Tahar ! Z’êtes où crénom ?!
Ma’am ?
Ah quand même ! Z’étiez où ? Ca fait deux heures qu’jvous cherche partout, v’savez ?
Héhé, jvous manquais à c’point, Ma’aïe ! Maieuh, pourquoi ?
Montez donc sur vot’ trente-et-un, on a d’la visite.
Céléno est coquette, Céléno est rousse, Céléno aime les tricornes. La journée commence donc sur les chapeaux d’une rousse pour le malheureux Tahar. Enfin… "sous" ledit chapeau serait plus juste, m’voyez. Et puis, bon, jdis "le malheureux" mais en fait il s’amuse bien notre lieutenant-colonel. Ca fait, mh, ouais, disons huit bons mois qu’il a quitté le pont de son Tambour, toujours d’attaque depuis 1607 malgré les crasses par lesquelles il est passé, pour sa cabine sur le Vagabond, et en fait il le regrette pas. Certes, il est passé Second et c’est lui qui du coup se coltine tout le boulot administratif à bord de l’immense frégate, mais en fait ça se fait plutôt bien. Et pourtant c’est de Tahar qu’on parle. Tahar quoi. "The" Tahar. Le genre de gars qu’on voit plutôt au front qu’en train d’accepter de se farcir la moindre paperasse, fût-ce à temps plus que partiel. Vous vous demandez comment le miracle se fait ? C’est très simple, et ce à deux niveaux :
Petit a, primo, premièrement : le niveau inférieur. Les subordonnés de Céléno savent qu’à la moindre merde de leur part, ils font le repas du soir des poissons ou servent de bouclier humain à la prochaine bataille. Du coup, tout roule sur des roulettes pendant les traversées, jamais un incident à déplorer. Jamais un rapport imprévu à rédiger pour notre gugusse, donc. Petit b, deuzio, deuxièmement : le niveau supérieur. Contrairement à ce qu’on aurait pu imaginer, le surnom de "Harpie" vient d’eux. Ils sont parfaitement au courant qu’à la moindre admonestation qu’ils pourraient avoir la velléité d’éventuellement peut-être un jour faire adresser par colis postal à la capitaine, les quatre enfers s’ouvriront sous leurs pieds. Ce, non seulement parce qu’elle a quelques relations bien placées, mais aussi et surtout parce qu’il n’est pas besoin d’être un expert en psychologie pour comprendre en l’ayant rencontrée une fois que sa vocation du bon côté de la loi n’est qu’un hasard. Et qu’au moindre accroc c’est sans regret qu’elle passera du côté obscur après vous avoir tranché la gorge.
Et accessoirement elle a des avantages physiques qui font qu’on oublie facilement les idées qui pourraient conduire à ne plus la revoir. Quoique malsain, son maquillage rouge sous les yeux –dont on dit qu’après un abordage il est fait de vrai sang humain–, c’est par exemple assez sex. Tout ça pour dire en tout cas que, petit b, donc, ses supérieurs ne l’emmerdent pour aucun manquement à la procédure qui reste à un niveau acceptable d’illégalité, ce qui permet à Tahar de se la couler douce en bâclant sans remord les quelques rapports obligatoires qu’il doit quand même se taper de temps en temps : comptes-rendus de missions, demandes d’envoi de nouvelles recrues, etc. Bref, pourquoi on parlait de ça déjà ? … Ah ouais, le mézigue (jdis "mézigue" parce que, au cas où z’auriez pas compris, Tahar, ben c’est moi (malgré la troisième personne, ouais, c’est fou)), il se fait bien à ses attributions de Second de la Céléno. Pourquoi j’en étais arrivé à ça, par contre, je sais plus.
