent au milieu des festivités, avec ce qui ressemble à un uniforme miniature, le principal concerné semble avoir des étoiles dans les yeux et se rue sur l’uniforme le saisissant et le chérissant comme si c’était un objet précieux.

Quelques instants plus tard, Capitaine Plimousse fait son apparition dans sa nouvelle tenue.
Le Bateleur : Interlude (2.5) Plimousse


Il est applaudi et tout le monde semble l’avoir déjà bien intégré à l’équipage, bien qu’il ne parle pas et ne soit pas particulièrement engagé dans la communication ne serait-ce que gestuelle, il a cette innocence qui regroupe les gens.

Kirei qui regarde ses hommes fêter est rejoint par Shiji.

On se les gèle, l’hiver vient !

Le sergent rit de bon cœur et lui répond.
Où est-ce que tu as encore entendu une expression pareil ? L’hiver est déjà là ! Mais regarde-moi ce petit gars, réunir tout le monde.

Shiji répond comme un rabat-joie à son habitude mais avec une légère tonalité chaleureuse.
Est-ce qu’ils l’utilisent pas comme prétexte juste pour faire la fête ?

Kirei adoptant un regard qu’on aurait pu imaginer pour un philosophe répond calmement.
Même s’il était le prétexte, in fine, c’est quand même par sa présence qu’il les a réunis… Puis ils méritent bien un petit calme avant la tempête, on ne sait pas sur quoi on va tomber sur l'île aux esclaves et…

Le sergent fixe son poignet, enroulé dans un bandage blanc.
Il y a peu de chance que je puisse être à fond là-bas, s’il y a un danger j’ai pas envie de perdre qui que ce soit… Ils doivent être plus forts pour réussir si j’échoue.

Le caporal met une tape dans le dos de son supérieur.
Mettez pas tout ce poids sur vos épaules sergent, on sait pourquoi on est là et ce qu’on risque. On va vous rendre fier.

Je le suis déjà, mais… À la longue on dirait presque que tu as fini par apprécier Shiji ?

Le vieil homme s’étrangle presque en entendant ces paroles.
Hugh, je… Bah faut bien avouer, que vous avez la force de vos convictions, vous lâchez pas l’affaire quand vous avez un truc en tête, puis vous avez bon cœur. J’irai pas jusqu’à dire que ça force l’admiration mais… On est content de servir sous les ordres d’un gars qui fait ce qu’il croit être bon.

Kirei semble touché par ces paroles venant de cet homme avec qui les débuts ont été… Tumultueux, un conflit permanent entre un jeune ambitieux et un vieil homme résolu, cependant avoir permis à ce vieil homme d’avoir une chance de réaliser ses ambitions d’antan a sans aucun doute influé sur la dynamique relationnelle.
J’ai l’impression que j’ai eu à te le dire bien souvent récemment mais… Merci Shiji.

Shiji qui s’était repris après cet instant d’émotion manque une nouvelle fois de s’étrangler, rougissant par la même occasion.
Oh bah vous en faites pas, c’est mon travail après tout hein… héhé.

Après une grande inspiration il reprend.
Je veux pas jouer les mégères mais on arrivera tôt demain et je peux pas rallonger les heures, va falloir qu’on les mette au travail…

D’un regard triste, devant mettre fin à cet instant convivial rempli de cohésion partagé par l’équipage Kirei acquiesce.

Shiji les regroupe une nouvelle fois après avoir pris soin de les aider à débarrasser le pont des différents mobiliers installés durant la festivité.
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Comme je l’ai dit précédemment… La mission qui nous attend va potentiellement nous confronter à des personnes dangereuses. J’ai décidé que nous allions vous séparer en équipe de 5, ça nous permettra d’avoir des petites équipes avec la possibilité d’agir indépendamment les unes des autres, et augmentant les possibilités de garder une opérabilité même si une grande partie de l’équipe est défaite.

On va commencer par observer ce que vous valez déjà. Shiji va vous séparer en 10 équipes de 5, avec un “leader” attribué pour chaque équipe.

Vous garderez cette disposition même après l'entraînement, mais… Bien que vous serez amenés à vous mesurer aux autres équipes dans les entraînements, on représente un seul et unique équipage. Battez-vous pour vos frères, vos sœurs. Chaque équipe représente une partie d’un tout, que je désire voir déplacer des montagnes. Alors faites de votre mieux et gardez en tête qu’on vise une amélioration mutuelle, ceux à qui vous vous mesurez aujourd’hui surveilleront vos arrières demain. Si vous voyez des failles, faites-les remarquer, entraidez-vous.

Je reprends, dans l’immédiat… On va voir où on en est.

Chaque leader recevra un chiffon rouge, qui servira de drapeau. Vous l’aurez compris, c’est un jeu de capture du drapeau. Deux heures, l’équipe qui en a le plus à la fin gagne. Shiji vous aidera, répondra à vos questions si besoin en tant qu’examinateur, pour ma part, je vous observerai en tant que participant. Mon drapeau vaut 10, vous l’aurez compris, celui qui le tient à la fin de la partie.

