Sur une ile d’une affligeante banalité, une sœur fatiguée s’en allait se reposer dans un établissement respecté plus pour son public désœuvré que pour sa gastronomie raffinée. Parmi la clientèle de l’établissement choisi, composé pour la majorité de vivants débris, la sœur faisait un peu tache, surtout en ayant dans son dos sa hache. Comble de son bonheur, tout le monde semblait avoir peur. Elle put alors se reposer dignement, dans le calme et le recueillement. Car ses précédentes péripéties n’avaient pas été très utiles ! Nombreuses furent ses actions à être futile ! Peu de brigands avaient retrouvé la voie du Seigneur. Ses résultats parlaient d’eux-mêmes : elle était vraiment amateur ! Était-ce la méthode qu’il fallait revoir ? Il ne fallait surtout pas sombrer dans le désespoir ! L’Espoir la soutenait pour l’instant, mais continuer comme cela serait alarmant !
Pour combattre le mal efficacement, il lui fallait réfléchir à une nouvelle méthode dès cet instant. Une bière dans une main, la réflexion pouvait durer jusqu’au lendemain.
Pourquoi ? Pourquoi est-ce si difficile ?! Je pensais que ce serait si facile de pouvoir aider les méchants à devenir des gentils ? Pourquoi est-il si difficile de trouver des méchants alors qu’on en parle toujours ? Pourquoi sont-ils si bornés et qu'ils ne veulent pas entendre ce que je leur dis ? C’est tellement compliqué ! Je ne pensais vraiment pas que ça allait se passer comme ça. Quelqu’un avait dit un jour que les Hommes étaient des moutons. Je suis pourtant la bergère, mais ils ne me suivent pas !
Je dois me tromper quelque part. Peut-être qu’il faudrait passer plus de temps en compagnie de méchant pour qu’il le soit moins ? Le problème, c’est qu’ils bougent beaucoup ! Je me demande comment j’pourrais passer beaucoup de temps avec eux sans qu’ils soient opposés à ma présence. Ça ne doit pas exister, ces gens-là. Un méchant qui veut devenir gentil, c’est rare. Enfin, j’espère que j’vais trouver. La nuit va être longue et avec cette bière affreuse, je ne risque pas de rouler sous la table comme le faisait parfois mon pôpa.
Non pas d’idée. Vraiment.
Autant regarder s’il y a quelque chose d’intéressant dans cette salle. Ce n’est pas le meilleur établissement de l’ile, mais il est déjà bien avec ce que j’ai en poche. Ah ! ça aussi c’est vrai, dur dur de gagner sa vie en faisant ce métier. Elle ne m’avait pas dit ça, la mère supérieure, quand je suis parti. Elle disait que les gens charitables. Tu parles ! Le tavernier m’a fait payer une énormité pour un repas pas très bon. Pourtant, j’ai ma tenue de sœur, ils ne peuvent pas se tromper. Ça doit être la charité seulement quand ça les arrange. Rah ! Il faudrait faire quelque chose pour ces gentils un peu méchants.
Enfin, ce n’est pas trop moche quand même. La salle principale doit faire dans les dix mètres sur vingt. Il y a une demi-douzaine de tables en son centre qui accueille les voyageurs de passages. Près des murs, des alcôves sombrement aménagées abritent les locaux qui ne cessent de jeter des regards froids aux tables centrales. Brrr ! Parfois, leurs rires me font froid dans le dos ! La charité, ils ne doivent pas connaitre eux. En plus, quand je suis rentré, le silence s’est fait tout de suite, comme si j’étais un bataillon entier de marine. J’ai bien cherché une place dans un coin, mais seules les tables du centre étaient vides ; au moins, elles étaient propres. Je m’étais assis sur celle du milieu et, même si je sentais que j’attirais tous les regards, je n’en avais rien laissé paraitre. Enfin, je crois. Le tavernier, un type gros et chauve – le stéréotype du tavernier en réalité – était venu prendre ma commande en souriant d’un air mauvais sous sa moustache qu’il avait assez sale. La vision de cet homme à l’hygiène douteuse contrasté avec la propreté notable de l’établissement. J’ai déjà passé des nuits dans des établissements plus crades que ça ! Parfois, ils étaient même plus chers ! C’est dire comme c’est surprenant !
Enfin, j’ne vais pas me plaindre. Tant que je suis tranquille pour réfléchir à ce que je dois faire, ça ne m’intéresse pas. Peut-être que je pourrais leur parler du Seigneur et des choses bien ? Ils ont quand même des têtes à pas être que gentil. Ils n’arrêtent vraiment pas de faire des commentaires sur mon dos ! Je le sais ! Ça en devient vraiment embêtant ! Il n’y a jamais personne qui passe ici et ils se sentent obliger de mettre autant de pression au visiteur ? J’comprends pourquoi les tables sont propres, si personne n’y passe.