Pas grave, passons donc au visiteur. Quand Tahar sort de sa cabine sur son trente-et-un comme on le lui a demandé –de fait, pas vraiment transformé par rapport à d’habitude–, il tombe sur un homme à la fois gras, musclé, petit, grand, laid, quelconque. Un transformiste, un mec pas net. En fait il s’agit d’un sous-amiral, le sous-amiral Machin. Non mais c’est vraiment son nom, m’regardez pas comme ça. Et qu’est-ce qu’y veut l’amiral ? Envoyer l’équipage en mission, z’y croyez à ça ?! Hn ! …Bon, okay, c’est pas vraiment indécent en fait. Mais déranger l’amirauté pour ça, avouez que c’est quand même une perte de moyens considérable. Avec la crise et tout, c’est ce genre de trucs qui donnent envie de croire que pas remplacer un fonctionnaire sur deux est La solution. Tellement y en a, on les envoie jouer aux messagers pour donner des ordres alors qu’un Den Den suffirait ? Ha ! Bref, si ça se trouve j’ai mal compris en plus. Il a pas vraiment une tête d’amiral le gars. Ptêt qu’il est juste, justement, le messager du sous-amiral Machin. Mais j’ai dit "bref" alors breffons. Apparemment, c’est eux les plus proches de la cible. Qui c’est la cible ? 'tendez, jvous la fais comme il dit le gars :
Crimson Betty. Pas b’soin de la présenter. Un mouchard envoyé contre la coque de son navire quelques minutes avant de mourir par un caporal en manque d’héroïsme lors de son arrivée sur Kuraigna… Ce mouchard laisserait à penser qu’elle se dirige actuellement vers Kamabaka, l’île différente. Votre mission si vous l’acceptez est de la retrouver et de mettre fin par tous moyens nécessaires à sa carrière sanglante de pirate. Et si vous acceptez pas, c’est la même. Bonne chance.
Et sbrouf ! Nuage de fumée, roulements de tambour, et le mec a disparu. Juste là où il était deux secondes avant, un Eternal Pose, sans nul doute braqué vers Kamabaka. Classe non ? Un peu trop même, ça gâche le truc. Les deux héros haussent les épaules devant cette sortie clichée et, sur un signe de tête de Céléno, Tahar va gueuler le branle-bas. Ca s’agite dans les brancards, ça remonte l’ancre, ça gonfle les voiles et ça file vers le large.
Et pendant ce temps, à Veracruz :
Un homme derrière un comptoir sale : ¿ Algo más, señora ?
Une femme devant le comptoir sale : Es todo, gracias. ¿ Cuánto le debo ?
L’homme : 13,95 dólares.
Ma’am ?
Ah quand même ! Z’étiez où ? Ca fait deux heures qu’jvous cherche partout, v’savez ?
Héhé, jvous manquais à c’point, Ma’aïe ! Maieuh, pourquoi ?
Montez donc sur vot’ trente-et-un, on a d’la visite.
Céléno est coquette, Céléno est rousse, Céléno aime les tricornes. La journée commence donc sur les chapeaux d’une rousse pour le malheureux Tahar. Enfin… "sous" ledit chapeau serait plus juste, m’voyez. Et puis, bon, jdis "le malheureux" mais en fait il s’amuse bien notre lieutenant-colonel. Ca fait, mh, ouais, disons huit bons mois qu’il a quitté le pont de son Tambour, toujours d’attaque depuis 1607 malgré les crasses par lesquelles il est passé, pour sa cabine sur le Vagabond, et en fait il le regrette pas. Certes, il est passé Second et c’est lui qui du coup se coltine tout le boulot administratif à bord de l’immense frégate, mais en fait ça se fait plutôt bien. Et pourtant c’est de Tahar qu’on parle. Tahar quoi. "The" Tahar. Le genre de gars qu’on voit plutôt au front qu’en train d’accepter de se farcir la moindre paperasse, fût-ce à temps plus que partiel. Vous vous demandez comment le miracle se fait ? C’est très simple, et ce à deux niveaux :
Petit a, primo, premièrement : le niveau inférieur. Les subordonnés de Céléno savent qu’à la moindre merde de leur part, ils font le repas du soir des poissons ou servent de bouclier humain à la prochaine bataille. Du coup, tout roule sur des roulettes pendant les traversées, jamais un incident à déplorer. Jamais un rapport imprévu à rédiger pour notre gugusse, donc. Petit b, deuzio, deuxièmement : le niveau supérieur. Contrairement à ce qu’on aurait pu imaginer, le surnom de "Harpie" vient d’eux. Ils sont parfaitement au courant qu’à la moindre admonestation qu’ils pourraient avoir la velléité d’éventuellement peut-être un jour faire adresser par colis postal à la capitaine, les quatre enfers s’ouvriront sous leurs pieds. Ce, non seulement parce qu’elle a quelques relations bien placées, mais aussi et surtout parce qu’il n’est pas besoin d’être un expert en psychologie pour comprendre en l’ayant rencontrée une fois que sa vocation du bon côté de la loi n’est qu’un hasard. Et qu’au moindre accroc c’est sans regret qu’elle passera du côté obscur après vous avoir tranché la gorge.