Subtilité, vous avez la possibilité d’immobiliser quelqu’un 10 secondes en touchant son dos. Hormis ça, pas droit aux coups mais vous êtes autorisé aux soumissions. Si quelqu’un est “soumis”, c’est 30 secondes out.
Mais si vous êtes touché dans le dos ou en proie à une soumission alors que votre équipe n'a plus aucun chiffon, vous êtes totalement éliminé…


Alors qu’il s’apprête à terminer, Kirei est interpellé par Plimousse, qui lui tire la cape, le fixant avec un léger sourire à son habitude.
Bon ben… On dirait que ce sera Plimousse qui aura mon chiffon. Par contre, allez-y mollo avec lui ou j’vous botte le cul.
Plimousse lâche la cape et attend patiemment le début, observant les hommes devant lui.

Shiji a divisé les 50 hommes en 10 équipes de 5, avec un leader pour chacune, et leur a assigné un endroit de départ pour l'entraînement. La caravelle n’est pas grande, mais son agencement entre le pont, la cuisine, les quartiers, etc., augmente le nombre de positions défendables.

Kirei et le Capitaine Plimousse sont tous deux assignés au pont, un endroit facilement accessible pour quiconque voudrait tenter sa chance. Bien qu’on puisse croire que saisir ce chiffon est la meilleure des solutions, étant donné qu’il donnerait la victoire à la fin du temps, c’est aussi risqué. Kirei est particulièrement habile au combat, même blessé, et pourrait lui-même prendre les chiffons de ses assaillants, laissant ceux-ci bon derniers. Et dans le cas où quelqu’un le récupérerait, il faudrait potentiellement le défendre des autres mais aussi de Kirei pour le temps restant…
Le sergent tourne sa tête vers son petit camarade, qui rencontre son regard avec son léger sourire, le chiffon rouge porté sur la tête.
Prêt ?
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Capitaine Plimousse semble amusé de la question, rigolant comme un bambin. Kirei relève sa tête et regarde Shiji, lui faisant un signe.

Suivis d’une détonation marquant le début de l'entraînement. En plus d’agir comme examinateur, Shiji agit en tant qu’arbitre. Cela étant, il se dirige rapidement à l’endroit d’où provient le plus de bruit.

Kirei observe le pont, légèrement déçu de ne voir personne arriver pour tenter sa chance. Il entreprend une petite discussion avec Plimousse, qui se trouve finalement donc être un monologue…

Mais alors que sa réflexion, qui a fini par partir sur le bien et le mal, semble captiver Plimousse, ils sont interrompus par un groupe qui ouvre la porte menant au pont.

Kirei se redresse et décompte les hommes. Un, deux, trois, quatre, cinq… Six, sept, huit, neuf, dix ? Aucun d’eux ne porte de chiffon.
Oh, vous avez décidé de vous allier ? Ça fait combien de temps que le jeu a commencé…

Le leader d’une des deux équipes répond
Une bonne heure… Et en prenant votre chiffon, on s’assure au moins une chance de victoire… On a eu chaud de pas se faire éliminer en plus de perdre le chiffon...

Le sergent se tourne vers Plimousse, se gratte la joue avec un large sourire, légèrement gêné.
J’ai vraiment parlé super longtemps… Désolé, j’espère pas t’avoir ennuyé.

Le Bateleur : Interlude (2.5) Kirei-g-n

Il pivote ensuite vers les dix hommes en face de lui et laisse tomber la cape blanche qui ornait son dos.
Bon ben… J… On vous attend !

Les deux équipes partent chacune d’un côté, alors que le sergent se tient entre elles et Plimousse, qui tient toujours le chiffon.

C’est le groupe qui arrive sur sa gauche qui a été le plus rapide. Malheureusement pour Kirei, c’est le côté où sa main est blessée. Cependant, le niveau des soldats n’est pas bien élevé et, du point de vue du sergent, c’est comme s’il voyait un groupe d’enfants essayer d’attraper une poule. Il file entre les mains tendues de chaque soldat, ne manquant pas de leur toucher le dos, sautant, glissant, esquivant de manière virevoltante. Lorsqu’il se retourne, il a touché le dos de toute l’équipe venant de gauche, alors que la seconde, choquée et interpellée par ce qui vient de se passer, comprend pourquoi ce chiffon vaut tant de points.
Vous voulez tenter votre chance ?

Une troisième équipe arrive sur le pont.
Oh, ça commence à faire beaucoup… Et si aucune de vos trois équipes n’a de drapeau, ça doit être un sacré truc à l’intérieur !
L’équipe qui vient d’arriver se rue près de l’autre, qui se contente de l’attendre. Kirei fait désormais face à une dizaine d'hommes qui semblent mettre en place une tactique.

La nouvelle équipe court sur Plimousse, qui commence également à courir aussi vite qu’il peut dans un tas de caisses entreposées, aidé par sa petite taille.

