Rencontre
٠٠٠٠٠٠٠٠٠amicale.
« Des ivrognes empestant les vapeurs d'alcools forts et d'infâmes piquettes, de la fumée de cigare saturant l'atmosphère, quelques lanternes au faible éclairage, un air de piano continuel, aucun doute possible... »
J'étais assis au fond d'une taverne en plein après-midi. Des boucaniers dansaient sur les tables du fond tels des déments, la trop grande quantité de binouze qu'ils avaient ingurgité commençait à faire effet, pour certain, cet effet commençait à prendre une tournure triste, pour d'autre, c'était un véritable spectacle entrainant. Quant à moi, je ne pu m'empêcher de descendre mon bock d'un seul coup pour aller rejoindre ces pieds de vignes qui se fendaient la poire. Après tout, je voulais moi aussi m'amuser comme un fou et à cette époque là je n'étais qu'un civil, inconnu de tous. J'allais donc boire comme un trou jusqu'à sombrer dans un coma éthylique. Le bruit généré par le claquement de mon verre contre la table résonna dans toute la pièce, plombant l'ambiance et dirigeant tous les regards vers ma personne. Plus de bruit, rien. J'éclatai de rire et c'était revenu.
Je collai ma table à celle de camarades de beuverie et me mis à monter dessus pour danser avec ces derniers comme jamais. ( Je faisais honte à mon costard ). Exécutant des pas plus ridicules les uns que les autres, les bouteilles allaient et venaient, différents mélanges flirtèrent avec mon gosier déjà bien habitué à la bière et aux différentes variétés de Rhum. Soudain, un importun (très malpoli d'ailleurs) vint jouer le rabat-joie de service, cherchant la misère au civil réglo que j'étais... Mon pied rencontra et ce de manière très violente, l'abdomen de l'individu qui était désormais devenu mon adversaire. Mais surprise générale, j'étais devenu on ne peut plus sérieux. Mon visage tout à l'heure radieux et foufou était à l'heure actuelle devenu sombre et froid. L'énergumène touché par l'attaque fut projeté jusqu'au comptoir, le détruisant partiellement, ce qui rendit le tenancier fou furieux.
Waw, un tel souk mit en si peu de temps... Par un seul homme ? Un comptoir de cabaret qui vole à travers la salle pour enfin aller s'écraser sur la tête de notre héros. Des clients soufflés à l'autre bout de la pièce suite au terrible choc généré par le précédent impact, le tenancier quant à lui, pissant dans son froc dans une trouille pas possible, observait la scène à l'aide de sa paire d'yeux écarquillés... Ce dernier tenait un verre de vin qu'il s'apprêtait à servir à l'un de ses habitués il y a une dizaine de secondes encore. Vraiment, quel début de journée riche en rebondissements ! Mais ce n'est pas tout chers lecteurs, je vous rassure, ce qui suit est bien plus violent que de se prendre un bon gros projectile d'un mètre cinq sur quatre. En effet, il se rua sur moi, tentant un coup aussi inutile que la pagaille qu'il avait mise en se ramenant dans ce bar. Réflexe, je pris une bouteille de rhum et explosai le cul de celle ci contre une table pour m'en servir comme arme dans le but de mutiler mon adveraire au visage. Ce bon vieux Joe - parce que c'était comme ça qu'il s'appelait - fut ouvert sur tout le côté gauche. Le sang coulait à flot et mes vêtements se virent bientôt imprégnés d'hémoglobine, un véritable massacre qui laisserait d'horrible séquelles.
Au final, celui qui avait plombé l'ambiance c'était moi. Mon costard avait viré au rouge et la flopée d'alcooliques qui avaient assisté à la scène me regardait l'air horrifié. Je n'étais déjà plus le bienvenu là-bas, et il fallait vraiment que j'arrête de boire. J'étais donc sorti, plutôt que de rester la bête de foire que tout le monde regarde, et je marchais sinueusement dans les rues pavées de Logue Town. C'était la journée, les rues étaient bondés, et moi je passais pour un clodo en costard cousu main. On me regardait. Genre "Il l'a volé ?" alors que je l'avais payé, j'étais pété de thunes, mais je n'avais rien à faire. Rentrant dans l'hôtel où je séjournais habituellement, je décuvais un coup, sans me douter que ce qui allait m'arriver le lendemain allait être le tournant de ma vie.
Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Jeu 27 Oct 2011 - 19:27, édité 1 fois