Et accessoirement elle a des avantages physiques qui font qu’on oublie facilement les idées qui pourraient conduire à ne plus la revoir. Quoique malsain, son maquillage rouge sous les yeux –dont on dit qu’après un abordage il est fait de vrai sang humain–, c’est par exemple assez sex. Tout ça pour dire en tout cas que, petit b, donc, ses supérieurs ne l’emmerdent pour aucun manquement à la procédure qui reste à un niveau acceptable d’illégalité, ce qui permet à Tahar de se la couler douce en bâclant sans remord les quelques rapports obligatoires qu’il doit quand même se taper de temps en temps : comptes-rendus de missions, demandes d’envoi de nouvelles recrues, etc. Bref, pourquoi on parlait de ça déjà ? … Ah ouais, le mézigue (jdis "mézigue" parce que, au cas où z’auriez pas compris, Tahar, ben c’est moi (malgré la troisième personne, ouais, c’est fou)), il se fait bien à ses attributions de Second de la Céléno. Pourquoi j’en étais arrivé à ça, par contre, je sais plus.
Pas grave, passons donc au visiteur. Quand Tahar sort de sa cabine sur son trente-et-un comme on le lui a demandé –de fait, pas vraiment transformé par rapport à d’habitude–, il tombe sur un homme à la fois gras, musclé, petit, grand, laid, quelconque. Un transformiste, un mec pas net. En fait il s’agit d’un sous-amiral, le sous-amiral Machin. Non mais c’est vraiment son nom, m’regardez pas comme ça. Et qu’est-ce qu’y veut l’amiral ? Envoyer l’équipage en mission, z’y croyez à ça ?! Hn ! …Bon, okay, c’est pas vraiment indécent en fait. Mais déranger l’amirauté pour ça, avouez que c’est quand même une perte de moyens considérable. Avec la crise et tout, c’est ce genre de trucs qui donnent envie de croire que pas remplacer un fonctionnaire sur deux est La solution. Tellement y en a, on les envoie jouer aux messagers pour donner des ordres alors qu’un Den Den suffirait ? Ha ! Bref, si ça se trouve j’ai mal compris en plus. Il a pas vraiment une tête d’amiral le gars. Ptêt qu’il est juste, justement, le messager du sous-amiral Machin. Mais j’ai dit "bref" alors breffons. Apparemment, c’est eux les plus proches de la cible. Qui c’est la cible ? 'tendez, jvous la fais comme il dit le gars :
Crimson Betty. Pas b’soin de la présenter. Un mouchard envoyé contre la coque de son navire quelques minutes avant de mourir par un caporal en manque d’héroïsme lors de son arrivée sur Kuraigna… Ce mouchard laisserait à penser qu’elle se dirige actuellement vers Kamabaka, l’île différente. Votre mission si vous l’acceptez est de la retrouver et de mettre fin par tous moyens nécessaires à sa carrière sanglante de pirate. Et si vous acceptez pas, c’est la même. Bonne chance.
Et sbrouf ! Nuage de fumée, roulements de tambour, et le mec a disparu. Juste là où il était deux secondes avant, un Eternal Pose, sans nul doute braqué vers Kamabaka. Classe non ? Un peu trop même, ça gâche le truc. Les deux héros haussent les épaules devant cette sortie clichée et, sur un signe de tête de Céléno, Tahar va gueuler le branle-bas. Ca s’agite dans les brancards, ça remonte l’ancre, ça gonfle les voiles et ça file vers le large.
Et pendant ce temps, à Veracruz :
Un homme derrière un comptoir sale : ¿ Algo más, señora ?
Une femme devant le comptoir sale : Es todo, gracias. ¿ Cuánto le debo ?
L’homme : 13,95 dólares.
Dernière édition par Tahar Tahgel le Mar 25 Oct 2011 - 20:23, édité 1 fois