Le second groupe, déjà présent depuis quelques longues minutes, va vers Kirei, qui entreprend de recommencer l’exploit fait précédemment, se ruant vers le groupe d’hommes et commençant par sauter pour esquiver. Cependant, alors qu’il tend calmement sa main droite vers le dos d’un des hommes pour l’éliminer, son poignet est saisi et arrêté net par deux autres soldats.
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Lorsque Kirei se réceptionne, il les regarde avec un sourire fier.
Hm, en observant le "combat" d'avant vous avez appris et choisis de collaborer, bon travail…

Le déplacement des hommes n’est pas optimal pour toucher le dos de Kirei, mais très vite il se rend compte qu’ils veulent juste l’occuper pendant que l’autre groupe saisit le chiffon sur Plimousse. Le sergent essaie donc de rejoindre le petit ours, mais son chemin est à chaque fois bloqué par les cinq hommes qui ne le lâchent pas d’une semelle. Comprenant qu’il ne pourra pas passer sans se débarrasser d’eux, il cherche une ouverture.

Pas lui, pas lui, lui… Un dos à découvert. Chaque personne de leur groupe étant déjà occupée à en protéger un autre, personne ne pourra l’en empêcher. Il se rue avec fougue vers cette ouverture et sent une pression sur son poignet.

Une des personnes de l’équipe qui chasse Plimousse a aidé celle qui retenait Kirei en stoppant sa charge.
Oh, vous coopérez entre équipes maintenant ?

Le soldat lui répond avec un large sourire
“Ceux à qui vous vous mesurez aujourd’hui surveilleront vos arrières demain.”

Fier d’être cité, Kirei baisse sa vigilance et sent une légère pression dans son dos. Alors qu’il veut profiter de la maigre seconde qu’il lui reste, il se rend compte être immobilisé par des soldats, chacune de ses jambes étant tenue par deux d’entre eux, un qui tient toujours son poignet et le dernier qui touche son dos.

Le sergent, fier de voir la coopération et l’efficacité de ses hommes, s’exclame avec un grand sourire
Oh… Vous avez dix secondes, magnez-vous, les gars !

Une voix suit sa déclaration
Vous… Vous devriez mieux regarder, sergent.
La voix provient de l’examinateur/arbitre, Shiji. Et lorsque Kirei recentre son visage vers Plimousse, il se rend compte que celui-ci est sur les épaules d’un des soldats de l’autre équipe, tenant le chiffon rouge en main.

Toujours avec un large sourire, Kirei dirige son regard vers Plimousse
On dirait qu’on a perdu !

Plimousse, qui semblait triste, attendant une remontrance, récupère un large sourire à la vue de celui de son sergent.
Félicitations, votre travail en équipe était impressionnant… On dirait que je vais aussi devoir bien me mettre au travail !

***

L’exercice se termine, Kirei ayant pu observer les autres groupes, étant impressionné par les collaborations entre soldats et même entre équipes. Shiji désigne l’équipe gagnante, celle qui avait remporté le chiffon de Kirei devançant légèrement une autre restée dans le batiment. Mais leur leader s’avance légèrement
Sergent, caporal, vous l’avez dit, on représente un seul et unique équipage, alors on voudrait que cette victoire soit attribuée à toutes les équipes.

Le caporal Shiji remonte un sourcil et commence à répondre
J’ai jamais entendu une conner…

Il est coupé au milieu de sa phrase par Kirei
Hop hop hop, Shiji, doucement… C’est ce qu’on leur a demandé en soi ! Alors pourquoi pas ? Vous avez fait du bon boulot, c’est vraiment prometteur. J’crois qu’au niveau collaboration, on a une bonne base !
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La soirée semble reprendre les festivités où elles se sont arrêtées, la nuit étant tombée et Capitaine Plimousse toujours au centre d’une bonne partie de l’attention. Kirei se trouve en périphérie, sur le toit des quartiers de l’équipage, quelques mètres au-dessus du pont, ayant une vue surplombant la petite fête qui se déroule.

Le Bateleur : Interlude (2.5) F-te

Alors qu’il sirote tranquillement une petite bière calmement, il entend quelqu’un monter l’échelle par laquelle on accède à son emplacement. Il voit Shiji, le vieil homme légèrement enrobé, ayant du mal à arriver au sommet. Kirei le regarde avec un large sourire un peu moqueur, mais toujours bienveillant.

L’homme vient s’asseoir à côté de lui, un air sérieux
Sans déconner, sergent, vous les aidez pas en vous laissant battre, qu’est-ce qu’ils vont penser de vous ?

Kirei regarde son verre fixement, d’un air pensif
C’était si voyant que ça…? On m’a toujours dit que je ferai un mauvais acteur, mais quand même… Pour répondre à ta question, je voulais valoriser l’importance de travailler ensemble, et ils l’ont fait. Ils méritaient une récompense. Pour le reste, on a encore du temps pour s’assurer qu’ils soient bien rodés et dans le cas contraire je ferai de mon mieux pour veiller sur eux.

Shiji rigole avant de répondre
Attention, à vous attacher comme ça, vous allez finir par faire des conneries si l’un d’eux est menacé. Puis on est de l’élite, comme vous avez dit, on sait se défendre quand même…

Le sergent termine son verre d’une traite et tourne son regard, toujours pensif, vers la fête se déroulant plus bas
J’espère, Shiji, j’espère…
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