Vite, il faut que je fasse abstraction de tout ça et que je réfléchisse à mon problème. Comment faire ? Comment faire ?! … Rah !
Ainsi commença la nuit qui semblait annoncer des heures d’un mortel ennui.
Pour combattre le mal efficacement, il lui fallait réfléchir à une nouvelle méthode dès cet instant. Une bière dans une main, la réflexion pouvait durer jusqu’au lendemain.
Pourquoi ? Pourquoi est-ce si difficile ?! Je pensais que ce serait si facile de pouvoir aider les méchants à devenir des gentils ? Pourquoi est-il si difficile de trouver des méchants alors qu’on en parle toujours ? Pourquoi sont-ils si bornés et qu'ils ne veulent pas entendre ce que je leur dis ? C’est tellement compliqué ! Je ne pensais vraiment pas que ça allait se passer comme ça. Quelqu’un avait dit un jour que les Hommes étaient des moutons. Je suis pourtant la bergère, mais ils ne me suivent pas !
Je dois me tromper quelque part. Peut-être qu’il faudrait passer plus de temps en compagnie de méchant pour qu’il le soit moins ? Le problème, c’est qu’ils bougent beaucoup ! Je me demande comment j’pourrais passer beaucoup de temps avec eux sans qu’ils soient opposés à ma présence. Ça ne doit pas exister, ces gens-là. Un méchant qui veut devenir gentil, c’est rare. Enfin, j’espère que j’vais trouver. La nuit va être longue et avec cette bière affreuse, je ne risque pas de rouler sous la table comme le faisait parfois mon pôpa.
Non pas d’idée. Vraiment.
Autant regarder s’il y a quelque chose d’intéressant dans cette salle. Ce n’est pas le meilleur établissement de l’ile, mais il est déjà bien avec ce que j’ai en poche. Ah ! ça aussi c’est vrai, dur dur de gagner sa vie en faisant ce métier. Elle ne m’avait pas dit ça, la mère supérieure, quand je suis parti. Elle disait que les gens charitables. Tu parles ! Le tavernier m’a fait payer une énormité pour un repas pas très bon. Pourtant, j’ai ma tenue de sœur, ils ne peuvent pas se tromper. Ça doit être la charité seulement quand ça les arrange. Rah ! Il faudrait faire quelque chose pour ces gentils un peu méchants.
Enfin, ce n’est pas trop moche quand même. La salle principale doit faire dans les dix mètres sur vingt. Il y a une demi-douzaine de tables en son centre qui accueille les voyageurs de passages. Près des murs, des alcôves sombrement aménagées abritent les locaux qui ne cessent de jeter des regards froids aux tables centrales. Brrr ! Parfois, leurs rires me font froid dans le dos ! La charité, ils ne doivent pas connaitre eux. En plus, quand je suis rentré, le silence s’est fait tout de suite, comme si j’étais un bataillon entier de marine. J’ai bien cherché une place dans un coin, mais seules les tables du centre étaient vides ; au moins, elles étaient propres. Je m’étais assis sur celle du milieu et, même si je sentais que j’attirais tous les regards, je n’en avais rien laissé paraitre. Enfin, je crois. Le tavernier, un type gros et chauve – le stéréotype du tavernier en réalité – était venu prendre ma commande en souriant d’un air mauvais sous sa moustache qu’il avait assez sale. La vision de cet homme à l’hygiène douteuse contrasté avec la propreté notable de l’établissement. J’ai déjà passé des nuits dans des établissements plus crades que ça ! Parfois, ils étaient même plus chers ! C’est dire comme c’est surprenant !
Enfin, j’ne vais pas me plaindre. Tant que je suis tranquille pour réfléchir à ce que je dois faire, ça ne m’intéresse pas. Peut-être que je pourrais leur parler du Seigneur et des choses bien ? Ils ont quand même des têtes à pas être que gentil. Ils n’arrêtent vraiment pas de faire des commentaires sur mon dos ! Je le sais ! Ça en devient vraiment embêtant ! Il n’y a jamais personne qui passe ici et ils se sentent obliger de mettre autant de pression au visiteur ? J’comprends pourquoi les tables sont propres, si personne n’y passe.
Vite, il faut que je fasse abstraction de tout ça et que je réfléchisse à mon problème. Comment faire ? Comment faire ?! … Rah !
Ainsi commença la nuit qui semblait annoncer des heures d’un mortel ennui.
Dernière édition par Adrienne Ramba le Jeu 17 Nov 2011 - 21:45, édité 1 fois